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Dr David Adams is the coordinator of the Culture of Peace News Network. He retired in 2001 from UNESCO where he was the Director of the Unit for the International Year for the Culture of Peace, proclaimed for the Year 2000 by the United Nations General Assembly.

Colombie. La dépénalisation de l’avortement est une victoire pour les droits humains

DROITS DE L’HOMME .

Un article de Amnesty International

La décision de la Cour constitutionnelle colombienne en faveur de la dépénalisation de l’avortement au cours des 24 premières semaines de grossesse est une grande victoire pour les droits humains, a déclaré Amnesty International le 21 février 2022.


Photo de Daniel Romero/Long Visual Press/Universal Images Group via Getty Images

« Nous saluons cette décision comme une victoire historique pour le mouvement des femmes en Colombie qui lutte depuis des décennies pour la reconnaissance de leurs droits. Les femmes, les filles et les personnes susceptibles d’être enceintes sont les seules habilitées à prendre des décisions concernant leur corps. Désormais, au lieu de les sanctionner, les autorités colombiennes devront reconnaître leur autonomie vis-à-vis de leur corps et de leurs projets de vie, a déclaré Erika Guevara-Rosas, directrice pour les Amériques à Amnesty International.

« Après la légalisation de l’avortement en Argentine l’an dernier et la récente dépénalisation au Mexique, cette décision témoigne de l’élan irrépressible de la marée verte en Amérique latine. Nous continuerons de nous battre tant que les droits en matière de sexualité et de procréation de toutes les femmes, les filles et les personnes susceptibles d’être enceintes ne seront pas reconnus sur tout le continent, sans exception. »

(Cliquez ici pour une version espagnole de cet article, ou ici pour une version anglaise.)

Question(s) related to this article:
 
Abortion: is it a human right?

Le 21 février 2022, la Cour constitutionnelle a approuvé la décision de dépénaliser l’avortement au cours des 24 premières semaines de grossesse, à cinq voix pour et quatre contre. Au bout des 24 semaines, l’avortement ne sera légal qu’en cas de risque pour la vie ou la santé de la personne enceinte ou en cas de malformations fœtales potentiellement mortelles, ou lorsque la grossesse résulte d’un viol, d’un inceste ou d’une insémination artificielle non consentie.

« Bien que la dépénalisation de l’avortement au cours des 24 premières semaines soit une avancée cruciale pour le droit à l’avortement en Colombie, ainsi qu’en Amérique latine et aux Caraïbes, personne ne devrait jamais être criminalisé pour avoir avorté. Aussi devons-nous rester mobilisés en faveur de l’accès complet à un avortement sûr et légal en toutes circonstances, en Colombie et dans le monde », a ajouté Erika Guevara-Rosas.

Alors qu’il s’agit d’un droit fondamental établi par la Cour constitutionnelle par le décret C-355 de 2006, l’accès à l’avortement est actuellement inégal et limité en Colombie. On estime que 400 400 avortements sont pratiqués chaque année  dans le pays, et que moins de 10 % le sont légalement, avec une forte concentration de services dans les plus grandes villes.

Non seulement l’avortement légal est beaucoup plus sûr que l’avortement clandestin, mais son coût en Colombie, par rapport à des soins pour un avortement incomplet, est bien moins élevé, lorsqu’il est pratiqué dans des institutions de haut niveau grâce aux techniques recommandées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

La criminalisation de l’avortement exacerbe les inégalités entre les femmes. La grande majorité des personnes signalées pour des avortements clandestins en Colombie vivent dans des zones rurales et près d’un tiers  d’entre elles sont des victimes de violences domestiques, de violences sexuelles ou de dommages corporels. Au lieu d’un cadre offrant de meilleures garanties en termes de droits humains, c’est un cadre de persécution envers les femmes les plus vulnérables qui a prévalu.

De plus, la criminalisation de l’avortement suscite peur et rejet parmi les professionnel·le·s de santé, ce qui les amène à éviter de pratiquer des interruptions de grossesse, par crainte des conséquences sociales et légales auxquelles ils s’exposent.

Bulletin français 1 mars 2022

MILITANTS CONTRE GUERRE EN UKRAINE .

(Note de l’éditeur : ce bulletin a été initialement publié le 21 février avant l’invasion.)

Les médias commerciaux, qui sont plus que jamais, un bras de la culture de guerre, ont claironné que l’Ukraine était sur le point d’être envahie par la Russie dans une guerre ouverte et que les États-Unis et l’OTAN déplaçaient des forces dans les pays tout autour.

Les médias commerciaux n’ont pas fait la moindre mention des déclarations anti-guerre des militants pacifistes dans tous les pays concernés !

Grâce à une recherche minutieuse, nous avons pu trouver ces déclarations. Les voici.

Ukraine : Le Mouvement pacifiste ukrainien a publié une déclaration sur sa page facebook, exigeant

– Le respect de l’accord de paix de Minsk de 2015 ;
– Le retrait de toutes les troupes,
– La suspension de tous les approvisionnements en armes et équipements militaires,
– La suspension de la mobilisation totale de la population pour la guerre, la propagande de guerre et l’hostilité des civilisations dans les médias et les réseaux sociaux.”

et allant au-delà de l’Ukraine ils exigent :
– La désescalade et le désarmement mondiaux
– La dissolution des alliances militaires,
– L’élimination des armées et des frontières qui divisent les peuples.”

Russie : Une lettre ouverte, signée par de nombreux artistes, politiciens et universitaires russes, et même un colonel à la retraite des forces armées, critique ce qu’ils appellent « le parti de la guerre dans la direction russe ». “Un seul point de vue est présenté à la télévision d’État, et c’est le point de vue des partisans de la guerre. Nous entendons parler de menaces et d’agressions militaires contre l’Ukraine par l’Amérique et les pays occidentaux. Mais le plus dangereux est que la guerre est présentée comme acceptable et inévitable. Ils essaient de tromper, de corrompre, de nous imposer l’idée d’une guerre sainte avec l’Occident au lieu de développer notre pays et d’élever notre niveau de vie. La question n’est pas discutée, mais ce sont les gens ordinaires qui devront payer ce prix – un prix énorme et sanglant.”

Ironiquement, le document Google avec la liste complète des signatures est bloqué par Google, avec la déclaration “Vous ne pouvez pas accéder à cet élément car il enfreint nos conditions d’utilisation”.

(Note de la rédaction : plus récemment, à partir du 5 mars, les protestations russes contre la guerre se sont intensifiées, y compris des milliers d’informaticiens, d’enseignants, les directeurs de LUKOIL, la plus grande entreprise privée de Russie, des mathématiciens, des champions d’échecs, des personnalités culturelles et des scientifiques qui ont signées lettres ouvertes ou déclarations contre la guerre.)

États-Unis : L’United National AntiWar Coalition (UNAC), qui regroupe la plupart des principales organisations anti-guerre des États-Unis, a publié un communiqué rappelant que les États-Unis avaient promis aux dirigeants soviétiques à la fin de la guerre froide que l’OTAN ne s’étendrait pas à l’est de l’Allemagne, et critiquant l’Occident pour avoir rompu cette promesse et menacé la Russie.

L’UNAC demande :
– Pas d’armes américaines ni de conseillers militaires pour l’armée ukrainienne ;
– Arrêtez le “cliquetis du sabre américain”;
– Pas de guerre avec la Russie ;
– Gardez l’Ukraine hors de l’OTAN. :

France : Une longue liste d’organisations pacifistes et de syndicats français ont signé une déclaration condamnant « les jeux géopolitiques de la part de la Fédération de Russie, de l’Union européenne, de l’OTAN et d’autres » et demandant :

– Les négociations immédiates pour la désescalade ;
– D’arrêter les menaces, les concentrations de troupes de l’OTAN et de la Russie et les livraisons d’armes à toutes les parties ;
– Un cessez-le-feu en Ukraine et la mise en œuvre des accords existants ;
– Que les Nations Unies soient le cadre privilégié pour élaborer des solutions politiques et diplomatiques pour régler la question ukrainienne.

Royaume-Uni : la coalition Stop the War a publié une déclaration s’opposant à la guerre en Ukraine et critiquant le rôle joué par le gouvernement britannique en parlant continuellement de la menace de guerre, en n’avançant aucune proposition de solution diplomatique, en envoyant des armes en Ukraine et en déployant davantage troupes en Europe de l’Est. Entre autres demandes, la Coalition appelle à “l’arrêt de l’expansion vers l’Est de l’OTAN” et “un nouvel accord de sécurité pour l’Europe qui réponde aux besoins de tous les Etats et peuples”.

Allemagne : une pétition signée par plus de 200 hommes politiques et militants pacifistes allemands déclare qu'”un blâme unilatéral contre la Russie, tel que pratiqué par certains gouvernements occidentaux et dans les principaux médias, est injustifié et prend de plus en plus le caractère d’une propagande de guerre”. La pétition demande :

– Des mesures concrètes de désescalade, pas de fournitures militaires à Kiev,
– Fini la rhétorique de guerre, la politique de confrontation et les sanctions contre la Russie ;
– Un plaidoyer actif pour la mise en œuvre de l’accord de Minsk II, en vertu du droit international ;
– Des négociations avec la Russie sur la base d’un engagement clair en faveur de la détente et du principe de sécurité commune ;
– Plaidoyer actif pour la maîtrise des armements et les négociations sur le désarmement.

En plus de ces déclarations de militants pour la paix, l’European Leadership Network a publié une série actualisée de sept recommandations de grande envergure pour réduire les tensions militaires entre la Russie, les États-Unis et l’OTAN. La déclaration est signées par 26 académiciens russes de premier plan et 49 académiciens de premier plan du Ouest. En plus des académiciens parmi les signataires des États-Unis figurent d’anciens ambassadeurs en Russie, en Ukraine et à l’OTAN, un ancien secrétaire à la Défense et plusieurs amiraux et généraux à la retraite. Du côté russe, il y a aussi des signataires très haut placés en plus des académiciens, dont l’ancien chef des Forces russes de fusées stratégiques, un ancien ministre des Affaires étrangères, un ancien ambassadeur aux États-Unis, un ancien représentant militaire auprès de l’OTAN. et un général à la retraite des forces armées.

Les dirigeants politiques de la Russie, de l’Ukraine, des États-Unis et de l’OTAN écouteront-ils ces voix, même si elles ne se retrouvent pas dans les médias commerciaux ? Nous ne pouvons que l’espérer.

DISARMAMENT ET SECURITÉ

paix

France: La Guerre n’est jamais la solution. Oui à une solution politique négociée.

TOLÉRANCE ET SOLIDARITÉ

pope

Le Pape François: La fraternité est un bouclier contre la haine, la violence et l’injustice 

ÉQUALITÉ HOMMES/FEMMES

women

United Nations : Commission on the Status of Women 2022

LIBERTÉ DE L’INFORMATION

experts

The Expert Dialogue on NATO-Russia Risk Reduction: Seven recommendations

DÉVELOPPEMENT DURABLE

Tchad

Afrique centrale : La sauvegarde du bassin du lac Tchad, un enjeu régional majeur

PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE

olympics

Le Secrétaire général appelle à respecter la Trêve olympique pendant les Jeux olympiques et paralympiques d’hiver de 2022

DROITS DE L’HOMME

apartheid

Amnesty International : L’apartheid d’Israël contre la population palestinienne : un système cruel de domination et un crime contre l’humanité

ÉDUCATION POUR LA PAIX

chairs

Mexico : Renowned researchers share their experience of the UNESCO Chairs of the Latin American and Caribbean Region

France: La Guerre n’est jamais la solution. Oui à une solution politique négociée.

DESARMAMENT & SECURITE .

Un appel signé par des organisations mentionés en dessous et disponible sur le site web de FSU

Les tensions entre les États-Unis et la Russie – deux puissances nucléaires – atteignent des proportions alarmantes avec des mouvements de troupes russes massifs aux frontières de l’Ukraine d’une part et des livraisons d’armes et envoi de troupes par l’OTAN dans les pays limitrophes d’autre part. Cette politique de confrontation ne peut produire que des perdants.

Nous ne sommes pas à l’abri de provocations qui déboucheraient sur une guerre d’ampleur.

L’Ukraine paie un lourd tribut économique et humain en raison des hostilités nationalistes attisées au niveau international. Ces tensions peuvent avoir des conséquences très négatives pour tous les peuples d’Europe bien au-delà de la zone du conflit, par exemple la flambée des prix du gaz…

Nous choisissons la voie du dialogue et de la paix. Il existe des solutions diplomatiques à la crise.

Nous dénonçons les jeux géopolitiques à l’œuvre tant de la part de la Fédération de Russie, de l’Union Européenne, de l’OTAN et d’autres…

Nous demandons à tous les responsables politiques d’arrêter de suivre la logique militaire et de faire prévaloir l’aspiration des peuples à la paix.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(Cliquez ici pour une version anglaise de cet article.)

 

Question for this article:

How can the peace movement become stronger and more effective?

(. . . suite)

Tous les peuples sans exception – qui sont confrontés à une crise globale (climatique, sanitaire sociale ..) frappant les plus pauvres , les plus fragiles- n’ont rien à gagner à une nouvelle guerre !

Les priorités pour les peuples et l’avenir de l’humanité se nomment : Paix, climat, justice sociale, réalisation des droits humains, désarmement !

Nous revendiquons :

– Des négociations immédiates pour la désescalade ;

– L’arrêt des menaces, des concentrations de troupes de l’OTAN et de la Russie et des livraisons
d’armes à toutes les  parties ;

– Un cessez-le-feu en Ukraine et la mise en œuvre des accords existants ;

– Que les Nations-Unies soient le cadre privilégié d’élaboration des solutions politiques et diplomatiques pour régler la question ukrainienne.

Sur ces bases nous appelons aux mobilisations les plus larges possibles à compter du 12 février 2022.

Premiers signataires : Le Mouvement de la Paix, FSU, CGT, Enseignants Pour la Paix (EPP), PUGWASH- France, AFCDRP (Association française des communes départements et régions pour la Paix), Appel des Cent Bagnolet, ACCA (Agir contre le colonialisme aujourd’hui), PCF, République et Socialisme, Collectif citoyen pour la paix en Ukraine, Conseil de coordination du Forum des Russes de France, APCV (Association de promotion des cultures du voyage), Parti pour la laïcité et la démocratie en Algérie (PLD), IDRP (Institut de Recherche pour la Paix), Vrede (Mouvement Belge pour la Paix), Union des fédérations de pionniers de France, Abolition des armes nucléaires – Maison de vigilance, Université Européenne de la Paix (UEP), Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP), Alerte Otan (Belgique), Pôle de renaissance communiste en France (PRCF), Mouvement pour une Alternative Non Violente (MAN), France Amérique Latine (FAL), La Voix Lycéenne, AFPS Paris-Sud, Collectif Faty KOUMBA (Association des Libertés, Droits de l’Homme et non-violence), FNDIRP44, Mouvement National de Lutte pour l’Environnement (MNLE),ATTAC ,Fondation Copernic

Niger : La presse publique et privée de Dosso organise un méga concert pour la paix et la cohésion sociale

. PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE .

Un article de ANP Agence Nigérienne de Presse

Le collectif des médias publics et privés  de Dosso a organisé, le samedi 05 février, un méga concert dans le cadre de la culture de la paix et de la cohésion sociale au Niger et particulièrement à Dosso.

Il a été animé par plusieurs artistes locaux. Pour donner un cachet particulier à cette manifestation, le collectif de la presse publique et privée de Dosso a fait appel à l’artiste humoriste, ambassadeur de la paix en Afrique, porte flambeau de la parenté à plaisanterie, Adoulaye Segda, plus connu sous son nom d’artiste Djingri Lompo et le roi des arènes, détenteur du sabre national Kadri Abdou dit Issaka Issaka.

A l’appel de ces deux géants de la culture et du sport au Niger, l’arène de lutte Salma Dan Rani qui a abrité les manifestations a fait guichet complet. A midi déjà, l’arène était archicomble, Dosso s’est vidée de sa population au profit de l’arène : personne ne veut se faire raconter le combat palpitant entre l’ambassadeur de la paix et le roi des arènes car Djingri Lompo s’est proclamé vainqueur avant même le début de la compétition.

Après une fatiyah suivie de l’exécution de l’hymne national du Niger, les artistes locaux de Dosso ont présenté leurs prestations. Le moment tant attendu a été l’entrée dans l’arène de l’ambassadeur de la paix Djingri Lompo à dos d’âne sous les applaudissements nourris de la jeunesse qui retrouve son idole : la sécurité a eu du mal à contenir le public

La cérémonie a été rehaussée par la présence des autorités administratives, des cadres régionaux et de nombreux invités.

Prononçant son discours à cette circonstance, le président du collectif de la presse publique et privée, M. Moussa Hamani a remercié la population de Dosso pour “cette grande mobilisation qui démontre son profond attachement à la paix et à la cohésion sociale, des vertus chères à notre pays et à la région de Dosso en particulier”.

(Cliquez ici pour l’article en anglais. )

Latest Discussion

Can festivals help create peace at the community level?

M. Moussa Hamani a, au passage, rappelé la principale vocation de la presse qui est de faire “la visibilité des actions et faits de notre société”.

Mais, aujourd’hui a-t-il affirmé, “la presse a décidé de montrer à la face du monde qu’elle est multidimensionnelle, capable de faire sa propre visibilité”. M. Moussa Hamani a précisé que “c’est le collectif de la presse publique et privée de la région de Dosso qui donne l’exemple à travers ce concert grandeur nature sur un sujet sensible, un sujet universel à savoir la paix et la cohésion sociale dans notre pays”.

“Cette action modeste, mais noble, vise entre autre à accompagner les nombreux  efforts des autorités nigériennes dans la promotion et la consolidation de la paix” a souligné le président du collectif de la presse publique et privée est “une grande première au Niger”.

Elle sera, a-t-il affirmé, “inscrite en lettre d’or dans les annales de l’histoire du peuple nigérien et en particulier celle de la presse nigérienne”.

M. Moussa Hamani a rendu un vibrant hommage aux “forces de défense et de sécurité qui se sacrifient nuit et jour pour assurer notre quiétude et que dieu accueille dans son paradis éternel toutes celles et ceux qui sont tombés sur les champs d’honneur”.

“Parce que la paix n’a pas de prix et que l’union fait la force”, le président du collectif de la presse publique et privé  de Dosso a invité les populations à “s’unir, à former un seul bloc pour barrer la route aux esprits malveillants susceptibles de troubler la paix dans notre pays”.

“Nous devons en outre, a-t-il dit, cultiver et pérenniser la parenté à plaisanterie, cette richesse de notre patrimoine culturel qui véhicule l’union, l’entraide, la cohésion et la paix”.

Le président du collectif de la presse publique et privée de la région de Dosso a remercié Djingri Lompo et Issaka Issaka, ces deux ambassadeurs de la paix et de la cohésion sociale qui ont semé la joie dans les cœurs des dossolais et des nigériens dans leur ensemble ainsi que les artistes locaux qui ont témoigné leur engagement pour la paix au Niger.

M. Moussa Hamani a également adressé aux autorités administratives et coutumières, les hautes personnalités, les cadres régionaux, les partenaires et autres bonnes volontés, ainsi que les scolaires les reconnaissances du comité d’organisation pour leur soutien ayant permis la réussite du spectacle.

Afrique centrale : La sauvegarde du bassin du lac Tchad, un enjeu régional majeur

. . DEVELOPPEMENT DURABLE . .

Un article de The Conversation (republié sous licence Creative Commons.)

Situé au carrefour de cinq pays de l’Afrique (Centre et Ouest) – Cameroun, Tchad, République centrafricaine, Niger et Nigeria –, le bassin du Lac Tchad représente une source d’eau importante et vitale partagée plus de 40 millions d’habitants.

Ce bassin abrite une biodiversité ainsi qu’un patrimoine naturel et culturel extrêmement précieux. Des systèmes de productions riches et variés construits sur des usages diversifiés de l’espace, ainsi que des conventions locales anciennes, attestent d’une exploitation rationnelle des ressources naturelles.


Pêcheurs sur les rives du lac Tchad, en 2015 au nord de N’Djamena (Tchad). PHILIPPE DESMAZES / AFP

Depuis quelques décennies, cet espace est malheureusement en proie à un déséquilibre anthropo-écologique, auquel s’ajoutent les changements climatiques amorcés depuis le début des années 1970 ; ces derniers ont conduit à un assèchement progressif du bassin.

On assiste ainsi à une forte pression, voire un usage concurrentiel des ressources naturelles, doublés depuis plus d’une décennie de conflits armés orchestrés par la secte de Boko Haram. La présence de ce groupe dans le bassin a exacerbé le trafic illégal de bois, le braconnage des espèces protégées et les conflits agropastoraux.
Une situation qui conduit à des migrations importantes de populations.

Des « réserves de biosphère » pour préserver les ressources

Les défis qui se posent actuellement au bassin du Lac Tchad sont de trois ordres.
Un défi sécuritaire pour la restauration de la paix et de la sécurité dans les pays du bassin du Lac Tchad ; un défi écologique, avec la conservation de la biodiversité, la gestion des écosystèmes et leur réhabilitation ; un défi socio-économique, pour la relance des activités agricoles, pastorales et piscicoles, la réduction de la pauvreté, la planification participative et la gouvernance inclusive.

Pour sauvegarder et gérer durablement les ressources hydrologiques, biologiques et culturelles de cette zone, contribuer à la réduction de la pauvreté et promouvoir la paix, les cinq États du bassin ont décidé d’appliquer le modèle des « réserves de biosphère » transfrontières et des sites du Patrimoine mondial.

C’est dans cette optique que l’Unesco, dans le cadre du projet Biosphère et patrimoine du lac Tchad (BIOPALT), s’est donnée pour mission d’accompagner les cinq États à la préparation de dossiers de nomination de réserves de biosphère nationales et/ou transfrontières et d’un site de patrimoine mondial transfrontalier dans le bassin.

Une démarche participative

Les différentes concertations – nationale, menée par BIOPALT et régionale, conduite par la Commission du bassin du lac Tchad (CBLT) – ont permis de circonscrire les difficultés majeures du bassin et les attentes des communautés face à ces contraintes.

Pour mener à bien ces initiatives, la démarche participative a été adoptée. Son mode opératoire s’est construit sur quatre composantes principales : connaître, former et renforcer les capacités, réhabiliter et utiliser durablement, gérer et valoriser. Ici, les différentes activités ont été menées en s’appuyant sur des partenaires locaux, mais aussi internationaux.

Le réseau de partenaires du projet est composé de scientifiques (principalement les universités des pays membres de la CBLT, mais aussi d’autres institutions internationales), d’ONG et d’associations. Les travaux conduits sont validés par un conseil scientifique et technique.

Une dizaine d’études sur le bassin du lac Tchad

De 2017 à 2021, treize études ont été réalisées sur la biodiversité, l’hydrologie, la culture et les aspects socio-économiques du bassin. Elles ont permis une meilleure connaissance des risques hydroclimatiques, de la qualité de l’eau, de la diversité biologique et culturelle et enfin de la variabilité et la résilience au climat de cet espace.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(Cliquez ici pour une version anglaise de cet article..)

Questions for this article:
 

What is the relation between the environment and peace

(. . . suite)

Deux outils ont été élaborés : un portail sur la qualité de l’eau dans le bassin du lac Tchad ; une plate-forme de suivi des inondations et des sécheresses. Ces outils permettent le contrôle de la pollution du lac et de ses affluents ainsi que la surveillance des aléas météorologiques.

Quatre ateliers – organisés autour du suivi des inondations et sécheresses, de la surveillance de la qualité de l’eau du lac Tchad et de la mise en place d’un comité PHI Cameroun – auront permis de former 90 experts.

Quelque 2 000 personnes ont également été formées dans le cadre de la gestion pacifique des ressources naturelles, la prévention des conflits et la conservation durable du lac Tchad. Un master et un MOOC ont d’autre part été créés pour aborder la gestion des réserves de biosphère et des sites du patrimoine mondial.

Enfin, une réserve de biosphère a été créée, deux autres ont été proposées ainsi qu’un site transfrontalier du patrimoine mondial, tandis que deux radios communautaires ont été lancées, participant ainsi à la prévention de l’extrémisme violent, la promotion de la paix, la protection de l’environnement et le développement durable.

Sept activités génératrices de revenus portant sur l’apiculture, la pisciculture, le maraîchage agroécologique, la riziculture et l’arboriculture ont été lancées permettant ainsi à 20 000 bénéficiaires de diversifier leurs sources de revenus et de renforcer leur résilience socio-économique face aux impacts du Covid-19.

Trois techniques de restauration écologiques ont également été développées, permettant la réhabilitation des terres dégradées et l’amélioration des compétences communautaires. Des actions de communication (site web, newsletter et événements) visent à faire connaître le projet.

Si 80 % des activités prévues dans le cadre du plan d’action de BIOPALT ont été réalisées, plusieurs points restent aujourd’hui à concrétiser : la finalisation de quatre publications, la réalisation d’une étude bioécologique et socioéconomique à Kalamaloué (Cameroun), la réalisation d’un atelier régional relatif au patrimoine mondial, la finalisation de MOOC sur les réserves de biosphère et le patrimoine mondial.

Restauration écologique et synergie

Plusieurs perspectives se dessinent dans une seconde phase du projet BIOPALT. La restauration écologique est, par exemple, déjà amorcée et vise à rapprocher les différents usagers du lac et promouvoir la paix et le développement. Des activités génératrices de revenus se sont développées et vont permettre d’une part de procurer des revenus substantiels aux acteurs de terrain et de l’autre de renforcer la gestion communautaire pour conserver la biodiversité et réduire la pauvreté.

La transhumance transfrontalière a elle aussi été promue, fondée sur des accords de gestion pacifique des ressources naturelles et de formations (culture de la paix, PVE). Des écoles pastorales mobiles pourront également être envisagées.

Enfin, une synergie d’action entre éducation et alphabétisation se met en place avec d’autres initiatives, à l’image du Projet de renforcement de l’éducation et de l’alphabétisation (PREAT).

Le projet BIOPALT aura ainsi permis d’obtenir des résultats tangibles dans le domaine de la restauration d’écosystèmes dégradés (mares, plaines dunaires) et la promotion d’activités génératrices de revenus à base d’économie verte.

La formation et le renforcement des capacités sur la gestion pacifique des ressources naturelles, s’appuyant sur « l’approche PCCP » de l’Unesco, a également été développée, tout comme le renforcement de la coopération transfrontalière, de l’intégration régionale et la réalisation de dossiers d’inscription du lac Tchad sur la liste du patrimoine mondial et de création de réserves de biosphère.

Depuis 50 ans, le Programme pour l’homme et la biosphère (MAB) de l’Unesco s’appuie sur l’alliance entre sciences exactes, sciences naturelles et sciences sociales pour trouver des solutions mises en œuvre au cœur de 714 sites naturels d’exception (dans 129 pays) bénéficiant du statut de réserves de biosphère.

Auteurs:

Amadou Boureima, Responsable du Laboratoire d’études et de recherches sur les territoires sahélo-sahariens (LERTESS), Université Abdou Moumouni de Niamey (UAM)

Aristide Comlan Tehou, Chercheur au Laboratoire d’écologie appliquée de la faculté des sciences agronomiques, University d’Abomey-Calavi de Bénin

Daouda Ngom, Professeur titulaire, responsable du Laboratoire d’écologie et d’écohydrologie, Université Cheikh Anta Diop de Dakar

Mallé Gueye, Enseignant-chercheur, département hydrosciences et environnement, Université Iba Der Thiam de Thiès
The Conversation

France : Appel de l’AFCDRP à l’occasion du 1er Anniversaire de l’entrée en vigueur du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires

DESARMAMENT & SECURITE .

Un appel reçu à CPNN envoyé par AFCDRP, l’Association Française des Communes, Départements et Régions pour la Paix

Un an après l’entrée en vigueur du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN), l’AFCDRP-Maires pour la Paix appelle ses collectivités membres à se mobiliser pour que la France participe à la première réunion des États Parties à l’ONU du 22 au 24 mars 2022 à Vienne, Autriche.

Dans un contexte socio-économique fragile aggravé par la pandémie du Covid 19 et l’urgence climatique, les nouvelles dépenses militaires ne font que contribuer à la paupérisation de la société et à la précarisation des citoyens.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(Cliquez ici pour la version anglaise de cet article.)

 

Question for this article:

Can we abolish all nuclear weapons?

(. . . suite)

À la pauvreté, source de tensions et à l’insécurité dans nos territoires et par-delà nos frontières, ne doit pas s’ajouter la menace des armes nucléaires dont les effets destructeurs ne pourraient jamais être effacés.

Nous, élu.e.s des villes et des collectivités territoriales, nous avons le devoir de nous investir en faveur de la paix et du désarmement. Nous disons non à cette insécurité !

Nous exprimons par cet appel que seules la coopération et la fraternité entre les peuples prévalent.

Une soixantaine de pays a déjà ratifié le TIAN comme l’Autriche et l’Irlande au sein de l’Union européenne. Par ailleurs, cinq pays se rendront à la réunion en tant qu’observateurs (Allemagne, Finlande, Norvège, Suisse et Suède). La France doit s’ouvrir au débat sur les armes nucléaires et prendre pleinement part au mouvement.

Nous appelons les collectivités françaises à se mobiliser localement pour ce premier anniversaire de la ratification du TIAN afin de porter cette volonté commune pour que la France s’avance véritablement sur la voie du désarmement nucléaire.

Deux rassemblements sont d’ores et déjà annoncés samedi 22 janvier à Lyon, place de la Comédie 69001 (à 15H) et à Paris, place Edmond Michelet 75004 (de 14h00 à 17h00). Rejoignez le mouvement !

L’AFCDRP est disponible sur les réseaux sociaux à twitter et facebook

Le Pape François: La fraternité est un bouclier contre la haine, la violence et l’injustice 

. TOLÉRANCE & SOLIDARITÉ .

Un article de  Emirates Agence Nouvelles (WAM) 

Sa Sainteté le Pape François, Chef de l’Eglise Catholique, a déclaré que la signature du Document sur la Fraternité Humaine reflète qu’en respectant les cultures et les traditions de chacun, “nous sommes appelés à développer la Fraternité comme un bouclier contre la haine, la violence et l’injustice”.


Image de la vidéo du message du pape

La déclaration de Sa Sainteté s’inscrit dans le cadre de la Journée internationale de la fraternité humaine, célébrée le 4 février par des personnes du monde entier, y compris des dirigeants mondiaux et religieux. Cette journée marque le troisième anniversaire de la signature du document historique sur la fraternité humaine par Sa Sainteté le Pape François et Son Éminence le Grand Imam d’Al-Azhar, le Dr. Ahmed Al-Tayeb, à Abou Dhabi, le 4 février 2019.

Vous trouverez ci-dessous la déclaration complète du Pape François : ” Chers frères et sœurs ! Permettez-moi avant tout de saluer avec affection et estime le Grand Imam d’Al-Azhar le Dr. Ahmed Al-Tayeb avec lequel j’ai cosigné le Document sur la fraternité humaine pour la paix mondiale et le vivre ensemble, il y a précisément trois ans aujourd’hui à Abou Dhabi. Tout au long de ces années, nous avons marché en tant que frères, conscients qu’en respectant les cultures et les traditions de chacun, nous sommes appelés à développer la fraternité comme bouclier contre la haine, la violence et l’injustice.

Je remercie tous ceux qui nous ont accompagnés sur ce chemin : le Prince héritier d’Abou Dhabi et commandant suprême adjoint des forces armées des EAU, Son Altesse Sheikh Mohamed bin Zayed Al Nahyan, pour son engagement constant à cet égard, le Haut Comité de la Fraternité Humaine pour les diverses initiatives promues dans différentes parties du monde, et l’Assemblée Générale des Nations Unies qui, par sa résolution de décembre 2020, nous a permis de célébrer aujourd’hui la deuxième Journée Internationale de la Fraternité Humaine. J’exprime ma gratitude à toutes les institutions civiles et religieuses qui soutiennent cette noble cause.

La fraternité est l’une des valeurs fondamentales et universelles qui doivent sous-tendre les relations entre les peuples afin que les personnes défavorisées ou celles qui souffrent ne se sentent pas exclues et oubliées mais accueillies et soutenues comme faisant partie de cette unique famille humaine. Nous sommes frères ! En partageant des sentiments de fraternité, nous devons tous promouvoir une culture de la paix, qui encourage le développement durable, la tolérance, l’inclusion, la compréhension mutuelle et la solidarité.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(cliquez ici pour un article anglaise sur ce sujet ou ici pour un article espagnole.)

Question related to this article:

 

How can different faiths work together for understanding and harmony?

(. . . suite)

Nous vivons tous sous le même ciel, quels que soient le lieu et le mode de vie, la couleur de la peau, la religion, la classe sociale, le sexe, l’âge, la santé et les conditions économiques. Nous sommes tous différents, mais nous sommes tous les mêmes, et cette pandémie l’a prouvé. Je le répète une fois de plus : seuls, nous ne pouvons pas nous sauver ! Seuls, nous ne pouvons pas nous sauver ! Nous vivons tous sous le même ciel, et au nom de Dieu, nous, ses créatures, devons nous reconnaître comme frères et sœurs. En tant que croyants appartenant à différentes traditions religieuses, nous avons un rôle à jouer ; quel est ce rôle ? C’est d’aider nos frères et sœurs à élever leur regard et leurs prières vers le Ciel. Levons nos yeux vers le Ciel car celui qui révère Dieu avec un cœur sincère aime aussi son voisin. La fraternité nous permet de nous ouvrir au Père de tous et de trouver un frère ou une sœur dans l’autre, de partager la vie, de nous soutenir mutuellement, d’aimer et de connaître les autres.

Nous vivons tous sous le même ciel. Le bon moment pour marcher ensemble est aujourd’hui, pas demain ou dans l’avenir ; nous ne savons pas ce qui sera. Aujourd’hui est le bon moment pour marcher ensemble en tant que croyants et personnes de bonne volonté. C’est un jour propice pour se tenir la main, pour célébrer notre unité dans la diversité – unité, pas uniformité, unité dans la diversité – pour dire à nos communautés et à nos sociétés que le temps de la fraternité est arrivé. Tous ensemble, car il est essentiel de faire preuve de solidarité les uns envers les autres. Ce jour-là, je le répète, l’heure n’est pas à l’indifférence : soit nous sommes frères, soit tout s’écroule. Ce n’est pas une simple expression littéraire de la tragédie, non, c’est la vérité ! Ou bien nous sommes frères, ou bien tout s’écroule. Nous le voyons dans les petites guerres, dans cette troisième guerre mondiale fragmentée, comment les peuples sont détruits, comment les enfants n’ont rien à manger, comment l’éducation s’effondre … C’est une destruction. Soit nous sommes frères, soit tout s’écroule.

Ce n’est pas le moment d’oublier. Chaque jour, nous devons nous rappeler ce que Dieu a dit à Abraham : qu’en regardant les étoiles dans le ciel, il verrait la promesse de sa descendance, c’est-à-dire nous (cf. Rencontre interreligieuse d’Ur, 6 mars 2021). Une promesse qui s’est aussi réalisée dans nos vies à travers une fraternité grande et lumineuse, comme les étoiles dans le ciel ! Chers sœurs et frères, cher frère le Grand Imam, le chemin de la fraternité est long. C’est un chemin difficile, mais c’est la planche de salut de l’humanité. Aux nombreux signes de menace, aux périodes sombres, aux logiques de conflit, nous répondons par l’étendard de la fraternité, qui les conduit sur un chemin commun en accueillant l’autre et en respectant son identité. Nous ne sommes pas les mêmes. Nous sommes des frères, chacun avec sa personnalité.

Je remercie tous ceux qui travaillent avec la conviction que nous pouvons vivre en harmonie et en paix, conscients de la nécessité d’un monde plus fraternel parce que nous sommes tous des créatures de Dieu : des frères et des sœurs.

Je remercie tous ceux qui se joindront à notre chemin de fraternité et j’encourage chacun à s’engager pour la cause de la paix et à répondre aux problèmes et aux besoins concrets des personnes démunies, pauvres et sans défense. La proposition est de marcher côte à côte, “tous frères”, pour devenir de véritables artisans de paix et de justice, dans l’harmonie de nos différences et le respect de l’identité de chacun.

Sœurs et frères, marchons ensemble sur ce chemin de la fraternité. Merci”.

Traduit par: Mervat Mahmoud.

Le Secrétaire général appelle à respecter la Trêve olympique pendant les Jeux olympiques et paralympiques d’hiver de 2022

. PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE . .

Un communiqué de presse de Nations Unis

On trouvera ci-après le message du Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, appelant au respect de la Trève olympique à l’occasion des Jeux olympiques et paralympiques d’hiver de Beijing, commençant le 28 janvier:

Dans quelques jours, notre grande famille humaine se réunira à Beijing à l’occasion des Jeux olympiques et paralympiques d’hiver. 


OC/Milos Bicanski Beijing 2022 – Cérémonie de remise de la flamme olympique à Athènes, Grèce.

Latest Discussion

How can sports promote peace?

Les meilleurs athlètes du monde entier ont rendez-vous avec l’histoire, dans un esprit de compréhension mutuelle, d’efforts sans relâche et de fair-play.

Cet esprit est une source d’inspiration pour chacune et chacun d’entre nous. 
La Trêve olympique appelle toutes les parties à cesser les hostilités tout au long des jeux.  

Alors que les conflits se propagent et les tensions augmentent, la Trêve est une occasion de surmonter les divergences et de trouver des solutions pour établir une paix durable.
 
À l’heure où nous nous employons à mettre fin à la pandémie de COVID-19, unissons nos efforts pour bâtir un avenir plus sûr, plus prospère et plus durable pour toutes et tous. 

J’appelle chacune et chacun à respecter la Trêve olympique pendant les Jeux olympiques et paralympiques d’hiver de 2022.

Puisons dans le sport et l’idéal olympique la force d’instaurer une culture de la paix. 

(Cliquez ici pour un article en anglais et ici pour le message en espagnol)

Amnesty International : L’apartheid d’Israël contre la population palestinienne : un système cruel de domination et un crime contre l’humanité

DROITS DE L’HOMME .

Un rapport de Amnesty International

Les autorités israéliennes doivent rendre des comptes pour le crime d’apartheid commis contre la population palestinienne, a déclaré Amnesty International mardi 1er février dans un nouveau rapport accablant. L’enquête présente en détail le système d’oppression et de domination qu’Israël inflige au peuple palestinien partout où ce pays contrôle ses droits. Sont concernés les Palestiniens et Palestiniennes qui vivent en Israël et dans les territoires palestiniens occupés (TPO), ainsi que les réfugié·e·s déplacés dans d’autres pays.


video par Amnesty

Ce rapport complet et détaillé, intitulé L’apartheid d’Israël contre la population palestinienne : un système cruel de domination et un crime contre l’humanité, montre que les saisies massives de biens fonciers et immobiliers palestiniens, les homicides illégaux, les transferts forcés, les restrictions draconiennes des déplacements, ainsi que le refus de nationalité et de citoyenneté opposé aux Palestinien·ne·s, sont autant de facteurs constitutifs d’un système qui peut être qualifié d’apartheid en vertu du droit international. Ce système est perpétué par des violations qui, d’après les conclusions d’Amnesty International, constituent le crime contre l’humanité d’apartheid tel qu’il est défini dans le Statut de Rome et la Convention sur l’apartheid.

Amnesty International appelle la Cour pénale internationale (CPI) à considérer la qualification de crime d’apartheid dans le cadre de son enquête actuelle dans les TPO et appelle tous les États à exercer la compétence universelle afin de traduire en justice les personnes responsables de crimes d’apartheid.

« Absolument rien ne justifie un système reposant sur l’oppression raciste institutionnalisée et prolongée de millions de personnes. L’apartheid n’a pas sa place dans notre monde et les États qui choisissent d’être complaisants avec Israël se trouveront du mauvais côté de l’Histoire. Les gouvernements qui continuent à livrer des armes à Israël et à lui éviter l’obligation de rendre des comptes à l’ONU soutiennent un système d’apartheid, sapent la législation internationale et exacerbent les souffrances du peuple palestinien. La communauté internationale doit reconnaître la réalité de l’apartheid imposé par Israël et étudier les nombreuses pistes judiciaires qui restent honteusement inexplorées. »

Les conclusions d’Amnesty International s’appuient sur les travaux de plus en plus fournis d’ONG palestiniennes, israéliennes et internationales, qui analysent de plus en plus souvent la situation en Israël et/ou dans les TPO sous l’angle de la qualification d’apartheid.

Identification de l’apartheid

Un système d’apartheid est un régime institutionnalisé d’oppression et de domination mis en œuvre par un groupe racial sur un autre. C’est une grave atteinte aux droits humains qui est interdite dans le droit public international. Les recherches et l’analyse juridique approfondies menées par Amnesty International, en concertation avec des experts externes, démontrent qu’Israël impose un tel système à la population palestinienne au moyen de lois, politiques et pratiques qui perpétuent leur traitement discriminatoire cruel et prolongé.

Dans le droit pénal international, des actes illicites précis, commis dans le cadre d’un système d’oppression et de domination avec l’intention de l’entretenir, sont constitutifs du crime contre l’humanité d’apartheid. Ces actes sont détaillés dans la Convention sur l’apartheid et le Statut de Rome, et il s’agit notamment des homicides illégaux, de la torture, des transferts forcés et de la privation de droits et libertés fondamentaux.

Amnesty International a fait état d’actes interdits par la Convention sur l’apartheid et le Statut de Rome dans tous les territoires sous le contrôle d’Israël, quoiqu’ils soient plus fréquents et violents dans les TPO qu’en Israël. Les autorités israéliennes imposent de nombreuses mesures qui privent délibérément la population palestinienne de ses droits et libertés fondamentaux : notamment des restrictions draconiennes des déplacements dans les TPO, un sous-investissement discriminatoire chronique dans les communautés palestiniennes d’Israël, et une entrave au droit de retour des réfugié·e·s. Le rapport fait aussi état de transferts forcés, de détentions administratives, d’actes de torture et d’homicides illégaux, à la fois en Israël et dans les TPO.

Amnesty International a conclu que ces actes s’inscrivaient dans le cadre d’une attaque systématique et généralisée contre la population palestinienne, et qu’ils étaient commis avec l’intention d’entretenir un système d’oppression et de domination. Par conséquent, ils constituent le crime contre l’humanité d’apartheid.

L’homicide illégal de manifestant·e·s palestiniens est sans doute l’exemple le plus flagrant du recours des autorités israéliennes à des actes illicites pour maintenir le statu quo. En 2018, des Palestinien·ne·s de la bande de Gaza ont commencé à organiser des manifestations hebdomadaires le long de la frontière avec Israël, pour revendiquer le droit au retour des réfugié·e·s et exiger la fin du blocus. Avant même le début des manifestations, des hauts responsables israéliens ont averti que tout Palestinien s’approchant du mur serait visé par des tirs. À la fin de l’année 2019, les forces israéliennes avaient tué 214 civils, dont 46 enfants.

Compte tenu des homicides illégaux systématiques de Palestinien·ne·s dont fait état son rapport, Amnesty International appelle aussi le Conseil de sécurité de l’ONU à imposer à Israël un embargo strict sur l’armement. Cette mesure doit englober toutes les armes et munitions, ainsi que les équipements de maintien de l’ordre, au vu des milliers de civils palestiniens tués illégalement par les forces israéliennes. Le Conseil de sécurité doit par ailleurs imposer des sanctions ciblées, comme le gel d’actifs, aux responsables israéliens les plus impliqués dans le crime d’apartheid.

La population palestinienne est considérée comme une menace démographique

Depuis sa création en 1948, Israël mène une politique visant à instituer et à entretenir une hégémonie démographique juive et à optimiser son contrôle sur le territoire au bénéfice des juifs et juives israéliens. En 1967, Israël a étendu cette politique à la Cisjordanie et à la bande de Gaza. Actuellement, tous les territoires sous le contrôle d’Israël restent administrés dans le but de favoriser les juifs et juives israéliens aux dépens de la population palestinienne, tandis que les réfugié·e·s palestiniens continuent d’être exclus.

Amnesty International reconnaît que les personnes juives, tout comme les personnes palestiniennes, font valoir un droit à l’autodétermination et l’organisation ne conteste pas la volonté d’Israël d’être une terre d’accueil pour les juifs. De la même manière, l’organisation n’estime pas que la qualification d’« État juif » employée par Israël indique l’intention d’opprimer et de dominer.

Toutefois, le rapport d’Amnesty International montre que les gouvernements israéliens successifs ont assimilé la population palestinienne à une menace démographique et imposé des mesures pour contrôler et réduire leur présence et leur accès aux terres en Israël et dans les TPO. Ces objectifs démographiques sont visibles dans les plans officiels de « judaïsation » de certaines zones en Israël et en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est, des plans qui exposent des milliers de Palestinien·ne·s au risque de transfert forcé.

Oppression sans frontière

Les guerres de 1947-1949 et 1967, le régime militaire actuel d’Israël dans les TPO, et la création de régimes juridiques et administratifs distincts au sein du territoire ont isolé les communautés palestiniennes et les ont séparées de la population juive israélienne. La population palestinienne a été fragmentée géographiquement et politiquement, et elle vit divers degrés de discrimination selon son statut et son lieu de résidence.

Les citoyen·ne·s palestiniens d’Israël ont actuellement plus de droits et libertés que leurs homologues des TPO, et le quotidien des Palestinien·ne·s est par ailleurs très différent s’ils vivent dans la bande de Gaza ou en Cisjordanie. Les recherches d’Amnesty International montrent néanmoins que l’ensemble de la population palestinienne est soumise à un seul et même système. Le traitement des Palestinien·ne·s par Israël dans tous les territoires répond au même objectif : privilégier les juifs et juives israéliens dans la répartition des terres et ressources, et minimiser la présence de la population palestinienne et son accès aux terres.

(Cliquez ici pour une version espagnole de cet article, ou ici pour une version anglaise.)

Question(s) related to this article:
 
Israel/Palestine, is the situation like South Africa?

Amnesty International démontre que les autorités israéliennes traitent les Palestinien·ne·s comme un groupe racial inférieur défini par son statut arabe non-juif. Cette discrimination raciale est ancrée dans des lois qui affectent les Palestinien·ne·s partout en Israël et dans les TPO.

Par exemple, les citoyen·ne·s palestiniens d’Israël sont privés de nationalité, ce qui crée une différenciation juridique entre eux et la population juive israélienne. En Cisjordanie et dans la bande de Gaza, où Israël contrôle les services de l’état civil depuis 1967, les Palestinien·ne·s n’ont aucune citoyenneté et la majorité d’entre eux est considérée apatride, et doit par conséquent solliciter des papiers d’identité auprès de l’armée israélienne pour vivre et travailler dans les territoires.

Les réfugié·e·s palestiniens et leurs descendant·e·s, qui ont été déplacés lors des conflits de 1947-1949 et 1967, restent privés du droit de revenir dans leur ancien lieu de résidence. Cette exclusion des réfugié·e·s imposée par Israël est une violation flagrante du droit international et elle abandonne des millions de personnes à une incertitude permanente liée à leur déplacement forcé.

À Jérusalem-Est, annexée par Israël, la population palestinienne a la résidence permanente et non la citoyenneté, et ce statut n’a de permanent que son nom. Depuis 1967, la résidence permanente de plus de 14 000 Palestinien·ne·s a été révoquée à la discrétion du ministère de l’Intérieur, ce qui entraîne leur transfert forcé en dehors de la ville.

Citoyens de seconde zone

Les citoyen·ne·s palestiniens d’Israël, qui représentent environ 19 % de la population, sont confrontés à de nombreuses formes de discrimination institutionnalisée. En 2018, la discrimination contre la population palestinienne a été inscrite dans une loi constitutionnelle qui, pour la première fois, définissait Israël comme étant exclusivement « l’État-nation du peuple juif ». Cette loi encourage également la construction de colonies juives et retire à l’arabe son statut de langue officielle.

Le rapport montre que la population palestinienne est concrètement dans l’impossibilité de signer des baux sur 80 % des terres publiques israéliennes, en raison de saisies foncières racistes et d’un éventail de lois discriminatoires en matière de répartition des terrains, de planification et de découpage du territoire.

La situation dans le Néguev/Naqab, dans le sud d’Israël, illustre parfaitement la façon dont les politiques israéliennes relatives à l’aménagement du territoire et à la construction excluent délibérément la population palestinienne. Depuis 1948, les autorités israéliennes ont adopté plusieurs lignes de conduite visant à « judaïser » le Néguev/Naqab, notamment en créant de grandes réserves naturelles et zones militaires de tir, et en fixant l’objectif d’y développer la population juive. Ces politiques ont eu des conséquences dramatiques pour les dizaines de milliers de Bédouins palestiniens qui vivent dans la région.

Trente-cinq villages bédouins, où vivent environ 68 000 personnes, sont actuellement « non-reconnus » par Israël, c’est-à-dire qu’ils sont coupés des réseaux d’eau et d’électricité nationaux, et ils subissent régulièrement des démolitions. Comme ces villages n’ont aucune existence officielle, leurs habitants subissent aussi des restrictions en matière de participation politique et ils n’ont pas accès aux soins et à la scolarisation. Ces conditions ont contraint nombre de ces personnes à quitter leur logement et leur village, ce qui constitue un transfert forcé.

Après des décennies de traitement délibérément inégal, les citoyen·ne·s palestiniens d’Israël se trouvent systématiquement désavantagés sur le plan économique par rapport à la population juive israélienne. Cet état de fait est exacerbé par la répartition manifestement discriminatoire des ressources publiques : par exemple, seul 1,7 % du plan de relance de l’État adopté à la suite du COVID-19 a été affecté aux autorités locales palestiniennes.

Dépossession

Cette dépossession et le déplacement des Palestinien·ne·s hors de chez eux constituent un pilier central du système d’apartheid israélien. Depuis sa création, l’État israélien a mis en œuvre à grande échelle des saisies foncières cruelles contre la population palestinienne, et continue d’imposer un grand nombre de lois et politiques pour l’enfermer dans de petites enclaves. Depuis 1948, Israël a démoli des centaines de milliers de logements et de bâtiments palestiniens dans toutes les zones relevant de sa juridiction et de son contrôle effectif.

Comme dans le Néguev/Naqab, la population palestinienne de Jérusalem-Est et de la Zone C dans les TPO vit sous le contrôle total d’Israël. Les autorités refusent d’accorder des permis de construire aux Palestinien·ne·s dans ces territoires, ce qui les force à bâtir des structures illégales qui sont démolies à maintes reprises.

Dans les TPO, l’expansion permanente des colonies israéliennes illégales exacerbe la situation. La construction de ces colonies dans les TPO est une politique publique depuis 1967. Actuellement, des colonies sont implantées sur 10 % de la Cisjordanie et environ 38 % des terres palestiniennes à Jérusalem-Est ont été expropriées entre 1967 et 2017.

Les quartiers palestiniens de Jérusalem-Est sont fréquemment la cible d’organisations de colons qui, avec le soutien total du gouvernement israélien, s’emploient à déplacer des familles palestiniennes et à attribuer leur logement à des colons. L’un de ces quartiers, Cheikh Jarrah, est le siège de manifestations fréquentes depuis mai 2021, car des familles luttent pour protéger leur habitation contre la menace d’un procès intenté par des colons.

Restriction draconienne des déplacements

Depuis le milieu des années 1990, les autorités israéliennes ont imposé des limites de plus en strictes aux déplacements de la population palestinienne dans les TPO. Un réseau de postes de contrôle militaires, de barrages routiers, de clôtures et d’autres structures contrôle la circulation des Palestinien·ne·s dans les TPO, et limite leurs allées et venues en Israël ou à l’étranger.

Une clôture de 700 km, qu’Israël continue de prolonger, a isolé les communautés palestiniennes à l’intérieur de « zones militaires », et les Palestinien·ne·s doivent obtenir plusieurs autorisations spéciales à chaque fois qu’ils veulent entrer ou sortir de chez eux. Dans la bande de Gaza, plus de deux millions de Palestinien·ne·s subissent un blocus d’Israël qui a provoqué une crise humanitaire. Il est quasi impossible pour les habitants de la bande de Gaza de se rendre à l’étranger ou ailleurs dans les TPO, et ils sont de fait isolés du reste du monde.

« Le système des permis dans les TPO est emblématique de la discrimination éhontée d’Israël contre la population palestinienne. Les Palestinien·ne·s sont prisonniers d’un blocus, coincés pendant des heures aux postes de contrôle ou dans l’attente d’une énième autorisation, mais les citoyens et colons israéliens sont libres de circuler à leur guise. »

Amnesty International a examiné chacune des justifications relatives à la sécurité qu’Israël fait valoir pour infliger ce traitement à la population palestinienne. Ce rapport montre que, si certaines politiques d’Israël ont été conçues pour répondre à des préoccupations légitimes en matière de sécurité, elles ont été mises en œuvre de manière extrêmement disproportionnée et discriminatoire, ce qui est contraire au droit international. D’autres politiques n’ont absolument aucun fondement raisonnable en matière de sécurité et découlent clairement de la volonté d’opprimer et de dominer.

Pour aller de l’avant

Amnesty International liste des recommandations nombreuses et précises sur la manière, pour les autorités israéliennes, de démanteler le système d’apartheid et la discrimination, la ségrégation et l’oppression qui l’entretiennent.

L’organisation demande qu’il soit tout d’abord mis fin à la pratique brutale des démolitions de logements et des expulsions forcées. Israël doit accorder l’égalité des droits à l’ensemble des Palestinien·ne·s en Israël et dans les TPO, conformément aux principes du droit international relatif aux droits humains et du droit international humanitaire. Le pays doit reconnaître le droit des réfugié·e·s palestiniens et de leurs descendants à rentrer sur les lieux où eux ou leurs familles vivaient autrefois, et doit accorder des réparations complètes aux victimes d’atteintes aux droits humains et de crimes contre l’humanité.

L’ampleur et la gravité des violations recensées dans le rapport d’Amnesty International exigent un changement drastique de la position de la communauté internationale vis-à-vis de la crise des droits humains qui se déroule en Israël et dans les TPO.

Tous les États peuvent exercer la compétence universelle quand des personnes sont raisonnablement soupçonnées de commettre le crime d’apartheid tel qu’il est défini dans le droit international, et les États signataires de la Convention sur l’apartheid ont l’obligation de le faire.

« Israël doit démanteler le système d’apartheid et traiter les Palestinien·ne·s comme des êtres humains, en leur accordant l’égalité des droits et la dignité. Tant que ce ne sera pas le cas, la paix et la sécurité resteront hors de portée des populations israéliennes et palestiniennes. »

Veuillez consulter le rapport et sa synthèse pour y trouver les définitions complètes de l’apartheid selon le droit international.

Pour en savoir plus, veuillez contacter : press@amnesty.org

Bulletin français 1 fevrier 2022

. MÉDIATION ET JUSTICE RÉPARATRICE .

Même s’il est difficile de trouver des avancées dans la culture de la paix dans les relations internationales, les méthodes de la culture de la paix telles que la médiation et la justice réparatrice continuent d’avancer pour les relations interpersonnelles.

Les plus grands progrès continuent d’être observés en Amérique latine.

Au Brésil, il y a deux ans, CPNN a signalé que presque tous les tribunaux d’État et les décideurs politiques judiciaires avaient pris part à un débat au Tribunal supérieur du travail de Brasilia sur l’état actuel de la justice réparatrice dans le pays. Et récemment, nous avons vu des développements dans la justice réparatrice visant à promouvoir une culture de paix dans les États brésiliens de Pernambuco et Ceará.

En Argentine, la Direction Nationale de la Médiation et des Méthodes Participatives de Résolution des Conflits a organisé la « Rencontre Nationale du Réseau Fédéral des Centres Communautaires de Médiation et de Formation à la Médiation Scolaire ». Dans l’article du CPNN ils énumèrent les avantages de la médiation communautaire, les responsabilités des médiateurs et des parties concernées.

Au Panama, le Bureau de coordination du programme de médiation communautaire a présenté les principaux résultats obtenus au cours de l’année 2021. La plupart des cas continuent d’être initiés volontairement, c’est-à-dire que le citoyen se présente directement au Centre pour demander le service de gestion des conflits sans l’intervention d’un juge ou d’une autre autorité.

Au Mexique, 13 centres de médiation sont disponibles dans l’État de la capitale. L’article du CPNN décrite en détail le processus de médiation.

En République dominicaine, le Système national de résolution des conflits (Sinarec) a indiqué qu’au cours de l’année 2021, il avait formé plus de 11 000 personnes dans ses programmes d’éducation citoyenne pour la résolution alternative des conflits et la culture de la paix. Parmi les personnes formées figuraient les membres des ministères publics, des psychologues, des enseignants, des membres de la police nationale, des responsables communautaires et des ecclésiastiques.

L’Europe progresse aussi. Les Ministères de la Justice des États membres du Conseil de l’Europe ont participé à la Conférence sur le thème de la justice réparatrice, à Venise en décembre dernier. La Conférence ministérielle de deux jours s’est conclue par la signature de la Déclaration de Venise, un document conjoint qui stimule les politiques visant à une plus large diffusion de la justice réparatrice, dont l’accès « devrait être un objectif pur les autorités nationales ».

En Espagne, le Groupe de Médiation Spécialisée de l’Ordre des Avocats de Grenade a discuté et décrit la pratique transformatrice de la médiation. Ce type de médiation oriente les participants vers la transformation du conflit, maximisant le choix et le contrôle des parties en termes de contenu et de processus, augmentant la transparence de l’intervenant, évitant l’usage de la pression, de la manipulation et de la réaction excessive, et favorisant la conversation entre les parties.

Au fil des ans, CPNN a publié de nombreux articles sur l’utilisation de la justice réparatrice aux États-Unis. Et plus récemment, la faculté de droit de l’Université Marquette a créé un Centre de justice réparatrice. Le centre formera des étudiants en droit sur la façon d’utiliser la justice réparatrice aux niveaux local, national et international dans un dialogue civil guidé pour résoudre les conflits.

Un projet de loi a été présenté en décembre à la Rajya Sabha, la chambre haute du Parlement bicaméral de l’Inde, pour promouvoir la médiation (y compris la médiation en ligne) et prévoir l’application des accords de règlement résultant de la médiation. Le projet de loi énonce les procédures qui doivent être suivies en médiation et, entre autres mesures, il exigerait que le gouvernement central établisse le Conseil de médiation de l’Inde.

Si seulement ces principes de médiation et de justice réparatrice pouvaient être utilisés au niveau des relations internationales ! Par exemple, la Russie a récemment proposé des traités de paix avec les États-Unis et avec l’OTAN, mais jusque maintenant ils sont complètement ignorés, non seulement par les États-Unis et l’Europe, mais aussi par les médias de ces pays.

PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE

Europe

Council of Europe : Ministerial Conference on restorative justice concludes with the signature of the Declaration of Venice

TOLÉRANCE ET SOLIDARITÉ

Aragon

Spain: More than 140 people participate in the first Congress ‘Aragon, culture of peace’

ÉQUALITÉ HOMMES/FEMMES

Conakry

Conakry : des anciennes députées lancent une nouvelle coalition, dénommée COFEPAD-Guinée

LIBERTÉ DE L’INFORMATION

Russia

US Must Take Russia’s Security Concerns Seriously

DÉVELOPPEMENT DURABLE

Mayan-Train
Mexico: The government integrates the Mayan Train in the program Promotion of the Culture of Peace and Reconstruction of the Social Fabric

DISARMAMENT ET SECURITÉ

nuclear

Russia, China, Britain, U.S. and France say no one can win nuclear war

DROITS DE L’HOMME

Amnesty

Amnesty International : 33 human rights wins to celebrate this year

ÉDUCATION POUR LA PAIX

Dominican

Dominican Republic: 11 Thousand People Train in Conflict Resolution and Culture of Peace in 2021