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La Journée internationale de la femme: Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté (WILPF)

. EGALITE HOMMES/FEMMES .

Un article de la Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté (WILPF)

À l’occasion de la Journée internationale de la femme : pourquoi il est plus important que jamais de remettre en question le discours

Dans cette séance de questions-réponses perspicace avec Maha Batran, conseillère MEL et partenariats de la WILPF, elle plonge au cœur de la lutte palestinienne, explorant ses racines historiques, les défis actuels auxquels sont confrontés les Palestiniens et l’importance de remettre en question les récits dominants. Grâce à des réflexions franches et à des analyses d’experts, elle découvre l’impact sexospécifique de l’occupation, les nuances de la résistance palestinienne et les mouvements de solidarité mondiaux exigeant justice et responsabilité.

Quelles sont les causes profondes de toute cette lutte ? Et comment les femmes sont-elles affectées ? 

En 1948, l’État d’Israël a été créé, marquant la fin du mandat britannique sur la Palestine. L’année 1948 est également connue sous le nom de Nakba , au cours de laquelle des groupes armés juifs/sionistes ont effectué un nettoyage ethnique des Palestiniens dans certaines parties du pays. Ils ont non seulement tué des dizaines de milliers de Palestiniens, mais ils ont également forcé plus de 700 000 Palestiniens à quitter leurs foyers vers la Cisjordanie, Gaza et les pays voisins. La famille de mon père a été expulsée de sa maison à Jaffa et s’est installée à Gaza en 1948. Israël a occupé le reste de la Palestine historique en 1967, y compris Jérusalem-Est, Gaza et la Cisjordanie où je vis aujourd’hui. 

Pendant des décennies, des résolutions de l’Assemblée générale des Nations Unies ont été adoptées pour protéger les droits des Palestiniens et exiger qu’Israël mette fin à son projet colonial et à son oppression. Cela inclut la résolution 194 de l’ONU sur la protection du droit des réfugiés palestiniens à rentrer chez eux et à vivre en paix avec leurs voisins, ou à recevoir une compensation. Ces résolutions restent sur papier. Personnellement, je reste réfugié en Palestine sans droit de visite, et encore moins de m’installer à Jaffa. Pendant ce temps, n’importe quel Juif du monde entier peut venir (et être financé et encouragé) pour s’installer à Jaffa.

L’Organisation de libération de la Palestine (représentant internationalement reconnu du peuple palestinien) et l’État d’Israël ont signé un traité de paix, les Accords d’Oslo en 1993. L’accord stipulait une période transitoire de cinq ans pour un accord d’autonomie palestinienne intérimaire qui se terminerait avec un arrangement permanent où les Palestiniens ont le droit à l’autodétermination et à la paix, vivant aux côtés d’Israël. Cette période de transition s’est terminée sans transfert de pouvoir aux Palestiniens sur la Cisjordanie et à Gaza comme le prescrivaient les Accords. Au contraire, le contrôle israélien accru, l’accaparement des terres et la colonisation en Cisjordanie ont connu une croissance ont échoué . Je l’ai vu de mes propres yeux, la colonie sur la colline en face de chez nous ne faisait que s’étendre, les points de contrôle entre les villes de Cisjordanie se multipliaient, et nous n’avions absolument aucune souveraineté, aucun contrôle sur la terre, les ressources en eau. , l’air, les frontières, les permis de construire, rien. Les Palestiniens ne pouvaient pas accepter cela. Qui l’aurait fait ? 

Nous avons été témoins de violations quotidiennes des droits de l’homme, du droit international, de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre contre les Palestiniens. Ces propos ont été enregistrés par des organisations et commissions internationales, palestiniennes et israéliennes de défense des droits de l’homme en Cisjordanie, à Gaza et en Israël, considérant notamment l’occupation comme illégale au regard du droit international (et un avis consultatif est actuellement demandé sur cette question à la Cour internationale de Justice). ) et dénoncer le crime du système d’apartheid de l’État d’Israël. 

Les politiques israéliennes qui victimisent et discriminent le peuple palestinien ont un impact évident sur le genre dans la mesure où elles isolent les femmes palestiniennes, les appauvrissent, limitent leurs droits et libertés et entravent leur participation aux sphères publiques politiques, culturelles, sociales et économiques. Les politiques d’occupation et d’apartheid ont d’énormes effets sur le statut juridique, social, éducatif, économique et politique des femmes, ainsi que sur leurs priorités, l’accès aux services, en particulier pour les filles et les femmes victimes de violences basées sur le genre, et les options de résistance disponibles.

APPRENDRE ENCORE PLUS

Pour plus de ressources sur l’histoire de la Palestine et d’Israël, visitez la page de l’ONU . 

D’autres ressources peuvent être trouvées ici .

Vous pouvez en savoir plus sur l’impact de l’occupation sur les femmes palestiniennes dans l’analyse de la WILPF

C’est également le cas des organisations de femmes palestiniennes.

Cette déclaration des experts de l’ONU sur les récentes violations des droits de l’homme par Israël à l’égard des filles et des femmes palestiniennes.

Et quelle était la situation à Gaza jusqu’à l’actuelle escalade de la violence ? 

La situation des Palestiniens s’est détériorée au fil du temps et les Palestiniens vivant à Gaza sont soumis à un blocus depuis 2007. En fait, je n’ai pas pu visiter Gaza depuis 1999 parce que l’État israélien ne m’a pas accordé de permis. Donc techniquement, le siège a été appliqué depuis. Et les conditions de vie à Gaza se sont détériorées au cours des dernières décennies. Les habitants de Gaza et les militants ont tenté de résister par des moyens non violents. Les flottilles de la liberté lancées par des groupes de solidarité internationale qui utilisent les eaux internationales pour tenter de traverser Gaza en bateau. La Grande Marche du Retour vers la frontière de Gaza avec Israël où les réfugiés (qui représentent 70 % de la population de Gaza) ont marché chaque vendredi vers les frontières dans un geste symbolique pour briser le siège de Gaza et exercer leur droit de retourner dans leur terre. sont des exemples concrets d’initiatives visant à briser le blocus de Gaza et à attirer l’attention du monde sur la situation à Gaza. Cependant, la réponse internationale et politique à ces tentatives a été faible. Des groupes militaires à Gaza ont lancé des attaques à la roquette depuis Gaza sur les territoires israéliens voisins, et Israël a lancé six grandes attaques militaires (2008-2009, 2012, 2014, 2021, 2022 et 2023), faisant des milliers de morts. Mais le siège persista. 

L’escalade actuelle de la violence, la poursuite du blocus et l’incapacité à respecter les engagements pris dans le cadre du processus de paix ont été rendus possibles par l’ impunité de longue date de l’armée israélienne et de ses responsables qui commettent crime après crime sans rendre de comptes ni conséquences. Gaza a souvent été décrite comme une bombe à retardement, avec plus de deux millions de personnes vivant dans ce qui a souvent été décrit comme une prison à ciel ouvert et constamment attaquée. 

La campagne de la WILPF a appelé ses alliés à remettre en question le discours entourant le conflit. Pourquoi est-ce important et qu’est-ce que cela signifie ?

Les médias occidentaux présentent la cause des Palestiniens comme un conflit complexe, dans lequel deux personnes ne peuvent pas vivre côte à côte et coexister. Il utilise également un langage de suprématie et de déshumanisation. Un récit qui ne reconnaît pas l’histoire de la terre et de son peuple, l’humanité et l’égalité des Palestiniens ainsi que la dynamique et les moteurs de la violence et de l’injustice. Jusqu’à présent, ce discours n’a pas réussi et ne parviendra certainement pas à produire des stratégies efficaces pour remédier à la situation. C’est pourquoi il est important de recadrer le récit du conflit, de nommer les pratiques et les dynamiques par leurs noms propres et de les replacer dans le bon contexte.

Historiquement, mais aussi de plus en plus avec les derniers événements, les Palestiniens ont été déshumanisés par les médias occidentaux qui rendent compte passivement de leurs souffrances (les Israéliens sont souvent signalés comme étant « tués » tandis que les Palestiniens sont « morts » et souvent tenus pour responsables de leur propre mort). qu’ils sont décrits comme des êtres humains moins importants et plus « tuables ». Ce langage de suprématie et de « Dieu fournissant cette terre au peuple élu de Dieu » a été entendu depuis longtemps par les responsables et partisans israéliens ; c’est aussi le fondement du projet sioniste. Le projet du « droit de naissance », selon lequel tout Juif est soutenu (financièrement et logistiquement) pour visiter Israël et les colonies de Cisjordanie et de Jérusalem-Est, et s’y installer, n’est qu’un exemple de la façon dont le projet colonial, au nom du « droit de naissance », du peuple juif à la terre », est justifiée et défendue à travers le récit. Les réfugiés palestiniens qui ont été expulsés de leurs terres lors de la création de l’État d’Israël se sont vu refuser le même « droit ». WILPF et d’autres ont contesté ce récit. 

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(Cliquez ici pour une version anglaise de cet article.)

Question for this article:

Do women have a special role to play in the peace movement?

Presenting the Palestinian side of the Middle East, Is it important for a culture of peace?

(. . . suite)

Nous entendons souvent dire que d’autres peuples opprimés défendent peut-être la bonne cause, mais qu’ils la réclament de la « mauvaise manière ». Les Palestiniens sont également confrontés à cette situation. 

Il est important de commencer par souligner que le droit des peuples à résister à l’occupation est protégé par le Protocole additionnel I aux Conventions de Genève de 1949 et par une douzaine de résolutions de l’ONU, dont la résolution 37/43 de l’AGNU qui affirme la légitimité de la lutte pour l’indépendance et la libération. de l’occupation étrangère par tous les moyens disponibles, y compris la lutte armée. Cela signifie que les Palestiniens ont le droit de résister à l’occupation israélienne illégale, par tous les moyens disponibles. La lutte armée doit également respecter le droit international (qui interdit par exemple de prendre pour cible des civils). Il est également important de reconnaître que qualifier une personne ou un groupe de résistance à l’occupation ou à l’oppression par des « terroristes » ou leurs actes d’« actes terroristes » est une pratique établie de longue date, certaines de ces étiquettes ont ensuite été révisées, comme dans le cas de Yasser Arafat a mené de violentes attaques et a ensuite reçu le prix Nobel de la paix. Nelson Mandela était considéré comme l’un des plus grands artisans de la paix après avoir combattu avec succès l’apartheid par des moyens violents et non violents. Ceux qui ont le pouvoir de faire accepter leurs opinions et de créer le récit ont également le pouvoir d’étiqueter et de mal étiqueter.

Les gens demandent : « Pourquoi n’y a-t-il pas de Mandela en Palestine ? » Comment répondez-vous à ce genre de critiques de la résistance et du leadership palestiniens ? 

Nous, Palestiniens, avons résisté pacifiquement à l’occupation israélienne et aux violations des droits de l’homme à travers d’innombrables initiatives persistantes allant des mouvements de jeunesse, à la syndicalisation, aux arts et à la culture, aux marches populaires et aux initiatives politiques. Par exemple, la Jeunesse contre les colonies, la plus active à Hébron en Cisjordanie, où les colons israéliens s’emparent peu à peu des maisons palestiniennes au cœur de la ville protégées par les soldats ; la Grande Marche du Retour ; les flottilles de la liberté ; le mouvement de boycott, de désinvestissement et de sanctions, qui est une réplique du mouvement anti-apartheid sud-africain et qui a été approuvé par la WILPF dans une résolution de 2011 ; et plus récemment, un mouvement mondial appelant à un cessez-le-feu à Gaza mais aussi au démantèlement du système d’apartheid et à la fin de l’occupation.

Cependant, la répression de telles tentatives de résistance a été violente et presque inévitable (voir par exemple le rapport Trigger Happy d’Amnesty International ). Les chances que les dirigeants survivent au ciblage systématique et généralisé de la résistance pacifique par Israël sont pratiquement inexistants. Israël a une longue histoire de recours aux châtiments collectifs et à la force excessive, y compris l’assassinat de militants, de journalistes, de poètes et d’hommes politiques palestiniens, et a systématiquement pénalisé d’autres personnes, y compris des enfants, au moyen de mesures telles que la détention administrative prolongée illégale , privant les Palestiniens de garanties judiciaires fondamentales, telles que comme le cas de l’universitaire Ahmad Qatamesh.

Pour plus de ressources sur le droit des Palestiniens à résister, consultez l’ analyse juridique et la FAQ à laquelle WILPF a contribué sur Gaza et le droit international.

De nombreux pays et institutions ont réprimé, voire criminalisé, l’activisme pro-palestinien au nom de la lutte contre l’antisémitisme. La résistance des Palestiniens, des Israéliens et de la communauté internationale à l’oppression israélienne (de l’État et des colons) contre les Palestiniens équivaut-elle à de l’antisémitisme ?  

Non . Il y a une différence entre s’élever contre les violations des droits humains perpétrées par l’armée israélienne et les colons et l’antisémitisme. 

L’antisémitisme n’est pas acceptable. Cependant, défendre les droits des Palestiniens ne fait pas de vous un antisémite. Si vous croyez en l’égalité et en la justice, vous n’êtes pas antisémite. Les Palestiniens et les partisans des droits des Palestiniens reconnaissent qu’il y a des causes profondes à toute cette violence (qui est la continuation du projet colonial israélien de dépossession et du système d’oppression de l’apartheid) et qu’il faut s’y attaquer. 

L’État israélien et la propagande pro-israélienne ont tenté de qualifier d’antisémites les partisans et les défenseurs des droits palestiniens, de sorte qu’ils soient immédiatement réprimés sur de fausses bases morales . De nombreux groupes et militants juifs résistent aux efforts pro-israéliens visant à assimiler faussement les critiques d’Israël à l’antisémitisme et cherchent à démêler l’identité juive et la libération du sionisme et de l’État d’Israël.  

Il s’agit notamment des Juifs israéliens et des organisations israéliennes qui dénoncent et s’élèvent contre les violations des droits de l’homme et du droit international par l’État israélien, notamment B’tselem, Yesh Din et HaMoked. Il existe également des juifs israéliens, tels que les auteurs et historiens Illan Pappe et Avi Shlaim, qui ont consacré leur travail à dénoncer le nettoyage ethnique de la Palestine et le projet sioniste. Il y a Amira Hass , la journaliste israélienne et fille de survivants de l’Holocauste vivant en Cisjordanie parmi les Palestiniens qui écrit également pour dénoncer les violations israéliennes, en particulier en Cisjordanie.

Des voix juives à travers le monde qui s’opposent aux actions d’Israël contre les Palestiniens, y compris Jewish Voice for Peace (consultez le faq du JVP pour plus d’informations sur leurs positions, en particulier sur la question de ne pas assimiler l’identité juive du groupe au sionisme et à l’antisémitisme), et des individus, comme les intellectuels et auteurs juifs Naomi Klein et Judith Butler

Il y a une différence entre être antisémite et défendre la justice, la responsabilité, l’égalité et la liberté. Il faut pouvoir dire la vérité, lutter sans crainte pour la protection des droits de l’homme, pour un monde sans oppression, sans colonialisme et sans apartheid. 

Au fil des années, différents types d’efforts de solidarité et de paix ont été déployés par la société civile et les militants pour la paix. Quel type de solidarité est utile aux Palestiniens et à la cause palestinienne ? 

Tous les efforts de consolidation de la paix n’ont pas été utiles aux Palestiniens et à la cause palestinienne. Les approches de consolidation de la paix qui adhèrent au discours erroné selon lequel « deux peuples ne peuvent pas s’entendre » produiront inévitablement des résultats inefficaces, voire néfastes. Les militants de la solidarité et de la paix doivent faire la différence entre coexistence et co-résistance, entre solidarité et normalisation, entre dénoncer les violations des droits de l’homme et du droit international et entre outrepasser ceux en faveur d’une « solution de paix entre deux peuples ».

La coexistence, qui est généralement encouragée par des activités telles que des camps ou des séances de dialogue entre Israéliens et Palestiniens, vise à normaliser la relation entre l’oppresseur et l’opprimé. Les activités de normalisation sont souvent qualifiées de « colonisation de l’esprit », où la relation oppresseur-opprimé et le statu quo sont considérés comme normaux, avec quelques améliorations cosmétiques. Ces activités ont proliféré pendant la période d’Oslo (1994-1999), mais faute de s’attaquer aux causes profondes du problème, elles ont échoué. Et même si certaines personnes, et certaines féministes autoproclamées, soutiennent les activités de normalisation, celles-ci ne seront pas acceptées par la majorité des Palestiniens, resteront en marge de la véritable lutte et n’apporteront pas justice. 

La co-résistance, en revanche, reconnaît que l’oppresseur et l’opprimé ne sont pas sur un pied d’égalité et que l’histoire, en particulier la fondation d’Israël à travers le nettoyage ethnique de la Palestine, est bien connue. Elle exige la reconnaissance et l’affirmation des droits inaliénables des Palestiniens, y compris le droit au retour.

Le BDS a établi des définitions et des lignes directrices très claires pour les activités anti-normalisation. Ils ont également des lignes directrices adaptées aux différents secteurs et groupes. Ceux-ci doivent toujours être consultés.  

Dernier mot?

Ce conflit, notre conflit concerne un État colonial qui impose une occupation militaire et un régime d’apartheid. Le monde a vu un État commettre un génocide diffusé en direct. Beaucoup de leurs dirigeants en sont complices, tout comme les mécanismes internationaux qui n’ont pas réussi à l’arrêter. En réponse, ils se sont levés. Ce mouvement a inspiré le gouvernement sud-africain à poursuivre courageusement Israël devant la Cour mondiale pour crime de génocide. 

Ce mouvement mondial exige des comptes de la part de tous les gouvernements, institutions et entreprises complices. Le mouvement prend de l’ampleur et tente de bouleverser l’ordre mondial actuel. Les Gazaouis ont eux-mêmes beaucoup perdu, mais le monde considère Gaza comme un front mondial contre le régime de l’oppression, du colonialisme et de la tyrannie, c’est pourquoi ils agissent en solidarité avec les Gazaouis et pour la justice pour tous, y compris eux-mêmes.  

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Gala de solidarité avec les Palestiniens à l’Opéra d’Alger

. TOLÉRANCE & SOLIDARITÉ .

Un article de El Watan

La salle de l’Opéra d’Alger Boualem Bessaih, à Ouled Fayet, à l’ouest de la capitale, était archi-comble, dans la soirée du samedi 20 janvier, pour le gala de solidarité avec les Palestiniens, Salam lel Falastine (Paix à la Palestine). 
 
Le jeudi 18 janvier 2024 à midi, tous les billets ont été vendus. Je lève mon chapeau pour l’artiste algérien qui a voulu que ce spectacle soit unique en son genre. Je salue aussi l’immense travail de promotion fait par la presse nationale pour cet événement. Nous avons pu réunir 150 artistes sur scène, soutenus par des sponsors qui ont bien cru au projet, et par le ministère de la Culture et des Arts», a déclaré Abdelkader Bouazzara, directeur de l’Opéra d’Alger et organisateur du gala.  


Les recettes de la soirée seront versées totalement au profit du peuple palestinien

La soirée a débuté avec les hymnes nationaux algérien et palestinien exécutés par l’Orchestre symphonique de l’Opéra d’Alger. La chorale du collège Mamlakatou al tilmidh (Le royaume des enfants) de Ain Benian (Alger) a interprété ensuite Beytouna el Qods (notre maison el Qods), d’après une musique et des paroles de Mustapha Alouane. Le maestro syrien Missak Baghboudarian a dirigé après l’orchestre pour jouer l’ouverture de La forza del destino (La force du destin), un opéra composé par l’Italien Giuseppe Verdi sur demande du Tsar de Russie Alexandre II en 1862 (sept ans après, l’œuvre a été grandement remaniée par le compositeur). D’un autre opéra de Verdi, composé dix ans plutôt, La traviata, la soprano Dina Sirine Khiari a interprété avec maîtrise l’aria Addio del passato  (Adieu au passé).
 

«Retirez vos heures de notre temps, partez»
 

Couvert d’un burnous sombre, le comédien Hassan Kechache a déclamé le célèbre poème du Palestinien Mahmoud Darwich, Ayahou al maroun bayna el kalimat al abira (Vous qui passez parmi les paroles passagères), critiquant l’occupation israélienne des terres palestiniennes :

«Vous qui passez parmi les paroles passagères. Portez vos noms et partez. Retirez vos heures de notre temps, partez. Extorquez ce que vous voulez, du bleu du ciel et du sable de la mémoire.  Prenez les photos que vous voulez, pour savoir que vous ne saurez pas comment les pierres de notre terre bâtissent le toit du ciel ».

Mené par Nadjib Kateb, l’Orchestre andalous de l’Opéra d’Alger a interprété en moual Filistine ya bladi (Palestine ô mon pays), chanté par Lamia Madini, suivi, en zidane sur l’air de Qom tara, Seif el Qods, interprété par Sarah Belaslouni, d’après un poème du syrien Abdel Rahim Al Gamoudi. Hassan Kachach est revenu sur scène pour déclamer le poème lyrique Ardha falestine (La terre de la Palestine), de l’Algérien Mohamed Badji, interprété ensuite, en style chaâbi, par Kosseila Ajrad.

Ce chant a été largement popularisé par Amar Zahi. Moins connue, la chanson Asbaha indi el an boundoukia (J’ai maintenant un fusil) a été chantée ensuite par Asma Alla, accompagnée de l’Orchestre symphonique de l’Opéra d’Alger, dirigé par Lotfi Saïdi. Asbaha indi el an boundoukia est une chanson de style épique interprétée en duo, en 1969, par Mohamed Abdelwahab et Oum Keltoum sur un poème de Nizar Kabbani. Le célèbre générique du feuilleton égyptien Raafat Al Haggan, composé Amar Cherii, a ensuite été interprété par l’Orchestre symphonique mené de nouveau par Missak Baghboudarian.

«Si nous devons organiser un autre gala pour la Palestine, nous devons reprendre celui de ce soir dans tous ses détails. Je suis ravi que des artistes algériens, syriens et tunisiens se sont retrouvés pour jouer de la musique classique, de la musique andalouse avec la présence d’une chorale pour enfants, des chanteurs et chanteuses. Tous les artistes ont dit ce soir leur mot pour la Palestine. Nous avons dit notre mot à l’adresse du monde…», a confié le maestro syrien.

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Presenting the Palestinian side of the Middle East, Is it important for a culture of peace?

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La fleur des cités

Il a expliqué que le choix de La forza del destino est motivé par le fait d’adopter un langage qui soit adressé au monde entier, pas pour le public de la région arabe seulement.

«Pour la musique de Rafaat Al Haggan, nous étions jeune lorsque le feuilleton était diffusé. Nous rêvions tous de devenir comme lui», a-t-il dit. Réalisé à la fin des années 1980 par Yehia El Alami, Rafaat Al Haggan, ce feuilleton de trois saisons raconte l’histoire d’un espion égyptien qui a défrayé la chronique en Israël dans les années 1950.

Les danseurs du Ballet de l’Opéra d’Alger ont ensuite exécutée une dabke palestinienne sur la célèbre chanson de Mohamed Assaf, la ahdi ala dini. La scène a été cédée ensuite à Maria Saïdi et Nourelhouda Ghanoumat pour chanter Chedou baathkoum ya ahl falestine, une chanson rendue célèbre par une vieille palestinienne Halima Kessouani, tuée depuis par les soldats israéliens.

Zahratou al madayine (la fleur des cités), le célèbre chant de la Libanaise Fairouz, en hommage à El Qods, a été ensuite reprise par Nada Rayhane, accompagnée de l’orchestre symphonique et de la chorale d’Alger et de Laghouat.

Habillée d’un robe rouge recouverte d’une cape blanche, Manel Gharbi a repris ensuite Sayfoun fel youchhar (Qu’une épée soit exhibée) de Fayrouz, une chanson datant de 1967, l’année de la Guerre des six jours, avant d’enchaîner avec Win el malayine (Où sont les millions ?). Produite lors de la première Intifada en Territoires palestiniens, en 1987, Win el malayine, écrite et composée par les Libyens Ali Al Kilani et Abdullah Muhammad Mansour, a été interprétée en trio par la Libanaise Julia Boutros, la Tunisienne Sawsan Hammami et la Syrienne Amal Arafa.
 

«Le message de l’artiste arrive toujours au cœur»

«Je suis fière d’avoir participé à ce gala en chantant pour la première fois ce style, habituellement, je chante de l’andalous. J’aime bien ce style. Nous sommes fiers en tant qu’artistes d’avoir participé à cette soirée de solidarité avec le peuple palestinien. L’Algérie a toujours été solidaire avec les Palestiniens et la cause palestinienne. Il reste que la solidarité des artistes est toujours importante. Le message de l’artiste arrive toujours au cœur. Même si les entrées de cette soirée sont symboliques, le fait de se réunir et de se solidariser reste important. Je souhaite que la voix des artistes arrive partout dans le monde», a confié Manel Gharbi. Elle vient de produire un duo avec la chanteuse syrienne Rasha Rizk une chanson en hommage à la Palestine, composée par Tarik Benouarka. Manel Gharbi souhaite que le clip de la chanson soit tourné en Algérie.

La soirée a été clôturée par une reprise de la cantate Carmina Burana du compositeur allemand Carl Orff, traduite à l’arabe par Rabah Kadem, et chantée par la chorale d’Alger et de Laghouat. Une chorale dirigée par Zouhir Mazari.

«Je salue le public venu en force. C’est une manière d’exprimer le soutien aux Palestiniens. Les recettes de la soirée seront versées totalement au profit du peuple palestinien. Tous les artistes et les institutions de l’Opéra d’Alger ont pris part à ce gala. Les artistes combattent à leur manière, avec la musique», a souligné le chef d’orchestre, Lotfi Saïdi.

«Des travaux artistiques de niveau international liés tous à la cause palestinienne.  Une cause nationale par excellence pour l’Algérie, comme l’a souligné le président de la République. L’art n’existe pas uniquement pour le divertissement ou la joie, l’histoire a prouvé que souvent l’art naît de la douleur et des crises. Ce soir, la voix des artistes a affronté l’obscurantisme et la violation flagrante des droits de l’homme dont souffre nos frères palestiniens», a déclaré, pour sa part, Soraya Mouloudji, ministre de la Culture et des Arts. Elle a salué «le grand effort» fourni par Abdelkader Bouazzara, directeur de l’Opéra, pour organiser le spectacle «en un laps de temps court». 

«Nous avons discuté de la possibilité d’organiser après deux ou trois mois des galas similaires pour exprimer notre solidarité avec le peuple palestinien», a-t-elle appuyé.

De son côté, Abdelkader Bouazzara a annoncé que d’autres spectacles seront organisés au niveau de l’Opéra d’Alger et n’a pas écarté la possibilité d’une tournée au niveau national.

Le gala de solidarité avec la Palestine a été retransmis en direct sur la chaîne Echababia (Chaîne 6) et sera diffusé après sur toutes les chaînes du groupe ENTV (ex-RTA). 

Montpellier: Biennale Euro-Africa et Water Days

. TOLÉRANCE & SOLIDARITÉ .

Extraits des sites web de Entreprendre-Montpelier – Biennale et Entreprendre-Montpelier – Water Days

En 2021, Montpellier accueillait un événement novateur et porteur d’une volonté de réinvention des liens entre le continent africain et le territoire français : le Nouveau Sommet Afrique-France. Un Sommet mettant à l’honneur les liens entre les sociétés civiles, dans lequel les participants n’étaient pas des chefs d’État ou des ministres, mais des artistes, des entrepreneurs, des sportifs, ou encore des chercheurs et des universitaires africains et français.

Aujourd’hui, nous devons urgemment innover et forger ensemble les conditions d’un futur durable pour tous. Comme vous le savez, notre métropole est toujours en lice pour devenir Capitale Européenne de la Culture en 2028, à ce titre, j’ai souhaité que cette première édition de la Biennale Euro-Africa Montpellier soit le point d’orgue de notre candidature. Le temps d’une semaine, nous réunirons un large panel d’acteurs de nos deux continents pour traiter ensemble des sujets qui nous relient. Que ce soit en abordant le thème de l’eau, sujet crucial pour nos territoires et si central à notre stratégie MedVallée, ou sur l’importance de faire évoluer les regards sur le continent africain, Montpellier crée, à travers cette Biennale, un cadre propice à l’innovation et à la mise en place collective de solutions concrètes.



Michaël Delafosse Maire de Montpellier

Président de Montpellier Méditerranée Métropole

La Biennale Euro-Africa comportera deux volets :

Un volet culturel grand public

Avec, au programme, des événements de rayonnement national et international pour valoriser les coopérations existantes et à venir entre Montpellier et le continent africain (festival grand public, soirées de projections, concerts, danses dans les salles et les lieux emblématiques de la ville ainsi qu’en plein air, des résidences d’artistes, des focus dans les lieux artistiques, de culture et de savoir de la ville), mais aussi pour transformer les regards du public sur la réalité des cultures actuelles africaines notamment dans le domaine des Industries Culturelles et Créatives  (ICC).

Un concentré du tissu africain dans le domaine des ICC sera ainsi présent à la Halle Tropisme et dans les espaces de la ville, dans le prolongement du Forum Africa Past Forward qui se tiendra à la Gaîté Lyrique de Paris les 6 et 7 octobre 2023.

Un volet développement et innovation

Qui englobera le congrès multi-acteurs sur les enjeux liés à la gestion de la ressource en eau et sur les coopérations entre les territoires, scientifiques et société civile pour répondre à ceux-ci. Sur ce volet, les “Euro-Africa Montpellier Water Days”  prendront la forme d’un congrès multi-acteurs autour des enjeux liés à la gestion de la ressource en eau et des coopérations entre les territoires, les scientifiques et la société civile.

Autre temps fort : le “Campus des Jeunes Entrepreneurs Africains” qui ouvrira ses portes pour sa deuxième édition à Montpellier du 1er au 11 octobre prochains et qui offre un programme d’accompagnement aux entrepreneurs africains innovants évoluant dans les domaines de la technologie et de l’innovation, de la santé globale, des industries culturelles et créatives et du sport en Afrique. 

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Question related to this article:

 

Solidarity across national borders, What are some good examples?>

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Et trois axes :

Axe 1 : L’eau qui nous relie,

Axe 2 : Les futurs en série pour se projeter sur d’autres modes de coopération,

Axe 3 : Trans pour transformer les regards des citoyens européens sur la réalité du continent africain.

Water Days

L’eau est un enjeu majeur dans le cadre de la stratégie MedVallée, l’eau qui nous relie est au cœur des problématiques de santé, de préservation de l’environnement et d’agriculture qui constitue le socle de la stratégie, à l’image du triptyque « Soigner, Protéger, Nourrir ». Raréfaction des précipitations, sur-sollicitation des ressources, manque d’infrastructures font l’enjeu de ces journées qui veulent créer les conditions idéales d’un dialogue entre les parties prenantes étatiques et privées, scientifiques ou venant du terrain, pour solutionner les problèmes humains, géopolitiques et économiques posés par le manque d’eau dans un contexte de réchauffement climatique de démographie urbaine en hausse et d’inégalités d’approvisionnement.

2 jours d’échanges pour exposer la réalité et trouver des solutions entre acteurs impliqués sur la thématique.

Les journées du 9 au 10 octobre porteront sur les thèmes suivants :

° Changement climatique et risque hydrologique
° Urbanisation des mégapoles méditerranéennes et africaines
° Accès à l’eau
° Assainissement et santé
° Agriculture urbaine et péri-urbaine
° Gouvernance
° Eau et genre
° Retour sur la conférence des Nation Unies sur l’eau (mars 2023)

En fonction des thématiques, les tables-rondes et ateliers envisagés réuniront :

° Scientifiques : 40 scientifiques méditerranéens, africains et européens sont attendus.

° Entreprises du secteur privé méditerranéen, européen et africain: 30 représentants d’entreprises sont attendus.

° Institutionnels et décideurs : 40 représentants des gouvernances locales, régionales, nationales, méditerranéennes, africaines ou européennes sont invités à participer aux différentes tables rondes.

° Organisations internationales : 40 représentants de diverses organisations et associations internationales sont invités à participer.

° Représentants et Chaires UNESCO : 20 personnes sont invitées à participer aux tables rondes.

° Des temps d’échanges labellisés MedVallée

(Merci à Emmanuelle Dufossez, le reporteur pour cet article.)

L’association de sauvetage en mer SOS MEDITERRANEE remporte le Right Livelihood Award 2023

TOLÉRANCE & SOLIDARITÉ .

Un article de SOS Mediterranée

Alors que la crise humanitaire s’intensifie en Méditerranée, l’organisation humanitaire et maritime SOS MEDITERRANEE est lauréate du Right Livelihood Award 2023, considéré comme le “prix Nobel alternatif de la paix”.

En 2023, la Méditerranée a connu le nombre le plus élevé de décès depuis 2017. Un constat dramatique pour une crise humanitaire qui perdure. Une crise reconnue et mise en lumière par la remise du Right Livelihood Award à l’association SOS MEDITERRANEE, pour avoir porté assistance à plus de plus de 38’500 personnes, en Méditerranée centrale.  

« Il y a déjà plus de 2000 décès enregistrés en 2023, uniquement dans la région de la Méditerranée centrale. » déclare Caroline Abu Sa’da, Directrice générale de SOS MEDITERRANEE Suisse. « Pour nous, il est donc extrêmement important que le Right Livelihood Award mette en lumière la situation de ces milliers de personnes qui tentent de traverser la Méditerranée, au péril de leur vie. »

L’organisation humanitaire et maritime est honorée de figurer parmi les lauréats du Right Livelihood Award 2023. Depuis plus de 40 ans, ce prix récompense et soutient des individus et des organisations qui œuvrent, sans relâche, pour résoudre les plus grands défis mondiaux. SOS MEDITERRANEE rejoint ainsi la liste prestigieuse où figurent notamment la défenseuse ukrainienne des droits de l’homme, Oleksandra Matviichuk et le médecin congolais Dr. Denis Mukwege.

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Question related to this article:

 

The refugee crisis, Who is responsible?

(. . . suite)

Le Right Livelihood Award apporte une précieuse visibilité sur la situation dramatique en mer, ainsi que sur les nouvelles contraintes pesant sur l’association, telles que l’augmentation considérable du prix du fuel ou l’attribution de ports de débarquement très lointains, après les sauvetages.  

SOS MEDITERRANEE tient à remercier chaleureusement tous ses bénévoles, donateurs, partenaires et soutiens qui rendent sa mission possible. “Cette récompense est le fruit d’un travail collectif et de l’engagement de nombreuses personnes dévouées au sauvetage en mer.” conclut Caroline Abu Sa’Da.

À propos de SOS MEDITERRANEE :

SOS MEDITERRANEE est une organisation maritime et humanitaire de sauvetage de personnes en détresse en mer. Elle a été fondée par des citoyens européens en 2015 et a lancé des opérations de sauvetage en Méditerranée centrale en février 2016. Depuis, l’organisation a porté assistance à plus de 38 000 personnes en mer. Plus de 9000 personnes ont été secourues par l’Ocean Viking depuis qu’il a commencé à opérer en août 2019. L’organisation à but non lucratif, basée en Suisse, en France, en Allemagne et en Italie, est principalement financée par des dons.

A propos du Right Livelihood Award :

Depuis plus de 40 ans, Right Livelihood honore et soutient les personnes courageuses qui œuvrent à résoudre certains défis mondiaux. Chaque année, Right Livelihood met en lumière les acteurs du changement en leur décernant un prix. À ce jour, 194 lauréats de 76 pays ont reçu cette distinction. En reconnaissant les actions de ces visionnaires et en établissant des connexions significatives dans le monde entier, Right Livelihood encourage les changements sociétaux urgents et à long terme.  
Le prix a été créé en 1980, après que le comité Nobel ait refusé une proposition visant à créer deux nouveaux prix pour récompenser celles et ceux qui œuvrent en faveur de la justice sociale et de la protection de l’environnement.

(Merci à Kiki Adams, le reporter de CPNN pour cet article.)

Le PAYNCOP Gabon a Formé les Jeunes et les Femmes au Leadership Politique dans la Ville d’Oyem

. PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE . .

Spécial pour CPNN de Jerry Bibang

C’est grâce à l’appui de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) que le Réseau Panafricain des Jeunes pour la Culture de la Paix, section Gabon (PAYNCOP Gabon) a formé, le week-end écoulé, une trentaine de jeunes et femmes candidats de la commune d’Oyem au leadership politique.

C’est l’hôtel de ville qui a prêté son cadre à l’atelier de formation qui a réuni près d’une quarantaine de participants, issus des partis politiques de la majorité, l’opposition ainsi que des candidats indépendants.

Bien avant l’atelier de formation, un dialogue intergénérationnel a été organisé entre les autorités locales et les participants. Ce dialogue a permis aux participants d’échanger librement avec les autorités locales afin de renforcer la collaboration entre les deux parties, dans une approche de gestion inclusive qui donne l’opportunité aux jeunes de participer aux affaires publiques.

« On ne peut pas tous être maire, conseiller municipal ou départemental. On peut toutefois participer à la gestion des affaires publiques lorsqu’il existe une véritable collaboration entre les autorités locales et les citoyens, réunis en association. Tel est le sens de ce dialogue intergénérationnel » a expliqué Jerry Bibang, le Coordonnateur du projet.

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Question related to this article:

 

Youth initiatives for a culture of peace, How can we ensure they get the attention and funding they deserve?

How should elections be organized in a true democracy?

(. . . suite)

« La représentativité des jeunes et des femmes reste par ailleurs très faible dans les instances politiques décisionnelles alors qu’ils constituent les militants les plus nombreux dans les partis politiques de la majorité comme de l’opposition. Raison pour laquelle nous souhaitons les accompagner lors de ces différentes élections afin d’améliorer cette représentativité » a-t-il ajouté.
   
Pour le Secrétaire général de préfecture, Cyprien Meboune M’Esso, représentant le préfet empêché, « le projet cadre avec les politiques publiques du pays, notamment la Politique Nationale de la Jeunesse (contrat de partenariat pour une jeunesse responsable) qui recommande d’associer les jeunes dans la gestion des affaires publiques. Il s’inscrit également dans la volonté politique des plus hautes autorités, une volonté matérialisée par plusieurs mesures, notamment “le septennat de la jeunesse” et “la décennie de la femme” »

La formation, assurée par l’expert géopolitologue, consultant international Francis Sima Mba, et qui s’est voulue très pratique a concerné essentiellement les éléments relatifs à la campagne électorale, notamment la stratégie politique, l’élaboration d’un programme politique, le marketing politique ainsi que des astuces liées à la prise de parole en public.

« Ça été très instructif pour nous. Nous avons appris beaucoup sur les actions à mener avant, pendant et après le vote. J’ai également appris sur la gestion d’une équipe de campagne et même le comportement à adopter durant la campagne » a déclaré Junior Franck Nkou-Nkou, jeune candidat pour le parti politique Forum pour la République Gabonaise (FRG).

« Le séminaire a été très fructueux pour nous car nous avons appris comment mener une campagne efficace avec des ressources limitées » a ajouté Mengue Arlette, jeune candidate pour le parti Mon Destin en Main (MDM).

En marge des formations, le projet prévoit un appui logistique à l’endroit des jeunes et femmes candidats qui répondraient aux critères définis.

France: Pour un Plan d’Urgence de Sortie de Crise

EDUCATION POUR LA PAIX

Une déclaration de la Groupe parlementaire La France insoumise -NUPES & La France insoumise

La mort du jeune Nahel dans la matinée du 27 juin à Nanterre a déclenché dans le pays une vague d’émotion et de colère. Elle a aussi agi comme une étincelle, déclenchant un mouvement de révolte dans de nombreuses villes du pays, qui exige d’urgence une réponse politique.

Face à cette situation, le gouvernement s’enferme dans une escalade sécuritaire verbale qui ne fait qu’aggraver la situation. Il cherche à se défausser de sa propre responsabilité en ciblant la France insoumise pour mieux masquer son incompétence et son incapacité à agir. Par la même, il renonce à chercher une sortie de crise et il abandonne les habitants à une inquiétude que nous partageons face à des dégradations de biens publics, de logement ou de commerces indispensables à la vie quotidienne.

Partisans d’aucune stratégie de violences, nous voulons que soient traitées les causes de la situation car les problèmes ne datent pas d’hier. Pour les quartiers populaires, le racisme, les violences policières ou les discriminations dans l’accès à l’emploi ou au logement sont le lot quotidien des habitants. Le saccage des services publics, protections sociales et solidarités associatives, du fait de politiques néolibérales austéritaires, est à l’œuvre depuis des décennies. Pour qu’il y ait concorde, il faut des actes forts de la part du gouvernement qui, aujourd’hui comme hier, sont absents. Depuis les révoltes de 2005, le compte n’y est pas.

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Question pour cet article:

Where are police being trained in culture of peace?

(. . suite)

Rétablir la confiance est d’autant plus difficile que le gouvernement s’est illustré ces dernières années par son incapacité à traiter autrement que par le mépris et l’ignorance les revendications populaires, que ce soit à l’occasion de la mobilisation des gilets jaunes ou contre la retraite à 64 ans, encourageant par là même l’idée qu’aucun changement n’est possible dans le cadre actuel. Il faut donc une rupture complète et des réponses exceptionnelles.

Pour cela, nous demandons un débat à l’Assemblée Nationale au titre de l’article 50-1 de la Constitution afin de proposer un plan d’urgence comprenant :

* L’abrogation immédiate des dispositions « permis de tuer » de la loi Cazeneuve de 2017, responsable de l’explosion des décès suite à des refus d’obtempérer

* La création d’une commission « Vérité et Justice » sur les violences policières ayant entrainé la mort ou la mutilation de citoyens pour en établir toutes les responsabilités

* Le dépaysement immédiat de toute affaire de violences policières, la réforme complète de l’IGPN et la création d’un service d’enquête indépendant.

* La prise en charge par l’Etat des réparations des commerces, des logements et des lieux publics dégradés ces derniers jours

* Une réforme en profondeur de la police nationale pour rebâtir une police républicaine mieux formée et débarrassée de toute forme de racisme, comprenant notamment la dissolution de la BAC, le rétablissement du code de la déontologie de 1986, le renforcement de la formation, l’instauration d’une véritable police de proximité et la fin des techniques d’immobilisation létales. Il faut fermer la période ouverte par Sarkozy en 2002 visant à traiter les jeunes des quartiers populaires comme un ennemi de l’intérieur.

* Un programme d’action global contre les discriminations incluant notamment la création d’un Commissariat à l’égalité, de pôles spécialisés au sein des cours d’appel et la mise en place du récépissé de contrôle d’identité pour lutter contre le contrôle au faciès

* Un plan d’investissement public dans les quartiers populaires pour le rétablissement des services publics, le logement, l’école publique, l’accès à la santé et à la culture, le financement des associations et des centres sociaux
 

Les religieux travaillent sur un argumentaire pour la cohésion sociale au Tchad

. TOLÉRANCE & SOLIDARITÉ .

Un article par Rimteta Ngarndinon en Tchad Infos

Oxfam et plusieurs de ses partenaires organisent ce 15 juin un atelier de relecture et d’adoption d’un argumentaire religieux pour la cohésion sociale au Tchad. 

Dans son mandat de contribuer à la contribution de la paix, Oxfam, lead d’un consortium d’ONGs (CARE, International Alert, H.E.D, Tamat, ARDEK, et Help Tchad) met en œuvre depuis plus de trois mois, le projet « Renforcement de la résilience et de la cohésion sociale dans les zones frontalières du Tchad et du Niger (RECOSOC) ».
(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(cliquez ici pour une version anglaise de cet article.)

Question related to this article:

 

How can different faiths work together for understanding and harmony?

(. . . suite)

Dans ce cadre, des études menées ont montré que l’utilisation abusive de préceptes religieux est l’une des causes des conflits armés et de l’extrémisme violent. Pour ce faire, le projet s’est doté d’un argumentaire religieux de la cohésion sociale, la cohabitation pacifique et la culture de la paix car toutes les religions prônent la paix et toutes les communautés aspirent à vivre en paix.

Etant donné que les principales religions sont les mêmes au Tchad et au Niger, le projet veut à travers cet atelier faire une relecture de l’argumentaire du Niger par les leaders religieux tchadiens avant son adoption. Ainsi, des représentants du Conseil supérieur des affaires islamiques (CSAI), de l’Entente des églises et missions évangéliques au Tchad (EEMET) et de l’église catholique prennent part à cet atelier.

De manière précise, indique Watadé Nadjidjim, coordinateur suivi-évaluation, recevabilité et apprentissage au sein du projet, il sera question de faire la relecture de ce document référentiel qui reprend les sourates et les versets bibliques. « A la fin, nous devons voir quels sont les versets ou sourates qui sont en lien avec le vivre-ensemble, la paix et la cohésion sociale. Et nous allons en faire bon usage».

Pour une Culture de la Non-Violence – la Vidéo du Pape

TOLÉRANCE & SOLIDARITÉ .

Un article de Jesuits Global


La vidéo du Pape pour avril 2023

(Texte de la vidéo dans la colonne de droite)

(Cliquez ici pour une version espagnole de cet article, ou ici pour une version anglaise.)

Question for this article

Religion: a barrier or a way to peace?, What makes it one or the other?

(Texte de la vidéo)

Vivre, parler et agir sans violence, ce n’est pas baisser les bras, ni perdre, ni renoncer à quoi que ce soit. C’est aspirer à tout.

Comme le disait Saint Jean XXIII, il y a 60 ans, dans l’encyclique Pacem in Terris, la guerre est une folie, elle dépasse toute raison.

Toute guerre, tout affrontement armé, se termine toujours par une défaite pour tous.

Développons une culture de la paix.

Rappelons-nous que même en cas de légitime défense, la paix est le but à atteindre. Et qu’une paix durable ne peut être qu’une paix sans armes.

Faisons de la non-violence, tant dans la vie quotidienne que dans les relations internationales, un guide pour nos actions.

Et prions pour une plus ample diffusion d’une culture de la non-violence, qui signifie un recours moindre aux armes de la part des États comme des citoyens.

Entretien exclusif avec le Général Djibril Bassolé de Burkina Faso en marge du Global Security Forum de Doha (Qatar)

TOLÉRANCE & SOLIDARITÉ .

Un article de Financial Afrik

“Il faut dialoguer avec les groupes armés terroristes”. Cette phrase grave prononcée par le Général Djibril Bassolé, ancien ministre des Affaires Étrangères du Burkina Faso, a fait sensation lors du très restreint Global Security Forum de Doha (Qatar). En marge de ce forum international tenu du 13 au 15 mars 2023 et dédié aux dirigeants, experts en relations internationales, stratèges et sécurocrates, l’ancien médiateur des Nations Unies et de l’Union Africaine pour le Darfour et ancien envoyé spécial de l’Organisation pour la Coopération Islamique (OCI) pour le Mali et le Sahel, s’est entretenu avec Financial Afrik. 


“Je suis de ceux qui pensent qu’en Afrique, l’Etat jacobin centralisateur tel que nous l’avons hérité du colonisateur montre ses limites” 

Bonjour Mon Général ! Vous êtes présentement à Doha pour prendre part au Global Security Forum et vous préconisez le dialogue avec les groupes terroristes. Pouvez vous nous expliquer exactement en quoi le dialogue avec des groupes aussi extrémistes est possible et peux aboutir à la paix ?

Je voudrais avant tout, exprimer ma gratitude aux autorités qatari et aux organisateurs  pour m’avoir invité à prendre part à ce forum de Doha et à faire une communication au cous du panel relatif aux expériences vécus en matière de prévention et de résolution des conflits par la médiation.

Je répondrai à votre question en vous relatant ce que j’ai déjà expliqué aux panelistes sur l’importance du dialogue. Dans la plupart des pays africains qui subissent des agressions terroristes, l’origine des agresseurs a connu une évolution significative.
Initialement, il s’agissait exclusivement d’un djihadisme à caractère idéologique et transfrontalier. En d’autres termes, les agresseurs venaient de l’extérieur et décidaient souvent de mourir en kamikaze. Aucun dialogue n’était envisageable avec de tels assaillants.

De nos jours, le djihadisme prend les formes d’insurrections armées locales ou régionales. Des jeunes nationaux des pays visés se sont massivement enrôlés dans les groupes djihadistes, dans des alliances stratégiques et idéologiques pour mener des luttes armées contre leurs Etats. Ils s’attaquent aux forces de défense et de sécurité (symboles de l’autorité de l’Etat) et à leurs concitoyens avec une violence inouïe.

Qu’est- ce qui explique que des nationaux adhèrent massivement aux organisations djihadistes ?
Vraisemblablement, les djihadistes leur proposent un projet de société plus prometteur. Vous savez , les régions en Afrique dans lesquelles ils opèrent sont des zones désertiques en général, qui sont caractérisées par la précarité des conditions de vie. Comme je le disais aux panelistes, le phénomène djihadiste se superpose à des tensions et crises locales préexistantes que nous ne devons jamais ignorer. Il nous faut reconnaitre que des sentiments de marginalisation et de frustration existent dans certaines régions défavorisées par la nature et peuvent pousser une frange de ses populations, essentiellement jeune, à adhérer aux mouvements terroristes afin de bénéficier de leur encadrement et de leur soutien.

Toutefois, Mon Général, il ne sera pas facile de faire la part des choses. Une distinction est-elle possible entre ces groupes djihadistes, les assaillants étrangers et les insurgés locaux ?

J’ en conviens. Mais, compte tenu de la complexité du phénomène, il faut aussi admettre que la solution militaire seule n’arrivera pas à l’éradiquer. Pour maximiser les chances de restaurer une paix durable, les Etats doivent promouvoir des canaux de dialogue parallèlement à des dispositifs militaires robustes et bien adaptés à la nature de la menace terroriste car dialogue ne veut pas dire capitulation. Un dialogue constructif a besoin d’un Etat fort et crédible.

Le dialogue que vous préconisez porterait sur quoi et se ferait avec qui ?

Etablir un dialogue, donc un contact avec les insurgés locaux, est indispensable car ce sont des nationaux qui suivent les mouvements djihadistes  parce qu’ils n’ont pas d’autres alternatives. Un dialogue permet d’abord de mieux évaluer la situation de l’insécurité, d’en faire un diagnostic précis et de cerner les causes profondes de l’adhésion massive des jeunes nationaux au actions terroristes.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(Cliquez ici pour une traduction anglaise.

Question for this article

Islamic extremism, how should it be opposed?

(. . . suite)

Le dialogue permet ensuite de reformer le système de gouvernance car je suis de ceux qui pensent qu’en Afrique, l’Etat jacobin centralisateur tel que nous l’avons hérité du colonisateur montre ses limites. Il faudra réformer l’Etat afin qu’il soit plus apte à promouvoir l’intérêt général, à garantir une meilleure gouvernance, à assurer une meilleure répartition des ressources naturelles, bref, à donner aux populations la maitrise de leur destin.

Enfin le dialogue permettra éventuellement d’envisager des pourparlers de paix voire des négociations, en sachant qu’une paix durable passe généralement par un dialogue national qui consolidera la cohésion nationale.

En tout état de cause, le dialogue fait partie des moyens typiquement africains de régler les conflits et d’apaiser les tensions. Je pense qu’ en tant qu’africains nous devons trouver des voies propres à nous pour résoudre les crises qui minent nos sociétés. Le djihadisme prend par endroit la forme d’une insurrection armée qui pourrait conduire à une guerre civile.

Vous savez qu’une partie de l’opinion publique est farouchement opposée à une forme de dialogue avec ces groupes terroristes ?

Je le sais et je comprend cette réaction tout à fait humaine face à la barbarie et à la cruauté des crimes commis par les groupes armés terroristes. La question c’est comment arrêter le phénomène de la propagation fulgurante des actes terroristes et surtout comment réussir à faire en sorte que les jeunes gens ne soient pas attirés par ce djihadisme qu’ils considèrent comme une forme de lutte armée qui améliorera leurs conditions de vie sur terre.

La fermeté et la riposte militaire sont indispensables pour dissuader et protéger les populations et leurs biens. Mais pour créer les conditions d’une paix durable, il faut nécessairement se parler et se comprendre avec les jeunes gens qui sont attirés par la lutte armée djihadiste.

Dans certains cas comme au Cabo Delgado au Mozambique, ou ailleurs dans le Sahel, les forces du mal ont réussi à  opposer des communautés qui s’entretuent à grande échelle.

Vous vous imaginez combien de jeunes soldats il faudra encore sacrifier et combiens de jeunes nationaux djihadistes il faudra neutraliser pour considérer qu’un état X a gagné la guerre ? Et quand bien même les forces de défense régulières prendraient le dessus militairement, le problème ne serait pas durablement réglé pour autant.

Sans compter le désastre humanitaire des personnes fuyant les zones minées par le conflits, les milliers d’écoles fermées, le gel des activités sociales et économiques etc. 

On accuse souvent le Qatar où vous êtes de soutenir les organisations djihadistes notamment au Sahel. Qu’en savez vous ?

Je n’ai jamais perçu ce genre de soutien. Lorsque j’étais le Médiateur des Nations unies et de l’Union africaine pour le Darfour, le Qatar a abrité les pourparlers de paix qui ont duré près de 3 ans et nous avons réussi à faire adopter le Doha Document for Peace in Darfur (DDPD) en juillet 2011.Plus récemment, le Qatar a accueilli à Doha pendant 5 mois les représentants du Gouvernement tchadien ainsi que les délégations de l’opposition armée (appelés les politico-militaires) J’ai travaillé avec la médiation qatari pour aboutir à la signature à Doha, le 8 août dernier, de l’accord dit de Doha pour la paix au Tchad.

Au cours de ces expériences communes, j’ai plutôt trouvé chez les qatari de bonnes dispositions à œuvrer pour la paix, la stabilité et le développement en Afrique. J’ai surtout retenu chez eux, cette culture de la paix, de la tolérance et de l’ouverture avec une certaine humilité.

Je me suis d’ailleurs permis au cours du présent forum, de leur demander de s’impliquer dans la recherche de la paix durable et du développement au Sahel pour les Etats qui le souhaitent bien entendu. Je leur ai aussi demandé d’aider à soulager en urgence les populations déplacées et surtout d’aider ces Etats à réouvrir les écoles dans les zones touchées par les conflits afin de sauver toute une générations d’enfants du péril djihadistes.

Vous concernant personnellement, Mon Général, comment va votre état de santé ?

Je rends grâce à Dieu de cette évolution tout à fait satisfaisante de mon état de santé selon les médecins traitants . J’ai subi une grosse chirurgie mutilante qui m’a sauvé la vie. Le suivi et les contrôles périodiques se poursuivent bien par le centre spécialisé de l’hôpital Saint Louis de Paris qui m’a bien pris en charge.

Où en êtes vous avec la procédure judiciaire qui a prononcé une condamnation contre vous pour votre implication dans une affaire d’atteinte à la sureté de l’Etat au Burkina Faso ?

Cette question comme toutes celles à caractère politique, suscite tellement de passion et de polémique que je préfère laisser le soin à mes avocats de la gérer dans la sérénité et le respect des règles de la procédure. Moi, je souhaite seulement que, ce qui n’est en réalité qu’une cabale ( tous ceux qui connaissent du dossier en conviennent )et les tracasseries judiciaires y effarantes, connaissent un dénouement heureux avec une justice véritablement indépendante dans la plus grande transparence.

Pour l’heure, je trouve plus judicieux de concentrer mes énergies à me reconstruire et à me rendre utile en particulier dans le domaine de la résolution des crises et des conflits armés comme j’ai eu le privilège de le faire durant toute ma carrière au service de la sécurité puis de la diplomatie.

Le PAYNCOP Participe à la Formation des Jeunes Tisserands de la Paix en Gabon, Cameroun et Tchad

. TOLÉRANCE & SOLIDARITÉ .

Un article pour CPNN par Jerry Bibang

Dans le cadre du projet “les Jeunes, Tisserands de la Paix dans les régions transfrontalières du Gabon, Cameroun et Tchad”, sur financement du Fonds du Secrétaire Général des Nations Unies pour la Consolidation de la paix, 86 jeunes hommes et femmes issus des associations, coopératives et mouvements de jeunesse du Département du Woleu ont bénéficié d’un renforcement des capacités au cours des ateliers de formation organisés par l’UNESCO et l’Office des Nations unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC), du 14 au 19 février 2023 à Oyem.


Le Réseau Panafricain des Jeunes pour la Culture de la Paix, section Gabon (PAYNCoP Gabon) partenaire du projet qui assure l’animation du réseau dans le pays, a participé à travers ses membres formés comme formateurs à cette importante activité.  Ces sessions de formation font suite à celles déjà menées à Minvoul (Haut-Ntem) et Bitam-Meyo-Kyé (Ntem).

La formation avait pour objectif de renforcer les connaissances et compétences des participants pour les rendre aptes à conduire leur mission avec efficacité en tant que tisserands de la paix. Aussi, ces jeunes hommes et femmes âgés entre 18 et 40 ans, de statut divers, ont été outillés d’une part sur différentes thématiques, notamment les concepts de paix, conflit, droits humains, l’inclusion sociale, les violences basées sur le genre (VBG), la lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent chez les jeunes, etc, mais également sur les techniques de communication pour un changement comportemental et social d’autre part.

(cliquez ici pour une version anglaise de cet article.)

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Question related to this article:

 

Youth initiatives for a culture of peace, How can we ensure they get the attention and funding they deserve?

(. . . suite)

Après la formation, ces tisserands de la paix seront déployés dans leurs communautés respectives afin de sensibiliser les individus et les groupes, construire la paix dans les cœurs et les esprits, pour une meilleure cohésion sociale et le vivre ensemble. La préservation de la paix au Gabon, la coexistence pacifique constituent un impératif individuel et collectif, auquel chacun est appelé à apporter sa contribution, en vue du développement durable du pays.

« Compte tenu du contexte national, notamment l’organisation des élections à venir, bien que n’étant pas formés spécifiquement pour cette fin,, les tisserands de la paix, dans leur déploiement, apporteront certainement  leur contribution à la promotion de la culture de la paix en période électorale, la tolérance, la lutte contre les discours de haine et les fake news, entre autres » », a expliqué Jerry Bibang, le Secrétaire permanent du PAYNCOP.

Il est important de signaler que la session a reçu la visite surprise du Ministre de la Santé le vendredi 17 février, en mission dans la Province, qui a prodigué des conseils précieux en direction des jeunes en formation, mais également à travers ces derniers, à leurs pairs.

Par ailleurs, il convient de relever que le projet transfrontalier « les tisserands de la paix » assure l’accompagnement des jeunes dans le domaine de l’entreprenariat social. Dans chacun des sites du projet au Gabon cités plus haut, les capacités des jeunes hommes et femmes dont les tisserands de la paix  sont en train d’être renforcées sur l’entreprenariat social, et quelques initiatives génératrices de revenus les regroupant seront financées, en vue de faciliter leur insertion socioéconomique et renforcer le tissu communautaire.

Suite aux sessions de formation, PAYNCOP participe à une réunion à Ebolowa, Cameron du 22 au 24 février, organisée par l’Office des Nations Unies contre les drogues et le crime (ONUDC) et l’UNESCO pour renforcer et consolider la coopération transfrontalière sur les questions de lutte contre les trafics illicites de drogue et ressources naturelles. PAYNCOP était représenté par son Secrétaire permanent Jerry Bibang du Gabon et le Coordonnateur national de PAYNCOP Cameroun, Loïck Nkoulou Atangana.

Les représentants de PAYNCOP ont souligné que le mécanisme d’alerte précoce des tisserands de la paix, conçu au départ pour des questions de paix et sécurité s’adapte également à la lutte contre la drogue et les différents trafics. C’est ainsi qu’elle a été expérimentée au Cameroun par les tisserands de la paix, notamment dans les établissements scolaires pour démanteler un réseau de jeunes élèves consommateurs de drogues»