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Niger : Face aux défis sociaux, les jeunes font progresser la culture de la paix

. TOLÉRANCE & SOLIDARITÉ .

Un article de Bahai

Dans une région où les jeunes reconnaissent de plus en plus leur capacité à contribuer à l’harmonie sociale, plus de 300 jeunes de tout le Niger se sont récemment réunis à Maradi pour explorer le rôle qu’ils peuvent jouer dans la construction de communautés pacifiques.


« Grâce à la vision de Bahá’u’lláh d’un monde pacifique, nous comprenons que les jeunes doivent se lever et provoquer une transformation, en contribuant à la création d’une civilisation moderne et fondée sur la spiritualité », a déclaré Aboubacar, 24 ans, l’un des participants à la conférence, dans des commentaires adressés au News Service.

La conférence, qui a rassemblé des participants de 21 localités du pays, a illustré dans sa structure même l’engagement à transcender les barrières qui divisent les gens – les conversations et les études se sont déroulées en quatre langues : le français, le zarma, le haoussa et le gourmanchéma. Grâce à cet échange multilingue, les participants ont exploré des concepts tels que la relation entre le développement spirituelle personnel et le service à la société.

« Nous avons appris que ces deux objectifs se renforcent mutuellement, explique Tahere, 18 ans, une autre participante. Le développement spirituel nous donne la force et la motivation de servir, tandis que le service à l’humanité devient un moyen de mettre en pratique les valeurs spirituelles. »

Elle a décrit comment la rencontre elle-même est devenue un espace de transformation, où les participants d’origines différentes ont renforcé leurs liens d’amitié tout en examinant les fausses dichotomies auxquelles sont souvent confrontés les jeunes. « Nous pensons parfois que nous devons choisir entre notre développement personnel et le service à la société, mais la conférence nous a aidés à voir comment ces deux éléments se renforcent mutuellement alors que nous travaillons à la construction d’un monde meilleur. »

L’importance de ces efforts pour contribuer à l’harmonie sociale a été soulignée lors de la séance d’ouverture de la conférence par Illiassou Nomawou, secrétaire général du gouvernement régional de Maradi, qui représentait le gouverneur. S’adressant aux participants, il a souligné comment les initiatives éducatives de la communauté bahá’íe aident à encourager des modèles constructifs de pensée et d’action dans une région où l’extrémisme religieux constitue un défi à la cohésion sociale.

« Vous avez donné l’exemple par votre dévouement à l’unité et par vos prières pour le pays, a déclaré M. Nomawou. Les autorités appellent à une plus grande fraternité… et c’est précisément ce que vous faites. » Le secrétaire général a observé que les programmes d’éducation spirituelle et morale auxquels participent ces jeunes les aident à développer les qualités et les capacités nécessaires à une citoyenneté constructive. « Cela contribuera véritablement au développement du pays », a-t-il ajouté.

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Youth initiatives for a culture of peace, How can we ensure they get the attention and funding they deserve?

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Les discussions lors de la conférence ont porté sur les choix auxquels les jeunes sont confrontés aujourd’hui et sur les forces néfastes qui engendrent la passivité.

« Les jeunes sont confrontés à un choix crucial, a déclaré Abdourahaman, 23 ans. Nous pouvons soit nous lever pour contribuer à l’éducation spirituelle et morale des générations montantes, en aidant ainsi à créer des communautés pacifiques, soit rester passifs face aux forces qui menacent l’harmonie sociale. »

Il a souligné que l’indifférence à l’égard de conflits apparemment mineurs peut avoir des conséquences d’une grande portée qui finissent par affecter toute une communauté. « La conférence nous a aidés à comprendre que nous ne pouvons pas être de simples observateurs des forces sociales néfastes qui affectent nos quartiers et nos villages, nous devons participer activement à la construction de la paix. »

La conférence a mis en évidence le fait que l’un des moyens les plus efficaces pour les jeunes de concrétiser cet engagement est d’accompagner les jeunes générations à travers les mêmes programmes éducatifs qui ont éveillé leur propre esprit aux possibilités de ce qui pourrait être et qui ont nourri en eux les capacités de servir.

« Si nous voulons contribuer à un changement positif, nous devons nous soutenir mutuellement dans toutes les épreuves et les difficultés, a déclaré Illia, 25 ans. Nous devons être comme les brins d’un balai attachés ensemble par un seul nœud. »

En partageant leurs expériences, les participants ont vu comment leurs modestes efforts, lorsqu’ils sont considérés dans leur ensemble, se sont révélés un puissant modèle de transformation : l’éducation morale et spirituelle des enfants et des jeunes leur permet d’appliquer des principes tels que l’égalité des femmes et des hommes, l’unité dans la diversité et la consultation pour construire un accord et résoudre des conflits dans leur vie quotidienne.

Le fait de voir ce modèle de transformation dans leur expérience collective a galvanisé les participants à renforcer leur engagement à promouvoir des communautés caractérisées par l’unité et la paix.

Les jeunes se sont rendu compte que pour soutenir et étendre ces efforts, il fallait que davantage de jeunes se mobilisent pour servir d’animateurs de programmes éducatifs dans leurs quartiers. Dans les semaines qui ont suivi la conférence, une centaine de participants se sont consacrés à des périodes intensives d’étude et de pratique pour assumer ce rôle, se préparant à animer des programmes d’éducation morale et spirituelle pour les enfants et les jeunes de leurs communautés.

« La conférence nous a permis de comprendre que les jeunes représentent l’avenir de notre pays, a déclaré Badi, 17 ans. En servant la société, nous pouvons à la fois nous épanouir personnellement et accroître notre capacité à contribuer au progrès social. »

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Cameroun : des experts veulent renforcer la culture de la paix

. PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE . .

Un article du Journal du Cameroun

L’université de Yaoundé II Soa abrite du 28 au 29 novembre 2024, une discussion stratégique sur le thème promouvoir la culture de la paix au Cameroun et en Afrique.

La promotion d’une culture de paix au Cameroun et travers l’Afrique sera au cœur des échanges de deux jours au campus de Soa. Jeudi et vendredi prochains, des discussions et débats d’idées réuniront des représentants du gouvernement, des agences des Nations unies, des missions diplomatiques, des organisations de la société civile, des universitaires et des étudiants autour des sous-thèmes dérivés du thème central. Celui-ci est « promouvoir une culture de paix au Cameroun et en Afrique ».

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Les participants auront droit à la leçon inaugurale dispensée par le prof Joseph Vincent Ntouda Ebode sur « les conflits et la stabilité régionale ». Trois masterclasses des Profs Célestin Tagou, Armand Leka, Arrey William Herman sont au rendez-vous. Les discussions qui seront menées au cours de ces assises inciteront à promouvoir les valeurs comme la cohésion sociale, le dialogue, l’inclusion, la tolérance et la compréhension au sein des communautés. Par ces échanges, les organisateurs entendent contribuer à la promotion d’une société durable et pacifique.

La discussion stratégique se tiendra à l’initiative de l’Institut de gouvernance des sciences humaines et sociales de l’Université panafricaine et Civil Watch par le biais de l’#defyhatenow. La participation à cet événement est gratuite. L’initiative prend corps au moment où certaines régions du Cameroun connaissent des menaces à la paix et où l’on observe la montée des discours de haine.

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Rwanda : l’arme de paix de la masculinité positive

. EGALITE HOMMES/FEMMES .

Un article par Isabelle Grégoire pour L’actualité

Après le génocide de 1994, le Rwanda était composé à 70 % de femmes devenues cheffes de famille. Une situation démographique inédite qui a mené ce pays naguère patriarcal sur la piste de l’égalité entre les sexes. Aujourd’hui, l’État promeut même la masculinité positive.


Grâce aux ateliers BAHO, Théoneste Nyakabaji est passé de père absent pour ses premiers enfants à père engagé auprès de ses deux petites jumelles. On le voit ici avec sa femme, Claudine Umugwaneza (à gauche), et quatre de leurs enfants. (Photo : Isabelle Grégoire pour L’actualité)

C’est quoi, la potion que tu donnes à ton homme ? Je veux la même pour le mien ! » Cette question, Claudine Uwiragiye, 27 ans, agricultrice du district de Musanze, dans les contreforts du parc national des Volcans, dans le nord du Rwanda, se l’est fait poser cent fois. Les voisines et amies de cette femme gracile dans son pagne rouge et jaune étaient convaincues qu’elle avait ensorcelé son mari, tant celui-ci avait changé. Auparavant dominateur, violent et plus assidu au « cabaret » (bar local) qu’à son foyer, Jean-Dedieu Manihiro, 30 ans et lui aussi agriculteur, est devenu en quelques mois un conjoint et un père attentionné. Aussi actif dans l’éducation de leurs deux enfants que dans les tâches ménagères.

« Je peux tout faire, sauf allaiter ! » rigole-t-il en tendant les bras à sa cadette qui nous rejoint dans leur modeste maison en pisé, sise sur l’une des « mille collines » qui ont valu son surnom au Rwanda. En larmes, la bambine de deux ans vient de trébucher dans la cour entourée de plantations de courges, haricots et bananiers. Un câlin, quelques mots doux en kinyarwanda (langue principale du pays) et la petite a déjà oublié son bobo. « Ce n’est plus le même homme », dit Claudine, assise à ses côtés sur l’un des bancs de bois qui meublent la pièce au sol de terre battue et aux murs ornés des photos délavées de leur mariage, en 2017.

« Au début, quand les gars du village me voyaient éplucher des patates ou bercer mon bébé, ils riaient de moi », raconte Jean-Dedieu, polo rayé et pantalon noir dans des bottes de caoutchouc vertes. « Pour eux, je n’étais plus un homme. » Mais peu à peu, ils se sont rendu compte que ce changement avait du bon. Non seulement la famille ne vivait plus dans les coups et les cris, mais elle avait réussi à améliorer ses revenus. « Je ne dépense plus tout l’argent de la récolte en alcool et on gère notre budget à deux. »

Aussi spectaculaire soit-elle, la métamorphose de Jean-Dedieu ne doit rien à la magie. Plutôt que de lui faire boire un élixir, Claudine l’a persuadé de s’inscrire avec elle au programme Bandebereho (« modèle », en kinyarwanda), un « parcours de transformation » de 17 séances hebdomadaires de trois heures chacune, offert aux jeunes parents par le Centre de ressources pour les hommes du Rwanda (RWAMREC). « Sinon, j’aurais fini par le dénoncer à la police. »

Cette ONG, dont le siège se trouve à Kigali, travaille à l’éradication des violences faites aux femmes en faisant la promotion d’une « masculinité positive ». Pour convaincre les plus récalcitrants, ses animateurs masculins — issus des communautés visées — visitent à plusieurs reprises les foyers en conflit, dont la liste leur est fournie par les autorités locales. Les « modèles » comme Jean-Dedieu sont invités à les soutenir en devenant des « agents de changement » dans leur village.

Selon le rapport 2020 de l’Institut national de la statistique, 46 % des Rwandaises mariées ont subi des violences conjugales et 60 % estiment que c’est acceptable. La culture du silence demeure de mise en la matière, même si le nombre de cas signalés et examinés a plus que doublé en cinq ans, pour dépasser les 14 500 dossiers en 2021-2022.

« Impossible de modifier les normes sociales et d’atteindre l’égalité des genres si les hommes ne sont pas impliqués », dit Fidèle Rutayisire, 48 ans, directeur général du RWAMREC, qu’il a fondé en 2006. Cet avocat de formation, féministe convaincu, a lui-même grandi dans un foyer violent. « C’est plus facile pour les hommes d’être changés par leurs pairs que par des femmes », affirme-t-il. Objectif : en finir avec les mythes liés à la virilité — par exemple que seules les femmes peuvent s’occuper des enfants, ou qu’il est acceptable de battre son épouse si elle brûle le repas. Mais aussi permettre aux femmes de s’émanciper avec un emploi rémunéré.

Quelque 50 000 hommes sont touchés chaque année par le Centre de ressources par l’entremise de ses différents programmes (dont Bandebereho), déployés un peu partout dans ce pays de 14 millions d’habitants. « Une goutte d’eau par rapport aux besoins, mais un travail essentiel : trop de foyers sont encore minés par la violence », observe Fidèle Rutayisire, visage rond et regard doux derrière des lunettes. Une violence notamment héritée du génocide qui a déchiré le Rwanda en 1994. En 100 jours, un million de Tutsis ont été exterminés, le plus souvent à la machette, par la majorité hutue. De 250 000 à 500 000 femmes ont été violées, dont un grand nombre se sont retrouvées enceintes (de 10 000 à 25 000 « enfants de la haine » seraient nés de ces viols). Même si 65 % de la population a aujourd’hui moins de 30 ans et n’a pas vécu ces horreurs, les traumatismes demeurent, tant chez les enfants des génocidaires que chez ceux des rescapés.

À la fin du génocide, le Rwanda était composé à 70 % de femmes devenues cheffes de famille (veuves, épouses de génocidaires en prison ou en exil, orphelines). Celles-ci ont donc joué un rôle majeur dans la réconciliation et la reconstruction du pays. La Constitution interdisant toute forme de discrimination, il n’y a plus de privilèges liés aux ethnies (Tutsis, Hutus, Twas), aux religions (chrétiens, musulmans) ou aux régions… tout le monde est rwandais. En 30 ans, d’immenses progrès ont été accomplis (éducation, santé, sécurité, propreté…). Et ce petit pays verdoyant de la région des Grands Lacs, enclavé entre la République démocratique du Congo (RDC), la Tanzanie, l’Ouganda et le Burundi, est le seul au monde à avoir une majorité de femmes au Parlement (61 % des députés).

« Dans notre société postconflit, la seule option était de rassembler les citoyens sur un pied d’égalité », dit Liberata Gahongayire, présidente de Pro-Femmes / Twese Hamwe (« tous ensemble », en kinyarwanda), un collectif impliqué dans le processus dès 1994 (mobilisation des femmes, révision des lois). Mais il a fallu mettre les bouchées doubles. « En plus des divisions ethniques qui avaient déchiré les familles et la société, la tradition patriarcale reléguait les femmes au second plan », poursuit cette historienne, chercheuse au Centre de gestion des conflits de l’Université du Rwanda et à l’Université libre de Bruxelles. « Beaucoup étaient illettrées et n’avaient jamais travaillé ailleurs que dans les champs. » Au fil des ans, des lois garantissant leurs droits ont été adoptées — accès à l’éducation, congé de maternité, avortement (limité aux cas critiques), criminalisation de la violence conjugale, droit à la contraception (à partir de 18 ans), à l’héritage…

Aux côtés de la pionnière RWAMREC, de nombreuses organisations misent sur la masculinité positive. Comme le collectif Pro-Femmes, qui l’inclut dans ses « parcours de transformation visant l’égalité hommes-femmes » destinés aux femmes et aux couples. « La masculinité positive a une double finalité : réduire les violences basées sur le genre et améliorer la situation socioéconomique des familles, et donc de la nation », dit Liberata Gahongayire.

Autre actrice majeure : l’ONG d’origine britannique Aegis Trust, conceptrice et gestionnaire (au nom du gouvernement rwandais) du Mémorial du génocide, perché sur une colline de la capitale, où reposent les restes de 250 000 victimes du génocide contre les Tutsis. Aegis Trust offre des programmes d’éducation à la paix visant un public varié (décideurs politiques, enseignants, jeunes…) qu’elle sensibilise notamment à la masculinité positive.

« Encore loin d’être acquise, l’égalité des genres est un obstacle à notre travail en faveur d’une paix durable dans notre pays », dit la responsable de la planification, du suivi et de l’évaluation, Diane Gasana, rencontrée au Mémorial, où l’ONG a ses bureaux. « Nos formations ouvrent le dialogue en milieu scolaire, au travail et dans la sphère religieuse, et montrent l’apport indispensable des hommes dans la promotion de l’égalité des genres. »

L’État rwandais favorise et accompagne le mouvement. L’implication des hommes dans cette promotion de l’égalité est d’ailleurs l’une des priorités de la nouvelle politique du genre, lancée en 2021 par le ministère du Genre et de la Promotion de la famille. Le ministère de la Santé s’est quant à lui engagé dans le déploiement à plus grande échelle du programme Bandebereho, soutenu notamment par le Centre de recherches pour le développement international (CRDI), à Ottawa.

Le concept de la masculinité positive se propage aussi ailleurs en Afrique. Après la RDC et le Sénégal, l’Afrique du Sud a accueilli en 2023 la troisième Conférence des hommes de l’Union africaine (UA) sur la masculinité positive pour éliminer la violence à l’égard des femmes et des filles. L’UA encourage les sociétés civiles, les chefs religieux et les acteurs économiques à collaborer. Un travail de longue haleine, car partout les résistances sont grandes : les hommes redoutent d’être ridiculisés et de perdre leur pouvoir.

Considéré comme un modèle de développement africain, le Rwanda est dirigé depuis 2000 par le président Paul Kagame, 66 ans, réélu le 15 juillet pour un quatrième mandat. Ancien commandant dans le Front patriotique rwandais, qui a stoppé le génocide en 1994, il est salué pour avoir réconcilié et modernisé le pays. L’agriculture (café, thé, sorgho…) représente toujours 25 % du PIB et 56 % des emplois. Le « pays des mille collines » affiche cependant une croissance économique annuelle de l’ordre de 7 % à 8 %, notamment grâce au tourisme d’affaires et haut de gamme. Aussi propre que sécuritaire, la capitale, Kigali, 1,7 million d’habitants, s’est dotée de grands hôtels et d’un palais des congrès iconique, inspiré d’un ancien palais royal. Les auberges de luxe se sont multipliées aux abords des parcs nationaux comme celui des Volcans — où le permis pour une brève visite aux gorilles des montagnes est facturé 1 500 dollars américains.

Peu de gens critiquent ouvertement Paul Kagame au Rwanda, mais ses détracteurs lui reprochent son autoritarisme — surveillance généralisée, liberté de la presse inexistante, musellement d’opposants… Il vient d’ailleurs d’être reporté au pouvoir avec 99,15 % des voix. Les Rwandais sont aussi soumis à de strictes règles de vie visant à renforcer l’unité nationale. Par exemple, tous les élèves du secteur public, garçons et filles, doivent avoir la tête rasée pour des raisons d’hygiène et d’égalité. Et tous les derniers samedis du mois, les citoyens sont tenus de participer à l’umuganda (travaux communautaires), sous peine d’amende.

N’empêche que les inégalités subsistent. Deuxième pays d’Afrique pour la densité de la population (après l’île Maurice), le Rwanda se situe au 161e rang (sur 193) au classement de l’indice de développement humain de l’ONU, qui mesure la santé, l’éducation et le niveau de vie pour déterminer le degré de « développement ». Et en dépit de la majorité de femmes au Parlement, le patriarcat demeure vivace. Les garçons grandissent toujours dans l’idée qu’ils sont supérieurs aux filles et les violences sexistes perdurent.

« La femme est le cœur du foyer, l’homme est le maître de la famille », selon un dicton rwandais. Les rôles de chacun sont toujours bien ancrés, surtout en milieu rural, où vit 83 % de la population. Soumises et effacées, les abagore (femmes) travaillent aux champs avec leur bébé attaché sur le dos, marchent des kilomètres pour puiser de l’eau et accomplissent l’essentiel des tâches non rémunérées. Les abagabo (hommes) sont les pourvoyeurs, ils prennent toutes les décisions pour la famille, estiment que la sexualité leur est due et jouissent de leur temps libre à leur guise.

Ces différences sautent aux yeux durant les ateliers du programme Bandebereho. Le jour de ma visite, une trentaine d’hommes et de femmes sont assis en cercle dans une salle du centre de santé de Gitare, dans la province du Nord. La plupart sont venus à pied par une piste de latérite rouge avec, en arrière-plan, les sommets bleutés des volcans marquant la frontière avec l’Ouganda. Après les danses, chants et slogans motivateurs qui précèdent chaque séance, cinq hommes volontaires se retirent pendant que l’animatrice installe le matériel d’un jeu de rôle sur les tâches domestiques : poupée en tissu, bassine de lessive, balai, chaudron et bidon d’eau.

De retour dans la salle, chacun doit mimer une tâche — bercer le bébé, balayer la cour, préparer le souper… — avant de quitter la scène en abandonnant sa responsabilité aux hommes qui restent. Au final, un seul se retrouve à tout faire, ne sachant plus où donner de la tête. « Et il n’a même pas de vaisselle à laver ! » s’écrie une participante, soulevant l’hilarité générale. « C’était super-stressant ! reconnaît le volontaire, visiblement déboussolé. Je me suis rendu compte d’un coup de tout ce que mon épouse fait à la maison : elle ne se repose jamais ! »

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Protecting women and girls against violence, Is progress being made?

What role should men play to stop violence against women?

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En plus des jeux de rôle et des devoirs à la maison, les participants aux séances Bandebereho doivent contribuer à des discussions de groupe. Et réfléchir à leur comportement, souvent identique à celui de leur père. « Les hommes apprennent à parler de leur intimité et à se livrer sur leurs émotions, ce qu’ils n’ont pas l’habitude de faire », dit Emmanuel Karamage, un solide quinquagénaire, coordonnateur de l’initiative pour le district de Musanze. « Ensuite, ils communiquent mieux avec leur conjointe à la maison. »

Lors d’une séance à laquelle je participais, ce responsable local a lancé un débat sur le consentement sexuel. « Avant RWAMREC, ça n’existait pas, le consentement : mon mari rentrait soûl du cabaret et se jetait sur moi sans même me dire bonsoir, raconte une trentenaire, mère de quatre enfants. Si je ne me laissais pas faire, il me frappait. » Murmures gênés des hommes dans l’assistance : eux aussi agissaient ainsi, mais jurent avoir changé. « On a même introduit des préliminaires ! » lance l’un d’eux, sourire fendu jusqu’aux oreilles.

Les exercices pratiques s’avèrent aussi révolutionnaires. Comme le portage dorsal d’un poupon, une technique ancestrale transmise de mère en fille. « Nos pères ne faisaient jamais ça et personne ne nous a appris comment s’y prendre », dit Jean-Baptiste Singiranumwe, un éleveur de 31 ans. Papa de deux enfants, il a terminé son parcours de transformation en 2022. Il m’accueille au domicile familial de Kamugeni, dans le Nord — une maison ocre, flanquée d’un poulailler et tapissée d’inscriptions pieuses. Jean-Baptiste ne se fait pas prier pour me montrer comment il installe sa petite dernière, ravie, sur son dos à l’aide d’un pagne, sous le regard attendri de son épouse, Claudine Nyiramunezero. Le geste sûr, maintes fois répété avec la poupée utilisée pendant les cours, il rayonne de fierté. « Je me sens super-connecté à mon enfant. »

Ex-alcoolique brutal, Jean-Baptiste a pourtant fait vivre un enfer à sa femme, qui me confiera plus tard avoir songé à le quitter et même à le tuer. Il a fini par écoper de deux ans de prison, après de violentes bagarres dans le village. À sa sortie, l’animateur local du RWAMREC, un voisin qui le connaissait bien, est venu lui parler de Bandebereho. Comme dans le cas de Jean-Dedieu et des dizaines d’hommes initiés à la masculinité positive que j’ai rencontrés durant ce reportage, sa transformation a été radicale. C’est en tout cas ce qu’ils affirment, avec l’approbation de leurs conjointes, y compris lorsque je m’adresse à elles seule à seule.

Vu de l’extérieur, cela peut sembler inconcevable. Comment des hommes aussi machistes peuvent-ils changer du tout au tout en si peu de temps ? Selon Fidèle Rutayisire, fondateur du RWAMREC, divers facteurs entrent en jeu, dont le style de formation (participatif), la proximité des intervenants et le soutien inconditionnel des leaders locaux.

Une élue municipale et un policier étaient d’ailleurs présents à un atelier BAHO (Building and Strengthening Healthy Households — créer et renforcer des ménages sains), autre programme du RWAMREC, auquel j’ai assisté à Gatsibo, dans la province de l’Est. Tous deux ont pris la parole pour encourager les participants. « RWAMREC nous aide à stabiliser la sécurité de la région, a déclaré le policier, droit dans ses bottes noires. La paix dans les foyers est le premier pilier du développement de notre pays. »

Tout cela n’empêche pas les rechutes. « Ce n’est pas toujours facile d’arrêter la violence : certains participants disent avoir changé, mais intérieurement, ce n’est pas vrai », constate Jean Baptiste Nsengimana, coordonnateur de terrain de RWAMREC dans le Nord. « Quand ils revoient leurs amis, ceux-ci peuvent les inciter à reprendre leurs anciennes habitudes. » La communication non verbale de certains participants durant les séances — bras croisés et mine renfrognée — laisse en effet entendre qu’ils manquent de conviction et sont venus un peu à reculons. « Mais ils sont minoritaires », assure le responsable local.

Pour mieux comprendre l’effet réel des programmes de masculinité positive en Afrique, une vaste étude a été réalisée par le Centre international de recherche sur les femmes (ICRW, pour International Center for Research on Women), établi à Washington, avec l’appui financier du CRDI, à Ottawa. Publiée en 2023, cette étude (« Promouvoir une masculinité positive pour la santé qui favorise la santé sexuelle et reproductive, les droits sexuels et l’égalité des sexes ») couvrait trois pays (RDC, Rwanda et Nigeria) et comparait les attitudes et perceptions des hommes ayant participé ou non à ces programmes (1 500 interviewés).

Première constatation : être sensibilisé à la masculinité positive n’entraîne pas forcément un changement de comportement positif. « Beaucoup d’ONG offrant ces programmes manquent de personnel suffisamment compétent en la matière et de moyens financiers pour assurer l’évaluation et le suivi nécessaires », observe Chimaraoke Izugbara, directeur de la santé globale, de la jeunesse et du développement à l’ICRW. Les programmes examinés étaient de qualité inégale, tant par la durée (d’une simple présentation d’une heure à une formation plus élaborée) que par le contenu. « Ils se concentrent sur l’harmonie dans les couples, mais n’incitent pas toujours les hommes à une autoréflexion critique sur les normes de genre », poursuit le chercheur d’origine nigériane, joint à son bureau à Washington. « De plus, ils sont souvent mis en place sans tenir compte du contexte socioéconomique et culturel du pays. »

Collaboratrice à cette étude au Rwanda, la chercheuse Ilaria Buscaglia a notamment interrogé des participants au programme Bandebereho, qui fait plutôt bonne figure. « Les hommes qui suivent ce parcours évoluent grandement, ils ne justifient aucune forme de violence sexiste, boivent moins et participent davantage aux tâches domestiques », observe cette anthropologue italienne, installée depuis 2013 au Rwanda, où elle a travaillé pour diverses ONG, dont le Centre de ressources pour les hommes. « Mais il faut faire plus pour changer les normes de genre : pour l’instant, les hommes “aident” leurs femmes et se réjouissent de l’amélioration des revenus du ménage, mais ils s’estiment toujours les chefs de famille. »

L’étude du Centre international de recherche sur les femmes de Washington souligne aussi que certains thèmes associés à la masculinité positive ont du mal à percer, y compris chez les répondants ayant suivi ces programmes. Par exemple, la majorité d’entre eux n’ont jamais fait de test de dépistage du VIH/sida. Même rejet concernant la diversité sexuelle. « L’homophobie est toujours très présente et aucun de ces programmes n’en parle », constate Ilaria Buscaglia. Le sujet est tabou (entre autres pour des raisons religieuses) dans les trois pays étudiés, dont le Rwanda, même si l’homosexualité n’est pas pénalisée sur le sol rwandais — contrairement à ce qu’on voit dans de nombreux pays africains. « Le simple fait d’évoquer les droits LGBTQ+ peut faire échouer tous nos efforts sur l’égalité des genres. »

Beaucoup de travail reste donc à faire pour changer les mentalités. Le déploiement à grande échelle du programme Bandebereho, amorcé en 2023, pourrait y contribuer. Jusqu’ici étendu à 30 000 couples, il vise cette fois à atteindre 84 000 familles de la province du Nord d’ici 2027. Réalisée par le ministère de la Santé et le Centre biomédical du Rwanda en partenariat avec le RWAMREC, cette initiative est notamment cofinancée par Affaires mondiales Canada et le CRDI (1,2 million de dollars), et a aussi reçu le soutien de Grands Défis Canada (1 million) et du Fonds mondial pour l’innovation (2,5 millions).

Pour mieux toucher les familles, le ministère de la Santé s’appuie sur le réseau des agents de santé communautaire (ASC), des bénévoles qui pallient la pénurie de personnel médical partout au Rwanda. Quelque 1 600 ASC (sur les 60 000 que compte le pays), formés par le RWAMREC, recrutent les couples et offrent les 17 séances Bandebereho dans leur communauté. Le programme bénéficiera d’un suivi tout au long du processus. À long terme, l’initiative, intégrée au système de santé, pourrait s’étendre aux 30 districts du pays.

Souvent inspirés de l’expérience rwandaise, les programmes de masculinité positive se multiplient en Afrique subsaharienne. Surtout dans les zones urbaines pauvres, où les besoins sont criants. Comme le souligne l’étude de l’ICRW, un nombre croissant d’Africains sont contraints de s’entasser dans des bidonvilles où la violence basée sur le genre, les grossesses non désirées et les pratiques sexuelles à risque explosent. En outre, les années de conflit armé, d’insécurité et de violence — comme au Nigeria et en RDC — ont accru la masculinité toxique et le manque de services en matière de santé et de droits sexuels et reproductifs.

Le sociologue ivoirien Ghislain Coulibaly, 45 ans, père de trois enfants, compte parmi les plus ardents défenseurs de la masculinité positive sur le continent. Ex-conseiller technique au ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant de la Côte d’Ivoire, et excellent communicateur, il est l’auteur d’une conférence TEDx sur le sujet, diffusée sur YouTube. Ce qui lui a valu moqueries et menaces sur les réseaux sociaux. « Pourquoi tu veux renverser l’ordre social ? »

« Une minorité d’hommes ivoiriens prennent réellement conscience de l’enjeu », affirme le sociologue depuis son domicile d’Abidjan, en Côte d’Ivoire. « Beaucoup croient que je déconstruis leur pouvoir pour le donner aux femmes et que la masculinité positive pervertit les valeurs de la société ivoirienne. » Il est aussi dans le collimateur de certaines femmes, qui estiment qu’il prend trop de place et devrait les laisser mener leur combat.

Rien pour le décourager. « Ces critiques font partie de l’évolution de la société. » En 2019, Ghislain Coulibaly a créé le Réseau des hommes engagés pour l’égalité de genre (RHEEG) en Côte d’Ivoire. Un réseau qui a déjà fait des petits : en RDC en 2022 et au Cameroun cette année. Les RHEEG proposent entre autres des activités de sensibilisation auprès des policiers et des militaires (RDC) et dans les écoles primaires (Côte d’Ivoire). « La masculinité positive, c’est un style de vie, une façon de penser et d’agir qu’il faut transmettre dès la petite enfance, dit Ghislain Coulibaly. Voir papa participer aux tâches ménagères doit devenir une norme. »

À ses yeux, il y a de l’espoir. « Avec l’avènement du numérique et des réseaux sociaux, les jeunes sont beaucoup plus ouverts à d’autres cultures et d’autres manières de faire, dit-il. Les jeunes filles sont aussi de plus en plus scolarisées. » Ce qui devrait rééquilibrer la dynamique des rapports de pouvoir hommes-femmes. « L’éducation est le moteur de cette transformation. »

C’est également le pari de l’ONG féministe rwandaise Paper Crown, qui travaille avec les 14-19 ans. Son programme phare, My Voice, My Power (ma voix, ma puissance, quatre heures d’atelier hebdomadaire, durant 18 semaines), vise à changer les mentalités des jeunes sur les normes de genre. Et à faire de ces derniers des leaders capables d’influencer leurs pairs comme leurs parents.

En ce samedi matin d’avril, une cinquantaine d’ados inscrits s’installent au centre des jeunes de Kayonza, dans la province de l’Est, à deux heures de route de Kigali, où se déroule la formation. Difficile de distinguer les gars des filles : tous portent cheveux ras, amples t-shirts et bermudas de sport. Après une collation composée de beignets offerte par l’ONG, les filles restent dans la salle balayée par la brise tandis que les garçons se dirigent vers un chapiteau planté à quelques mètres, sur un terrain gazonné.

« Avant de mélanger les groupes, on commence par faire comprendre aux filles que des barrières sociales limitent leur développement, mais qu’elles ont des droits », explique Clementine Nyirarukundo, longues tresses, jean et baskets, responsable des programmes et partenariats de l’ONG, qui donne l’atelier aux adolescentes. « Elles peuvent ainsi gagner confiance en elles. » La plupart de celles présentes sont encore intimidées et ont tendance à parler tout bas, le regard baissé. La visite d’une journaliste canadienne n’arrange rien. Mais Clementine les met vite à l’aise. La leçon d’aujourd’hui porte sur une nouvelle méthode de résistance aux agressions (définition des limites, désescalade, tactiques d’autodéfense physique…). Peu à peu, les filles s’enhardissent et font part de leurs expériences en la matière. Clementine insiste sur l’importance de s’affirmer, de lever le menton et de regarder dans les yeux en parlant.

Sous la tente, les gars travaillent aussi sur eux-mêmes. Ils dessinent leur autoportrait et inscrivent sur chaque partie du corps ce qui les a affectés quand ils étaient enfants, leurs peurs, leurs aspirations, leurs bonnes et mauvaises habitudes liées au genre (entrer dans la chambre d’une fille sans sa permission, lui faire une mauvaise réputation, se battre…). « Soyez honnêtes, n’enjolivez rien ! » lance Théophile Zigirumugabe, leur formateur. Jovial et éloquent, il captive leur attention en utilisant leur langage, grossièretés incluses. Les exercices pratiques — destinés aux garçons et aux filles — comprennent aussi l’enfilage de condom sur une banane. Plus tôt ce matin, les protections menstruelles étaient à l’honneur. Sans gêne aucune, un mince ado de 15 ans a présenté une serviette hygiénique à son groupe, l’a dépliée et posée avec soin sur une culotte apportée par les formateurs. « Ça élimine la honte associée aux règles, dit Clementine. Nous voulons montrer que c’est normal et que ça fait partie de la vie. »

De grands cris s’élèvent du côté de l’atelier des filles, à l’autre bout du terrain. « No ! No ! No ! » Les garçons lèvent à peine le nez de leur dessin. Ils savent ce qui se passe. Divisées en deux rangées se faisant face, les filles s’exercent à dire « non ! » à un agresseur en brandissant une main devant elles. « L’objectif est d’utiliser la voix plutôt que la force, dit Clementine Nyirarukundo. Chacune doit comprendre que c’est une arme. » Une arme bien plus puissante que n’importe quelle potion magique.

Isabelle Grégoire s’est rendue au Rwanda à l’invitation du Centre de recherches pour le développement international.

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Côte d’Ivoire: Radio de la Paix

LIBRE CIRCULATION DE L’INFORMATION

Extrait de Radio de la Paix

Radio de la Paix émet ses ondes sur le territoire ivoirien depuis le 1er mars 2017. La radio de la Paix est dirigée par la Fondation Félix Houphouët Boigny pour la recherche de la paix à Yamoussoukro.


(Cliquez ici pour une version anglaise

Question related to this article:
 
How can peace be promoted by radio?

Elle prit la relève de la radio ONUCI FM, la radio de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI). Cette initiative entrait dans le cadre du transfert des activités résiduelles de l’ONUCI afin de consolider les acquis dans le domaine de la communication. Elle fut recommandée par le Secrétaire Général des Nations Unies dans son rapport spécial sur l’ONUCI, le 31 mars 2016, au Conseil de sécurité, qui l’a acceptée.

Radio de la Paix répond aux exigences professionnelles qui garantissent l’indépendance éditoriale, exclusivité et l’impartialité dans le traitement de l’information. La Radio de la Paix a pour missions de promouvoir la cohésion sociale, la réconciliation, le genre et le respect des droits de l’Homme au service de la paix en Côte d’Ivoire.

Radio de la Paix souhaite la Bienvenue aux auditeurs souhaitant connaître ses informations et émissions et contribuer à la diffusion de la culture de la paix en Côte d’Ivoire, mais aussi en Afrique francophone.

De Paris à Caracas, des milliers de personnes défilent en soutien à Gaza à travers le monde, un an après le 7 octobre

. TOLÉRANCE & SOLIDARITÉ .

Un article par Le Parisien

« Liberté et justice pour les Palestiniens ! » Des milliers de personnes ont manifesté samedi en soutien à Gaza à travers l’Europe et en Afrique du Sud pour le premier anniversaire du sanglant conflit entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Brandissant des pancartes et des drapeaux palestiniens et libanais, plusieurs milliers de manifestants se sont élancés dans le centre de la capitale britannique en fin de matinée. En tête du cortège notamment, l’ancien leader travailliste Jeremy Corbyn (aujourd’hui indépendant) ou encore l’ancien Premier ministre écossais Humza Yousaf.


Londres, le 5 octobre 2024. Beaucoup de manifestants arboraient des keffiehs, symboles de la lutte palestinienne. Reuters/Chris J Ratcliffe

« Arrêtez les bombardements », « Free, free Palestine » ou encore « Arrêtez de bombarder des hôpitaux » ont été parmi les slogans les plus populaires scandés à Londres par les manifestants, qui ont défilé dans le calme. « Il faut un cessez-le-feu maintenant. Combien de Palestiniens ou de Libanais innocents doivent encore mourir ? », a demandé Sophia Thomson, 27 ans, qui manifestait avec des amis. « Le fait que nous soyons aussi nombreux montre que le gouvernement ne parle pas au nom du peuple », a-t-elle ajouté.

Une manifestation en mémoire des quelque 1 205 personnes tuées lors de l’attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre doit par ailleurs se tenir dimanche à Londres.

À Dublin, la capitale irlandaise, plusieurs centaines de personnes ont manifesté leur soutien aux Gazaouis aux cris de « liberté et justice pour les Palestiniens ».

À Berlin, une manifestation propalestinienne a rassemblé plus de mille personnes et une autre pro israélienne en a réuni environ 650, selon la police. À l’extérieur du cortège de cette dernière manifestation, 26 personnes qui avaient apostrophé les manifestants ont été interpellées, a indiqué à l’AFP un porte-parole de la police.

À Rome, des heurts ont opposé des jeunes propalestiniens à la police, avec jets de bouteilles, pétards, gaz lacrymogènes et usage de canons à eau, après une manifestation ayant réuni des milliers de personnes. « L’Italie doit arrêter de vendre et d’envoyer des armes à Israël », « Palestine libre » et « Israël État criminel », ont crié les manifestants.

Au cours de l’offensive menée en riposte par Israël, au moins 41 825 Palestiniens ont été tués à Gaza, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l’ONU. Au Liban, selon les autorités, ce sont plus de 2 000 personnes qui ont été tuées depuis octobre 2023.

Des représentants de LFI à la manifestation parisienne

En France, plusieurs milliers de personnes ont défilé à Paris et dans plusieurs autres villes pour marquer leur « solidarité avec les peuples palestinien et libanais » et demander au gouvernement français d’agir davantage.

A Paris 5 000 manifestants, selon la police, ont rallié la place de la République à celle de Clichy, aux cris de « Palestine vivra, Palestine vaincra ». En tête de cortège, plusieurs figures politiques de la gauche radicale, notamment les représentants de La France Insoumise Jean-Luc Mélenchon et Manon Aubry. Parmi eux, le député Thomas Portes, interrogé par l’AFP, a demandé une nouvelle fois au président Emmanuel Macron de « reconnaître l’État de Palestine ».

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(cliquez ici pour une version anglaise de cet article.)

Question related to this article:

 

Presenting the Palestinian side of the Middle East, Is it important for a culture of peace?

(. . . suite)

Au micro d’un camion présent dans le cortège, Jean-Luc Mélenchon a réitéré son appel aux étudiants à « pavoiser aux couleurs de la Palestine » et « du Liban » à partir du 8 octobre, en réaction à une circulaire ministérielle sur le maintien de l’ordre dans les universités à la veille du 7 octobre, date anniversaire de l’attaque du Hamas en Israël.

Mais pour Mohammed Ghili, 52 ans, membre de l’association Solidarité Palestine, si « c’est une bonne nouvelle, ça arrive bien trop tard » face à ce qu’il nomme « génocide ». Dans la foule, Maya, 37 ans, chercheuse en physique franco libanaise arrivée de Beyrouth il y a une semaine se dit « sidérée du traitement médiatique » de l’escalade au Liban. « On n’entend pas parler des bombardements des civils ».

Parmi le millier de personnes qui ont également défilé à Lyon selon la préfecture, Jérôme Faÿnel, président d’un collectif local de soutien au peuple palestinien, a affirmé que c’était pour lui l’occasion de dénoncer l’anniversaire « d’un an de brutalité inouïe ».

À Toulouse, 300 manifestants ont scandé le nom de « Georges Abdallah », en référence au militant libanais propalestinien Georges Ibrahim Abdallah, incarcéré depuis 40 ans pour complicité d’assassinat. Le 7 octobre doit être examinée sa 11e demande de mise en liberté. « Comment mettre une décision de justice le 7 octobre ? », s’est emportée Soraya, 50 ans, qui n’a pas souhaité donner son nom de famille. Elle dénonce « un parti pris » de la justice, un an jour pour jour après l’attaque sans précédent du Hamas.

Flo, 22 ans, habitant de Vienne (Isère) au chômage, qui n’a pas souhaité donner son nom de famille, est venu manifester comme il le fait depuis un an, et pour lui, c’est un « combat » : pas un « combat symbolique », mais un « combat de justice » pour les peuples palestinien et libanais.

À Nantes, deux défilés regroupant en tout quelque 350 personnes, selon une journaliste de l’AFP, ont parcouru les rues du centre-ville. À Strasbourg, les manifestants étaient 200, tout comme à Bordeaux, où ils ont effectué une minute de silence « en hommage aux martyrs » avant de déambuler dans le calme, en scandant « Palestine vivra, Palestine vaincra ».

Rassemblements en Suisse et en Afrique du Sud

À Bâle, en Suisse, des milliers de personnes se sont également rassemblées dans un parc près de la gare à l’occasion d’une manifestation nationale propalestinienne à l’appel de la Fédération Suisse-Palestine et d’une centaine d’organisations.

À Madrid, 5 000 personnes, selon les autorités, ont manifesté à l’appel du Réseau de solidarité contre l’occupation de la Palestine (RESCOP), avec des pancartes « Boycott Israël » ou « L’humanité est morte à Gaza ». Les manifestants ont appelé le Premier ministre Pedro Sanchez, qui a multiplié ces derniers mois les prises de position critiques vis-à-vis d’Israël, à rompre les relations diplomatiques avec ce pays.

Au Venezuela, des centaines de partisans du gouvernement de Nicolás Maduro et des membres de la communauté arabe ont manifesté devant le siège de l’ONU à Caracas. Portant un drapeau palestinien de 25 m de long et criant « Vive la Palestine libre » ou « Iran, Iran, frappe Tel Aviv », les chavistes ont remis à l’ONU un document appelant à la fin du « génocide » du peuple palestinien et à des « actions concrètes » à l’encontre d’Israël.

En Afrique du Sud, dans le centre du Cap, des centaines de personnes ont manifesté, agitant des drapeaux palestiniens et scandant des slogans anti-israéliens lors d’un rassemblement pro-Gaza. Brandissant des pancartes accusant Israël de génocide et de racisme, les manifestants – dont beaucoup portaient le keffieh, symbole de la lutte palestinienne contre Israël – se sont dirigés vers le Parlement sud-africain.

« Israël est un État raciste » et « Nous sommes tous des Palestiniens », ont scandé des manifestants. Certains d’entre eux ont fait savoir qu’ils soutenaient la plainte déposée par l’Afrique du Sud devant la Cour internationale de justice (CIJ). Pretoria soutient que l’offensive israélienne à Gaza viole la convention de l’ONU de 1948 sur le génocide.

De nombreux Sud-Africains comparent la position d’Israël envers les Palestiniens à l’apartheid, le régime ségrégationniste imposé par la minorité blanche dans le pays jusqu’aux premières élections multiraciales de 1994.

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La Contribution de Gabon à l’Unesco et à la culture de la paix

LIBRE CIRCULATION DE L’INFORMATION

Extrait du site web de Gabon Review

S’appuyant sur son expérience en tant qu’ancien acteur de la coopération entre le Gabon et l’UNESCO, Juste Joris Tindy-Poaty dresse un bilan des initiatives gabonaises dans trois domaines clés : l’appropriation des programmes scientifiques internationaux, la mise en œuvre du Programme pour la gestion des transformations sociales (MOST), et la contribution au Plan d’action pour une culture de la paix en Afrique. Son analyse offre une perspective unique sur les réalisations passées du Gabon et propose des pistes concrètes pour consolider sa position diplomatique au sein de cette organisation internationale. . . .


Le Docteur Juste Joris Tindy-Poaty, Maître-assistant en philosophie, Ancien Secrétaire général de la Commission nationale gabonaise pour l’Unesco (2011-2015). © D.R.

A la veille de la 43ème session de la Conférence générale, qui pourrait (nous le souhaitons ardemment) confirmer l’élection d’un des nôtres, en la personne de l’Ambassadeur Noël Nelson Messone, au poste de Directeur général de l’UNESCO, nous envisageons apporter ici quelques réponses, à la question suivante : quelle a été la présence du Gabon à l’UNESCO jusqu’à ce jour et quelle pourrait être cette présence au-delà ? C’est en qualité d’ancien acteur de la coopération de notre pays avec l’UNESCO que nous nous autorisons la présente contribution. . . .

La contribution nationale à la mise en œuvre du « Plan d’action en faveur d’une culture de la paix en Afrique/Agissons pour la paix »

Conçu dans le but d’appeler à la création d’un « Mouvement continental et durable en faveur de la paix », le « Plan d’action en faveur d’une culture de la paix en Afrique/Agissons pour la paix » a été adopté à l’issue du Forum panafricain « Sources et ressources pour une culture de la paix », organisé conjointement avec le Gouvernement angolais, l’UNESCO et l’Union africaine, à Luanda (Angola), du 26 au 28 mars 2013. L’objectif de ce forum, qui a fini par se muer en une Biennale de la culture de la paix[2], était « de s’appuyer sur les sources d’inspiration et sur le potentiel des ressources culturelles, naturelles et humaines du continent pour identifier des pistes d’action concrètes permettant de construire une paix durable, entendue comme pierre angulaire du développement endogène et du panafricanisme. »

(Cliquez ici pour une version anglaise.)

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The Luanda Biennale: What is its contribution to a culture of peace in Africa?

Représenté au forum panafricain de Luanda de 2013, et à ce titre partie prenante de la mise en œuvre du plan d’action appelant à la création d’un « Mouvement continental et durable en faveur de la paix », le Gabon s’était aussitôt employé à contribuer à la création, sous l’égide de l’UNESCO et de l’UA, d’un certain nombre des réseaux d’organisations de la société civile d’Afrique et de la Diaspora, à savoir : (i) le « Réseau de fondations et d’institutions de recherche pour la promotion d’une culture de la paix en Afrique » (septembre 2013) ; le « Réseau panafricain des jeunes pour la culture de la paix » (décembre 2014) et le « Réseau panafricain des femmes pour la culture de la paix et le développement durable » (juin 2018). Constitué de plus de 50 organisations, parmi lesquelles des chaires UNESCO, le premier réseau a son secrétariat permanent assuré par la « Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix », et son siège social est, par conséquent, basé en Côte d’Ivoire, plus précisément à Yamoussoukro. Initiatives du Gabon, les deux autres réseaux ont leur siège respectif à Libreville.

Le « Réseau panafricain des jeunes pour la culture de la paix », constitué d’environ 60 organisations, parmi lesquelles des Conseils nationaux de la jeunesse, a été officialisé à l’issue du Forum panafricain « La jeunesse africaine et le défi de la promotion d’une culture de la paix » organisé, du 11 au 13 décembre, conjointement par la Fondation Omar Bongo Ondimba pour la Paix, la Science, la Culture et l’Environnement et la Commission nationale gabonaise pour l’UNESCO avec le soutien de l’UNESCO, et la participation de l’UA. L’objectif général de ce forum était de mobiliser et de fédérer la jeunesse africaine, notamment à travers un certain nombre de structures de terrain représentatives, en vue de la promotion d’une culture de la paix en Afrique. Depuis sa création, le « Réseau panafricain des jeunes pour la culture de la paix » est partie prenante de toutes les initiatives majeures impliquant la jeunesse organisées par l’UNESCO non seulement dans la sous-région, mais également à l’échelle du continent, au nombre desquelles le désormais traditionnel forum de jeunes, un des segments institutionnalisés de la « Biennale de Luanda. Forum panafricain pour la culture ».

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Tchad : au Kanem-Sud, l’ADM promeut la culture de la paix et de la cohabitation pacifique

. PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE . .

Un article par Djidda Mahamat Oumar en Alwihda Info

L’Association pour le Développement de Mondo (ADM) a lancé une campagne, hier mercredi 26 juin 2024. C’est une initiative ambitieuse visant à lutter contre les conflits intercommunautaires dans le département du Kanem-Sud.

Lors de cet événement marquant, l’ADM a distribué des radios fonctionnant à l’énergie solaire, à une quinzaine de clubs d’écoute locaux.

( Cliquez ici pour une version anglaise.)

 

Question related to this article.

Can a culture of peace be achieved in Africa through local indigenous training and participation?

How can peace be promoted by radio?

« Notre objectif est de promouvoir une culture de paix et de cohabitation pacifique à travers une communication efficace et l’éducation communautaire », a déclaré Ali Younous Ali, lors de la cérémonie de lancement. Les radios solaires joueront un rôle crucial en permettant aux membres des clubs d’écoute de rester informés, et de participer à des discussions constructives sur la résolution des conflits.

Cette action s’inscrit dans une stratégie plus large de l’ADM, visant à renforcer la cohésion sociale et à encourager un dialogue pacifique, entre les différentes communautés de la région. Les bénéficiaires de ces radios ont exprimé leur gratitude pour ce soutien précieux, soulignant l’importance de disposer d’outils de communication pour favoriser la paix et la compréhension mutuelle.

« Ces radios nous permettront de rester connectés et informés sur les meilleures pratiques de gestion des conflits », a affirmé un membre d’un club d’écoute local. L’ADM réitère son engagement à poursuivre ses efforts pour promouvoir la paix et la stabilité dans le Kanem-Sud, en collaboration étroite avec les communautés locales et les partenaires internationaux, pour atteindre ces objectifs nobles.

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Rapport des activités Fondation de la Paix Mondiale en RDCongo

. PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE . .

Spécial à CPNN de John Mukhuta Muhiana

Nous sommes une organisation dénommée Fondation de la Paix Mondiale en RDCongo. Pendant cette période de guerre dans notre Pays, notre Organisation « FPM » a organisé beaucoup d’activités sur la Paix avec différentes catégories de la population, spécialement avec des élèves des différentes écoles toujours dans le cadre de la promotion de la Paix.

La Fondation de la Paix Mondiale demande aux autorités de s’impliquer pour la promotion de la culture de la Paix en respectant toujours notre devise : la Paix, l’amour et l’unité. Aussi avec les objectifs suivants : éduquer les enfants, les adolescents et les adultes pour une culture de la Paix, de la non-violence et de la justice ; éduquer les enfants, les adolescents et les adultes pour la résolution des conflits ; Intervenir dans les cas de résolution des conflits entre individus, entre familles, entre sociétés, entreprises, ONG ou entre membres d’un groupe, des différents groupes ou institutions sociales ou administratives ; encadrer les enfants ; créer des écoles ; créer des universités pour l’apprentissage des résolutions des conflits ; célébrer la Journée Internationale de la Paix chaque année.

( Cliquez ici pour une version anglaise.)

 

Question related to this article.

Can a culture of peace be achieved in Africa through local indigenous training and participation?

Un constant fait nous avons remarqué qu’il est un défi pour l’ encadrement de la jeunesse; elles veulent posent des actes de violence tuerie, vol. Ces jeunes est appelée communément des coulouna à Kinshasa et dans ma province ils sont appellés shegués. Malgré la restauration de certaines jeunes, la communauté ne trouve pas la Paix, il y a un proverbe africain qui dit, le petit arbre d’aujourd’hui deviendra les forêts de demain, si aujourd’hui les organisations de la société civile, le gouvernement ne s’implique pas totalement, cela veut dire notre planète est en danger. Nous avons une obligation de fournir toutes nos efforts pour encadrer ces jeunes et attendre l’objectif de la promotion de la culture de la Paix et de la non -violence et créer un monde possible. Notre planète terre à besoin de la Paix.

Nous croyons qu’avec la mondialisation personne ne peut vivre comme île, alors nous sommes obligés de vivre ensemble ou nous disons que sans l’Afrique il n’y aura pas d’Amérique, sans l’Amérique il n’y aura pas d’Asie, sans l’Asie il n’y aura d’Europe et sans l’Europe il n’y aura pas d’Océanie, et sans l’Océanie il n’y aura pas d’Afrique. C’est pour cela notre Organisation demande à la population congolaise d’utiliser un schéma simple des tasses pour la Paix, là où vous trouverez « l’amour, la bonté, la charité, la dignité, l’honnêteté, la joie, la paix, la prospérité et l’unité. » qui pourraient amener notre planète Terre à son pleine développement.

Si nous utilisons ce simple schéma, nous verrons un véritable changement de notre planète Terre.

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Maniema : lancement du projet d’appui à la protection de la paix à Kabambare, RDC

. PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE . .

Un article de Radio Okapi

Le Réseau national des ONG pour le développement de la femme (RENADEF) a lancé, lundi 20 mai à Kindu un projet d’appui à la protection de la paix pour le territoire de Kabambare (Maniema).
 
Ce projet sera exécuté pendant 12 mois avec au moins 300 médiateurs communautaires qui auront la charge de sensibiliser la communauté sur la culture de la paix et la résolution pacifique des conflits.

Marie Nyombo Zaina

( Cliquez ici pour une version anglaise.)

 

Question related to this article.

Can a culture of peace be achieved in Africa through local indigenous training and participation?

« Le RENADEF accompagne la mise en œuvre du plan d’action de ce projet sur terrain avec pour objectif principal de travailler pour la consolidation de la paix et la protection des femmes et des filles dans des conditions humanitaires précaires, là où il y a l’insécurité ou les groupes armés ou encore les guerres et les catastrophes naturelles », a confié la coordonnatrice nationale de cette organisation, Marie Nyombo Zaina.
 
Ce projet s’inscrit dans le cadre d’accompagnement du Gouvernement congolais à travers les instruments juridiques que le pays a ratifié au niveau international.
 
« C’est dans ce cadre-là que nous sommes en train de travailler sur la résolution 1325 du Conseil de sécurité de l’ONU. Le plan d’action pour la deuxième génération est en train d’être lancé dans différentes provinces (NDLR : de la RDC) et je pense que la semaine prochaine elle sera lancé. Avec notre planification, à la fin de ce projet, au moins 12 000 personnes seront atteintes par le message parce qu’il y aura aussi quelques organisations locales qui seront renforcées pour pérenniser cette action que nous allons mener dans ce territoire » , a ajouté Marie Nyombo Zaina.

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Eau et paix dans la zone de Tessalit au Mali

. . DEVELOPPEMENT DURABLE . .

Reçu à CPNN de Bakrene Ag Sidimohamed

Pour la paix dans la région de Tessalit au Nord du Mali, il faut développer des actions de contrôle et de partage des ressources en eau.

I. Introduction

La région de Tessalit située à l’extrême Nord du Mali juste à la frontière Algérienne est caractérisé par une activité d’élevage a grande échelle, 80% des populations sont concernées par l’élevage (élevage des chameaux, des vaches, des chèvres et des moutons).

L’élevage en plus d’être une source de nutrition grâce au lait, au fromage, au beur et la viande ; il est aussi une activité génératrice des revenus à travers la commercialisation des animaux.

Quand on parle d’élevage on parle forcement des pâturages et des points d’eaux.

De 2012 à 2024 (début de la nouvelle instabilité du nord mali) la pratique de l’élevage a nettement augmenté à cause de la croissance économique de la zone de Tessalit et l’intérêt des communautés envers les animaux.

Cette croissance a eu un impact direct et significatif sur l’usage quotidien des points d’eaux dans les zones a grand pâturage et surtout pendant les périodes de grandes chaleurs ; créant ainsi des embouteillages des personnes et de leurs troupeaux sur les points d’eaux et pendant pratiquement 24h/24h.

Il faut aussi ajouter que même sur les très peu de forages existant grâce aux partenaires de développement telle que la MINUSMA et les ONG internationales la même réalité est constaté.

A force de répéter les mêmes habitudes tous les jours, certaines personnes se laissent emporter par leurs émotions et perdent leur raisonnement en provoquant des divergences et des malentendus.

Il est généralement constaté que les propriétaires des points d’eaux et les communautés autochtones d’un site de pâturages soient dérangés par la présence régulière des autres communautés a la recherche de l’eau pour abreuver leurs troupeaux mais également pour leur propres consommations ; d’où l’origine d’une grande partie des conflits inter et intra-communautaires.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(Cliquez ici pour une version anglaise de cet article..)

Questions for this article:
 
Scarcity of water: a growing source of conflict?

Can a culture of peace be achieved in Africa through local indigenous training and participation?

(. . . suite)

Ces divergences formées autour des points d’eaux sont régulièrement alimenter par les oppositions politiques et idéologiques et aussi des instrumentalisations extérieures.

L’eau étant la principale source de vie dans le grand SAHARA est régulièrement utilisée par les acteurs de conflits comme alibis pour alimenter des tensions entre les communautés et ainsi affaiblir le tissu social.

La gestion rationnelle des points d’eaux est la meilleure façon de prévenir et de gérer les conflits dans les localités du nord Mali.

II. Defis Lies à la Gestion de l’Eau :

Il est constaté que plusieurs facteurs expliquent l’insuffisance de l’eau dans la zone de Tessalit : on peut parler d’une faible pluviométrie et d’une nappe phréatique souvent vide, un usage abusif de l’eau dans les sites miniers pendant l’exploitation et raffinage artisanal de l’or, une grande désertification liée au changement climatique et à la déforestation, La commercialisation de l’eau vers les villes et surtout la croissance significative des troupeaux.

Vu ces diffèrent phénomènes naturels et humaines certaines pratiques peuvent être utiles pour la gestion rationnelle et équitable de l’eau et surtout maintenir une coexistence pacifique au sein des communautés.

III / Recommandations :

Pour restaurer et consolider la cohésion sociale autour des points d’eaux certaines actions constitueront des outils primordiales pour la stabilité de la zone,

° Mettre en place et former des comités de gestion sur les points d’eaux publics.

° Demander aux autorités traditionnelles (chefs de fraction, imams) de divulguer régulièrement des messages de sensibilisation et des habitudes humaines favorables au vivre ensemble.

° Séparer les points d’eaux à usage domestique de ceux à usage commercial tout en instruisant aux orpailleurs de faire leurs propres forages sur leurs sites de travail.

° Plaidoyer auprès des partenaires de développement pour la construction des mini-barrages et des marres de retenues d’eaux.

° Organiser des sessions de sensibilisation à l’endroit des opérateurs économiques et les grands éleveurs à fin de réaliser plusieurs forages dans les milieux a grand pâturages.

° Opérationnaliser des comités de veille citoyenne pour suivre et sensibiliser les populations nomades pendant les différentes transimenses.

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