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Hiroshima : le chef de l’ONU met en garde contre le danger nucléaire et appelle à l’élimination des armes

DESARMAMENT & SECURITE .

Un article des Nations Unies

Alors que le monde marque les 79 ans du bombardement d’Hiroshima ce mardi 6 août, le Secrétaire général de l’ONU a appelé au désarmement nucléaire, promettant que l’ONU « n’épargnera aucun effort pour s’assurer que les horreurs de ce jour ne se répètent jamais ».


Photo ONU/Yoshito Matsushige Des civils blessés, ayant échappé au brasier, se sont rassemblés sur un trottoir à l’ouest de Miyuki-bashi à Hiroshima, au Japon, vers 11 heures du matin le 6 août 1945.

Le 6 août 1945, les États-Unis ont largué une bombe surnommée « Little Boy » sur la ville japonaise d’Hiroshima, alors que la Seconde Guerre mondiale se poursuivait. Le bombardement a provoqué une immense dévastation qui a tué et blessé des dizaines de milliers de personnes.

Le Secrétaire général, António Guterres, a insisté sur le fait que la menace de l’utilisation d’armes nucléaires n’est pas uniquement « confinée dans les livres d’histoire », mais qu’elle constitue aujourd’hui un « danger réel et présent », qui se profile à nouveau « dans la rhétorique quotidienne des relations internationales ».

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Question for this article:

What is the United Nations doing for a culture of peace?

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Les leçons d’Hiroshima

Dans un message délivré dans la ville japonaise par une haute responsable du désarmement de l’ONU, Izumi Nakamitsu, M. Guterres a déclaré que les leçons d’Hiroshima, qui encouragent le désarmement et la paix, ont été « mises de côté », mais il a reconnu les efforts des habitants d’Hiroshima pour s’assurer que les armes nucléaires ne soient plus jamais utilisées.

Il a également insisté sur le fait que l’utilisation d’armes nucléaires est inacceptable et qu’« une guerre nucléaire ne peut pas être gagnée – et ne doit jamais être menée ».

António Guterres a ajouté que c’est une leçon qui montre que nous avons besoin du désarmement maintenant.

Le message pour l’avenir

Alors que la cérémonie au Mémorial de la paix d’Hiroshima se poursuivait, M. Guterres a déclaré que la méfiance et la division dans le monde s’étaient accrues, mais que nous devions veiller à ne pas « retomber dans l’excès ».

« Certains agitent à nouveau le sabre nucléaire de manière inconsidérée », a-t-il dit. « Le monde doit s’unir pour condamner ce comportement inacceptable ».

En ce qui concerne le Sommet de l’avenir qui se tiendra à New York le mois prochain, le Secrétaire général a déclaré qu’il s’agissait d’une « occasion cruciale pour les gouvernements de renouveler leur engagement en faveur du multilatéralisme, du développement durable et de la paix, et d’adopter un Pacte pour l’avenir qui soit réalisable et tourné vers l’avenir ».

Le chef de l’ONU a ajouté que la prévention des conflits, le désarmement et un monde sans armes nucléaires devaient être au cœur de ces efforts.

« Nous n’oublierons jamais les leçons du 6 août 1945. Plus d’Hiroshima. Plus de Nagasaki », a-t-il dit, en référence au bombardement de la ville japonaise de Nagasaki le 9 août 1945.

Une détermination renouvelée

Mardi, la haute responsable du désarmement de l’ONU, Izumi Nakamitsu, s’est fait l’écho de ce message.

Dans une déclaration sur la plateforme X, elle a renouvelé sa détermination à « continuer à œuvrer en faveur d’un monde sans armes nucléaires. Pour la sécurité de tous les peuples ».

Déclaration de Paix Hiroshima 2024

DESARMAMENT & SECURITE .

Un article de la Ville de Hiroshima traduit par l’AFCDRP-Maires pour la Paix France

Chaque année, le 6 août, la ville d’Hiroshima organise une cérémonie commémorative pour la paix afin de prier pour le repos paisible des victimes, pour l’abolition des armes nucléaires et pour une paix mondiale durable. Au cours de cette cérémonie, le maire publie une déclaration de paix adressée au monde entier. Le maire d’Hiroshima continuera à publier ces déclarations appelant à l’élimination des armes nucléaires de la surface de la terre afin de construire un monde de paix mondiale véritable et durable où aucune population ne connaîtra plus jamais la cruelle dévastation subie par Hiroshima et Nagasaki.

DECLARATION DE PAIX

Citoyens du monde, qu’en pensez-vous ? Des forces nucléaires plus puissantes sont-elles nécessaires pour la sécurité nationale ? Qu’en est- il des courses aux armements, où les nations rivalisent pour maintenir leur supériorité sur les autres ? L’invasion prolongée de l’Ukraine par la Russie et l’aggravation de la situation entre Israël et la Palestine font de nombreuses victimes innocentes, brisant de nombreuses vies. Il me semble que ces tragédies mondiales aggravent la méfiance et la peur entre les nations, renforçant l’opinion publique que la résolutions des problèmes internationaux doit s’appuyer sur la force militaire ; ce que nous devrions rejeter. Dans de telles circonstances, comment les nations peuvent-elles offrir sécurité et sûreté à leurs citoyens ? Cela n’est-il pas impossible ?

À travers les piliers sous le Musée du Mémorial de la Paix, nous pouvons voir le Cenotaphe pour les Victimes de la Bombe Atomique. Toute personne priant au Cenotaphe peut regarder droit à travers celui-ci jusqu’au Dôme de la Bombe Atomique. Le Parc du Mémorial de la Paix, avec ces structures sur son axe nord-sud, a été construit conformément à la Loi sur la Construction de la Ville Mémorial de Hiroshima, promulguée il y a soixante-quinze ans aujourd’hui. Construit par le peuple d’Hiroshima et de nombreux autres chercheurs de paix, il est devenu un lieu pour commémorer les victimes et réfléchir, échanger et s’engager mutuellement pour la paix.

Si, après la guerre, le Japon avait abandonné notre Constitution Pacifique et s’était concentré sur la reconstruction de notre armée, la ville de paix qu’est Hiroshima aujourd’hui n’existerait pas. En étant ici, nous pouvons tous sentir la détermination de nos prédécesseurs à éliminer le fléau de la guerre, en faisant confiance en la justice et aux résolutions pour la paix des personnes de par le monde.

En exprimant cette détermination, un hibakusha a continué inlassablement à transmettre l’esprit d’Hiroshima. « Il est maintenant temps de changer le cours de l’histoire, de dépasser les haines du passé, de nous unir au-delà des différences de race et de nationalité pour transformer la méfiance en confiance, la haine en réconciliation, et le conflit en harmonie. » Ce sentiment encourageant a été écrit par un homme qui, à 14 ans, a vu des scènes dignent de l’enfer : un bébé avec la peau décollée à vif à côté de sa mère brûlée de la tête aux pieds, et un cadavre avec ses entrailles éparpillées par terre.

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Can we abolish all nuclear weapons?

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En 1989, un immense mouvement populaire pour la démocratie a fait tomber le Mur de Berlin, symbole prédominant de la Guerre froide. Le Président Gorbatchev a exprimé le besoin collectif de paix de l’humanité et sa détermination à mettre fin à la course aux armements, au terrorisme nucléaire, à éradiquer les armes nucléaires et à rechercher sans relâche des solutions politiques aux conflits régionaux. Lui et le Président Reagan ont travaillé ensemble à travers le dialogue pour mettre fin à la Guerre froide, ce qui a conduit les États-Unis et l’Union Soviétique à conclure le Traité sur les Réductions des Armes Stratégiques. Ils ont démontré que les décideurs politiques peuvent surmonter même les situations critiques grâce à un engagement résolu en faveur du dialogue.

Ne nous résignons pas au pessimisme face à la situation chaotique du monde. Soyons plutôt déterminés comme l’étaient nos ancêtres, et, unis comme un seul Homme, avec espoir dans nos cœurs, agissons collectivement. Notre unité fera en sorte que les dirigeants, actuellement dépendants de la dissuasion nucléaire, modifient leurs politiques. Nous pouvons y parvenir.

Pour éteindre la méfiance et le doute qui créent des conflits, la société civile doit promouvoir la confiance à travers l’échange et le dialogue. Nous devons étendre au-delà des frontières nationales le sentiment de sécurité que nous ressentons dans notre vie quotidienne. L’étape cruciale ici est de partager et de nous identifier aux expériences et aux valeurs des autres à travers la musique, l’art, le sport et d’autres interactions. Par de tels échanges, créons un monde où nous partageons tous la Culture de la Paix. En particulier, j’appelle notre jeunesse, qui dirigera les générations futures, à visiter Hiroshima et, en prenant à cœur ce qu’ils y vivent, à créer un cercle d’amitié avec des personnes de tous âges. J’espère qu’ils réfléchiront à ce qu’ils peuvent faire maintenant et agiront ensemble pour élargir leur cercle d’espoir. La ville d’Hiroshima, en collaboration avec Mayors for Peace, qui compte maintenant plus de 8 400 villes membres dans 166 pays et régions, soutiendra activement les efforts et initiatives de sensibilisation à la paix.

L’année dernière, environ 1,98 million de personnes ont visité le Musée du Mémorial de la Paix d’Hiroshima. Ce nombre record témoigne d’un intérêt sans précédent pour la ville bombardée par la bombe atomique et d’une augmentation d’une conscience de paix. Mon espoir est que tous les dirigeants mondiaux visiteront Hiroshima, vivront la volonté de l’humanité, comprendront les enjeux du bombardement atomique et garderont dans leur cœur le vœu des hibakusha : « Personne ne devrait jamais souffrir comme nous avons souffert. » Ensuite, tout en étant ici, j’espère qu’ils lanceront, avec détermination un appel fort à l’abolition des armes nucléaires.

Pour la deuxième fois consécutive, la Conférence d’examen du Traité sur la Non-Prolifération des Armes Nucléaires (TNP) a échoué à adopter un document final. Ces échecs ont révélé une dure réalité : les différences énormes entre les pays en ce qui concerne les armes nucléaires. J’espère que le gouvernement japonais, qui a répété que le TNP est la pierre angulaire du régime international de désarmement nucléaire et de non-prolifération, exercera un fort leadership, appelant tous les pays à dépasser leurs positions et à s’engager dans un dialogue constructif vers une relation de confiance. De plus, je demande que le Japon participe en tant qu’observateur à la Troisième Réunion des États Parties au Traité sur l’Interdiction des Armes Nucléaires qui se tiendra en mars de l’année prochaine. Par la suite, et dès que possible, le Japon doit devenir partie au traité. En outre, j’exige que le gouvernement japonais renforce les mesures de soutien aux hibakusha, y compris ceux vivant à l’étranger. A présent que leur âge moyen a dépassé 85 ans, le gouvernement doit reconnaître qu’ils continuent àsouffrir des nombreux effets émotionnels et physiques de la radiation.

Aujourd’hui, lors de cette Cérémonie du Mémorial de la Paix marquant les 79 ans depuis le bombardement, nous exprimons nos plus sincères condoléances aux âmes des victimes de la bombe atomique. Avec Nagasaki et des personnes partageant les mêmes idées de par le monde, en nous souvenant une fois de plus de la lutte des hibakusha, nous nous engageons à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour abolir les armes nucléaires et éclairer le chemin vers une paix mondiale durable. Citoyens du monde, marchons tous, avec espoir dans nos cœurs, aux côtés d’Hiroshima vers la paix de demain.

6 Août 2024
Kazumi MATSUI
Maire de la Ville d’Hiroshima

Nouvelle Caledonie – Kanaky : Le Mouvement de la Paix Appelle au Retour et à la Poursuite du Processus de Décolonisation

DROITS DE L’HOMME .

Une déclaration par le Mouvement de la Paix

Entamé il y a trente ans après l’issue tragique de la crise calédonienne des années 80, un processus a été mis en place, fondé sur la concertation et le respect mutuel entre les parties.

La situation actuelle qui rappelle les pires moments de 1988 remet brutalement en cause ce processus qui a assuré 30 ans de paix à la Nouvelle Calédonie – Kanaky. Elle est due à l’obstination du président de la République à imposer une loi constitutionnelle transformant le corps électoral de l’île.


Photo de Nicolas Job/SIPA, publié par Les Echos

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What’s new in the struggle against colonialism?

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Le 13 mai, le Congrès de Nouvelle Calédonie a demandé le retrait du Projet de Loi réformant la Constitution. Il avait déjà dénoncé le maintien d’un référendum en pleine pandémie. L’adoption de la réforme du corps électoral signifierait la fin du processus de décolonisation et romprait avec les engagements de la République Française.

Dans l’immédiat, le Mouvement de la Paix exige le report de la convocation du Congrès destinée à modifier la Constitution et le retrait du Projet de loi.

Dans un esprit de culture de paix, le Mouvement de la Paix appelle à restaurer le cadre d’un processus fondé sur l’impartialité de l’Etat et sur le dialogue, tel que l’ont respecté tous les présidents de la République depuis 25 ans. Le retour de l’esprit colonialiste, que ce soit pour contrôler des richesses minières comme le nickel ou pour conforter une présence militaire au service d’une stratégie géopolitique, ne peut qu’engendrer la violence. Il est de la responsabilité du Président Macron et du gouvernement de rétablir les voies du dialogue, sans ultimatum, ni coup de force, et dans le respect mutuel des différentes parties et dans le respect des Accords de Nouméa.

Seule une solution politique négociée et consensuelle pourra résoudre la crise et mener le processus de décolonisation à son terme.

Le Conseil National du Mouvement de la Paix

Malakoff, le 18 mai 2024

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“Il faudrait miser sur la culture de la paix” : 25e manifestation à Bourges (France) pour un cessez-le-feu immédiat à Gaza

DESARMAMENT & SECURITE .

Un article par Marie-Claire Raymond dans Le Berry

Nouvelle manifestation ce samedi 30 mars, à Bourges, contre la guerre à Gaza, à l’appel du Collectif du Cher. Ce vingt-cinquième rassemblement a réuni entre 80 et cent personnes attachées à défendre « une paix durable en Palestine ».

Parmi les prises de paroles, le regret que l’esprit « va-t’en guerre » soit mis au premier plan en France : « Pour cela, on récupère des finances et on justifie des budgets militaires, on se prépare à mobiliser des troupes et on met les moyens dans l’industrie. Alors qu’il faudrait miser sur la culture de la paix. »


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Does military spending lead to economic decline and collapse?

How can a culture of peace be established in the Middle East?

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Franck Carrey, président de l’association de solidarité internationale Medina, souhaite, lui, « un cessez-le-feu immédiat et définitif. Et l’accès sans condition de l’aide humanitaire aux habitants de Gaza. »

« Il y a un mois, nous avons monté une équipe mobile de soutien psychologique à l’enfance, ajoute-t-il. On a eu beaucoup de mal à trouver la psychologue et les animateurs. On a des problèmes de transfert de fonds pour payer les salaires. Les écoles servent à l’hébergement d’urgence et non plus à faire classe. Politiquement, il faudra aboutir à une paix juste et durable. »
 
Le collectif du Cher réunit vingt organisations: Attac18, CCFD-Terre Solidaire, CNT-SO, FSU, Ki-6-Col’, La Cimade, Le comité de vigilance-Madera, la LDH section de Bourges, LFI18, Medina, MJCF18, Mouvement de la Paix, NPA18, Palestine18, PCF-Fédération du Cher, PCOF18, POI, Solidaires18, UD-CGT du Cher et l’Union communiste libertaire.

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La ville d’Hiroshima Declaration de Paix 2023

DESARMAMENT & SECURITE .

Une traduction de l’AFCDRP-Maires pour la Paix France

“Je veux que les dirigeants de tous les pays dotés d’armes nucléaires se rendent à Hiroshima et à Nagasaki et, de leurs yeux et oreilles, apprennent les réalités des bombardements atomiques – les vies perdues en un instant, les corps carbonisés par les rayons de chaleur ; les vies perdues dans l’agonie à cause des brûlures et des radiations, dont personne ne s’est occupé. Je veux qu’ils soient ici pour ressentir tout le poids des innombrables vies perdues”. L’hibakusha qui a lancé cet appel avait huit ans lorsque la bombe a explosé, il y a 78 ans. Il s’est toujours souvenu de cette journée comme d’un véritable enfer.


Video de la Declaration de Mayor Matsui

Les chefs d’État qui ont participé au sommet du G7 à Hiroshima en mai dernier ont visité le musée du mémorial de la paix, se sont entretenus avec des hibakusha et ont écrit des messages dans le livre d’or. Leurs messages sont la preuve que les appels des hibakusha leur sont parvenus. Alors qu’ils se tenaient devant le cénotaphe des victimes de la bombe A, j’ai transmis l’Esprit d’Hiroshima qui sous-tend son inscription. En supportant le chagrin du passé, en surmontant la haine, nous aspirons à une véritable paix mondiale où toute l’humanité vivrait dans l’harmonie et la prospérité. Je crois que notre esprit est maintenant gravé dans leurs cœurs. C’est dans cet esprit que la première Vision d’Hiroshima des dirigeants du G7 sur le désarmement nucléaire réaffirme leur “engagement en faveur de l’objectif ultime d’un monde sans armes nucléaires et d’une sécurité non diminuée pour tous” et déclare que leurs “politiques de sécurité sont fondées sur l’idée que les armes nucléaires, tant qu’elles existent, doivent servir à des fins défensives….”.
Toutefois, les dirigeants du monde entier doivent se rendre à l’évidence : les menaces nucléaires proférées actuellement par certains responsables politiques révèlent la folie de la théorie de la dissuasion nucléaire. Ils doivent immédiatement prendre des mesures concrètes pour nous éloigner du présent dangereux et nous rapprocher de notre monde idéal. Au sein de la société civile, chacun d’entre nous doit embrasser la générosité et l’amour de l’humanité incarnés dans le message des hibakusha : “Personne d’autre ne devrait jamais souffrir comme nous l’avons fait”. Il sera de plus en plus important pour nous d’exhorter les décideurs politiques à abandonner la dissuasion nucléaire en faveur d’un monde pacifique qui refuse de compromettre la dignité et la sécurité individuelles.

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Can we abolish all nuclear weapons?

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Mahatma Gandhi, qui a cherché à obtenir l’indépendance de son pays natal, l’Inde, par la non-violence absolue, a affirmé : “La non-violence est la plus grande force à la disposition de l’humanité. Elle est plus puissante que la plus grande arme de destruction conçue par l’ingéniosité de l’homme”. L’Assemblée générale des Nations unies a adopté, en tant que document officiel, un programme d’action pour une culture de la paix. Pour mettre fin à la guerre actuelle le plus rapidement possible, les dirigeants des nations devraient agir conformément à l’affirmation de Gandhi et au programme d’action, et la société civile devrait s’élever en réponse.

À cette fin, il sera essentiel de construire un environnement social dans lequel nos rêves et nos espoirs prennent vie dans notre quotidien par le contact ou la participation à la musique, à l’art, au sport et à d’autres activités qui transcendent la langue, la nationalité, la croyance et le sexe. Et pour créer cet environnement social, encourageons les initiatives visant à inculquer partout la culture de la paix. Si nous le faisons, les élus, qui ont besoin du soutien de la population, travailleront certainement avec nous pour un monde pacifique.

La ville d’Hiroshima, ainsi que plus de 8 200 collectivités membres de Maires pour la Paix dans 166 pays et régions, ont l’intention de promouvoir la culture de la paix dans le monde entier par le biais d’échanges entre citoyens. Notre objectif est de créer un environnement dans lequel notre désir commun de paix peut atteindre le cœur des décideurs politiques, contribuant ainsi à la construction d’une communauté internationale qui maintient la paix sans avoir recours à la force militaire. Nous continuerons à développer nos programmes pour transmettre les réalités des bombardements atomiques aux jeunes du monde entier afin qu’ils puissent acquérir la passion des hibakusha pour la paix, la répandre au-delà des frontières nationales et la transmettre aux générations futures.

Je demande à tous les décideurs politiques de suivre les traces des dirigeants qui ont participé au sommet du G7 de cette année en visitant Hiroshima et en partageant largement leur désir de paix. Je les exhorte à cesser immédiatement toute menace nucléaire et à s’orienter vers un régime de sécurité fondé sur la confiance par le dialogue et la poursuite des idéaux de la société civile.

J’invite également le gouvernement national à tenir compte des souhaits des hibakusha et du peuple japonais épris de paix en réconciliant les différences entre les États dotés d’armes nucléaires et ceux qui n’en sont pas dotés. Le Japon doit immédiatement adhérer au Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN) et établir un terrain d’entente pour les discussions sur l’abolition des armes nucléaires en participant, au moins en tant qu’observateur, à la deuxième réunion des États parties au TIAN qui se tiendra en novembre de cette année. L’âge moyen des hibakusha dépasse aujourd’hui 85 ans. La vie de beaucoup d’entre eux est encore affectée par les effets nocifs des radiations sur le corps et l’esprit. C’est pourquoi je demande au gouvernement japonais d’alléger leurs souffrances en prenant des mesures de soutien plus importantes.

Aujourd’hui, à l’occasion de cette cérémonie du mémorial de la paix qui commémore les 78 ans du bombardement, nous présentons nos sincères condoléances aux âmes des victimes de la bombe atomique. Avec Nagasaki et les personnes du monde entier qui partagent les mêmes idées, nous nous engageons à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour abolir les armes nucléaires et ouvrir la voie à une paix mondiale durable.

Le Maire

Kazumi Matsui
Ville d’Hiroshima
Le 6 Août 2023

France: Pour un Plan d’Urgence de Sortie de Crise

EDUCATION POUR LA PAIX

Une déclaration de la Groupe parlementaire La France insoumise -NUPES & La France insoumise

La mort du jeune Nahel dans la matinée du 27 juin à Nanterre a déclenché dans le pays une vague d’émotion et de colère. Elle a aussi agi comme une étincelle, déclenchant un mouvement de révolte dans de nombreuses villes du pays, qui exige d’urgence une réponse politique.

Face à cette situation, le gouvernement s’enferme dans une escalade sécuritaire verbale qui ne fait qu’aggraver la situation. Il cherche à se défausser de sa propre responsabilité en ciblant la France insoumise pour mieux masquer son incompétence et son incapacité à agir. Par la même, il renonce à chercher une sortie de crise et il abandonne les habitants à une inquiétude que nous partageons face à des dégradations de biens publics, de logement ou de commerces indispensables à la vie quotidienne.

Partisans d’aucune stratégie de violences, nous voulons que soient traitées les causes de la situation car les problèmes ne datent pas d’hier. Pour les quartiers populaires, le racisme, les violences policières ou les discriminations dans l’accès à l’emploi ou au logement sont le lot quotidien des habitants. Le saccage des services publics, protections sociales et solidarités associatives, du fait de politiques néolibérales austéritaires, est à l’œuvre depuis des décennies. Pour qu’il y ait concorde, il faut des actes forts de la part du gouvernement qui, aujourd’hui comme hier, sont absents. Depuis les révoltes de 2005, le compte n’y est pas.

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Where are police being trained in culture of peace?

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Rétablir la confiance est d’autant plus difficile que le gouvernement s’est illustré ces dernières années par son incapacité à traiter autrement que par le mépris et l’ignorance les revendications populaires, que ce soit à l’occasion de la mobilisation des gilets jaunes ou contre la retraite à 64 ans, encourageant par là même l’idée qu’aucun changement n’est possible dans le cadre actuel. Il faut donc une rupture complète et des réponses exceptionnelles.

Pour cela, nous demandons un débat à l’Assemblée Nationale au titre de l’article 50-1 de la Constitution afin de proposer un plan d’urgence comprenant :

* L’abrogation immédiate des dispositions « permis de tuer » de la loi Cazeneuve de 2017, responsable de l’explosion des décès suite à des refus d’obtempérer

* La création d’une commission « Vérité et Justice » sur les violences policières ayant entrainé la mort ou la mutilation de citoyens pour en établir toutes les responsabilités

* Le dépaysement immédiat de toute affaire de violences policières, la réforme complète de l’IGPN et la création d’un service d’enquête indépendant.

* La prise en charge par l’Etat des réparations des commerces, des logements et des lieux publics dégradés ces derniers jours

* Une réforme en profondeur de la police nationale pour rebâtir une police républicaine mieux formée et débarrassée de toute forme de racisme, comprenant notamment la dissolution de la BAC, le rétablissement du code de la déontologie de 1986, le renforcement de la formation, l’instauration d’une véritable police de proximité et la fin des techniques d’immobilisation létales. Il faut fermer la période ouverte par Sarkozy en 2002 visant à traiter les jeunes des quartiers populaires comme un ennemi de l’intérieur.

* Un programme d’action global contre les discriminations incluant notamment la création d’un Commissariat à l’égalité, de pôles spécialisés au sein des cours d’appel et la mise en place du récépissé de contrôle d’identité pour lutter contre le contrôle au faciès

* Un plan d’investissement public dans les quartiers populaires pour le rétablissement des services publics, le logement, l’école publique, l’accès à la santé et à la culture, le financement des associations et des centres sociaux
 

Nations Unies: Resolution sur la Culture de la Paix

DESARMAMENT & SECURITE .

Info de document A/77/L.74 and Meeting coverage of 79th Meeting of GA 77th Session

L’Assemblée générale des Nations Unies a adopté sans vote la résolution de cette année pour la culture de la paix, présentée comme d’habitude par la délégation du Bangladesh.

La résolution a été parrainée par les pays suivants : Allemagne, Angola, Argentine, Arménie, Autriche, Azerbaïdjan, Bahreïn, Bangladesh, Bélarus, Bosnie-Herzégovine, Brunéi Darussalam, Cambodge, Canada, Chine, Espagne, Fédération de Russie, Gambie, Guinée équatoriale, Honduras, Hongrie, Inde, Jordanie, Kazakhstan, Kiribati, Maroc, Mauritanie, Népal, Nicaragua, Pakistan, Qatar, République dominicaine, République-Unie de Tanzanie, Singapour, Slovénie, Sri Lanka, Thaïlande, Tunisie, Turkménistan, Vanuatu et Venezuela.


Photo de BNN

Après 40 alinéas du préambule qui, entre autres, reconnaissaient << l'importance de la Déclaration et du Programme d'action en faveur d'une culture de la paix, adoptés par l'Assemblée générale le 13 septembre 1999 >>, la résolution comprenait les 21 paragraphes suivants :

,1. Réaffirme que la mise en œuvre effective du Programme d’action en faveur d’une culture de paix vise à renforcer le mouvement mondial voué à cette mission et demande à tous les intéressés de porter une attention renouvelée à cet objectif ;

2. Invite les États Membres à continuer de privilégier et de multiplier les activités visant à promouvoir une culture de paix aux échelons national, régional et international, et à veiller à ce que la paix et la non-violence soient encouragées à tous les niveaux ;

3. Invite les entités du système des Nations Unies à prendre en compte, dans le cadre de leur mandat, selon qu’il conviendra, les huit domaines d’intervention du Programme d’action dans leurs programmes d’activité, en s’attachant à promouvoir une culture de paix et de non-violence aux niveaux national, régional et international ;

4. Félicite l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture d’avoir renforcé l’action qu’elle mène pour mobiliser l’ensemble des parties prenantes en faveur d’une culture de paix, qu’elles appartiennent ou non au système des Nations Unies, et l’invite à poursuivre son travail de communication et d’information, y compris grâce au site Web sur la culture de la paix ;

5. Se félicite des initiatives et des mesures concrètes prises par les entités compétentes des Nations Unies, dont le Fonds des Nations Unies pour l’enfance, l’Entité des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes (ONU-Femmes) et l’Université pour la paix, ainsi que des activités qu’elles mènent pour promouvoir plus avant la culture de paix et de non-violence, en particulier l’éducation pour la paix, et des initiatives qui intéressent tel ou tel volet du Programme d’action, et les encourage à poursuivre et à intensifier leurs efforts ;

6. Souligne qu’il importe de s’attaquer aux facteurs sous-jacents de la violence et des conflits afin de promouvoir une culture de paix ;

7. Encourage les États Membres, les entités des Nations Unies et les autres acteurs concernés à adopter une approche globale des dimensions transversales de la paix, du développement, de l’action humanitaire et des droits humains afin d’empêcher la reprise des conflits et de construire une paix durable ;

8. Souligne que le développement du jeune enfant contribue à la création de sociétés plus pacifiques par la promotion de l’égalité, de la tolérance, du développement humain et du respect des droits humains, et souhaite que des moyens soient mobilisés en faveur de l’éducation préscolaire et, notamment, que des politiques et des pratiques efficaces soient adoptées en ce sens, afin de promouvoir la culture de paix ;

9. Encourage les États Membres, les entités des Nations Unies, les organisations régionales et sous-régionales et les acteurs intéressés à envisager de créer des dispositifs permettant d’amener les jeunes à devenir des artisans d’une culture de paix, de tolérance et de dialogue interculturel et interreligieux et à faire comprendre, selon qu’il convient, les notions de respect de la dignité humaine, de pluralisme et de diversité, y compris éventuellement au moyen de programmes éducatifs visant à dissuader les jeunes de participer à des actes de terrorisme et à les éloigner de l’extrémisme violent pouvant conduire au terrorisme, de la violence, de la xénophobie et de toutes les formes de discrimination ;

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Question for this article:

What is the United Nations doing for a culture of peace?

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10. Encourage l’Alliance des civilisations de l’Organisation des Nations Unies à multiplier les activités mettant l’accent sur l’éducation pour la paix et l’éducation à la citoyenneté mondiale afin que les jeunes comprennent mieux les valeurs que sont la paix, la tolérance, la bienveillance, l’ouverture aux autres et le respect mutuel, qui sont essentielles à la promotion de la culture de paix ;

11. Encourage le dispositif de consolidation de la paix des Nations Unies à continuer de promouvoir les activités de consolidation et de pérennisation de la paix, conformément aux dispositions de ses résolutions 72/276 et 75/201, et à faire progresser la culture de paix et de non-violence dans toute entreprise de consolidation de la paix menée au lendemain d’un conflit à l’échelon national, et mesure l’importance du rôle joué par la Commission de consolidation de la paix à cet égard ;

12. Souligne qu’il est crucial de parvenir à un relèvement inclusif, résilient et durable après la pandémie de COVID-19, et, dans cette perspective, invite les États à promouvoir les valeurs liées à la culture de la paix en vue de combattre, entre autres, la montée des inégalités, de la discrimination, de l’exclusion, des crimes de haine et de la violence ;

13. Exhorte les autorités compétentes à dispenser aux enfants, dans les écoles, une éducation adaptée à chaque âge qui favorise une culture de paix et de non-violence en accordant notamment une place à la compréhension de l’autre, au respect, à la tolérance, à la citoyenneté mondiale active et aux droits humains ;

14. Encourage les médias, en particulier les médias grand public, à participer à la promotion d’une culture de paix et de non-violence, surtout auprès des enfants et des jeunes ;

15. Rend hommage à la société civile, aux organisations non gouvernementales et aux jeunes pour ce qu’ils font pour promouvoir plus avant la culture de paix et de non-violence, notamment dans le cadre de leur campagne de sensibilisation à la culture de paix et au règlement pacifique des différends ;

16. Encourage la société civile et les organisations non gouvernementales à redoubler encore d’efforts pour promouvoir la culture de paix, notamment en adoptant leurs propres programmes d’activité pour compléter les initiatives des États Membres, des organismes des Nations Unies et des autres organisations internationales et régionales, dans l’esprit de la Déclaration et du Programme d’action ;

17. Invite les États Membres, toutes les entités du système des Nations Unies et les organisations de la société civile à prêter une attention croissante à la célébration chaque année, le 21 septembre, de la Journée internationale de la paix qui, comme elle l’a décidé dans sa résolution 55/282 du 7 septembre 2001, doit être une journée mondiale de cessez-le-feu et de non-violence, ainsi qu’à celle de la Journée internationale de la non-violence, le 2 octobre, comme elle l’a décidé dans sa résolution 61/271 du 15 juin 2007 ;

18. Prie sa présidence d’envisager d’organiser un forum de haut niveau, selon qu’il conviendra et dans la limite des ressources disponibles, sur la mise en œuvre du Programme d’action, lequel se tiendrait à l’occasion de l’anniversaire de son adoption, le ou vers le 13 septembre, et demande au Secrétariat de soutenir, sur le plan logistique, l’organisation effective de ce forum de haut niveau, dans la limite des mandats respectifs et des ressources disponibles ;

19. Invite le Secrétaire général, agissant dans la limite des ressources disponibles et en consultation avec les États Membres et en tenant compte des observations communiquées par les organisations de la société civile intéressées, à réfléchir aux mécanismes et stratégies qu’il conviendrait d’adopter, en particulier dans le domaine de l’informatique et des communications, pour mettre en œuvre la Déclaration et le Programme d’action et à lancer une campagne de communication, grâce à des activités d’information menées par le Département de la communication globale du Secrétariat, pour faire mieux connaître le Programme d’action et ses huit domaines d’intervention, aux fins de leur mise en œuvre ;

20. Prie le Secrétaire général de lui présenter à sa soixante-dix-neuvième session un rapport établi dans la limite des ressources disponibles sur les mesures prises par les États Membres, en se fondant sur les renseignements qu’ils auront fournis, et sur les mesures prises à l’échelle du système par toutes les entités concernées des Nations Unies aux fins de l’application de la présente résolution ;

21. Décide d’inscrire à l’ordre du jour provisoire de sa soixante-dix-huitième session la question intitulée « Culture de paix ».

Après la présentation du Bangladesh, la résolution a été accueillie favorablement par le Brunéi Darussalam, s’exprimant au nom de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE), par le Venezuela, s’exprimant au nom du Groupe des amis pour la défense de la Charte des Nations Unies, par la Barbade, s’exprimant au nom de la Communauté des Caraïbes (CARICOM). D’autres orateurs venaient de Syrie, de Malaisie, du Maroc, des Émirats arabes unis, de Guinée équatoriale et d’Iran, et un échange de critiques entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan.

Mouvement de la Paix: Non à l’Économie de Guerre

DESARMAMENT & SECURITE .

Un communiqué de presse du Mouvement de la Paix

Non à l’économie de guerre proposée par le Président de la République à travers le projet de Loi de Programmation Militaire (LPM 2024-2030) de 413 milliards d’€ (soit 40% d’augmentation par rapport à la loi antérieure), qui  inclut de l’ordre de 50 milliards d’euros pour les armes nucléaires


Dans ses vœux aux armées, prononcés sur la base aérienne de Mont-de-Marsan le 20 janvier 2023, le Président Macron a déclaré sa volonté « que la loi de programmation militaire 2024-2030 traduise des efforts considérables… qui nous obligent pour des décennies… car nous ne devons jamais être en retard d’une guerre, mais nous devons avoir une guerre d’avance » ! Il propose une nouvelle LPM de 413 milliards d’euros (+ 40% par rapport à la dernière LPM) dont une cinquantaine de milliards pour les armes nucléaires, en violation du TNP (Traité de Non-Prolifération Nucléaire signé par la France) et du TIAN (Traité sur l’interdiction des armes nucléaires, entré en vigueur le 21 janvier 2021).

Nous refusons ce pognon de dingue pour la guerre ! Oui à une économie pour la Paix ! Refusons d’être entraînés dans cette logique de guerre dont nous subissons déjà les  conséquences économiques, financières, sociales et écologiques désastreuses dont nous avons du mal à imaginer l’ampleur à venir, y inclus en cas d’utilisation des armes nucléaires. Exigeons la réorientation des budgets vers les besoins sociaux : salaires, retraites, santé – hôpitaux, éducation et recherche, services publics – création d’emplois, lutte pour réduire le changement climatique !

La France doit choisir le camp de la PAIX et de la justice sociale et climatique.  La France doit agir pour une issue politique et diplomatique à la guerre en Ukraine et pour tous les conflits en cours (Palestine, Yémen, Kivu etc) au lieu d’engager notre pays dans le cycle infernal de la guerre entretenu par le lobby militaro-industriel qui seul en profite.

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Does military spending lead to economic decline and collapse?

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La France, au lieu de s’insérer dans les orientations de l’Otan, doit proposer et agir pour des solutions en s’appuyant sur la Charte des Nations Unies (*), des ODD (Objectifs de Développement Durable), les travaux du GIEC et les Résolutions de l’ONU pour une Culture de la Paix.

La guerre n’est jamais la solution, mais toujours le pire pour les peuples ! La sécurité humaine des peuples (physique, sanitaire, alimentaire, sociale, écologique) ne peut se développer sans la PAIX.

Le Mouvement de la Paix appelle la population à agir, dans le plus large rassemblement populaire, pour construire ensemble notre futur à travers une campagne de mobilisation qui se déroulera du 6 avril à fin juin avec un temps fort le 21 mai avec des rassemblements sur les lieux liés aux armes nucléaires (Base de SNLE-NG de L’île longue près de Brest, Le Barp en Aquitaine (essais nucléaires en laboratoire) etc : « Construisons un futur pour la vie, la Paix, la justice sociale et climatique, incluant  le désarmement nucléaire ».

Notre objectif est de convaincre le plus grand nombre possible de parlementaires de voter contre cette loi de programmation militaire, de dire non à ce projet d’économie de guerre et d’obtenir que la France agisse avec détermination, en tant que signataire du TNP (traité de non-prolifération nucléaire), en faveur du désarmement nucléaire en signant le traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN).

Monsieur Le Président de la République, mesdames et messieurs les parlementaires « OTEZ-VOUS LA BOMBE DU CRANE !)

Campagne initiée par le Mouvement de la Paix

C’est en agissant ensemble, au-delà de nos différences d’opinions et d’appartenance, que nous pouvons faire valoir d’autres alternatives, alerter nos élus, nos parlementaires, générer un débat au sein de la société avant le vote de la LPM. Cette campagne d’alerte citoyenne ne peut réussir que si chacune et chacun d’entre nous devient acteur-actrice et fait un geste, une action pour la paix, là où il vit, travaille, étudie.

Faisons circuler l’info dans notre famille, dans nos réseaux d’amis, de collègues de travail, dans nos syndicats, associations de parents d’élèves, associations très diverses, dans les universités et lycées, sur les marchés, à la sortie des métros, dans nos quartiers, nos HLM, dans les manifs sociales, en diffusant des flyers d’information dans les boites aux lettres, en se rassemblant pour en discuter.

A cet effet une boîte à outils vous est proposée et sera mise à jour :

Mouvement de la Paix: Plan de Paix Chinois

DESARMAMENT & SECURITE .

Un communiqué de presse du Mouvement de la Paix

La Chine a présenté un document pour une paix juste et durable intitulé « Initiative pour la sécurité mondiale ».

Cette initiative fait suite à un document présenté par XI Jinping en 2022 et recueille le soutien de nombreux pays.

Ce document en douze points note les turbulences et les conflits de plus en plus nombreux dans le monde et propose de promouvoir une paix durable par la voie du dialogue plutôt que par l’affrontement.

Il insiste, entre autres,

– Sur le respect de la souveraineté de chaque pays,
– Sur le refus de l’utilisation de l’arme nucléaire et l’arrêt de la recherche et du développement des armes chimiques et biologiques,
– Sur l’abandon de la mentalité de guerre froide,
– Sur la cessation des hostilités et l’ouverture de négociations,
– Sur la résolution de la crise humanitaire et la protection des civils et des prisonniers de guerre,
– Sur la sécurité des centrales nucléaires.

Sans surprise, les USA, l’OTAN et le monde atlantiste se sont employés à minimiser cette initiative, non crédible à leurs yeux «étant donné les bonnes relations entre la Chine et la Russie».

La Présidente de la commission européenne expliquait, quant à elle, « que la Chine avait pris parti pour Moscou ».

Le secrétaire d’état américain Antony Blinken a même cru disposer d’informations secrètes disant que « la Chine s’apprêtait à livrer des armes à la Russie ».

Dans ce contexte affligeant, la position d’Emmanuel Macron paraît presque courageuse, en « osant » souligner une évidence en disant que « le fait que la Chine s’engage dans des efforts de paix est tout à fait bon » et en annonçant « un prochain voyage à Pékin ».

A l’inverse, parmi nombre de pays du sud, l’initiative de Pékin a été accueillie bien plus favorablement en qualifiant ce document « d’importante contribution » notamment « sur la nécessité d’éviter l’utilisation de l’arme nucléaire ».

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Question related to this article.

Can the peace movement help stop the war in the Ukraine?

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Cette position fait écho aux propos du secrétaire général de l’ONU qui s’inquiète « d’un risque majeur pour l’humanité ».

Le Brésil, par la voix de son Président, a avancé une démarche proche de celle de Pékin en réclamant « la création d’un groupe de pays non impliqués dans le conflit afin d’assumer la responsabilité de rétablir la paix ».

Il y est expliqué que « le texte chinois réaffirme les grands principes de l’ONU sur la souveraineté de chaque pays et exhorte la Russie et l’Ukraine à se conformer strictement au droit humanitaire international » et dénonce « tout recours à l’arme nucléaire », désavouant explicitement Vladimir Poutine quand il a décrété la suspension de son pays de la participation à l’accord SALT 2.

Il y est également proposé, «une nouvelle gouvernance mondiale avec un élargissement du Conseil de sécurité de l’ONU qui aboutirait à des sièges permanents pour l’Afrique, l’Amérique Latine et les Caraïbes».

Le président Lula se fait également le porte-voix des pays non alignés estimant que « V. Zelensky et l’OTAN portait une partie des responsabilités dans le processus qui a conduit à l’agression de la Russie contre l’Ukraine, suite à l’installation des bases militaires dans l’environnement russe » en précisant que « le Brésil se refuse à toute livraison d’armes ».

S’il est effectivement important de rappeler cette donnée, il est tout aussi important de rappeler que rien ne peut justifier l’invasion russe en Ukraine.

Enfin, c’est de l’Ukraine qu’est venue la preuve la plus manifeste du sérieux de l’initiative de paix chinoise puisque Volodymyr Zelensky a annoncé vouloir « rencontrer Xi Jinping » ajoutant que « ce serait important pour la sécurité mondiale ».

Cet ensemble de réactions conforte le Mouvement de la Paix sur le fait que l’on ne peut pas penser la paix sur la base d’une victoire militaire d’un camp ou d’un autre.

C’est le propre de tout règlement politique et la condition d’une paix durable que de répondre aux intérêts légitimes des différentes parties en conflit.

Il est urgent et indispensable, de Moscou à Washington, en passant par Bruxelles et les capitales européennes, que les termes de paix, de cessez-le-feu et de négociation réapparaissent dans le vocabulaire diplomatique.
Il est urgent que des initiatives diplomatiques fortes et concertées soient mises en œuvre.

Il faut souligner que depuis le 10 mars, l’Arabie Saoudite et l’Iran, deux puissances ennemies, ont – après sept ans d’interruption – rétabli leurs relations diplomatiques. Cet accord, conclu sous les auspices de la Chine, montre que l’espoir de paix peut naître même là ou l’on ne s’y attendait pas.

Ce nouvel exemple de la diplomatie au service de la paix doit inciter les pacifistes à se saisir de toutes les opportunités, d’où qu’elles viennent, pour faire avancer le règlement du conflit en Ukraine.

C’est une raison de plus pour poursuivre les mobilisations populaires en France et au plan mondial pour exiger l’arrêt des combats et une issue négociée, pour une paix durable dans le respect de la charte des Nations Unies.

France: Mouvement de la Paix pour la paix en Ukraine 24-25 fevrier

DESARMAMENT & SECURITE .

Extraits du site web de Mouvement de la Paix

A l’occasion de la première année bientôt écoulée de l’invasion de l’Ukraine par la Fédération de Russie, montrons qu’il existe des alternatives pacifiques à la guerre. Le Bureau International de la Paix (BIP – International Peace Bureau, IPB) dont est membre le Mouvement de la Paix, appelle ses membres dans le monde entier à agir du 24 au 26 février 2023 en faveur de la paix en Ukraine et dans le monde.

La guerre, qui marquera son premier anniversaire le 24 février 2023, a déjà coûté plus de deux cent mille vies (selon des estimations prudentes). Elle a forcé des millions de personnes à fuir leur foyer, elle a provoqué la destruction généralisée des villes ukrainiennes et a mis à rude épreuve des chaînes d’approvisionnement, déjà fragiles, qui ont rendu la vie plus difficile pour les populations dans le monde entier.

Nous savons que cette guerre est insoutenable, et pire encore, qu’elle risque de connaître une escalade qui menacerait la vie et les moyens de subsistance des populations dans le monde entier. La rhétorique nucléaire de la Russie en particulier est irresponsable et démontre la vulnérabilité de ce moment.

En outre, l’impact direct et indirect de la guerre sur le climat entrave le besoin urgent d’une transition verte.Il n’existe aucune solution facile à cette guerre en Ukraine, mais la situation actuelle n’est pas tenable. Au moyen de manifestations mondiales pour la paix, nous cherchons à faire pression sur toutes les parties impliquées dans le conflit pour qu’elles agissent avec détermination en faveur d’un cessez-le-feu et prennent des dispositions pour négocier une paix à long terme.

Nos appels à la paix ne se limitent pas à l’Ukraine. Pour tous les conflits dans le monde, nous appelons les gouvernements à refuser la logique de la confrontation et de la guerre, à s’opposer au péril nucléaire et à s’engager pour le désarmement en signant le Traité sur l’Interdiction des Armes Nucléaires (TIAN).

Nous demandons aux gouvernements et aux États d’agir en faveur de la diplomatie, de la négociation, de la prévention des conflits et de l’établissement de systèmes de sécurité commune.

Nous faisons appel à votre soutien et à vos voix pour la paix. Nous vous invitons à vous joindre à tout événement existant au cours de ce week-end d’action, ou à planifier votre propre initiative. Ensemble, nous sommes plus forts et nous pourrons montrer qu’il existe un mouvement mondial en faveur des alternatives à la guerre et à la militarisation.

Actions locales les 24 et 25 février 2023

Moulins (03) : Rassemblement vendredi 24 Février à 18h devant la préfecture
Cannes (06) : Rassemblement vendredi 24 Février à 18h30 devant la Gare SNCF
Nice (06) : Rassemblement samedi 25 Février à 14h Place Garibaldi
Carcassonne (11) : Rassemblement samedi 25 février à 11h à la porte des Jacobins
Marseille (13) : Rassemblement “Ensemble pour la paix”, RDV sur le Vieux Port au pied de la Canebière, samedi 25 février à 10h30 – prise de parole avant une marche jusqu’à la préfecture
La Rochelle (17) : Rassemblement le 25 février à 10h30 devant la préfecture avec la CGT, la Libre Pensée, l’AFPS et le Mouvement de la paix

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Can the peace movement help stop the war in the Ukraine?

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Bourges, Vierzon (18) : Samedi 25 février 2023 à Vierzon de 10h à 12h, marché du samedi au centre-ville
Cercle de silence et de paix : Samedi 25 février 2023 de 15h à 16h, place Gordène à Bourges
Brive (19) : Rassemblement samedi 25 février à 10h30 dans les jardins de la Guierle, devant l’arbre de la paix
Ajaccio (20) : Rassemblement le 24 février Place Abbatucci à 18h
Dijon (21) : Rassemblement devant la préfecture vendredi 24 février à 18h, avec RDV avec le préfet. Et dimanche 26, à Marsannay la cote près de Dijon à 18h devant le monument aux morts en hommage à Lucien Dupont, résistant fusillé le 26 février 1942, et à la demande de sa fille, Christiane Dupont-Lauthelier, adhérente du Mouvement de la Paix, pour redire là aussi, notre refus de toute guerre
Guéret (23) : Rassemblement le 24 février à 18h devant la mairie de Guéret
Besançon (25) : Rassemblement le 25 février 2023 à 14h sur la place du 8 Septembre. http://mvtpaix25.free.fr
Pont Saint Esprit (30) : Rassemblement samedi 25 février dès 9h30 sur le marché hebdomadaire (près du bar de l’Univers) – Comité Pax Rhona
Toulouse (31) : Rassemblement  vendredi 24 février à 17h30, square du Capitole, devant la stèle Jean Jaurès à l’appel de la CGT, de Solidaires, du Mouvement de la Paix, du MRAP, de France Cuba, de la Libre Pensée, de “Stop Fuelling War”, du Parti de Gauche, du PCF et du Centre de la Communauté Démocratique Kurde de Toulouse
Libourne (33) : Rassemblement le 24 février à partir de 18h place centrale
Biganos (33) : Rassemblement du comité de Gironde le 24 Février à 18h Halle du Marché
Béziers (34) : Rassemblement samedi 25 février à 11h sur la place Jean Jaurès
Rennes (35) : Rassemblement et marche unitaire samedi 25 février à 17h RDV Bd du Mail François Mitterrand.
Et vendredi 24 février RDV Place de la République à 17h avec Bretagne solidarité Ukraine.
Distribution des appels Mouvement de la paix et BIP à l’Université Rennes 2 mercredi midi 22/01. Universite Rennes 1 jeudi midi 23/02. Marché des lices samedi 25 au matin 10h à 13h.
Saint Malo (35) : Rassemblement sur le Parvis de la gare à 17h30 le vendredi 24 février
Tours (37) : Rassemblement le 24 février à partir de 16h devant l’Hôtel de Ville, Place Jean Jaurès
Grenoble (38) : Rassemblement rue Félix Poulat (face à l’Eglise St Louis) le samedi 25 février à 14h30
Saint-Etienne (42) : « Piquet de Paix » symbolique aux torches autour de la statue de Jean Jaurès vendredi 24 février de 18h à 19h – Comité-Loire du Mouvement de la paix
Nantes (44) : Rassemblement le samedi 25 février 2023 à 16h, rue de la paix sur la place devant Decré
Angers (49) : Rassemblement vendredi 24 fevrier à 18h devant la préfecture Place Michel Debré, pour dépôt d’une motion
Cherbourg (50) : Rassemblement vendredi 24 février 2023 Place du théâtre à 18h à l’appel de la CGT, FSU, CNT, Mouvement de la Paix, PCF, GENERATION.S, France Insoumise
Lorient (56) : Vendredi 24 février à 17h30, place Aristide Briand, Rassemblement suivi d’une Marche de la Paix à l’appel de : Mouvement de la Paix, Association France Palestine Solidarité, ATTAC, UD CGT 56, FSU 56, CFDT 56, PCF 56, PS Lorient
Nevers (58) : Rassemblement vendredi 24 février à 17h30 devant la Préfecture. A l’initiative du Comité de la Nièvre
Pau (64) : Rassemblement devant la préfecture vendredi 24 à 18h à l’appel de 11 organisations
Vaulx-en-velin (69) : Rassemblement vendredi 24 à 18h30 au jardin de la Paix et des Libertés, rue Condorcet
Vesoul (70) : Rassemblement samedi 25 février à 11h, 1 rue la Préfecture
Annecy (74) : Rassemblement pour la Paix vendredi 24 à 18h devant la Préfecture
Paris (75) : Rassemblement samedi 25 février à 15h Place Edmond Michelet (juste à côté du Centre Pompidou et non loin du Forum des Halles)
Le Havre (76) : Rassemblement samedi 25 février à 14h30 devant le Volcan – Rue de Paris, à l’initiative du collectif Urgence Ukraine Le Havre auquel participe la section havraise du Mouvement de la Paix
Castres (81) : Rassemblement samedi 25 de 11h à 12h30, rue Sabatier devant Monoprix
Avignon (84) : Rassemblement devant la mairie le 24 février à 18h00. Comité Vaucluse du Mouvement de la paix
Epinal (88) : Manifestation à l’appel du Mouvement de la Paix et des organisations membres du collectif “En marche pour la Paix”, vendredi 24 février, 18h devant la préfecture des Vosges
Nanterre (92) : Rassemblement vendredi 24 février à 16h en bas des escaliers de la Grande Arche de la Défense et à 17h, rassemblement devant la Préfecture des Hauts de Seine pour remise d’un courrier au Préfet
Saint-Denis (93) : Rassemblement vendredi 24 février à partir de 18h devant la mairie