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Dr David Adams is the coordinator of the Culture of Peace News Network. He retired in 2001 from UNESCO where he was the Director of the Unit for the International Year for the Culture of Peace, proclaimed for the Year 2000 by the United Nations General Assembly.

Bulletin français 1 mars 2025


. LUMIÈRE DANS UN TEMPS D’OBSCURITÉ .

Il a été difficile de trouver de bonnes nouvelles cette année.

Le mois dernier, il s’agissait du sort de Gaza et du sort de l’humanité.

Ce mois-ci, il s’agit de la dévastation provoquée par Trump et Musk.

Mais il y a des signes de riposte, une lumière dans cette période d’obscurité.

Bernie Sanders, le seul socialiste déclaré au Sénat américain, attire de grandes foules dans sa « tournée nationale pour combattre l’oligarchie ». Et ce, alors même qu’il cible les districts où le Parti républicain, le parti de Trump, est majoritaire. Il dit « Aujourd’hui, aux États-Unis, nous évoluons rapidement vers une forme de société oligarchique où une poignée de multimilliardaires disposent non seulement d’une richesse extraordinaire, mais aussi d’un pouvoir économique, médiatique et politique sans précédent. Mes frères et sœurs, ce n’est pas la démocratie pour laquelle des hommes et des femmes se sont battus et sont morts. »

« Le trumpisme ne sera pas vaincu par les politiciens du Washington DC », dit-il. « Il ne sera vaincu que par des millions d’Américains dans l’Iowa, dans le Vermont, dans le Nebraska, dans tous les États de ce pays, qui se rassemblent dans un mouvement populaire fort et disent non à l’oligarchie, non à l’autoritarisme, non à la kleptocratie, non aux coupes massives dans les programmes dont les Américains à faible revenu et les travailleurs ont désespérément besoin, non aux énormes réductions d’impôts pour les personnes les plus riches de ce pays. »

La force politique qui a le plus de potentiel pour s’opposer au trumpisme est le mouvement syndical. Ces dernières années, le mouvement syndical a connu une résurgence de l’organisation, et 2024 n’a pas fait exception. Des dizaines de milliers de travailleurs se sont battus pour des augmentations de salaire, une meilleure protection de l’emploi et une représentation syndicale. Les travailleurs de tous les États-Unis ont également lié leurs luttes nationales à l’assaut d’Israël contre la Palestine, exigeant un embargo sur les armes et la fin du génocide à Gaza.

Les syndicats se préparent actuellement à riposter. Une semaine seulement après le début de l’année 2025, le SEIU a annoncé qu’il rejoignait l’AFL-CIO pour aider à combattre le programme anti-syndical de Trump. Les deux syndicats ne sont pas alignés depuis près de 20 ans. Un premier signe de riposte est apparu le 22 février lorsque le président de la Fédération américaine des employés du gouvernement, le plus grand syndicat des employés fédéraux, a demandé aux travailleurs de ne pas obéir à la demande d’Elon Musk qui demandait aux fonctionnaires fédéraux de justifier leur emploi ou de démissionner.

Malgré la victoire de Trump, l’enthousiasme pour les syndicats reste élevé. Un récent sondage Gallup a révélé que le soutien aux syndicats s’élève à 70 %, soit un point de moins que leur taux le plus élevé jamais enregistré.

Le mouvement américain pour la paix, bien que réduit en taille, continue sa lutte pour le désarmement nucléaire et la paix mondiale.

Codepink nous exhorte à signer le manifeste de l’horloge de la paix : « Nous devons cesser de donner notre bénédiction et notre consentement à des mesures interminables pour « contrôler » les armes qui conduisent à toujours plus de dangers, comme l’illustre l’Horloge de l’Apocalypse. Au lieu de cela, nous devons exiger leur abolition, pour une évolution vers un monde sans nucléaire, en paix, non menacé par une annihilation catastrophique et le changement climatique ultime : un hiver nucléaire. »

World Beyond War nous exhorte à exiger la fermeture des bases militaires américaines : « Les milliers de bases militaires, tant étrangères que nationales, à travers le monde sont un élément essentiel de la machine de guerre qui doit être démantelée. La fermeture des bases est une étape nécessaire pour faire évoluer le paradigme de la sécurité mondiale vers une approche démilitarisée centrée sur la sécurité commune : personne n’est en sécurité tant que tout le monde ne l’est pas. »

Michael Klare, un militant pacifiste chevronné connu pour ses conseils stratégiques, propose que nous soutenions les déclarations politiques de Trump et de ses acolytes qui s’alignent sur un programme de paix. Ces déclarations incluent des appels à des accords pour réduire les armes nucléaires, réduire les dépenses de défense et fermer les bases militaires américaines à l’étranger. Il nous rappelle que l’ancien élite politique des États-Unis qui a risqué la troisième guerre mondiale par ses actions belliqueuses a disparu à jamais, et qu’une nouvelle élite politique émerge. Leur programme est plein de contradictions, mais leur objectif premier est d’enrichir Trump et ses complices, ce qui pourrait, dans certains cas, les conduire à inverser certaines politiques militaristes.

En publiant sur CPNN les déclarations de Trump sur la réduction des armes nucléaires, nous nous sommes demandé s’il était possible de prendre ses propos au sérieux : « Ou bien font-ils simplement partie d’un jeu qu’il joue avec le monde, un peu comme le portrait par Charlie Chaplin de Hitler jouant avec un ballon en plastique représentant le monde. Espérons qu’elles puissent être prises au sérieux dans ce cas précis. »

De toute façon, comme nous l’avons souligné dans le blog de ce mois pour la Transition vers une culture de la paix, nous ne pouvons pas rester les bras croisés, mais devons agir plus vigoureusement que jamais pour la paix et la justice.

DISARMAMENT ET SECURITÉ


Remarks by Michael Klare on strategy for the peace movement

DÉVELOPPEMENT DURABLE


China’s Renewable Energy Boom: A Record-Breaking Shift or Still Chained to Coal?

LIBERTÉ DE L’INFORMATION


Global Day of Action to Close Bases

ÉQUALITÉ HOMMES/FEMMES


Women, Peace and Security: Mongolia, a Feminist-oriented Foreign Policy

  

TOLÉRANCE ET SOLIDARITÉ


Australia: Symbols, messages of peace mark interfaith gathering

ÉDUCATION POUR LA PAIX


Wilmington, Delaware: Visionary Peace Youth Art Exhibition

PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE


The Labor Movement Won Big Victories in 2024. Now It Must Fend Off Trump

DROITS DE L’HOMME


Thousands in Midwestern GOP Districts Attend Sanders’ First Stops on Tour to Fight Oligarchy

Bulletin français 1 fevrier 2025


LE SORT DE GAZA ET L’HUMANITÉ

Le récent accord de cessez-le-feu pour Gaza mènera-t-il à la paix ? Voici quelques points de vue de certaines personnes que nous respectons particulièrement chez CPNN.

CODEPINK se réjouit de la nouvelle d’un accord de cessez-le-feu à Gaza. Comme nous l’avons signalé, le15 janvier, seule la première étape de l’accord de cessez-le-feu a été acceptée par Israël et le Hamas. Nous espérons que toutes les étapes seront également acceptées dès que possible pour garantir un cessez-le-feu permanent et la capacité des Palestiniens à reconstruire sans subir les attaques israéliennes.

Si la paix doit être instaurée, CODEPINK énumère 8 étapes supplémentaires qui sont nécessaires. Il s’agit notamment de la fin de toute « aide » militaire américaine à Israël, du droit au retour de tous les Palestiniens exclus de leur patrie et d’une Palestine libre du fleuve à la mer.

Michael Moore nous exhorte à aller au cinéma voir FROM GROUND ZERO: STORIES FROM GAZA qui nous montre ce à quoi le peuple de Gaza est confronté chaque jour. Il nous rappelle que l’art a toujours été une arme puissante des opprimés. « Il n’y a pas de meilleur moyen de cultiver la compréhension et l’empathie que l’art. Et pour moi, il n’y a pas de meilleur moyen de transmettre la vérité et d’inspirer la résistance que l’art de l’image en mouvement. »

Rivera Sun nous rappelle que le mouvement pro-palestinien a atteint un grand nombre d’objectifs stratégiques dans le cadre de son effort à long terme pour mettre fin au génocide par l’action non violente. La Cour internationale de justice a jugé que le BDS (boycott, désinvestissement, sanctions) n’est pas seulement légal, il est obligatoire. Les boycotts au Koweït, au Liban, au Qatar, en Syrie, en Iran, en Irak, dans certaines parties de la Turquie et dans d’autres pays de la région ont entraîné une baisse de 48,2 % des bénéfices des marques américaines comme KFC, Pizza Hut, Baskin Robbins, Costa Coffee et Krispy Kreme. Le BDS a également forcé Pret à Manger à abandonner son projet d’ouvrir 40 magasins en Israël.

The Elders mettent en garde contre le cessez-le-feu et la reprise de Gaza en danger si l’UNRWA n’est pas protégée. Après quinze mois de guerre et au moins 46 000 Palestiniens tués, l’augmentation massive de l’aide humanitaire et le rétablissement des services essentiels, si urgemment nécessaires, dépendent désormais de l’UNRWA, l’agence indispensable à Gaza.

Richard Falk estime qu’Israël ne mettra probablement pas fin au conflit avant d’avoir annexé la Cisjordanie et d’avoir déclaré sa victoire sur les Palestiniens, ce qui se traduira par la création officielle du Grand Israël en tant qu’État juif exclusif « du fleuve à la mer ». Il prévient que « même si le cessez-le-feu est plus ou moins maintenu dans sa première phase, il semble peu probable qu’Israël reste dans le cadre du cessez-le-feu une fois les six semaines de la première phase terminées, ce qui signifie que les deux dernières phases de fin de la campagne et de retrait de Tsahal du cessez-le-feu n’auront jamais lieu. Dans ce cas, il est presque certain qu’Israël reprendrait alors toute la fureur de sa campagne génocidaire. »

Falk explique que sa réponse repose sur des preuves de plus en plus nombreuses selon lesquelles Israël a permis l’attaque du 7 octobre parce qu’il voulait déclencher une violence massive contre les Palestiniens en justifiant son action en représailles pour excuser la mort et l’expulsion d’un grand nombre de Palestiniens, un processus mortel qui répète plus ou moins les expulsions d’environ 750 000 Palestiniens en 1948, ce que les Palestiniens appellent la nakba ou catastrophe.

Il explique que le gouvernement israélien a reçu plusieurs avertissements extrêmement fiables avant l’attaque du 7 octobre, notamment de la part de sources de renseignement américaines. En outre, Israël possédait des capacités de surveillance avancées dans toute la bande de Gaza pour surveiller les mouvements de résistance du Hamas. Ces capacités techniques auraient été renforcées par des informateurs, ce qui rendait difficilement croyable la nature supposée « surprise » de l’attaque.

Mairead Corrigan Maguire, lauréate du prix Nobel de la paix, a proposé la candidature du militant palestinien Mazin Qumsiyeh au prix Nobel de la paix. Mazin a quitté une brillante carrière de scientifique aux États-Unis pour retourner en Palestine où il œuvre pour la paix. Nous le citons souvent sur CPNN.

Mazin Qumsiyeh nous dit ce qui suit sur l’importance de la situation actuelle. « Au niveau local, les forces d’apartheid israéliennes font maintenant dans nos régions de Cisjordanie ce qu’elles ont fait à Gaza. Nettoyage ethnique, destruction de biens et violations massives des droits de l’Homme allant du droit de se déplacer, du droit de culte, au droit à une vie simple et digne. Les gens ici ont peur que ce ne soit que le début d’un génocide accéléré et d’un nettoyage ethnique comme ceux perpétrés à Gaza.

« Nous avons mis en garde à plusieurs reprises contre les conséquences de la collusion occidentale avec le génocide et l’écocide. Le sort de Gaza sera le sort de l’humanité si trop peu de gens se rendent compte à temps de la réalité mondiale de la non-durabilité des politiques coloniales du « droit du plus fort ».

« Une alliance de puissances néocoloniales [est] revigorée et travaille vers les mêmes objectifs : rendre les riches plus riches, les pauvres plus pauvres, et détruire l’environnement mondial tout en déclenchant le militarisme et les guerres d’une cruauté sans précédent comme nous le voyons en Palestine (génocide et écocide). Notre espèce se trouve à un moment charnière de l’Histoire jamais connu auparavant. Nous sommes alors nombreux, ils sont peu nombreux. Si davantage de nombreux se mobilisent rapidement, nous aurons peut-être encore une chance de nous sauver nous-mêmes et de sauver notre planète… »

DROITS DE L’HOMME


The Elders warn Gaza ceasefire and recovery at risk if UNRWA is not protected

DÉVELOPPEMENT DURABLE


The International Institute for Peace through Tourism: A personal memoire

LIBERTÉ DE L’INFORMATION


For Nobel Peace Prize: Professor Mazin Qumsiyeh, Bethlehem, Palestine

ÉQUALITÉ HOMMES/FEMMES


Essaouira: Les “Guerrières de la Paix” nominées au Nobel de la Paix 2025

  

TOLÉRANCE ET SOLIDARITÉ


Diffa, Niger : La coordination régionale COSNA/CNSP organise une soirée culturelle de soutien à la jeunesse pour la paix et la cohésion sociale

ÉDUCATION POUR LA PAIX


République Démocratique du Congo: Au moins 450 enfants orphelins initiés à la culture de la paix et à la cohabitation pacifique à Bogoro

PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE


Burkina Faso: Vivre-ensemble : Des chefs coutumiers et religieux parlent à leurs communautés

DISARMAMENT ET SECURITÉ


Lettre du Mali : un appel à la paix

Essaouira: Les “Guerrières de la Paix” nominées au Nobel de la Paix 2025

. EGALITE HOMMES/FEMMES .

Un article de Hespress

Espace emblématique de tous les dialogues et de tous les possibles Dar Souiri a donné rendez vous à la Paix le 17 janvier avec la projection en première au Maroc du film « Résister pour la paix ».

Sorti en 2024 ce film “résolument engagé et militant pour redonner ses chances à une paix donnant les mêmes droits aux peuples Israelien et Palestinien” ce film réalisé à l’initiative de Sabrina Azoulay retrace le parcours de Hanna Assouline et de Sonia Terrab fondatrices du collectif “Guerrières de la Paix” lancé à partir du “Forum Mondial des Femmes pour la Paix” réuni à Essaouira le 8 mars 2023.

Donnant la voix et offrant une tribune aux “militants palestiniens et israéliens travaillant main dans la main pour bâtir des ponts et promouvoir une Paix faisant justice aux droits fondamentaux des deux peuples” le film a été projeté à Dar Souiri devant une salle comble à l’écoute de ces témoignages émouvants nourris par des “récits-vérité” incarnation forte de la résilience et de l’engagement déterminé et courageux des fondatrices des Guerrières de la Paix” toutes d’origine marocaine.

À l’issue de la projection, un débat riche de promesses et d’espoirs a permis aux leaders de ce mouvement de partager avec le public leurs motivations et le sens donné à leur démarche, insistant, à cet égard, sur « l’urgence de donner une voix à celles et ceux qui refusent la fatalité des armes pour privilégier l’esprit et la culture d’une paix qui conjugue pour tous l’universalité des droits à la même dignité la même justice et la même liberté ».

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(Cliquez ici pour une version anglaise de cet article.)

Question for this article:

Do women have a special role to play in the peace movement?

How can a culture of peace be established in the Middle East?

(. . . suite)

Hanna Assouline s’est réjouie dans cette perspective de la tenue de cette projection à Essaouira, qu’elle a qualifiée de moment “symbolique”, soulignant qu’elle “s’inscrivait dans un contexte historique coïncidant avec l’accord de cessez-le-feu à Gaza et la nomination des “Guerrières de la Paix” dans la liste prestigieuse des candidats sélectionnés pour le “Prix Nobel de la Paix 2025”.

Cette soirée a rassemblé un large public, composé d’acteurs culturels, de militants associatifs, ainsi que de personnalités marocaines et étrangères issues de divers horizons, témoignant de l’intérêt unanime pour les valeurs de paix et de dialogue mises en avant par cet événement.

Portée par l’Association Essaouira-Mogador, cette initiative s’inscrit dans le cadre des efforts constants de la Cité des Alizés pour promouvoir les valeurs d’ouverture, de tolérance, du rapprochement et de coexistence pacifique qui font son ADN.

Pour rappel, le mouvement français « Les Guerrières de la Paix », fondé en 2022, rassemble des femmes juives et musulmanes engagées en faveur de la paix, de la justice et de l’égalité. En mars 2023, ce collectif a organisé à Essaouira le Forum Mondial des Femmes pour la Paix lançant un Appel universel à la Paix depuis la Cité des Alizés, symbole mondial d’échanges interculturels et de dialogue interreligieux.

Ce forum avait réuni des militantes de renom, telles que Jessica Mwiza (Rwanda), militante de la mémoire, Huda Abu Arquob, présidente de l’Alliance for Middle East Peace (Palestine), et Nurith Hagragh, représentante de Women Wage Peace (Israël). Ensemble, elles avaient uni leurs voix pour transmettre un message universel de paix au monde entier, réaffirmant le rôle crucial des femmes dans les processus de réconciliation et de justice sociale.

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Lettre du Mali : un appel à la paix

DESARMAMENT & SECURITE .

CPNN a reçu la copie suivante d’une lettre du Mali adressée au Secrétaire général de l’ONU. Elle fournit des détails sur le rapport de Human Rights Watch sur les atrocités commises par le gouvernement malien et les mercenaires sur des civils innocents.

En publiant cette lettre, nous espérons qu’elle sera lue par certains membres du gouvernement militaire du Mali et qu’ils suivront l’exemple des gouvernements militaires du Burkina Faso et du Niger voisins et se tourneront vers le dialogue plutôt que vers la force militaire pour faire face aux conflits dans leur pays. La logique du dialogue est clairement expliquée par le Général Djibril Bassole.


La logique du dialogue expliquée par le général Djibril Bassole

Lettre ouverte au Secrétaire de l’organisation des nations Unies, 
New York, Etats Unis d’Amérique.`


J’irais directement aux faits pour économiser du temps qui semble manquer aux dirigeants d’un monde qui est en train de perdre tous ses repères.


Dans la journée du 2 janvier 2025, un Pick up de marque Toyota allant de Niono (Mali) à Mberra (camp de refugiés maliens en Mauritanie) avec à bord une dizaine de civils dont une majorité de femmes et d’enfants a disparu sur une route nationale fréquentée par l’armée maliennes et ses supplétifs de Wagner. Pendant toute une nuit et une journée les parents des disparus ont cherché en vain des nouvelles.


La macabre découverte de leurs corps calcinés et hâtivement enterrés sous des branchages et des cailloux a sonné le point de départ d’une tragédie sans précédent depuis que les FAMA et les assassins de Wagner sèment la terreur dans tout le nord du Mali de Abeibara (région de Kidal) à l’Est à la frontière mauritanienne à l’Ouest.


Le véhicule a été détourné de son itinéraire, le temps d’identifier les voyageurs et ensuite de les exécuter sommairement après avoir violé les femmes dont une, était en état de grosse de près de 6 mois. Les corps furent retrouvées entre la localité de Fatissouyou et Dioura au centre du Mali.

C’est bien là la signature des soudards de la junte malienne et de leurs compères assassins de Wagner contrairement aux jihadistes opérant au Mali, lesquels n’enlèvent jamais les enfants et les femmes, encore moins les exécuter.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(Cliquez ici pour un article de ce sujet en anglais..)

Question for this article:

Islamic extremism, how should it be opposed?

The new military governments in Africa: Are they promoting a culture of peace?

( . . . suite)

Monsieur le SG, il est plus que temps que l’institution que vous dirigez brise son silence assourdissant sur la tragédie et les drames quotidiens que vivent les populations (Touaregs, maures et peuls) dans ces zones y compris à la frontière mauritanienne dont des mauritaniens depuis 2022.

Les Touaregs qui ont été assassinés ne sont ni terroristes, ni narcotrafiquants, ni rebelles. Le jeune humanitaire qui a été assassiné avec son fils (2, 8 mois) est le cousin germain de l’illustre chef général des Kel Ansar affiliés au Mali et le plus grand défenseur de l’armée malienne et du putschiste Goita, son épouse portant son second fils dans son ventre est la fille d’un colonel major de la gendarmerie malienne bien introduit dans le sérail militaire et sécuritaire malien.

L’un des jeunes assassiné est le fils d’un important officier de douanes compagnons de première heure des putschistes. Les 10 personnes assassinées appartiennent au groupe kel ansar ou en sont des affiliés. Il s’agit bien entendu d’un ciblage non seulement touareg mais aussi kel ansar, une tribu qui a toujours servi l’Etat malien, qui ne s’est jamais rebellé et a toujours refusé de succomber aux sirènes fondamentalistes. Cette marque de patriotisme n’a jamais cessé d’inquiéter et de paraitre suspecte aux yeux de l’Etat malien depuis son indépendance.

Ce qui se passe au Mali, en particulier, au nord et au centre, relève du génocide et du crime contre l’humanité. La vie humaine à Gaza ou en Ukraine est elle plus valeureuse, précieuse que celle dans l’Azawad, au Macina et sur le fil de la frontière mauritanienne ? La prise de parole et les dénonciations de la plus haute autorité de la communauté internationale, que vous êtes, ne sont-elles réservées qu’aux personnes victimes d’Israël ou de Poutine ?

Parlez et réconfortez les faibles pas seulement en Palestine ou en Ukraine but around the World.

Le Mali n’est pas un Etat fréquentable, il est condamnable ; ayez le courage de le condamner et d’envisager de le traduire devant les juridictions internationales que les nations Unies ont mis en place.

Le Mali est un Etat failli et criminel mais il continue de recevoir les appuis et les soutiens de plusieurs pays occidentaux. Faute de sanctions et de suppression des appuis, les peuples et communautés qui subissent la géhenne des colonels félons au pouvoir à Bamako, considèreront tous ces soutiens comme une complicité.

Arrêtez la folie d’une poignée de colonels félons et de leurs relais, avant que le pire ne se produise dans la sous région sahélienne. Monsieur le SG ce serait bientôt une question de menace à la paix et à la sécurité internationale (Chapitre 7 UN statement).

Vous devriez m’en faire pardon, entre choc et tragédie, je n’ai pas le cœur aux formules de courtoisies, ce qui ne signifie pas que je n’ai pas le plus grand égard à votre personne et à votre titre. 



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République Démocratique du Congo: Au moins 450 enfants orphelins initiés à la culture de la paix et à la cohabitation pacifique à Bogoro

EDUCATION POUR LA PAIX .

Un article de Radio Okapi

Environ 450 enfants orphelins issus de quatre communautés tribales de l’Ituri sont initiés à la culture de la paix et de cohabitation pacifique, dans le cadre d’une retraite de deux jours, organisée depuis le lundi 30 décembre par l’ONG Bacone Of Hope à Bogoro.

Selon le coordonnateur de cette ONG, Arali Bagamba, l’objectif de cette activité est de combattre la haine tribale qui est souvent à l’origine de cycles des violences dans cette province.


Ces enfants orphelins issus de communautés Lendu, Bindi, Hema et Bira sont venus des localités comme Kavelega, Kotoni, Bogoro, Lakpa accompagnés de notables et leaders religieux de leurs entités respectives.

Ils apprennent des notions sur le vivre ensemble, la culture de la paix et de la non-violence.

Pendant ces deux jours de retraite, ils mangent, jouent et dorment ensemble pour renforcer le sentiment de fraternité malgré leurs différences culturelles.

(Voir suite sur colonne de droite.)

(cliquez ici pour une version anglaise.

Questions pour cet article:

 
What is the best way to teach peace to children?

Can a culture of peace be achieved in Africa through local indigenous training and participation?

Can you add to this analysis of the Democratic Republic of the Congo?

(. . suite)

Pour le coordonnateur de l’ONG Bacone Of Hope, cette formation va briser la haine tribale transmise d’une génération à une autre, laquelle est à l’origine des cycles des violences en Ituri.

 D’autres rencontres sur la culture de la paix et de cohabitation pacifique impliquant des jeunes et des élèves de ces différentes communautés ont été organisées il y a quelques mois par cette même organisation.

Lire aussi sur radiookapi.net: 

Djugu : 7 communautés ethniques s’engagent à mettre fin à leurs différends pour promouvoir la paix

L’Eglise du Christ au Congo appelle la population à s’investir pour la paix en Ituri

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Burkina Faso: Vivre-ensemble : Des chefs coutumiers et religieux parlent à leurs communautés

. PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE …

Un article par Romuald Dofini en Lefaso.net

La communauté peulh de Bobo-Dioulasso a organisé le dimanche 22 décembre 2024 dans la ville de Sya une journée de promotion de la culture, de la paix et de la cohésion sociale au Burkina Faso. Cette journée était placée sous le thème : « Pour le bon vivre-ensemble au Faso : Les chefs coutumiers et religieux de l’Ouest du Burkina parlent à leurs communautés ». Au cours de cette journée qui a réuni plusieurs couches sociales, des engagements et résolutions ont été pris par les acteurs pour promouvoir la cohésion sociale en privilégiant le dialogue dans le règlement des conflits.

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Les chefs coutumiers et religieux prenant l’engagement de promouvoir la paix et la cohésion sociale

C’est à cœur ouvert que des chefs coutumiers et religieux ont parlé à leurs communautés le dimanche 22 décembre 2024 à Bobo-Dioulasso. Selon eux, il était plus que nécessaire d’organiser cette journée au regard de la situation que traverse le pays depuis plusieurs années. En effet, la situation sécuritaire du Burkina Faso a entraîné un dysfonctionnement à tous les niveaux provoquant dans certaines zones un délitement de tous les segments du tissu social.

Pour les chefs coutumiers et religieux, cette crise sécuritaire a engendré également des conflits au sein des populations avec leur corolaire d’exacerbation de méfiances entre individus et entre communautés. Pour eux, le combat que mènent les forces de défense et de sécurité contre les terroristes est louable, mais ils estiment que pour une paix durable, il faudrait « recoudre » le tissu social, afin d’améliorer la cohésion sociale, de prévenir et de gérer les différends entre les communautés. Pour cela, la mise en place et la promotion des espaces de dialogues se sont avérées nécessaires. C’est donc conscient de cet effritement du tissu social causé par la crise sécuritaire et le rôle des leaders coutumiers et religieux dans la mobilisation sociale que la chefferie coutumière peulh de Bobo-Dioulasso a initié cette journée de promotion de la culture de la paix et de cohésion sociale.

L’objectif de cette journée était de promouvoir la cohésion sociale au Burkina et particulièrement dans le Grand-ouest du Burkina. Cette activité a réuni une soixantaine de chefs coutumiers et religieux du Grand-ouest du Burkina, des organisations de la veille citoyenne, des organisations féminines ainsi que la population de Sya, dont majoritairement des peulhs. Selon le chef peulh de Bobo-Dioulasso, Issiaka Sidibé, cette journée vise à recréer l’harmonie et la symbiose entre les communautés, à inviter les populations à se parler, à s’accepter, à se pardonner et à créer les conditions pour le retour de la paix dans la région et au Burkina Faso.

« C’était un devoir pour nous d’organiser cette journée car nous voulons vraiment aider les autorités à finir leur mission de reconquête du territoire. Nous voyons qu’elles ont beaucoup fait, c’est pourquoi nous voulons apporter notre contribution à travers des actions. Nous voulons dire à nos FDS [Forces de Défense et de Sécurité  et VDP ]Volontaires pour la défense de la patrieque] nous sommes de cœur avec eux car c’est grâce à eux qu’on vit ici. Cette rencontre avec les chefs coutumiers et religieux du Grand-ouest c’est pour nous aider nous-mêmes d’abord », a-t-il expliqué.

Au cours de cette activité, les chefs coutumiers et religieux ont été informés sur leurs rôles dans la mobilisation sociale et la régulation des conflits au sein de leurs communautés ; des engagements ont été pris également par des acteurs pour promouvoir la cohésion sociale, en privilégiant le dialogue dans le règlement des conflits. De la délégation des femmes, des dozos et forgerons en passant par celle des chefs coutumiers et religieux, le message véhiculé à la communauté était le même. Toutes les délégations ont promu l’entente, le pardon, la paix et la cohésion sociale. Par ailleurs un message de sensibilisation, de soutien et de collaboration entre FDS et population a été véhiculé pour plus d’efficacité dans la lutte contre le terrorisme.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(Cliquez ici pour un article de ce sujet en anglais..)

Question for this article:

Islamic extremism, how should it be opposed?

The new military governments in Africa: Are they promoting a culture of peace?

( . . . suite)

La forte mobilisation de tous les acteurs laisse le chef peulh de Bobo-Dioulasso dans un sentiment de joie et de satisfaction. Selon lui, cette mobilisation démontre leur attachement à la culture de la paix et de la cohésion au Burkina Faso. « Nous sommes contents et satisfaits parce que le message est passé et toutes les communautés l’ont compris », s’est-il réjoui.


Le chef de bataillon Lassané Porgo, commandant de la deuxième région militaire du Burkina, salue l’initiative de l’activité

L’initiative est saluée par les autorités militaires et administratives

La journée a connu la participation du chef de bataillon Lassané Porgo, commandant de la deuxième région militaire du Burkina. Dans son allocution, il n’a pas manqué de saluer l’initiative de l’activité. Il estime que la population est en train de finir le travail des forces de défense et de sécurité car pour lui, cette guerre est presque terminée. « Au-delà de la salle qui est pleine, toutes les communautés, toutes les tendances, sont passées donner un message et cela nous fait plaisir. Nous nous sommes engagés à servir la population, à servir le Burkina Faso ; donc tant que cette population n’a pas la paix, n’a pas la tranquillité, il est de notre devoir de ne pas dormir. Et nous n’allons pas dormir tant que ce n’est fini », a-t-il insisté.

Avant de poursuivre : « Si les leaders religieux et coutumiers parlent à leurs communautés et que chacun dans sa famille écoute le grand frère ou l’aîné, qui écoute le chef et qui connaît sa place, nous allons finir avec cette crise tout de suite et maintenant. Le problème c’est que nous ne respectons plus l’aîné. Nous respectons plus l’argent ou celui qui a l’argent que l’aîné dans la famille et il faut que ça change ». C’est pourquoi, il a demandé à chacun d’être sincère, honnête et intègre et surtout à aimer son prochain. Le chef de bataillon Lassané Porgo a affirmé que si tous les messages passés dans la salle sont sincères, le Burkina Faso va bientôt finir avec cette crise sécuritaire.

Cette activité était placée sous la présidence du gouverneur de la région, représenté par le secrétaire général de la région des Hauts-Bassins, Abraham Somdo. Au nom du gouverneur, il a salué également l’initiative de cette journée. « Cette activité est la bienvenue parce qu’elle entre en droite ligne des priorités du gouvernement. Evidemment, la priorité qui vaille est la reconquête du territoire national, mais en plus de reconquérir le territoire, il faut avoir des activités qui permettent de coudre le tissu social qui a été dilacéré du fait de la guerre, des conflits », a-t-il salué.

Il n’a pas manqué de rendre hommage aux combattants qui veillent sur le bien-être de la population civile. Pour lui, cette journée va permettre de renforcer la collaboration entre les FDS et la population. Il a souligné que « les FDS créent les conditions du retour de la paix et c’est aux leaders coutumiers et religieux de travailler à consolider cette paix, à renforcer la cohésion sociale à travers des messages qui prônent le vivre-ensemble ». Le représentant du gouverneur a invité les filles et fils de la région à être à l’écoute des leaders communautaires. A ces leaders communautaires, il leur demande de marcher résolument au rythme imprimé par les autorités du pays parce qu’il s’agit, dit-il, de construire une nation forte, une nation où les filles et fils parlent d’une seule voix, regardent dans la même direction.

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Diffa, Niger : La coordination régionale COSNA/CNSP organise une soirée culturelle de soutien à la jeunesse pour la paix et la cohésion sociale

. TOLÉRANCE & SOLIDARITÉ .

Un article de aNiamey

La Maison des Jeunes et de la Culture (MJC) Madou Manama de Diffa a servi de cadre, ce mercredi 31 Décembre 2024, pour une soirée culturelle organisée par la Coordination régionale de Diffa de la Convergence pour la souveraineté nationale (COSNA/CNSP).

Cette soirée, placée sous le thème « Accompagnement de la jeunesse pour le soutien des forces de défense et de sécurité dans le cadre culturel et la sensibilisation sur le rôle de la jeunesse dans le maintien de la paix et la cohésion sociale », a attiré une grande foule de jeunes, venue célébrer l’engagement de la jeunesse dans la préservation de la paix et de l’harmonie sociale dans la région.


© Autre presse par DR

La cérémonie d’ouverture a été présidée par M. Mamoudou Hama, Préfet du département de Diffa, en présence du Secrétaire Général de la commune urbaine de Diffa M. Mahamadou Seydou. Ils ont salué cette initiative qui vise à renforcer le rôle de la jeunesse dans la construction d’une société unie et pacifique.

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Youth initiatives for a culture of peace, How can we ensure they get the attention and funding they deserve?

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Le Préfet a souligné l’importance de soutenir les forces de défense et de sécurité dans leur lutte contre les menaces à la paix, tout en mettant l’accent sur la nécessité d’une cohésion sociale solide entre les différentes communautés de la région.

Le Préfet Mamoudou Hama a, enfin, insisté sur le rôle de la jeunesse dans le maintien de l’ordre et de la stabilité, tout en encourageant un engagement actif dans la promotion de la culture de la paix et de la solidarité.

Pour sa part, le coordinateur régional COSNA/CNSP de Diffa, M. Ousmane Gra a , dans son intervention, mis en lumière l’importance de l’engagement des jeunes dans la sécurisation de la région et leur rôle crucial dans la sensibilisation aux enjeux de la paix.

Il faut noter que l’événement a été marqué par des prestations d’artistes locaux, mêlant musique traditionnelle et moderne, illustrant la diversité culturelle de Diffa.

Dans les moments forts de la soirée, l’on note également un défilé des tenues traditionnelles des différentes communautés de la région, qui a mis en valeur les costumes colorés et les traditions des Kanouri, Peulhs, Toubou, Boudouma et Arabes. Ce défilé a été un véritable témoignage de l’unité dans la diversité, soulignant l’importance de la coexistence pacifique.

Cette soirée a été un véritable succès, ayant réuni les jeunes autour d’un objectif commun : renforcer la paix et la cohésion sociale à Diffa. Elle a aussi permis de rappeler l’importance de l’engagement culturel dans la construction d’une société unie et solidaire.

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Bulletin français 1 janvier 2025


PROGRESSE EN AFRIQUE ET AMÉRIQUE LATINE

Alors que l’Europe et l’Amérique du Nord s’épuisent dans la culture de la guerre, l’Afrique et l’Amérique latine continuent d’avancer vers une culture de la paix.

Le mois dernier, le bulletin décrivait le leadership des chefs d’État du Brésil, de Colombie et du Mexique.

Ce mois-ci, nous avons publié des articles faisant progresser la culture de la paix aux niveaux régional et local en Colombie (2), au Mexique (2), en Équateur et au Chili.

L’anthropologue et militante pour la paix Angela Lederach décrit le processus de « paix lente » dans le territoire colombien de Montes de María. Elle en tire trois conclusions : premièrement, la paix lente est un processus multigénérationnel ; deuxièmement, la paix lente centre les relations sociales et environnementales ; et enfin, la paix lente exige de passer des projets techniques aux mouvements sociaux.

La municipalité de Cúcuta en Colombie a organisé des ateliers pour les jeunes sur la mémoire historique et la culture de la paix. Les ateliers, utilisant la culture Hip Hop comme outil éducatif et transformateur, ont contribué au processus de réparation et de réconciliation des victimes du conflit armé.

Le Syndicat national des travailleurs de l’éducation et la Commission nationale des droits de l’Homme du Mexique ont organisé un concours de dessin « Coexistence pacifique à l’école » dans le cadre de la campagne « Armez-vous de courage pour une culture de la paix ! », qui promeut des relations respectueuses et réfléchies dans les écoles. Deux des peintures gagnantes sont présentées dans l’article de CPNN.

Au Mexique également, le gouvernement de l’État de Jalisco, par l’intermédiaire du Secrétariat à la planification et à la participation citoyenne, a lancé le processus de formation à la culture de la paix pour la reconstruction du tissu social, afin de promouvoir des communautés de soins dans les municipalités de l’État.

En Équateur, le projet « Promouvoir une culture de paix et de démocratie par le renforcement de la justice autochtone » a obtenu de grands succès, puisque plus d’un millier de personnes d’organisations autochtones ont été formées à la justice autochtone, au genre et aux nouvelles masculinités et à la communication communautaire, avec une forte participation des femmes.

Au Chili, l’Université de San Sebastián a lancé le projet collaboratif innovant Vinculación con el Medio Transforming conflicts dont l’objectif est de renforcer les vertus et les compétences nécessaires pour résoudre pacifiquement les conflits au sein de la communauté scolaire. Grâce à cette initiative, les étudiants en droit participent activement aux ateliers de médiation du Colegio Providencia, promouvant une culture de la paix qui transcende la salle de classe.

En Afrique, la culture de la paix est promue aux niveaux continental, régional et national.

L’Union africaine a tenu sa troisième édition du dialogue sur la jeunesse, la paix et la sécurité en Afrique à Bujumbura, au Burundi. Plus de 1 200 participants, dont des décideurs politiques, des jeunes dirigeants et des représentants d’institutions internationales, y ont participé et réfléchi aux moyens efficaces de promouvoir l’éducation à la paix en Afrique.

Le rapport final de la Biennale 2023 de Luanda, « Forum panafricain pour la culture de la paix », vient d’être publié. La Biennale est une initiative conjointe du gouvernement de la République d’Angola, de l’UNESCO et de l’Union africaine qui vise à promouvoir la résolution des conflits et la prévention de la violence, en encourageant les échanges culturels et le dialogue intergénérationnel en Afrique. La prochaine édition est prévue pour l’année prochaine.

Au Cameroun, des étudiants de plus de 20 pays du continent se sont réunis à l’Institut de gouvernance, des sciences humaines et sociales de l’Université panafricaine, la première institution d’enseignement supérieur de l’Union africaine, pour une discussion stratégique sur la manière de promouvoir une culture de la paix sur le continent. Outre les masterclasses et les tables rondes avec des experts des agences des Nations Unies, des partenaires de développement, du corps diplomatique, du gouvernement et du monde universitaire, les jeunes chercheurs ont également partagé leurs expériences sur ce que la paix signifie pour eux.

L’Initiative Sougourounoma pour l’éducation, la paix et la santé, basée au Burkina Faso, a organisé la deuxième édition du Forum international de la jeunesse sur la culture de la paix. La rencontre, sous le thème « Jeunesse, religion, médiation et changement climatique au Sahel et en Afrique de l’Ouest », rassemble des jeunes du Bénin, du Mali, du Niger, de la Côte d’Ivoire et du Burkina Faso. Elle permet aux participants de discuter de questions liées à la paix, notamment du lien entre paix et changement climatique, de l’analyse des conflits et du dialogue interreligieux.

Plus de 300 jeunes de tout le Niger se sont récemment réunis à Maradi pour explorer le rôle qu’ils peuvent jouer dans la construction de communautés pacifiques, comme l’a publié le Bahá’í World News Service. Un jeune participant a expliqué : « La conférence nous a aidés à comprendre que nous ne pouvons pas être de simples observateurs des forces sociales néfastes qui affectent nos quartiers et nos villages – nous devons être des participants actifs à la construction de la paix. »

À Abidjan, le Caucus des Femmes de Côte d’Ivoire pour la Paix a prévu une rencontre pour la paix avec une participation attendue de plus de 5 000 femmes, dont des femmes des institutions de la République, des élues, des femmes de l’administration publique et privée et des femmes opératrices économiques autour du thème de la paix”.

Le mois dernier, nous concluions : « Alors que les dirigeants d’Europe et d’Amérique du Nord continuent d’aggraver le réchauffement climatique et menacent de déclencher une troisième guerre mondiale, Lula, Petro et Sheinbaum nous donnent de l’espoir et une vision pour nous aider à surmonter ces crises qui, comme le dit Petro, menacent l’extinction de l’humanité.

Ce mois-ci, nous pouvons conclure que leur espoir et leur vision sont partagés aux niveaux local et régional dans toute l’Afrique et l’Amérique latine.

« Écoutons-les et agissons avec eux ! »

DÉVELOPPEMENT DURABLE

Slow Peace: Three Lessons from Grassroots Peacebuilders in Colombia

DROITS DE L’HOMME

Activists Occupy Canadian Parliament Building to Protest Gaza War & Arming of Israel

LIBERTÉ DE L’INFORMATION

Personal Souvenirs of Federico Mayor

ÉQUALITÉ HOMMES/FEMMES

Culture de la paix, les femmes de Côte d’Ivoire s’engage ce 21 décembre : plus de 5.000 femmes attendues au Palais des Sports

  

TOLÉRANCE ET SOLIDARITÉ

2e forum international des jeunes sur la culture de la paix : La religion, la médiation et le changement climatique au Sahel au cœur des échanges

ÉDUCATION POUR LA PAIX

Chile: Transforming conflicts: USS promotes a culture of peace

PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE

Cameroun : des experts veulent renforcer la culture de la paix

DISARMAMENT ET SECURITÉ

Burundi : Bujumbura abrite la 3ème édition du Dialogue continental sur la jeunesse, la paix et la sécurité

2e forum international des jeunes sur la culture de la paix : La religion, la médiation et le changement climatique au Sahel au cœur des échanges

. TOLÉRANCE & SOLIDARITÉ .

Un article de Le Faso

L’Initiative Sougourounoma pour l’éducation, la paix et la santé (ISEPS) organise du 17 au 19 décembre 2024, la deuxième édition du forum international des jeunes sur la culture de la paix. La rencontre, placée sous le thème « Les jeunes, la religion, la médiation et le changement climatique au Sahel et en Afrique de l’Ouest », réunit des jeunes du Bénin, du Mali, du Niger, de la Côte-d’Ivoire et du Burkina Faso. Elle va permettre aux participants d’échanger sur les questions en lien avec la paix, notamment sur le lien entre la paix et les changements climatiques, l’analyse des conflits et le dialogue interreligieux.


Serge Aimé Zabié de l’ONG Indigo de la Côte d’Ivoire

Face à la crise sécuritaire que traverse actuellement le Burkina Faso ainsi que d’autres pays du Sahel, la contribution des jeunes dans la réponse à apporter à cette crise est plus que nécessaire. C’est ce qui explique la tenue du présent forum international, qui prône l’inclusion des jeunes et de leurs initiatives dans le processus de paix. Au cours de la rencontre, les jeunes seront outillés à l’analyse des conflits, au dialogue interreligieux, ainsi que sur la médiation des conflits environnementaux. “Il sera question de mobiliser les jeunes pour échanger sur le lien entre la paix et le changement climatique, pour prévenir l’extrémisme violent et faire en sorte que les conflits liés aux changements climatiques ne soient pas exploités par les groupes armés terroristes pour enrôler des jeunes et mener des actes de violences”, précise Dr Sougourounoma Henri Kaboré, PCA et directeur exécutif de l’ISEPS.

Les 72 heures de travaux seront meublées par des sessions d’analyse stratégique des conflits et du contexte sahélien et ouest-africain et des sessions de médiation des conflits environnementaux, que ce soit par la société civile, les acteurs religieux et coutumiers. L’engagement des jeunes dans l’adaptation aux changements climatiques et dans la consolidation de la paix sera également mis en avant au cours de ce forum. « Nous souhaitons que les participants acquièrent des compétences spécifiques à l’analyse des conflits, à la médiation environnementale, au dialogue interreligieux. Nous souhaitons aussi qu’ils tissent des relations d’amitié et de partenariat entre eux, au-delà des barrières religieuses et culturelles, afin qu’une fois de retour dans leurs communautés ils puissent s’engager de façon plus significative dans leurs communautés pour transformer les choses », avance Dr Sougourounoma Henri Kaboré.

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Le forum international des jeunes se tient dans le cadre du projet « Les jeunes dans le dialogue interreligieux et la médiation interreligieuse pour des communautés pacifiques au Burkina Faso », qui est mis en œuvre à Fara dans la province des Balé. Il est financé par la fondation allemande Robert Bosche à hauteur de 80.000 euros. Annie Höhne, représentante de l’ambassadeur d’Allemagne, parrain du forum, a salué l’organisation du forum, et a laissé entendre que de telles initiatives sont cruciales pour faire face aux défis de l’heure.

« Ce soutien reflète notre engagement commun à promouvoir la paix, et la résilience dans une région confrontée à des défis multidimensionnels liés aux conflits, aux crises humanitaires et aux changements climatiques…Dans le contexte actuel du Burkina Faso, le rôle des jeunes est plus crucial que jamais. Leur engagement dans la résolution pacifique des conflits, la protection de l’environnement et le dialogue interreligieux est une pierre angulaire pour bâtir des communautés harmonieuses et durables », a-t-elle soutenu.

Des leaders religieux et coutumiers vont, au cours du forum, s’entretenir avec les jeunes à travers des communications. Naaba Boalga, chef traditionnel du village de Dawelgué, va animer une communication centrée sur les religions traditionnelles africaines en rapport avec la nature. Il va explorer les relations qui existaient entre les religions traditionnelles africaines et l’environnement. « Nos sociétés traditionnelles sont des sociétés qui pratiquaient l’agriculture de subsistance, c’est-à-dire que vous produisiez essentiellement des céréales et vous les consommiez. Donc vous produisez ce que vous consommez et vous consommez ce que vous produisez. Et ce mode de production, par exemple, fait que les sociétés traditionnelles n’exerçaient pas autant de pression sur les ressources naturelles. Aujourd’hui, il y a les cultures de rente, comme le sésame, le coton, qui sont pratiquées. Ce qui n’est pas une mauvaise chose, mais moi, je me situe seulement dans le contexte traditionnel pour expliquer qu’à l’époque, il y avait un rapport dialectique avec la nature qui ne posait pas de problème particulier à cette nature qui arrivait à se régénérer. Il faut maintenant savoir comment est-ce que, dans ce contexte-là, on peut en même temps profiter des cultures de rente et des avantages liés à l’économie monétaire, mais tout en étant respectueux de la nature », indique-t-il.

Pour Alidou Ilboudo, coordonnateur du Conseil interreligieux pour la paix au Burkina, l’accent mis sur le dialogue interreligieux est un aspect très important du forum. « Nous avons le devoir de mettre en relation et en dialogue les jeunes de toutes les confessions. Notre mission est de leur dire qu’effectivement, chacun de nous peut avoir une foi, une croyance, un dogme, mais ce dogme doit le nourrir de convictions très fortes qui lui rappellent que nous avons une origine commune qui est celle venant de Dieu. Et nous sommes tous frères en humanité. Donc c’est dans le dialogue qu’on apprend cela », soutient-il.

Venu de la Côte d’Ivoire pour prendre part au forum, Serge Aimé Zabié de l’ONG Indigo, qui œuvre dans le domaine de la cohésion sociale et le maintien de la paix salue l’initiative qui inclut les jeunes dans la recherche de la paix. Il espère ressortir de la rencontre mieux outillé dans la consolidation de la paix. “Ma principale attente, c’est que ce forum puisse vraiment changer la mentalité des jeunes afin qu’ils ne soient plus dans une position passive où ils attendent tout de l’État, ou pensent que la paix vient des autres. La paix doit venir de nous les jeunes, dans nos communautés et familles”, a-t-il soutenu.

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L’équipe itinérante de la 3e Marche mondiale pour la Paix et la Non-violence a commencé ses activités au Népal

DESARMAMENT & SECURITE .

Un article par Tulsi Sigdelde pour Pressenza

Après les journées exigeantes et réussies au Bangladesh, où l’équipe itinérante de la 3ème Marche Mondiale a rencontré, entre autres activités, les vice-chanceliers des principales universités du pays, l’équipe est entrée au Népal sous la coordination du promoteur de l’initiative, l’Espagnol Rafael de la Rubia, accompagné de volontaires humanistes du Royaume-Uni, d’Italie, d’Australie, d’Inde et du Bangladesh.

L’équipe humaniste du Népal s’est jointe aux champions internationaux de la paix et a entamé sa marche hier à partir de la ville culturelle de Tokha, à Katmandou, où elle a été reçue par les autorités municipales dans leurs locaux.
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The World March for Peace and Nonviolence: What is its history and its effects?

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Les autorités locales ont remis un « symbole d’Amour » au groupe de visiteurs en signe de soutien et d’appréciation du message qu’ils portent. En réciprocité, les militants ont remis aux fonctionnaires municipaux des documents sur la signification de cette action mondiale. Enfin, une marche a eu lieu dans les rues de Tokha.

La marche de quatre jours se poursuivra à Bouddha, TU-Kirtipur, Budhanilkantha et se terminera dans les villes de Banepa et Dhulikhel. Les militants se rendront ensuite au Pakistan, au Sri Lanka et en Inde.

Cette marche au Népal fait partie d’un événement mondial. Des manifestations parallèles similaires ont lieu en Asie, en Australie, en Amérique du Nord, en Amérique du Sud et en Amérique centrale, en Afrique et en Europe.

Faisons partie de ce mouvement, étendons notre solidarité pour faire entendre notre voix en faveur de l’interdiction des armes nucléaires et de l’humanisme dans le monde entier !

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