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Dr David Adams is the coordinator of the Culture of Peace News Network. He retired in 2001 from UNESCO where he was the Director of the Unit for the International Year for the Culture of Peace, proclaimed for the Year 2000 by the United Nations General Assembly.

Nihon Hidankyo remporte le Prix Nobel de la Paix 2024

DESARMAMENT & SECURITE .

Reçu par email de Maires pour la Paix France – AFCDRP – secretariat@afcdrp.com

Chères collectivités membres de Maires pour la Paix,

Nous avons le plaisir de vous annoncer que l’organisation Nihon Hidankyo, officiellement connue sous le nom de Nihon gensuibaku higaisha dantai kyōgi-kai (日本原水爆被害者団体協議会 – confédération du Japon des organisations des survivants des bombes A et H), a été honorée du prix Nobel de la paix 2024 pour « ses efforts en vue d’un monde sans armes nucléaires et pour avoir démontré par des témoignages que les armes nucléaires ne doivent plus jamais être utilisées ».


M. Kunihiko Sakuma, président de Hiroshima Hidankyo: Message pour la Journée Internationale de la Paix 2024 : “Pourquoi faisons-nous la guerre alors que toutes les vies sont données de façon égale ? Durant une guerre, ce sont les enfants et les personnes âgées qui sont les premiers à perdre la vie. Nous devons éliminer à la fois les guerres et les armes nucléaires pour préserver nos vies !”

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(Cliquez ici pour une version anglaise de ce sujet.)

Question for this article:

Can we abolish all nuclear weapons?

(. . . suite)

Fondée le 10 août 1956, cette organisation japonaise représente les hibakusha, survivants des bombardements atomiques d’Hiroshima et de Nagasaki. Elle milite pour garantir leurs droits auprès du gouvernement japonais tout en s’opposant à l’utilisation des armes nucléaires, y compris à travers les essais et leur financement.

Nous sommes ravis de cette reconnaissance qui souligne l’importance de poursuivre la collaboration de longue date entre Mayors for Peace et Nihon Hidankyo. Cet événement renforce notre engagement commun à leurs côtés pour défendre le plaidoyer en faveur du désarmement nucléaire et de la paix.

Pacifiquement

L’équipe de Maires pour la Paix France

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Coop-médias, la coopérative citoyenne qui veut donner «un vrai souffle» aux médias indépendants

LIBRE CIRCULATION DE L’INFORMATION

Un article par Mathilde Picard dans Vert

Coop un air de fête. Mercredi 9 octobre, le monde de l’Économie sociale et solidaire (ESS) et celui des médias indépendants se sont réunis à l’Académie du climat, à Paris, pour lancer la coopérative Coop-médias. Le but : consolider les finances des Indés et raffermir les liens entre eux face à la concentration de la presse aux mains de quelques milliardaires.


Émission radio en public à l’occasion de la soirée de lancement de la coopérative Coop-médias, à l’Académie du Climat à Paris. © Margot Desmons/Vert

«Coop-médias crée une passerelle entre deux mondes qui ne se parlaient pas : celui de l’Économie sociale et solidaire et celui des médias indépendants», s’enthousiasme auprès de Vert, Mathieu Molard, rédacteur en chef de Streetpress.

Mercredi 9 octobre, le lancement de cette coopérative a fait salle comble à l’Académie du climat, à Paris. La plateforme dédiée au financement des médias indépendants  est maintenant accessible aux citoyen·nes pour qu’ils et elles puissent prendre des parts à partir de 100€. L’objectif ? «Récolter 500 000€ en trois mois», espère Lucie Anizon directrice générale de Coop-médias et secrétaire générale de la coopérative d’énergie renouvelable Enercoop.

Politis, Vert, Blast, Médiacités, Les Jours…. Déjà 22 médias et une dizaine d’entreprises de l’Économie sociale et solidaires (ESS) sont devenus sociétaires. Grâce à cette levée de fonds, de premières aides financières pourront être distribuées courant 2025 sous forme d’appel à projets.

Pour présenter le fonctionnement de la coopérative, journalistes, membres de l’ESS et de la société civile défilent au micro. Toute la soirée, une émission de radio en public, diffusée sur le site du média coopératif Le moment, accueille des tables rondes pour imaginer un nouveau modèle économique pour les médias indépendants.

La directrice générale de Coop-médias, Lucie Anizon, explique à Vert l’origine du projet : «Ça m’étonnait qu’aucun média indépendant ne se soit dit : levons des fonds en capital et mutualisons nos moyens. Ils nous ont dit qu’ils n’avaient pas le temps, l’énergie ou le savoir-faire, donc on l’a fait avec eux en apportant notre savoir-faire de l’ESS.»

«Sortir l’information de la logique de marché»

Dans la salle, tout le monde partage le constat d’un affaiblissement critique de la pluralité des médias. 81% des ventes de presse sont détenues par onze milliardaires, rappelle la vidéo de lancement de la plateforme. Face à cela, Julia Cagé, économiste spécialiste des médias, incite à «faire sortir l’information, qui est un bien public, de la logique de marché et des actionnaires».

À Coop-médias, il n’y a pas d’actionnaires rémunérés, et la gouvernance pour attribuer des financements se déroule selon le modèle un sociétaire = une voix. Résultat : «un vrai souffle» pour ne pas seulement dépendre des appels aux dons et «ne plus être sous assistance respiratoire», lance Paloma Moritz, journaliste chez Blast.

Dans le public, les idées fusent pour renforcer les finances et la visibilité des médias indépendants : discussion autour d’une régie publicitaire de l’ESS, de la présence des Indés sur les chaînes de la TNT ou du rôle des réseaux sociaux dans la diffusion de leurs contenus.

(Cliquez ici pour une version anglaise de cet article.)

Questions related to this article:
 
Free flow of information, How is it important for a culture of peace?

How can we develop the institutional framework for a culture of peace?

Robin Saxod, cofondateur de Coop-médias et Lucie Anizon, directrice générale de Coop-médias . © Mathilde Picard/Vert

Renforcer les liens pour lutter contre l’extrême droite

Ce rapprochement entre médias indépendants provient des rassemblements contre l’extrême droite, organisés les 27 juin et 3 juillet derniers place de la République à Paris, à l’occasion des élections législatives (notre reportage). La coopérative est donc «apartisane mais profondément politique», soutient Robin Saxod, cofondateur de Coop-médias.

Au fil des discours, les intervenant·es encouragent à poursuivre la lutte contre les discours réactionnaires de plus en plus nombreux dans les médias rachetés par les milliardaires Vincent Bolloré ou encore Pierre-Edouard Stérin. Les prises de parole appellent à enrayer la criminalisation des contestations politiques et sociales ou encore à lutter contre la désinformation sur le changement climatique ou le féminisme.

Pour renforcer les moyens des journalistes, Coop-médias propose de mettre en commun certains services tels que la comptabilité, la gestion des sites internets ou encore l’aide juridique… Une idée bienvenue pour Eloïse Lebourg, cofondatrice de Médiacoop, média local basé à Clermont-Ferrand : «quand j’ai été menacée par les groupes fascistes après avoir enquêté sur eux, j’étais bien contente d’avoir quelqu’un qui connaissait un avocat. Lorsqu’on enquête sur l’extrême droite dans une ville moyenne, on est plus facilement repéré, on se sent parfois isolé.»

Pour elle, Coop-médias doit être l’occasion de «sortir du schéma des médias indés très parisiens, il y a des structures indépendantes partout en France, j’aimerais qu’on ait plus de visibilité et qu’on coopère davantage.»

En fin de soirée, les conversations se poursuivent autour du buffet. Yan Pierre le Luyer, cofondateur de Grow Studio, qui produit des podcasts, s’est décidé à prendre une part dans la coopérative pour, explique-t-il, «rééquilibrer les discours dans les médias et donc se doter des mêmes moyens que nos contradicteurs».

L’émission de radio sera diffusée sur les ondes d’Aligre FM (93.1) et Radio Campus Paris (93.9) mercredi prochain.

Vert est devenu sociétaire de Coop-médias pour contribuer à renforcer l’écosystème des médias indépendants.

(NDLR : CPNN a participé à cet événement et est également devenu membre de Coop-médias, pour la même raison.)

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Début de la Troisième Marche Mondiale pour la Paix et la Non-violence : un appel global à l’unité

LIBRE CIRCULATION DE L’INFORMATION

Un article de Pressenza

Le 2 octobre, jour de l’anniversaire de la naissance de Gandhi, la Troisième Marche mondiale pour la Paix et la Non-violence a débuté au Costa Rica, un événement promu par l’Association « Monde sans Guerres et sans Violence » (MSGSV). Cette marche a débuté dans un pays qui, depuis 1948, a choisi la paix en renonçant à l’armée. La cérémonie d’ouverture de la marche a eu lieu à l’Université de la Paix (UPAZ), la seule institution mondiale créée en application de la résolution 35/55 de l’Assemblée générale des Nations Unies en 1980, qui se consacre entièrement à la formation d’étudiants de plus de 120 nations pour construire un avenir de paix.

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(Crédit image: Energia per i diritti umani)

Le recteur de l’UPAZ, Francisco Rojas Aravena, a ouvert l’événement en soulignant le pouvoir de l’éducation dans la construction de la paix. Giovanny Blanco, coordinateur de ‘Monde sans Guerres et sans Violence’ MSGSV au Costa Rica, a exprimé sa fierté quant au choix du Costa Rica comme lieu d’ouverture et de clôture de la troisième édition de la Marche mondiale, appelant à l’unité pour construire une nouvelle ère de paix à travers la non-violence active.

Federico Monge, représentant du bureau du Médiateur, a également pris la parole, soulignant que la paix est un devoir qui doit être garanti à tous, tandis que la vice-rectrice de la vie étudiante de l’Universidad Estatal a Distancia (UNED), Mme Raquel Zeledón Sánchez, a souligné le rôle de l’éducation et des femmes dans la promotion de la paix et du développement communautaire.

(Cliquez ici pour une version anglaise de cet article ou ici pour une version espagnole.)

Question related to this article:
 
Does Costa Rica have a culture of peace?

Rafael de la Rubia, fondateur des marches mondiales pour la paix et la non-violence, a invité toutes les personnes présentes à se consacrer à la croissance personnelle et sociale, en souhaitant que « chacun fasse quelque chose d’inspirant dans cette construction commune qu’est la marche mondiale ». À la fin des discours, Vanessa Vaglio, de Monde Sans Guerres et Sans Violence MSGSV, a dirigé la lecture commune de l’engagement éthique à ne pas utiliser ses connaissances contre l’humanité.

La cérémonie s’est achevée par un acte symbolique, au cours duquel les membres de l’équipe centrale du Costa Rica, du Chili, de l’Équateur, de la Guadeloupe, du Honduras, de l’Italie, de la Pologne, de l’Allemagne et du Suriname, ainsi que les autorités, les étudiants et les enseignants, ont réalisé un grand symbole de paix avec leurs corps, en affichant des signes avec le mot « paix » dans différentes langues.

Accompagné d’un vibrant spectacle culturel avec la participation du duo Contrapunto composé d’Alejandra Espinoza et de Gerardo Cascante, le groupe rythmique du Liceo Diurno de Ciudad Colón, et la présentation de danses ancestrales par les enfants de l’école Quizarco, de la communauté indigène Huetar de Quitirrisí, cet événement marque le début d’une journée mondiale dédiée à la promotion de la paix et de la non-violence, plus essentielle que jamais dans le monde d’aujourd’hui.

La cérémonie d’ouverture a été suivie d’une marche depuis l’université jusqu’à l’Escuela del Rodeo, où les enfants sont venus saluer la Marche mondiale avec de petits drapeaux costariciens. Ensuite, une caravane d’autobus et de véhicules a conduit la marche jusqu’au centre de la capitale, San José, où une nouvelle marche accompagnée par la mairesse de la ville, Mme Yariela Quirós, et les autorités du gouvernement local s’est rendue jusqu’au Parlement costaricien. Là, des représentants du Parlement ont remis à Rafael de la Rubia une motion de soutien à la troisième Marche mondiale pour la paix et la non-violence, qui a été approuvée à l’unanimité.

Enfin, la collecte de signatures pour une déclaration de soutien de tout le peuple costaricien a été lancée, les parlementaires ont été les premiers signataires.

Enfin, l’événement s’est conclu par un hommage à la Déclaration de Paix à tous les Peuples du Monde de la part du Costa Rica et à l’abolition de l’armée, sur la Place de l’Abolition de l’armée, située à côté du bâtiment du Congrès de la République.

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De Paris à Caracas, des milliers de personnes défilent en soutien à Gaza à travers le monde, un an après le 7 octobre

. TOLÉRANCE & SOLIDARITÉ .

Un article par Le Parisien

« Liberté et justice pour les Palestiniens ! » Des milliers de personnes ont manifesté samedi en soutien à Gaza à travers l’Europe et en Afrique du Sud pour le premier anniversaire du sanglant conflit entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Brandissant des pancartes et des drapeaux palestiniens et libanais, plusieurs milliers de manifestants se sont élancés dans le centre de la capitale britannique en fin de matinée. En tête du cortège notamment, l’ancien leader travailliste Jeremy Corbyn (aujourd’hui indépendant) ou encore l’ancien Premier ministre écossais Humza Yousaf.


Londres, le 5 octobre 2024. Beaucoup de manifestants arboraient des keffiehs, symboles de la lutte palestinienne. Reuters/Chris J Ratcliffe

« Arrêtez les bombardements », « Free, free Palestine » ou encore « Arrêtez de bombarder des hôpitaux » ont été parmi les slogans les plus populaires scandés à Londres par les manifestants, qui ont défilé dans le calme. « Il faut un cessez-le-feu maintenant. Combien de Palestiniens ou de Libanais innocents doivent encore mourir ? », a demandé Sophia Thomson, 27 ans, qui manifestait avec des amis. « Le fait que nous soyons aussi nombreux montre que le gouvernement ne parle pas au nom du peuple », a-t-elle ajouté.

Une manifestation en mémoire des quelque 1 205 personnes tuées lors de l’attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre doit par ailleurs se tenir dimanche à Londres.

À Dublin, la capitale irlandaise, plusieurs centaines de personnes ont manifesté leur soutien aux Gazaouis aux cris de « liberté et justice pour les Palestiniens ».

À Berlin, une manifestation propalestinienne a rassemblé plus de mille personnes et une autre pro israélienne en a réuni environ 650, selon la police. À l’extérieur du cortège de cette dernière manifestation, 26 personnes qui avaient apostrophé les manifestants ont été interpellées, a indiqué à l’AFP un porte-parole de la police.

À Rome, des heurts ont opposé des jeunes propalestiniens à la police, avec jets de bouteilles, pétards, gaz lacrymogènes et usage de canons à eau, après une manifestation ayant réuni des milliers de personnes. « L’Italie doit arrêter de vendre et d’envoyer des armes à Israël », « Palestine libre » et « Israël État criminel », ont crié les manifestants.

Au cours de l’offensive menée en riposte par Israël, au moins 41 825 Palestiniens ont été tués à Gaza, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l’ONU. Au Liban, selon les autorités, ce sont plus de 2 000 personnes qui ont été tuées depuis octobre 2023.

Des représentants de LFI à la manifestation parisienne

En France, plusieurs milliers de personnes ont défilé à Paris et dans plusieurs autres villes pour marquer leur « solidarité avec les peuples palestinien et libanais » et demander au gouvernement français d’agir davantage.

A Paris 5 000 manifestants, selon la police, ont rallié la place de la République à celle de Clichy, aux cris de « Palestine vivra, Palestine vaincra ». En tête de cortège, plusieurs figures politiques de la gauche radicale, notamment les représentants de La France Insoumise Jean-Luc Mélenchon et Manon Aubry. Parmi eux, le député Thomas Portes, interrogé par l’AFP, a demandé une nouvelle fois au président Emmanuel Macron de « reconnaître l’État de Palestine ».

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(cliquez ici pour une version anglaise de cet article.)

Question related to this article:

 

Presenting the Palestinian side of the Middle East, Is it important for a culture of peace?

(. . . suite)

Au micro d’un camion présent dans le cortège, Jean-Luc Mélenchon a réitéré son appel aux étudiants à « pavoiser aux couleurs de la Palestine » et « du Liban » à partir du 8 octobre, en réaction à une circulaire ministérielle sur le maintien de l’ordre dans les universités à la veille du 7 octobre, date anniversaire de l’attaque du Hamas en Israël.

Mais pour Mohammed Ghili, 52 ans, membre de l’association Solidarité Palestine, si « c’est une bonne nouvelle, ça arrive bien trop tard » face à ce qu’il nomme « génocide ». Dans la foule, Maya, 37 ans, chercheuse en physique franco libanaise arrivée de Beyrouth il y a une semaine se dit « sidérée du traitement médiatique » de l’escalade au Liban. « On n’entend pas parler des bombardements des civils ».

Parmi le millier de personnes qui ont également défilé à Lyon selon la préfecture, Jérôme Faÿnel, président d’un collectif local de soutien au peuple palestinien, a affirmé que c’était pour lui l’occasion de dénoncer l’anniversaire « d’un an de brutalité inouïe ».

À Toulouse, 300 manifestants ont scandé le nom de « Georges Abdallah », en référence au militant libanais propalestinien Georges Ibrahim Abdallah, incarcéré depuis 40 ans pour complicité d’assassinat. Le 7 octobre doit être examinée sa 11e demande de mise en liberté. « Comment mettre une décision de justice le 7 octobre ? », s’est emportée Soraya, 50 ans, qui n’a pas souhaité donner son nom de famille. Elle dénonce « un parti pris » de la justice, un an jour pour jour après l’attaque sans précédent du Hamas.

Flo, 22 ans, habitant de Vienne (Isère) au chômage, qui n’a pas souhaité donner son nom de famille, est venu manifester comme il le fait depuis un an, et pour lui, c’est un « combat » : pas un « combat symbolique », mais un « combat de justice » pour les peuples palestinien et libanais.

À Nantes, deux défilés regroupant en tout quelque 350 personnes, selon une journaliste de l’AFP, ont parcouru les rues du centre-ville. À Strasbourg, les manifestants étaient 200, tout comme à Bordeaux, où ils ont effectué une minute de silence « en hommage aux martyrs » avant de déambuler dans le calme, en scandant « Palestine vivra, Palestine vaincra ».

Rassemblements en Suisse et en Afrique du Sud

À Bâle, en Suisse, des milliers de personnes se sont également rassemblées dans un parc près de la gare à l’occasion d’une manifestation nationale propalestinienne à l’appel de la Fédération Suisse-Palestine et d’une centaine d’organisations.

À Madrid, 5 000 personnes, selon les autorités, ont manifesté à l’appel du Réseau de solidarité contre l’occupation de la Palestine (RESCOP), avec des pancartes « Boycott Israël » ou « L’humanité est morte à Gaza ». Les manifestants ont appelé le Premier ministre Pedro Sanchez, qui a multiplié ces derniers mois les prises de position critiques vis-à-vis d’Israël, à rompre les relations diplomatiques avec ce pays.

Au Venezuela, des centaines de partisans du gouvernement de Nicolás Maduro et des membres de la communauté arabe ont manifesté devant le siège de l’ONU à Caracas. Portant un drapeau palestinien de 25 m de long et criant « Vive la Palestine libre » ou « Iran, Iran, frappe Tel Aviv », les chavistes ont remis à l’ONU un document appelant à la fin du « génocide » du peuple palestinien et à des « actions concrètes » à l’encontre d’Israël.

En Afrique du Sud, dans le centre du Cap, des centaines de personnes ont manifesté, agitant des drapeaux palestiniens et scandant des slogans anti-israéliens lors d’un rassemblement pro-Gaza. Brandissant des pancartes accusant Israël de génocide et de racisme, les manifestants – dont beaucoup portaient le keffieh, symbole de la lutte palestinienne contre Israël – se sont dirigés vers le Parlement sud-africain.

« Israël est un État raciste » et « Nous sommes tous des Palestiniens », ont scandé des manifestants. Certains d’entre eux ont fait savoir qu’ils soutenaient la plainte déposée par l’Afrique du Sud devant la Cour internationale de justice (CIJ). Pretoria soutient que l’offensive israélienne à Gaza viole la convention de l’ONU de 1948 sur le génocide.

De nombreux Sud-Africains comparent la position d’Israël envers les Palestiniens à l’apartheid, le régime ségrégationniste imposé par la minorité blanche dans le pays jusqu’aux premières élections multiraciales de 1994.

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Bulletin français 1 octobre 2024


. JOURNÉE INTERNATIONALE DE LA PAIX-2024 .

Qu’il soit exprimé en russe ou en ukrainien, en anglais ou en français, en japonais ou en hindi, en arabe ou en espagnol, en italien ou en portugais, le message est le même. Les peuples du monde veulent la paix ! Pour la Journée internationale de la paix, plus de 800 manifestations dans ces langues sont disponibles sur Internet, et nous en avons publié des extraits dans les pages de CPNN la semaine dernière. Cette année, le slogan officiel des Nations Unies était « Cultiver une culture de la paix ».

Le plus grand nombre, 391, soit près de la moitié des actions, provient d’Europe occidentale. Exprimées principalement en français et organisées pour la plupart par le Mouvement de la paix et des syndicats militants, des rassemblements portant le drapeau arc-en-ciel de la paix ont eu lieu dans plus de la moitié des plus de 100 départements français. Exprimées principalement en italien, des manifestations pour la Journée internationale de la paix ont eu lieu dans 44 villes et villages d’Italie, à commencer par la marche annuelle pour la paix d’Assise qui a attiré des manifestants de nombreuses autres villes. En Belgique, 189 villes et villages ont accroché la bannière arc-en-ciel de la paix sur leurs bâtiments publics. Au Portugal, des dizaines de villes et d’écoles ont accroché des tissus blancs à leurs fenêtres pour exprimer leur désir de paix. L’Espagne et le Royaume-Uni ont également été le théâtre de nombreuses actions. « Si vous voulez la paix, préparez la paix » était un slogan fréquent.

En Amérique du Nord, 151 actions ont été organisées pour la Journée de la paix dans 44 des 50 États des États-Unis, le plus grand nombre se situant en Californie et en Floride. Des célébrations ont eu lieu dans les grandes villes, notamment à San Francisco, Chicago et Boston. À San Francisco, le slogan était « Vous êtes un chemin vers la paix. Tout le monde est un chemin vers la paix ». Les écoles, les universités et les églises ont organisé une grande variété d’actions pour célébrer la journée. Au Canada, des événements ont eu lieu dans 6 des 10 provinces ainsi qu’une déclaration officielle du Premier ministre : « Cette semaine, alors que l’Assemblée générale des Nations Unies commence à New York, engageons-nous à nouveau à travailler ensemble pour construire un monde meilleur, plus sûr et plus pacifique. »

Malgré les ravages de la guerre et le fait qu’il soit illégal de parler de guerre en Russie, 32 célébrations ont été publiées sur Internet en Ukraine et 30 en Russie. Tout en appelant à la paix, de nombreuses actions ont mis l’accent sur le soutien à leur camp dans la guerre. À Moscou, où des gens ont été envoyés en prison pour avoir appelé à la paix, beaucoup ont apporté des fleurs et des colombes en papier pour les placer sur la sculpture intitulée « Nous exigeons la paix ! ». En Ukraine, des célébrations en faveur de la paix ont eu lieu dans des abris antiaériens pendant les bombardements. Comme d’habitude, là où c’était possible, dans de nombreuses bibliothèques et écoles, les enfants ont fabriqué des colombes en papier et ont lâché des ballons colorés pour marquer cette journée. Le plus ironique est peut-être l’article de Moldavie où une fête scolaire a été critiquée pour avoir déployé le drapeau arc-en-ciel de la paix, car le drapeau arc-en-ciel peut également être interprété comme un soutien aux droits LGBT !!

Il y a eu 23 actions dans 13 pays arabes et du Moyen-Orient, la plupart rapportées en arabe. Certaines d’entre elles ont souligné le rôle des femmes pour la paix. Le Conseil des femmes syriennes du canton de Manbij a organisé un séminaire de dialogue à l’occasion de la Journée internationale de la paix, soulignant la nécessité de résoudre la crise syrienne et d’y instaurer la paix. À Aden, au Yémen, un événement a été organisé avec la participation de femmes cadres d’élite et de membres du Réseau de solidarité des femmes, avec des discussions sur le statut des femmes et l’importance de refléter leurs priorités et leurs besoins dans le rapport de Beijing.

En Asie et dans le Pacifique, 64 événements ont eu lieu dans 14 pays, la plupart étant publiés en japonais et en hindi. Au Japon, l’organisation « Wa Project TAISHI » a mobilisé des clubs de calligraphie et 27 calligraphes de 49 écoles du pays pour dédier des messages calligraphiés de paix aux sanctuaires de Gokoku. Lors d’une conférence à Mumbai parrainée par l’Institut international pour la paix par le tourisme, Ajay Prakash, son nouveau président, a parlé avec éloquence du pouvoir du tourisme pour rapprocher les gens au-delà des frontières d’ethnies, de religion ou de nationalité. À Nanjing, en Chine, des jeunes chinois et étrangers de 11 pays se sont réunis pour chanter de paix et semer des graines d’herbe violette et dorée qui symbolisent la paix. Un étudiant a déclaré : « C’est très significatif de semer ces graines de mes propres mains. J’espère que lorsque les fleurs d’herbe violette s’épanouiront en mars de l’année prochaine, les gens pourront voir ces fleurs et se souvenir de l’histoire qui se cache derrière elles. »

En Amérique latine et dans les Caraïbes, 59 actions ont été menées dans 19 pays, l’Argentine avec 17 et le Mexique avec 16. À Nueva Leon, au Mexique, le Sommet mondial des lauréats du prix Nobel de la paix a été programmé pour coïncider avec la Journée internationale de la paix. 18 lauréats du prix Nobel de la paix y ont participé, ainsi que 1 200 jeunes de plus de 70 universités de tout le pays. . En Colombie, des événements ont été consacrés à la réconciliation et à la consolidation des accords de paix. Au Mexique, les actions ont été particulièrement émouvantes face à la violence qui déchire le pays. La manifestation de Culiacán a appelé les citoyens à ne pas normaliser ni accepter les conditions de violence et de peur qui persistent dans la ville, qui ont fait plus de 60 assassinats et plus de 70 disparitions forcées.

En Afrique subsaharienne, 43 actions ont été organisées dans 26 pays pour la Journée internationale de la paix. La déclaration officielle de l’Union africaine a reconnu le rôle important de la Biennale de Luanda, le Forum panafricain pour la culture de la paix. Cette année, la participation des militaires des pays africains a été considérable. Au Nigéria, elle a été organisée par le Corps de sécurité et de défense civile. Au Ghana, elle a été organisée par les forces armées ghanéennes à la base aérienne de Takoradi. Au Niger, elle a été organisée par la Haute Autorité pour la consolidation de la paix. Au Gabon, la célébration a eu lieu au stade de la gendarmerie nationale. Au Burkina Faso, le ministère de la Justice a appelé à un retour aux valeurs endogènes pour la construction de la paix et de la tolérance.

Parmi les nombreux événements virtuels organisés pour la Journée internationale de la paix, on peut citer :
La Danse pour la paix
La Médecine pour la culture de la guerre
La Conférence : Résister à l’empire militaire des États-Unis
Des Chansons pour la paix dans le monde
Unite4Peace Worldwide Broadcast

Le nombre total d’actions cette année a été de 834. C’est plus que les 942 de l’année dernière si l’on continue à compter les 153 nouvelles écoles Montessori recensées l’année dernière mais qui ne sont plus disponibles sur Internet cette année.

GLOBAL



Que s’est-il passé cette année: Journée internationale de la paix

ÉTATS-UNIS ET CANADA



États-Unis et Canada: Journée internationale de la paix

EUROPE



Europe: Journée internationale de la paix

ASIE ET PACIFIQUE



Asie et Pacifique: Journée internationale de la paix

  

PAYS EX-SOVIÉTIQUES



Pays Ex-Soviétiques: Journée internationale de la paix

ETATS ARABES ET MOYEN-ORIENT



Etats Arabes et Moyen-Orient: Journée internationale de la paix

AMÉRIQUE LATINE ET CARAÏBES


Latine et Caraïbes: Journée internationale de la paix

AFRIQUE



Afrique: Journée internationale de la paix

À la Fête de l’Huma, des médias indépendants en pleine ébullition

LIBRE CIRCULATION DE L’INFORMATION

Un article par Juliette Quef en Vert.eco

Ça presse. Village des médias indépendants à la Fête de l’Huma, lancement d’une coopérative pour les financer et d’une Maison des médias libres : face à l’extrême droite et à la «bollorisation» de l’information, l’écosystème des «Indés» se coalise.

«Trop bien que vous soyez là», «ça fait plaisir de voir les médias indépendants réunis» : ce weekend, La déferlante, Basta, Blast, Politis, Streetpress, Fakir, Reporterre, l’Age de Faire, Au poste, Mediapart, Socialter, Le média, Le chiffon, Reporters sans frontières, Acrimed, et bien-sûr Vert, étaient rassemblés sous un immense chapiteau de 400 m², en plein cœur de la Fête de l’Huma, au Plessis-Pâté (Essonne). La 89ème édition de la Fête a attiré plus de 450 000 participant·es en trois jours.

Dans le Village, au centre de la vingtaine de stands, l’espace de conférences a fait salle comble et accueilli de riches discussions sur les violences sexistes et sexuelles, la liberté de la presse ou encore les mobilisations écologistes contre l’extrême droite.


Du 13 au 15 septembre à la Fête de l’Huma, le Village des médias indépendants a rassemblé une vingtaine de médias. © Margot Desmons / Vert

Lutte contre l’extrême droite et la «bollorisation» du monde

Cette première édition du Village des médias indépendants à la Fête de l’Huma prend sa source dans les rassemblements contre l’extrême droite, qui se sont tenus les 27 juin et 3 juillet derniers, place de la République, à Paris. Organisés en quelques jours seulement par les «Indés» et la société civile, chacun d’entre eux a réuni quelque 30 000 participant·es (notre reportage).

«À ce moment-là, la priorité n’était plus notre média mais l’événement lui-même, raconte Mathieu Molard, rédacteur en chef de Streetpress, l’un des initiateurs des rassemblements. L’union des organisateurs a été très forte et on a eu l’impression d’avoir contribué, par ces rassemblements et par nos enquêtes, à ce que l’extrême droite n’accède pas au pouvoir.» Avec ces liens raffermis face à l’urgence, le journal L’Humanité a ensuite proposé aux «Indés» de les accueillir à la Fête de l’Huma.

«Le Village des médias indépendants a été un gros succès, on n’a pas désempli, se réjouit Agnès Rousseaux, directrice de Politis. Pour moi, c’est le signe d’une forte demande du public de lieux où la presse converge et d’une prise de conscience de la part des médias qu’il y a besoin de se renforcer et de se soutenir. Le Village nous a donné une visibilité que nous n’aurions jamais eue tout seuls. S’unir permet de décupler notre impact et notre audience.»

(Cliquez ici pour une version anglaise de cet article.)

Question related to this article:
 
Free flow of information, How is it important for a culture of peace?

Coop-médias : financer les «Indés», le nerf de la guerre

Face à la montée de l’extrême droite, les acteurs de l’économie sociale et solidaire (ESS) se sont aussi mobilisés pour accélérer leur projet Coop-médias, une coopérative destinée à financer les médias indépendants. Son lancement est prévu le 9 octobre, à l’académie du Climat, à Paris.

«Entre ESS et médias indépendants, nous avons les mêmes enjeux, raconte Lucie Anizon, secrétaire générale d’Enercoop et l’une des coordinatrices de Coop-médias. Nous sommes face à des mastodontes et les alternatives galèrent». L’idée est de réunir des fonds pour participer au financement des médias engagés qui portent «des valeurs humanistes et progressistes pour une société plus écologique, solidaire et démocratique».

Dès le 9 octobre, les citoyen·nes, médias et entreprises pourront prendre des parts dans Coop-médias et participer à la gouvernance de la coopérative selon le principe 1 personne = 1 voix. La levée de fonds permettra ensuite d’ouvrir des appels à projet dès 2025.

«J’ai découvert un écosystème des médias indépendants très désuni, confie Lucie Anizon. Dans le milieu des coopératives, on sait s’organiser et on sait que la solidarité est la clé de la résilience.»

Une initiative plutôt bien accueillie par les professionnels de l’information. «On manque de structures qui viennent financer nos médias, remarque Mathieu Molard. Les banques ne comprennent pas nos modèles économiques. Elles pensent par exemple que le don n’est pas fiable. On a du mal à trouver de l’argent, même public, pour nous développer, et cela oblige à se tourner vers des mécènes privés.»

Une Maison des médias libres pour les accueillir tous

Après une dizaine d’années d’efforts et un projet avorté, le Conseil de Paris a voté, à l’unanimité, la vente d’un bâtiment situé 70 boulevard Barbès, dans le 18ème arrondissement de Paris, au millionnaire de gauche Olivier Legrain, mécène de la presse indépendance et de plusieurs associations d’aide aux réfugiés, et à la foncière Bellevilles, pour y créer une Maison des médias libres.

D’une surface de 4000 m², celle-ci devrait accueillir, dès fin 2026, les locaux de dizaines de médias indépendants et de leur écosystème, des studios vidéos, ainsi qu’un café-librairie et des espaces de coworking. Le but : contribuer à la défense de la liberté de la presse et au pluralisme dans les médias. «Nous voulons créer un lieu emblématique pour la liberté de la presse à Paris, détaille Agnès Rousseaux. Un espace d’ébullition, de foisonnement pour mener la bataille culturelle et expérimenter de nouvelles façons de produire et de diffuser l’information.»

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La Contribution de Gabon à l’Unesco et à la culture de la paix

LIBRE CIRCULATION DE L’INFORMATION

Extrait du site web de Gabon Review

S’appuyant sur son expérience en tant qu’ancien acteur de la coopération entre le Gabon et l’UNESCO, Juste Joris Tindy-Poaty dresse un bilan des initiatives gabonaises dans trois domaines clés : l’appropriation des programmes scientifiques internationaux, la mise en œuvre du Programme pour la gestion des transformations sociales (MOST), et la contribution au Plan d’action pour une culture de la paix en Afrique. Son analyse offre une perspective unique sur les réalisations passées du Gabon et propose des pistes concrètes pour consolider sa position diplomatique au sein de cette organisation internationale. . . .


Le Docteur Juste Joris Tindy-Poaty, Maître-assistant en philosophie, Ancien Secrétaire général de la Commission nationale gabonaise pour l’Unesco (2011-2015). © D.R.

A la veille de la 43ème session de la Conférence générale, qui pourrait (nous le souhaitons ardemment) confirmer l’élection d’un des nôtres, en la personne de l’Ambassadeur Noël Nelson Messone, au poste de Directeur général de l’UNESCO, nous envisageons apporter ici quelques réponses, à la question suivante : quelle a été la présence du Gabon à l’UNESCO jusqu’à ce jour et quelle pourrait être cette présence au-delà ? C’est en qualité d’ancien acteur de la coopération de notre pays avec l’UNESCO que nous nous autorisons la présente contribution. . . .

La contribution nationale à la mise en œuvre du « Plan d’action en faveur d’une culture de la paix en Afrique/Agissons pour la paix »

Conçu dans le but d’appeler à la création d’un « Mouvement continental et durable en faveur de la paix », le « Plan d’action en faveur d’une culture de la paix en Afrique/Agissons pour la paix » a été adopté à l’issue du Forum panafricain « Sources et ressources pour une culture de la paix », organisé conjointement avec le Gouvernement angolais, l’UNESCO et l’Union africaine, à Luanda (Angola), du 26 au 28 mars 2013. L’objectif de ce forum, qui a fini par se muer en une Biennale de la culture de la paix[2], était « de s’appuyer sur les sources d’inspiration et sur le potentiel des ressources culturelles, naturelles et humaines du continent pour identifier des pistes d’action concrètes permettant de construire une paix durable, entendue comme pierre angulaire du développement endogène et du panafricanisme. »

(Cliquez ici pour une version anglaise.)

Question related to this article:
 

The Luanda Biennale: What is its contribution to a culture of peace in Africa?

Représenté au forum panafricain de Luanda de 2013, et à ce titre partie prenante de la mise en œuvre du plan d’action appelant à la création d’un « Mouvement continental et durable en faveur de la paix », le Gabon s’était aussitôt employé à contribuer à la création, sous l’égide de l’UNESCO et de l’UA, d’un certain nombre des réseaux d’organisations de la société civile d’Afrique et de la Diaspora, à savoir : (i) le « Réseau de fondations et d’institutions de recherche pour la promotion d’une culture de la paix en Afrique » (septembre 2013) ; le « Réseau panafricain des jeunes pour la culture de la paix » (décembre 2014) et le « Réseau panafricain des femmes pour la culture de la paix et le développement durable » (juin 2018). Constitué de plus de 50 organisations, parmi lesquelles des chaires UNESCO, le premier réseau a son secrétariat permanent assuré par la « Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix », et son siège social est, par conséquent, basé en Côte d’Ivoire, plus précisément à Yamoussoukro. Initiatives du Gabon, les deux autres réseaux ont leur siège respectif à Libreville.

Le « Réseau panafricain des jeunes pour la culture de la paix », constitué d’environ 60 organisations, parmi lesquelles des Conseils nationaux de la jeunesse, a été officialisé à l’issue du Forum panafricain « La jeunesse africaine et le défi de la promotion d’une culture de la paix » organisé, du 11 au 13 décembre, conjointement par la Fondation Omar Bongo Ondimba pour la Paix, la Science, la Culture et l’Environnement et la Commission nationale gabonaise pour l’UNESCO avec le soutien de l’UNESCO, et la participation de l’UA. L’objectif général de ce forum était de mobiliser et de fédérer la jeunesse africaine, notamment à travers un certain nombre de structures de terrain représentatives, en vue de la promotion d’une culture de la paix en Afrique. Depuis sa création, le « Réseau panafricain des jeunes pour la culture de la paix » est partie prenante de toutes les initiatives majeures impliquant la jeunesse organisées par l’UNESCO non seulement dans la sous-région, mais également à l’échelle du continent, au nombre desquelles le désormais traditionnel forum de jeunes, un des segments institutionnalisés de la « Biennale de Luanda. Forum panafricain pour la culture ».

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Bulletin français 1 septembre 2024


CULTURE DE PAIX DANS LES INFOS

La culture de la paix était dans les titres des infos récemment

La première fois, c’était en juin, lorsque les Nations Unies ont annoncé que le thème de la Journée internationale de la paix de cette année serait « Promouvoir une culture de la paix ». L’annonce commençait ainsi : « Cette année marque le 25e anniversaire de l’adoption par l’Assemblée générale des Nations Unies de la Déclaration et du Programme d’action sur une culture de la paix. ». La Déclaration et le Programme d’action, adoptés en 1999, définissent non seulement la culture de la paix en termes de huit caractéristiques principales, mais fournissent également des propositions de programmes pour leur réalisation.

La deuxième fois, c’était le 2 août, lorsque l’Assemblée générale des Nations Unies a tenu son Forum annuel de haut niveau sur la culture de la paix. Là aussi, il y a eu de nombreuses références à la Déclaration et au Programme d’action sur une culture de la paix, dont c’est le 25e anniversaire.

L’un des moments forts du forum a été la présentation de l’Union européenne, qui a déclaré qu’elle “exprime son soutien total à l’agenda de la culture de la paix. . . La Déclaration et le Programme d’action sur une culture de la paix, avec ses huit piliers, restent aussi valables aujourd’hui qu’ils l’étaient en 1999. . . l’Union européenne convient pleinement que nous devons cultiver et entretenir une culture de la paix pour les générations présentes et futures. . . . Pour conclure, Monsieur le Président, vous pouvez compter sur l’engagement total de l’UE à contribuer à la mise en œuvre effective de l’agenda de l’ONU pour une culture de la paix. »

Le troisième événement s’est produit le 11 août, lorsque le président du Comité international olympique, Thomas Bach, a déclaré dans son discours adressé aux athlètes lors de la cérémonie de clôture :

“Pendant tout ce temps, vous avez vécu ensemble en paix sous le même toit, au village olympique. Vous vous êtes embrassés les uns les autres. Vous vous êtes respectés les uns les autres, même si vos pays sont divisés par la guerre et les conflits. Vous avez créé une culture de la paix. Nous savons que les Jeux olympiques ne peuvent pas créer la paix. Mais les Jeux olympiques peuvent créer une culture de la paix qui inspire le monde. C’est pourquoi j’appelle tous ceux qui partagent cet esprit olympique à vivre cette culture de la paix chaque jour.”

La culture de la paix continuera de faire l’actualité tout au long du mois de septembre, alors que la Journée internationale de la paix est célébrée partout dans le monde. Un exemple nous vient de San Francisco, où Pathways to Peace organise une grande célébration d’une journée qui se tiendra sur la place centrale et sera retransmise à l’échelle internationale.

La culture de la paix n’est pas mentionnée spécifiquement, mais en fait, les récentes déclarations du grand expert en résolution de conflits, John Paul Lederach, indiquent que la seule façon d’éviter une guerre civile aux États-Unis, avec ses conséquences monumentales, est de mener les actions suivantes, essentielles à une culture de la paix :

“1. Nous devons aller au-delà de nos bulles isolées et ouvrir des conversations avec les ennemis perçus dans nos communautés.

2. Nous devons ré-humaniser nos adversaires. Nous devons avoir le courage de faire face à un langage et à un comportement déshumanisants, en particulier lorsqu’ils émanent de nos cercles les plus proches.

3. Nous devons persévérer. Nous ne pouvons pas nous retirer lorsque des problèmes difficiles surgissent.”

Les références explicites de haut niveau à la culture de la paix, ainsi que l’urgence d’actions en faveur de la culture de la paix à ce moment de l’histoire, rendent plus probable une réponse positive à la question posée à la fin du bulletin du mois dernier :

“Il y a vingt-quatre ans, une forte pression pour la paix était exercée par les 75 millions de personnes qui ont signé la Manifeste 2000 à l’occasion de l’Année internationale pour la culture de la paix. Le moment est-il venu maintenant pour un nouveau manifeste, comme le Manifeste 2025  proposé dans notre dernier blog ?”

PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE



The Olympic Games and the Culture of Peace

DROITS DE L’HOMME



Rev. Al Sharpton: Jesse Jackson Helped Reshape Democratic Party & Paved Way for Kamala Harris

DÉVELOPPEMENT DURABLE



Major Power Milestone’: US Green Groups Cheer Wind, Solar Overtaking Coal

ÉQUALITÉ HOMMES/FEMMES



UN Women: Interview with Hawa Yokie on youth-led innovation in Sierra Leone

  

TOLÉRANCE ET SOLIDARITÉ



Montpellier Accueille le Sommet des Jeunes pour la Paix et un Avenir Durable du 23 au 25 Juillet 2024

ÉDUCATION POUR LA PAIX



Uruguay: The book Culture of Peace

DISARMAMENT ET SECURITÉ



Déclaration de Paix Hiroshima 2024

LIBERTÉ DE L’INFORMATION

Statement by the European Union to the United Nations High-Level Forum on the Culture of Peace

Montpellier Accueille le Sommet des Jeunes pour la Paix et un Avenir Durable du 23 au 25 Juillet 2024

. TOLÉRANCE & SOLIDARITÉ .

Un article de Montpelier Méditerranéé Métropole

Le Sommet des jeunes pour la Paix et un avenir durable est un événement mondial organisé en partenariat avec la Ville de Montpellier, qui rassemble des experts, des jeunes dirigeants, des militants, du personnel militaire mais aussi des experts de la société civile, des experts en sécurité mondiale et des acteurs du changement engagé en faveur de la paix, issus du monde entier.


Au programme : des discussions, des tables-tondes pour réfléchir à de nouvelles manières de résoudre les conflits et engager une paix durable. Cet événement s’inscrit dans la lignée de l’Agenda 2030 de l’ONU et notamment au coeur du 16e Objectif de Développement Durable : promouvoir l’avènement de sociétés pacifiques et ouvertes aux fins du développement durable.

Il permettra d’établir une feuille de route sous la forme d’une déclaration de la Jeunesse en vue du Sommet des Nations Unies pour l’avenir 2024. En effet, le porte-parole qui sera retenu à l’issue du Sommet des Jeunes pour la Paix et un avenir durable présentera les contributions recueillies lors de la 79e Assemblée générale à New York du “Sommet du Futur” les 22 et 23 septembre 2024.

Plus de 120 jeunes issus de plus de 41 pays sont présents lors du Sommet dont une délégation d’une vingtaine de jeunes Montpelliérains choisis pour leur engagement associatif, culturel, militant…

ZOOM SUR LES 3 JOURNÉES DU SOMMET

Mardi 23 et mercredi 24 juillet : des travaux en plénières et en petits groupes sont organisés avec, notamment, des interventions de cadres de l’ONU.

Jeudi 25 juillet : Restitution et Signature d’une Déclaration de Montpellier des Jeunes pour la Paix et un avenir durable.

(cliquez ici pour un article anglais sur ce sujet.)

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

Question related to this article:

 

Youth initiatives for a culture of peace, How can we ensure they get the attention and funding they deserve?

(. . . suite)

LES OBJECTIFS DU SOMMET DES JEUNES POUR LA PAIX ET UN AVENIR DURABLE

Ce Sommet des Jeunes pour la Paix et un avenir durable vise à :

– Sensibiliser les jeunes aux enjeux liés à la paix et au développement durable. Les participants pourront acquérir une compréhension plus approfondie de l’importance du 16e Objectif de Développement Durable dans la construction d’un avenir durable.

– Développer et lancer des projets concrets par les jeunes abordant la paix et la durabilité.

– Renforcer les réseaux et collaborations entre les jeunes participants, les organisations et les mentors.

– Signer une “Déclaration de Montpellier” rédigée avec les jeunes durant le Sommet et qui aura pour vocation de structurer et de porter la parole et les propositions de la jeunesse lors du Sommet pour le Futur des Nations-Unies en septembre prochain

LES PARTENAIRES DE L’ÉVÉNEMENT

United Nations
UN-Habitat Youth Advisory Board
Montpelier Méditerranéé Métropole
Montpelier
Humanitarian Focus Foundation
NGO Committee on Sustainable Development-NY
IBTK Foundation
MIR Holding
Organization Democratica Mundial
Youth for Human Rights International
Centro de Estudios Superiories para el desarollo de las ciencias y la Investigación
Harmonsophy
University Bantuland of America

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Hiroshima : le chef de l’ONU met en garde contre le danger nucléaire et appelle à l’élimination des armes

DESARMAMENT & SECURITE .

Un article des Nations Unies

Alors que le monde marque les 79 ans du bombardement d’Hiroshima ce mardi 6 août, le Secrétaire général de l’ONU a appelé au désarmement nucléaire, promettant que l’ONU « n’épargnera aucun effort pour s’assurer que les horreurs de ce jour ne se répètent jamais ».


Photo ONU/Yoshito Matsushige Des civils blessés, ayant échappé au brasier, se sont rassemblés sur un trottoir à l’ouest de Miyuki-bashi à Hiroshima, au Japon, vers 11 heures du matin le 6 août 1945.

Le 6 août 1945, les États-Unis ont largué une bombe surnommée « Little Boy » sur la ville japonaise d’Hiroshima, alors que la Seconde Guerre mondiale se poursuivait. Le bombardement a provoqué une immense dévastation qui a tué et blessé des dizaines de milliers de personnes.

Le Secrétaire général, António Guterres, a insisté sur le fait que la menace de l’utilisation d’armes nucléaires n’est pas uniquement « confinée dans les livres d’histoire », mais qu’elle constitue aujourd’hui un « danger réel et présent », qui se profile à nouveau « dans la rhétorique quotidienne des relations internationales ».

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(Cliquez ici pour une version anglaise de cet article ou ici pour une version espagnole.)

Question for this article:

What is the United Nations doing for a culture of peace?

(. . . suite)

Les leçons d’Hiroshima

Dans un message délivré dans la ville japonaise par une haute responsable du désarmement de l’ONU, Izumi Nakamitsu, M. Guterres a déclaré que les leçons d’Hiroshima, qui encouragent le désarmement et la paix, ont été « mises de côté », mais il a reconnu les efforts des habitants d’Hiroshima pour s’assurer que les armes nucléaires ne soient plus jamais utilisées.

Il a également insisté sur le fait que l’utilisation d’armes nucléaires est inacceptable et qu’« une guerre nucléaire ne peut pas être gagnée – et ne doit jamais être menée ».

António Guterres a ajouté que c’est une leçon qui montre que nous avons besoin du désarmement maintenant.

Le message pour l’avenir

Alors que la cérémonie au Mémorial de la paix d’Hiroshima se poursuivait, M. Guterres a déclaré que la méfiance et la division dans le monde s’étaient accrues, mais que nous devions veiller à ne pas « retomber dans l’excès ».

« Certains agitent à nouveau le sabre nucléaire de manière inconsidérée », a-t-il dit. « Le monde doit s’unir pour condamner ce comportement inacceptable ».

En ce qui concerne le Sommet de l’avenir qui se tiendra à New York le mois prochain, le Secrétaire général a déclaré qu’il s’agissait d’une « occasion cruciale pour les gouvernements de renouveler leur engagement en faveur du multilatéralisme, du développement durable et de la paix, et d’adopter un Pacte pour l’avenir qui soit réalisable et tourné vers l’avenir ».

Le chef de l’ONU a ajouté que la prévention des conflits, le désarmement et un monde sans armes nucléaires devaient être au cœur de ces efforts.

« Nous n’oublierons jamais les leçons du 6 août 1945. Plus d’Hiroshima. Plus de Nagasaki », a-t-il dit, en référence au bombardement de la ville japonaise de Nagasaki le 9 août 1945.

Une détermination renouvelée

Mardi, la haute responsable du désarmement de l’ONU, Izumi Nakamitsu, s’est fait l’écho de ce message.

Dans une déclaration sur la plateforme X, elle a renouvelé sa détermination à « continuer à œuvrer en faveur d’un monde sans armes nucléaires. Pour la sécurité de tous les peuples ».