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Célébration de la Journée de la radio en Haïti

LIBRE CIRCULATION DE L’INFORMATION

Un article de Loop news

L’OPC réaffirme son soutien aux travailleurs de la presse à l’occasion de la journée mondiale de la radio, l’UNESCO distribue des kits de sécurité aux journalistes…

Le lundi 13 février 2023 a marqué la 12e édition de la Journée mondiale de la radio. Elle est célébrée cette année sous le thème “Radio et Paix”. En cette occasion, l’office de la protection de la Citoyenne et du Citoyen dit prendre position ouvertement pour une culture de tolérance à travers les informations.


Cérémonie de remise de matériels aux journalistes par l’UNESCO. Photos prises par Marc Henley Augustin

L’OPC dit réaffirmer son soutien aux radios et aux journalistes, piliers de la démocratie et d’un État de droit axé sur les vertus universelles de respect des libertés.

“De même qu’une émission peut ramener la paix, la réconciliation, de même aussi qu’elle peut occasionner des incompréhensions et des dissensions”, a fait remarquer l’OPC dans une note qui porte la signature du protecteur du Citoyen, Me Renan Hédouville.

En cette occasion, l’Office de Protection de la Citoyenne et du Citoyen a exhorté les travailleuses et travailleurs de la Presse à jouer pleinement leur rôle en vue de continuer à aider la société à préserver les acquis démocratiques dans le traitement des informations.

(Cliquez ici pour une version anglaise

Question related to this article:
 
Will UNESCO once again play a role in the culture of peace?

How can peace be promoted by radio?

Il en a profité pour apporter son soutien au journaliste de radio Vision 2000 Jean Thony Lorthé, séquestré depuis plus de deux semaines. L’ OPC fit condamner fermement ces pratiques qui mettent en danger les libertés individuelles, en invoquant l’article 3 de la déclaration universelle des droits de l’homme qui stipule que « tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne.

Enfin, selon cet organisme autonome, la radio indépendante comme pilier de la prévention des conflits et de la consolidation de la paix doit être au service de tous principalement les minorités. Elle doit jouer son rôle en tout temps pour une culture de la paix en informant le public de manière objective, a souhaité Me Renan Hédouville.

De son côté, le bureau de l’UNESCO à Port-au-Prince a célébré la 12e édition de la journée mondiale de la radio en distribuant des équipements (gilets de PRESSE, casques et masques à gaz) à quatre associations de médias et de journalistes.

Le Collectif des médias en Ligne (CMEL), de l’Association haïtienne des médias en ligne (AHML), du Réseau national des médias en Ligne (RENAMEL) et de l’Association des journalistes haïtiens (AJH) ont reçu les matériels.

Dans son discours de circonstance, la cheffe de l’UNESCO en Haïti, Tatiana Villegas, a soutenu qu’en raison de la situation sécuritaire, socio-politique et des actions des gangs armés, “le contexte haïtien présentement est de plus en plus très préoccupant”.

“C’est pourquoi, soutient-elle, nous voulons conscientiser les acteurs tant médiatiques que sociaux sur le rôle très important et indispensable que pourraient jouer les médias (la radio) dans la résolution de conflits et l’instauration d’un climat de de sécurité et de paix en Haïti”.

Par la distribution de ces kits de sécurité au profit des journalistes-reporters, l’UNESCO dit vouloir “lutter contre la désinformation en encourageant les journalistes à s’identifier très clairement en vue d’aller à la source et apporter des informations de qualité au public. C’est aussi un moyen concret de promouvoir la sécurité des journalistes considérant que l’année dernière 9 journalistes ont été assassinés dans l’exercice de leur fonction en Haïti”.

Première édition du iFLAC World Peace Festival en Argentine

EDUCATION POUR LA PAIX .

Un article de Le Nouvelliste

Evans Okan, directeur général d’Educultura Educación Sin Fronteras et directeur international pour l’Amérique latine d’IFLAC World (Forum international pour la littérature et la culture de la paix), revient sur la première édition du IFLAC World Peace Festival qu’il a dirigé cette année en Argentine du 21 au 25 septembre 2022.


Ticket : En quoi consiste le iFLAC World Peace Festival ? (Parlez-nous un peu du festival ; Date de création, objectif, etc. ?)

Evans Okan : La première édition du iFLAC World Peace Festival, qui s’est déroulée à Buenos Aires, en Argentine, du 21 au 25 septembre de cette année, a réuni environ 30 poètes, artistes et leaders culturels, des pays tels que Sri Lanka, Argentine, Colombie, États-Unis d’Amérique, Brésil, Équateur, Mexique, Bolivie, Uruguay, Chili, Haïti, Paraguay, Porto Rico, entre autres. Cet événement international a été promu par plusieurs organisations culturelles et éducatives telles que Educultura, IFLAC World, Fundación FEPAIS, Universidad  de la Marina Mercante, La Casa del Poeta del Reino Unido, La casa de la Cultura de Buenos Aires  et  Asociación Civil Casa Paraguaya.

J’ai eu le grand honneur de diriger le festival cette année en tant que directeur international pour l’Amérique latine et les Caraïbes d’IFLAC World, mais aussi en tant que président du comité d’organisation de l’événement, accompagné de trois renommées poétesses de la région: Samiri Hernández Hiraldo, coordinatrice du festival, originaire de Porto Rico, Jennifer García de la Colombie était chargée de promouvoir ce grand événement et Alicia Muñoz Veri d’Argentine, comme vice-présidente du comité .

Nous avons la ferme conviction que la paix naît du cœur et devient un acte et une présence immédiate lorsque la parole parvient à pénétrer et à émouvoir profondément les âmes, déchiffrant leurs rêves et clarifiant leurs incertitudes. C’est donc à partir de la poésie, de l’art, de la pensée créative et de la culture que le monde peut changer et en fait il le fait, malgré les grandes différences et les conflits qui parfois nous divisent et cherchent à nous isoler.

Ticket : En quoi cet événement se révèle-t-il important pour vous comme haïtien ?

Evans Okan : En premier lieu, il faut considérer que la littérature haïtienne est une littérature de résistance, qui est directement associée à la lutte pour la liberté et à la promotion de la paix universelle, comme l’a mentionné le Dr Reina Sotillo, ministre plénipotentiaire d’Argentine, dans son discours d’ouverture . Notre littérature est née au moment de la révolution et a culminé avec la grande épopée de Toussaint Louverture et la proclamation de l’indépendance en 1804.

Pourtant, le premier pays libre d’Amérique latine et des Caraïbes a souffert dès le début du harcèlement étranger, à commencer par la dette abusive d’indépendance que la France a exigée de notre pays et qu’il a fallu plus d’un siècle pour liquider.

Pour moi, en tant qu’Haïtien, face à cette dure réalité et dans un monde largement marqué par la guerre, les frontières et la discrimination, le IFLAC World Peace Festival Argentina 2022 était l’occasion rêvée pour :

1. Rappeler à nos frères d’Amérique latine la grande richesse culturelle et les liens sociaux qui unissent Haïti aux autres pays de la région dans un rêve commun de liberté, de paix, de grandeur et de prospérité, au-delà des différences linguistiques ou autres. C’est cette vague d’amour et de fraternité qui nous a unis. L’amour de nos racines, de ce que nous sommes vraiment et non de ce que l’autre veut que nous soyons.

2. Plaider pour un système politique et social plus humain dans notre région, dont le seul but est le développement et le bien commun.

3. D’autre part, c’était aussi l’occasion de plaider, à travers l’art, pour une véritable justice sociale dans nos pays, pour une répartition plus juste des richesses et des opportunités. Nous ne pouvons pas parler de paix lorsque, sous nos yeux, des pays voisins meurent de faim et que des populations entières sombrent dans la violence, les conflits et la maladie.

4. De dire qu’en 2022, il est INACCEPTABLE que de nombreux pays de la région des Caraïbes et d’Amérique latine, comme Haïti, la première république noire, le pays qui fut le premier à se soulever contre l’esclavage pour obtenir la liberté contre le colonialisme, soient en proie à des conflits internes et ruiné par le fardeau que représente la dette internationale pour les pays du tiers monde.

5. Attirer l’attention de nos dirigeants et des différents secteurs en Haïti là-dessus, pour leur rappeler que la seule issue est de pouvoir décider par nous-mêmes et prendre en main l’avenir de notre peuple. Ensemble, nous pouvons éradiquer la faim, la pauvreté, l’injustice, la violence, l’esclavage mental et la domination.

6. Rappeler à tous qu’Haïti est une terre d’art, de culture, de spiritualité et de mystère, loin d’être le pays le plus pauvre des Amériques.

(Voir suite sur colonne de droite.)

(cliquez ici pour une traduction anglaise.

Question pour cet article:

How can poetry promote a culture of peace?

(. . suite)

Ticket : Le festival a réuni différents pays dont le Mexique, la Colombie, l’Argentine, entre autres. Qu’est-ce qui explique le choix de ces pays en particulier ?

Evans Okan : Le Forum international pour la littérature et la culture de la paix (IFLAC), est une association bénévole fondée et dirigée par l’écrivaine israélienne d’origine égyptienne Ada Aharoni (Ph.D), depuis 1999, en plus de sa vice-présidente, l’écrivaine Elena Vargas, qui vit en Angleterre, l’organisation jouit d’une portée mondiale, avec 22 ans de promotion de la paix et des représentations dans plusieurs pays à travers le monde. Mais, ce festival en particulier a été parrainé par la représentation régionale que je dirige, qui comprend l’Amérique latine, les Caraïbes et l’Espagne.

Dans ce contexte, la poésie, l’art et les différentes manifestations culturelles des pays de la région étaient présentes dans une rencontre fraternelle pleine d’espoir, dans le but de créer de nouveaux liens et espaces de solidarité, de reconnaissance et de diffusion culturelle à travers la voix de nos poètes, écrivains, artistes, journalistes, enseignants et promoteurs culturels comme le moyen le plus efficace, authentique et puissant pour construire une société meilleure, plus harmonieuse et plus humaine dans des moments pressants et difficiles comme ceux que nous vivons.

Ticket : Pourquoi le choix d’Indran Amirtanayagam comme l’une des deux personnalités à honorer dans le cadre de cette première édition ?

Evans Okan : Ce fut une merveilleuse occasion, dans le cadre du programme officiel, de mettre en lumière et de reconnaître deux personnalités importantes du monde littéraire international qui représentent deux générations différentes, en l’occurrence Indran Amirtanayagam des États-Unis, PRIX IFLAC World Poète Mondial et la jeune poétesse colombienne Jennifer García, PRIX IFLAC World Entrepreneuriat Et Poésie.

Ces prix font désormais partie des activités et initiatives officielles d’IFLAC World, pour stimuler, promouvoir et exalter la vie et le travail d’écrivains, d’artistes et de leaders culturels attachés aux idéaux de paix qui les définissent.

Pour IFLAC World et Educultura, décerner ce prix à ces deux grandes références littéraires est une occasion unique de célébrer leurs principes et valeurs fondamentaux exprimés dans une poésie pleine de sens et de qualité, toujours attentive à l’évolution de l’histoire et des réalités de nos peuples.

La vie et l’œuvre du poète Indran Amirthanayagam, est un exemple catégorique de consécration et d’humanisme dans notre siècle, non seulement pour son immense talent créatif, mais aussi pour sa très haute qualité en tant qu’être humain, en tant que leader, en tant que diplomate, en tant qu’enseignant et en tant qu’ami de tous.

Ticket : Qui étaient les représentants d’Haïti à cette première édition du iFLAC World Peace Festival ?

Evans Okan :  Nous savons tous que la littérature est un point fort de la culture haïtienne, à cette occasion Haïti était représenté par moi, non seulement en tant que directeur international du IFLAC World Latinoamerica mais aussi en tant qu’écrivain, car en plus d’être en charge de la direction du festival, j’ai participé à deux tables de lecture où j’ai présenté quelques-uns de mes poèmes écrits en français.

Jovanie Jean Pierre, une jeune étudiante de la ville de Jérémie, qui participe au programme d’études Educultura en Argentine, m’a fait l’honneur de lire la traduction espagnole de mes poèmes, ce qui a été un moment très émouvant pour moi et pour tout le public.

D’autre part, la poétesse haïtienne Martine Milard, résidant en France, a également été invitée à participer à l’événement, mais n’a pas pu y assister pour des raisons personnelles.

Ticket : Un bilan de cette édition ? Vos perspectives pour les autres années à venir ?

Evans Okan : Pendant les quatre jours du festival, des activités culturelles et éducatives ont été réalisées, que la population locale a accueillies avec beaucoup d’affection, d’enthousiasme et de gratitude. Le Festival IFLAC World Peace, Argentine 2022 a rempli avec succès sa mission d’apporter un message de paix au monde et de convoquer l’engagement, la responsabilité et l’amour les plus élevés pour notre peuple, notre pays, notre continent.

Haïti a longtemps été considéré comme un symbole de paix et de liberté, cependant, en raison des problèmes sociaux, politiques et économiques auxquels le pays est actuellement confronté, cette image s’est affaiblie. Nous sommes conscients que l’art, l’éducation, la culture et la pensée créative sont le meilleur moyen de récupérer les communautés, de renforcer leur lien avec le monde et de contribuer à leur développement. Pour cette raison, nous travaillons pour que le lieu du prochain IFLAC World Peace Festival soit Haïti, car entre autres, nous reconnaissons sa grande richesse culturelle, son patrimoine et tout ce qu’il peut offrir aux autres peuples d’Amérique latine.

Le fait que la première édition tenue en Argentine ait été dirigée par un artiste et ambassadeur culturel haïtien ouvre la porte à ce que ce projet soit accueilli avec enthousiasme par mon peuple l’année prochaine. Le IFLAC World Peace Festival, Haïti 2023, est désormais notre objectif principal. Nous espérons apporter la poésie, l’art et d’autres manifestations culturelles à cette communauté, à travers une rencontre fraternelle, qui génère de nouveaux liens et des espaces de solidarité, de reconnaissance et de diffusion culturelle.

Enfin, je remercie toute l’équipe du Nouvelliste de m’avoir permis de renouer avec mes racines à travers cette interview et de m’avoir donné la possibilité de rappeler à notre société que notre pays conserve encore de nombreuses valeurs et l’espoir d’un changement futur.

Bulletin français 1 août 2022

CULTURE DE PAIX EN AMÉRIQUE LATINE

CULTURE DE PAIX EN AMÉRIQUE LATINE.

Les élections d’Andres Manuel Lopez Obrador au Mexique, de Gabriel Boric au Chili, de José Pedro Castillo au Pérou et de Gustavo Petro en Colombie, ainsi que l’éventuelle élection de Lula da Silva au Brésil sont considérées comme une « deuxième vague progressiste .”

Il est comparé à une “première vague progressiste” de 2008 à 2016 lorsque les dirigeants latins comprenaient Hugo Chavez au Venezuela, Luz Ignacio Lula da Silva au Brésil, Nestor Kirchner en Argentine, Rafael Correa en Équateur et Evo Morales en Bolivie.

Au cours de la vague précédente, la CELAC, la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes, a publié une déclaration proclamant leur région comme une « zone de paix ». L’un des points de leur déclaration était “La promotion dans la région d’une culture de la paix fondée, entre autres, sur les principes de la Déclaration des Nations Unies sur une culture de la paix”.

La culture de la paix continue de figurer en bonne place dans la nouvelle vague.

En Colombie, “le gouvernement a envisagé de mettre en place un “Pacte pour la paix totale” qui comprend non seulement la mise en œuvre de l’accord existant et la création d’autres avec d’autres agents armés illégaux, mais qui va au-delà de la fin du conflit dans les territoires. ”

La victoire de la gauche en Colombie et la possible normalisation des relations entre la Colombie et le Venezuela promettent de ramener la paix dans cette région latino-américaine.

Toujours en Colombie, la ville de Medellin a impliqué plus de 1 300 jeunes dans la Semaine du désarmement, pour « consolider une culture de paix et de non-violence dans la ville de Medellín ».

Au Honduras, le président nouvellement élu Xiomara Castro institue des « Mesas de seguridad ciudadana » dans le cadre de la police communautaire dans 298 municipalités. Elle explique que “je veux promouvoir une culture de paix et de participation citoyenne dans notre pays avec des actions préventives, établissant des liens de confiance et de proximité entre la police et la communauté”.

Au Mexique, “le gouvernement de Jalisco a commencé à travailler sur son premier “Programme d’État pour la culture de la paix“, l’un des principaux instruments dérivés de la loi sur la culture de la paix de l’État, conçu pour réduire les diverses formes de violence qui s’y produisent.

Toujours au Mexique, 10 villes du Yucatan ont signé des accords pour “coordonner les efforts visant à renforcer la culture de la paix”.

Au Chili, la nouvelle Constitution promet de transformer le pays “d’une ‘république démocratique’ à une ‘démocratie paritaire’… (afin)… que les femmes occupent au moins 50% de tous les organes de l’Etat”, et “propose de prendre des mesures pour parvenir à l’égalité et à la parité réelles ».

En Bolivie, cette année a été déclarée “Année de la révolution culturelle pour la ‘dépatriarcatisation’, cherchant à établir des solutions structurelles pour freiner les cas persistants de violence contre les femmes dans le pays”.

En République dominicaine, “le Collège dominicain des journalistes (CDP) et le Système national de résolution des conflits (Sinarec) ont signé un accord pour promouvoir une culture de la paix au niveau national à travers des ateliers, des cours, des séminaires et d’autres formes d’éducation”.

La première vague progressiste a été réprimée par l’impérialisme nord-américain en collaboration avec les forces de droite au Brésil et en Bolivie et attaquée par des sanctions économiques et, dans certains cas, des menaces militaires contre Cuba, le Venezuela et le Nicaragua.

La nouvelle vague pourra-t-elle résister à ces pressions ?

Au Brésil, où l’un de ses candidats a été récemment assassiné, le Parti des travailleurs de Lula résiste explicitement par le biais de la culture de la paix, en proposant un atelier sur la « culture de la paix et l’autoprotection militante ».

Parmi ses promesses de campagne, Lula affirme qu’il “défendra l’intégration de l’Amérique du Sud, de l’Amérique latine et des Caraïbes, en vue de maintenir la sécurité régionale et de promouvoir le développement, sur la base d’une complémentarité productive”. Auparavant, il avait promis de créer “une monnaie pan-latino-américaine, afin de se libérer du dollar”.

Le Brésil est déjà membre de l’alignement BRICS qui promet de ne pas être dominé par le dollar, et plus récemment l’Argentine a demandé à y adhérer.

Au Mexique, le gouvernement d’Andrés Manuel López Obrador a proposé de remplacer l’Organisation des États américains dominée par les États-Unis par une organisation indépendante comme la CELAC.

Parlant des deux vagues progressives, Evo Morales déclare : “Ces temps reviennent, nous devons à nouveau consolider ces révolutions démocratiques pour le bien de l’humanité. J’ai beaucoup d’espoir. En politique, nous devons nous demander : sommes-nous avec le peuple ou sommes-nous avec l’empire ?”

LIBERTÉ DE L’INFORMATION

info

The Two Waves of Latin American Progressive Governments

TOLÉRANCE ET SOLIDARITÉ

tol

Regional Peace Boosted by Colombia-Venezuela Relations Reset

ÉQUALITÉ HOMMES/FEMMES

Bolivia

Bolivia Enacts Law on Femicide, Infanticide & Rape

DISARMAMENT ET SECURITÉ

disarm

United States: Statement by the National Council Of Elders

DÉVELOPPEMENT DURABLE

dev

The Era Of Northern Hegemony Over Mexico Is Coming To An End

PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE

dem

Honduras: “Mesas de seguridad ciudadana” to be developed in 298 municipalities

DROITS DE L’HOMME

HR

Chile: the main changes in the proposal for the new Constitution

ÉDUCATION POUR LA PAIX

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Mexico: Invitation to register for an online diploma in the Culture of Peace through the Arts

Colombie. La dépénalisation de l’avortement est une victoire pour les droits humains

DROITS DE L’HOMME .

Un article de Amnesty International

La décision de la Cour constitutionnelle colombienne en faveur de la dépénalisation de l’avortement au cours des 24 premières semaines de grossesse est une grande victoire pour les droits humains, a déclaré Amnesty International le 21 février 2022.


Photo de Daniel Romero/Long Visual Press/Universal Images Group via Getty Images

« Nous saluons cette décision comme une victoire historique pour le mouvement des femmes en Colombie qui lutte depuis des décennies pour la reconnaissance de leurs droits. Les femmes, les filles et les personnes susceptibles d’être enceintes sont les seules habilitées à prendre des décisions concernant leur corps. Désormais, au lieu de les sanctionner, les autorités colombiennes devront reconnaître leur autonomie vis-à-vis de leur corps et de leurs projets de vie, a déclaré Erika Guevara-Rosas, directrice pour les Amériques à Amnesty International.

« Après la légalisation de l’avortement en Argentine l’an dernier et la récente dépénalisation au Mexique, cette décision témoigne de l’élan irrépressible de la marée verte en Amérique latine. Nous continuerons de nous battre tant que les droits en matière de sexualité et de procréation de toutes les femmes, les filles et les personnes susceptibles d’être enceintes ne seront pas reconnus sur tout le continent, sans exception. »

(Cliquez ici pour une version espagnole de cet article, ou ici pour une version anglaise.)

Question(s) related to this article:
 
Abortion: is it a human right?

Le 21 février 2022, la Cour constitutionnelle a approuvé la décision de dépénaliser l’avortement au cours des 24 premières semaines de grossesse, à cinq voix pour et quatre contre. Au bout des 24 semaines, l’avortement ne sera légal qu’en cas de risque pour la vie ou la santé de la personne enceinte ou en cas de malformations fœtales potentiellement mortelles, ou lorsque la grossesse résulte d’un viol, d’un inceste ou d’une insémination artificielle non consentie.

« Bien que la dépénalisation de l’avortement au cours des 24 premières semaines soit une avancée cruciale pour le droit à l’avortement en Colombie, ainsi qu’en Amérique latine et aux Caraïbes, personne ne devrait jamais être criminalisé pour avoir avorté. Aussi devons-nous rester mobilisés en faveur de l’accès complet à un avortement sûr et légal en toutes circonstances, en Colombie et dans le monde », a ajouté Erika Guevara-Rosas.

Alors qu’il s’agit d’un droit fondamental établi par la Cour constitutionnelle par le décret C-355 de 2006, l’accès à l’avortement est actuellement inégal et limité en Colombie. On estime que 400 400 avortements sont pratiqués chaque année  dans le pays, et que moins de 10 % le sont légalement, avec une forte concentration de services dans les plus grandes villes.

Non seulement l’avortement légal est beaucoup plus sûr que l’avortement clandestin, mais son coût en Colombie, par rapport à des soins pour un avortement incomplet, est bien moins élevé, lorsqu’il est pratiqué dans des institutions de haut niveau grâce aux techniques recommandées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

La criminalisation de l’avortement exacerbe les inégalités entre les femmes. La grande majorité des personnes signalées pour des avortements clandestins en Colombie vivent dans des zones rurales et près d’un tiers  d’entre elles sont des victimes de violences domestiques, de violences sexuelles ou de dommages corporels. Au lieu d’un cadre offrant de meilleures garanties en termes de droits humains, c’est un cadre de persécution envers les femmes les plus vulnérables qui a prévalu.

De plus, la criminalisation de l’avortement suscite peur et rejet parmi les professionnel·le·s de santé, ce qui les amène à éviter de pratiquer des interruptions de grossesse, par crainte des conséquences sociales et légales auxquelles ils s’exposent.

Départ réussi et profusion d’activités dans la Marche latino-américaine pour la non-violence

. TOLÉRANCE & SOLIDARITÉ .

Un article de Pressenza

La Marche latino-américaine pour la non-violence, multiethnique et pluriculturelle, a débuté le 15 septembre 2021 par un foisonnement d’activités réussies.


video

Des militants d’une multitude de pays d’Amérique latine ont apporté leur grain de sable pour réaliser cette inauguration de la Marche latino-américaine pour la non-violence. Il combine symboliquement le virtuel, grâce à des vidéos préenregistrées, et la connexion directe à différentes parties de l’Amérique latine et même à Madrid.

L’événement central d’inauguration a eu lieu à l’Université nationale d’enseignement à distance UNED à Puntarenas, au Costa Rica, organisé par l’UNED et Monde sans Guerres et sans Violence.

Tout d’abord, l’exposition de photographies des Marches pour la paix et la non-violence en Amérique latine a été inaugurée.

La cérémonie d’ouverture de la Marche a consisté en la projection de vidéos provenant de diverses régions d’Amérique latine, la commémoration du bicentenaire de l’Amérique centrale et le lancement d’un appel à la paix et à la non-violence dans la région.

La vidéo de la diffusion du zoom de l’inauguration de la Marche latino-américaine peut être vue sur Facebook.

(Cliquez ici pour une version anglaise ou ici pour l’article en espagnol .)

Question related to this article:

 

How effective are mass protest marches?

C’était le début officiel avec un acte symbolique de la Marche virtuelle et physique qui parcourra l’Amérique latine jusqu’au 2 octobre.

Tout au long de cette même journée, différentes activités ont eu lieu dans d’autres pays d’Amérique latine, point de départ de la Marche latino-américaine pour la non-violence.

Certaines des activités qui ont eu lieu sont :Le Forum « Culture de la paix, chemin vers la réconciliation » s’est tenu à Lima, au Pérou, au Colegio María de la Providencia-Breña à 18h30, heure de Lima. Vous pouvez accéder à la vidéo du forum sur facebook ici : Foro « Cultura de Paz, Camino hacia la reconciliación ».

La cérémonie d’ouverture et de lancement de la Marche et le dévoilement de la sculpture Fleur de Paix à l’Université Distrital de Bogotá Francisco José de Caldas à 10h30 heure de Bogotá.

À Bogota, la peinture au pochoir a également été réalisée dans différents endroits pour encourager la participation.
Et, dans le quartier Teusaquillo de Bogota, l’inauguration de la Marche latino-américaine a été visualisée comme une projection de groupe de l’inauguration de la Marche latino-américaine.

Du Salon du livre au stand d’exposition ORIGAMI à La Paz, en Bolivie, ils ont montré leur soutien à la Marche latino-américaine.

À Luján de Cuyo, Mendoza, Argentine, en guise de salutation au début de la Marche latino-américaine, ils ont réalisé une peinture murale sur la Marche.

Nous remercions les marcheurs, les promoteurs et les supporters pour l’attention et l’effort qu’ils mettent dans leur travail et nous leur souhaitons des jours de grande joie dans les rencontres significatives avec ceux qui se sont déjà éveillés et continueront à s’éveiller à ce chaleureux esprit de Non-violence qui balaie l’Amérique latine.

(Nota de l’éditeur : Nous n’avons pas trouvé de résumé des activités de la marche depuis sa conclusion le 2 octobre, Journée internationale de la non-violence. Cependant, le site Internet de la marche fournit de brefs articles de Argentina, Colombia, Brasil, Surinam, Costa Rica, México, Ecuador, y Chile.)

Argentine : les enseignant·e·s portent la stratégie nationale pour l’éducation environnementale globale

. . DEVELOPPEMENT DURABLE . .

Un article par Graciela Mandolini pour L’internationale de l’Éducation

Nous vivons une époque historique où s’expriment en permanence des urgences de toutes sortes : environnementales, climatiques, énergétiques, sanitaires, économiques… Toutes convergent vers ce qu’un grand nombre d’auteur·e·s définissent comme une crise de civilisation. La question environnementale donnent le ton et les problèmes environnementaux ont fait irruption dans la sphère scolaire, avec une rapidité et une persistance sans précédent.

Si nous considérons l’éducation comme un processus en évolution permanente, nous pourrions dire que la communauté enseignante en Argentine mène plusieurs actions importantes dans le domaine de l’éducation environnementale globale. Il s’agit notamment de la participation à la conception des programmes scolaires et aux projets et programmes visant à intégrer la dimension environnementale pour le développement durable à l’enseignement et l’apprentissage.

École de formation pédagogique et syndicale

Depuis 25 ans, la Confederación de Trabajadores de la Educación de la República Argentina (CTERA) a mis en place des processus de formation pour le personnel enseignant, centrés sur l’éducation environnementale : formation de troisième cycle et spécialisation en éducation environnementale pour le développement durable en partenariat avec des universités publiques, rencontres présentielles avec le personnel enseignant en activité, projets, programmes et actions dans le domaine de l’éducation environnementale pour les futur·e·s enseignant·e·s du secondaire, ainsi que des activités pratiques, récréatives et didactiques telles que la plantation d’arbres, le compostage, etc.

Le syndicat a travaillé avec conviction sur un projet visant à créer des espaces de consolidation des connaissances pour promouvoir l’échange des savoirs et le développement des compétences, en renforçant la formation du personnel enseignant à tous les niveaux du système éducatif formel, en vue de promouvoir une éducation environnementale pour le développement durable.

Ce thème est l’un des piliers fondamentaux des initiatives promues par l’École de formation pédagogique et syndicale de notre organisation « Marina Vilte ».

Dans un premier temps (fin des années 1990), la CTERA a formulé une proposition de formation, débouchant sur une spécialisation supérieure en éducation environnementale pour le développement durable, en partenariat avec une université publique. Elle offre aujourd’hui au niveau national, via ses sections locales, une formation à plus de 4.000 enseignant·e·s spécialisé·e·s en éducation environnementale.

Pandémie et éducation environnementale

En 2020, pour répondre à la pandémie, après les phases de confinement et, plus tard, de distanciation sociale, des filières de formation pédagogique ont été créées pour permettre d’effectuer des parcours théoriques et conceptuels sur le thème qui nous occupe.

En premier lieu, au travers de dispositifs mis en place à cette fin, le secrétariat à l’éducation de la CTERA et diverses sections locales ont créé des instances de formation appliquant la méthodologie de co-auto-assistance, afin que le personnel enseignant puisse percevoir cela comme une invitation à l’étude et à la formation permanente, sans se sentir contraint par des exigences pouvant entraîner une surcharge de travail en termes d’enseignement. Ces formats pédagogiques ont permis de développer une approche des processus de réflexion sur la pratique éducative, basée sur les intérêts et les motivations personnels, de manière autorégulée.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(Cliquez ici pour une version anglaise de cet article ou ici pour une version espagnole )

Questions for this article:
 
Despite the vested interests of companies and governments, Can we make progress toward sustainable development?

(. . . suite)

Dans un second temps, et en coordination avec l’INFoD (Institut national de formation du personnel enseignant), la CTERA a élargi la proposition en avançant l’idée d’un cours avec accompagnement.

Dans les deux situations, il a été jugé nécessaire de revoir les conditions particulières inhérentes à la problématisation du programme de formation du personnel enseignant, en fonction des situations analysées, à la complexité des phénomènes que cela entraîne, et aux pratiques en termes de sens, d’intervention, de recherche, d’extension et de transcendance, qui permettent l’interaction dans et avec les communautés d’origine.

Loi Pino Solanas

Le Congrès argentin a récemment adopté la loi nationale sur l’éducation environnementale globale. Cette loi, qui tire son nom du cinéaste argentin Pino Solanas, vise à implanter une politique publique nationale « permanente, transversale et globale » dans tous les établissements scolaires du pays. Celle-ci prévoit l’interdépendance de tous les éléments qui composent l’environnement et interagissent avec ce dernier, le respect et la valeur de la biodiversité, l’équité, la reconnaissance de la diversité culturelle, la protection du patrimoine naturel et culturel et l’exercice du droit à un environnement sain.

La loi propose de créer la stratégie nationale pour l’éducation environnementale globale. Elle favorise la préparation et le développement de stratégies juridictionnelles et permet, en outre, de renforcer l’engagement environnemental intergénérationnel. Elle envisage également la mise en œuvre de mesures d’amélioration institutionnelle dans le programme d’études. Elle affirme que toutes les propositions éducatives doivent être soutenues au travers de l’éducation des jeunes et des enfants. Ce projet met en avant une politique publique qui renforce le paradigme de la participation citoyenne pour la durabilité.

Éducation environnementale, éducation pour la vie

Nous pensons que toute proposition, projet ou programme d’éducation environnementale pour le développement durable que nous mettons en œuvre doit nécessairement interagir avec l’histoire, les trajectoires, les projets institutionnels, ses acteurs et ses perspectives locales et régionales qui lui donneront à la fois son sens et sa singularité.

Une éducation environnementale qui se base sur le paradigme de la pensée environnementale latino-américaine permet de créer un dialogue centré sur les connaissances de la communauté, en récupérant ses voix, trajectoires, attentes, expériences, demandes, préoccupations et propositions pour rendre visibles les problèmes environnementaux sur le territoire, au travers du démantèlement des pratiques devenues habituelles au quotidien, de la création d’un dialogue et de l’articulation des savoirs disciplinaires capables de nous dé-familiariser de nos pratiques et de les re-conceptualiser.

Pour la CTERA, l’éducation environnementale pour le développement durable consiste à définir des critères environnementaux, sensibiliser aux problèmes environnementaux, comprendre la complexité environnementale, créer, émerveiller, faire preuve d’empathie, développer une réflexion interdépendante et tirer des enseignements de la vie.

Il s’agit d’une proposition conceptuelle qui intègre la méthodologie et qui s’entremêle avec cette dernière. Raison pour laquelle il est très important de savoir comment nous rendons le contenu disponible, la manière dont nous présentons la dynamique et les propositions de travail et encourageons la participation, à partir des initiatives suivantes :

* Activités ludiques permettant l’expression de nos sensations, émotions et sentiments-pensées.

* Actions permettant de formuler des propositions où l’identité s’exprime de manière artistique et créative.

* Cérémonies ancestrales qui se concrétisent en montrant le besoin de renouer avec la nature et nous reconnaissant comme des enfants de la Terre Mère.

Participation à des activités de plantation d’arbres, de compostage, de recyclage, de récupération de matériaux, de campements, etc.

Les stratégies didactiques que nous pouvons utiliser en tant que responsables de l’éducation environnementale pour aborder les questions, problèmes et conflits qui nous concernent et nous interpellent constituent un travail continu où convergent une multitude de recherches, dans le cadre d’un processus de rétroaction entre la culture et la nature, le personnel enseignant, les élèves, l’école et la communauté, générant des processus créatifs engagés dans la réalité et favorisant la construction de processus d’enseignement et d’apprentissage visant à réaliser une société basée sur la justice environnementale, sociale et, bien sûr, éducative.

Haïti : La CNDDR réalise un atelier de trois jours pour finaliser sa stratégie nationale de désarmement

. PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE . .

Un article de Le Nouvelliste

La Commission nationale de désarmement, démantèlement et réinsertion (CNDDR) organise cette semaine, à l’hôtel Karibe, un atelier de trois jours sur la finalisation et la validation du document de stratégie nationale de désarmement, démantèlement, réinsertion pour la réduction de la violence communautaire. Les discussions ont lieu les 12, 13 et 14 mai. L’atelier bénéficie du support et de la logistique du Bureau intégré des Nations unies en Haïti (BINUH). 

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Are the people of Haiti making progress toward a culture of peace?

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Selon la secrétaire générale et porte-parole de la CNDDR, Greatz Sironel Charles, cet atelier réunit les instances gouvernementales qui sont concernées dans le travail de désarmement. « Pour effectuer le désarmement, il faut une synergie entre la ministre déléguée chargée  des Droits humains et de la réduction de la Pauvreté extrême, le ministère de la Planification et de la Coopération externe, le ministère de l’Intérieur et des Collectivités territoriales, le ministère de la Justice et de la Sécurité publique, le ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle à travers l’INFP, la police nationale, le ministère des Affaires sociales, le bureau du secrétaire d’État à l’Intégration des personnes handicapées, et le ministère à la Condition féminine. Ce sont tous ces partenaires qui se sont réunis avec nous durant les 3 jours. Ils seront chargés d’implémenter les programmes. La CNDDR étant un organe technique de décision », a confié la porte-parole.

Greatz Sironel Charles a poursuivi en soulignant que la CNDDR va coordonner alors que les autres instances vont faire la mise en œuvre afin de réussir le désarmement. « Dans une approche institutionnelle, chacun doit jouer sa partition. Ce qui nous permettra de parvenir à l’instauration de la culture de la paix dans le pays. Cela permettra la relance économique à tous les niveaux », a-t-elle fait savoir. 

La secrétaire générale et porte-parole de la CNDDR a souligné que le document portant sur la stratégie nationale de désarmement a été déjà soumis au gouvernement depuis plus d’un an. « On a créé, le 6 avril, un task force au niveau des ministères pour en faire le suivi. On est en train de finaliser le document avant de le rendre public. La stratégie se base sur les axes socioculturels, l’économie, la politique … Les représentants des différentes instances ont pris des engagements afin de mieux faciliter les implémentations », a-t-elle déclaré, soulignant qu’elle espère que la stratégie sera mise à exécution au plus vite.

Le Rotary club de Pétion-Ville au cœur de la promotion de la culture de la paix en Haïti

. PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE . .

Un article de Le Nouvelliste

À l’occasion du mois de février consacré à la célébration de la promotion de la paix, la prévention et la résolution de conflits par le Rotary International, le Rotary club de Pétion-Ville a tenu, à l’hôtel Montana, le jeudi 25 février, la première édition de son symposium d’éducation à la promotion de la culture de la paix. Plusieurs représentants d’organisations travaillant avec des enfants ont répondu présent. Une journée réussie, selon Carine Cléophat, présidente du Rotary club de Pétion-Ville.

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Are the people of Haiti making progress toward a culture of peace?

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« Le Rotary Club de Pétion-Ville lance un projet de promotion à la culture de la paix dans les écoles affiliées au club et au grand public pour commémorer le mois de février, mois de la paix pour le Rotary International », a déclaré Carine Cléophat dans son discours de circonstance pour lancer la première édition du symposium de la paix du RCPV. C’est un coup d’essai mais un coup de maître pour les organisateurs, tant du point de vue de l’organisation que pour le choix des différents thèmes débattus, tenant compte des témoignages des participants qui, au terme de l’activité, ont apprécié l’idée d’autres éditions annoncées pour les ans qui viennent.

C’est autour de trois dimensions ou thèmes que cette première édition s’est déroulée. Le père Marc Henry Siméon était chargé d’intervenir sur la dimension spirituelle, Mélodie Benjamin, psychologue, abordait la dimension familiale et Etzer Emile, économiste, intervenait sur la dimension économique de la paix. 

Après les interventions des panélistes, les responsables ont procédé à des travaux pratiques. Des groupes ont été créés pour réaliser des ateliers. Des propositions pour l’instauration d’une véritable paix en ont émané. Elles seront considérées, étudiées et transcrites dans l’élaboration des travaux que réalisera le Rotary Club de Pétion-Ville, selon la présidente Carine Cléophat.

Le prochain rendez-vous est fixé au mois de février 2022 avec la promesse d’un élargissement du cadre des participants et d’une plus grande campagne de sensibilisation, selon la directrice.

Grève nationale des femme u Mexique: Comment et pourquoi est elle organisée?

. EGALITE HOMMES/FEMMES .

Un article de Cecilia González dans RT.com (télévision russe) (traduction par CPNN)

Au cri de “Une journée sans nous”, des millions de Mexicaines ont participés lundi [9 mars] à la grève nationale des femme dont l’appel a été au moment de la vague croissante d’indignation à l’égard des féminicides et s’est ajouté à la longue liste des demandes de l’agenda féministe.


Vidéo sur la manifestation à l’occasion de la Journée internationale de la femme, Mexico, 8 mars 2020. Photo: Gustavo Graf / Reuters

Après la marche massive de dimanche, en commémoration de la Journée internationale de la femme, les travailleurs publics et privés ont été appelés à quitter les bureaux, les banques, les supermarchés, les restaurants, les cafés, les journaux, les magasins et toutes sortes de lieux de travail. Les femmes qui s’y sont jointes n’ont pas effectués de tâches domestiques afin de rendre leur poids visible dans l’économie et dans la société et pour dénoncer les multiples aspects de la violence de genre.

Une enquête publiée la semaine dernière par le journal El Financiero a révélé que la grève avait le soutien de 67% à l’échelle nationale et que 57% des femmes pensaient y adhérer, démontrant ainsi les progrès de la révolution féministe qui parcourt le monde et avec un chapitre spécial cette année.

Au Mexique, 51% de la population et 52% des électeurs sont des femmes. Et elles votent plus que les hommes. Selon les données officielles, lors des élections présidentielles de 2018, remportées par Andrés Manuel López Obrador, 66,2% des électeurs étaient des femmes.

10 femmes tuées chaque jour

Mais l’inégalité persiste. Une étude de l’Observatoire international des salaires dignes et de la Commission nationale des salaires minima estiment que les Mexicains travaillent quotidiennement pour environ 3 000 millions de dollars, mais que seulement un tiers est payé.

Selon l’Observatoire du travail décent de l’organisation Action citoyenne contre la pauvreté, dans le pays, les hommes gagnent 16% de plus que les femmes. L’écart salarial s’élargit à 30% dans le secteur public.

L’inégalité se répète dans d’autres domaines. Les données du Conseil national pour l’évaluation des politiques de développement social indiquent qu’il y a plus de femmes que d’hommes dans la pauvreté: 27,3 millions contre 25 millions ches les hommes.

Les rapports de l’organisation Reinserta, quant à eux, concluent que les tribunaux imposent en moyenne cinq ans de prison de plus aux femmes mexicaines qu’aux hommes.

La violence s’impose. L’année dernière, il y a eu 51,146 plaintes de violences sexuelles contre les femmes dans le pays. C’est une augmentation de 19,1% par rapport à 2018. La tendance continue de s’accroître. Toujours en 2019, au Mexique, 10 femmes sont tuées chaque jour. Il y a trois ans, la moyenne était de sept femmes tuées quotidiennement.

C’est pourquoi les féminicides sont devenus le thème central de la conversation publique cette année au Mexique et ont eu un impact complet sur l’agenda politique de López Obrador.

La grève nationale des femmes a commencé à germer dans les réseaux sociaux au milieu du choc des meurtres d’Ingrid Escamilla et de Fatima. La première est une jeune fille de 25 ans poignardée et écorchée, et la seconde, une fillette de sept ans qui a été retrouvée allongée dans un sac, avec des signes apparants de torture.

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(Cliquez ici pour l’originale en espagnol et ici pour une traduction anglaise. )

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Protecting women and girls against violence, Is progress being made?

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Lorsque les crimes ont été commis, le procureur général Alejandro Gertz Manero était impliqué dans une controverse concernant sa proposition d’éliminer la classification des «fémicides» pour la qualifier d ‘«homicide aggravé». L’intention, selon lui, était d’améliorer l’enquête et pour de justice, mais les organisations féministes ont averti que cela éliminait la composante de genre dans le meurtre. Le président a rejeté l’initiative, mais lors d’une conférence de presse, il ne voulait pas parler uniquement de féminicides car il envisageait aussi de promouvoir la tombola de l’avion présidentiel.

Critiques du gouvernement López Obrador et opportunisme de droite

Les mobilisations contre les fémicides ont augmenté. Le président a répondu par un serment contre la violence faite aux femmes avec des phrases tels que «protéger la vie de tous les êtres humains», «c’est de la lâcheté d’attaquer les femmes», «les femmes doivent être respectées» et «punir les coupables. ” Il n’a présenté aucune stratégie, politique ou d’objectif spécifique. Il a ensuite évoqué “une profonde crise de valeurs”, de “décadence” et que “ce n’est qu’en étant bons que nous pourrons être heureux”. Il a appelé “à continuer de moraliser, à purifier la vie publique” et a imputé les fémicides au néolibéralisme.

Chaque déclaration a irrité davantage plusieurs groupes féministes, mais le président a été encore plus surpris lorsqu’il leur a demandé de pacifier leurs manifestations et de ne plus peindre les portes et les murs des bâtiments publics.

C’est à ce point que le collectif Brujas del Mar a déclenché les troubles sociaux et a appelé lundi à la Grève sur Twitter. L’adhésion a été immédiate et massive.

En réponse, López Obrador a dénoncé l’opportunisme de ses “adversaires”, des “néolibéraux”, “des conservateurs” et “de la droite”, qui n’ont soutenu et promu la journée que pour critiquer le gouvernement, comme le cas du Parti Action National historiquement de droite qui a promu la Grève. Mais en même temps il a ratifié son rejet de l’avortement même s’il s’agit d’une des principales revendications féministes.

La polarisation politique qui prévaut au Mexique a construit la fausse idée d’opposition que la grève était contre López Obrador, bien que les luttes féministes dépassent les gouvernements. Même si le président a montré des signes de compréhension du mouvement des femmes, il a continué à accumuler des réponses malheureuses. Il a annoncé, par exemple, que la tombola présidentielle aura lieu le 9 mars, c’est-à-dire le même jour que la Grève. Il y avait tellement de critiques qu’il a dû changer la date.

Les réactions du président pourraient expliquer, selon un sondage publié la semaine dernière par le journal El Universal, que le soutien des femmes à son gouvernement a diminué de 24,6% au cours des 12 derniers mois.

López Obrador peut se targuer à être le seul président sur l’agenda du genre à avoir nommé un cabinet respectueux de l’égalité des sexes. En fait, au milieu de la crise politique déclenchée par les féminicides, la semaine dernière, leurs ministres étaient unis pour la première fois et ont déclaré que le président comprenait le féminisme et que les droits des femmes étaient une priorité.

Vendredi, cependant, López Obrador a refusé de se définir comme féministe. “Je suis un humaniste”, a-t-il déclaré.

Au-delà des conflits politiques, la Grève. a réussi à parler de féminicides, d’avortement, de salaires inéquitables, de manque de garde d’enfants, de pressions culturelles, de misogynie généralisée dans les médias, dans les réseaux sociaux, à domicile et du harcèlement dans le lieu de travail.

Les agressions contre les femmes ont été rendues visibles et débattues plus que jamais, mais elles ont également montré qu’il restait encore beaucoup à faire pour éliminer les inégalités entre les sexes et la violence dans le pays.

Uruguay: Pépé Mujica, l’ex-Président de la République volontairement le plus pauvre au monde.

LIBRE CIRCULATION DE L’INFORMATION

Un article du site de Pierre Martial, ecrivain, journaliste (A partager le plus largement possible, mes amies et amis! Partager, c’est déjà agir.)

“La maison du Président? C’est là-bas, tout au fond du chemin de terre! Vous voyez? C’est la petite baraque au toit en zinc vert avec les poules devant!”.

Au fin fond de cette banlieue pauvre de Montevideo, au Paso de la Arena, tout le monde connait José Mujica, affectueusement surnommé, à plus de 84 ans, “Pépé Mujica“.


Copyright D.R.

D’abord parce qu”il vit depuis plus de 20 ans dans cette modeste fermette de 45 m2 avec sa femme Lucia et sa chienne handicapée, à trois pattes, Manuela.

Ensuite, parce qu’il a été Président de la République d’Uruguay de 2010 à 2015! Et qu’il n’a jamais cessé de vivre dans cette baraque, même quand il était le chef de la nation!

Pépé Mujica, né d’une famille de paysans pauvres, a toujours voulu rester au milieu des plus défavorisés et, s’il s’est engagé et a milité depuis son plus jeune âge, c’est justement pour défendre les plus pauvres et les opprimés!

Alors pas question de les abandonner, même quand il était Président, pour les ors de la République et le Palais présidentiel, trop luxueux à son goût!

C’est à l’âge de 15 ans, en 1950, que le jeune José, orphelin de père à 6 ans, commence à s’engager contre la misère et l’injustice.

Dans les années 60, face à la montée des groupes paramilitaires qui veulent faire la loi et prendre le pouvoir dans son pays avec force agressions, enlèvements et assassinats, José Mujica est un des fondateurs, avec Raoul Sendic, du groupe emblématique des Tupamaros. Sortes de “Robin des Bois” uruguayens, les Tupamaros s’étaient donné pour mission de protéger le peuple et de contenir la montée des paramilitaires.

En 1973, alors que la dictature militaire fait rage, il est fait “prisonnier-otage” par la junte et est emprisonné dans des conditions insoutenables.

Torturé chaque jour, mis à l’isolement total, il sera ainsi détenu pendant plus de 10 ans, dont 2 ans au fond d’un puits. Il en sortira en 1985, à demi-fou.

Une folie et une expérience terrifiante dont il fera, paradoxalement, sa plus grande force.

“C’est étrange, se confie-t-il aujourd’hui, mais l’homme apprend parfois plus des moments difficiles que des moments de bonheur. Ces années noires ont été horribles et pourtant, elles m’ont apporté beaucoup“

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Where in the world can we find good leadership today?

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Un silence, puis: “Par exemple, je ne sais plus haïr. Vous connaissez le luxe de ne pas haïr?”

Dès sa sortie de prison, l’ex-Tuparamo reprend le combat, un combat plus pacifique cette fois mais toujours aussi inlassable et sans concession.

En 1994, il devient député. En 1999, il est élu sénateur et est réélu aux mêmes fonctions en 2004. Tout en continuant de travailler comme agriculteur.

En 2010, consécration d’une vie au service de son peuple, il est élu Président de la République.

Fini donc la fermette et le dur travail d’agriculture? Et bienvenue au confort présidentiel, aux voitures de fonction, au luxueux Palais présidentiel et aux très confortables émoluments de la République?

Pas du tout! En aucun cas! Ce serait bien mal connaitre Pépé Mujica!

Dès le lendemain de son élection, il fait connaitre – au grand dam du Protocole-, qu’il est hors de question pour lui d’habiter au Palais présidentiel. Trop riche pour lui! Il restera dans sa baraque, point barre! Mais il rassure son monde: la demeure présidentielle continuera à servir, il s’y engage. En 2012 par exemple, lors de la terrible vague de froid qui s’abattit sur le pays, il la fait inscrire comme refuge pour les sans-abris!

Secundo, il refuse toutes voitures de fonction qu’on veut lui imposer. Sa Coccinelle, bleue achetée en 1987, lui suffit amplement, affirme-t-il.

Et tertio, il décide de faire redistribuer les 90% de son salaire mensuel de Président à des associations caritatives, se déclarant bien loti de conserver les 10% restant, soit l’équivalent de 900 euros, montant du salaire moyen en Uruguay.

C’est le 1 mars 2015 que Pepe Mujica a mis fin à ses fonctions présidentielles. Non pas qu’il en avait assez! A 80 ans, il est encore en pleine forme! Rien ne vaut l’amour de sa famille, de ses amis et de ses chiens pour vous conserver un homme! Mais la Constitution de l’Uruguay n’autorise qu’un seul mandat présidentiel de 5 ans.

Pépé Mujica est donc retourné, serein et bonhomme, à sa fermette, à ses fleurs et à son jardin, au fin fond de sa banlieue et aux côtés de ses amis.

Quand on lui demande ce que cela lui fait d’être l’ex-Président le plus pauvre au monde, il hausse les épaules. “Beaucoup de personnes sont pauvres, très pauvres, de par le monde. Moi, je ne suis pas pauvre, j’ai juste décidé de vivre de manière austère pour être plus proches de ceux qui le sont. Je ne fais pas l’apologie de la pauvreté, mais celui du partage et de la sobriété“.

Est-il satisfait de ce qu’il a fait, de l’exemple qu’il a pu donner? Il lève les yeux au ciel.

“J’ai fait ce que j’ai pu… J’ai dédié une grande partie de ma vie à essayer d’améliorer la condition sociale du monde dans lequel je suis né. J’ai eu quelques déconvenues, de nombreuses blessures, quelques années de prison…. Enfin, la routine pour quelqu’un qui veut changer le monde…“

Ses projets?

“Continuer à vivre le plus longtemps possible! C’est un miracle que je sois encore en vie après tout ce que j’ai vécu! Et puis lire aussi, lire beaucoup! J’ai passé plus de 10 ans dans un cachot dont 7 sans pouvoir lire. J’ai du retard à rattraper!“

Je te souhaite encore de longues années de vie et de lecture, Pépé Mujica, et je te serre avec émotion contre moi.

Tu es pour moi, – pour nous toutes et tous -, beaucoup plus qu’un exemple…

Tu es un espoir!

(Merci a Kiki Chauvin Adams qui a envoye cet article a CPNN.)