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Construire une culture de paix : Le Festival du Cinéma des Droits de l’Homme de Naples 2024

EDUCATION POUR LA PAIX .

Un article en Il Mattino

Construire la paix, dans un contexte mondial marqué par des tensions telles que celle entre la Russie et l’Ukraine et surtout par le conflit israélo-palestinien : une urgence qui nécessite l’engagement et la sensibilité de tous, mais aussi le professionnalisme de nombreux.

Du 11 au 22 novembre 2024, Naples accueillera la XVIe édition du Festival du Cinéma des Droits de l’Homme de Naples « Construisons une culture de paix », dédiée à une paix à construire précisément dans les jours où le risque d’escalade est plus ressenti. Événement désormais consolidé dans le panorama national et international, le Festival, à travers le cinéma, entend sensibiliser et informer le public sur les grandes questions sociales et l’état des Droits de l’Homme et se propose, précisément en ce moment historique, comme un moment important de réflexion pour l’affirmation des droits dans chaque partie du monde, en partant du Sud, à travers la force des images cinématographiques et le témoignage des protagonistes.


Cette année, l’objectif de la manifestation, réalisée avec la contribution de la Région Campanie et de la Film Commission Région Campanie et avec le soutien de la Municipalité de Naples, est double : dédiée à la mémoire du pacifiste, antifasciste et non-violent Danilo Dolci, né il y a exactement 100 ans à Sesana en Frioul (aujourd’hui Slovénie), la XVIe édition vise à orienter les jeunes vers les Professions de la Paix, une compétence trop souvent ignorée par les écoles et les universités des pays européens et le fera en soulignant, à travers une série d’événements spécifiques, le rôle des experts de la Paix dans le contexte international et en annonçant la création, en collaboration avec l’Université Orientale et l’UPeace ONU du Costa Rica, d’une Summer School dédiée à la mémoire de Mario Paciolla, le coopérant napolitain décédé en Colombie alors qu’il était au service de la Mission locale de l’ONU.

Une soirée d’ouverture dédiée au dialogue international

La cérémonie inaugurale, qui se tiendra le 11 novembre à partir de 18h00 à l’Espace Communal Piazza Forcella, verra la participation d’invités internationaux de grand renom, parmi lesquels Ashok Swain, Directeur du département d’études sur les conflits de l’Université d’Uppsala (Suède), Julie Khrebtan Hoerhager de l’Université du Colorado et Enrico Calamai, ancien vice-consul italien en Argentine, connu pour son engagement en faveur des Droits de l’Homme. Ce sera une occasion de présenter le programme du Festival et de lancer une série de rencontres et de projections qui exploreront des thématiques telles que la Paix, les migrations, les Droits de l’Homme et les résistances à leurs violations.

Un programme de projections, débats internationaux et moments de réflexion

Le Festival présentera une large sélection de films, en compétition pour les prix, choisis parmi des œuvres provenant de 50 pays, avec des histoires allant des conflits armés aux défis liés aux migrations, jusqu’aux luttes pour la liberté d’expression. Les projections des films en compétition se tiendront au palais Corigliano (place San Domenico Maggiore) dans les espaces de l’Université Orientale de Naples qui est parmi les principaux partenaires du Festival. Les projections auront lieu tous les soirs à partir de 19h00 avec la participation de réalisateurs et auteurs internationaux.

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Question pour cet article:

Film festivals that promote a culture of peace, Do you know of others?

(. . suite)

En plus des projections, le Festival du Cinéma des Droits de l’Homme de Naples offrira une série d’événements, avec des rencontres et débats ouverts à des experts et témoins, introduits par des films hors compétition. Le 14 novembre se tiendra, dans la Salle de Conférences de l’Université Orientale, un séminaire intitulé « Parcours de formation pour les Opérateurs de Paix », avec la participation de Roberto Savio (UPeace, Costa Rica), Ashok Swain (Université d’Uppsala), Renato Briganti (Univ. Federico II de Naples) et Laurent Goetschel (Université de Bâle), introduit par le Recteur Roberto Tottoli et les professeurs de l’Université Orientale. En ouverture de la deuxième semaine, l’invitée du Festival sera Daniela Dolci, fille de Danilo et membre du jury du Festival, interviewée par Anna Polo, journaliste de Pressenza et témoin de l’expérience de Trappeto (Palerme). Un autre moment fort sera la rencontre du 19 novembre avec l’organisation Combatants for Peace, formée d’anciens combattants israéliens et palestiniens, représentée par Ezster Koranyi et Rana Slman, qui partageront leurs expériences de paix et de réconciliation, lançant un appel depuis Naples.

Un Festival d’engagement civil à travers le cinéma

Le Festival du Cinéma des Droits de l’Homme de Naples confirme son engagement comme espace de dialogue et de dénonciation, offrant visibilité à des histoires de résistance, de lutte et d’espoir. En particulier, des récompenses telles que le Prix pour la Paix, remis par le Ministre Michele Coduri de l’Ambassade de Suisse en Italie lors de la soirée du 14 novembre au Palais Corigliano, et les prix dédiés aux meilleures œuvres cinématographiques présentées en compétition seront attribués.

Lors de la soirée de clôture du 22 novembre, présentée par Mario Leombruno, coordinateur du concours cinématographique du Festival, les lauréats des différentes catégories et les mentions spéciales seront proclamés ; il sera également annoncé la création de la Summer School « Mario Paciolla » qui débutera au printemps prochain 2025, un engagement qui verra unir le Festival du Cinéma des Droits de l’Homme de Naples, l’Université Orientale et l’Université de la Paix des Nations Unies (Costa Rica) pour présenter les parcours de formation et les horizons professionnels des Opérateurs de Paix aux jeunes universitaires campaniens. La Summer School pourra compter sur la collaboration de certaines importantes universités italiennes et étrangères, déjà présentes au Festival 2024, et sera dédiée à la mémoire de Mario Paciolla, coopérant napolitain et Opérateur de paix.

« Le Festival du Cinéma des Droits de l’Homme de Naples n’est pas seulement une manifestation culturelle, mais un véritable appel à l’engagement civil », explique le coordinateur du Festival Maurizio Del Bufalo. « Dans un monde marqué par les conflits et les injustices, il est nécessaire de continuer à défendre les Droits de l’Homme avec force et détermination, et nous continuons à le faire aussi cette année, en utilisant le Cinéma comme moyen de raconter et de dénoncer les violations et pour promouvoir concrètement la Paix comme un engagement de vie et non seulement comme une aspiration ».

Le Festival cette année encore bénéficie de prestigieux partenariats comme celui avec la FICC (Fédération Italienne des Cercles de Cinéma), Un ponte per et ExpoItaly.

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Côte d’Ivoire: Radio de la Paix

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Extrait de Radio de la Paix

Radio de la Paix émet ses ondes sur le territoire ivoirien depuis le 1er mars 2017. La radio de la Paix est dirigée par la Fondation Félix Houphouët Boigny pour la recherche de la paix à Yamoussoukro.


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Question related to this article:
 
How can peace be promoted by radio?

Elle prit la relève de la radio ONUCI FM, la radio de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI). Cette initiative entrait dans le cadre du transfert des activités résiduelles de l’ONUCI afin de consolider les acquis dans le domaine de la communication. Elle fut recommandée par le Secrétaire Général des Nations Unies dans son rapport spécial sur l’ONUCI, le 31 mars 2016, au Conseil de sécurité, qui l’a acceptée.

Radio de la Paix répond aux exigences professionnelles qui garantissent l’indépendance éditoriale, exclusivité et l’impartialité dans le traitement de l’information. La Radio de la Paix a pour missions de promouvoir la cohésion sociale, la réconciliation, le genre et le respect des droits de l’Homme au service de la paix en Côte d’Ivoire.

Radio de la Paix souhaite la Bienvenue aux auditeurs souhaitant connaître ses informations et émissions et contribuer à la diffusion de la culture de la paix en Côte d’Ivoire, mais aussi en Afrique francophone.

Coop-médias, la coopérative citoyenne qui veut donner «un vrai souffle» aux médias indépendants

LIBRE CIRCULATION DE L’INFORMATION

Un article par Mathilde Picard dans Vert

Coop un air de fête. Mercredi 9 octobre, le monde de l’Économie sociale et solidaire (ESS) et celui des médias indépendants se sont réunis à l’Académie du climat, à Paris, pour lancer la coopérative Coop-médias. Le but : consolider les finances des Indés et raffermir les liens entre eux face à la concentration de la presse aux mains de quelques milliardaires.


Émission radio en public à l’occasion de la soirée de lancement de la coopérative Coop-médias, à l’Académie du Climat à Paris. © Margot Desmons/Vert

«Coop-médias crée une passerelle entre deux mondes qui ne se parlaient pas : celui de l’Économie sociale et solidaire et celui des médias indépendants», s’enthousiasme auprès de Vert, Mathieu Molard, rédacteur en chef de Streetpress.

Mercredi 9 octobre, le lancement de cette coopérative a fait salle comble à l’Académie du climat, à Paris. La plateforme dédiée au financement des médias indépendants  est maintenant accessible aux citoyen·nes pour qu’ils et elles puissent prendre des parts à partir de 100€. L’objectif ? «Récolter 500 000€ en trois mois», espère Lucie Anizon directrice générale de Coop-médias et secrétaire générale de la coopérative d’énergie renouvelable Enercoop.

Politis, Vert, Blast, Médiacités, Les Jours…. Déjà 22 médias et une dizaine d’entreprises de l’Économie sociale et solidaires (ESS) sont devenus sociétaires. Grâce à cette levée de fonds, de premières aides financières pourront être distribuées courant 2025 sous forme d’appel à projets.

Pour présenter le fonctionnement de la coopérative, journalistes, membres de l’ESS et de la société civile défilent au micro. Toute la soirée, une émission de radio en public, diffusée sur le site du média coopératif Le moment, accueille des tables rondes pour imaginer un nouveau modèle économique pour les médias indépendants.

La directrice générale de Coop-médias, Lucie Anizon, explique à Vert l’origine du projet : «Ça m’étonnait qu’aucun média indépendant ne se soit dit : levons des fonds en capital et mutualisons nos moyens. Ils nous ont dit qu’ils n’avaient pas le temps, l’énergie ou le savoir-faire, donc on l’a fait avec eux en apportant notre savoir-faire de l’ESS.»

«Sortir l’information de la logique de marché»

Dans la salle, tout le monde partage le constat d’un affaiblissement critique de la pluralité des médias. 81% des ventes de presse sont détenues par onze milliardaires, rappelle la vidéo de lancement de la plateforme. Face à cela, Julia Cagé, économiste spécialiste des médias, incite à «faire sortir l’information, qui est un bien public, de la logique de marché et des actionnaires».

À Coop-médias, il n’y a pas d’actionnaires rémunérés, et la gouvernance pour attribuer des financements se déroule selon le modèle un sociétaire = une voix. Résultat : «un vrai souffle» pour ne pas seulement dépendre des appels aux dons et «ne plus être sous assistance respiratoire», lance Paloma Moritz, journaliste chez Blast.

Dans le public, les idées fusent pour renforcer les finances et la visibilité des médias indépendants : discussion autour d’une régie publicitaire de l’ESS, de la présence des Indés sur les chaînes de la TNT ou du rôle des réseaux sociaux dans la diffusion de leurs contenus.

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Questions related to this article:
 
Free flow of information, How is it important for a culture of peace?

How can we develop the institutional framework for a culture of peace?

Robin Saxod, cofondateur de Coop-médias et Lucie Anizon, directrice générale de Coop-médias . © Mathilde Picard/Vert

Renforcer les liens pour lutter contre l’extrême droite

Ce rapprochement entre médias indépendants provient des rassemblements contre l’extrême droite, organisés les 27 juin et 3 juillet derniers place de la République à Paris, à l’occasion des élections législatives (notre reportage). La coopérative est donc «apartisane mais profondément politique», soutient Robin Saxod, cofondateur de Coop-médias.

Au fil des discours, les intervenant·es encouragent à poursuivre la lutte contre les discours réactionnaires de plus en plus nombreux dans les médias rachetés par les milliardaires Vincent Bolloré ou encore Pierre-Edouard Stérin. Les prises de parole appellent à enrayer la criminalisation des contestations politiques et sociales ou encore à lutter contre la désinformation sur le changement climatique ou le féminisme.

Pour renforcer les moyens des journalistes, Coop-médias propose de mettre en commun certains services tels que la comptabilité, la gestion des sites internets ou encore l’aide juridique… Une idée bienvenue pour Eloïse Lebourg, cofondatrice de Médiacoop, média local basé à Clermont-Ferrand : «quand j’ai été menacée par les groupes fascistes après avoir enquêté sur eux, j’étais bien contente d’avoir quelqu’un qui connaissait un avocat. Lorsqu’on enquête sur l’extrême droite dans une ville moyenne, on est plus facilement repéré, on se sent parfois isolé.»

Pour elle, Coop-médias doit être l’occasion de «sortir du schéma des médias indés très parisiens, il y a des structures indépendantes partout en France, j’aimerais qu’on ait plus de visibilité et qu’on coopère davantage.»

En fin de soirée, les conversations se poursuivent autour du buffet. Yan Pierre le Luyer, cofondateur de Grow Studio, qui produit des podcasts, s’est décidé à prendre une part dans la coopérative pour, explique-t-il, «rééquilibrer les discours dans les médias et donc se doter des mêmes moyens que nos contradicteurs».

L’émission de radio sera diffusée sur les ondes d’Aligre FM (93.1) et Radio Campus Paris (93.9) mercredi prochain.

Vert est devenu sociétaire de Coop-médias pour contribuer à renforcer l’écosystème des médias indépendants.

(NDLR : CPNN a participé à cet événement et est également devenu membre de Coop-médias, pour la même raison.)

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Début de la Troisième Marche Mondiale pour la Paix et la Non-violence : un appel global à l’unité

LIBRE CIRCULATION DE L’INFORMATION

Un article de Pressenza

Le 2 octobre, jour de l’anniversaire de la naissance de Gandhi, la Troisième Marche mondiale pour la Paix et la Non-violence a débuté au Costa Rica, un événement promu par l’Association « Monde sans Guerres et sans Violence » (MSGSV). Cette marche a débuté dans un pays qui, depuis 1948, a choisi la paix en renonçant à l’armée. La cérémonie d’ouverture de la marche a eu lieu à l’Université de la Paix (UPAZ), la seule institution mondiale créée en application de la résolution 35/55 de l’Assemblée générale des Nations Unies en 1980, qui se consacre entièrement à la formation d’étudiants de plus de 120 nations pour construire un avenir de paix.

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(Crédit image: Energia per i diritti umani)

Le recteur de l’UPAZ, Francisco Rojas Aravena, a ouvert l’événement en soulignant le pouvoir de l’éducation dans la construction de la paix. Giovanny Blanco, coordinateur de ‘Monde sans Guerres et sans Violence’ MSGSV au Costa Rica, a exprimé sa fierté quant au choix du Costa Rica comme lieu d’ouverture et de clôture de la troisième édition de la Marche mondiale, appelant à l’unité pour construire une nouvelle ère de paix à travers la non-violence active.

Federico Monge, représentant du bureau du Médiateur, a également pris la parole, soulignant que la paix est un devoir qui doit être garanti à tous, tandis que la vice-rectrice de la vie étudiante de l’Universidad Estatal a Distancia (UNED), Mme Raquel Zeledón Sánchez, a souligné le rôle de l’éducation et des femmes dans la promotion de la paix et du développement communautaire.

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Does Costa Rica have a culture of peace?

Rafael de la Rubia, fondateur des marches mondiales pour la paix et la non-violence, a invité toutes les personnes présentes à se consacrer à la croissance personnelle et sociale, en souhaitant que « chacun fasse quelque chose d’inspirant dans cette construction commune qu’est la marche mondiale ». À la fin des discours, Vanessa Vaglio, de Monde Sans Guerres et Sans Violence MSGSV, a dirigé la lecture commune de l’engagement éthique à ne pas utiliser ses connaissances contre l’humanité.

La cérémonie s’est achevée par un acte symbolique, au cours duquel les membres de l’équipe centrale du Costa Rica, du Chili, de l’Équateur, de la Guadeloupe, du Honduras, de l’Italie, de la Pologne, de l’Allemagne et du Suriname, ainsi que les autorités, les étudiants et les enseignants, ont réalisé un grand symbole de paix avec leurs corps, en affichant des signes avec le mot « paix » dans différentes langues.

Accompagné d’un vibrant spectacle culturel avec la participation du duo Contrapunto composé d’Alejandra Espinoza et de Gerardo Cascante, le groupe rythmique du Liceo Diurno de Ciudad Colón, et la présentation de danses ancestrales par les enfants de l’école Quizarco, de la communauté indigène Huetar de Quitirrisí, cet événement marque le début d’une journée mondiale dédiée à la promotion de la paix et de la non-violence, plus essentielle que jamais dans le monde d’aujourd’hui.

La cérémonie d’ouverture a été suivie d’une marche depuis l’université jusqu’à l’Escuela del Rodeo, où les enfants sont venus saluer la Marche mondiale avec de petits drapeaux costariciens. Ensuite, une caravane d’autobus et de véhicules a conduit la marche jusqu’au centre de la capitale, San José, où une nouvelle marche accompagnée par la mairesse de la ville, Mme Yariela Quirós, et les autorités du gouvernement local s’est rendue jusqu’au Parlement costaricien. Là, des représentants du Parlement ont remis à Rafael de la Rubia une motion de soutien à la troisième Marche mondiale pour la paix et la non-violence, qui a été approuvée à l’unanimité.

Enfin, la collecte de signatures pour une déclaration de soutien de tout le peuple costaricien a été lancée, les parlementaires ont été les premiers signataires.

Enfin, l’événement s’est conclu par un hommage à la Déclaration de Paix à tous les Peuples du Monde de la part du Costa Rica et à l’abolition de l’armée, sur la Place de l’Abolition de l’armée, située à côté du bâtiment du Congrès de la République.

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À la Fête de l’Huma, des médias indépendants en pleine ébullition

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Un article par Juliette Quef en Vert.eco

Ça presse. Village des médias indépendants à la Fête de l’Huma, lancement d’une coopérative pour les financer et d’une Maison des médias libres : face à l’extrême droite et à la «bollorisation» de l’information, l’écosystème des «Indés» se coalise.

«Trop bien que vous soyez là», «ça fait plaisir de voir les médias indépendants réunis» : ce weekend, La déferlante, Basta, Blast, Politis, Streetpress, Fakir, Reporterre, l’Age de Faire, Au poste, Mediapart, Socialter, Le média, Le chiffon, Reporters sans frontières, Acrimed, et bien-sûr Vert, étaient rassemblés sous un immense chapiteau de 400 m², en plein cœur de la Fête de l’Huma, au Plessis-Pâté (Essonne). La 89ème édition de la Fête a attiré plus de 450 000 participant·es en trois jours.

Dans le Village, au centre de la vingtaine de stands, l’espace de conférences a fait salle comble et accueilli de riches discussions sur les violences sexistes et sexuelles, la liberté de la presse ou encore les mobilisations écologistes contre l’extrême droite.


Du 13 au 15 septembre à la Fête de l’Huma, le Village des médias indépendants a rassemblé une vingtaine de médias. © Margot Desmons / Vert

Lutte contre l’extrême droite et la «bollorisation» du monde

Cette première édition du Village des médias indépendants à la Fête de l’Huma prend sa source dans les rassemblements contre l’extrême droite, qui se sont tenus les 27 juin et 3 juillet derniers, place de la République, à Paris. Organisés en quelques jours seulement par les «Indés» et la société civile, chacun d’entre eux a réuni quelque 30 000 participant·es (notre reportage).

«À ce moment-là, la priorité n’était plus notre média mais l’événement lui-même, raconte Mathieu Molard, rédacteur en chef de Streetpress, l’un des initiateurs des rassemblements. L’union des organisateurs a été très forte et on a eu l’impression d’avoir contribué, par ces rassemblements et par nos enquêtes, à ce que l’extrême droite n’accède pas au pouvoir.» Avec ces liens raffermis face à l’urgence, le journal L’Humanité a ensuite proposé aux «Indés» de les accueillir à la Fête de l’Huma.

«Le Village des médias indépendants a été un gros succès, on n’a pas désempli, se réjouit Agnès Rousseaux, directrice de Politis. Pour moi, c’est le signe d’une forte demande du public de lieux où la presse converge et d’une prise de conscience de la part des médias qu’il y a besoin de se renforcer et de se soutenir. Le Village nous a donné une visibilité que nous n’aurions jamais eue tout seuls. S’unir permet de décupler notre impact et notre audience.»

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Free flow of information, How is it important for a culture of peace?

Coop-médias : financer les «Indés», le nerf de la guerre

Face à la montée de l’extrême droite, les acteurs de l’économie sociale et solidaire (ESS) se sont aussi mobilisés pour accélérer leur projet Coop-médias, une coopérative destinée à financer les médias indépendants. Son lancement est prévu le 9 octobre, à l’académie du Climat, à Paris.

«Entre ESS et médias indépendants, nous avons les mêmes enjeux, raconte Lucie Anizon, secrétaire générale d’Enercoop et l’une des coordinatrices de Coop-médias. Nous sommes face à des mastodontes et les alternatives galèrent». L’idée est de réunir des fonds pour participer au financement des médias engagés qui portent «des valeurs humanistes et progressistes pour une société plus écologique, solidaire et démocratique».

Dès le 9 octobre, les citoyen·nes, médias et entreprises pourront prendre des parts dans Coop-médias et participer à la gouvernance de la coopérative selon le principe 1 personne = 1 voix. La levée de fonds permettra ensuite d’ouvrir des appels à projet dès 2025.

«J’ai découvert un écosystème des médias indépendants très désuni, confie Lucie Anizon. Dans le milieu des coopératives, on sait s’organiser et on sait que la solidarité est la clé de la résilience.»

Une initiative plutôt bien accueillie par les professionnels de l’information. «On manque de structures qui viennent financer nos médias, remarque Mathieu Molard. Les banques ne comprennent pas nos modèles économiques. Elles pensent par exemple que le don n’est pas fiable. On a du mal à trouver de l’argent, même public, pour nous développer, et cela oblige à se tourner vers des mécènes privés.»

Une Maison des médias libres pour les accueillir tous

Après une dizaine d’années d’efforts et un projet avorté, le Conseil de Paris a voté, à l’unanimité, la vente d’un bâtiment situé 70 boulevard Barbès, dans le 18ème arrondissement de Paris, au millionnaire de gauche Olivier Legrain, mécène de la presse indépendance et de plusieurs associations d’aide aux réfugiés, et à la foncière Bellevilles, pour y créer une Maison des médias libres.

D’une surface de 4000 m², celle-ci devrait accueillir, dès fin 2026, les locaux de dizaines de médias indépendants et de leur écosystème, des studios vidéos, ainsi qu’un café-librairie et des espaces de coworking. Le but : contribuer à la défense de la liberté de la presse et au pluralisme dans les médias. «Nous voulons créer un lieu emblématique pour la liberté de la presse à Paris, détaille Agnès Rousseaux. Un espace d’ébullition, de foisonnement pour mener la bataille culturelle et expérimenter de nouvelles façons de produire et de diffuser l’information.»

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La Contribution de Gabon à l’Unesco et à la culture de la paix

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Extrait du site web de Gabon Review

S’appuyant sur son expérience en tant qu’ancien acteur de la coopération entre le Gabon et l’UNESCO, Juste Joris Tindy-Poaty dresse un bilan des initiatives gabonaises dans trois domaines clés : l’appropriation des programmes scientifiques internationaux, la mise en œuvre du Programme pour la gestion des transformations sociales (MOST), et la contribution au Plan d’action pour une culture de la paix en Afrique. Son analyse offre une perspective unique sur les réalisations passées du Gabon et propose des pistes concrètes pour consolider sa position diplomatique au sein de cette organisation internationale. . . .


Le Docteur Juste Joris Tindy-Poaty, Maître-assistant en philosophie, Ancien Secrétaire général de la Commission nationale gabonaise pour l’Unesco (2011-2015). © D.R.

A la veille de la 43ème session de la Conférence générale, qui pourrait (nous le souhaitons ardemment) confirmer l’élection d’un des nôtres, en la personne de l’Ambassadeur Noël Nelson Messone, au poste de Directeur général de l’UNESCO, nous envisageons apporter ici quelques réponses, à la question suivante : quelle a été la présence du Gabon à l’UNESCO jusqu’à ce jour et quelle pourrait être cette présence au-delà ? C’est en qualité d’ancien acteur de la coopération de notre pays avec l’UNESCO que nous nous autorisons la présente contribution. . . .

La contribution nationale à la mise en œuvre du « Plan d’action en faveur d’une culture de la paix en Afrique/Agissons pour la paix »

Conçu dans le but d’appeler à la création d’un « Mouvement continental et durable en faveur de la paix », le « Plan d’action en faveur d’une culture de la paix en Afrique/Agissons pour la paix » a été adopté à l’issue du Forum panafricain « Sources et ressources pour une culture de la paix », organisé conjointement avec le Gouvernement angolais, l’UNESCO et l’Union africaine, à Luanda (Angola), du 26 au 28 mars 2013. L’objectif de ce forum, qui a fini par se muer en une Biennale de la culture de la paix[2], était « de s’appuyer sur les sources d’inspiration et sur le potentiel des ressources culturelles, naturelles et humaines du continent pour identifier des pistes d’action concrètes permettant de construire une paix durable, entendue comme pierre angulaire du développement endogène et du panafricanisme. »

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The Luanda Biennale: What is its contribution to a culture of peace in Africa?

Représenté au forum panafricain de Luanda de 2013, et à ce titre partie prenante de la mise en œuvre du plan d’action appelant à la création d’un « Mouvement continental et durable en faveur de la paix », le Gabon s’était aussitôt employé à contribuer à la création, sous l’égide de l’UNESCO et de l’UA, d’un certain nombre des réseaux d’organisations de la société civile d’Afrique et de la Diaspora, à savoir : (i) le « Réseau de fondations et d’institutions de recherche pour la promotion d’une culture de la paix en Afrique » (septembre 2013) ; le « Réseau panafricain des jeunes pour la culture de la paix » (décembre 2014) et le « Réseau panafricain des femmes pour la culture de la paix et le développement durable » (juin 2018). Constitué de plus de 50 organisations, parmi lesquelles des chaires UNESCO, le premier réseau a son secrétariat permanent assuré par la « Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix », et son siège social est, par conséquent, basé en Côte d’Ivoire, plus précisément à Yamoussoukro. Initiatives du Gabon, les deux autres réseaux ont leur siège respectif à Libreville.

Le « Réseau panafricain des jeunes pour la culture de la paix », constitué d’environ 60 organisations, parmi lesquelles des Conseils nationaux de la jeunesse, a été officialisé à l’issue du Forum panafricain « La jeunesse africaine et le défi de la promotion d’une culture de la paix » organisé, du 11 au 13 décembre, conjointement par la Fondation Omar Bongo Ondimba pour la Paix, la Science, la Culture et l’Environnement et la Commission nationale gabonaise pour l’UNESCO avec le soutien de l’UNESCO, et la participation de l’UA. L’objectif général de ce forum était de mobiliser et de fédérer la jeunesse africaine, notamment à travers un certain nombre de structures de terrain représentatives, en vue de la promotion d’une culture de la paix en Afrique. Depuis sa création, le « Réseau panafricain des jeunes pour la culture de la paix » est partie prenante de toutes les initiatives majeures impliquant la jeunesse organisées par l’UNESCO non seulement dans la sous-région, mais également à l’échelle du continent, au nombre desquelles le désormais traditionnel forum de jeunes, un des segments institutionnalisés de la « Biennale de Luanda. Forum panafricain pour la culture ».

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Thème de la Journée internationale de la paix 2024 : Promouvoir une culture de la paix

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Un article des Nations Unies

Le thème de la Journée internationale de la paix 2024 est « Promouvoir une culture de la paix ».

Cette année marque le 25e anniversaire de l’adoption par l’Assemblée générale des Nations Unies de la Déclaration et du Programme d’action sur une culture de la paix.


Dans cette déclaration, l’organisme le plus inclusif des Nations Unies a reconnu que la paix « n’est pas simplement l’absence de conflits, mais est un processus positif, dynamique, participatif qui favorise le dialogue et le règlement des conflits dans un esprit de compréhension mutuelle et de coopération ».

Dans un monde marqué par des tensions géopolitiques croissantes et des conflits prolongés, il n’y a jamais eu de meilleur moment pour se rappeler comment l’Assemblée générale des Nations Unies s’est réunie en 1999 pour définir les valeurs nécessaires à une culture de paix. Ceux-ci incluent : le respect de la vie, des droits de l’homme et des libertés fondamentales ; la promotion et le renforcement d’une culture de la non-violence par l’éducation, le dialogue et la coopération ; l’engagement en faveur d’un règlement pacifique des conflits; et l’adhésion aux principes de liberté, de justice, de démocratie, de tolérance, de solidarité, de coopération, du pluralisme, de la diversité culturelle, du dialogue et de la compréhension à tous les niveaux de la société et entre les nations.

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What is the United Nations doing for a culture of peace?

Dans les résolutions de suivi, l’Assemblée générale a en outre reconnu l’importance de choisir la négociation plutôt que la confrontation et de travailler ensemble et non les uns contre les autres.

L’Acte constitutif de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) part de l’idée que les guerres prennent naissance dans l’esprit des hommes, et que c’est donc dans l’esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix. C’est cette notion qui a servi de base pour la célébration de la Journée internationale de la paix de cette année. Les idées de paix, la culture de la paix, doivent être cultivées dans l’esprit des enfants et des communautés grâce à l’éducation formelle et informelle, à travers les pays et les générations.

La Journée internationale de la paix a toujours été une occasion pour déposer les armes et observer les cessez-le-feu. Mais elle veut notamment encourager les individus à prendre conscience de l’humanité de chacun, car notre survie en tant que communauté mondiale en dépend.

Contexte

La Journée internationale de la paix a été instituée en 1981 par l’Assemblée générale des Nations Unies. Deux décennies plus tard, en 2001, l’Assemblée générale a voté à l’unanimité la désignation de cette journée comme période de non-violence et de cessez-le-feu.

Amnesty International:  Incarcéré depuis cinq ans au Royaume-Uni : la situation de Julian Assange est inacceptable

DROITS DE L’HOMME .

Un article de Amnesty International

Aujourd’hui, cela fait cinq ans que Julian Assange est détenu à Belmarsh, une prison de haute sécurité au Royaume-Uni. Alors qu’il s’oppose à la demande d’extradition déposée par les autorités américaines, Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International, a déclaré :

« Julian Assange a osé mettre en lumière des révélations sur des crimes de guerre présumés commis par les États-Unis. Il est inacceptable que des années de sa vie lui aient été volées. Il est toujours maintenu en détention arbitraire au Royaume-Uni pour des accusations motivées par des considérations politiques, portées à son encontre par les États-Unis pour avoir exposé au grand jour les actes répréhensibles qu’ils auraient commis. Les autorités américaines n’ont pas mené d’enquête exhaustive et transparente sur leurs crimes de guerre présumés. Elles ont préféré s’en prendre à Julian Assange parce qu’il a publié des informations qui lui avaient été divulguées – alors qu’elles étaient d’intérêt public. La persécution qu’il subit tourne en dérision les obligations incombant aux États-Unis au titre du droit international et leur engagement affiché envers la liberté d’expression.


(Cliquez ici pour une version espagnole de cet article, ou ici pour une version anglaise.)

Question(s) related to this article:
 
Julian Assange, Is he a hero for the culture of peace?

Is Internet freedom a basic human right?

« S’il est extradé aux États-Unis, Julian Assange risque fortement de subir des violations, notamment une détention à l’isolement prolongée, en violation de l’interdiction de la torture et d’autres mauvais traitements. Les assurances diplomatiques douteuses données par les États-Unis quant au traitement qui lui sera réservé n’ont absolument aucune valeur, d’autant qu’elles ne sont pas juridiquement contraignantes et sont criblées de lacunes.

« Julian Assange est recherché en raison d’activités fondamentales pour tous les journalistes et éditeurs, qui reçoivent souvent des informations sensibles pour le gouvernement de sources extérieures. Wikileaks a publié des éléments de preuve pointant des victimes civiles et des crimes de guerre présumés. La population a le droit de savoir si son gouvernement enfreint le droit international.

`Les autorités américaines ouvrent la voie à un désastreux précédent pour la liberté de la presse dans le monde si Julian Assange est extradé. Elles doivent abandonner toutes les accusations retenues contre lui, ce qui permettra aux autorités britanniques de le libérer sans plus attendre. »

Complément d’information

Julian Assange risque d’être jugé aux États-Unis au titre de la Loi relative à l’espionnage de 1917, une loi datant d’une période de guerre qui n’a jamais eu pour but de cibler le travail légitime des éditeurs et des journalistes. Il encourt jusqu’à 175 ans d’emprisonnement. Pour l’accusation d’utilisation abusive d’un ordinateur, il pourrait se voir infliger une peine maximale de cinq ans.

Le 26 mars, la Haute Cour du Royaume-Uni a reporté  l’audience pour permettre aux États-Unis de déposer de nouvelles assurances diplomatiques. La cour va réexaminer l’autorisation demandée par Julian Assange de faire appel de son extradition vers les États-Unis le 20 mai.

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Intégralité du premier message à la nation du Président Bassirou Diomaye Faye (Veille fête indépendance du Sénégal)

. PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE . .

Un reportage du The Point, Gambia

Mes chers compatriotes,

Demain, 4 avril 2024, nous célébrons le 64e anniversaire de l’indépendance de notre pays. A toutes et à tous, j’adresse mes chaleureuses félicitations. Je rends hommage à chacune et chacun de vous pour votre attachement aux vertus cardinales de paix et de démocratie qui fondent notre vécu quotidien. Les changements significatifs que nous venons de vivre de façon paisible, témoignent, une fois de plus, de la maturité de notre peuple, de la vitalité de notre démocratie et de la force de nos institutions. Nous devons tous être fiers de cette belle performance. Cette année encore, par la grâce divine, notre fête nationale se déroule sous le signe de la communion spirituelle, avec la semaine sainte pascale qui vient de conclure le carême et le mois de ramadan qui tire à sa fin.


Compte tenu des circonstances, en lieu et place du défilé traditionnel, je présiderai demain au Palais de la République une cérémonie de levée des couleurs, sobre et symbolique. Ce soir, alors que nous célébrons notre liberté retrouvée, mes pensées vont à nos vaillants résistants, héros célèbres ou méconnus, qui, se donnant corps et âme, ont défié l’odieux système colonial et sa prétendue mission civilisatrice, pour défendre la liberté de notre peuple et ses valeurs de culture et de civilisation. Je voudrais également saluer avec respect et affection nos anciens combattants, qui ont sacrifié leur jeunesse loin de leurs familles, au prix de leur vie et de leur liberté.

Je rends un vibrant hommage à mes prédécesseurs, les présidents Senghor, Diouf, Wade et Sall, qui, chacun, a apporté sa pierre à l’œuvre de construction nationale. C’est sur la base de ce legs que je veux poursuivre avec vous notre quête collective du Sénégal de nos rêves.

Mes chers compatriotes,

La fête nationale met à l’honneur nos Forces de défense et de sécurité.

A vous, officiers, sous-officiers et militaires du rang, qui avez choisi le métier risqué des armes, je réaffirme la reconnaissance de la Nation. Je vous exprime ma fierté, mon soutien et mon entière confiance dans vos missions au service de la patrie, de la paix en Afrique et dans le monde. Je salue la mémoire de nos Jambaars tombés au champ d’honneur et souhaite prompt rétablissement aux blessés. L’Etat restera toujours solidaire de leurs familles, avec soin et compassion. Le thème de cette édition, Les Forces armées au cœur de la cohésion nationale, nous interpelle par son actualité et sa pertinence. Il nous rappelle qu’au-delà du cérémonial, la fête nationale est surtout l’occasion d’une introspection individuelle et collective sur notre commun vouloir de vie commune.

Nos Forces de défense et de sécurité, sous le concept Armée-Nation, symbolisant la diversité et la cohésion de leurs composantes socio-culturelles, nous offrent un bel exemple de ce que doit être le vivre ensemble sénégalais.

En tant que Chef suprême des armées, et garant de l’unité nationale, je suis déterminé à préserver notre vivre ensemble hérité de nos ancêtres ; parce que nous n’avons qu’une seule patrie : le Sénégal, notre abri commun, que nous aimons tous, qui ne commence pas par nous, et ne finit pas avec nous.

Dans cet esprit, mon rôle, et je compte l’assumer pleinement, est de tendre la main à toutes et à tous, pour rassembler, rassurer, apaiser et réconcilier, afin de conforter la paix, la sécurité et la stabilité indispensables au développement économique et social de notre cher pays. De l’est à l’ouest, du nord au sud, je souhaite que notre cher Sénégal reste uni et indivisible, en paix et en harmonie avec notre devise nationale : Un Peuple-Un But-Une Foi. Nous le devons à nous-mêmes. Nous le devons à nos enfants. Nous le devons aux générations futures.

C’est pourquoi notre vibrante jeunesse, cœur battant de la nation, restera au centre de mes préoccupations.

Chers jeunes du Sénégal, je fais miens vos rêves, vos aspirations, et vos ambitions légitimes de réussir pour être utiles à vous-mêmes, à vos familles, vos communautés et votre pays. L’éducation, la formation aux métiers, l’emploi, l’entreprenariat des jeunes et des femmes restent des défis majeurs à relever. J’en ferai une priorité élevée des politiques publiques, en concertation avec le secteur privé. Nous devons, à cet effet, revisiter les mécanismes existants, les améliorer et les rationaliser afin qu’ils répondent mieux aux besoins d’emploi et autres activités génératrices de revenus pour les jeunes.

Pour encourager la création d’emplois, je compte m’appuyer sur un secteur privé fort parce que soutenu par l’ETAT. Sur la base de nos besoins prioritaires, nous travaillerons ensemble pour endogénéiser notre économie. Bien entendu, le secteur privé international aura son plein rôle à tenir. Les Sénégalais sont braves mais ils sont fatigués et attendent de nous des solutions contre la vie chère. La question du coût de la vie me préoccupe particulièrement et retient toute mon attention. Dans les jours à venir, des mesures fortes seront prises dans ce sens, après les concertations que j’entreprendrai avec les acteurs concernés.

Mes chers compatriotes, De l’indépendance à nos jours, notre système politico institutionnel et judiciaire a vécu bien des péripéties, les unes plus heureuses que les autres.

(Voir suite sur colonne de droite.)

(cliquez ici pour une version anglaise.

Question pour cet article:

Where in the world can we find good leadership today?

How should elections be organized in a true democracy?

(. . suite)

Soixante-quatre ans après, le moment me semble venu de tirer les leçons de nos réussites et de nos échecs pour une gouvernance publique plus moderne, plus républicaine et plus respectueuse des droits humains. C’est pourquoi, après avoir démissionné de mon poste de secrétaire général de PASTEF-Les Patriotes, pour ainsi me mettre au-dessus de la mêlée, je convoquerai de larges concertations avec la classe politique et la société civile sur :

La réforme du système électorale notamment ;
– Le remplacement de la CENA par une Commission électorale nationale indépendante (CENI) avec un renforcement de ses moyens de fonctionnement et de ses prérogatives ;
– La rationalisation du nombre de partis politiques, ainsi que leur financement ;
L’inscription sur le fichier électoral concomitamment à la délivrance de la pièce nationale d’identité

« Par ailleurs, pour redorer le blason de la justice, lui redonner le prix qu’elle mérite et la réconcilier avec le peuple au nom duquel elle est rendue, j’entends organiser des assises regroupant les professions du métier (magistrats, avocats, huissiers, greffiers et autres auxiliaires de justice), les professeurs d’université et les citoyens pour identifier des pistes de solution aux problèmes de la justice. Dans la quête d’un Sénégal meilleur au bénéfice de tous, j’entends instaurer une gouvernance vertueuse, fondée sur l’éthique de responsabilité et l’obligation de rendre compte. En outre, j’engagerai sans tarder une politique hardie de bonne gouvernance économique et financière par :

– La lutte sans répit contre la corruption ;
– La répression pénale de la fraude fiscale et des flux financiers illicites ;
– La protection des lanceurs d’alertes ;
– La lutte contre le détournement de deniers publics et le blanchiment d’argent ;
– L’amnistie des prête-noms et leur intéressement sous condition d’auto dénonciation ;
La publication des rapports de l’IGE, de la Cour des comptes et de l’OFNAC.

De même, l’exploitation de nos ressources naturelles, qui, selon la constitution, appartiennent au peuple, retiendra particulièrement l’attention de mon gouvernement. Ainsi, en plus de la mise en ligne déjà effective des contrats miniers, pétroliers et gaziers, sur le site de l’ITIE Sénégal, je ferai procéder à la divulgation de la propriété effective des entreprises extractives, conformément à la Norme ITIE, à l’audit du secteur minier, gazier et pétrolier et à une protection plus soutenue du contenu local au bénéfice du secteur privé national. Au demeurant, je voudrais dire à tous nos partenaires privés qu’ils sont les bienvenus aux Sénégal.

Conformément aux lois et règlements en vigueur, les droits de l’investisseur seront toujours protégés, de même que les intérêts de l’Etat et des populations.

A nos pays amis et partenaires, je voudrais assurer que le Sénégal reste un pays ouvert et accueillant pour tous.

Nous veillerons, sans cesse, à maintenir et raffermir les relations de bon voisinage et de solidarité agissante au sein de nos organisations communautaires, notamment la CEDEAO et l’UEMOA.

Héritiers de l’idéal panafricaniste de Cheikh Anta Diop et de Léopold Sédar Senghor, un des pères fondateurs de l’Organisation de l’Unité Africaine, nous demeurons fermement engagés dans la construction de l’intégration africaine et la réalisation des objectifs de la Zone de libre-échange continentale africaine.

Nos partenaires étrangers de tous horizons sont d’égale dignité pour nous. A tous, nous devons respect et considération. Et de tous nous demandons respect et considération. Nous resterons engagés pour une gouvernance mondiale plus juste et plus inclusive, dans le respect de l’égale dignité des valeurs de cultures et de civilisations.

Mes chers compatriotes,

La fête nationale, symbole de notre souveraineté, nous rappelle que nous sommes seuls face à notre destin, et que personne ne fera à notre place ce que nous ne sommes pas disposés à faire pour nous-mêmes. Nous avons la responsabilité historique de conforter notre souveraineté en rompant les chaines de la dépendance économique par le culte permanent du travail et du résultat. Dans cet esprit, l’Administration doit agir à tous les niveaux de façon plus accueillante et plus efficace pour les usagers du service public. Nous devons bannir de nos pratiques les procédures et formalités indues qui altèrent l’efficacité de l’Etat.

Dans cet objectif, nous entendons investir massivement dans la digitalisation des services et des procédures administratives. De même, il y a urgence à gagner notre souveraineté alimentaire en investissant plus et mieux dans l’agriculture, la pêche et l’élevage, les trois mamelles nourricières de notre pays.

Je tiens particulièrement à ce que les subventions substantielles dépensées chaque année dans la campagne agricole bénéficient aux véritables producteurs et non à des acteurs intermédiaires.

En définitive, mes chers compatriotes, l’indépendance que nous célébrons demain est certes un évènement festif, mais aussi et surtout un test de résilience et de grandeur pour la nation. Notre mérite et notre honneur, c’est de réussir l’épreuve, en affichant une confiance résolue en nous-mêmes, pour vaincre nos peurs et nos doutes, surmonter les obstacles devant nous, et poursuivre ensemble notre marche solidaire vers notre destin commun, main dans la main, épaule contre épaule. C’est à cela que je vous invite, dans la communion des cœurs et des esprits. Vive le Sénégal, en paix et en sécurité, uni, libre et prospère ! 

Bonsoir et bonne fête de l’indépendance.

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France: discours de Jean-Luc Melanchon sur la force d’agir pour la paix

. PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE . .

Texte extrait du video du discours de Melanchon, le 16 mars (transcit par CPNN)

Mes amis! La force! La force va à la force! C’est une leçon syndicaliste. La force que vous voyez rassemblée ici n’est pas tombée du ciel, n’a pas été accordée comme une faveur. Elle a été conquise par l’engagement de conscience libres qui ont décidé de rompre avec tous les autres cadres organisés, de fonder ceci. Cette force capable d’élever la clameur que vous venez d’entendre, qui nous permet de reprendre de l’énergie. ( . . .) Cette force capable d’accueillir la nouvelle génération. Cette force, c’est le peuple. C’est nous qui en sommes le détachement avancé. Cette force, c’est une intelligence collective. Oui, nous aimons les campagnes électorales, parce qu’elles nous mettent soudain nous, conscience engagée. ( . . .)


(Cliquez sur l’image pour l’élargir)

Nous allons à la rencontre de notre souverain, le suffrage universel, la France, et alors oui, nous allons à la rencontre de cet instant magique qui émeut toute conscience démocratique, toute conscience républicaine, dans le secret de l’isoloir, la magie magnifique qui fait que personne n’a moins de pouvoir qu’une autre personne en raison de sa fortune. Où personne moins de pouvoir qu’une autre personne du fait de sa religion ou de sa couleur de peau.

Enfin, le droit de vote! Magnifique, ce que nous sommes! L’idée que nous nous faisons de la cité libre, du coeur libre, de la conscience libre, dans l’égalité, dans la liberté, dans la fraternité. Le droit de vote n’est pas seulement un devoir du citoyen, de la citoyenne. C’est une dignité. Et pour cela, c’est un pouvoir. Un pouvoir terrible. Un pouvoir que craignent tous les puissants. Du fait même de la force qu’il donne aux plus humbles d’entre nous. Un pouvoir qui vous permet de faire devant votre conscience, le serment d’Angela Davis: “Je n’accepterai plus. Je n’accepterai pas les choses que je n’ai pas pu changer. Je changerai les choses que je ne peux plus accepter.” ( . . .)

C’est la première fois que votre bulletin de vote fera de vous le bras prolongé qui a commencé à la poitrine de Jean Jaures: si vous ne voulez pas de la guerre, votez Insoumis! ( . . .)

On est passé de l’Europe sociale à celle de l’austérité permanente, du chômage de masse, de dette accumulée dans les États sans aucun secours de la Banque centrale européenne qui en détient une grande partie et qui augmente les taux d’intérêt pour que les peuples, encore, tirent la langue plus longue qu’ils l’ont déjà aujourd’hui. Ensuite ils nous ont parlé, je vais faire bref, c’était à l’époque où il y avait l’Union Soviétique et où nous étions menacés par les chars de l’armée rouge qui étaient à 48 heures de Paris, nous disait-on, à chaque élection. Alors, l’Union n’est plus soviétique, elle se contente d’être russe, mais les chars sont toujours là, paraît-il, et les revoici qui figurent dans le programme électoral.

Nous sommes donc passés de l’Europe de la paix au temps de l’Union Soviétique à l’Europe de la guerre aujourd’hui, et de l’économie de guerre. Voilà ce qu’ils ont fait du grand rêve que les pères fondateurs leur avaient légué. La question n’est pas de savoir ce qu’on va faire de cette Europe mais comment les peuples vont pouvoir sortir de la crise économique permanente de cette Europe, de la logique d’exploitation comme seule variable d’ajustement faire baisser le prix du travail. Comment les peuples vont pouvoir sortir d’une crise écologique provoquée, amplifiée par l’Union Européenne qui ne met aucune limite à l’utilisation des pesticides, qui ne s’intéressent pas aux conséquences désastreuses pour la santé publique et qui est incapable de tenir ses objectifs par rapport au changement climatique. Enfin une Europe incapable de prendre ses marques dans la crise géopolitique du monde. Voici l’essentiel. Voici le concentré de ce que nous avons à faire.

L’ordre du monde est en train de changer. La puissance dominante de la période précédente qui avait même cru un temps qu’elle était la seule au monde, les États-Unis d’Amérique, est aujourd’hui vacillante et des poussées apparaissent de ce qu’on appelle, injustement mais enfin utilisons ce terme, le sud global. C’est ces BRICS qui apparaissent et qui regardent ce qu’on appelle les Occidentaux. Il paraît que c’est nous! Mais nous, les Français, nous ne sommes pas si Occidentaux que ça, puisque nous sommes présents sur tous les continents du monde. Alors qu’on veuille bien nous compter dans une catégorie à part: universaliste, créolisé, français.

La paix est en jeu dés lors que l’ordre géopolitique change, parce que les dominants veulent continuer à dominer et ceux qui voudraient dominer s’acharnent à trouver leur place dans une nouvelle domination. Si bien que plus que jamais, il faut être la France alignée si on veut être non-aligné, si on veut être la France utile, il faut être la France au service exclusif de la paix, si on veut être utile à l’humanité universelle.

Comme d’habitude nous entendons les braiments de ceux qui reviennent avec le souvenir de leur propre turpitude, eux que ont capitulé comme c’était Munich, viennent nous reprocher à nous de dire qu’il est inutile de s’exposer à une guerre sur le continent. Ne croyez pas que ce soit une menace dans le vide! La guerre résulte des conditions qui la rendent possible et nécessaire pour certains, mais encore la guerre résulte de l’incapacité des dirigeants à maîtriser ce qu’ils ont engagé. C’est avec l’assassinat d’un archiduc que commence la Première Guerre mondiale. Et nous sommes plus proches des conditions politiques de la Première Guerre Mondiale que celle de la seconde, où il était juste et légitime de s’armer pour vaincre les nazis.

Mais cette fois-ci, quelle étrange situation pour la France puissance nucléaire, d’être gouvernée par des gens qui sont capable dans un Conseil des ministres de parler d’un incident à Sciences Po et d’y envoyer le Premier ministre pour en changer le règlement intérieur et faire toute une histoire pour quelque chose qui n’a jamais eu lieu. Mais au moins que ce soit dit, ça a produit quelque chose de magnifique: trente trois étudiants disant : “nous sommes juifs et nous ne permettons pas qu’on utilise notre judéité au service de la répression des droits des Palestiniens.” Merci jeunes gens, merci mille fois, merci un million de fois, car telle est la France qui ne veut pas que ses enfant soient triés par leur religion mais seulement séparés par le débat et leurs opinions.

Le vote Insoumis est le vote de l’unité de la patrie républicaine. Le vote qui ne montre du doigt aucune religion, aucune couleur de peau.

(Voir suite sur colonne de droite.)

(cliquez ici pour une version anglaise.

Question pour cet article:

Where in the world can we find good leadership today?

How can parliamentarians promote a culture of peace?

(. . suite)

Il faut ouvrir le chemin de la paix. Écoutez-moi, il est possible qu’il y en ait parmi vous qui se disent que ce chemin, oui, oui, bon, okay, on a compris, c’est la paix, mais ça n’existe pas, Monsieur Mélenchon, la preuve, c’est qu’il y a une guerre. Et bien, quand il y a une guerre, il y a qu’une chose à faire, c’est la faire arrêter. Et la question à se poser, c’est de savoir si c’est possible. Eh bien tous les éléments son là.

Par exemple, à Gaza, il n’est pas vrai qu’on ne puisse pas arrêter la guerre et le massacre. Il suffirait que les États-Unis d’Amérique cessent d’approvisionner en armes le gouvernement de monsieur Netanyahou. Il suffirait que la France cesse de le faire. II suffirait que l’Union européenne avec les députés que vous êtes en train d’élire soit là pour dire STOP! Assez! Nous rompons le contrat de coalition et de coopération avec Israël ! Nous demandons le jugement des criminels de guerre, de TOUS les criminels de guerre, car nous ne les distinguons pas.

À propos de Gaza nous ne propageons aucune autre utopie que celle-ci, appliquez le droit international puisque c’est vous que l’avez fait voter. Cesser le feu immédiat et permanent! Application des résolutions de l’ONU! Fin de la colonisation! Qu’est-ce qu’il y a là-dedans d’extraordinaire puisque c’est la même chose qu’on répète depuis tant d’années. Mais alors si on la répète depuis tant d’années nous leur disons respectez au moins la loi que vous faites voter, respectez au moins le droit international que vous avez établi !

Il en va de même à propos de l’Ukraine. Si vous n’êtes pas là pour dire un chemin existe, qui va le faire? Vous allez écouter toute ces fanfaronnades de gens qui vous disent “il faut nous armer, nous allons faire ceci, nous allons faire cela!” Faire quoi? Nous conduire tout droit à la guerre? Pour quel résultat? Un seul résultat: les destructions massives, la mort, la mort, encore la mort!

La guerre ne peut faire d’autre, que des morts, des victimes, de la désolation, de la destruction. La guerre est l’échec de la condition humaine. La guerre est l’échec de la civilisation. La guerre! La guerre ne produira jamais rien d’autre que la guerre encore! La guerre toujours, la guerre ensuite!

La paix est possible à propos de l’Ukraine à la condition que l’on comprenne une chose: au point où se réduit la situation il ne peut y avoir d’autres issues que celle où il n’y a ni vainqueur, ni vaincu. Une paix qui donne à chacune des deux parties des garanties mutuelles.

J’ai entendu un journaliste s’étrangler, “Mélenchon a dit des garanties mutuelles!” Cet ignorant ne savait pas que c’est précisément les mots qui avait été utilisés par monsieur Macron lui-même! Mais qu’utilise tous ceux qui savent que les garanties doivent être mutuelles. Entre qui? Les combattants! Évidemment que les garanties sont mutuelles.

Ensuite, il faut évidemment une fois que ce principe a été posé, entrer dans le chemin de la paix par des mesures concrètes qui conviennent aux deux parties, ainsi la protection des centrales nucléaires, qui conduirait à créer des zones démilitarisées instantanément. Mais, le Parlement Ukrainienne a demandé cette garantie. Les Russes n’ont pas dit qu’ils s’y opposaient.

Et si on entre dans cette logique, alors, on entre dans la logique du cessez-le-feu! Et s’il y a un cessez-le-feu, alors, on peut discuter de la sécurité des frontières. Maintenant petit à petit je les vois venir. Il leur faut du temps toujours pour admettre que nous avons raison. La conférence pour la sécurité des frontières, il y a aucun besoin d’inventer des structures. Elles existent déjà, c’est l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe. Elle a été décidée en 1975, c’est-à-dire en pleine guerre froide, entre deux blocs que se préparaient le cas échéant à détruire le monde puisqu’il possède la possibilité de le détruire 16 ou 17 fois, ce qui fait au moins 16 ou 15 fois de trop.

La conférence de sécurité évidemment, elle conduirait à négocier et d’après ce que nous a dit le président Macron, à Manuel Bompard qui est ici, à la réunion qu’il a fait. Il a dit les Russes sont prêts à un cessez-le-feu. Et oui, mais c’est pour reconstituer leur potentiel. Peut-être bien, mais c’est toujours ça de pris. Et quand on commence le cessez-le-feu, eh bien on n’est pas obligés de penser à la reprise du combat.

Deuxièmement, il a dit, à Manuel Bompard, que le président Zelensky était prêt et savait qu’à la fin il lui faudrait accepter une consultation des populations concernées par les frontières. Et tout le monde comprend de simple bon sens, que ce qui était vrai avant la guerre n’est peut-être plus vrai, alors que la guerre a eu lieu, et que certains qui éventuellement se sentaient plus d’un côté puissent se sentir plus à l’autre.

Dés lors qu’on est d’accord pour le cessez-le-feu, dés lors qu’on est d’accord pour le référendum des populations concernées, dés lors qu’on est d’accord pour démilitariser tout ce qui entoure les réacteurs nucléaires, alors quel est l’obstacle à la paix?

La France, bien sûr, peut dire oui, mais monsieur Poutine n’est pas un interlocuteur fiable. Pourquoi pas? Mais alors le combat doit quand même être mené. Il doit être porté devant l’opinion.

Menacer d’envoyer des troupes, dire qu’il n’y a pas de limites, évoquer la capacité nucléaire de la France et prétendre l’étendre à toutes les nations d’Europe, c’est absurdité! Vous imaginez un bouton qui donne accès à l’usage de la bombe nucléaire, avec 28 doigts dessus! Quel est le sens d’une idée pareille? Aucune! Sinon de faire peur à qui? À l’adversaire supposé, et donc s’il a peur, de l’obliger à se mettre en situation de riposte!

Voilà comment ce président croyant ancrer, je ne sais quelle ambiguïté stratégique, a réussi à fiche une pagaille indescriptible, déjà avec ses propres alliées, mais aussi avec les adversaires parce que nous avons eu la réponse de Poutine. Et bien sûr que monsieur Poutine est un chef d’État dangereux parce qu’il est un chef d’État impliqué par la question de la paix et de la guerre! Il fait donc dans son domaine, ce qu’il croit être son devoir comme nous-mêmes, nous faisons ce que nous croyons être notre devoir.

Il faut parler de la paix! Il faut voter pour la paix! LA PAIX! LA PAIX! LA PAIX! C’EST NOTRE VOTE! La paix à Gaza! La reconnaissance de l’Etat de Palestine! La sanction des criminels de guerre! La paix en Ukraine. LA PAIX! Alors voilà pourquoi il faut voter! Il faut voter pour être fort! ( . . . )

Pour la fin, il y en a beaucoup qui ont lu Le Petit Prince, je suppose. Ça c’est une citation pour vous. Ecoutez bien. Il faut bien réfléchir, parce que c’est profond. “Voyez-vous dans la vie, il n’y a pas de solution. Il y a des forces en marche. Il faut les créer, et les solutions les suivent.” . . Bon courage!

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