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Coop-médias, la coopérative citoyenne qui veut donner «un vrai souffle» aux médias indépendants

LIBRE CIRCULATION DE L’INFORMATION

Un article par Mathilde Picard dans Vert

Coop un air de fête. Mercredi 9 octobre, le monde de l’Économie sociale et solidaire (ESS) et celui des médias indépendants se sont réunis à l’Académie du climat, à Paris, pour lancer la coopérative Coop-médias. Le but : consolider les finances des Indés et raffermir les liens entre eux face à la concentration de la presse aux mains de quelques milliardaires.


Émission radio en public à l’occasion de la soirée de lancement de la coopérative Coop-médias, à l’Académie du Climat à Paris. © Margot Desmons/Vert

«Coop-médias crée une passerelle entre deux mondes qui ne se parlaient pas : celui de l’Économie sociale et solidaire et celui des médias indépendants», s’enthousiasme auprès de Vert, Mathieu Molard, rédacteur en chef de Streetpress.

Mercredi 9 octobre, le lancement de cette coopérative a fait salle comble à l’Académie du climat, à Paris. La plateforme dédiée au financement des médias indépendants  est maintenant accessible aux citoyen·nes pour qu’ils et elles puissent prendre des parts à partir de 100€. L’objectif ? «Récolter 500 000€ en trois mois», espère Lucie Anizon directrice générale de Coop-médias et secrétaire générale de la coopérative d’énergie renouvelable Enercoop.

Politis, Vert, Blast, Médiacités, Les Jours…. Déjà 22 médias et une dizaine d’entreprises de l’Économie sociale et solidaires (ESS) sont devenus sociétaires. Grâce à cette levée de fonds, de premières aides financières pourront être distribuées courant 2025 sous forme d’appel à projets.

Pour présenter le fonctionnement de la coopérative, journalistes, membres de l’ESS et de la société civile défilent au micro. Toute la soirée, une émission de radio en public, diffusée sur le site du média coopératif Le moment, accueille des tables rondes pour imaginer un nouveau modèle économique pour les médias indépendants.

La directrice générale de Coop-médias, Lucie Anizon, explique à Vert l’origine du projet : «Ça m’étonnait qu’aucun média indépendant ne se soit dit : levons des fonds en capital et mutualisons nos moyens. Ils nous ont dit qu’ils n’avaient pas le temps, l’énergie ou le savoir-faire, donc on l’a fait avec eux en apportant notre savoir-faire de l’ESS.»

«Sortir l’information de la logique de marché»

Dans la salle, tout le monde partage le constat d’un affaiblissement critique de la pluralité des médias. 81% des ventes de presse sont détenues par onze milliardaires, rappelle la vidéo de lancement de la plateforme. Face à cela, Julia Cagé, économiste spécialiste des médias, incite à «faire sortir l’information, qui est un bien public, de la logique de marché et des actionnaires».

À Coop-médias, il n’y a pas d’actionnaires rémunérés, et la gouvernance pour attribuer des financements se déroule selon le modèle un sociétaire = une voix. Résultat : «un vrai souffle» pour ne pas seulement dépendre des appels aux dons et «ne plus être sous assistance respiratoire», lance Paloma Moritz, journaliste chez Blast.

Dans le public, les idées fusent pour renforcer les finances et la visibilité des médias indépendants : discussion autour d’une régie publicitaire de l’ESS, de la présence des Indés sur les chaînes de la TNT ou du rôle des réseaux sociaux dans la diffusion de leurs contenus.

(Cliquez ici pour une version anglaise de cet article.)

Questions related to this article:
 
Free flow of information, How is it important for a culture of peace?

How can we develop the institutional framework for a culture of peace?

Robin Saxod, cofondateur de Coop-médias et Lucie Anizon, directrice générale de Coop-médias . © Mathilde Picard/Vert

Renforcer les liens pour lutter contre l’extrême droite

Ce rapprochement entre médias indépendants provient des rassemblements contre l’extrême droite, organisés les 27 juin et 3 juillet derniers place de la République à Paris, à l’occasion des élections législatives (notre reportage). La coopérative est donc «apartisane mais profondément politique», soutient Robin Saxod, cofondateur de Coop-médias.

Au fil des discours, les intervenant·es encouragent à poursuivre la lutte contre les discours réactionnaires de plus en plus nombreux dans les médias rachetés par les milliardaires Vincent Bolloré ou encore Pierre-Edouard Stérin. Les prises de parole appellent à enrayer la criminalisation des contestations politiques et sociales ou encore à lutter contre la désinformation sur le changement climatique ou le féminisme.

Pour renforcer les moyens des journalistes, Coop-médias propose de mettre en commun certains services tels que la comptabilité, la gestion des sites internets ou encore l’aide juridique… Une idée bienvenue pour Eloïse Lebourg, cofondatrice de Médiacoop, média local basé à Clermont-Ferrand : «quand j’ai été menacée par les groupes fascistes après avoir enquêté sur eux, j’étais bien contente d’avoir quelqu’un qui connaissait un avocat. Lorsqu’on enquête sur l’extrême droite dans une ville moyenne, on est plus facilement repéré, on se sent parfois isolé.»

Pour elle, Coop-médias doit être l’occasion de «sortir du schéma des médias indés très parisiens, il y a des structures indépendantes partout en France, j’aimerais qu’on ait plus de visibilité et qu’on coopère davantage.»

En fin de soirée, les conversations se poursuivent autour du buffet. Yan Pierre le Luyer, cofondateur de Grow Studio, qui produit des podcasts, s’est décidé à prendre une part dans la coopérative pour, explique-t-il, «rééquilibrer les discours dans les médias et donc se doter des mêmes moyens que nos contradicteurs».

L’émission de radio sera diffusée sur les ondes d’Aligre FM (93.1) et Radio Campus Paris (93.9) mercredi prochain.

Vert est devenu sociétaire de Coop-médias pour contribuer à renforcer l’écosystème des médias indépendants.

(NDLR : CPNN a participé à cet événement et est également devenu membre de Coop-médias, pour la même raison.)

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Ces femmes israéliennes et palestiniennes qui ne veulent pas trancher entre Israël et Palestine

. EGALITE HOMMES/FEMMES .

Podcast de Anne-Cécile Mailfert pour Radio France

Avant-hier, Israël célébrait le “jour de Jérusalem”, qui commémore la conquête de la ville après la guerre des Six Jours. Depuis quelques années, cette journée est marquée par des manifestations violentes de colons qui cherchent la confrontation avec les palestiniens dans la vieille ville, lors de ce qu’ils appellent la “marche des drapeaux”.

Une provocation insensée alors que des civils palestiniens continuent de mourir sous les bombes et que les otages israéliens sont toujours retenus. Après la tragédie de Rafah, ils font le choix d’une guerre sans fin.

Face à cette dynamique mortifère, des militants de la paix, souvent des femmes, existent, proposent des récits alternatifs et posent des actes courageux, dont on entend trop peu parler.

Image de video avec Anne-Cécile Mailfert

Par exemple ?

Nava Hefetz, une femme rabbin militante pour la paix et les droits humains, ou Ghadir Hani, une palestinienne israélienne, étaient aussi, toutes deux, à Jérusalem pour organiser des “gardes humanitaires” dans toute la ville et protéger les Palestiniens face aux colons.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(Cliquez ici pour une version anglaise de cet article.)

Question for this article:

Do women have a special role to play in the peace movement?

(. . . suite)

Depuis le 7 octobre, leur mouvement, standing together, le plus grand réunissant Palestiniens et Israéliens pour la paix, la justice et l’égalité, organise des manifestations dans tout le pays pour appeler à un cessez-le-feu et à la libération des otages. Leurs “gardes humanitaires” assurent également le passage des camions d’aide à Gaza, souvent attaqués par les colons. Ils et elles s’opposent à l’occupation et œuvrent pour que les deux peuples puissent vivre en sécurité, en liberté et avec autodétermination.

Ce sont des voix qu’on entend peu ?

Oui, et des femmes qu’on voit peu. Le peu de fois ou l’on parlé des femmes c’est lorsqu’elles sont victimes de viols de guerre (et encore), de bombardements (et encore), ou endeuillées par la perte de leurs enfants (et encore, trop peu). Mais on ne les voit jamais lorsqu’on parle sérieusement de négocier la guerre ou la paix. Or les femmes ne sont pas que des objets d’inquiétude, elles ont aussi des sujets, ont des choses intéressantes à dire et plus fructueuses sans doute que bien des discours virils et belliqueux.

Reem Alhajajra co-fondatrice des Women of the Sun, association palestinienne milite aux côtés de Women Wage Peace côté israélien pour la justice et la Paix, et alerte sur la nécessité d’entendre et faire toute la place aussi à celles qui œuvrent pour la paix.

Des œuvres peuvent aussi figurer l’espoir, sans rien nier de l’histoire. Comme Lina Soualem, dans “Bye Bye Tibériade”, un documentaire magnifique sorti en 2023, qui rend hommage aux 4 générations de femmes de sa famille, et met en valeur les combats quotidiens des femmes palestiniennes, qui depuis des années, doivent dépasser l’impossible pour réaliser leur rêve.

Les femmes existent et on ne pourra pas imaginer la suite sans elles. La paix ne pourra pas se gagner avec les armes. Chacune à leur manière, ces voix de femmes osent tout simplement, et on sait combien c’est difficile, voire un autre présent et imaginer un autre avenir que celui de la guerre.

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Bulletin français 1 avril 2024


. JOURNÉE INTERNATIONALE DE LA FEMME PARTOUT DANS LE MONDE

Des célébrations et des manifestations ont marqué la Journée internationale de la femme le 8 mars partout dans le monde.

CPNN a diffusé des photos de plusieurs de ces événements.

En Europe, ils venaient d’Albanie, de Belgique, d’Angleterre, de France, d’Allemagne, de Grèce, d’Italie, du Kosovo, de Lettonie, de Malte, du Monténégro, des Pays-Bas, du Portugal, de Roumanie, de Russie, de Serbie, d’Espagne et d’Ukraine.

En Asie et dans le Pacifique, en Afghanistan, en Australie, au Bangladesh, au Cambodge, en Chine, en Inde, en Indonésie, au Japon, au Kazakhstan, au Kirghizistan, en Malaisie, en Corée du Nord, au Pakistan, aux Philippines, en Corée du Sud, en Thaïlande et au Vietnam.

En Afrique et au Moyen-Orient, en Algérie, Azerbaïdjan, Cameroun, Côte d’Ivoire, République démocratique du Congo, Irak, Israël, Kenya, Liban, Mali, Maroc, Palestine, Sénégal, Afrique du Sud, Tunisie, Turquie et Ouganda.

Dans les Amériques, en Argentine, aux Bermudes, en Bolivie, au Brésil, au Canada, au Chili, en Colombie, en Équateur, au Guatemala, au Honduras, au Mexique, au Panama, au Pérou, à Porto Rico, aux Nations Unies, aux États-Unis et au Venezuela.

Dans les pays capitalistes, les événements étaient principalement des protestations et des revendications en faveur des droits des femmes face à la discrimination et à la violence à l’égard des femmes, y compris des poursuites pénales pour avortement. De nombreuses manifestations ont notamment condamné les violences contre les femmes en Palestine et en Israël ces derniers mois.

Dans de nombreux pays socialistes et anciens pays socialistes, les événements étaient plutôt des célébrations que des protestations. Ce fut le cas en Russie, en Chine, au Kirghizistan, en Corée du Nord, au Cambodge et au Vietnam. Cela reflète l’histoire de cette journée, initiée par les organisations socialistes au début du siècle dernier, puis célébrée principalement par le mouvement socialiste et les pays communistes jusqu’à son adoption par les Nations Unies en 1977.

Cette annéé, les Nations Unies ont abordé la célébration de la Journée sous le thème « Investir dans les femmes pour accélérer le progrès ». Elles ont critiqué un « manque alarmant de financement » pour parvenir à l’égalité des sexes : « Les organisations féministes prennent la tête de la lutte contre les inégalités et la pauvreté des femmes. Malheureusement, elles tournent à vide, puisqu’elles ne perçoivent que 0,13 pour cent du total de l’aide publique au développement.”

La Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté, fondée pour s’opposer à la Première Guerre mondiale et qui a décerné le prix Nobel de la paix à deux de ses membres fondateurs, a consacré sa célébration de la journée à la solidarité avec le peuple Palestinien, concluant que « le monde voit Gaza en tant que front mondial contre le régime de l’oppression, du colonialisme et de la tyrannie, ils agissent donc en solidarité avec les habitants de Gaza et pour la justice pour tous, y compris eux-mêmes. »

L’organisation Les Guerrières de la paix a également condamné la violence contre les femmes en Israël et en Palestine, et a ajouté une référence à la violence contre les femmes dans de nombreuses autres régions du monde. Ils ont écrit, “Cette Journée internationale de la femme a une saveur particulière. Nous savons à quel point les guerres et les conflits peuvent détruire les luttes et affaiblir les acquis. Nous, Guerrières de la Paix, sommes convaincus que les femmes, lorsqu’elles s’unissent, forment le bouclier le plus puissant contre la destruction du monde. Nous sommes la résistance. C’est nous qui tenons bon, qui restons debout… Le féminisme est la justice, l’égalité et la dignité pour tous. C’est le refus de l’assignation et de la division. Le féminisme est la paix.”

Comme indiqué dans le blog ce mois-ci, « nous entrons dans une ère de contradictions économiques et politiques qui mèneront à un changement radical. Dans la mesure où les femmes prennent le leadership, nous avons plus de chances que le changement conduise à une culture de paix ».

ÉQUALITÉ HOMMES/FEMMES



Journée internationale des femmes 2024 : ‘Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme’

DROITS DE L’HOMME



South Africa requests ICJ emergency orders to halt “unspeakable” Gazan genocide

DÉVELOPPEMENT DURABLE



Greta Thunberg, 40+ Other Climate Activists Block Entrance to Swedish Parliament

LIBERTÉ DE L’INFORMATION



Peace Wave 2024

  

DISARMAMENT ET SECURITÉ



Kremlin, NATO at odds over pope’s call for Ukraine to show ‘white flag’ and start talks

ÉDUCATION POUR LA PAIX



FIJCA 2024 : Le JAZZ, comme instrument de cohésion sociale en Côte d’ivoire

TOLÉRANCE ET SOLIDARITÉ



Search for Common Ground in Israel and Palestine

PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE



France: discours de Jean-Luc Melanchon sur la force d’agir pour la paix

La Journée internationale de la femme: Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté (WILPF)

. EGALITE HOMMES/FEMMES .

Un article de la Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté (WILPF)

À l’occasion de la Journée internationale de la femme : pourquoi il est plus important que jamais de remettre en question le discours

Dans cette séance de questions-réponses perspicace avec Maha Batran, conseillère MEL et partenariats de la WILPF, elle plonge au cœur de la lutte palestinienne, explorant ses racines historiques, les défis actuels auxquels sont confrontés les Palestiniens et l’importance de remettre en question les récits dominants. Grâce à des réflexions franches et à des analyses d’experts, elle découvre l’impact sexospécifique de l’occupation, les nuances de la résistance palestinienne et les mouvements de solidarité mondiaux exigeant justice et responsabilité.

Quelles sont les causes profondes de toute cette lutte ? Et comment les femmes sont-elles affectées ? 

En 1948, l’État d’Israël a été créé, marquant la fin du mandat britannique sur la Palestine. L’année 1948 est également connue sous le nom de Nakba , au cours de laquelle des groupes armés juifs/sionistes ont effectué un nettoyage ethnique des Palestiniens dans certaines parties du pays. Ils ont non seulement tué des dizaines de milliers de Palestiniens, mais ils ont également forcé plus de 700 000 Palestiniens à quitter leurs foyers vers la Cisjordanie, Gaza et les pays voisins. La famille de mon père a été expulsée de sa maison à Jaffa et s’est installée à Gaza en 1948. Israël a occupé le reste de la Palestine historique en 1967, y compris Jérusalem-Est, Gaza et la Cisjordanie où je vis aujourd’hui. 

Pendant des décennies, des résolutions de l’Assemblée générale des Nations Unies ont été adoptées pour protéger les droits des Palestiniens et exiger qu’Israël mette fin à son projet colonial et à son oppression. Cela inclut la résolution 194 de l’ONU sur la protection du droit des réfugiés palestiniens à rentrer chez eux et à vivre en paix avec leurs voisins, ou à recevoir une compensation. Ces résolutions restent sur papier. Personnellement, je reste réfugié en Palestine sans droit de visite, et encore moins de m’installer à Jaffa. Pendant ce temps, n’importe quel Juif du monde entier peut venir (et être financé et encouragé) pour s’installer à Jaffa.

L’Organisation de libération de la Palestine (représentant internationalement reconnu du peuple palestinien) et l’État d’Israël ont signé un traité de paix, les Accords d’Oslo en 1993. L’accord stipulait une période transitoire de cinq ans pour un accord d’autonomie palestinienne intérimaire qui se terminerait avec un arrangement permanent où les Palestiniens ont le droit à l’autodétermination et à la paix, vivant aux côtés d’Israël. Cette période de transition s’est terminée sans transfert de pouvoir aux Palestiniens sur la Cisjordanie et à Gaza comme le prescrivaient les Accords. Au contraire, le contrôle israélien accru, l’accaparement des terres et la colonisation en Cisjordanie ont connu une croissance ont échoué . Je l’ai vu de mes propres yeux, la colonie sur la colline en face de chez nous ne faisait que s’étendre, les points de contrôle entre les villes de Cisjordanie se multipliaient, et nous n’avions absolument aucune souveraineté, aucun contrôle sur la terre, les ressources en eau. , l’air, les frontières, les permis de construire, rien. Les Palestiniens ne pouvaient pas accepter cela. Qui l’aurait fait ? 

Nous avons été témoins de violations quotidiennes des droits de l’homme, du droit international, de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre contre les Palestiniens. Ces propos ont été enregistrés par des organisations et commissions internationales, palestiniennes et israéliennes de défense des droits de l’homme en Cisjordanie, à Gaza et en Israël, considérant notamment l’occupation comme illégale au regard du droit international (et un avis consultatif est actuellement demandé sur cette question à la Cour internationale de Justice). ) et dénoncer le crime du système d’apartheid de l’État d’Israël. 

Les politiques israéliennes qui victimisent et discriminent le peuple palestinien ont un impact évident sur le genre dans la mesure où elles isolent les femmes palestiniennes, les appauvrissent, limitent leurs droits et libertés et entravent leur participation aux sphères publiques politiques, culturelles, sociales et économiques. Les politiques d’occupation et d’apartheid ont d’énormes effets sur le statut juridique, social, éducatif, économique et politique des femmes, ainsi que sur leurs priorités, l’accès aux services, en particulier pour les filles et les femmes victimes de violences basées sur le genre, et les options de résistance disponibles.

APPRENDRE ENCORE PLUS

Pour plus de ressources sur l’histoire de la Palestine et d’Israël, visitez la page de l’ONU . 

D’autres ressources peuvent être trouvées ici .

Vous pouvez en savoir plus sur l’impact de l’occupation sur les femmes palestiniennes dans l’analyse de la WILPF

C’est également le cas des organisations de femmes palestiniennes.

Cette déclaration des experts de l’ONU sur les récentes violations des droits de l’homme par Israël à l’égard des filles et des femmes palestiniennes.

Et quelle était la situation à Gaza jusqu’à l’actuelle escalade de la violence ? 

La situation des Palestiniens s’est détériorée au fil du temps et les Palestiniens vivant à Gaza sont soumis à un blocus depuis 2007. En fait, je n’ai pas pu visiter Gaza depuis 1999 parce que l’État israélien ne m’a pas accordé de permis. Donc techniquement, le siège a été appliqué depuis. Et les conditions de vie à Gaza se sont détériorées au cours des dernières décennies. Les habitants de Gaza et les militants ont tenté de résister par des moyens non violents. Les flottilles de la liberté lancées par des groupes de solidarité internationale qui utilisent les eaux internationales pour tenter de traverser Gaza en bateau. La Grande Marche du Retour vers la frontière de Gaza avec Israël où les réfugiés (qui représentent 70 % de la population de Gaza) ont marché chaque vendredi vers les frontières dans un geste symbolique pour briser le siège de Gaza et exercer leur droit de retourner dans leur terre. sont des exemples concrets d’initiatives visant à briser le blocus de Gaza et à attirer l’attention du monde sur la situation à Gaza. Cependant, la réponse internationale et politique à ces tentatives a été faible. Des groupes militaires à Gaza ont lancé des attaques à la roquette depuis Gaza sur les territoires israéliens voisins, et Israël a lancé six grandes attaques militaires (2008-2009, 2012, 2014, 2021, 2022 et 2023), faisant des milliers de morts. Mais le siège persista. 

L’escalade actuelle de la violence, la poursuite du blocus et l’incapacité à respecter les engagements pris dans le cadre du processus de paix ont été rendus possibles par l’ impunité de longue date de l’armée israélienne et de ses responsables qui commettent crime après crime sans rendre de comptes ni conséquences. Gaza a souvent été décrite comme une bombe à retardement, avec plus de deux millions de personnes vivant dans ce qui a souvent été décrit comme une prison à ciel ouvert et constamment attaquée. 

La campagne de la WILPF a appelé ses alliés à remettre en question le discours entourant le conflit. Pourquoi est-ce important et qu’est-ce que cela signifie ?

Les médias occidentaux présentent la cause des Palestiniens comme un conflit complexe, dans lequel deux personnes ne peuvent pas vivre côte à côte et coexister. Il utilise également un langage de suprématie et de déshumanisation. Un récit qui ne reconnaît pas l’histoire de la terre et de son peuple, l’humanité et l’égalité des Palestiniens ainsi que la dynamique et les moteurs de la violence et de l’injustice. Jusqu’à présent, ce discours n’a pas réussi et ne parviendra certainement pas à produire des stratégies efficaces pour remédier à la situation. C’est pourquoi il est important de recadrer le récit du conflit, de nommer les pratiques et les dynamiques par leurs noms propres et de les replacer dans le bon contexte.

Historiquement, mais aussi de plus en plus avec les derniers événements, les Palestiniens ont été déshumanisés par les médias occidentaux qui rendent compte passivement de leurs souffrances (les Israéliens sont souvent signalés comme étant « tués » tandis que les Palestiniens sont « morts » et souvent tenus pour responsables de leur propre mort). qu’ils sont décrits comme des êtres humains moins importants et plus « tuables ». Ce langage de suprématie et de « Dieu fournissant cette terre au peuple élu de Dieu » a été entendu depuis longtemps par les responsables et partisans israéliens ; c’est aussi le fondement du projet sioniste. Le projet du « droit de naissance », selon lequel tout Juif est soutenu (financièrement et logistiquement) pour visiter Israël et les colonies de Cisjordanie et de Jérusalem-Est, et s’y installer, n’est qu’un exemple de la façon dont le projet colonial, au nom du « droit de naissance », du peuple juif à la terre », est justifiée et défendue à travers le récit. Les réfugiés palestiniens qui ont été expulsés de leurs terres lors de la création de l’État d’Israël se sont vu refuser le même « droit ». WILPF et d’autres ont contesté ce récit. 

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(Cliquez ici pour une version anglaise de cet article.)

Question for this article:

Do women have a special role to play in the peace movement?

Presenting the Palestinian side of the Middle East, Is it important for a culture of peace?

(. . . suite)

Nous entendons souvent dire que d’autres peuples opprimés défendent peut-être la bonne cause, mais qu’ils la réclament de la « mauvaise manière ». Les Palestiniens sont également confrontés à cette situation. 

Il est important de commencer par souligner que le droit des peuples à résister à l’occupation est protégé par le Protocole additionnel I aux Conventions de Genève de 1949 et par une douzaine de résolutions de l’ONU, dont la résolution 37/43 de l’AGNU qui affirme la légitimité de la lutte pour l’indépendance et la libération. de l’occupation étrangère par tous les moyens disponibles, y compris la lutte armée. Cela signifie que les Palestiniens ont le droit de résister à l’occupation israélienne illégale, par tous les moyens disponibles. La lutte armée doit également respecter le droit international (qui interdit par exemple de prendre pour cible des civils). Il est également important de reconnaître que qualifier une personne ou un groupe de résistance à l’occupation ou à l’oppression par des « terroristes » ou leurs actes d’« actes terroristes » est une pratique établie de longue date, certaines de ces étiquettes ont ensuite été révisées, comme dans le cas de Yasser Arafat a mené de violentes attaques et a ensuite reçu le prix Nobel de la paix. Nelson Mandela était considéré comme l’un des plus grands artisans de la paix après avoir combattu avec succès l’apartheid par des moyens violents et non violents. Ceux qui ont le pouvoir de faire accepter leurs opinions et de créer le récit ont également le pouvoir d’étiqueter et de mal étiqueter.

Les gens demandent : « Pourquoi n’y a-t-il pas de Mandela en Palestine ? » Comment répondez-vous à ce genre de critiques de la résistance et du leadership palestiniens ? 

Nous, Palestiniens, avons résisté pacifiquement à l’occupation israélienne et aux violations des droits de l’homme à travers d’innombrables initiatives persistantes allant des mouvements de jeunesse, à la syndicalisation, aux arts et à la culture, aux marches populaires et aux initiatives politiques. Par exemple, la Jeunesse contre les colonies, la plus active à Hébron en Cisjordanie, où les colons israéliens s’emparent peu à peu des maisons palestiniennes au cœur de la ville protégées par les soldats ; la Grande Marche du Retour ; les flottilles de la liberté ; le mouvement de boycott, de désinvestissement et de sanctions, qui est une réplique du mouvement anti-apartheid sud-africain et qui a été approuvé par la WILPF dans une résolution de 2011 ; et plus récemment, un mouvement mondial appelant à un cessez-le-feu à Gaza mais aussi au démantèlement du système d’apartheid et à la fin de l’occupation.

Cependant, la répression de telles tentatives de résistance a été violente et presque inévitable (voir par exemple le rapport Trigger Happy d’Amnesty International ). Les chances que les dirigeants survivent au ciblage systématique et généralisé de la résistance pacifique par Israël sont pratiquement inexistants. Israël a une longue histoire de recours aux châtiments collectifs et à la force excessive, y compris l’assassinat de militants, de journalistes, de poètes et d’hommes politiques palestiniens, et a systématiquement pénalisé d’autres personnes, y compris des enfants, au moyen de mesures telles que la détention administrative prolongée illégale , privant les Palestiniens de garanties judiciaires fondamentales, telles que comme le cas de l’universitaire Ahmad Qatamesh.

Pour plus de ressources sur le droit des Palestiniens à résister, consultez l’ analyse juridique et la FAQ à laquelle WILPF a contribué sur Gaza et le droit international.

De nombreux pays et institutions ont réprimé, voire criminalisé, l’activisme pro-palestinien au nom de la lutte contre l’antisémitisme. La résistance des Palestiniens, des Israéliens et de la communauté internationale à l’oppression israélienne (de l’État et des colons) contre les Palestiniens équivaut-elle à de l’antisémitisme ?  

Non . Il y a une différence entre s’élever contre les violations des droits humains perpétrées par l’armée israélienne et les colons et l’antisémitisme. 

L’antisémitisme n’est pas acceptable. Cependant, défendre les droits des Palestiniens ne fait pas de vous un antisémite. Si vous croyez en l’égalité et en la justice, vous n’êtes pas antisémite. Les Palestiniens et les partisans des droits des Palestiniens reconnaissent qu’il y a des causes profondes à toute cette violence (qui est la continuation du projet colonial israélien de dépossession et du système d’oppression de l’apartheid) et qu’il faut s’y attaquer. 

L’État israélien et la propagande pro-israélienne ont tenté de qualifier d’antisémites les partisans et les défenseurs des droits palestiniens, de sorte qu’ils soient immédiatement réprimés sur de fausses bases morales . De nombreux groupes et militants juifs résistent aux efforts pro-israéliens visant à assimiler faussement les critiques d’Israël à l’antisémitisme et cherchent à démêler l’identité juive et la libération du sionisme et de l’État d’Israël.  

Il s’agit notamment des Juifs israéliens et des organisations israéliennes qui dénoncent et s’élèvent contre les violations des droits de l’homme et du droit international par l’État israélien, notamment B’tselem, Yesh Din et HaMoked. Il existe également des juifs israéliens, tels que les auteurs et historiens Illan Pappe et Avi Shlaim, qui ont consacré leur travail à dénoncer le nettoyage ethnique de la Palestine et le projet sioniste. Il y a Amira Hass , la journaliste israélienne et fille de survivants de l’Holocauste vivant en Cisjordanie parmi les Palestiniens qui écrit également pour dénoncer les violations israéliennes, en particulier en Cisjordanie.

Des voix juives à travers le monde qui s’opposent aux actions d’Israël contre les Palestiniens, y compris Jewish Voice for Peace (consultez le faq du JVP pour plus d’informations sur leurs positions, en particulier sur la question de ne pas assimiler l’identité juive du groupe au sionisme et à l’antisémitisme), et des individus, comme les intellectuels et auteurs juifs Naomi Klein et Judith Butler

Il y a une différence entre être antisémite et défendre la justice, la responsabilité, l’égalité et la liberté. Il faut pouvoir dire la vérité, lutter sans crainte pour la protection des droits de l’homme, pour un monde sans oppression, sans colonialisme et sans apartheid. 

Au fil des années, différents types d’efforts de solidarité et de paix ont été déployés par la société civile et les militants pour la paix. Quel type de solidarité est utile aux Palestiniens et à la cause palestinienne ? 

Tous les efforts de consolidation de la paix n’ont pas été utiles aux Palestiniens et à la cause palestinienne. Les approches de consolidation de la paix qui adhèrent au discours erroné selon lequel « deux peuples ne peuvent pas s’entendre » produiront inévitablement des résultats inefficaces, voire néfastes. Les militants de la solidarité et de la paix doivent faire la différence entre coexistence et co-résistance, entre solidarité et normalisation, entre dénoncer les violations des droits de l’homme et du droit international et entre outrepasser ceux en faveur d’une « solution de paix entre deux peuples ».

La coexistence, qui est généralement encouragée par des activités telles que des camps ou des séances de dialogue entre Israéliens et Palestiniens, vise à normaliser la relation entre l’oppresseur et l’opprimé. Les activités de normalisation sont souvent qualifiées de « colonisation de l’esprit », où la relation oppresseur-opprimé et le statu quo sont considérés comme normaux, avec quelques améliorations cosmétiques. Ces activités ont proliféré pendant la période d’Oslo (1994-1999), mais faute de s’attaquer aux causes profondes du problème, elles ont échoué. Et même si certaines personnes, et certaines féministes autoproclamées, soutiennent les activités de normalisation, celles-ci ne seront pas acceptées par la majorité des Palestiniens, resteront en marge de la véritable lutte et n’apporteront pas justice. 

La co-résistance, en revanche, reconnaît que l’oppresseur et l’opprimé ne sont pas sur un pied d’égalité et que l’histoire, en particulier la fondation d’Israël à travers le nettoyage ethnique de la Palestine, est bien connue. Elle exige la reconnaissance et l’affirmation des droits inaliénables des Palestiniens, y compris le droit au retour.

Le BDS a établi des définitions et des lignes directrices très claires pour les activités anti-normalisation. Ils ont également des lignes directrices adaptées aux différents secteurs et groupes. Ceux-ci doivent toujours être consultés.  

Dernier mot?

Ce conflit, notre conflit concerne un État colonial qui impose une occupation militaire et un régime d’apartheid. Le monde a vu un État commettre un génocide diffusé en direct. Beaucoup de leurs dirigeants en sont complices, tout comme les mécanismes internationaux qui n’ont pas réussi à l’arrêter. En réponse, ils se sont levés. Ce mouvement a inspiré le gouvernement sud-africain à poursuivre courageusement Israël devant la Cour mondiale pour crime de génocide. 

Ce mouvement mondial exige des comptes de la part de tous les gouvernements, institutions et entreprises complices. Le mouvement prend de l’ampleur et tente de bouleverser l’ordre mondial actuel. Les Gazaouis ont eux-mêmes beaucoup perdu, mais le monde considère Gaza comme un front mondial contre le régime de l’oppression, du colonialisme et de la tyrannie, c’est pourquoi ils agissent en solidarité avec les Gazaouis et pour la justice pour tous, y compris eux-mêmes.  

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Journée internationale des droits des femmes: Les Guerrières de la paix,

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Un article par Les Guerrières de la paix

Cette Journée internationale des droits des femmes a une saveur particulière. Nous savons à quel point les guerres et les conflits peuvent fracturer les luttes et fragiliser des acquis.

Nous, Les Guerrières de la paix, sommes convaincues que les femmes, lorsqu’elles s’unissent, forment le plus puissant bouclier contre la destruction du monde. Elles sont la résistance. Elles sont celles qui tiennent, qui restent debout.

Nous, Les Guerrières de la paix, sommes un mouvement français pacifiste et antiraciste réunissant des femmes musulmanes, juives, chrétiennes, athées, pratiquantes, incroyantes, de différentes origines, de différentes cultures.

Nous nous inscrivons dans la lignée des mouvements pacifistes des femmes palestiniennes et israéliennes.

Elles-mêmes avaient déjà été inspirées par le mouvement fondé par des femmes au Liberia en 2003 pour œuvrer à la fin de la guerre civile.

C’est cette chaîne de solidarité internationale de femmes que nous avons souhaité prolonger lorsque nous avons organisé la première édition, le 8 mars 2023, du Forum mondial des femmes pour la paix à Essaouira, au Maroc. L’événement a rassemblé des militantes du monde entier, dont Shirin Ebadi, Prix Nobel de la paix en 2003, ainsi que des activistes marocaines, afghanes, syriennes, palestiniennes, israéliennes, ouïgoures, rwandaises…

Le 4 octobre dernier nous avons participé, à Jérusalem, à la marche de « l’appel des mères » au côté de milliers de femmes palestiniennes et israéliennes, militantes pour la paix et la justice.

Ces femmes, par-delà les murs érigés pour les séparer et leur apprendre à se haïr, ont donné au monde entier une leçon de sororité, en marchant ensemble, main dans la main.

Le 7 octobre 2023, le monde a basculé. Pas nos engagements. Ni nos convictions. 

Le 7 octobre, les premières images du massacre furent des images de violence à l’encontre des femmes. Les corps de femmes israéliennes exhibés, violés, mutilés, assassinés furent parmi les premières images d’horreur à inonder la Toile. Les terroristes du Hamas se sont vantés en direct de leurs féminicides. Et, aujourd’hui, nous n’osons imaginer ce que doivent subir au quotidien les femmes encore otages.

Ne pas condamner ces crimes, ne pas les nommer est une faute morale. Un manque de respect à l’égard de notre féminisme.
AJOUTER À VOS SÉLECTIONS
Dès le début des bombardements destructeurs de l’armée israélienne sur la bande de Gaza, parmi les premières images d’horreur, il y avait aussi des femmes, des mères et des enfants sans défense sous les décombres. Les femmes sont au cœur du drame humanitaire que le gouvernement de Benyamin Nétanyahou et de ses alliés d’extrême droite font subir à Gaza.

Nous nous tenons auprès de nos sœurs palestiniennes qui payent le lourd tribut des crimes causés par la guerre, des deuils et de la destruction. Nous pensons à la douleur qui leur est infligée de devoir quitter leurs maisons, de voir leurs enfants affamés, à ces mères qui enterrent leurs enfants le cœur déchiré, à celles qui ont dû accoucher dans des conditions terribles au milieu du chaos et des bombardements.

Nous les femmes, nous ne pouvons pas consentir à la déshumanisation de nos sœurs d’où qu’elles viennent. La souffrance des unes ne relativise en rien celle des autres et nous devons être capables de les reconnaître toutes.

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Question for this article:

Do women have a special role to play in the peace movement?

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Il est important que nous soyons aussi capables de nommer tous les crimes, et d’être dans la solidarité face à l’horreur vécue par nos sœurs israéliennes et palestiniennes. En temps de guerre, les femmes sont en première ligne. Parce qu’elles incarnent la vie, elles sont des cibles à détruire. Il est donc urgent qu’elles prennent toute leur place à la table des négociations.

C’est avec cette conscience que la résolution 1325 de l’ONU a été adoptée avec pour objectif d’accroître la participation des femmes à la prévention et au règlement des conflits, ainsi qu’à la consolidation de la paix.

Les femmes doivent être entendues, reconnues et impliquées. D’ailleurs lorsqu’elles le sont la Paix advient plus rapidement et elle est plus stable et plus durable.

Veiller au respect des droits des femmes partout est de notre responsabilité à toutes. Si une femme est opprimée, où qu’elle soit dans le monde, ce sont nos droits à toutes qui sont bafoués.

Nous dénonçons ensemble les féminicides et les violences qui s’exercent contre les femmes, ici et partout.

Nos empathies, nos indignations ne connaissent ni déterminisme, ni assignation.
Nous dénonçons le traitement inhumain infligé à nos sœurs d’Afghanistan privées d’éducation, de soins et de droits.

Nous nous tenons aux côtés des femmes iraniennes qui avec un courage inouï continuent de défier le pouvoir des mollahs.

Nous sommes aux cotés de nos sœurs ouïghoures victimes d’un génocide et de viols systématiques commis dans les camps chinois.

Nous pensons à nos soeurs qui continuent de vivre des jours terribles au Congo, théâtre de massacres de minorités ethniques, de féminicides et de viols de masse.

Nous pensons à nos sœurs arméniennes, aux violences qu’elles ont subies et à l’exil qui encore une fois les frappe.

Nous pensons à nos sœurs ukrainiennes, aux violences sexuelles que nombre d’entre elles ont endurées, à leurs enfants arrachés et déportés en Russie.

Nous pensons aux opposantes russes forcées de vivre en exil.

Nous pensons au chaos humanitaire dont les filles et les femmes sont les premières victimes au Soudan.

Et malheureusement la liste est encore bien trop longue.

Nous, les Guerrières de la Paix, continuerons de nous tenir debout, fières et déterminées, aux côtés de toutes les femmes opprimées, aux côtés de toutes nos sœurs persécutées, partout dans le monde.

Il en va de notre féminisme. De notre devoir d’humanité.

Le féminisme c’est la justice, l’égalité et la dignité pour toutes. C’est le refus de l’assignation et de la division.

Le féminisme c’est la paix.

REJOIGNEZ-NOUS!
8 MARS – 18H30
PLACE DE L’HOTEL DE VILLE – PARIS

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Journée internationale des femmes 2024 : ‘Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme’

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Un article de ONU Femmes

Dans un monde confronté à de multiples crises qui exercent une pression énorme sur les communautés, la réalisation de l’égalité entre les femmes et les hommes n’a jamais été aussi cruciale. Garantir les droits des femmes et des filles dans tous les aspects de la vie est le seul moyen de bâtir des économies justes et prospères et de préserver une planète saine pour les générations de demain.

L’un des principaux obstacles à la réalisation de l’égalité des sexes d’ici 2030  est le manque alarmant de financement, avec un déficit annuel vertigineux de 360 milliards de dollars US pour les dépenses consacrées aux mesures en faveur de l’égalité des sexes.

L’heure du changement a sonné ! Rejoignez-nous le 8 mars 2024 pour la Journée internationale des femmes et mobilisez-vous autour du thème « Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme ».

Prenez position et participez au débat avec le hashtag #InvestirDanslesFemmes. Voici cinq axes clés qui nécessitent une action commune pour éviter que les femmes ne soient laissées pour compte :

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Questions for this article:

Prospects for progress in women’s equality, what are the short and long term prospects?

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Investir en faveur des femmes : une question de droits humains

Le temps presse. La réalisation de l’égalité des sexes reste le principal défi en matière de droits humains. Investir en faveur des femmes est un impératif pour les droits humains et la clé de voûte d’une société inclusive. Les progrès en faveur des femmes profitent à tous.

Mettre fin à la pauvreté

La pandémie de COVID, les conflits géopolitiques, les catastrophes climatiques et les bouleversements économiques ont plongé 75 millions de personnes supplémentaires dans l’extrême pauvreté depuis 2020. Plus de 342 millions de femmes et de filles pourraient ainsi vivre sous le seuil de pauvreté d’ici à 2030, d’où l’importance d’une action immédiate. 

Mettre en œuvre un financement tenant compte du genre

Du fait des conflits et de la hausse des prix des carburants et des denrées alimentaires, des estimations récentes indiquent que 75 % des pays réduiront leurs dépenses publiques d’ici 2025. L’austérité a des répercussions négatives sur la situation des femmes et affaiblit les dépenses publiques consacrées aux services publics essentiels et à la protection sociale.

Passer à une économie verte et une société de soins 

Le système économique actuel exacerbe la pauvreté, les inégalités et la dégradation de l’environnement, autant de phénomènes qui affectent de façon disproportionnée les femmes et les groupes marginalisés. Les défenseurs de modèles économiques alternatifs proposent de passer à une économie verte et une société de soins, qui fait davantage entendre la voix des femmes.

Soutenir les agents de changement féministes

Les organisations féministes prennent la tête de la lutte contre les inégalités et la pauvreté des femmes. Malheureusement, elles tournent à vide, puisqu’elles ne perçoivent que 0,13 pour cent du total de l’aide publique au développement

En cette journée internationale des femmes, unissons-nous pour transformer ces défis en opportunités et façonner un avenir meilleur pour tous !

 

De la résilience féminine dans la littérature orale traditionnelle africaine (revue Sociotexte)

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Un article de Fabula

Etudes réunies et cordonnées par Béatrice Kakou Assi, Département de Lettres Modernes, UFHB, Abidjan-Côte d’Ivoire

 Contrairement aux idées reçues, les genres de la littérature orale traditionnelle africaine ne sont pas des fossiles de nos littératures et sciences humaines actuelles. Les thèmes qu’ils soulignent ne sont pas non plus destinés à être relégués au stade de résidus des civilisations passées de mode. Bien au contraire, les genres oraux traditionnels, sont des universaux anthropologiques et des indicateurs de mutations sociales. Ils aident ainsi à problématiser la marche de l’homme, au sens où l’entendait Sénèque, sous la forme de stations processuelles. Ils aident aussi à comprendre et à parfaire les sociétés humaines.

C’est pourquoi Amadou Hampathé Bâ recommande à l’homme de « revenir sans cesse au conte à l’occasion des évènements marquants de sa vie »[1]. Dès lors, les contes, les légendes, les proverbes, les mythes, et autres corpus relevant des traditions orales – ici, particulièrement africaines – devraient être lus comme des sources d’autorités pour les problématiques actuelles : le développement durable, l’écologie, le climat et l’environnement, les droits de l’homme,  la culture de la paix et la gestion des conflits, la protection de la biodiversité, les luttes des femmes, etc.

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Questions for this article:

Can the women of Africa lead the continent to peace?

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Ce dernier thème à propos des discours féminins et féministes en contexte oral et traditionnel africain valident toute la pertinence du présent appel thématique de la revue Sociotexte. Il s’agira de réfléchir à la résilience de figures féminines et/ou féministes dans nos textes oraux, que celles-ci soient illustres par leurs renommées ou anonymes par leur invisibilité. Les contributions devront donc s’arrêter à :

– La lutte des femmes dans les contes, mythes, légendes et épopées

– Les figures de femmes, résistantes ou révolutionnaires

– Les maximes et proverbes à l’avantage d’une image reluisante de la femme

– Les récits (anciens) du pouvoir des femmes (le mythe de la déesse-mère par exemple)

– Les figures modèles pour les mouvements féministes actuels

– Les récits de protection, de célébration ou de déification de la « femme-mère ».

– Les rebellions et révoltes de femmes contre les places et rôles conventionnels assignées aux femmes (femmes-guerrières ou amazones, etc.)

– La femme-mâle

– La femme mère ou la femme isolée (célibataire, veuve ou divorcée)

Les propositions sont reçues à l’adresse suivante :
kakousociotexte2024@gmail.com

Le deadline est ainsi fixé au 16 février 2024.

—  
[1] Amadou Hampaté Bâ, Petit Bodiel, NEI/EDICEF, 1987, p.86.

Résolution des conflits et de la consolidation de la paix : L’Union des femmes des communautés culturelles pour la paix au Mali (UFCPM) outille ses membres

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Un article par  Boubacar Païtao  en Maliweb

Afin de promouvoir les pratiques endogènes de résolution des conflits et de la consolidation de la paix, l’Union des femmes des communautés culturelles pour la paix au Mali (UFCPM) a organisé, du 12 au 14 juin 2023, à l’Auberge Titi de Fana, un atelier de renforcement de capacité des femmes influentes dans leur communauté et au sein de leur regroupement sur les concepts clés notamment de paix, le pardon, la réconciliation, la cohésion sociale, la résilience.

La cérémonie d’ouverture était présidée par le représentant du Gouverneur  de Dioïla, Jean Marie Sagara, en présence de la présidente de l’UFCPM, Kéïta Fanta Chérif Kéïta, de la représentante de l’Aide de l’église norvégienne (AEN), Samaké Loda Coulibaly. 

Après les mots de bienvenue du Chef de village de Fana, la présidente de l’Union des femmes des communautés culturelles pour la paix au Mali (UFCPM), Kéïta Fanta Kéïta a indiqué qu’en ces moments de crise multidimensionnelle que connaît notre pays, les femmes, championnes innées pour le maintien de la paix autour de nous, se sont engagées à se retrouver pour les renforcer davantage dans notre combat pour la pacification, la stabilisation, la sécurisation, la cohésion sociale, la Gouvernance vertueuse du Mali.

Elle ajoutera que dans cette optique, elles ont créé l’UFCPM dans le but de contribuer à la réconciliation des cœurs et des esprits pour restaurer une paix définitive et renforcer la cohésion sociale et la résilience des communautés. Selon elle, UFCPM regroupe l’ensemble des femmes des communautés culturelles du Mali qui ont décidé d’affronter la situation de crise avec une vision claire, soutenue par leur courage et la confiance en leur pouvoir pour renforcer la résilience des communautés très affectées par les différentes crises et reconstruire le tissu socioéconomique détérioré par ces crises que connait notre pays depuis 2012.

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Can the women of Africa lead the continent to peace?

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Ainsi, a-t-elle ajouté, les femmes ont décidé de faire recours à toutes leurs potentialités en tant que mères, sœurs, épouses, filles, tantes, grand mères pour faire du Mali un havre de paix où l’assistance envers l’autre est une des valeurs cardinales nécessaires au bon vivre et à la réalisation du développement humain durable à travers la stabilité, la paix, la cohésion sociale. A ses dires, l’Union des femmes des communautés culturelles pour la paix au Mali (UFCPM) a pour objectifs de contribuer :

– à la promotion des pratiques endogènes de résolution des conflits et de la consolidation de la paix à la multiplication et l’application des instruments juridiques et réglementaires régionaux , nationaux et internationaux ;

– à la promotion des initiatives intra et intercommunautaires pour raviver les liens ancestraux existants et les entretenir au bénéfice de la cohésion sociale et de l’émergence socio – économique des différentes localités ;

– à la création de mécanismes durables pour renforcer les perspectives d’une coexistence pacifique et diminuer les risques d’éclatement et ou de reprise et de poursuite des conflits violents ;

– au renforcement du dialogue intergénérationnel, intra et intercommunautaire pour le respect des droits humains et la promotion de la culture de la paix,

– à la Consolidation des relations de collaboration et de concertation entre les Associations Culturelles impliquées dans la résolution des conflits , la cohésion sociale et le développement socio-économique ;

– à l’initiation de mécanismes efficaces et efficientes pour renforcer les actions de la bonne gouvernance.

Dans cette dynamique, poursuit-elle, il s’agissait, à travers cet atelier, de renforcer les femmes dans leur intervention pour qu’elles puissent influencer les prises de positions ou de décisions qui peuvent engendrer ou envenimer des situations conflictuelles. 

A sa suite, le représentant du Gouverneur de la région de Dioïla, Jean Marie Sagara, s’est réjoui de la tenue de cet atelier à l’intention des femmes influentes des communautés surtout à un moment où notre pays est confronté à une crise multidimensionnelle.  Et d’ajouter que compte tenu de la place des femmes dans les mécanismes de résolution des crises, cet atelier vient à point nommé. Car, il permettra d’outiller davantage celles-ci sur les concepts clés de la paix, le pardon, la réconciliation, la cohésion sociale, la résilience.  

Les artisanes de la paix appellent à une paix holistique et durable

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Un article du Conseil œcuménique des Églises

Une participation importante des femmes dans la résolution des conflits et l’édification de la paix est bénéfique pour atteindre une paix plus durable. Telle est la conclusion d’une table ronde d’artisanes de la paix, qui s’est tenue après la projection d’un documentaire portant sur l’initiative de 2015 «Women Cross the DMZ».

La première européenne du documentaire «Crossings» a eu lieu le 21 mars au Centre œcuménique à Genève, dans le cadre du soutien du Conseil œcuménique des Églises à la campagne pour la paix en Corée et en appui aux efforts des Églises de Corée pour défendre une paix durable dans la région.


Les participantes à la table ronde et les personnes les soutenant après la projection du documentaire «Crossings» au Centre œcuménique, à Genève, le 21 mars 2023. Photo: Ivars Kupcis/COE

Dirigé par Deann Borshay Lien, réalisatrice primée aux Emmy Awards, le film explore les questions tenaces de l’héritage de la guerre dans la péninsule coréenne et le rôle important et inspirant que les femmes peuvent jouer dans la résolution des conflits les plus insolubles du monde.

Le documentaire «Crossings» reconnaît et célèbre en particulier l’implication des femmes dans les efforts de paix dans la péninsule coréenne. Il suit 30 artisanes de la paix de différentes parties du monde dans leur traversée historique de la zone démilitarisée (DMZ) de la Corée du Nord vers la Corée du Sud, appelant à la fin de la guerre de Corée et à la paix dans la péninsule coréenne.

Mimi Han, l’une des participantes à la table ronde et artisane de la paix présentée dans le documentaire, vice-présidente de la World YWCA (Alliance mondiale des Unions chrétiennes féminines), a fait la remarque suivante: «Il reste une autre traversée à accomplir, un voyage à travers nous-mêmes en Corée du Sud. Et ce, malheureusement, même au sein de la communauté de foi. Il est triste de confesser qu’il existe une immense DMZ, ou un 38e parallèle, en nous-mêmes.» Pour Mimi Han, ce film démontre combien il est important de dépasser nos propres limites et de franchir nos propres barrières en soulignant l’exemple inspirant de femmes provenant de différents contextes, se rassemblant et œuvrant pour un objectif commun.

«Lorsque j’étais enfant, mes parents me disaient souvent: sois artisane de la paix et pratique la paix dans ta vie quotidienne», a expliqué Young Mi Cho, une autre des participantes à la table ronde, directrice exécutive du mouvement des femmes coréennes pour la paix (Korean Women’s Movement for Peace). «Les femmes peuvent traverser les frontières qui sont en elles-mêmes, faire la différence et atteindre l’objectif par d’autres moyens. Nous voulons arrêter la guerre et rendre le monde meilleur, en travaillant tous et toutes ensemble.»

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Do women have a special role to play in the peace movement?

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Pour Peter Prove, directeur de la Commission des Églises pour les affaires internationales du COE, le film nous aide à comprendre que la division durable de la péninsule coréenne n’est pas un reliquat de la guerre froide, «qui était principalement un conflit opposant des hommes blancs».

«Face à cette réalité historique, nous devons opter pour une approche plus inclusive afin de résoudre cette problématique. En plus de donner du pouvoir à des artisanes de la paix du monde entier, cela signifie aussi rendre le pouvoir au peuple coréen, du Nord et du Sud», a déclaré P. Prove. «L’édification de la paix dans la péninsule coréenne doit en définitive être le projet commun des Coréennes et des Coréens, et ne doit pas être entravée par des hommes blancs ailleurs dans le monde.»

L’implication des femmes dans la transformation des situations de conflit est une chose que l’on voit beaucoup dans le récit biblique, explique la pasteure Nicole Ashwood, responsable de programme du COE «Une communauté juste de femmes et d’hommes». «Ce qui m’a marquée dans le film, c’est que même si parfois les femmes fléchissent et s’interrogent sur la meilleure manière de faire face à l’obstruction et à l’opposition, elles comprennent que présenter un front uni est nécessaire et que leur force et leur pouvoir viennent aussi de leur unité. L’Église est appelée à s’impliquer dans le plaidoyer et à s’associer à la quête de paix des femmes en Corée», a expliqué N. Ashwood.

Bien que très différentes au premier abord, les femmes du groupe présenté dans le film partagent des expériences de la guerre et des processus de paix très similaires, a remarqué Ewa Eriksson Fortier, l’une des représentantes de Women Cross the DMZ, également leader de longue date du travail humanitaire en Corée du Nord.

«Le Conseil de sécurité des Nations Unies a voté une résolution visant à inclure les femmes dans les processus de paix et de résolution des conflits. Le cadre légal existe donc. De nombreux pays ont élaboré des plans nationaux pour mettre en œuvre cette résolution, mais l’implémentation en elle-même fait face à de fortes résistances ou est reléguée à un niveau de priorité inférieur dans beaucoup de pays», a expliqué E. Eriksson Fortier. Et d’ajouter que la situation actuelle à l’international s’est dégradée avec la guerre en Ukraine et que les mouvements de paix dans le monde vont devoir surmonter beaucoup de résistances. «Mais nous ne devons jamais abandonner.»

«Lorsque nous, les femmes, appelons à la paix, nous ne sommes pas simplement en train de parler de paix au sens de sécurité nationale, mais au sens d’absence de guerre, de conflit et d’armes», a ajouté Mimi Han pendant les échanges. «Nous parlons de sécurité commune, de sécurité humaine. Nous voyons plutôt la paix dans sa globalité, comprenant la sécurité socio-économique, sanitaire, environnementale et climatique. C’est pourquoi nous croyons qu’une participation significative des femmes, que le partage du pouvoir, apporte une paix plus durable.»

La situation politique actuelle est un bon moment pour développer plus largement le mouvement pacifiste en Corée, ainsi que le mouvement des femmes coréennes pour la paix, a fait remarquer Young Mi Cho. «Avec notre mouvement pour la paix, nous voulons toucher les populations non seulement en Corée, mais aussi dans d’autres pays frappés par des situations de conflit. Comme le conclut le film, lançons-nous! Nous devons le faire, et nous devons le faire ensemble», a déclaré l’artisane de la paix coréenne, encourageant les femmes du monde entier à rassembler leurs forces en faveur de la paix.

Le pasteur Peter Cruchley, directeur de la Commission de Mission et d’évangélisation du COE, assurait la modération de la table ronde. Co-sponsors de la projection du documentaire: Women Cross the DMZ (WCDMZ), Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté (LIFPL), Initiative des femmes Nobel (Nobel Women’s Initiative, NWI) et mouvement des femmes coréennes pour la paix (Korean Women’s Movement for Peace, KWMP).

Alors que 2023 marque le 70e anniversaire de l’accord d’armistice suspendant la guerre de Corée sans y mettre fin, le Conseil œcuménique des Églises appelle les Églises du monde entier à s’associer à la campagne pour la paix en Corée. Cette campagne demande le remplacement de l’accord d’armistice par un traité de paix permanent pour la péninsule coréenne.

Maroc: Lancement à partir d’Essaouira du Forum mondial des femmes pour la paix

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Un article dans Le Matin

Le Forum mondial des femmes pour la paix a été lancé, mardi à Essaouira, par les «Guerrières de la Paix», un mouvement de femmes juives et musulmanes pour la paix, la justice et l’égalité, à l’occasion de la Journée internationale de la femme. C’est lors d’une rencontre qui s’est déroulée en présence d’André Azoulay, Conseiller de Sa Majesté le Roi et président-fondateur de l’Association Essaouira-Mogador, du gouverneur de la province, Adil El Maliki, du président du conseil communal d’Essaouira, Tarik Ottmani, des élus et d’autres acteurs de divers horizons, que l’acte fondateur de ce Forum mondial a pris effet.


Vidéo du forum parrainé par l’UNESCO et l’ONU. L’une des conférencières était Shirin Ebadi d’Iran, lauréate du prix Nobel de la paix.

Des femmes issues du monde entier, militantes pour la paix, mais aussi engagées pour la justice, l’émancipation et la liberté, dont Jessica Mwiza, militante de la Mémoire (Rwanda), Huda Abu Arquob, présidente de l’Alliance for Middle East Peace (Palestine), et Nurith Hagragh, Women Wage Peace (Israël), ont ainsi délivré ensemble un message commun, un appel à la paix à destination du monde. Prenant la parole lors de cette rencontre, une douzaine d’activistes et militantes représentant le Maroc, la Palestine, le Rwanda, le Sénégal, le Liberia et Israël, ont présenté des témoignages captivants dans lesquels elles ont partagé leurs expériences respectives, leurs actions et initiatives en faveur de la paix.

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Do women have a special role to play in the peace movement?

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S’exprimant à cette occasion, Hanna Assouline s’est félicitée de l’organisation de ce conclave dans «une ville aussi magique, en terre africaine, au Maroc, un pays qui depuis des années a ouvert une voie, un chemin de lumières». «C’est cette reconnaissance de l’altérité en soi qui nous anime toutes et tous ici. C’est ce que le Maroc a décidé de réaffirmer depuis des années déjà avec notamment l’inscription dans sa Constitution de 2011 de la pluralité des origines marocaines (arabe, amazighe, hébraïque, africaine et méditerranéenne)», a-t-elle enchaîné, ajoutant que cet engagement du Maroc est un «précieux message pour le monde». 

Ce forum rassemble des femmes du monde entier, dont certaines n’ont jamais quitté leur pays, et qui se sont rencontrées à Essaouira, pour lancer ensemble cet appel et interpeller le monde en faveur de la paix, dans une cité qui «incarne à merveille les valeurs de dialogue et de réconciliation», a expliqué Mme Assouline dans une déclaration à M24, la chaîne télévisée de l’information en continu de la MAP. Pour sa part, Fatima Bousso a indiqué que ces femmes issues des divers régions du monde «sont venues porter à Essaouira, cette ville d’ouverture, de la culture et du partage, un appel commun au monde pour la paix».

Par la suite, les participantes à ce forum ont pris rendez-vous devant les remparts de la Sqala, en plein centre de la médina d’Essaouira pour exécuter «une chaîne humaine» en faveur de la paix. Auparavant, elles ont effectué une visite à Bayt Dakira, l’occasion pour elles de suivre des explications exhaustives présentées par M. Azoulay sur cet Espace spirituel et patrimonial de préservation et de valorisation de la mémoire judéo-marocaine. Au menu de cet événement figurent également la projection, dimanche, à Bayt Dakira, du film «Les guerrières de la paix», réalisé par Hanna Assouline, et une marche pour la paix qui prendra le départ de Bayt Dakira à destination de la plage où une empreinte de la paix sera déposée.