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Dr David Adams is the coordinator of the Culture of Peace News Network. He retired in 2001 from UNESCO where he was the Director of the Unit for the International Year for the Culture of Peace, proclaimed for the Year 2000 by the United Nations General Assembly.

Lettre ouverte de Maires pour la Paix aux Etats parties au TNP (Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires)

DESARMAMENT & SECURITE .

Une lettre ouverte de Mayors for Peace (Traduction par AFCDRP-Maires pour la Paix – France)

Au nom de Maires pour la Paix, une organisation non gouvernementale mondiale comptant 8 059 collectivités membres, nous vous adressons cette lettre ouverte en amont de la Conférence d’examen du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) qui s’ouvrira en janvier prochain à New York.

Nous appelons tous les participants à se rappeler des circonstances historiques graves dont la conférence fera l’objet. L’utilisation d’armes nucléaires à Hiroshima et Nagasaki a eu des conséquences humanitaires catastrophiques. Les dirigeants mondiaux ont alors reconnu qu’une nouvelle institution mondiale était nécessaire pour remplacer la Société des Nations, qui n’avait pas réussi à empêcher la Seconde Guerre mondiale. Ils ont créé l’ONU pour maintenir la paix et la sécurité internationales et la première résolution de l’Assemblée générale a fixé l’objectif du désarmement nucléaire, qui est devenu une obligation légale pour les parties au TNP en 1970.

Nous souhaitons vous faire part de notre profonde inquiétude face aux récents développements qui compromettent sérieusement les perspectives de réalisation des grands objectifs de désarmement de ce traité, notamment ceux de l’article VI :

• Les nouvelles courses aux armements nucléaires et les tensions entre les États dotés d’armes nucléaires qui atteignent des niveaux jamais vus depuis des décennies, font peser le danger réel et croissant d’une guerre nucléaire qui surviendrait, par accident, par erreur de calcul ou à dessein. Ces tensions sont à leur plus haut niveau depuis la guerre froide.

• Nous sommes consternés qu’au cours des 51 années qui se sont écoulées depuis l’entrée en vigueur du traité, les États dotés d’armes nucléaires n’ont toujours pas défini la manière dont ils négocieront conjointement l’élimination de leurs armes nucléaires, alors que le traité exige que ces négociations soient menées de bonne foi.

• Face à une pandémie tragique et les perturbations économiques mondiales qu’elle a provoquées, nous sommes profondément déçus que les vastes dépenses militaires continuent d’augmenter, alors que les besoins humains fondamentaux et les besoins particuliers des villes restent sans réponse.

Face à ces préoccupations, nous devons revenir à l’essentiel et réaffirmer notre devoir collectif de poursuivre l’idéal humain d’un monde pacifique sans armes nucléaires. C’est maintenant qu’il faut le faire, et voici ce qu’il est nécessaire d’entreprendre :

• Nous encourageons vivement les États parties à s’attaquer directement au véritable visage des armes nucléaires – leur impact humanitaire catastrophique – et à faire de cet aspect déterminant un sujet de discussion lors de la conférence d’examen et une priorité urgente à promouvoir au travers de l’éducation.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(Cliquez ici pour la version anglaise de cet article.)

Question for this article:

Can we abolish all nuclear weapons?

(. . . suite)

• Nous appelons les États parties à réaffirmer tous les engagements pris dans le TNP en matière de désarmement (article VI et préambule) et dans les documents finaux consensuels de la conférence d’examen et de prorogation de 1995 et des conférences d’examen de 2000 et 2010. Nous demandons en outre aux États parties de s’engager collectivement à prendre des mesures concrètes pour mettre en œuvre ces engagements dans un délai déterminé.

• Nous exhortons les États parties à examiner les implications de la doctrine dangereuse et immorale de la dissuasion nucléaire pour l’avenir du traité, en particulier les articles I et VI. Nous pensons également que l’innovation technologique a fait des armes et de la dissuasion nucléaires une menace encore plus grande pour l’humanité et qu’il est grand temps qu’une conférence d’examen du TNP entreprenne une discussion approfondie de ces armes et de la doctrine qui leur est associée.

• Nous estimons que les mesures de réduction du risque nucléaire ne sont légitimes que lorsqu’elles sont liées à des progrès concrets en matière de désarmement. Nous appelons les États dotés d’armes nucléaires à mettre en œuvre des initiatives visant à réaliser des progrès substantiels et concrets en vue de réduire le risque d’utilisation d’armes nucléaires, comme indiqué dans le “Communiqué final conjoint de la Conférence du P5, Paris, 2-3 décembre 2021”.

• Nous exhortons les États parties à reconnaître que la norme d’interdiction du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN) est indispensable à la pleine application de l’article VI et que les deux traités sont pleinement compatibles et se renforcent mutuellement.

Maires pour la Paix espère et attend des États parties qu’ils soient en mesure de parvenir à un consensus sur le document final lors de cette conférence d’examen particulière. Nous restons un fervent partisan du TNP et nous adressons nos meilleurs vœux pour que la Conférence d’examen réussisse à surmonter les anciens obstacles et à inspirer un avenir meilleur pour tous.

13 Décembre 2021, Maires pour la Paix

Président Maire de Hiroshima, Japon

Vice-président Maire de Nagasaki, Japan
Vice-président Maire de Hanovre, Allemagne
Vice-président Maire de Volgograd, Russie
Vice-président Maire de Malakoff, France
Vice-président Maire de Muntinlupa, Philippines
Vice-président Lord Maire de Manchester, R.U
Vice-président Maire de Ypres, Belgique
Vice-président Maire de Biograd na Moru, Croatie
Vice-président Maire de Granollers, Espagne
Vice-président Maire de Halabja, Iraq
Vice-président Maire de Mexico, Mexique
Vice-président Maires de Des Moines, U.S.A

Exécutif Gouverneur de Bangkok, Thaïlande
Exécutif Maire de Fremantle, Australie
Exécutif Maire de Sarajevo, Bosnie-Herzégovine
Exécutif Maire de Semey, Kazakhstan
Exécutif Maire de Cochin, Inde
Exécutif Maire de Montréal, Canada
Exécutif Maire de Wellington, Nouvelle Zélande
Exécutif Maire de Santos, Brésil
Exécutif Maire de Cartago, Costa Rica
Exécutif Maire de Téhéran, Iran
Exécutif Maire de Grigny, France
Exécutif Maire de Cervia, Italie

Bulletin français 1 décembre 2021

. . L’ÉCHEC DE LA COP26 . .

Une fois de plus, la conférence des États-nations du monde pour faire face à la crise climatique a échoué.

Comme l’a décrit Greta Thunberg, il s’agissait d’un « événement de greenwashing » de « bla, bla, bla » : « Les dirigeants ne font rien ; ils créent activement des failles et façonnent des cadres pour leur profit et pour continuer à profiter de ce système destructeur. Il s’agit d’un choix actif des dirigeants de poursuivre l’exploitation de la nature et des Hommes et la destruction des conditions de vie présentes et futures ».

Comme le décrit Amnesty International, « les dirigeants ont catastrophiquement trahi l’humanité dans son ensemble en ne protégeant pas les personnes les plus touchées par la crise climatique et en cédant au lieu de cela aux intérêts des combustibles fossiles et d’autres sociétés puissantes. »

La crise s’est intensifiée mais peu de choses ont changé depuis les conférences précédentes telles que celles décrites dans les bulletins du CPNN en 2012 et puis en 2015 et résumées ici. A. Après ces conférences, CPNN a fait remarquer que bien que les États-nations ne faisaient pas faire face à la crise, les organisations des villes prenaient des mesures efficaces et les jeunes du monde entier se mobilisaient dans un mouvement mondial de jeunesse.

Cette année encore, les organisations de villes montrent la voie à suivre.

Les villes partenaires mondiales C40, ICLEI, la Convention mondiale des maires, CDP, CGLU, WRI et WWF travaillent ensemble pour recruter des villes pour la Race to Zero. Les 1049 villes et gouvernements locaux signataires de la Race to Zero représentent 722 millions de personnes et poursuivront une action climatique ambitieuse conformément à la limitation de l’augmentation de la température mondiale à 1,5 ℃ – la norme mondiale pour l’action climatique. La présence des maires à la COP26 est l’aboutissement d’années de leadership climatique visionnaire de la part de dirigeants locaux qui ont tiré parti de leur influence pour renforcer l’ambition climatique mondiale. Ils ont promu leur vision d’un Global Green New Deal, qui vise à placer l’action climatique inclusive au centre de toutes les décisions urbaines afin de créer des villes saines, accessibles, vivables et durables pour tous.

Et encore cette année, ce sont des jeunes comme Greta Thunburg qui prennent l’initiative.

À Glasgow, il y avait environ 250 000 manifestants, dirigés par des jeunes et leurs organisations comme Fridays for the Future qui a été lancé par Greta Thunberg.. D’autres manifestations, largement dirigées par des jeunes, ont eu lieu à Bruxelles, Melbourne, Palu (Indonésie), Paris , Berlin, Séoul, Manille, New York, Dharmsala (Inde), Wellington (Nouvelle-Zélande), Fidji, Istanbul et Victoria (Canada), pour ne citer que celles pour lesquelles nous avons publié des photos.

Le mouvement pour la paix reconnaît que la lutte pour la justice climatique est une partie essentielle de la lutte pour une culture de la paix. (Voir notre rapport sur le Mouvement de la Paix en France).

Les organisations religieuses se mobilisent également. De nombreux catholiques ont rejoint les manifestations à Glasgow, inspirés par la lettre encyclique du pape François de 2015 intitulée « LAUDATO SI » tirée des paroles de saint François d’Assise. « Loué sois-tu, mon Seigneur, par notre Sœur, la Terre Mère, qui nous soutient et nous gouverne. »

Un mouvement mondial se forme et il est mené par des jeunes. Citant le site Web de Fridays for the Future, « Avec d’autres groupes à travers le monde, Fridays for Future fait partie d’une nouvelle vague de changement plein d’espoir, inspirant des millions de personnes à agir contre la crise climatique. . . L’objectif est d’exercer une pression morale sur les décideurs politiques, de les faire écouter les scientifiques, puis de prendre des mesures énergiques pour limiter le réchauffement climatique. Notre mouvement est indépendant des intérêts commerciaux et des partis politiques et ne connaît pas de frontières. Nous faisons grève parce que nous nous soucions de notre planète et des uns pour les autres. Nous espérons que l’humanité pourra changer, éviter les pires catastrophes climatiques et construire un avenir meilleur. Chaque jour nous sommes plus nombreux et ensemble nous sommes forts. Tout le monde est le bienvenu. Tout le monde est nécessaire. Personne n’est trop petit pour faire la différence.”»

DÉVELOPPEMENT DURABLE

Glasgow
COP26: Thousands of young people take over Glasgow streets demanding climate action

TOLÉRANCE ET SOLIDARITÉ

France
France: des communes retrouvent une seconde vie avec des migrants

ÉQUALITÉ HOMMES/FEMMES

manifs
Des milliers de personnes manifestent en France pour arrêter les violences faites aux femmes

PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE

cities
From LA to Bogotá to London, global mayors unite to deliver critical city momentum to world leaders tasked with keeping 1.5 degree hopes alive at Glasgow’s COP26

LIBERTÉ DE L’INFORMATION

Nicaragua

What I Saw on Election Day in Nicaragua

DISARMAMENT ET SECURITÉ

Vanyan
Remembering Georgi Vanyan: for peace between Azerbaijan and Armenia

DROITS DE L’HOMME

Amnesty
Amnesty International: Leaders’ catastrophic failure on climate at COP26 shows they have forgotten who they should serve and protect – humanity at large

ÉDUCATION POUR LA PAIX

Merida
Mexico: Municipal Mediation Unit of the City of Merida to promote a Culture of Peace

Mauritanie : mise en place d’un nouveau réseau de maires destiné à consolider la citoyenneté

. PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE . .

Un article de Sahara Medias

On a annoncé ce lundi à Nouakchott la création d’un réseau des maires destiné à promouvoir la citoyenneté et la consécration de la cohésion sociale et la culture de la paix.


Ce nouveau réseau qui intègre l’ensemble des maires de Mauritanie, selon le ministre de l’intérieur et de la décentralisation Mohamed Salem O. Merzoug, « constitue une étape importante dans le cadre de la préservation des valeurs de l’état-nation ».

(Cliquez ici pour l’article en anglais. )

Latest Discussion

How can culture of peace be developed at the municipal level?

Le ministre a ajouté que le nouveau réseau intervient pour consacrer la culture de la citoyenneté, la consolidation de la cohésion sociale au lendemain de la naissance de la commémoration d’une nouvelle indépendance.

La création de ce réseau, ajoute ould Merzoug, est le meilleur indicateur pour une contribution au développement prometteur sur la voie de la construction de l’état et la protection de la nation.

Le ministre a encore dit que la nouvelle création est le chemin menant vers la naissance d’un citoyen mauritanien dans un espace unifié, convaincu de l’unité, la démocratie participative qui ne laisse aucune place aux divisions négatives.

La création de ce réseau, ajoute le ministre, va renforcer le système de la pratique démocratique dans une nouvelle ère que vous avez contribué à créer il y a plus de deux ans quand vous avez élu Mohamed O. Cheikh Ghazouani à la présidence de la république.

Ould Merzoug a réaffirmé la disponibilité du gouvernement à appuyer cette nouvelle création et ses objectifs, consacrant ainsi l’appui du président de la république au processus de décentralisation, le renforcement des mécanismes de la culture démocratique locale, comme base fondamentale pour le développement local et régional global.

Des milliers de personnes manifestent en France pour arrêter les violences faites aux femmes

. . WOMEN’S EQUALITY . .

Une enquête de presse par CPNN

Des milliers de personnes sont descendues dans la rue en France pour exiger que le gouvernement fasse plus pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes, qui comprend plus d’une centaine de cas de femmes tuées par leur partenaire. Les manifestations font partie d’une semaine d’actions mondiales marquant la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.


Des manifestations ont eu lieu dans une soixantaine de villes de France ainsi que dans certains territoires et départements d’outre-mer. Image de Nous Toutes

Voici des photos et des affiches de certaines des manifestations..


Une scène de Paris où 50.000 personnes ont défilé selon les organisateurs. Photo de Dea Drndarska.


Le collectif Nous Tous mobilise 300 manifestants à Niort (Deux-Sèvres). Photo de La Nouvelle Republique


A Chartres (Loiret) la manifestation était organisée par le Collectif Nous Toutes 28. Photo de l’agence de Chartres, publié par l’Echo Republicain


Des centaines ont défilé à Vaenciennes (Nord). Photo de va-infos


A Reims (Marne), la manifestation était organisée par le collectif féministe Nous Toutes de la Marne. Photo de France Bleu


La marche à Marmande (Lot et Garonne), organisée par l’association SOS Accueil Mamans enfants a mobilisé une cinquantaine de participants. Photo de Camille Groc publié par Sud Ouest


Plus de 200 personnes ont défilé à Perpignan (Pyrénées orientales). Photo de Claire Guédon, publié par France Bleu


A Metz (Moselle), une partie des 400 manifestants se sont allongés dans la rue pour symboliser les 101 victimes de féminicide. Photo de Juliette Mylie, copyright Radio France, publié par France Bleu

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Plus d’un millier personnes ont participé à la manifestation à Montpellier (Hérault), organisée par Nous Toutes 34 avec planning familial, le Scum, SOS homophobie, etc. Photo de Richard de Hullessen, publié par Midi Libre

(continued in right column)

Questions for this article

Protecting women and girls against violence, Is progress being made?

How effective are mass protest marches?

(continued from left column)


A Rodez (Aveyron) la manifestation était organisée par Nous Toutes 12 dont Attazc, FSU, CGT, Solidaires, Unsa, etc. Photo de Centre Presse Aveyron


Nous Toutes Upec a mobilisé plus de 40 personnes à l’Université de Créteil (Val de Marne). Photo de Delphine Dauvergne publié par actu-val de marne.


Scène de la manifestation à Bourg-en-Bresse (Ain).
Photo de Cecile Chambon and Le Progres


Affiche de la marche à Coulaines (Sarthe), une « marche nordique » contre les violences conjugales. Publié par Ouest France


Florie, co-fondatrice de l’association féministe La Mèche montre l’affiche de la manifestation à Agen (Lot et Garonne). Photo de La Depeche


La manifestation à Remiremont (Vosges) a été initiée par deux enseignantes, Sabine Cavalli et Sèverine Bernard. Photo de VM/Léa Didier publié par Vosges Matin


En Moselle-Nord, les maires des communes de Yutz, Maom et Rochonvillers ont co-organisé la manifestation qui aura lieu le 25 novembre à Yutz. Photo de DR publié par La Semaine


Sur l’île de la Réunion, une marche aura lieu le 27 novembre. Image de Clicanoo


Voici l’affiche de St Martin, collectivité d’outre mer dans les Caraïbes. Image de St Martin Week

Journée internationale de la tolérance : Tunis abrite une conférence inter-religions

. TOLÉRANCE & SOLIDARITÉ .

Un article de Web Manager Center

La célébration de la Journée internationale de la tolérance vise à consacrer les principes de coexistence pacifique entre citoyens d’un même pays, quels que soient leurs cultes et leurs croyances. C’est ce qu’ont affirmé les participants à la conférence inter-religions organisée mardi 16 novembre 2021 à Tunis à l’initiative du ministère tunisien des Affaires religieuses.

A cette occasion, ils ont mis en exergue le rôle de la culture et de l’éducation dans la consolidation des valeurs de tolérance et d’ouverture, affirmant que la Tunisie constitue une plateforme pour la paix.

Le ministre des Affaires religieuses, Brahim Chaïbi, a indiqué que la conférence vise à rapprocher davantage les citoyens d’un même pays et à surmonter les barrières de la religion.

Il a appelé les hommes de foi représentant les trois grandes religions monothéistes (islam, christianisme et judaïsme) à s’unir au service de la paix, de l’humanité et de la patrie, “épargnée jusqu’à présent par les conflits et discordes interconfessionnelles”. Il met en garde contre toute tentative d’attiser des tensions prétextant le sacré pour fomenter des crises qui s’opposent aux valeurs de tolérance et de paix prônées par les religions.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(cliquez ici pour une version anglaise de cet article.)

Question related to this article:

 

How can different faiths work together for understanding and harmony?

(. . . suite)

La ministre des Affaires culturelles, Hayet Guettat Guermazi, a, de son côté, souligné que la célébration de la Journée internationale de la tolérance témoigne de la profonde conviction que la paix, la coexistence pacifique et le respect de la diversité religieuse sont indispensables et primordiaux pour permettre au monde de combattre toutes les formes de fanatisme qui conduisent à la haine et à la violence.

Elle a rappelé que le dialogue interreligieux impose la tolérance comme une exigence sociale, politique et économique, ajoutant que son département œuvre, en collaboration avec les autres ministères, à instaurer les valeurs de la culture, de l’art, de la beauté, de la positivité et du rapprochement constructeur, comme vecteurs de tolérance et de paix dans la société.

Le mufti de la République, Othmane Battikh, a expliqué que la tolérance implique une facilité dans le contact et les rapports avec autrui, loin de toute rancœur, de rejet et de haine. Il a rappelé que la Tunisie a toujours été une terre de tolérance, avant même l’arrivée de l’Islam, et que ces valeurs sont ancrées chez les Tunisiens à travers les âges et répondent parfaitement aux principes fondateurs des lois et chartes internationales.

Père Jawad Alamat, représentant de l’Eglise catholique de Tunis, dira que l’Eglise œuvre à répandre la culture de la paix à travers un discours ouvert qui accueille les musulmans à toutes les fêtes et cérémonies religieuses, en plus d’ouvrir sa bibliothèque aux chercheurs et penseurs tunisiens et d’encourager, à travers l’école catholique de Tunis et en collaboration avec la société civile, à l’édification d’une société tolérante et solidaire.

Moshé Wazan, adjoint du Grand Rabbin de Tunisie, a insisté sur l’importance de telles conférences qui réunissent des représentants des diverses religions, ajoutant que la foi demeure une question d’ordre privé et que la diversité religieuse en Tunisie ne constitue pas un obstacle à la coexistence pacifique entre Tunisiens.

Leila Ben Sassi, directrice de l’Observatoire national de l’éducation, a mis l’accent, dans son allocution prononcée au nom du ministre de l’Education, sur le rôle essentiel qui incombe aujourd’hui à l’école dans le développement du sentiment de citoyenneté et la sensibilisation à la tolérance et à l’ouverture sur toutes les religions et civilisations.

Le Forum de Paris sur la Paix se termine sur une série d’initiatives 

DROITS DE L’HOMME .

Un article de China.org

La 4e édition du Forum de Paris sur la Paix, qui a réuni 1.000 participants à Paris et 15.000 en ligne, s’est achevée ce samedi (13 novembre) sur une série d’initiatives, dont le lancement d’un appel international pour défendre les droits de l’enfant dans l’environnement numérique.


Image de la vidéo du Forum

La régulation internationale du numérique était l’un des grands angles de cette édition du Forum de Paris sur la Paix. Outre les opportunités qu’il ouvre pour les enfants, l’environnement numérique peut aussi les exposer à des contenus “illicites ou haineux” en ligne et à des cyberharcèlements, d’où la décision de ce forum d’accueillir le lancement d’un appel international pour défendre les droits de l’enfant dans l’environnement numérique.

Cet appel a été signé par de grandes plateformes numériques, dont Amazon, Google, YouTube, et Twitter, une dizaine d’organisations non-gouvernementales et près d’une dizaine d’Etats, selon un communiqué du Forum.

Les signataires se sont également engagés à travers des séries d’actions “à permettre aux enfants d’employer les outils numériques en toute sécurité et de bénéficier de leur plein potentiel, sans être exposés à des abus”, indique le document.

(Cliquez ici pour une version anglaise de cet article.)

Question(s) related to this article:
 
Rights of the child, How can they be promoted and protected?

Toujours dans le domaine du numérique, les Etats-Unis et l’Union européenne ont rejoint l’Appel de Paris pour la confiance et la sécurité dans le cyberespace. Lancé en 2018 lors de la première édition, cet appel invite “à réagir ensemble face aux nouvelles menaces qui mettent en danger les citoyens et les infrastructures”.

L’initiative “Net Zero Space” qui appelle à une utilisation durable de l’espace extra-atmosphérique d’ici 2030, avec comme objectif de réduire la pollution de l’environnement “orbital de la Terre” a également été lancée dans le cadre du forum.

Les Forces armées de 22 pays, représentés au forum par leur ministre de la Défense, se sont aussi engagés pour réduire leur impact sur le climat.

Les participants au Forum ont ainsi rappelé l’importance de la coopération pour répondre aux défis auxquels le monde est confronté. C’est par exemple le cas de l’appel pour défendre les droits de l’enfant dans l’environnement numérique. “Reprendre le contrôle d’un certain nombre d’opération des entreprises du numérique ne peut passer que par la coopération internationale”, a expliqué le président du Forum de Paris sur la Paix, Pascal Lamy.

Dans un message adressé aux participants de ce forum, le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres a magnifié l’importance du dialogue, de la solidarité pour résorber les fractures qui menacent le monde. “Aucun Etat ne pourra les résorber seul. La solidarité est notre unique chance”, a-t-il souligné.

C’est cette même solidarité mondiale à travers la coopération qui débarrassera le monde de la pandémie de la COVID-19, selon le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus.

“La pandémie prendra fin lorsque le monde décidera d’y mettre fin. C’est entre nos mains. C’est une question de volonté politique et de courage”, a annoncé le chef de l’OMS lors du forum.

Le Forum de Paris sur la Paix est un événement international portant sur les questions de gouvernance mondiale et de multilatéralisme. Cette quatrième édition qui s’est tenue du 11 au 13 novembre a réuni 45 chefs d’Etat et de gouvernement et dirigeants d’organisations internationales.

Le Mouvement de la Paix Appelle Partout en Francel le 6 Novembre 2021 
à Contribuer au Succes de la Journee Mondiale d’action pour le Climat

. . DEVELOPPEMENT DURABLE . .

Une déclaration par Le Mouvement de la Paix

Déjà le 25 septembre, dans une soixantaine de villes, le Mouvement de la Paix a manifesté pour « la paix, le climat, le désarmement nucléaire, la justice sociale et les droits humains » à travers des appels signés par de nombreuses organisations (voir les textes des appels ci-dessous).

Pour les actions du 6 novembre, à l’occasion de la COP 26 de Glasgow, Le Mouvement de la Paix est signataire de l’appel national Unis pour le climat qui souligne que « Le dérèglement climatique, c’est notre présent à toutes et tous, partout dans le monde. Phénomène global, il appelle des réponses mondiales : baisse massive des émissions de gaz à effet de serre, lutte contre les pollueurs et le système productiviste qu’ils nourrissent, solidarité internationale entre les pays riches et le Sud global, justice sociale et protection des droits humains doivent être les principes directeurs de l’action pour la justice climatique ».

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(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(Cliquez ici pour une version anglaise de cet article..)

Questions for this article:
 

What is the relation between the environment and peace

(. . . suite)

En plus de ces objectifs Le Mouvement de la Paix, comme l’Onu et des centaines d’organisations au plan mondial, souligne que les actions pour le climat, la paix et les droits humains sont liées et que le défi climatique nécessite une diminution drastique des dépenses militaires mondiales et l’élimination des armes nucléaires qui représentent aussi un danger mortel pour l’humanité.

Nous rappelons à titre d’exemple que le Green Deal européen pour le climat prévoit seulement 100 milliards d’euros par an au plan européen, alors que la cour des comptes européenne préconise 1112 milliards d’euros par an et qu’en une seule année, les dépenses militaires mondiales sont de 1732 milliards d’euros (source Sipri).

C’est dans cette logique et avec le souci d’une parfaite transparence des données que le Mouvement de la Paix comme 180 autres organisations au plan international appelle à signer l’appel international pour que lors de la COP26, les gouvernements s’engagent à réduire significativement leurs émissions de Gaz à effet de Serre (GES) militaires (Les pétitions du moment… | Le Mouvement de la Paix – mvtpaix.org) et qu’au sein du GIEC soit mis en place un groupe de travail spécifique pour mesurer les GES liés aux activités militaires.

Sur ces fondements, Le Mouvement de la Paix appelle partout en France, le samedi 6 novembre 2021, à contribuer au succès de la journée mondiale d’action pour le climat.

Appel unis pour le climat pour le 6 novembre

Appel national unitaire de convergence pour le 25 septembre : paix, climat, désarmement nucléaire, justice sociale et droits humains

Appel du collectif national en marche pour la paix pour le 25 septembre

Bulletin français 1 novembre 2021

VILLES, VILLAGES POUR CULTURE DE PAIX
 

Comme nous l’avons déjà remarqué dans ce bulletin, plus récemment en 2020 et 2016, le leadership d’une culture de la paix est souvent pris par les villes et villages, car, contrairement aux États-nations, elles ne sont pas fortement investies dans la culture de la guerre et depuis ont tendance à être plus sensibles aux besoins de leurs citoyens et citoyennes.

Ce mois-ci, nous avons trouvé quatre articles à ce sujet en provenance du Mexique.

La maire de la capitale de Mexico, Claudia Sheinbaum, a mis l’accent sur les programmes sociaux qu’elle a mis en œuvre au cours de son mandat pour améliorer les conditions de sécurité. Elle explique que « la sécurité est aussi le résultat de la justice sociale, c’est pourquoi nous nous attaquons aux causes de la violence avec des programmes qui permettent l’accès à l’éducation, à la culture et au sport ». Elle a souligné les projets qui ont été les fondements de son gouvernement dans la capitale du pays : les Points d’Innovation, de Liberté, d’Art, d’Éducation et de Connaissance (Piliers), Oui au désarmement, oui à la paix, à l’intérieur du quartier, et du bien-être des filles et les garçons, ma bourse pour commencer.

La maire Sheinbaum a également accueilli le troisième Forum mondial sur les villes et territoires de paix à Mexico. Le Forum a démontré le pouvoir des femmes et leur influence dans les postes les plus importants pour diriger les grandes villes du monde. Lors de la première session de l’événement, tous les participants étaient des femmes. Claudia Sheibaum (représentante de Mexico), Claudia López (maire de Bogotá), Ada Colau (maire de Barcelone), Manuela Carmena (ancienne maire de Madrid) et Reyna Rueda (maire de Managua).

Les femmes ont également pris l’initiative d’une culture de la paix dans la ville mexicaine de Chihuahua. Leur réseau, la “Red Mesa de Mujeres,” souligne l’importance de former des femmes leaders dans ce domaine. “Nous avons commencé avec l’idée de constituer un groupe de dix femmes et nous en avons déjà 65 de tous âges.”

Dans la ville mexicaine de Saltillo, le programme Mano Cadena travaille à créer, mettre en œuvre et diffuser des stratégies préventives pour la résolution des conflits qui favorisent une culture de la paix. Les actions comprennent plus de 138 causeries d’information et de sensibilisation sur le thème de la justice alternative, 30 ateliers sur les Cercles de la paix, et plus de 50 formations-ateliers en médiation communautaire, scolaire et de justice alternative dispensés à plus de 1 800 participants, représentants communautaires et enseignants.

D’autres articles proviennent d’Espagne, des États-Unis, du Japon, de Chine, du Royaume-Uni et de France.

En Espagne, aux États-Unis et au Japon, des organisations de villes font pression sur leur gouvernement nationale pour que celui-ci adhère au Traité d’interdiction des armes nucléaires, qui jusqu’à présent n’a été signé que par des pays non nucléaires. Les détails sont fournis dans le bulletin de Maires pour la Paix.

Aux États-Unis également, la ville de Pittsburgh prend des mesures pour créer « une ville de paix avec une culture de non-violence ». Un groupe, qui a appelé “Black Elected Officials Coalition,” (coalition des elus noirs) a annoncé qu’il commencerait une série d’événements communautaires pour promouvoir la paix dans les rues.

En Chine, la ville de Nanjing a accueilli le Forum de la paix de Nanjing 2021, coparrainé avec l’UNESCO. Le Forum a mené une discussion animée et approfondie sur l’environnement naturel et le destin humain, les objectifs du développement durable et les investissements verts, les défis environnementaux et les actions des jeunes, la reprise verte mondiale et les bonnes practiques, les actions de paix et les pratiques internationales. Le « Consensus de paix de Nanjing 2021 » a été adopté. C’est devenu un événement annuel, comme le Forum 2020 qui avait été décrit dans CPNN.

Au Royaume-Uni, la ville de Coventry, l’actuelle ville de la culture, connue comme une ville de paix et de réconciliation, a accueilli Little Amal, une marionnette géante d’un enfant, alors qu’elle approche de la fin d’un parcours de 5 000 milles à pied de Syrie pour « réécrire le récit sur les réfugiés ». Coventry abrite environ 1 500 personnes qui cherchent refuge.

En France, l’accueil des réfugiés contribue également à une culture de la paix. L’exemple à cet égard est pris par les petits villages qui ont perdu une partie de leur population ces dernières années et qui trouvent une revitalisation avec les réfugiés. Par exemple, à Notre-Dame-de-l’Osier (Isère) , les réfugiés se sont livrés au jardinage et ont crées un marché hebdomadaire, ainsi que des ateliers de poterie, de cuisine et de récolte de miel qui ont animé la vie du village. À Pessat-Villeneuve (Puy de Dôme), les immigrés ont pris en charge la création et la distribution des masques nécessaires pour lutter contre l’épidémie de COVID.

Le maire de Grigny (Essone), France, Philippe Rio a été élu meilleur maire du monde par l’association londonienne « City Mayors Foundation » pour récompenser sa gestion de la crise du Covid, et son combat contre la pauvreté dans sa ville. dans l’accueil des réfugiés et la lutte pour l’abolition des armes nucléaires.

Le maire Rio a pris la parole lors du premier forum national de l’AFCDRP (Association des Maires pour la Paix, France) qui s’est déroulé le 13 octobre à Montpellier.

Au Forum, j’ai eu le privilège de prononcer une allocution décrivant comment les villes peuvent contribuer à la culture de la paix, en référence à la
Déclaration pour la Transition vers une Culture de la Paix qu XXie Siecle.

ÉQUALITÉ HOMMES/FEMMES

CDMX
Mexico City successfully holds the World Forum of Cities and Territories of Peace

TOLÉRANCE ET SOLIDARITÉ

worldmarch
Départ réussi et profusion d’activités dans la Marche latino-américaine pour la non-violence

DÉVELOPPEMENT DURABLE

Thunberg
Our future, our decisions: young activists call for seat at climate table

PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE

Sheinbaum
The programs of Mayor Claudia Sheinbaum to reduce violence in Mexico City

 

LIBERTÉ DE L’INFORMATION

Nobel

The Nobel Peace Prize 2021

DISARMAMENT ET SECURITÉ

IPB
World Peace Congress concludes in Barcelona with successful participation

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Tchad : l’AJPNV forme sur la promotion de la démocratie et des droits de l’Homme

France: des communes retrouvent une seconde vie avec des migrants

TOLÉRANCE & SOLIDARITÉ .

Une compilation par CPNN

Un article récent de Liberation montre comment certains villages en France retrouvent une seconde vie en accueillant des refugié-e-s.

L’article dit que ces villages, qui sont “Frappés par l’exode rural,” ont décidé de redynamiser leur vie locale avec des migrants, et il mentionne quatre communes :Luzy (2 000 habitants, Nièvre), Ferrette (800 habitants, Haut-Rhin), Notre-Dame-de-l’Osier (500 habitants, Isère) et Pessat-Villeneuve (650 habitants, Puy-de-Dôme)..


À Pessat-Villeneuve, le maire Gérard Dubois (droit) avec Hamidullah (centre) – clip de video entitré Portrait de Hamidullah, réfugié afghan a Pessat-Villeneuve.

Voici des extraits des articles sur ces quatres communes.

Luzy in Nièvre

“En pleine campagne bourguignonne, Luzy (Nièvre), commune de 2 000 habitants, accueille depuis la fin de l’année 2018, 45 demandeurs d’asile d’origine guinéenne, afghane, soudanaise, ou iranienne, etc.

Pour ces hommes, ces femmes et ces enfants ayant fui les persécutions chez eux, Luzy fait figure de halte sur les routes de l’exil. Pour l’instant, ils sont suspendus à la réponse que les autorités françaises vont donner à leur demande d’asile.


Ces quinze dernières années, Luzy perdait des habitants. Mais, depuis trois ans, il en gagne et le village renaît, notamment grâce à l’arrivée de ces nouveaux Luzicois, venus du monde entier.


Engagés à les recevoir le mieux possible, les habitants de Luzy se sont mobilisés pour donner du sens à l’accueil et au vivre ensemble, entre parties de foot, cours de français, tournois de pétanque et bals trap’.

Ferrette en Haut-Rhin (traduit par CPNN de la version anglaise)

Depuis 2016, Ferrette a accueilli en permanence environ 80 demandeurs d’asile – dont la moitié sont des enfants – originaires d’endroits aussi éloignés que l’Afghanistan, le Soudan et l’Arménie.

Tous espèrent être reconnus comme réfugiés – ou à tout le moins, que la France leur accorde une “protection subsidiaire”, le statut accordé aux demandeurs d’asile qui ne sont pas qualifiés de réfugiés…..

Lorsque le maire de Ferrette a accepté d’accueillir des migrants, il s’est retrouvé face à une vive opposition, même de la part des membres de son conseil…..

Mais tandis que certains protestaient, il a également vu d’autres habitants se regrouper pour aider, avec l’émergence d’un groupe appelé « Voisins du monde » qui leur a offert des cours de français, l’accès à une ludothèque, des cours de cuisine et même des transports jusqu’à l’hôpital.

Samir Beldi, directeur de l’hébergement à l’antenne Mulhouse/Ferrette d’Adoma, l’office du logement qui héberge les migrants, a déclaré que les choses s’étaient bien passées.

“Les volontaires ont réussi à réparer les dégâts après quelques soucis initiaux. Il y avait des idées préconçues mais nous avons tourné la page là-dessus”, a-t-il déclaré.

Son adjointe, Martine Kaufmann, est d’accord.

“Ce ne sont pas que des ‘pauvres’, ils n’étaient pas forcément pauvres chez eux”, explique-t-elle.

« Certains d’entre eux ont des qualifications importantes. Il existe une diversité parmi les demandeurs d’asile.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

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Question related to this article:

 

The refugee crisis, Who is responsible?

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Notre-Dame-de-l’Osier en Isère

Située à Notre-Dame-de-l’Osier et appartenant au réseau Emmaüs-France et au réseau Cocagne, l’association Tero Loko a vu le jour il y a un peu plus de 3 ans. Elle propose un projet d’insertion à destination de personnes réfugiées et des habitants issus du territoire. L’objectif est double, faciliter l’insertion de personnes en situation de précarité et participer au dynamisme de cette commune rurale de 700 habitants. Leur slogan « Cultivons l’accueil » est le reflet de cette volonté. 
 
Dans ce projet d’accès à l’emploi, Tero Loko propose des contrats en insertion (CDDI) en maraîchage et en production de pain, deux productions essentielles dans une alimentation courante, ainsi qu’en commercialisation pour la vente de leurs produits……

Tero Loko accompagne ainsi les réfugiés sur l’accès à l’emploi et travaille également avec eux sur l’accès à un logement durable ou sur l’apprentissage du français. 
 
Ce projet capable d’apporter des réponses à la fois à un besoin d’insertion dans les territoires ruraux et de proposer un projet complet à des personnes réfugiées en recherche de stabilité participe également à la revitalisation des communes rurales. La joie d’être ensemble est manifeste lors de ces marchés car l’échange est réciproque. Les réfugiés sont aidés dans leur intégration et les habitants retrouvent une vie de village animée grâce à ce marché hebdomadaire et diverses activités (comme des ateliers poterie, cuisine, récolte de miel ou encore ateliers créatifs en tout genre).

Pessat-Villeneuve en Puy-de-Dôme

À Pessat-Villeneuve (63), un village de 670 habitants dans le Puy de Dôme, une initiative solidaire a vu le jour durant le premier confinement. Les masques manquant sur tout le territoire, Hamidullah, un réfugié du centre provisoire d’hébergement de Pessat-Villeneuve, a décidé d’en produire. D’autres réfugiés se sont associés à sa démarche pour aider à la distribution. Grâce à eux, tous les habitants ont pu bénéficier de cette protection indispensable. Gérard Dubois, le maire du village, et Isabelle Harry, adjointe au maire ayant participé à la distribution des masques, nous racontent cette aventure……

Quelle est l’origine de cette politique d’accueil ?
Gérard Dubois :  En 2015, la photo du petit Aylan a été le déclencheur de mon engagement. Je me suis dit qu’il fallait faire quelque chose. À ce moment-là, nous venions de racheter un centre de vacances qui appartenait à Air France et qui était inoccupé sur la période hivernale. Il m’a semblé logique de le proposer à l’État pour accueillir des familles. Fin octobre 2015, les préfectures ne trouvaient aucun centre pour accueillir les migrants de Calais, ils se sont souvenus de moi. Tout s’est enchaîné très rapidement. Nous avons accueilli 48 migrants dans un premier temps. Ils ont débarqué dans notre belle région. Notre petit village avait 550 habitants à l’époque. Ensuite, pérenniser le centre a été une vraie volonté à la fois personnelle, et aussi de l’équipe municipale…….

Comment cette initiative de création de masque s’est mise en place ? L’idée est venue de votre côté ou de celle du centre ?

Gérard Dubois : C’était compliqué car nous vivions ce confinement pendant les élections…… à propos des masques. Personne n’en avait. J’ai essayé d’en avoir pour le centre via l’Association des Maires de France. Nous avons pu faire des commandes groupées au niveau national pour les redistribuer, mais nous n’avons pas eu exactement ce que nous voulions. Puis, un jour, la directrice du centre Cecler m’appelle et me dit qu’un jeune réfugié, Hamidullah, est en capacité de coudre et qu’il se propose de faire des masques. J’ai tout de suite accepté……  Son idée était vraiment de les offrir à la population, tout est parti de lui. Notre participation à l’action a été facile, comparée à son travail. Nous lui avons fourni le matériel : machine à coudre, élastique, tissu adéquat, pochettes en plastiques pour l’hygiène lors la distribution. Nous avions aussi créé une communication à ajouter dans les masques pour expliquer l’origine de ce masque et son histoire……

C’est en partageant des moments que l’on peut mieux se connaitre ?

Isabelle Harry :  C’est vrai que ce n’est pas toujours facile de le faire. Ils étaient très motivés à l’idée de créer les masques puis de les distribuer. Cela leur donnait l’occasion d’aller à l’encontre des habitants et d’entrer en contact avec eux. C’est vrai que quand le centre s’est installé, il y avait beaucoup d’habitants réticents. Il ne faut pas le nier. Ils avaient peur et ça n’a pas été simple. Moi la première je me suis posé des questions. Pour un petit village comme le nôtre, c’est normal. Progressivement les gens ont été rassurés et maintenant les réfugiés sont intégrés. Cette initiative a été un pas de plus. La majorité des habitants étaient très contents et trouvaient formidable de donner une chance aux réfugiés.

(Merci à Kiki Adams, le reporter de CPNN pour cet article.)

Échange entre groupes d’élèves de France et de Mali : Un interview

. TOLÉRANCE & SOLIDARITÉ .

Un article de Sahel 2r3s

Emmanuelle Dufossez est professeure d’Arts Plastiques au Collège et Lycée Ferdinand Fabre de Bédarieux, dans l’académie de Montpellier. En décembre 2018, en collaboration avec Bakrene Ag Sidimohamed (qui vit et travaille à Tessalit, dans la région de Kidal au Nord-Mali), elle initie un échange entre deux groupes d’élèves de leurs communes respectives. L’objectif du projet était de favoriser les échanges interculturels dans un esprit commun de citoyenneté, sans négliger la réalité propre à chacun des milieux.


Video fait par les élèves en Mali


Dans un premier temps, pouvez-vous nous expliquer les raisons pour lesquelles vous avez entamé ce projet ? Quels ont été les moyens utilisés ? Sur quels relais vous êtes-vous appuyés sur le terrain ?

Pour des raisons personnelles j’ai rejoint un groupe Facebook lié à Tessalit et commencé à discuter avec Bakrene. Au troisième message, il m’a demandé de l’aider à contacter des ONG pour l’éducation des enfants. C’était si direct, si inattendu… et ça m’a touché. Il ne savait pas encore que j’étais enseignante. Quand à moi, j’étais loin d’imaginer à l’époque l’ampleur de la catastrophe dans la région…

J’ai donc proposé à mon proviseur, M. Pierre Fournier, que l’on mette en place un échange entre élèves et il a immédiatement accepté (il était beaucoup plus au courant que moi de la situation), et a tout mis en œuvre pour que cela soit possible. Avec Françoise, la CPE, nous avons organisé une réunion des élèves du conseil de la vie citoyenne du collège, et ils ont aussi suivi. 15 jours après, j’avais une webcam et Skype dans ma salle et nous attendions Issouf, le directeur et ses élèves de Tessalit !

De son côté Bakrene avait réussi à convaincre le directeur de la Minusma et il est allé chercher tout le monde en ville. C’est ainsi que le projet a débuté. C’était très rock’n’roll, mais on a réussi à se parler comme ça en visio-conférence, presque chaque semaine jusqu’à la fin de l’année.

Parfois la connexion était impossible et nous attendions pour rien, mais ça faisait partie du pari de départ, tout le monde avait saisi les difficultés. Je salue la Minusma qui a su cette fois jouer son rôle en favorisant un projet clairement en faveur de la paix et du partage, mais aussi les familles à Tessalit qui ont accepté de prendre des risques en autorisant leurs enfants à participer à l’échange.

Dès cette première année, nous avons initié un petit projet pédagogique avec un collègue de géographie qui devait faire une étude de cas autour de la gestion des ressources naturelles. Les enfants ont envoyé les questions au groupe de Tessalit via Bakrene, et en retour, ils nous ont envoyé des petites vidéos sur l’eau à Tessalit.

Nos élèves à Bédarieux sont très impliqués. Ils ont mis en place une collecte de livres pour refaire la bibliothèque de Tessalit qui a été incendiée lors des conflits. Nous attendons maintenant de l’aide pour le transport.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

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Question related to this article:

 

Youth initiatives for a culture of peace, How can we ensure they get the attention and funding they deserve?

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En quoi votre démarche et celle du projet du concours citoyen vous semblent pertinentes ? Quels sont les objectifs communs ?

Cette année, nous avons souhaité d’emblée entamer un projet pédagogique long avec mon collègue d’histoire-géographie et une classe de quatrième que nous avons en commun, ainsi que nos collègues de Tessalit, Issouf Maïga, directeur et (rare) enseignant d’État, Bakrene Ag Sidimohamed et Ahmed Ag Zouemar. Il s’agit de correspondre et d’apprendre à se connaître à travers la découverte simultanée du texte de la Déclaration Universelle des Droits de l’Enfant signée par les membres de l’ONU en 1989.

L’échange, la découverte de l’autre, de son mode de vie, de ses habitudes, de ses goûts, de tout ce qui permet une prise en compte de l’altérité et des différences est au cœur de nos préoccupations.

Il est temps de rouvrir les esprits, en France comme ailleurs, si nous souhaitons vraiment vivre dans un monde en paix. Cette réflexion commune que nous menons avec de très jeunes adolescents, en abordant les droits des enfants, intervient au même moment que la situation au Nord du Mali se dévoile à eux ; Le 2r3s la mène à sa façon avec des jeunes adultes à travers le concours citoyen.

Pour nous en tout cas, ce projet est également un cri d’alarme auprès de la communauté internationale afin qu’elle puisse nous aider à améliorer le système éducatif dans cette région en conflit.

Comment se sont déroulés les échanges entre les élèves de Bédarieux et Tessalit ?

Les échanges se sont avérés matériellement difficiles compte tenu de la situation désastreuse de l’école à Tessalit. Sans les intervenants bénévoles de l’association Tazunt, Issouf, l’enseignant ne pourrait pas mener le travail, puisqu’il est seul. La barrière de la langue a également constitué une difficulté notoire. De plus, il est important de rappeler que les écoles ont fermées en 2012 dans le Nord et qu’elles peinent à rouvrir depuis 2018. La francophonie est en train de se perdre dans la région, par manque de pratique…mais la joie de vivre incroyable des enfants les rassemble.

Il nous est même arrivé à plusieurs reprises de nous envoyer des petites vidéos où les enfants, français comme maliens, chantaient pour leurs camarades ! Mais le niveau des élèves de Tessalit est inquiétant pour l ‘avenir.

Quelles sont les différences que vous avez pu observer ?

Comme je l’ai dit plus haut, les différences sont criantes. On a même du mal à croire que les enfants vivent sur la même planète dans un monde qui a conçu un texte commun pour leur égalité. Néanmoins, ce sont des enfants, qui aiment chanter, rire, et bien entendu, jouer au foot !

Avez-vous rencontré des difficultés au cours de ce projet ? Si oui, lesquelles ?

Compte tenu du contexte sécuritaire au Mali, nous avons dû faire face à de nombreuses difficultés. Les différences de conditions de vie, ne permettent pas toujours d’aborder l’aspect théorique de la même manière selon que l’on se positionne à Bédarieux ou Tessalit. Les difficultés matérielles ont également un fort impact.

Avez-vous observé chez les élèves une réelle prise de conscience des droits et des devoirs dont ils disposent ? Est-ce que leur rapport à l’éducation a changé́ ?

Oui. Par exemple, nous avons réussi à récupérer des élèves en France qui étaient en décrochage scolaire. Quand à la question de la prise de conscience, elle est réelle, en France comme à Tessalit où une partie de la population est en train d’essayer de trouver des solutions, bien qu’en ne comptant que sur elle-même pour l’instant. Mais mes collègues de Tessalit seraient plus à même de répondre à cette question.