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Dr David Adams is the coordinator of the Culture of Peace News Network. He retired in 2001 from UNESCO where he was the Director of the Unit for the International Year for the Culture of Peace, proclaimed for the Year 2000 by the United Nations General Assembly.

France: des communes retrouvent une seconde vie avec des migrants

TOLÉRANCE & SOLIDARITÉ .

Une compilation par CPNN

Un article récent de Liberation montre comment certains villages en France retrouvent une seconde vie en accueillant des refugié-e-s.

L’article dit que ces villages, qui sont “Frappés par l’exode rural,” ont décidé de redynamiser leur vie locale avec des migrants, et il mentionne quatre communes :Luzy (2 000 habitants, Nièvre), Ferrette (800 habitants, Haut-Rhin), Notre-Dame-de-l’Osier (500 habitants, Isère) et Pessat-Villeneuve (650 habitants, Puy-de-Dôme)..


À Pessat-Villeneuve, le maire Gérard Dubois (droit) avec Hamidullah (centre) – clip de video entitré Portrait de Hamidullah, réfugié afghan a Pessat-Villeneuve.

Voici des extraits des articles sur ces quatres communes.

Luzy in Nièvre

“En pleine campagne bourguignonne, Luzy (Nièvre), commune de 2 000 habitants, accueille depuis la fin de l’année 2018, 45 demandeurs d’asile d’origine guinéenne, afghane, soudanaise, ou iranienne, etc.

Pour ces hommes, ces femmes et ces enfants ayant fui les persécutions chez eux, Luzy fait figure de halte sur les routes de l’exil. Pour l’instant, ils sont suspendus à la réponse que les autorités françaises vont donner à leur demande d’asile.


Ces quinze dernières années, Luzy perdait des habitants. Mais, depuis trois ans, il en gagne et le village renaît, notamment grâce à l’arrivée de ces nouveaux Luzicois, venus du monde entier.


Engagés à les recevoir le mieux possible, les habitants de Luzy se sont mobilisés pour donner du sens à l’accueil et au vivre ensemble, entre parties de foot, cours de français, tournois de pétanque et bals trap’.

Ferrette en Haut-Rhin (traduit par CPNN de la version anglaise)

Depuis 2016, Ferrette a accueilli en permanence environ 80 demandeurs d’asile – dont la moitié sont des enfants – originaires d’endroits aussi éloignés que l’Afghanistan, le Soudan et l’Arménie.

Tous espèrent être reconnus comme réfugiés – ou à tout le moins, que la France leur accorde une “protection subsidiaire”, le statut accordé aux demandeurs d’asile qui ne sont pas qualifiés de réfugiés…..

Lorsque le maire de Ferrette a accepté d’accueillir des migrants, il s’est retrouvé face à une vive opposition, même de la part des membres de son conseil…..

Mais tandis que certains protestaient, il a également vu d’autres habitants se regrouper pour aider, avec l’émergence d’un groupe appelé « Voisins du monde » qui leur a offert des cours de français, l’accès à une ludothèque, des cours de cuisine et même des transports jusqu’à l’hôpital.

Samir Beldi, directeur de l’hébergement à l’antenne Mulhouse/Ferrette d’Adoma, l’office du logement qui héberge les migrants, a déclaré que les choses s’étaient bien passées.

“Les volontaires ont réussi à réparer les dégâts après quelques soucis initiaux. Il y avait des idées préconçues mais nous avons tourné la page là-dessus”, a-t-il déclaré.

Son adjointe, Martine Kaufmann, est d’accord.

“Ce ne sont pas que des ‘pauvres’, ils n’étaient pas forcément pauvres chez eux”, explique-t-elle.

« Certains d’entre eux ont des qualifications importantes. Il existe une diversité parmi les demandeurs d’asile.

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Question related to this article:

 

The refugee crisis, Who is responsible?

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Notre-Dame-de-l’Osier en Isère

Située à Notre-Dame-de-l’Osier et appartenant au réseau Emmaüs-France et au réseau Cocagne, l’association Tero Loko a vu le jour il y a un peu plus de 3 ans. Elle propose un projet d’insertion à destination de personnes réfugiées et des habitants issus du territoire. L’objectif est double, faciliter l’insertion de personnes en situation de précarité et participer au dynamisme de cette commune rurale de 700 habitants. Leur slogan « Cultivons l’accueil » est le reflet de cette volonté. 
 
Dans ce projet d’accès à l’emploi, Tero Loko propose des contrats en insertion (CDDI) en maraîchage et en production de pain, deux productions essentielles dans une alimentation courante, ainsi qu’en commercialisation pour la vente de leurs produits……

Tero Loko accompagne ainsi les réfugiés sur l’accès à l’emploi et travaille également avec eux sur l’accès à un logement durable ou sur l’apprentissage du français. 
 
Ce projet capable d’apporter des réponses à la fois à un besoin d’insertion dans les territoires ruraux et de proposer un projet complet à des personnes réfugiées en recherche de stabilité participe également à la revitalisation des communes rurales. La joie d’être ensemble est manifeste lors de ces marchés car l’échange est réciproque. Les réfugiés sont aidés dans leur intégration et les habitants retrouvent une vie de village animée grâce à ce marché hebdomadaire et diverses activités (comme des ateliers poterie, cuisine, récolte de miel ou encore ateliers créatifs en tout genre).

Pessat-Villeneuve en Puy-de-Dôme

À Pessat-Villeneuve (63), un village de 670 habitants dans le Puy de Dôme, une initiative solidaire a vu le jour durant le premier confinement. Les masques manquant sur tout le territoire, Hamidullah, un réfugié du centre provisoire d’hébergement de Pessat-Villeneuve, a décidé d’en produire. D’autres réfugiés se sont associés à sa démarche pour aider à la distribution. Grâce à eux, tous les habitants ont pu bénéficier de cette protection indispensable. Gérard Dubois, le maire du village, et Isabelle Harry, adjointe au maire ayant participé à la distribution des masques, nous racontent cette aventure……

Quelle est l’origine de cette politique d’accueil ?
Gérard Dubois :  En 2015, la photo du petit Aylan a été le déclencheur de mon engagement. Je me suis dit qu’il fallait faire quelque chose. À ce moment-là, nous venions de racheter un centre de vacances qui appartenait à Air France et qui était inoccupé sur la période hivernale. Il m’a semblé logique de le proposer à l’État pour accueillir des familles. Fin octobre 2015, les préfectures ne trouvaient aucun centre pour accueillir les migrants de Calais, ils se sont souvenus de moi. Tout s’est enchaîné très rapidement. Nous avons accueilli 48 migrants dans un premier temps. Ils ont débarqué dans notre belle région. Notre petit village avait 550 habitants à l’époque. Ensuite, pérenniser le centre a été une vraie volonté à la fois personnelle, et aussi de l’équipe municipale…….

Comment cette initiative de création de masque s’est mise en place ? L’idée est venue de votre côté ou de celle du centre ?

Gérard Dubois : C’était compliqué car nous vivions ce confinement pendant les élections…… à propos des masques. Personne n’en avait. J’ai essayé d’en avoir pour le centre via l’Association des Maires de France. Nous avons pu faire des commandes groupées au niveau national pour les redistribuer, mais nous n’avons pas eu exactement ce que nous voulions. Puis, un jour, la directrice du centre Cecler m’appelle et me dit qu’un jeune réfugié, Hamidullah, est en capacité de coudre et qu’il se propose de faire des masques. J’ai tout de suite accepté……  Son idée était vraiment de les offrir à la population, tout est parti de lui. Notre participation à l’action a été facile, comparée à son travail. Nous lui avons fourni le matériel : machine à coudre, élastique, tissu adéquat, pochettes en plastiques pour l’hygiène lors la distribution. Nous avions aussi créé une communication à ajouter dans les masques pour expliquer l’origine de ce masque et son histoire……

C’est en partageant des moments que l’on peut mieux se connaitre ?

Isabelle Harry :  C’est vrai que ce n’est pas toujours facile de le faire. Ils étaient très motivés à l’idée de créer les masques puis de les distribuer. Cela leur donnait l’occasion d’aller à l’encontre des habitants et d’entrer en contact avec eux. C’est vrai que quand le centre s’est installé, il y avait beaucoup d’habitants réticents. Il ne faut pas le nier. Ils avaient peur et ça n’a pas été simple. Moi la première je me suis posé des questions. Pour un petit village comme le nôtre, c’est normal. Progressivement les gens ont été rassurés et maintenant les réfugiés sont intégrés. Cette initiative a été un pas de plus. La majorité des habitants étaient très contents et trouvaient formidable de donner une chance aux réfugiés.

(Merci à Kiki Adams, le reporter de CPNN pour cet article.)

Échange entre groupes d’élèves de France et de Mali : Un interview

. TOLÉRANCE & SOLIDARITÉ .

Un article de Sahel 2r3s

Emmanuelle Dufossez est professeure d’Arts Plastiques au Collège et Lycée Ferdinand Fabre de Bédarieux, dans l’académie de Montpellier. En décembre 2018, en collaboration avec Bakrene Ag Sidimohamed (qui vit et travaille à Tessalit, dans la région de Kidal au Nord-Mali), elle initie un échange entre deux groupes d’élèves de leurs communes respectives. L’objectif du projet était de favoriser les échanges interculturels dans un esprit commun de citoyenneté, sans négliger la réalité propre à chacun des milieux.


Video fait par les élèves en Mali


Dans un premier temps, pouvez-vous nous expliquer les raisons pour lesquelles vous avez entamé ce projet ? Quels ont été les moyens utilisés ? Sur quels relais vous êtes-vous appuyés sur le terrain ?

Pour des raisons personnelles j’ai rejoint un groupe Facebook lié à Tessalit et commencé à discuter avec Bakrene. Au troisième message, il m’a demandé de l’aider à contacter des ONG pour l’éducation des enfants. C’était si direct, si inattendu… et ça m’a touché. Il ne savait pas encore que j’étais enseignante. Quand à moi, j’étais loin d’imaginer à l’époque l’ampleur de la catastrophe dans la région…

J’ai donc proposé à mon proviseur, M. Pierre Fournier, que l’on mette en place un échange entre élèves et il a immédiatement accepté (il était beaucoup plus au courant que moi de la situation), et a tout mis en œuvre pour que cela soit possible. Avec Françoise, la CPE, nous avons organisé une réunion des élèves du conseil de la vie citoyenne du collège, et ils ont aussi suivi. 15 jours après, j’avais une webcam et Skype dans ma salle et nous attendions Issouf, le directeur et ses élèves de Tessalit !

De son côté Bakrene avait réussi à convaincre le directeur de la Minusma et il est allé chercher tout le monde en ville. C’est ainsi que le projet a débuté. C’était très rock’n’roll, mais on a réussi à se parler comme ça en visio-conférence, presque chaque semaine jusqu’à la fin de l’année.

Parfois la connexion était impossible et nous attendions pour rien, mais ça faisait partie du pari de départ, tout le monde avait saisi les difficultés. Je salue la Minusma qui a su cette fois jouer son rôle en favorisant un projet clairement en faveur de la paix et du partage, mais aussi les familles à Tessalit qui ont accepté de prendre des risques en autorisant leurs enfants à participer à l’échange.

Dès cette première année, nous avons initié un petit projet pédagogique avec un collègue de géographie qui devait faire une étude de cas autour de la gestion des ressources naturelles. Les enfants ont envoyé les questions au groupe de Tessalit via Bakrene, et en retour, ils nous ont envoyé des petites vidéos sur l’eau à Tessalit.

Nos élèves à Bédarieux sont très impliqués. Ils ont mis en place une collecte de livres pour refaire la bibliothèque de Tessalit qui a été incendiée lors des conflits. Nous attendons maintenant de l’aide pour le transport.

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Question related to this article:

 

Youth initiatives for a culture of peace, How can we ensure they get the attention and funding they deserve?

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En quoi votre démarche et celle du projet du concours citoyen vous semblent pertinentes ? Quels sont les objectifs communs ?

Cette année, nous avons souhaité d’emblée entamer un projet pédagogique long avec mon collègue d’histoire-géographie et une classe de quatrième que nous avons en commun, ainsi que nos collègues de Tessalit, Issouf Maïga, directeur et (rare) enseignant d’État, Bakrene Ag Sidimohamed et Ahmed Ag Zouemar. Il s’agit de correspondre et d’apprendre à se connaître à travers la découverte simultanée du texte de la Déclaration Universelle des Droits de l’Enfant signée par les membres de l’ONU en 1989.

L’échange, la découverte de l’autre, de son mode de vie, de ses habitudes, de ses goûts, de tout ce qui permet une prise en compte de l’altérité et des différences est au cœur de nos préoccupations.

Il est temps de rouvrir les esprits, en France comme ailleurs, si nous souhaitons vraiment vivre dans un monde en paix. Cette réflexion commune que nous menons avec de très jeunes adolescents, en abordant les droits des enfants, intervient au même moment que la situation au Nord du Mali se dévoile à eux ; Le 2r3s la mène à sa façon avec des jeunes adultes à travers le concours citoyen.

Pour nous en tout cas, ce projet est également un cri d’alarme auprès de la communauté internationale afin qu’elle puisse nous aider à améliorer le système éducatif dans cette région en conflit.

Comment se sont déroulés les échanges entre les élèves de Bédarieux et Tessalit ?

Les échanges se sont avérés matériellement difficiles compte tenu de la situation désastreuse de l’école à Tessalit. Sans les intervenants bénévoles de l’association Tazunt, Issouf, l’enseignant ne pourrait pas mener le travail, puisqu’il est seul. La barrière de la langue a également constitué une difficulté notoire. De plus, il est important de rappeler que les écoles ont fermées en 2012 dans le Nord et qu’elles peinent à rouvrir depuis 2018. La francophonie est en train de se perdre dans la région, par manque de pratique…mais la joie de vivre incroyable des enfants les rassemble.

Il nous est même arrivé à plusieurs reprises de nous envoyer des petites vidéos où les enfants, français comme maliens, chantaient pour leurs camarades ! Mais le niveau des élèves de Tessalit est inquiétant pour l ‘avenir.

Quelles sont les différences que vous avez pu observer ?

Comme je l’ai dit plus haut, les différences sont criantes. On a même du mal à croire que les enfants vivent sur la même planète dans un monde qui a conçu un texte commun pour leur égalité. Néanmoins, ce sont des enfants, qui aiment chanter, rire, et bien entendu, jouer au foot !

Avez-vous rencontré des difficultés au cours de ce projet ? Si oui, lesquelles ?

Compte tenu du contexte sécuritaire au Mali, nous avons dû faire face à de nombreuses difficultés. Les différences de conditions de vie, ne permettent pas toujours d’aborder l’aspect théorique de la même manière selon que l’on se positionne à Bédarieux ou Tessalit. Les difficultés matérielles ont également un fort impact.

Avez-vous observé chez les élèves une réelle prise de conscience des droits et des devoirs dont ils disposent ? Est-ce que leur rapport à l’éducation a changé́ ?

Oui. Par exemple, nous avons réussi à récupérer des élèves en France qui étaient en décrochage scolaire. Quand à la question de la prise de conscience, elle est réelle, en France comme à Tessalit où une partie de la population est en train d’essayer de trouver des solutions, bien qu’en ne comptant que sur elle-même pour l’instant. Mais mes collègues de Tessalit seraient plus à même de répondre à cette question.

Burkina Faso: Grandes nuits des communautés de Dédougou : Les jeunes sensibilisés sur la culture de la paix

. TOLÉRANCE & SOLIDARITÉ .

Un article par Lawali Dembele dans Le Faso

Activité de réflexions, de communication et de partage d’expériences, le forum national des communautés s’est tenu ce samedi 26 septembre 2021 au deuxième jour des Grandes nuits des communautés de Dédougou, initié par l’association ImpactAdo. Le thème des GNC, « Promotion de la paix et de la cohésion sociale, quelles contributions de la jeunesse », a été décortiqué et débattu par les facilitateurs d’un après-midi.


Séverine Sawadogo, Adama Démé, deux étudiants et Dieudonné Zagré et Aminata Boly, deux élèves ont chacun exposé un contenu pour le vivre ensemble et la cohésion sociale. Très appliqués et sans complexes, les jeunes conférenciers ont présenté leur communication sous des ovations des participants.

Ouvrant le bal des interventions, le promoteur des Grandes nuits des communautés, Ibrahim Donyéré, a planté le décor en expliquant la stratégie adoptée par l’association Impact Ado avec l’implication des jeunes. « Ce sont des jeunes qui vont partager leurs expériences. Nous voulons, par ce choix, que le message de la recherche de la paix, de la cohésion sociale et du vivre ensemble soit porté par les jeunes et les adolescents eux-mêmes », a introduit monsieur Donyéré.

Deux jeunes garçons et deux jeunes filles, c’est l’équipe jeune qui, durant deux heures d’horloge, a fait l’état des lieux de la situation du manque de paix et de cohésion sociale au Burkina Faso, tout en proposant des solutions et des comportements aux jeunes pour la consolidation d’un climat apaisé au Burkina et particulièrement dans la région de la Boucle du Mouhoun.

Pour Séverine Sawadogo, étudiante en économie à l’université Norbert Zongo et première facilitatrice, plusieurs actions sont à privilégier dans la recherche de la paix. Abordant le thème central des Grandes nuits des communautés, elle a insisté : « Pour assurer le bien-être de la communauté, il faut faire preuve de patriotisme, de civisme en organisant des cadres de rencontre et de partage d’expériences comme les GNC. »

Pour mieux connaître les difficultés que vivent les jeunes et surtout comment les résoudre, elle a convoqué la figure emblématique de la révolution Burkinabé, Thomas Sankara. « Nous ne devons pas laisser le monopole de la pensée de l’imagination et de la créativité à nos seuls ennemis d’hier et d’aujourd’hui », a insisté l’étudiante.

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Question related to this article:

 

Youth initiatives for a culture of peace, How can we ensure they get the attention and funding they deserve?

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Elève en classe de première D, Dieudonné Zagré a, à son tour, fait un exposé sur les bienfaits du développement personnel dans un contexte où la recherche de la paix demeure une équation à résoudre.

Selon l’élève Zagré, le vocable ‘’développement personnel’’ est une amélioration de soi, un travail personnel qui consiste à se surpasser à se dépasser. « J’aimerais voir une jeunesse du Burkina Faso renouvelée. Faisons fi de nos différences, acceptons nous, mettons nous ensemble pour le développement de notre patrie, le Burkina Faso », a souhaité Dieudonné Zagré.

L’utilisation des réseaux sociaux au cœur des échanges

Etudiant en faculté de sciences de la vie et de la terre, Adama Démé de l’université Norbert Zongo de Koudougou a partagé l’expérience des jeunes sur l’utilisation des réseaux sociaux.

« La mauvaise utilisation des réseaux sociaux par les jeunes est une réalité. Nous constatons des cas de désinformations récurrentes sur les réseaux sociaux, le partage des fake news avec des conséquences comme la cybercriminalité. »
Ces faits constituent des maux selon l’étudiant. Il a alors appelé à une prise de conscience des jeunes pour que la lutte contre la transmission trans-générationnelle de cette mauvaise utilisation des réseaux sociaux s’arrête. Dans le cas contraire, la culture de la paix et de la cohésion sociale sera mise à mal.

Pour la dernière facilitatrice, Aminata Boly, élève en classe de terminale D au collège privé Saint Gabriel de Dédougou, la valorisation de la culture, des us et coutumes est une solution explorable pour sauvegarder la paix au Burkina.
« Je pense que la connaissance des valeurs coutumières et traditionnelles est importante pour la culture de la paix et de la cohésion sociale. »

Partant du proverbe africain qui affirme qu’ “un pays sans culture est comme un arbre sans fruits”, l’élève a appelé la jeunesse burkinabè et surtout celle de Dédougou à promouvoir les valeurs culturelles et traditionnelles pour un Burkina meilleur.

Présent comme invité d’honneur, le maire de Barani, Hamidou Sidibé a salué la tenue du forum national des communautés.

« Nous sommes très comblés de ce que nous avons vu. Cette jeunesse est consciente et engagée. Consciente dans sa société et engagée pour la transformation positive de la société. Nous sommes rassurés que la relève est assurée », a déclaré Monsieur Sidibé.

Avant de conclure, il n’a pas manqué de citer le professeur Joseph Ki-Zerbo : « On ne développe pas, on se développe. »

Pour Aminata Diallo, secrétaire générale de l’association Impact Ado et modératrice du forum, cette activité a pour ambition de susciter un changement pour que la jeunesse soit plus engagée, plus unie. « Nous retenons que le secteur de l’éducation est le socle pour la paix durable. Egalement, il a été recommandé plus d’équité, d’égalité et de justice dans la société d’aujourd’hui pour bâtir une paix et une cohésion sociale durables », a conclu mademoiselle Diallo.

Le forum national des communautés a pris fin par la visite guidée du village des communautés.

Dalaba, Guinée : lancement du projet APAC de Didhèrè Foulah à Kaala

. . DEVELOPPEMENT DURABLE . .

Un article de Guinée Matin

L’Association pour la promotion des initiatives locales « APIL »  a lancé le samedi dernier, 25 septembre 2021, le Projet APAC de Didhèrè Foulah à Kolia, dans la Sous- préfecture de Kaala (une localité située à 20 km de la commune urbaine de Dalaba). La cérémonie a eu lieu en présence du nouveau préfet, Colonel Mohamed Bangoura, des cadres préfectoraux, sous préfectoraux et communaux, rapporte Guineematin.com à travers un de ses correspondants dans la région de Mamou.`

Selon les informations, le projet APAC de Didhèrè Foulah vise à protéger un site au confluent de plusieurs cours d’eau et à l’intersection de plaines et de hauts plateaux pour lui permettre de garder un écosystème viable dans la zone de Dalaba. Son objectif  global est surtout d’appuyer les initiatives locales à la résilience face au COVID-19 par les communautés de l’APAC et contribuer à la conservation et au maintien de l’écosystème de Didhèrè Foulah.

« Nos activités à réaliser se résument au renforcement des capacités des acteurs sur l’environnement, sensibiliser les communautés sur l’importance de l’APAC, doter les communautés en matériels et équipements pour la surveillance de l’APAC, les former en technique d’installation d’une pépinière, les approvisionner en semences et en matériels pour l’agriculture, faire la promotion du l’écotourisme par la construction d’un mausolée et d’un abri pour les touristes, initier d’autres activités pour le développement des nos localités pour que les populations soient indépendantes et éradiquer la pauvreté », a précisé Madame Mariama Diouldé Diallo, présidente de l’APIL.

A la cérémonie de lancement de ce projet dans le district de Hérico, Dr Hassimiou Bah, le secrétaire général de l’APIL, est brièvement revenu sur l’historique de Didhèrè Foulah, autrefois considéré comme un repère et une refuse de démons.

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(Cliquez ici pour une version anglaise de cet article..)

Questions for this article:
 

What is the relation between the environment and peace

(. . . suite)

« Didhèrè Foulah, véritable aire protégée du patrimoine historique est étroitement intégrée aux modes de vie, aux stratégies de gestion des terres et aux identités de la communauté locale,  en ce sens que tous les habitants accordent une attention soutenue à la conservation du site.

Dans les temps, ce site était considéré comme le repère et le refuse des démons et des esprits de la rivière de Tènè. Il s’y trouvait une forêt très épaisse au point que les rayons du soleil ne lui parvenaient presque jamais. C’est là que les Djallonkés venaient pour adorer les esprits. En ce lieu se produisit un évènement si inattendu qu’on baptisa le lieu Didhèrè Foulah. Les païens s’emparent d’Abdoulaye Foulah et décidèrent de l’immoler en l’honneur des esprits du site. Ils voulurent l’égorger, mais le couteau ne put le blesser. Dieu sauva Foulah. Car, son boubou, trop long, fit que sa tête émergea de l’eau et il y vécu un temps (pendant 3 mois ou 12 jours, selon la légende). Alors que Foulah était en vie, les poissons ont rongé son petit orteil droit. Ainsi, jusqu’à nos jours, ses descendants naissent sans un ongle à ce petit orteil. C’est une femme de la famille NDanyebhé qui le sauva des eaux et il survécut et reprit sa lutte pour implanter l’islam », a expliqué Dr Hassimiou Bah.

Au nom des populations locales, le maire de la commune rurale de Kaala, Mamadou Saliou Barry, a salué l’initiative de l’APIL et s’est engagé à accompagner la mise en œuvre du projet APAC pour le bonheur des populations locales.

« L’évènement qui nous réunit ici est le lancement du projet APAC qui doit contribuer à la conservation et le maintien de l’écosystème de Didhèrè Foulah. Notre vaillante population salue vivement la présence de ce projet dans notre commune rurale. Nous allons nous battre pour que ce projet soit une réalité pour le bonheur de nos citoyens et les générations futures », a dit Mamadou Saliou Barry.

Présent à cette cérémonie, le Colonel Mohamed Bangoura, nouveau préfet de Dalaba, s’est réjoui de ce projet et a invité les populations à la culture de la paix.

« Je suis très heureux, quelques jours après ma nomination en qualité de préfet, de lancer un grand projet lié à la résilience à la COVID-19, ayant beaucoup d’actions en vue, dont : la préservation de la biodiversité d’un site protégé, l’aviculture, l’apiculture, la création de pépinières, le maraîchage, l’écotourisme… Je félicite les initiateurs de ce projet et la coopération internationale pour son financement. Braves populations de Kaala, je vous demande de profiter de ce projet en y apportant votre contribution et de tout faire pour le pérenniser. C’est pourquoi je vous exhorte d’unir vos forces et vos initiatives pour que ce projet soit une réussite dans votre localité. Le développement doit être notre ambition. Pour le réussir, il faut instaurer un climat de paix, d’unité et de cohésion sociale entre les différents acteurs au développement », a indiqué Mohamed Bangoura.

A noter que l’association pour la promotion des initiatives locales est une association apolitique à but non lucratif, née de la volonté d’un groupe de personnes soucieuses d’apporter leur contribution dans le processus de lutte contre la pauvreté, surtout en milieu rural.

France: Le meilleur maire du monde est à Montpellier, c’est Philippe Rio maire de Grigny

. PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE . .

Un article et video par Le Mouvement

Ce mercredi 13 octobre à Montpellier, dans la salle du conseil de l’Hôtel de Ville s’est déroulé le 1er forum de l’association AFCDRP-Maires pour la Paix France, en présence de son Président Philippe Rio.



[VIDEO] Philippe Rio, Maire de Grigny, Vice-Président de l’agglomération Grand Paris Sud et Président de l’AFCDRP-Maires pour la Paix France

À l’usine à 16 ans, avant de passer par Sciences Po, Philippe Rio est devenu maire de Grigny au premier tour en 2014, comme en 2020. En septembre dernier, il a été élu meilleur maire du monde par l’association londonienne « City Mayors Foundation » pour récompenser sa gestion de la crise du Covid, et son combat contre la pauvreté dans sa ville. Son mantra est le même que celui de Nelson Mandela : « l’éducation est l’arme la plus puissante pour changer le monde. » Mais il y ajoute une précision importante : « l’éducation à la culture de paix. »

AFCDRP ? L’AFCDRP-Maires pour la Paix France, c’est l’Association Française des Communes, Départements et Régions pour la Paix. Elle représente la branche française du réseau international « Mayors for Peace, » comprendre : Maires pour la Paix. Un mouvement fondé par les maires d’Hiroshima et de Nagasaki. En 1991, l’organisation a été enregistrée en tant qu’ONG avec un statut consultatif spécial auprès du Conseil économique et social des Nations Unies.

(Cliquez ici pour l’article en anglais. )

Latest Discussion

How can culture of peace be developed at the municipal level?

Questions à Philippe Rio : 1er Forum des maires pour la Paix à Montpellier, au-delà des nations comment les villes peuvent tisser une véritable culture de la paix ? Vous avez été élu meilleur maire du monde grâce à votre gestion de la crise Covid, et à votre combat contre la pauvreté, la pauvreté c’est une bombe sociale dont il faut savoir protéger ses administrés ?

« Mayors for Peace » : Construire une solidarité étroite entre ses villes membres, pour atteindre ses objectifs

Les « Maires pour la Paix » ont pour but de contribuer à l’instauration d’une paix mondiale, en éveillant l’intérêt des citoyens du monde pour l’abolition totale des armes nucléaires, grâce à une solidarité étroite entre ses villes membres. Et aussi : en se donnant pour objectif de résoudre des problèmes vitaux, comme la famine et la pauvreté, le sort des réfugiés, les violations des droits de l’homme et la dégradation de l’environnement. Dans le monde, 8.047 villes sont membres de « Mayors for Peace. »

« Le destin de la Ville »

Il faut « regarder plus loin » pour organiser « le destin de la Ville. » Joseph Mayoral, maire de Granollers en Espagne l’explique ainsi : « il faut installer un nouveau type de gouvernance à partir de la proximité […] le seul chemin possible est un dialogue avec nos citoyens. » L’un des process pour réussir une diffusion des ODD (objectifs de développement durable) pour des territoires sûrs et résilients : les 17 objectifs à atteindre d’ici 2030 pour sauver le monde.

« Un petit bout de terre qui doit essayer d’oeuvrer à sa manière aux problèmes de la grande Terre »

Montpellier est désormais membre de »Mayors for Peace », l’arbre qui a survécu à la bombe atomique de Hiroshima, un Ginkgo biloba a été planté pour symboliser cette appartenance. Michaël Delafosse a marqué l’attachement de la ville à « ce réseau très important, » avec « la conscience que la métropole de Montpellier, c’est un petit bout de terre qui doit essayer d’oeuvrer à sa manière aux problèmes de la grande Terre. Nous sommes face au défi du changement climatique, et quand les grandes villes entrent en transition de manière résolue, elles peuvent atténuer le grand péril qui va traverser le 21e siècle. » Reste à oeuvrer collectivement, pour que les actions dépassent les mots et les discours.

(Note de l’éditeur : Une vidéo de l’intégralité du forum est disponible ici.)

Départ réussi et profusion d’activités dans la Marche latino-américaine pour la non-violence

. TOLÉRANCE & SOLIDARITÉ .

Un article de Pressenza

La Marche latino-américaine pour la non-violence, multiethnique et pluriculturelle, a débuté le 15 septembre 2021 par un foisonnement d’activités réussies.


video

Des militants d’une multitude de pays d’Amérique latine ont apporté leur grain de sable pour réaliser cette inauguration de la Marche latino-américaine pour la non-violence. Il combine symboliquement le virtuel, grâce à des vidéos préenregistrées, et la connexion directe à différentes parties de l’Amérique latine et même à Madrid.

L’événement central d’inauguration a eu lieu à l’Université nationale d’enseignement à distance UNED à Puntarenas, au Costa Rica, organisé par l’UNED et Monde sans Guerres et sans Violence.

Tout d’abord, l’exposition de photographies des Marches pour la paix et la non-violence en Amérique latine a été inaugurée.

La cérémonie d’ouverture de la Marche a consisté en la projection de vidéos provenant de diverses régions d’Amérique latine, la commémoration du bicentenaire de l’Amérique centrale et le lancement d’un appel à la paix et à la non-violence dans la région.

La vidéo de la diffusion du zoom de l’inauguration de la Marche latino-américaine peut être vue sur Facebook.

(Cliquez ici pour une version anglaise ou ici pour l’article en espagnol .)

Question related to this article:

 

How effective are mass protest marches?

C’était le début officiel avec un acte symbolique de la Marche virtuelle et physique qui parcourra l’Amérique latine jusqu’au 2 octobre.

Tout au long de cette même journée, différentes activités ont eu lieu dans d’autres pays d’Amérique latine, point de départ de la Marche latino-américaine pour la non-violence.

Certaines des activités qui ont eu lieu sont :Le Forum « Culture de la paix, chemin vers la réconciliation » s’est tenu à Lima, au Pérou, au Colegio María de la Providencia-Breña à 18h30, heure de Lima. Vous pouvez accéder à la vidéo du forum sur facebook ici : Foro « Cultura de Paz, Camino hacia la reconciliación ».

La cérémonie d’ouverture et de lancement de la Marche et le dévoilement de la sculpture Fleur de Paix à l’Université Distrital de Bogotá Francisco José de Caldas à 10h30 heure de Bogotá.

À Bogota, la peinture au pochoir a également été réalisée dans différents endroits pour encourager la participation.
Et, dans le quartier Teusaquillo de Bogota, l’inauguration de la Marche latino-américaine a été visualisée comme une projection de groupe de l’inauguration de la Marche latino-américaine.

Du Salon du livre au stand d’exposition ORIGAMI à La Paz, en Bolivie, ils ont montré leur soutien à la Marche latino-américaine.

À Luján de Cuyo, Mendoza, Argentine, en guise de salutation au début de la Marche latino-américaine, ils ont réalisé une peinture murale sur la Marche.

Nous remercions les marcheurs, les promoteurs et les supporters pour l’attention et l’effort qu’ils mettent dans leur travail et nous leur souhaitons des jours de grande joie dans les rencontres significatives avec ceux qui se sont déjà éveillés et continueront à s’éveiller à ce chaleureux esprit de Non-violence qui balaie l’Amérique latine.

(Nota de l’éditeur : Nous n’avons pas trouvé de résumé des activités de la marche depuis sa conclusion le 2 octobre, Journée internationale de la non-violence. Cependant, le site Internet de la marche fournit de brefs articles de Argentina, Colombia, Brasil, Surinam, Costa Rica, México, Ecuador, y Chile.)

Tchad : l’AJPNV forme sur la promotion de la démocratie et des droits de l’Homme

EDUCATION POUR LA PAIX

Un article de Alwihda Info

Dans le cadre de son projet de promotion de la démocratie et des droits de l’Homme au Tchad, l’association jeunesse pour la paix et la non violence (AJPNV) organise un atelier  de formation du 1er au 2 octobre 2021 à l’égard des leaders des organisations de la société civile et les médias.


L’atelier a été ouvert ce vendredi 1er octobre 2021 au siège national de ladite association au quartier Amtoukougne. Pour rappel, l’AJPNV, créée en 2000, est une organisation de la société civile tchadienne à but non lucratif laïc, apolitique et humanitaire. Elle est membre accrédité d’IRC (International Réhabilitation for Council of Victimes of Torture) basée à Copenhague), membre d’IFHRO (International Fédération of Health and Human Rights Organisation) basée à Genève.

AJPNV a pour objectif la promotion et la protection des droits de l’Homme ; l’assistance médicale-psychosociale et juridique gratuite aux victimes des violences des droits de l’homme, des réfugiés, et des personnes en déplacement à l’intérieur, prisonniers, des femmes victimes des violences sexuelles ; la réinsertion socio-économique par l’information, la communication et l’éducation des réfugiés ; la promotion de la culture de la paix, de la démocratie au Tchad ; la promotion de la santé de reproduction ; promotion de la santé liée aux droits de l’Homme ; renforcer les capacités des femmes à lutter contre la pauvreté, les pratiques traditionnelles malsaines à leur égard et le VIH. 

(Voir suite sur colonne de droite.)

(cliquez ici pour une traduction anglaise.

Question pour cet article:

How do we promote a human rights, peace based education?

(. . suite)

Lançant officiellement l’atelier, le président de l’AJPNV, Nodjigoto Charbonnel, affirme que les organisations de la société civile et les médias constituent un pilier dans le système national de promotion et de protection des droits de l’Homme. Elles ont pour principales responsabilités d’une part, de promouvoir les droits de l’Homme à travers la diffusion d’une culture nationale des droits de l’Homme dans laquelle prospèrent les valeurs de tolérance, d’égalité et le respect mutuel, notamment par l’éducation aux droits de l’Homme et d’autre part de protéger les droits de l’Homme, en identifiant ou en instruisant des cas de violations des droits humains.

Pour mener à bien leur mission de promotion et de protection des droits de l’Homme dans leur pays, Nodjigoto Charbonnel soutient que les organisations de la société civile et les médias ont besoin d’être renforcées et accompagnées. Et d’ajouter que, ce projet de renforcement œuvrant dans le domaine des droits de l’Homme vient répondre à ce besoin de renforcement et accroître le champ d’action des associations.

Nodjigoto Charbonnel indique que les mouvements de défense des droits de l’Homme, les organisations de défense de la démocratie et les donateurs dans le domaine du développement ont un objectif commun mais ne se sont pas toujours considérés comme des alliés. Il est fort possible que les trois groupes aient trouvé un terrain d’entente autour de la notion d’une approche fondée sur les droits en termes de développement. Il révèle par la suite qu’une bonne gouvernance démocratique doit inévitablement se concentrer sur la promotion et la protection des droits de l’Homme et des libertés fondamentales. Car dit-il, sans cette protection, il ne peut pas exister de véritable démocratie.

 

Cameroun: Action de paix : hommage à Mirabelle Lingom et Confort Tamasang

. EGALITE HOMMES/FEMMES .

Un article de Cameroun Actuel

Les organisations de défense des droits des femmes, parmi lesquelles la pionnière Wilpf Cameroon, réunies au sein de la Plateforme de Consultation « Femmes camerounaises pour le dialogue national », ont organisé un atelier de suivi et évaluation de leurs actions le 28 Septembre 2021 à Douala.

Créée le 10 septembre 2019, après l’annonce du dialogue national par le président de la République, Paul Biya, la plateforme de Consultation des Femmes pour le Dialogue National a été mise sur pied et a organisé avec d’autres partenaires, des consultations des associations et groupes de femmes du pays et de la diaspora afin de discuter de la démarche à suivre collectivement pour faire entendre la voix des femmes lors du dialogue national. Cette concertation pré-dialogue s’inscrivait en droite ligne du Plan d’Action National de mis en œuvre par la Résolution 1325 du Conseil de Sécurité des Nations Unies (Csnu).

A la suite du Gdn, la plate-forme s’est engagée dans un nouveau plaidoyer pour la tenue d’un nouveau dialogue national plus inclusif des principales parties prenantes et qui prend davantage en compte la voix des femmes.

A cet effet, la convention qu’organise cette plate-forme est apparue comme une opportunité extraordinaire, un véritable catalyseur qui aurait pu favoriser la capitalisation par le gouvernement des initiatives telles que le «Cri des femmes camerounaises».

Dès lors, Wilpf Cameroun a mené une analyse de la dimension genre des conflits (Acg), ce qui les a aidé à la mise en place d’un processus vers la paix avec le soutien de ses membres. Pour l’heure, les résultats de l’Acg ont montré que les femmes se soutiennent mutuellement dans le contexte de conflit que connaît le Cameroun. Nonobstant quelques obstacles, la plate-forme s’est engagée dans les activités malgré le contexte difficile marqué par une augmentation des tue- ries au Cameroun et moins d’opportunités de solutions.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

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Questions for this article:

Can the women of Africa lead the continent to peace?

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Sortie de crise par le dialogue

Au moment de la tenue de cet atelier le 28 septembre 2021 à Douala, les membres de cette plate-forme selon eux continuent à perdre leurs frères et sœurs à cause des violences basées sur le genre et la guerre. Pour Mme Sylvie Jacqueline Ndongmo, présidente de Wilpf Cameroun et coordinatrice de la plate-forme, « l’atelier d’évaluation des actions de cette plate-forme vise à procéder à une meilleure structuration, coordination et de questionner également notre engagement associatif. C’est pourquoi nous avons pensé à demander l’appui d’un consultant pour discuter de tenants et des aboutissants de notre agacement en tant que membres d’organisations et de plate-forme de la société civile ».

En ce qui concerne les questions qui affectent les femmes, la plate-forme pense que le gouvernement doit entre autres : mettre en place des mesures pour adresser durablement la question de l’impunité des auteurs de violences sexistes ; concrétiser l’institutionnalisation de l’éducation à la paix afin de promouvoir une culture de la paix à l’école et en dehors de celle-ci ; institutionnaliser une procédure simplifiée d’accès aux actes de naissance légaux et aux cartes d’identité nationales détruites à la suite de la crise ; améliorer l’accès des femmes à la propriété ; prendre des dispositions pour la mise en place d’une structure spécialisée dans les traumatismes afin de traiter les problèmes de violence sexuelle et sexiste dans les contextes humanitaire, etc…

Mettre fin aux conflits

Grâce au soutien des partenaires au développement et du gouvernement, les mouvements de femmes se sont structurés pour créer de plus en plus d’espaces aux femmes. Mais avec la montée de la violence et des crises ces dernières années au Cameroun, les femmes se sont régulière- ment levées pour demander la paix.

En l’occurrence, le 28 septembre dernier, les membres de la plate-forme « Femmes camerounaises pour le dialogue national » ont rappelé que cet atelier a aussi été organisé envers les survivants et les victimes. En particulier, les pensées vont à Mirabelle Lingom et Confort Tamasang, qui ont respectivement payé le prix de la violence basée sur le genre (Vbg).

« Ces vies sont perdues pour rien, alors que des voix s’élèvent pour appeler à un dialogue inclusif pour mettre fin aux conflits et combattre les Vbg ». a conclu Mme Sylvie Jacqueline Ndongmo, coordinatrice de la plate-forme.

Fatima Al-Ansar Décline Sa Vision Tout en Lançant un « Appel Pressant » à Toutes les Organisations Maliennes Travaillant dans le Domaine de la Résolution des Conflits, de la Médiation et de la Prévention de l’extrémisme Violent «Unir Leurs Efforts»

. EGALITE HOMMES/FEMMES .

Un article de Bamada Net

En marge de la conférence-débat sur « religions, laïcité et citoyenneté : quels enjeux pour le Mali ? », la nouvelle directrice de Timbuktu Institute-Mali, nous a accordé la première interview depuis sa prise de fonction, la semaine dernière. A la tête de cette structure de recherche-action, prônant la prise en compte des ressources endogènes et l’expérimentation des approches agiles en contexte de crise, Fatima al-Ansar décline sa vision tout en lançant un « appel pressant » à toutes les organisations maliennes travaillant dans le domaine de la résolution des conflits, de la médiation et de la prévention de l’extrémisme violent à « unir leurs efforts dans le cadre d’une coalition inclusive d’acteurs ».


Photo de Fatima Al-Ansar par Peacetalks

L’Indépendant : Vous venez d’être nommée à la tête du Think Tank, Timbuktu Institute, qui est un Centre africain d’études sur la paix. Quelle est la portée de la mise en place de cette structure au Mali, d’autant qu’il y a bon nombre d’organisations qui interviennent sur cette question ?

Fatima Al-Ansar : Cette démarche est en droite ligne avec la conférence-débat que nous avons organisée, le samedi 25 septembre dernier. Avant la création de Timbuktu Institute, les différents acteurs, nationaux, régionaux ou internationaux rencontrés et consultés, ont tous déploré soit l’insuffisance de capacités endogènes ou leur non-valorisation dans la recherche de solution aux conflits ou la prévention des crises en Afrique. Saisissant ce retard accusé dans ces efforts de production d’une pensée critique et constructive à la fois pour traiter des grandes problématiques liées à la paix et à la stabilité mais aussi la rareté déplorable de cadres de réflexion prospective valorisant les solutions endogènes et inclusives, Timbuktu Institute s’est voulu un instrument régional pouvant pallier ce manque.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(Cliquez ici pour une version anglaise de cet article.)

Questions for this article:

Can the women of Africa lead the continent to peace?

(. . . suite)

L’Indép : Dans ce cas, quelle sera votre recette magique pour y parvenir lorsqu’on sait que d’autres l’ont tenté avant vous ?

F.A : Il faut savoir que l’autre vocation de Timbuktu Institute est la formation des nouvelles générations sur les méthodes et approches innovantes en matière de promotion de la culture de la paix mais aussi le renforcement des capacités des acteurs devant élaborer les politiques publiques. Bien que tenant beaucoup de la dimension endogène des solutions, cela ne nous empêche pas de travailler avec les partenaires internationaux sur les questions liées à la consolidation de la paix et à la prévention des conflits ainsi que des violences qu’elles soient d’ordre politique, identitaire, voire religieux, etc. Mais tout cela en assumant pleinement notre passé riche de ses métissages et brassages. Ces ressources sont parfaitement mobilisables, aujourd’hui, pour accélérer notre processus de réconciliation.

L’Indép : Depuis l’éclatement de la crise multidimensionnelle au Mali en 2012, on a tellement entendu de déclarations de bonnes intentions et des vœux pieux. Quels sont vos atouts pour atteindre les objectifs fixés à savoir le retour de la paix?

F.A : La différence est que l’installation de l’Institut dans notre pays coïncide avec un moment critique, un tournant où nous n’avons plus le choix que d’avancer ou exposer le pays à une inextricable crise en plus des difficultés actuelles. Justement, dans ma vision à la tête de Timbuktu Institute-Mali, je milite avec des partenaires internationaux du Mali à la co-construction des solutions par une approche qui prenne en compte nos préoccupations.

Dans cet esprit d’une approche holistique et inclusive, notre premier programme qui sera bientôt lancé est intitulée « la Parole aux Maliens : pour la réconciliation » s’inscrivant pleinement dans le cadre des documents stratégiques comme la Stratégie nationale de réconciliation et celle sur la prévention de l’extrémisme violent récemment validée. L’échec des stratégies basées sur le « nation building » en Afghanistan nous rappelle qu’il faut écouter le terrain et non pas lui imposer des paradigmes conçus ailleurs.

L’Indép : Dans vos propos, vous avez émis l’idée de lancer une large coalition des acteurs de la recherche-action pour des solutions endogènes. En quoi consiste-t-elle ?

F.A : Vous savez, il y a tellement de dispersion de précieux efforts dans le cadre des actions menées par les structures de recherche-action comme par les organisations de la société civile malienne. Mais, de plus en plus, on peut noter une réelle volonté de synergie surtout que les urgences nationales sont bien là au point de rapprocher les visions. Timbuktu Institute cherche, dans l’urgence à donner corps à cet esprit unitaire qui se dessine malgré la gravité de la situation. Après la prise de contact avec nombre de ces acteurs dans toutes les régions du Mali, j’entame avec mon équipe, dès la semaine prochaine, une série de rencontres avec les organisations partageant cette vision. Je pense que c’est le moment ou jamais d’agir. Il faut bâtir ces synergies pour booster les initiatives endogènes inclusives, les promouvoir et les appuyer par une réflexion stratégique.

Pour moi, ce n’est pas antinomique avec la coopération internationale ; c’est une simple valorisation des solutions que les Maliens eux-mêmes peuvent proposer. Je crois beaucoup plus à cette autonomisation de la réflexion sur nos problèmes qu’à la volonté de jouer des rivalités internationales ou d’importer des conflits. Les Maliens et leur volonté de paix et de réconciliation font aussi partie de la solution. Si nous ne sommes pas autour de la table des solutions nous serons forcément dans le menu des convoitises. Il suffit de créer un déclic et d’avancer vers la réconciliation. Nous en avons les ressources si nous parvenons à faire face aux crises politiques. Reste maintenant la volonté.

La Journée de la non-violence nous invite à entrer dans une nouvelle ère de paix, de confiance et de tolérance (ONU)

LIBRE CIRCULATION DE L’INFORMATION

Un article des Nations Unis

A l’occasion de la Journée internationale de la non-violence, samedi, le Secrétaire général de l’ONU a appelé ouvrir une nouvelle ère de paix et s’unir dans la lutte contre la Covid-19.
Selon António Guterres si la Journée internationale de la non-violence est célébrée, chaque année, le jour de l’anniversaire du mahatma Gandhi « ce n’est pas un hasard ».


ONU / Ryan Brown. Timbres Gandhi créés par la poste de l’ONU pour la Journée internationale de la non-violence.

« Pour Gandhi, non-violence, manifestations pacifiques, dignité et égalité étaient, plus que des mots, un flambeau guidant l’humanité, indiquant la voie à suivre vers un avenir meilleur », a expliqué M. Guterres.

Un « modèle » pour l’avenir

Evoquant les conflits et changements climatiques, la pauvreté et les inégalités, la méfiance et les divisions, sur fonds de la pandémie de Covid-19 « qui ravage toujours nos sociétés et nos économies », le chef de l’ONU a soutenu que la non-violence est un « modèle à appliquer » pour surmonter les défis auxquels nous sommes confrontés. 

(Cliquez ici pour une version anglaise ou ici pour l’article en espagnol .)
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Question related to this article:
 
What is the United Nations doing for a culture of peace?

Can peace be guaranteed through nonviolent means?

« Nous devons comprendre, comme Gandhi avant nous, que ce qui nous unit dépasse de loin ce qui nous sépare. Que la paix est la seule voie possible vers un avenir meilleur pour chacune et chacun », a déclaré M.Guterres.

Il a affirmé que la solution « est entre nos mains : la solidarité ». 

« Pour relever les défis du monde contemporain, nous devons nous rassembler en une seule et même famille humaine et embrasser plus que jamais la cause de la paix », a développé le Secrétaire général.

Covid-19, l’ennemi commun de l’humanité 

M. Guterres a ainsi appelé les combattants de par le monde à déposer les armes et lutter « non plus les uns contre les autres mais contre la Covid-19, ennemi commun de l’humanité ».

« Il nous faut d’urgence distribuer les vaccins et les traitements qui sauvent des vies et accompagner les pays sur le long chemin du relèvement », a dit M. Guterres. 

Le chef de l’ONU a également appelé à « redoubler d’efforts pour réduire les inégalités et mettre fin à la pauvreté » et créer « un plan d’action mondial ambitieux pour guérir notre planète ». 

Entrer dans une nouvelle ère de paix, de confiance et de tolérance 

« Plus que tout, nous devons renouveler notre confiance les uns envers les autres », a affirmé M. Guterres.

« Nous ne serons peut-être jamais assez forts pour être entièrement non-violents en pensées, en paroles et en actes, mais nous devons garder la non-violence comme objectif et progresser fortement vers elle », a-t-il estimé, appelant à tenir compte du message de paix de Gandhi et à s’atteler à la construction d’un avenir meilleur et plus pacifique pour tous.

« Que passent la haine, les divisions, les conflits, la méfiance », a dit le chef de l’ONU, ajoutant « Il est temps d’entrer dans une nouvelle ère de paix, de confiance et de tolérance ».