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Dr David Adams is the coordinator of the Culture of Peace News Network. He retired in 2001 from UNESCO where he was the Director of the Unit for the International Year for the Culture of Peace, proclaimed for the Year 2000 by the United Nations General Assembly.

Réseau Panafricain des Jeunes pour la Culture de la Paix: Assemblée générale

. TOLÉRANCE & SOLIDARITÉ .

Un article de Jerry Bibang, special to CPNN

Le Réseau Panafricain des Jeunes pour la Culture de la Paix (PAYNCOP) a organisé, du 10 au 11 avril 2021, par vidéo conférence, une assemblée générale ordinaire.

Cette rencontre qui a regroupé près d’une quarantaine de participants, originaires de différents pays africains, a permis au PAYNCOP de renouveler son Conseil d’Administration, organe exécutoire du réseau.


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Question related to this article:

 

Youth initiatives for a culture of peace, How can we ensure they get the attention and funding they deserve?

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Composé d’une dizaine de personnes, la nouvelle équipe est composée d’un président, Romilson de B. E. Silveira, originaire de Sao-tomé, d’un vice-président, Yannick AGBOKA Koffi, originaire du Togo, d’un Secrétaire Permanent, Jerry Bibang, gabonais, et de 9 Coordonnateurs régionaux plus un Représentant de la diaspora.

Ouvrant les travaux de cette rencontre, Eric Volibi, le Représentant de l’Unesco au Gabon, a encouragé les jeunes engagés dans la promotion de la culture de la paix avant de les inviter à se concentrer sur les futures activités en partenariat avec l’Unesco, parmi lesquelles la biennale de Luanda, prévue pour septembre 2021, et le projet de Jeunes tisserands pour la paix qui concerne le Gabon, le Cameroun et le Tchad.
 
En marge du renouvellement de l’équipe dirigeante, les participants ont également penché sur différents points, notamment le bilan des activités, les défis et difficultés avant de dégager des perspectives pour la bonne marche de l’organisation.

S’agissant du bilan des activités, les régions Afrique centrale, Afrique du Nord et Afrique de l’ouest ont présenté leurs travaux qui ont été appréciés par l’assistance.

Au titre des défis et difficultés, on note la reconnaissance juridique des différentes coordinations nationales afin de donner au PAYNCOP un statut officiel d’organisation internationale ; l’autonomisation économique de l’organisation qui passe essentiellement par deux principaux moyens : les cotisations des coordinations membres et la mobilisation des financements auprès des partenaires.

Déclaration internationale de solidarité avec les universitaires et militants décoloniaux en France

. TOLÉRANCE & SOLIDARITÉ .

Une déclaration réimprimée par Juan Cole del Novel Observateur

Nous voulons ici exprimer notre solidarité avec les universitaires, activistes et d’autres producteurs de savoir, qui, en France sont visés par les déclarations faites en février 2021 par Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Elle y dénonce « l’islamo-gauchisme » et son effet de « gangrène » sur la France, et appelle à une enquête au sein du CNRS et de l’université. Les travaux en question analysent et critiquent le colonialisme et le racisme, et soutiennent des projets décoloniaux, antiracistes et anti-islamophobes au sein de l’académie comme dans l’espace commun. Les déclarations de Vidal montrent l’embarras de l’État devant ces défis, et, partant, la volonté de les réprimer plutôt que de s’y intéresser.


Vidéo du débat.

Les intentions de l’État apparaissent dans le langage utilisé. Le terme relativement nouveau d’« islamo-gauchisme » reflète une convergence beaucoup plus ancienne d’idéologies de droite, coloniales et racistes opposées aux luttes anticoloniales, anti-islamophobes et antiracistes.

Vidal affirme que la critique anticoloniale, décoloniale et postcoloniale, antiraciste, anti-islamophobie, l’intersectionnalité, ainsi que les analyses féministes et queer décoloniales, sont des importations étrangères depuis les universités américaines.

Elle ignore que la théorie décoloniale s’est développée à Abya Yala (Amérique latine), la théorie postcoloniale en Inde, et que les femmes et les queers dans les luttes anticoloniales et antiracistes ont toujours pensé aux liens entre toutes ces relations de pouvoir. Vidal oublie également que la théorie postcoloniale et décoloniale est redevable aux travaux antérieurs d’auteurs francophones racisés et du sud, tels que Frantz Fanon, Aimé Césaire et d’autres.

Ce faux récit et ces actes de répression retirent effectivement la France d’un débat mondial animé et urgent. Ils soumettent les universitaires racisé.e.s – déjà peu nombreux.ses et marginalisé.e.s – qui produisent des études critiques sur le colonialisme, l’islamophobie, le racisme anti-noir, etc., ainsi que leurs allié.e.s, à des risques encore plus importants.

L’attaque contre les universitaires et activistes progressistes et radicaux cherche à tout prix à préserver « l’exceptionnalisme français » et une image blanchie de la République lavée des vérités qui dérangent. Il s’agit notamment du fait que la France reste une puissance coloniale (par exemple à la Réunion, en Guadeloupe, en Martinique, en Guyane, aux Iles des Saintes, la Désirade, Mayotte, en Nouvelle-Calédonie, etc.), et néocoloniale en termes de relations économiques, politiques et militaires avec les anciennes colonies.

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Question related to this article:

 

Are we making progress against racism?

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Cette mentalité coloniale se manifeste dans les structures de gouvernance de la France, en particulier vis-à-vis des citoyen.ne.s et des immigré.e.s racisé.e.s, comme en témoignent des mesures comme la dissolution du CCIF (Collectif contre l’islamophobie en France), et un ensemble de lois telles que : la loi contre le port du voile ; les lois sur l’immigration ; la loi islamophobe contre le « séparatisme » qui menace toutes les formes d’autonomie ; le projet de loi en cours d’adoption sur la « sécurité globale », qui légaliserait et institutionnaliserait la surveillance de masse, y compris au moyen de drones ; la loi interdisant de filmer les brutalités policières ; la loi (maintenant abrogée) qui exigeait que le colonialisme ne soit enseigné que comme le décidait l’État ; lois antiterroristes abusives et discriminatoires ; et d’autres. Ces mesures visent à « intégrer » de force les populations suspectes dans des rôles de subordonnés au sein de la société française.

Lois répressives et enquêtes internes

C’est précisément la critique de cette histoire coloniale, de ce qui s’en perpétue, avec le racisme, et l’islamophobie, que l’État souhaite censurer et rendre invisible.

Une partie de la gauche blanche, ainsi que des féministes qui ne font aucune analyse anticoloniale, anti-islamophobe et antiraciste, sont également des complices de l’invisibilisation de l’oppression coloniale et du racisme, en fournissant des rationalisations idéologiques au racisme structurel porté également par l’État. Cela aussi montre l’incohérence du terme « islamo-gauchisme ».

La répression en France n’est pas isolée. Au Brésil, en Turquie, en Hongrie, en Pologne, aux États-Unis, en Inde et dans d’autres pays, nous assistons à la montée de la répression du savoir, des études, et de mouvements sociaux critiques par des gouvernements néolibéraux, de droite et autoritaires.

Lettre ouverte aux étudiants qui veulent lutter contre les discriminations

Mais partout où il y a de la répression, il y a également des formes de résistance en réseau avec des chaînes mondiales de solidarité.

La déclaration de Vidal et l’enquête envisagée sont apparues dans un contexte où, à la fois à l’université et dans les rues, s’est exprimée énergiquement la volonté de lutter contre l’injustice coloniale, raciale et économique. Par exemple, en France, les manifestations pour la défense d’Adama Traoré, et d’autres manifestations antiracistes dans le monde après le meurtre de George Floyd sont des formes courageuses d’engagement qui ne peuvent qu’inquiéter Vidal et tous ceux qui l’encouragent et la soutiennent. Les lois répressives et les enquêtes n’arrêteront ni cette production de savoir, ni ces recherches, ni ces mouvements.

En tant que chercheurs et activistes internationaux, nous nous engageons à être solidaires de nos homologues de France. Nous nous engageons à suivre attentivement la situation, à faire connaître les cas de répression à l’échelle mondiale, à inviter ceux qui sont confrontés à la répression et à la censure à s’exprimer dans nos pays, à co-rédiger des essais avec elles et eux et à les aider à traduire leur travail, à co-encadrer des étudiant.e.s et des jeunes collègues, et à s’engager dans d’autres formes de collaboration qu’elles et ils désirent.

Auteurs:

Paola Bacchetta (Professor, University of California, Berkeley)
Azeezah Kanji (Legal Academic and Journalist, Toronto)
David Palumbo-Liu (Professor, Stanford University)

Premiers signataires

1. Gayatri Chakravorty Spivak, University Professor, Columbia University, USA

2. Gina Dent, Associate Professor, Feminist Studies, History of Consciousness, and Legal Studies. University of California, Santa Cruz

3. Angela Y Davis, Distinguished Professor Emerita, University of California, Santa Cruz

4. Robin DG Kelley, Distinguished Professor and Gary B. Nash Endowed Chair in U.S. History, UCLA, USA

Au 14 avril, il y avait 556 signatures avec leurs affiliations institutionnelles. La liste complète des signatures est disponible ici.

Rapport annuel de Amnesty International : Le COVID-19 frappe très durement les personnes opprimées du fait de décennies d’inégalités, de désintérêt et d’injustice

DROITS DE L’HOMME .

Le rapport annuel de Amnesty International

La pandémie a révélé toute l’ampleur du terrible bilan des politiques délibérément créatrices de divisions et destructrices qui perpétuent les inégalités, la discrimination et l’oppression, et qui ont préparé le terrain pour les dévastations causées par le COVID-19, souligne Amnesty International dans son rapport annuel rendu public le 6 avril.

Le Rapport 2020/21 d’Amnesty International sur la situation des droits humains dans le monde couvre 149 pays et présente une analyse détaillée des grandes tendances en matière de droits humains observées à travers le monde en 2020. Lire le rapport complet ici.

Dans ce rapport, l’organisation montre que les populations qui étaient déjà les plus marginalisées, notamment les femmes et les personnes réfugiées, sont celles qui ont été le plus durement frappées par la pandémie, en raison de décennies de politiques discriminatoires décidées par celles et ceux qui dirigent le monde. Le personnel soignant, les travailleuses et travailleurs migrants et les personnes travaillant dans le secteur informel – qui pour beaucoup se sont trouvés en première ligne face à la pandémie – ont également été trahis par des systèmes de santé négligés et des aides économiques et sociales lacunaires.

Les mesures prises pour faire face à la pandémie ont aussi été minées par le fait que des dirigeant·e·s ont impitoyablement exploité cette crise et instrumentalisé le COVID-19 pour lancer de nouvelles attaques contre les droits humains, a déclaré l’organisation

« Le COVID-19 a mis en évidence et creusé les inégalités au sein des pays et entre les pays, et jeté une lumière crue sur le désintérêt sidérant de nos dirigeant·e·s à l’égard de notre humanité commune.  En conséquence des politiques créant des divisions, des mesures d’austérité malavisées et du choix qu’ont fait les autorités, depuis des décennies, de ne pas investir dans des infrastructures publiques qui tombaient en ruine, de très nombreuses personnes ont été des proies faciles pour le virus, a déclaré Agnès Callamard, la nouvelle Secrétaire générale d’Amnesty International.

« Nous nous retrouvons face à un monde en plein désarroi. À ce stade de la pandémie, même les dirigeant·e·s les plus déconnectés de la réalité auront beaucoup de mal à nier que nos systèmes sociaux, économiques et politiques sont détraqués. »

Le rapport d’Amnesty montre qu’en raison des inégalités actuelles, qui résultent de décennies d’exercice toxique du pouvoir, les minorités ethniques, les réfugié·e·s, les personnes âgées et les femmes ont de façon disproportionnée été affectés par la pandémie.

Le COVID-19 a davantage encore aggravé la situation déjà très précaire des personnes réfugiées, demandeuses d’asile ou migrantes dans de nombreux pays, certaines d’entre elles se retrouvant piégées dans des camps sordides et privées de fournitures essentielles ou bloquées en raison du renforcement des contrôles aux frontières. Par exemple, l’Ouganda, qui est le pays africain accueillant le plus grand nombre de réfugié·e·s, avec 1,4 million de réfugié·e·s recensés sur son territoire, a immédiatement fermé ses frontières au début de la pandémie, ne faisant pas d’exception pour les personnes réfugiées ou demandeuses d’asile qui voulaient entrer dans le pays. En conséquence, plus de 10 000 personnes ont été bloquées à la frontière entre la République démocratique du Congo et l’Ouganda.

Le rapport attire aussi l’attention sur la nette augmentation du nombre de cas de violence domestique et liée au genre, et sur le fait que pour de nombreuses femmes et personnes LGBTI les obstacles à l’accès à une protection et à une aide se sont accrus à cause des restrictions du droit de circuler librement, du manque de mécanismes permettant aux victimes de signaler de façon confidentielle des violences alors qu’elles sont isolées avec les agresseurs, et de la suspension ou des capacités réduites des services d’assistance.

« Nous récoltons les fruits d’années de politiques calculées de délaissement qui ont été décidées par nos dirigeant·e·s. En 2020, du seul fait d’une pandémie, les systèmes de santé ont été poussés à bout et des personnes se sont retrouvées dans une situation financière catastrophique. Les héroïnes et héros de 2020 ont été les professionnel·le·s de santé en première ligne qui ont sauvé des vies et celles et ceux qui se situent tout en bas de l’échelle des revenus, qui ont travaillé pour nourrir les familles et pour faire fonctionner les services essentiels.  De façon cruelle, ce sont celles et ceux qui ont le plus donné qui ont été le moins bien protégés », a déclaré Agnès Callamard.

Une souche virulente de dirigeant·e·s instrumentalise la pandémie pour intensifier la répression des droits humains

Le rapport dresse également un sombre bilan des carences des dirigeant·e·s du monde, leur façon de gérer la pandémie étant marquée par l’opportunisme et un mépris total pour les droits humains.

« Les initiatives prises par nos dirigeant·e·s sont très diverses, allant de la médiocrité au mensonge, de l’égoïsme à la fourberie. Certains d’entre eux ont tenté de normaliser les mesures d’urgence autoritaires qu’ils ont mises en place pour combattre le COVID-19, et une souche particulièrement virulente de dirigeant·e·s est allée plus loin encore : ils ont vu dans cette pandémie l’occasion de consolider leur propre pouvoir. Au lieu d’aider et de protéger la population, ils ont simplement instrumentalisé la pandémie pour saccager les droits des personnes », a déclaré Agnès Callamard.

L’adoption par les autorités de lois réprimant pénalement les commentaires relatifs à la pandémie est devenue une constante prédominante. En Hongrie, par exemple, le gouvernement du Premier ministre Viktor Orbán a modifié le Code pénal du pays , qui prévoit désormais jusqu’à cinq ans d’emprisonnement en cas de « diffusion de fausses informations » au sujet du COVID-19.

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Question(s) related to this article:

What is the state of human rights in the world today?

En ce qui concerne les pays du Golfe, l’Arabie saoudite, Bahreïn, les Émirats arabes unis, le Koweït et Oman ont utilisé la pandémie de COVID-19 comme prétexte pour continuer de réprimer  le droit à la liberté d’expression, notamment en poursuivant en justice – , pour diffusion de « fausses nouvelles » – des personnes ayant publié sur les réseaux sociaux des commentaires sur les mesures prises par les autorités gouvernementales face à la pandémie.

D’autres dirigeant·e·s ont utilisé une force excessive. Aux Philippines, le président Rodrigo Duterte a dit avoir ordonné à la police de tirer pour « tuer »  les personnes qui protestent ou qui causent des « troubles » pendant le confinement. Au Nigeria, les forces de sécurité ont tué des personnes parce qu’elles manifestaient dans la rue, réclamant le respect de leurs droits et de l’obligation de rendre des comptes. Dans le Brésil du président Jair Bolsonaro, les violences policières se sont intensifiées pendant la pandémie de COVID-19. Au moins 3 181 personnes ont été tuées par la police dans tout le pays entre janvier et juin, soit en moyenne 17 personnes par jour.

Certains dirigeant·e·s sont même allés jusqu’à profiter de la distraction provoquée par la pandémie pour réprimer les propos critiques sans rapport avec le virus, et perpétrer de nouvelles violations des droits humains, alors que l’attention des médias à travers le monde se portait ailleurs. Par exemple, en Inde, Narendra Modi a intensifié la répression contre les militant·e·s de la société civile, y compris avec des opérations antiterroristes menées dans les bureaux et au domicile de plusieurs d’entre eux. Parallèlement à cela, dans la Chine du président Xi Jinping, le gouvernement a continué sans relâche de persécuter les Ouïghours et d’autres minorités musulmanes dans la région du Xinjiang, et une loi draconienne relative à la sécurité nationale s’appliquant à Hong Kong a été adoptée pour légitimer la répression motivée par des considérations politiques.

« Des institutions internationales telles que la Cour pénale internationale et les mécanismes de l’ONU chargés de la protection des droits humains ont été créées pour que les États et les particuliers répondent de leurs agissements. Malheureusement, l’année 2020 montre qu’elles ont été poussées dans une impasse politique par des dirigeant·e·s qui cherchent à exploiter et saper les ripostes collectives contre les violations des droits humains », a déclaré Agnès Callamard.

Les intérêts nationaux ont primé sur la coopération internationale en matière de lutte contre le COVID-19

Les dirigeant·e·s de la planète ont également causé des ravages à l’échelle internationale, entravant les initiatives collectives de redressement en bloquant ou en sapant la coopération internationale.

Voici quelques exemples :

Des dirigeant·e·s de pays riches, comme l’ancien président Donald Trump, ont contourné les tentatives de coopération mondiale en achetant la plupart des stocks de vaccins disponibles dans le monde, n’en laissant guère pour les autres pays. Ces pays riches se sont en outre abstenus de pousser les entreprises pharmaceutiques à partager leurs connaissances et leurs technologies afin d’accroître l’offre de vaccins contre le COVID-19 à l’échelle mondiale.

Le gouvernement de Xi Jinping a censuré et persécuté les professionnel·le·s de santé et les journalistes en Chine qui ont tenté à un stade précoce de tirer la sonnette d’alarme au sujet du virus, empêchant ainsi la diffusion d’informations cruciales.
Le G2O a proposé de suspendre le service de la dette des pays les plus pauvres, tout en réclamant que les sommes concernées soient remboursées avec des intérêts ultérieurement.

« La pandémie a crûment mis en évidence l’incapacité du monde à coopérer efficacement en période de grandes difficultés à l’échelle planétaire, a déclaré Agnès Callamard.

« La seule voie possible pour échapper à ce bourbier passe par la coopération internationale. Les États doivent veiller à ce que les vaccins soient rapidement disponibles pour tous et toutes, partout, et gratuitement là où les soins sont prodigués. Les entreprises pharmaceutiques doivent partager leurs connaissances et leurs technologies afin que personne ne soit laissé de côté. Les membres du G20 et les institutions financières internationales doivent alléger la dette des 77 pays les plus pauvres afin qu’ils puissent prendre les mesures nécessaires et se relever après la pandémie. »

Face à l’indifférence des gouvernements, des mouvements de protestation partout dans le monde pour défendre les droits fondamentaux

Les politiques répressives ont incité de nombreuses personnes à participer à des combats de longue haleine comme avec les manifestations du mouvement Black Lives Matter aux États-Unis, les manifestations du mouvement #End SARS au Nigeria, et les nouvelles formes innovantes de protestation telles que les manifestations virtuelles pour le climat. Le rapport fait état d’importantes et nombreuses victoires remportées en 2020 auxquelles ont contribué les militant·e·s des droits humains, particulièrement dans le domaine de la lutte contre les violences liées au genre. Citons notamment les nouvelles lois qui ont été adoptées pour combattre les violences contre les femmes et les filles en Corée du Sud, au Koweït et au Soudan, ainsi que la dépénalisation de l’avortement en Argentine, en Corée du Sud et en Irlande du Nord.

« En 2020, l’impulsion n’est pas venue des puissants, des privilégiés ou des profiteurs. Elle est venue des innombrables personnes qui ont manifesté pour réclamer un changement. Nous avons assisté à un déferlement de soutien en faveur des mouvements #End SARS et Black Lives Matter, et à des mouvements de protestation publics contre la répression et les inégalités en Pologne, à Hong Kong, en Irak et au Chili, notamment. C’est sous l’impulsion, dans le monde entier, de gens ordinaires et des défenseur·e·s des droits humains – intervenant souvent au péril de leur propre sécurité – que nous avons continué d’avancer. Ces personnes se trouvent à l’avant-garde du combat pour un monde meilleur, plus sûr et plus égalitaire, a déclaré Agnès Callamard.

« Nous nous trouvons à la croisée des chemins. Il nous faut éliminer les entraves qui détruisent la dignité humaine. Il nous faut repartir sur de nouvelles bases afin de construire un monde fondé sur l’égalité, les droits humains et l’humanité. Nous devons tirer les leçons de la pandémie, et nous rassembler pour œuvrer ensemble de façon créative et courageuse afin que toutes les personnes soient sur un pied d’égalité. »

Breizh, France : Femmes de Paix

. EGALITE HOMMES/FEMMES .

Un article par Geneviève Roy de Chroniques du 8 mars 2021 de Breizh Femmes

Sarah est une jeune militante pacifiste rennaise. Pour conclure la soirée programmée en visio voilà quelques jours par le Mouvement de la Paix, elle décrivait les actions citoyennes menées par sa génération comme moins collectives que celles de leurs aîné-es. « On essaie – disait-elle – de chercher la paix au jour le jour par le dialogue, les échanges, les voyages. Notre regard est différent parce que pour la plupart d’entre nous, nous n’avons pas connu de guerre proche. » Impressionnée par les mots des différentes femmes qui témoignaient d’un bout à l’autre de la planète, elle déplorait le manque d’engagement des jeunes « happés par le quotidien » dans une société « où tout va vite ».

Il faut reconnaître qu’elles ne manquaient pas d’enthousiasme au récit de leurs engagements ces femmes porteuses de paix. Pourtant, « le travail des femmes pour la paix n’est pas visible ni valorisé » regrettait la journaliste croate Shura Dumanic relatant la solitude des militantes de son pays qui ne reçoivent aucun soutien de l’état et ne peuvent compter que sur des ONG ou des associations religieuses européennes.


« Si on ne commence pas par les enfants, 
on ne garantira jamais l’existence de la paix ni de l’égalité »


De Nabila la Palestinienne à Birgitta l’Allemande en passant par Mina en Algérie ou Fatema au Maroc, toutes leurs voix ont loué la force des femmes dans ce combat difficile pour la paix. « Quand la société civile agit de manière efficace pour promouvoir des objectifs de paix – a rappelé Birgitta Meier depuis Erlangen – les femmes sont toujours aux premiers rangs ». Et c’est bien pour cette raison que le Mouvement de la Paix avait choisi cette année encore de les mettre en lumière à l’occasion du mois de mars consacré à Rennes aux droits des femmes.


Pour beaucoup d’entre elles, la construction de la paix passe par l’éducation. A Gaza, Nabila Kilani, enseignante d’anglais et fondatrice d’un centre éducatif et culturel, l’affirme : « si on ne commence pas par les enfants, on ne garantira jamais l’existence de la paix ni de l’égalité. » Et elle semble bien partie, elle qui a initié son projet en 2009 avec deux enfants et en accueille aujourd’hui 120 ! « On est en train de rouvrir l’esprit des enfants – dit-elle – de leur donner de l’espoir pour un avenir meilleur pour eux-mêmes et pour toute la Palestine ».

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Question for this article:

Do women have a special role to play in the peace movement?

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De son côté, la Japonaise Miho Shimma qui se bat sans relâche contre les armes nucléaires a aussi choisi entre autres de s’adresser aux enfants. « Un jour j’ai vu des enfants français qui jouaient à la guerre atomique » raconte-t-elle ; c’est comme ça qu’est né son livre l’Enfant Bonheur, aujourd’hui édité en français mais aussi traduit en anglais, en italien, en allemand et même dans une langue indienne.

« Les femmes sont les premières victimes
 du réchauffement climatique dans de nombreux pays »

Les femmes qui s’engagent pour la paix le font aussi pour plus d’égalité. En Allemagne, Birgitta Meier en témoigne, les mouvements pacifistes travaillent en « convergence avec les mouvements féministes » mais aussi les mouvements écologistes. « On ne peut pas faire d’éducation à la paix sans montrer le rôle que jouent les femmes pour faire progresser ces idées – dit-elle – mais sans se rapprocher également des mouvements écologistes puisque les femmes sont les premières victimes du réchauffement climatique dans de nombreux pays ».

Féminisme et environnement, il en était aussi question avec Mina Cheballah qui conduit en Algérie un projet avec des militantes féministes auprès d’autres femmes cultivatrices. « L’aboutissement du projet – explique-t-elle – est la sauvegarde de semences ancestrales par la création d’une banque de semences communautaire afin de permettre aux travailleuses de la terre de ne plus dépendre des grandes firmes qui les obligent à racheter des semences chaque année. »

Des firmes internationales mises en accusation par ailleurs par Miho Shimma au nom de ses engagements auprès des villes de Hiroshima et Nagasaki mais aussi de l’atoll de Bikini d’où elle est originaire et qui porte encore les séquelles des essais nucléaires américains des années 70. « Quand je diffuse des informations sur les bombes atomiques – dit-elle – je ne parle pas que des victimes d’armes nucléaires, je parle aussi des victimes des essais nucléaires ». 

Même préoccupation chez Tran to Nga. « J’étais sous les bombardements, j’ai enterré des camarades de mes propres mains » témoigne celle qui a 80 ans ne désarme pas dans sa lutte contre l’agent orange, responsable au Vietnam de nombreux décès et de malformations toujours présentes sur la quatrième génération de population. « J’ai commencé toute seule – dit-elle en évoquant le trop long procès qui l’occupe depuis dix ans – mais aujourd’hui j’ai des milliers et des milliers d’ami-es qui m’entourent dans le monde entier et mon combat va continuer car l’agent orange est l’ancêtre des pesticides et autres produits toxiques qui continuent à empoisonner notre Terre. »

Des femmes déterminées qui malgré l’ampleur de la tâche gardent leur enthousiasme dans leur lutte pour la paix. Et qui illustrent parfaitement la conclusion de la jeune Sarah : « pour moi, la paix aujourd’hui c’est favoriser le lien social car c’est la méconnaissance des autres cultures qui mène sinon à la guerre au moins aux fractures entre les êtres humains. Malheureusement, je sens que ce sens du combat se perd un peu avec ma génération alors qu’on pourrait apporter nos compétences dans les associations. » Un constat qui est peut-être déjà un début d’engagement.

Sénégal: “Propos éthnicistes” : la Plateforme des Femmes pour la Paix en Casamance appelle à la “sérénité”

. EGALITE HOMMES/FEMMES .

Un article de Press Afrik

Les membres de la Plateforme des Femmes pour la Paix en Casamance (PFPC), réunies, le 25 Mars 2021, déplorent les propos technicistes tenus par certains personnes dans le pays. Selon eux, « le climat social au Sénégal est de plus en plus délétère du fait de ces propos et dérives à connotation » dangereux et jamais connus de l’histoire de notre Nation. Les membres de cette plateforme appellent à la sérénité et la stabilité sociale dans le pays.

« Notre nation est caractérisée par une multiethnicité qui, au lieu d’être une source de division est une richesse et un gage d’une symbiose, d’une harmonie, d’un respect mutuel. Le cousinage à plaisanterie, véritable ciment social qui unit le sérère au Pulaar, le Diatta Ndiaye au Diop, le jeu des alliances fraternelles qui bannit toute hostilité entre diola et sérères, le respect de l’autre dans sa différence sont en train d’être dangereusement mis à l’épreuve »,  déclarent les membres de la Plateforme des Femmes pour la Paix en Casamance dans un communiqué rendu public.

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Questions for this article:

Can the women of Africa lead the continent to peace?

(. . . suite)

Ils ajoutent : « Ces piliers de stabilité sociale, tissés depuis des millénaires entre les ethnies, ont toujours fait baisser les tensions et les crises éventuelles sont automatiquement et socialement atténuées. Notre nation a toujours su contenir ses frissons et ses crises ensemble comme un seul peuple, avec un but et une foi ».

Selon les membres de la plateforme, depuis quelques temps, des propos qui fragilisent ces piliers sont tenus du nord au sud du pays. « Un discours irrespectueux de l’autre, qui discrédite et minimise son prochain du fait de son appartenance ethnique. Et pire encore, nous assistons à une bataille rangée entre associations identitaires qui jadis se devaient protection et respect mutuel », pestent-ils.

Poursuivant, les membres de la PFPC expriment leur profonde consternation sur la multiplication de discours fractionnistes et de comportements ethno-géographiques conflictogènes enregistrés ces derniers jours dans la presse et par certains hommes politiques. Selon eux, ce genre de discours et comportements sont sources de haine mettant fortement en péril la sécurité humaine, singulièrement la paix et l’unité nationale.

La PFPC condamne la recrudescence des dérives socio-ethniques et socio-politiques.

Par ailleurs, ils exhortent l’État du Sénégal et tous les porteurs de voix à freiner ces dérives ethno psychologiques en mettant en place des mécanismes fonctionnels de renforcement, du dialogue social et les bonnes pratiques en matière de culture de la paix, du Vivre-ensemble, de la coexistence socio-culturelle et politico-religieuse.

Les membres de la Plateforme des Femmes pour la Paix en Casamance appellent les acteurs politiques, les leaders d’opinions et les hommes de presse à tenir des discours positifs, constructifs et de pacification.

Cameroun : Une radio pour la protection de la réserve de biosphère de Waza

. . DEVELOPPEMENT DURABLE . .

Un article de L’UNESCO

La biosphère de Waza, la plus ancienne du Cameroun, est située dans le bassin du lac-Tchad, dans la région de l’Extrême-Nord. Elle est classée en réserve de forêt, réserve de faune, parc national et sanctuaire. Ce statut particulier a justifié son reclassement en 1979 au rang de réserve de biosphère, reconnue par l’UNESCO.



Avec ses 170 000 hectares de superficie, la biosphère de Waza offre les conditions idéales pour proposer un écotourisme de qualité, notamment grâce à la nombreuse présence sur place d’éléphants, de girafes, d’importantes colonies de différentes espèces d’oiseaux et de félins, au rang desquels les lions. Malheureusement, la biosphère de Waza est également considérée comme un lieu dangereux car parcourue par des groupes terroristes qui constituent une menace pour la cohésion sociale.

La biosphère de Waza, cette richesse touristique du Cameroun, subit depuis quelques années, une dégradation consécutive à la présence et/ou à l’action conjuguée des communautés riveraines sur son patrimoine biologique, hydraulique et culturel. En dépit d’une certaine implication de ces mêmes communautés à la gestion de Waza, il perdure un difficile compromis au regard des besoins directs des riverains et des exigences de gestion durable de cette biodiversité riche mais fragile.

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Question for this article:

How can tourism promote a culture of peace?

Islamic extremism, how should it be opposed?

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Près de 30 années après la convention de Rio sur la diversité biologique, la nécessité de gérer de manière durable les ressources de la biodiversité apparaît plus que jamais prioritaire. Dans cet élan, les initiatives visant à rendre opérationnel le concept de gestion durable se sont multipliées.

C’est dans ce cadre que s’inscrit le Bureau régional de l’UNESCO pour l’Afrique centrale, dans sa démarche d’accompagnement des pays du bassin du Lac-Tchad (Cameroun, Niger, RCA et Tchad), pour le renforcement de la résilience des communautés face aux défis sécuritaires et climatiques.

L’UNESCO, par le biais du projet BIOPALT, soutient ainsi la mise en place d’une radio communautaire au niveau de la biosphère de Waza. Pour assurer la réussite de cet appui, l’équipe du projet BIOPALT a effectué une visite d’échange et de partage d’expérience, avec l’équipe locale, qui portait sur les impacts potentiels positifs de l’outil radio de proximité au sein de la communauté. Par ailleurs, l’UNESCO envisage d’autres actions de soutien, notamment la restructuration du bâtiment devant abriter la radio mais également de la formation, l’acquisition d’équipements radiophoniques et leur installation.   

En cette période de pandémie de la COVID-19, la radio apparait plus que jamais indispensable dans la dynamique de mobilisation et d’adhésion des bénéficiaires autour des initiatives locales. Elle facilite également la création de conditions favorables au dialogue, entre les communautés, et améliore la dissémination d’informations utiles aux riverains, afin de promouvoir la culture de la paix et contribuer à l’éducation citoyenne.

Il est attendu de la radio qu’elle accompagne, en outre, les politiques et mesures de lutte contre la pauvreté et la recherche de solutions pour une paix durable, notamment dans le parc et les zones en proie aux attaques de Boko-Haram dans la région.

L’initiative BIOPALT, financée par la Banque Africaine de Développement (BAD), met un accent particulier sur la transmission des connaissances et le partage d’expériences afin d’encourager les populations riveraines à l’adoption et la mise en valeur des pratiques de développement durable pour préserver la réserve de biosphère et améliorer le bien-être socio-économique des communautés locales.

Bulletin français 1 avril 2021

JOURNÉE INTERNATIONALE DES DROITS DES FEMMES

Cette année la célébration de cette année de la Journée internationale des droits des femmes a été particulièrement forte en Amérique latine, où des millions de personnes ont défilé en Argentine, au Chili, au Mexique et en Uruguay.

Le Mexique a eu la plus grande manifestation du 8 mars de l’histoire du pays. Et le 9 mars, de nombreuses femmes ont quitté leur travail pour «Une journée sans femme». Le principal moteur de la protestation a été l’indignation à l’égard des fémicides, qui sont trop fréquents au Mexique. Rien qu’en 2019, environ 10 femmes ont été tuées chaque jour et des milliers d’autres ont disparu.

En Argentine, où les manifestants ont réclamé le droit à l’avortement, une nouvelle loi visant à les légaliser est en cours d’élaboration.

À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes en Europe et en Asie, des femmes ont crié leurs revendications d’égalité, de respect et d’autonomisation. Des manifestants en Espagne ont lançé une grève de 24 heures et des foules d’entières ont envahi les rues de Manille, Séoul et New Delhi.

En Australie, des dizaines de milliers de femmes se sont rassemblées devant le parlement et à travers le pays pour réclamer l’égalité des sexes et la justice pour les victimes d’agression sexuelle. Les rassemblements ont été stimulés par une récente vague d’allégations d’abus sexuels, de discrimination et d’inconduite dans certaines des plus hautes fonctions politiques d’Australie.

Le thème des Nations Unies cette année est  « Leadership féminin : Pour un futur égalitaire dans le monde de la Covid-19 ». C’est pour célèbrer les efforts considérables déployés par les femmes et les filles partout dans le monde pour façonner un futur et une relance plus égalitaires suite à la pandémie de Covid-19 et pour mettre en lumière les lacunes à combler. La Directrice exécutive d’ONU Femmes, Phumzile Mlambo-Ngcuka, a déclaré: << Nous avons constaté au cours de cette pandémie une augmentation des actes de violence envers les femmes et les filles et un recul de l’apprentissage des filles à mesure que les taux d’abandon scolaire, les responsabilités en matière de soins et les mariages d’enfants augmentent. Nous constatons que des dizaines de millions de femmes supplémentaires ont sombré dans l’extrême pauvreté »,

Mlambo-Ngcuka a ajouté: “Des avancées sont à saluer, comme l’arrivée des femmes aux plus hauts postes d’organisations telles que l’OMC (Organisation mondiale du commerce), le FMI (Fonds monétaire international) et la BCE (Banque centrale européenne) et nous attendons avec impatience d’autres nominations de ce type qui contribueront à redéfinir le profil des dirigeants. Pourtant, ce n’est pas la norme. En 2020, les femmes représentaient en moyenne (à l’échelle mondiale) 4,4 pour cent des chefs d’entreprise, 16,9 pour cent des membres des conseils d’administration, 25 pour cent des parlementaires nationaux et 13 pour cent des négociateurs de paix. Seuls 22 pays ont actuellement à leur tête une femme cheffe d’État ou de gouvernement. ”

Les femmes continuent de prendre le leadership de la lutte pour la paix et la justice partout dans le monde.

En Biélorussie, les femmes sont à l’avant-garde de la lutte pour les droits humains.

En Syrie, les femmes sont considérées comme essentielles dans la lutte contre l’extrémisme violent.

En Palestine, leur leadership peut être retracé depuis le premier Congrès des femmes arabes de Palestine en 1929.

Le projet «Tisser des alliances pour l’égalité des sexes» préparé par le Coordonnateur des ONG de Castille-La Manche (Espagne) met en lumière des exemples de leadership de femmes pour la paix et la justice au Guatemala, en Haïti, en Colombie, en Bolivie et au Mahgreb.

En Afrique, Adja Kadije est mise en avant pour son travail de médiatrice pour la paix en République centrafricaine et Quitéria Guirengane pour son travail en tant qu’organisatrice des femmes. Elle est basée au Mozambique mais son travail s’étend à toute l’Afrique.

Des participants de 45 pays africains ont participé à la formulation du Manifeste des jeunes femmes africaines, marquant le vingt-cinquième anniversaire de la quatrième Conférence mondiale sur les femmes et l’adoption de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing. Le manifeste est réimprimé par CPNN avec ses nombreuses demandes pour “Forums Génération Égalité.”

Si les marches et les manifestations restent vitales pour le mouvement, les rencontres virtuelles jouent également un rôle croissant. Le Manifeste des jeunes femmes africaines a été élaboré dans une série de réunions virtuelles dans cinq régions du continent qui ont été suivies par CPNN. Pour célébrer le 8 mars, les lecteurs du CPNN ont pu participer à des réunions virtuelles organisées par l’Organisation panaméricaine de la santé, l’Organisation internationale du travail, UNFOLD ZERO, Youth Fusion et les parlementaires pour la non-prolifération et le désarmement nucléaires. Et dans les semaines qui ont suivi, il y a eu quatre réunions virtuelles pour la 65e Commission de la condition de la femme et six autres sur l’égalité et le leadership des femmes.

ÉQUALITÉ HOMMES/FEMMES



Journée internationale des femmes 2021

LIBERTÉ DE L’INFORMATION



Financial Press Fears Brazilians Will Be Allowed to Elect President of Their Choice

DÉVELOPPEMENT DURABLE



In Central Africa, Villages Join an Experiment To Save the World’s Second-Largest Rainforest

PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE



Le Rotary club de Pétion-Ville au cœur de la promotion de la culture de la paix en Haïti

En plus des articles, nous listons des événements virtuels pour la culture de la paix: Cliquez ici pour les événements prevus. Le mois dernier, nous avons enregistré 35 événements.

  

DROITS DE L’HOMME




Bélarus. Les femmes en première ligne de la lutte pour les droits humains

DISARMAMENT ET SECURITÉ



Civil society in northeast Syria promotes women’s role to fight extremism

TOLÉRANCE ET SOLIDARITÉ


Danny Glover on Amazon Union Drive in USA, the Power of Organized Labor & Centuries of Resistance in Haiti

ÉDUCATION POUR LA PAIX



Mali: Partenariat entre l’UCAO-UUBa et l’EMP : promouvoir la recherche et la culture de la paix en Afrique

Mali: Partenariat entre l’UCAO-UUBa et l’EMP : promouvoir la recherche et la culture de la paix en Afrique

EDUCATION POUR LA PAIX

Un article par Abdrahamane Sissoko de Maliweb

Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Pr. Amadou Keïta, accompagné de l’Archevêque de Bamako, le Cardinal Jean Zerbo, a présidé le mardi 2 mars, dans la salle de conférence de l’école de maintien de la paix (EMP) Alioune Blondin Bèye, la cérémonie de signature de partenariat entre l’Université Catholique de l’Afrique de l’Ouest–Unité Universitaire à Bamako (UCAO-UUBA) et l’EMP. Objectif : promouvoir la recherche scientifique et la formation au sein des deux organismes sur le plan des idées et celui des actions.

Ce partenariat entre l’Université Catholique de l’Afrique de l’Ouest–Unité Universitaire à Bamako (UCAO-UUBA) et l’Ecole de Maintien de la Paix Alioune Blondin Beye vise à promouvoir la recherche scientifique des étudiants et la formation au sein de deux organismes sur le plan des idées et celui des actions.

Ce partenariat sera d’un atout considérable pour mettre un accent particulier sur la formation accrue des apprenants de part et d’autre. C’est du moins ce qu’a rappelé l’Abbé Clément Lonah, président de l’UCAO. Selon lui, l’UCAO est un réseau d’unités universitaires implantées dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest comme le Burkina, le Bénin, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Mali, le Togo et le Sénégal. Son Rectorat se trouve à Ouagadougou. L’objectif de cette institution, dit-il, est de promouvoir l’excellence, l’intégration sous-régionale et la mutualisation des compétences.

En signant cette convention avec l’Ecole de Maintien de la Paix, l’Abbé Clément Lonah, président de l’UCAO, estime que son établissement a conclu un partenaire idéal pour réaliser ses ambitions en Afrique de l’Ouest.

«Ambition d’excellence dans la formation scientifique et humaine, ambition d’intégration sous-régionale en permettant la mobilité des étudiants et professeurs dans l’espace de l’Afrique de l’Ouest, ambition de mutualisation de compétences en regroupant les savants dans un espace universitaire pour donner un enseignement de qualité» a-t-il précisé.

(cliquez ici pour une version anglaise de cet article)

Question pour cet article:

Where is peace education taking place?

Pour l’Abbé Clément Lonah, l’Unité universitaire à Bamako (UUBa) de l’UCAO est spécialisée dans les Sciences de l’Éducation, tout en développant d’autres filières, comme le Droit, le Journalisme et la Communication, les Sciences humaines (Philosophie) et les Sciences Économiques et de Gestion.

Pour sa part, le DG de l’Ecole de Maintien de la Paix Alioune Blondin Beye, le Colonel Souleymane Sangaré, a indiqué que les points communs entre les deux entités sont des atouts considérables qui favoriseraient, à coup sûr, l’établissement d’un partenariat plus réaliste et opérationnel. «Ces deux écoles ont  toutes à cœur de partager, de former et d’éduquer des hommes et des femmes qui serviront d’exemples et prônent toujours la paix au lieu de la violence», a-t-il souligné.

Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, le Pr. Amadou Keïta, a affirmé que cette signature de partenariat entre en droite ligne de la vision des plus hautes autorités de la transition pour la recherche scientifique et la culture de la paix. Elle intervient selon lui à un moment décisif qui marque la première étape et permettra aux élèves et étudiants de bénéficier d’un standard international d’éducation dans la culture de la paix.

Pour terminer, le ministre Kéita a souligné que la culture de la paix est un ensemble de valeurs. C’est aussi des attitudes, comportements et modes de vie qui rejettent la violence et préviennent les conflits en s’attaquant à leurs racines par le dialogue et la négociation.

«Les deux écoles viennent d’ouvrir la voie pour le rayonnement de la paix et de la science de la formation en Afrique», a rétorqué son Eminence  le Cardinal Jean Zerbo, vice-chancelier de l’UCAO/UUBa. Avant d’ajouter que «la paix favorise le rayonnement de la science ; la science s’épanouit dans un climat de paix. Les deux Institutions, l’École de Maintien de la Paix et l’Université Catholique de l’Afrique de l’Ouest, conjuguent les efforts ensemble, pour apporter une grande richesse à notre sous-région et à l’Afrique entière en quête de paix».

L’UCAO-UUBa est une Institution à la réputation établie sur l’échiquier des universités du Mali, qui se veut être une Université d’intégration, d’excellence, de succès et d’innovation au service du développement durable et du capital humain.

Fière de son caractère d’intégration, de succès, d’excellence et d’innovation, l’UCAO-UUBa constitue un foyer unique en son genre pour l’apprentissage, l’enseignement, la recherche, la formation de tout homme et de tout l’homme. De fait, l’UUBa veut participer à la transformation de la société, de l’homme africain, grâce aux compétences et à l’expertise de ses diplômés.

Sa vision est de faire preuve d’une application intelligente du système LMD dans les offres de formation, de sécuriser l’insertion professionnelle et l’employabilité des apprenants et d’éduquer et former des jeunes à être plus humains, compétents et entrepreneurs.

Bélarus. Les femmes en première ligne de la lutte pour les droits humains

. DROITS DE L’HOMME . .

Un article de Amnesty International

Des femmes ayant joué un rôle prépondérant dans les manifestations au Bélarus sont la cible de représailles et de menaces, a déclaré Amnesty International lundi 8 mars. Dans une nouvelle publication, l’organisation met en lumière l’importance du rôle des militantes dans les manifestations ayant fait suite aux élections présidentielles contestées et révèle les représailles qu’elles subissent de la part des autorités.

Des militantes ont indiqué à Amnesty International qu’elles avaient été accusées d’être de « mauvaises mères » et de « mauvaises épouses », et menacées de se voir retirer la garde de leurs enfants. Elles ont en outre subi des mauvais traitements en détention et des peines d’emprisonnement prononcées à l’issue de procédures pénales sans fondement.

« Svetlana Tsikhanovskaïa, candidate à l’élection présidentielle contrainte à l’exil, Maria Kolesnikova, dirigeante de son équipe de campagne désormais emprisonnée, Marfa Rabkova, militante des droits humains également emprisonnée, et les journalistes Katerina Bakhvalova et Daria Tchoultsova, toutes deux condamnées à deux ans de prison pour avoir diffusé en direct une action de protestation, font partie des nombreuses femmes dont les noms sont devenus synonymes de lutte pour la liberté et les droits humains au Bélarus, a déclaré Aisha Jung, responsable du travail de campagne sur le Bélarus à Amnesty International.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(Cliquez ici pour un article sur ce sujet en anglais.)

Question related to this article

How effective are mass protest marches?

Do women have a special role to play in the peace movement?

(. . . suite)

« Dans une société profondément patriarcale où la violence domestique est endémique, des femmes risquent tout au Bélarus pour défendre leurs convictions. Les autorités du pays ont répliqué par des mesures visant les militantes, leurs organisations et leurs proches. »

Ioulia Mitskevitch, militante féministe qui dirige une organisation faisant de la sensibilisation aux questions liées au genre nommée Aktyunym Byts Faina (C’est génial d’être active) et qui est membre d’un sous-groupe du Conseil de coordination de l’opposition, Femgruppa, a été arrêtée vendredi 20 octobre 2020 devant les locaux de son organisation.

Elle a été officiellement inculpée de « participation à un rassemblement illégal », mais elle a indiqué à Amnesty International qu’elle pense être persécutée en raison de son travail sur l’égalité entre hommes et femmes. Les policiers qui l’ont arrêtée et les enquêteurs qui l’ont interrogée lui ont demandé de signer une déclaration affirmant qu’elle avait participé à des actions illégales au nom de son organisation.

« Ils m’ont proposé des avantages si j’acceptais, et m’ont menacée si je n’acceptais pas. La première fois, ils m’ont parlé de Femgruppa, des marches de femmes et des finances, mais la deuxième fois, ils s’intéressaient à mon organisation », a expliqué Ioulia à Amnesty International.

« Nous appelons à la solidarité avec les femmes courageuses du Bélarus dans leur lutte pour la liberté et les droits humains. Elles défient les attitudes patriarcales et un gouvernement déterminé à réprimer les droits humains et à étouffer le changement et le progrès que demandent les Bélarussiens », a déclaré Aisha Jung.

Complément d’information

Amnesty International a lancé une campagne mondiale de solidarité le 27 janvier 2021, avec la publication d’un rapport  révélant que les autorités bélarussiennes instrumentalisent le système judiciaire pour punir les victimes de torture au lieu de sanctionner leurs tortionnaires. L’organisation publie régulièrement des informations montrant comment les différents secteurs de la société bélarussienne sont pris pour cibles. Le Bélarus connaît actuellement la plus grave répression des droits humains de son histoire depuis l’indépendance du pays. Des militant·e·s d’Amnesty International du monde entier participeront à diverses actions pour témoigner leur solidarité avec les manifestant·e·s pacifiques au Bélarus. 

Le Rotary club de Pétion-Ville au cœur de la promotion de la culture de la paix en Haïti

. PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE . .

Un article de Le Nouvelliste

À l’occasion du mois de février consacré à la célébration de la promotion de la paix, la prévention et la résolution de conflits par le Rotary International, le Rotary club de Pétion-Ville a tenu, à l’hôtel Montana, le jeudi 25 février, la première édition de son symposium d’éducation à la promotion de la culture de la paix. Plusieurs représentants d’organisations travaillant avec des enfants ont répondu présent. Une journée réussie, selon Carine Cléophat, présidente du Rotary club de Pétion-Ville.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

( Cliquez ici pour une version anglaise.)

 

Question related to this article.


Are the people of Haiti making progress toward a culture of peace?

(. . . suite)

« Le Rotary Club de Pétion-Ville lance un projet de promotion à la culture de la paix dans les écoles affiliées au club et au grand public pour commémorer le mois de février, mois de la paix pour le Rotary International », a déclaré Carine Cléophat dans son discours de circonstance pour lancer la première édition du symposium de la paix du RCPV. C’est un coup d’essai mais un coup de maître pour les organisateurs, tant du point de vue de l’organisation que pour le choix des différents thèmes débattus, tenant compte des témoignages des participants qui, au terme de l’activité, ont apprécié l’idée d’autres éditions annoncées pour les ans qui viennent.

C’est autour de trois dimensions ou thèmes que cette première édition s’est déroulée. Le père Marc Henry Siméon était chargé d’intervenir sur la dimension spirituelle, Mélodie Benjamin, psychologue, abordait la dimension familiale et Etzer Emile, économiste, intervenait sur la dimension économique de la paix. 

Après les interventions des panélistes, les responsables ont procédé à des travaux pratiques. Des groupes ont été créés pour réaliser des ateliers. Des propositions pour l’instauration d’une véritable paix en ont émané. Elles seront considérées, étudiées et transcrites dans l’élaboration des travaux que réalisera le Rotary Club de Pétion-Ville, selon la présidente Carine Cléophat.

Le prochain rendez-vous est fixé au mois de février 2022 avec la promesse d’un élargissement du cadre des participants et d’une plus grande campagne de sensibilisation, selon la directrice.