All posts by cpnn coordinator

About cpnn coordinator

Dr David Adams is the coordinator of the Culture of Peace News Network. He retired in 2001 from UNESCO where he was the Director of the Unit for the International Year for the Culture of Peace, proclaimed for the Year 2000 by the United Nations General Assembly.

HEC TCHAD a abrité une conférence sur la culture de la paix en milieu jeune

. TOLÉRANCE & SOLIDARITÉ .

Un article par Mbaïnaissem Gédéon dans Al Wihda Info

C’est l’Amphi-Chine qui a servi de cadre à cette conférence interactive, sur le thème : « L’implication de jeunes dans la préservation et la culture de la paix au Tchad ». L’objectif de cette séance était de faire comprendre aux jeunes étudiants, le rôle primordial de la paix et la culture de la paix. Après plusieurs tentatives de réponses par des étudiants concernant la paix, les conférenciers ont souligné que la paix est l’acceptation des autres, la paix étant le fondement ou la base de la vie en société. Elle est un comportement et une culture. Avoir l’amour de son prochain, le vivre-ensemble, la cohabitation pacifique, la cohésion sociale sont entre autres, les sujets débattus au cours de cette conférence interactive.


(cliquez ici pour une version anglaise de cet article.)

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

Question related to this article:

 

Youth initiatives for a culture of peace, How can we ensure they get the attention and funding they deserve?

(. . . suite)

Le président de l’association des Nations Unies du Tchad, Mahamat Silim Moustapha, les membres de l’association Koisé, Mahamat Alboukhari, Ousman Thiam, Hamza Ahmat Abrass, se sont relayés pour expliquer de long en large aux étudiants, l’importance et le rôle de la paix dans une société, surtout au Tchad. Pour eux, dans la situation actuelle que traverse le pays, la culture de la paix doit être un atout, surtout en milieu estudiantin pour le développement du pays.

La stabilité du Tchad et la cohésion sociale sont une question très pertinente que chacun doit comprendre. Cela dit, vivre en paix est la meilleure des choses que souhaite une famille dans le monde. « La paix n’est pas seulement l’absence de guerres, mais aussi un comportement », a souligné l’intervenant à la conférence, Dr Hamid AZAZ. L’exemple a été donné dans des pays qui vivent en paix. Ils constituent aujourd’hui les pays d’accueil des migrants du monde.

Les conflits entretenus sur les réseaux sociaux, et qui alimentent la haine doivent être combattus par les étudiants. Il faut enterrer la hache de guerre et construisons notre pays le Tchad, car il a besoin d’un nouveau visage, une nouvelle génération, et cette nouvelle génération et nouvelle vision, c’est vous les étudiants. Vous êtes les futurs cadres et ambassadeurs de la paix », ont conclu les conférenciers. Le président du comité d’organisation, Wardougou Moussa Abdelkader a, au nom des étudiants de HEC-TCHAD, remercié l’association des Nations Unies du Tchad, pour l’initiative, et a plaidé pour la pérennisation de ce thème.

Bulletin français 1 juin 2021

SOLIDARITÉ AVEC LE PEUPLE PALESTINIEN .

Ayant subi des attaques d’Israël qui, selon des experts des Nations Unies et d’Amnesty International, pourraient finir par être condamnées comme crimes de guerre, il y a eu un mouvement mondial de solidarité avec le peuple palestinien.

C’était comme si le gouvernement et l’armée israéliens niaiment les allégations, telles que décrites dans le bulletin du CPNN du mois dernier, selon lesquelles ils imitent la politique d’apartheid de l’Afrique du Sud il y a un demi-siècle.

Les attaques israéliennes ont commencé contre les Palestiniens qui protestaient contre les expulsions forcées de leurs compatriotes vivant dans le quartier de Sheikh Jarrah à Jérusalem-Est. Amnesty International a condamné ces expulsions. C’est ce que l’ONG a appelé «une force répétée, injustifiée et excessive contre les manifestants palestiniens à Jérusalem-Est occupée». Après cela, les attaques israéliennes se sont transformées en une guerre contre Gaza, où, selon l’ONU, “222 personnes, dont 63 enfants, ont été tuées… Plus de 450 bâtiments dans la bande de Gaza ont été complètement détruits ou endommagés par des missiles,. Parmi eux se trouvaient six hôpitaux, neuf centres de santé, une usine de dessalement d’eau qui approvisionait environ 250 000 Palestiniens en eau potable, ainsi qu’une tour abritant des médias, dont le réseau Al Jazeera, et Associated Press (AP). ” La guerre était presque complètement unilatérale, car l’ONU a déclaré que seules “12 personnes sont mortes en Israël à la suite des combats”.

La liste des événements de solidarité avec le peuple palestinien a eu une portée mondiale, comprénant des événements répertoriés un peu partout : dans presque tous les 50 États des États-Unis et dans 27 villes du Royaume-Uni; en Europe: Belgique, Bosnie-Herzégovine, îles Canaries, Danemark, Estonie, Finlande, France, Allemagne, Grèce, Irlande, Italie, Lituanie, Pays-Bas, Portugal, Espagne, Suède et Suisse. En l’Amérique : Canada, Colombie, Costa Rica, Guatemala. En Asie / Pacifique: en Australie, au Bangladesh, en Nouvelle-Zélande et au Pakistan, tandis qu’en Afrique: le Maroc et l’Afrique du Sud, manifestaient aussi.

Les photos montrent d’énormes mobilisations à Londres, New York, Washington, DC, Beyrouth et au Pakistan.

En plus du mouvement de solidarité internationale, il y a eu des mobilisations pour la paix en Palestine et en Israël.

Selon notre source en Palestine, «Aujourd’hui [le 18 mai] restera dans l’histoire comme l’un des jours les plus puissants de la résistance palestinienne à la non-violence contre les agressions israéliennes. Les Palestiniens de toute la Cisjordanie occupée, de Gaza et à l’intérieur d’Israël ont pris part dans “GRÈVE GÉNÉRALE” pour protester contre l’occupation israélienne, les agressions à Jérusalem et les bombardements à Gaza !! ”

En Israël, des milliers de Juifs et d’Arabes se sont rassemblés à Tel-Aviv dans une marche de masse et un rassemblement pour la paix et la coexistence, organisés par les mouvements «Standing Together» et «Breaking the Silence».

Les mouvements de solidarité ont utilisé les médias sociaux, malgré les tentatives de Facebook pour les censurer, selon une lettre à Facebook signée par de nombreux mouvements progressistes bien établis aux États-Unis. Ils ont écrit que «la décision des dirigeants de Facebook en ce moment de collaborer directement avec le ministre israélien de la Défense et de la Justice, Gantz, sur la modération du contenu, sans une parité appropriée d’engagement du gouvernement jusqu’à ce que la société civile l’y invite, est plus que scandaleuse… Facebook doit prendre…… des mesures urgentes et cruciales pour réparer cette méfiance envers nos communautés et nous assurer que nous pouvons compter sur Facebook et Instagram comme des espaces civiques gratuits et des outils pour responsabiliser les gouvernements: ”

En réponse à la question de savoir ce que les gens peuvent faire pour soutenir la lutte palestinienne pour la liberté, la justice et l’égalité, le mouvement BDS a énuméré cinq types d’actions, y compris les types de pressions morales, économiques et politiques internationales qui ont contribué à la fin de Apartheid sud-africain.

Pouvons-nous imaginer que la liberté, la justice et l’égalité finiront par être atteintes comme ce fut le cas en Afrique du Sud? La réponse est «Oui», selon le blog de ce mois-ci pour la culture de la paix.

TOLÉRANCE ET SOLIDARITÉ

London

People Around the World Stand Up in Solidarity With Palestine

LIBERTÉ DE L’INFORMATION

Amada1
Nonviolent Response to the Crisis in Colombia

DÉVELOPPEMENT DURABLE

manif

France : Marche pour le Climat: Plusieurs Milliers de Personnes Défilent à Paris

PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE

Haiti

Haïti : La CNDDR réalise un atelier de trois jours pour finaliser sa stratégie nationale de désarmement

En plus des articles, nous listons des événements virtuels pour la culture de la paix: Cliquez ici pour les événements prevus. Le mois dernier, nous avons enregistré 13 événements.

  

ÉQUALITÉ HOMMES/FEMMES

podcast

Think African Podcast Episode 1: Planting Seeds

DISARMAMENT ET SECURITÉ

Brisbane

Australia : Brisbane Weapons Expo Protest Planned

DROITS DE L’HOMME


Amnesty

Amnesty International : Israël/TPO. Il faut mettre fin à la répression brutale des Palestinien·ne·s qui manifestent contre les déplacements forcés à Jérusalem-Est occupée

ÉDUCATION POUR LA PAIX

Quintana

Mexico: Quintana Roo celebrated a unique virtual hip hop festival in Maya language

Journée internationale du vivre-ensemble en paix- Déclaration commune Mouvement de la Paix/MRAP

LIBRE CIRCULATION DE L’INFORMATION

Une declaration de Amitié entres les peuples

Le 16 mai a été déclaré par les Nations Unies Journée internationale du vivre-ensemble en paix en vue de « mobiliser régulièrement les efforts de la communauté internationale en faveur de la paix, de la tolérance, de l’inclusion, de la compréhension et de la solidarité, et l’occasion pour tous d’exprimer le désir profond de vivre et d’agir ensemble, unis dans la différence et dans la diversité, en vue de bâtir un monde viable reposant sur la paix, la solidarité et l’harmonie ».

La situation nationale marquée par des actes de racisme, d’intolérance, le développement des extrémismes violents et fascisants incluant des actes terroristes, mais aussi la situation internationale avec la persistance de conflits, la montée inquiétante de mouvements d’extrême droite fascisants, la croissance des dépenses militaires mondiales qui ont atteint le montant encore jamais atteint dans l’histoire de l’humanité de 2 000 milliards de dollars en 2020, nous incitent à donner une place plus importante à cette journée internationale qui s’appuie sur les principes fondamentaux de la Charte des Nations Unies et sur la résolution des Nations Unies sur la Culture de la Paix [voir en-dessous], et plus simplement sur la promotion de l’amitié entre les peuples.

Vivre ensemble en paix, suppose au plan individuel d’accepter les différences, d’être à l’écoute, de faire preuve d’estime, de respect et de reconnaissance envers autrui. Cependant, ces attitudes et comportements individuels ou collectifs ne peuvent trouver leur pleine efficacité que si, au plan national et international, des politiques économiques, sociales, culturelles, humanitaires sont mises en œuvre pour réaliser pleinement les droits humains (économiques, sociaux, culturels, environnementaux) pour toutes et tous sans distinction d’origine, de sexe, de langue ou de religion. Dans le même temps ces politiques doivent s’attaquer à toutes les discriminations frappant des individus ou des groupes, aux inégalités de développement existant au sein des sociétés ou entre les sociétés ; et substituer à la sécurité fondée sur la puissance (en particulier militaire), une sécurité collective basée sur la réalisation des droits humains.1,00 cm

C’est sur ces fondements que le MRAP et le Mouvement de la Paix entendent renforcer leur coopération pour participer à la construction d’une sécurité humaine dans ses dimensions physique, économique, sociale, sanitaire et environnementale qui favorisera le vivre-ensemble en paix en permettant le rassemblement dans l’action autour d’objectifs humanistes tout en éloignant le spectre des idéologies de haine qui se nourrissent sur les inégalités, les discriminations et l’absence ou la non réalisation des droits humains.

A Paris, le dimanche 16 mai 2021

(Cliquez ici pour la version anglaise de cet article..)

Question(s) related to this article:

What is the United Nations doing for a culture of peace?

L’article 3 de la résolution 53/243 de l’Assemblée générale de l’ONU portant Déclaration et Programme d’action sur une Culture de la Paix stipule que « L’épanouissement d’une culture de la paix est lié de façon intrinsèque à :

a) La promotion du règlement pacifique des conflits, du respect et de l’entente mutuels et de la coopération internationale ;

b) Le respect des obligations internationales en vertu de la Charte des Nations unies et du droit international ;

c) La promotion de la démocratie, du développement et du respect universel de tous les droits de l’Homme et de toutes les libertés fondamentales ;

d) La formation, à tous les niveaux de responsabilité, de personnes qui sachent favoriser le dialogue, la médiation, la recherche du consensus et le règlement pacifique des différends ;

e) Le renforcement des institutions démocratiques et la possibilité de participer pleinement au processus de développement ;

f) L’élimination de la pauvreté et de l’analphabétisme et la réduction des inégalités au sein des nations et entre celles-ci ;

g) La promotion d’un développement économique et social durable ;

h) L’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes grâce à leur autonomisation et une représentation équitable à tous les niveaux de la prise de décisions ;

i) Le respect, la promotion et la protection des droits de l’enfant ;

j) La promotion de la libre circulation de l’information à tous les niveaux et de l’accès à l’information ;

k) Une gestion des affaires publiques plus transparente et une responsabilité accrue en la matière ;

l) L’élimination de toutes les formes de racisme, de la discrimination raciale, de la xénophobie et de l’intolérance qui y est associée ;

m) La promotion de la compréhension, de la tolérance et de la solidarité entre toutes les civilisations, tous les peuples et toutes les cultures, y compris à l’égard des minorités ethniques, religieuses et linguistiques ;

n) Le plein exercice du droit de tous les peuples à l’autodétermination, notamment des peuples colonisés ou soumis à d’autres formes de domination ou d’occupation étrangère, consacré par la Charte des Nations Unies et énoncé dans les Pactes internationaux relatifs aux droits de l’Homme ainsi que dans la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux figurant dans la résolution 1514 (XV) de l’Assemblée générale en date du 14 décembre 1960. »

Amnesty International: Une enquête pour crimes de guerre doit être menée sur les attaques israéliennes contre des habitations à Gaza

DROITS DE L’HOMME .

Un article de Amnesty International

Les forces israéliennes ont fait preuve d’un mépris choquant à l’égard des vies civiles palestiniennes en menant une série de raids aériens contre des habitations, tuant parfois des familles entières, dont des enfants, et provoquant des destructions injustifiées de biens à caractère civil, lors d’attaques qui pourraient s’apparenter à des crimes de guerre ou à des crimes contre l’humanité, a déclaré Amnesty International lundi 17 mai 2021.


Lamya al-Atar et ses trois enfants ont été tués lors d’une frappe aérienne israélienne contre leur maison à Gaza le 14 mai 2021 © Private

L’organisation a recueilli des informations sur quatre attaques meurtrières lancées sans avertissement par Israël contre des habitations, et appelle la Cour pénale internationale (CPI) à enquêter de toute urgence sur ces attaques. Le bilan continue de s’alourdir dans la bande de Gaza, où au moins 198 Palestinien·ne·s, dont 58 enfants, ont été tués et plus de 1 220 autres blessés. En Israël, 10 personnes, dont deux enfants, ont été tuées et au moins 27 autres blessées par des attaques palestiniennes.

« Nous constatons avec horreur qu’Israël lance de plus en plus systématiquement des attaques aériennes contre des immeubles et des maisons d’habitation de la bande de Gaza. Dans certains cas, des familles entières ont été ensevelies sous les décombres de leur logement. Dans les exemples décrits ci-dessous, rien n’a été fait pour prévenir les civil·e·s avant l’attaque afin qu’ils puissent se sauver. Or, en vertu du droit international humanitaire, toutes les parties doivent faire la distinction entre les cibles militaires et les biens de caractère civil, et ne diriger leurs attaques que sur des objectifs militaires. Lorsqu’elles mènent des attaques, elles doivent prendre toutes les précautions possibles pour limiter au minimum les dommages civils », a déclaré Saleh Higazi, directeur adjoint pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à Amnesty International.

« Même si l’armée israélienne n’a fourni aucune explication sur les cibles militaires qu’elle visait dans ces attaques, il est difficile d’imaginer comment des bombardements d’habitations remplies de familles civiles, menés sans avertissement préalable, pourraient être considérés comme des attaques proportionnées aux termes du droit international humanitaire. Quand on utilise dans des zones habitées des armes explosives puissantes, comme des bombes larguées depuis des avions, dont l’explosion se propage sur un rayon de plusieurs centaines de mètres, on ne peut ignorer qu’elles feront de nombreuses victimes civiles.

« En procédant de façon éhontée et sans avertissement à ces attaques meurtrières contre des habitations, Israël a témoigné d’un mépris impitoyable pour la vie des civil·e·s palestiniens, qui souffrent déjà de la sanction collective que constitue le blocus israélien imposé à Gaza depuis 2007. »

L’armée israélienne affirme qu’elle n’attaque que des cibles militaires et justifie à ce titre ses frappes contre des habitations. Cependant, des personnes vivant sur place ont indiqué à Amnesty International qu’aucun combattant ni objectif militaire ne se trouvait dans les parages au moment des attaques en question.

« Les attaques délibérées contre des personnes, des biens et des infrastructures civils sont des crimes de guerre, de même que les attaques menées de façon disproportionnée. La CPI a une enquête en cours sur la situation en Palestine et doit mener de toute urgence des investigations sur ces attaques susceptibles de constituer des crimes de guerre. Les États doivent aussi envisager d’exercer leur compétence universelle à l’égard des responsables de crimes de guerre. L’impunité ne fait qu’alimenter la pratique systématique des attaques illégales donnant lieu à un bain de sang parmi la population civile, que nous avons dénoncée à maintes reprises lors de précédentes offensives militaires israéliennes contre Gaza », a déclaré Saleh Higazi.

Le Centre Al Mezan pour les droits humains, une organisation de défense des droits humains basée à Gaza, indique qu’au moins 152 habitations ont été détruites à Gaza depuis le 11 mai 2021. Selon le ministère palestinien des Travaux publics et du Logement à Gaza, les frappes israéliennes ont détruit 94 bâtiments, comprenant 461 logements et locaux commerciaux, tandis que 285 autres logements ont été gravement endommagés et rendus inhabitables.

(Cliquez ici pour une version espagnole de cet article, ou ici pour une version anglaise.)

Question(s) related to this article:
 
Israel/Palestine, is the situation like South Africa?

D’après le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA), plus de 2 500 personnes se sont retrouvées sans domicile à la suite de la destruction de leur logement et plus de 38 000 personnes ont été déplacées à l’intérieur de la bande de Gaza et ont trouvé refuge dans 48 écoles gérées par l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA).

Des tirs de roquettes effectués sans discernement par des groupes armés palestiniens vers des zones civiles israéliennes ont aussi fait des morts et des blessés parmi la population civile et endommagé des habitations et d’autres biens de caractère civil. Les roquettes tirées depuis Gaza vers Israël sont peu précises et leur utilisation viole le droit international humanitaire, qui interdit l’usage d’armes qui, de par leur conception, frappent sans discrimination. La CPI doit aussi mener une enquête pour crimes de guerre à propos de ces attaques.

Amnesty International a déjà publié par le passé des informations prouvant que l’armée israélienne menait une politique délibérée consistant à prendre pour cible des habitations civiles  pendant le conflit de 2014.

Des attaques dévastatrices contre des habitations

Le 16 mai entre une heure et deux heures du matin, durant l’un des épisodes les plus intenses de bombardement depuis le début des affrontements, Israël a mené des frappes aériennes contre des habitations et des rues de la ville de Gaza. Ces attaques ont totalement détruit deux petits immeubles d’habitation appartenant aux familles Abu Al Ouf et Al Kolaq, faisant 30 morts, dont 11 enfants.

Les locaux du ministère du Travail de Gaza ont aussi été détruits dans ces attaques, qui ont par ailleurs bloqué la rue Al Wehda, l’une des principales routes d’accès à l’hôpital central de Gaza, Al Shifa.

Les familles qui vivaient dans le bâtiment de quatre étages appartenant à la famille Al Ouf, composé d’appartements et de boutiques, n’ont reçu aucune mise en garde préalable. Elles ont été ensevelies sous les décombres lors de l’attaque.

Yousef Yassin, médecin à l’hôpital Al Shifa, a été l’un des premiers à arriver sur les lieux après l’attaque et a aidé à sortir les survivant·e·s des décombres, avec le Croissant-Rouge. Il a décrit à Amnesty International une scène de « destruction massive ».

« J’ai aidé à sortir quatre cadavres, mais il y en avait beaucoup d’autres. C’était très dur. Les gens n’ont pas été prévenus, donc ils étaient assis chez eux tous ensemble ; c’est un quartier très vivant, très animé », a-t-il déclaré.

Le 14 mai, à Beit Lahia, peu avant minuit, des frappes aériennes israéliennes ont touché une maison de trois étages appartenant à la famille Al Atar, tuant une mère de famille de 28 ans, Lamya Hassan Mohammed Al Atar, et ses trois enfants : Islam, sept ans, Amira, six ans, et Mohammed, huit mois.

Le père de Lamya, Hassan Al Atar, membre de la défense civile, a raconté à Amnesty International qu’il s’était rendu en urgence sur les lieux de l’attaque avec une ambulance et une équipe de secours après avoir été prévenu par téléphone par un proche. « Il m’a dit que notre maison avait été bombardée et [qu’il était] coincé sous les décombres [avec sa] femme et ses enfants », a-t-il expliqué.

« Quand je suis arrivé à la maison, qui comptait trois étages et où vivaient 20 personnes, j’ai essayé de retrouver des gens mais je n’y suis pas parvenu. Puis l’équipe de secours est venue m’aider et nous avons fini par retrouver ma fille et ses trois enfants, dont un bébé, sous l’un des piliers en béton de la maison ; ils étaient tous morts. Les autres habitant·e·s avaient semble-t-il réussi à sortir par une ouverture après le bombardement et s’étaient rendus à l’hôpital. J’étais sous le choc », a-t-il déclaré.

Nader Mahmoud Mohammed Al Thom, du quartier d’Al Salatin, à Beit Lahia, a décrit comment la maison où il vivait avec huit autres personnes avait été attaquée sans avertissement peu après minuit le 15 mai.

« Il n’y a eu aucun tir de missile pour nous avertir, aucun appel de mise en garde, la maison a été bombardée, et nous étions à l’intérieur. Dieu merci la défense civile, par pure chance, se trouvait à proximité et nous a sortis des décombres, dieu merci personne n’est mort. Nous avons été blessés mais pas grièvement, quand nous sommes sortis j’ai vu des flammes à l’entrée de la maison, puis l’ambulance nous a emmenés à l’hôpital. Je crois que c’est là que j’ai perdu connaissance. Dieu merci personne n’a été grièvement blessé, mais nous avons perdu notre maison. Nous sommes maintenant à la rue ; nous ne savons pas où aller ni quoi faire. »

Lui et sa famille ont tenté de trouver refuge dans une école de l’UNRWA, mais elle était fermée quand ils y sont arrivés et ils ont dû dormir dehors dans la cour. Leur logement et tous leurs effets personnels, notamment les vêtements, l’argent et les papiers, ont été entièrement détruits.

Outre des habitations, les frappes israéliennes ont endommagé des infrastructures d’adduction d’eau et d’électricité, ainsi que des établissements médicaux, et ont interrompu le fonctionnement de l’usine de dessalement d’eau de mer située dans le nord de la bande de Gaza, qui alimente en eau plus de 250 000 personnes.

Mali: Festi Petit – une 3ème Edition Pleine de Surprise

. PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE .

Un article par  Mohamed Kanouté dans Mali 24

C’est  dans une ambiance festive  que s’est ouverte, ce vendredi 14 Mai 2021 au Palais des Sports Salamatou Maiga la 3eme  Edition du festival dénommée  Festi Petit, une initiative  de  Alagria Event et ses partenaires.

Objectif : Inculquer aux enfants  la culture de la paix, l’acceptation de l’autre et l’unité dans sa diversité car les enfants sont l’avenir de ce pays d’une part, et d’autre part  susciter la curiosité chez les enfants tout en développant leur intelligence à travers les jeux  attractifs.

 C’était en présence des autorités communales, locales administratives  de la commune IV du district de Bamako et acteurs culturels.

(Cliquez ici pour l’article en anglais. )

Latest Discussion

Can festivals help create peace at the community level?

 Lieu de rencontre, d’échange et de divertissement de tout genre entre enfants cette troisième édition qui durera trois jours, a tenue toutes ses promesses en matière de mobilisation.

 Dans une ambiance festive teintée de cris de joie, les enfants devraient tester leurs connaissances, capacité intellectuelle, et assiduité entre  plusieurs jeux  attractifs au grand bonheur des parents qui les accompagne.
 
 Selon la directrice du Festival  Mme Adam Samaké dans le cadre du développement de leurs  activités en faveur des enfants, Alagria  Event a lancé en 2018 un festival uniquement dédie aux enfants appelé Festi  Petit.

 « C’est Un festival dédié aux enfants sans distinction  avec un mélange parfait entre  divertissement gastronomie et culture. La culture de la paix, l’acceptation de l’autre et l’unité dans sa diversité est notre objectif, car l’avenir du pays repose sur les enfants », a-t-elle soutenue.

 A l’en croire  « Le Mali actuellement traverse une crise qui secoue les fondements même du pays ,et les enfants font aujourd’hui  face aux conséquences néfastes de cette crise  d’où l’idée pour  nous d’organiser ce festival enfin de leur permettre de se recréer et d’oublier certaines difficultés au moins pendant un moment »  

Adam Samaké directrice du festival a également émis le vœu de pérenniser cette initiative et surtout d’étendre aux enfants qui sont dans les régions.

Haïti : La CNDDR réalise un atelier de trois jours pour finaliser sa stratégie nationale de désarmement

. PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE . .

Un article de Le Nouvelliste

La Commission nationale de désarmement, démantèlement et réinsertion (CNDDR) organise cette semaine, à l’hôtel Karibe, un atelier de trois jours sur la finalisation et la validation du document de stratégie nationale de désarmement, démantèlement, réinsertion pour la réduction de la violence communautaire. Les discussions ont lieu les 12, 13 et 14 mai. L’atelier bénéficie du support et de la logistique du Bureau intégré des Nations unies en Haïti (BINUH). 

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

( Cliquez ici pour une version anglaise.)

 

Question related to this article.

Are the people of Haiti making progress toward a culture of peace?

(. . . suite)

Selon la secrétaire générale et porte-parole de la CNDDR, Greatz Sironel Charles, cet atelier réunit les instances gouvernementales qui sont concernées dans le travail de désarmement. « Pour effectuer le désarmement, il faut une synergie entre la ministre déléguée chargée  des Droits humains et de la réduction de la Pauvreté extrême, le ministère de la Planification et de la Coopération externe, le ministère de l’Intérieur et des Collectivités territoriales, le ministère de la Justice et de la Sécurité publique, le ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle à travers l’INFP, la police nationale, le ministère des Affaires sociales, le bureau du secrétaire d’État à l’Intégration des personnes handicapées, et le ministère à la Condition féminine. Ce sont tous ces partenaires qui se sont réunis avec nous durant les 3 jours. Ils seront chargés d’implémenter les programmes. La CNDDR étant un organe technique de décision », a confié la porte-parole.

Greatz Sironel Charles a poursuivi en soulignant que la CNDDR va coordonner alors que les autres instances vont faire la mise en œuvre afin de réussir le désarmement. « Dans une approche institutionnelle, chacun doit jouer sa partition. Ce qui nous permettra de parvenir à l’instauration de la culture de la paix dans le pays. Cela permettra la relance économique à tous les niveaux », a-t-elle fait savoir. 

La secrétaire générale et porte-parole de la CNDDR a souligné que le document portant sur la stratégie nationale de désarmement a été déjà soumis au gouvernement depuis plus d’un an. « On a créé, le 6 avril, un task force au niveau des ministères pour en faire le suivi. On est en train de finaliser le document avant de le rendre public. La stratégie se base sur les axes socioculturels, l’économie, la politique … Les représentants des différentes instances ont pris des engagements afin de mieux faciliter les implémentations », a-t-elle déclaré, soulignant qu’elle espère que la stratégie sera mise à exécution au plus vite.

Israël/TPO. Il faut mettre fin à la répression brutale des Palestinien·ne·s qui manifestent contre les déplacements forcés à Jérusalem-Est occupée

DROITS DE L’HOMME .

Un article de Amnesty International

Les forces de sécurité israéliennes ont utilisé de manière répétée une force injustifiée et excessive contre des manifestant·e·s palestiniens à Jérusalem-Est occupée après quatre jours de violences au cours desquelles 840 Palestinien·ne·s ont été blessés, a déclaré Amnesty International ce lundi 10 mai. Au moins 21 policiers israéliens et sept civils israéliens ont également été blessés, selon la police israélienne.

Amnesty International appelle les autorités israéliennes à mettre fin immédiatement aux expulsions forcées dans le quartier de Sheikh Jarrah et aux déplacements forcés de Palestinien·ne·s établis à Jérusalem-Est.

Lors de la dernière escalade en date, des groupes armés palestiniens ont lancé des roquettes et des missiles sur Israël, blessant au moins un Israélien, et selon certaines sources, plusieurs personnes ont été tuées à Gaza pendant des attaques menées par Israël à titre de représailles. Amnesty International appelle toutes les parties à respecter le droit international humanitaire et à prendre toutes les précautions possibles pour éviter de blesser des membres de la population civile.

« Les éléments de preuve rassemblés par Amnesty International révèlent une tendance alarmante des forces israéliennes à recourir ces derniers jours à une force abusive et injustifiée contre des manifestant·e·s palestiniens très majoritairement pacifiques. Parmi les personnes blessées lors des violences à Jérusalem-Est figurent de simples passants, ainsi que des fidèles qui faisaient les prières du ramadan », a déclaré Saleh Higazi, directeur adjoint du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord à Amnesty International.

« Les dernières violences en date mettent en évidence la campagne soutenue que mène Israël pour étendre les colonies israéliennes illégales et intensifier les expulsions forcées de résidentes et résidents palestiniens, comme à Sheikh Jarrah, afin de laisser la place aux colons israéliens. Ces expulsions forcées s’inscrivent dans une politique persistante à Sheikh Jarrah ; elles bafouent de manière flagrante le droit international et pourraient s’apparenter à des crimes de guerre. »

Selon des témoins oculaires, et comme le montrent des vidéos et des photographies réalisées par les chercheurs d’Amnesty International sur le terrain à Jérusalem-Est, les forces israéliennes ont recouru à maintes reprises à une force disproportionnée et illégale pour disperser des manifestant·e·s lors de violents raids contre la mosquée al Aqsa, et ont lancé des attaques en l’absence de toute provocation contre des manifestant·e·s pacifiques à Sheikh Jarrah.

Depuis le début du ramadan, le 13 avril, les tensions n’ont cessé de croître alors que des Palestinien·ne·s manifestaient contre les restrictions israéliennes qui limitent leur accès à la porte de Damas, une des entrées principales de la vieille ville de Jérusalem. Le 26 avril, face aux manifestations persistantes, les autorités israéliennes ont levé les restrictions. La colère est également montée alors que quatre familles palestiniennes de Sheikh Jarrah étaient sous la menace d’une expulsion imminente visant à leur faire laisser la place à des colons israéliens.

Usage illégal de la force

Les tensions ont atteint un point critique le 7 mai, lorsque plus de 170 Palestinien·ne·s ont été blessés pendant que les forces israéliennes prenaient d’assaut l’enceinte de la mosquée al Aqsa, dispersant les fidèles en même temps que les manifestant·e·s, tirant des projectiles de 40 mm à impact cinétique et des grenades à concussion au beau milieu de la foule rassemblée pour les prières du dernier vendredi du ramadan.

Selon le témoignage d’un journaliste palestinien présent sur place, les forces israéliennes se sont déchaînées, se livrant à des tirs de projectiles et de gaz lacrymogène. Il a également indiqué qu’elles avaient pris d’assaut la clinique de la mosquée et frappé des manifestant·e·s. Il a dit à Amnesty International : « Je couvre les événements à Jérusalem depuis 10 ans […] et je n’ai jamais eu aussi peur de ma vie. Tout le monde était une cible, j’aimerais dire que c’étaient des tirs aveugles, mais ce serait un mensonge. Ils savaient exactement qui et où ils visaient avec leurs balles et leurs grenades. La plupart des personnes ont été visées au niveau de la partie supérieure du corps (yeux, visage et torse). »

Le journaliste a également été touché au dos – alors qu’il tenait son appareil photo et tentait de quitter la zone.

Les manifestant·e·s d’al Aqsa ont réagi en lançant des pierres et en allumant des feux alors que les forces israéliennes à cheval et en tenue antiémeute utilisaient des grenades incapacitantes pour les repousser.

Le 10 mai, plus de 300 manifestant·e·s palestiniens ont été blessés lorsque les forces israéliennes ont pris d’assaut le complexe de la mosquée al Aqsa pour la deuxième fois en l’espace de quelques jours. Un porte-parole du Croissant-Rouge a dit à Amnesty International que ces violences avaient entraîné l’hospitalisation d’au moins 250 Palestinien·ne·s, dont sept dans un état critique.

D’après un témoin oculaire, les forces israéliennes se sont mises à briser des fenêtres et à lancer des grenades lacrymogènes et incapacitantes, provoquant des difficultés respiratoires chez de nombreuses personnes à l’intérieur de la mosquée.

(Cliquez ici pour une version espagnole de cet article, ou ici pour une version anglaise.)

Question(s) related to this article:
 
Israel/Palestine, is the situation like South Africa?

Un autre témoin sur place a dit que les forces israéliennes avaient commencé à tirer des gaz lacrymogènes depuis les toits avant que d’autres unités ne prennent d’assaut l’esplanade des Mosquées depuis la porte des Maghrébins. « Ils ont continué à avancer en repoussant les gens dans la mosquée al Aqsa, verrouillant [les portes] avec des chaînes métalliques […] puis brisant une fenêtre pour lancer des gaz lacrymogènes sur des personnes littéralement enfermées, avec peu de place pour respirer ou recevoir une aide médicale […] pour couronner le tout, ils se sont mis à tirer des balles en caoutchouc sur les fidèles à l’intérieur », a-t-il dit.

Il a également rapporté avoir vu les forces israéliennes battre des passants et arrêter des véhicules qui évacuaient des personnes blessées pour photographier celles-ci avant de les laisser partir. Il a lui-même reçu un tir au niveau du torse alors qu’il s’approchait d’un soignant sur les lieux qui avait été blessé.

Sheikh Jarrah

La semaine dernière, les Palestinien·ne·s du quartier de Sheikh Jarrah ont organisé des manifestations nocturnes pour protester contre la menace imminente d’expulsion forcée. Amnesty International a recueilli des informations faisant état d’arrestations arbitraires de manifestant·e·s pacifiques, d’un usage excessif de la force, d’une utilisation arbitraire de grenades assourdissantes et incapacitantes et d’un recours arbitraire à des canons à eau putride contre des manifestant·e·s et des habitations à Sheikh Jarrah.

Quatre familles palestiniennes du quartier sont sous la menace imminente d’une expulsion forcée, un tribunal de Jérusalem ayant rejeté l’appel qu’elles ont formé contre l’ordre d’expulsion à leur encontre. Nahalat Shimon International, une organisation de colons, a engagé des poursuites pour saisir les habitations de dizaines de familles à Sheikh Jarrah, invoquant des lois intrinsèquement discriminatoires, comme les Lois relatives aux questions juridiques et administratives et la Loi de 1950 sur les propriétés des absents, pour confisquer des terres ou des biens palestiniens et les transférer à des groupes de colons. Le transfert forcé de la population occupée est interdit par le droit international humanitaire et constitue un crime de guerre selon le Statut de Rome de la Cour pénale internationale.

Le 9 mai, des chercheurs d’Amnesty International ont été témoins d’une attaque perpétrée par les forces israéliennes, en l’absence de toute provocation, contre un groupe de manifestant·e·s pacifiques à Sheikh Jarrah. Les forces israéliennes sont arrivées peu de temps avant l’iftar, le repas pris le soir pendant le ramadan. Après le repas, des dizaines de manifestant·e·s pacifiques ont formé un cercle et ont commencé à scander des slogans contre les projets imminents d’expulsion de familles palestiniennes. Les manifestant·e·s se trouvaient à au moins 10 mètres des forces israéliennes, qui étaient stationnées à côté d’une maison de colons israéliens non loin de là. Peu de temps après, les forces israéliennes ont lancé une attaque coordonnée pour disperser la foule des manifestant·e·s palestiniens. Les forces israéliennes à cheval ont commencé à se ruer vers la foule. Un homme qui boitait de douleur a dit avoir été piétiné par des chevaux de la police alors qu’il tentait de fuir la zone. Les résidents ont été contraints à rentrer chez eux et cinq hommes ont été arbitrairement arrêtés.

Les forces israéliennes se sont mises à repousser et à frapper les membres du groupe – y compris un chercheur d’Amnesty International qui observait la manifestation. Vers 22 heures, elles ont sorti les canons à eau putride et les grenades assourdissantes et ont commencé à tirer arbitrairement sur les personnes qui manifestaient.

Osama Dweik a été arrêté lors d’une manifestation nocturne à Sheikh Jarrah le 6 mai, juste après une charge soudaine de la police israélienne contre les manifestant·e·s. Au poste de police, il a vu des policiers israéliens donner des coups de pied et de matraque à quatre Palestiniens arrêtés lors des affrontements à la porte de Damas et des manifestations de Sheikh Jarrah. Au cours de cette seule nuit, sept autres personnes ont été arrêtées à Sheikh Jarrah.

Gil Hammerschlag, un militant israélien qui manifestait contre les expulsions forcées à Sheikh Jarrah le 7 mai, a été poussé et frappé par les forces israéliennes, qui ont lancé des grenades assourdissantes sur des manifestant·e·s pacifiques à moins de 10 mètres de distance.

Le même jour, un Palestinien d’âge moyen a eu d’importantes contusions à la jambe lorsque les forces israéliennes ont lancé une grenade incapacitante qui l’a touché à la cuisse. Un photographe également présent sur les lieux a rapporté que les forces israéliennes, y compris la police à cheval, avaient chargé une foule pacifique qui scandait des slogans après que l’un des manifestants eut jeté une bouteille d’eau en plastique dans leur direction.

« Les chercheurs d’Amnesty International ont été témoins d’un comportement déplorable de la part des forces de sécurité à Sheikh Jarrah, notamment d’attaques menées en l’absence de toute provocation contre des personnes qui manifestaient pacifiquement pour défendre leurs droits et pour appeler au respect du droit international. Au lieu de continuer à bafouer les droits des habitants et habitantes de Cheikh Jarrah et des personnes qui leur témoignent leur solidarité, les autorités israéliennes doivent immédiatement renoncer aux expulsions forcées prévues », a déclaré Saleh Higazi.
Amnesty International appelle la communauté internationale à amener Israël à rendre des comptes pour les violations systématiques des droits humains qu’elle commet au regard du droit international.

« Il ne faut pas laisser Israël continuer à se livrer à des actes de violence aveugles contre des Palestiniens et Palestiniennes qui ne font que défendre leur droit d’exister et protestent contre leur déplacement forcé. Se contenter d’exprimer des préoccupations face au mépris total d’Israël pour ses obligations en vertu du droit international ne suffit pas. Il faut que ces violations flagrantes soient clairement et fermement dénoncées, y compris les déplacements forcés, l’expansion des colonies illégales et la répression brutale des personnes qui manifestent contre ces graves violations », a déclaré Saleh Higazi.

« Dans l’immédiat, nous appelons les membres du Conseil de sécurité des Nations unies à se réunir en séance publique et le Coordonnateur spécial pour le processus de paix au Moyen-Orient à informer les États membres. »

Nabil el Kurd, un des habitants menacés d’expulsion forcée à Sheikh Jarrah, a dit à Amnesty International :

« Sheikh Jarrah envoie un message au monde entier, y compris au Congrès américain, au Parlement britannique, au Parlement français, au Parlement européen et à la Cour pénale internationale : ce qui nous arrive est un crime de guerre. Ce n’est pas une simple expulsion, mais un crime de guerre. Souvenez-vous en. Je ne sais pas pourquoi le monde entier regarde ce qui se passe et laisse Israël s’en tirer. Il est temps qu’ils arrêtent de gâter Israël. »

France : Marche pour le Climat: Plusieurs Milliers de Personnes Défilent à Paris

. . DEVELOPPEMENT DURABLE . .

Un article de BFM TV

Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté ce dimanche à Paris pour une loi climat plus ambitieuse, alors que des doutes se font jour sur un référendum pour inscrire la lutte contre le dérèglement climatique dans la Constitution.


Cadre de video de BFM TV

Les manifestants, rassemblés derrière une banderole “Loi climat = échec du quinquennat”, ont rallié la place de le République à celle de la Bastille en passant par le Châtelet.

Emmanuel Macron s’était engagé devant les membres de la Convention citoyenne pour le climat  (CCC) à envoyer aux parlementaires leur proposition de modification de l’article 1 de la Constitution mais, face aux réticences du Sénat sur la formulation (le texte doit être voté dans les mêmes termes par les deux chambres pour pouvoir être soumis à référendum), le JDD affirme que le président a renoncé au scrutin.

L’Elysée a assuré que la modification constitutionnelle n’était “en rien enterrée”, sans évoquer toutefois de référendum.

“Ce dont je suis le garant”, c’est qu'”il n’y aura pas d’abandon. Ce texte va vivre sa vie parlementaire, qui seule permet d’aller au référendum si les sénateurs et les députés s’accordent”, a ensuite insisté le chef de l’Etat, en marge d’un déplacement à Strasbourg.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(Cliquez ici pour une version anglaise de cet article..)

Questions for this article:
 
Despite the vested interests of companies and governments, Can we make progress toward sustainable development?

(. . . suite)

“Un rendez-vous raté pour le climat”

Malgré les assurances élyséennes, écologistes, partis de gauche et syndicats y ont vu une preuve de plus des reniements de l’exécutif, alors même qu’ils manifestaient pour dénoncer comme “un rendez-vous raté pour le climat” la loi “climat et résilience” adoptée mardi à l’Assemblée.

Un texte sensé traduire une partie des 149 propositions de la CCC, convoquée par Emmanuel Macron dans la foulée de la crise des gilets jaunes pour réduire de 40% les émissions françaises de gaz à effet de serre “dans un esprit de justice sociale”.

Selon les organisateurs, 115.000 personnes au total ont participé à 163 défilés à travers le pays, dont 56.000 à Paris, soit un peu plus que revendiqué lors du précédent mouvement fin mars, juste avant le début de l’examen de la loi climat. Les comptages de la police n’étaient pas immédiatement disponibles.

“Il s’agit de continuer à dénoncer le manque d’ambition de la loi climat et, depuis ce matin, l’abandon quasi certain du référendum qui constitue une reculade de plus”, a résumé le réalisateur et militant Cyril Dion, “garant” de la CCC, présent dans le cortège parisien dernière une banderole “Loi climat = échec du quinquennat”.

Des rassemblements ont aussi eu lieu à Besançon, Chartres, Cherbourg, Lannion, Laval, Lille, Martigues, Nantes, Quimper, Saint-Brieuc, Strasbourg ou encore Valenciennes…

La droite a elle accusé le chef de l’Etat “d’hypocrisie”, sur fond de tension autour des prochaines régionales et de tentative d’OPA macroniste sur l’électorat de droite modéré en vue de 2022.

“Avant même que le Sénat n’ait voté quoi que ce soit et que la discussion avec l’Assemblée nationale ne s’engage, Emmanuel Macron nous accuse de blocage pour justifier l’annulation d’un référendum dont il ne voulait pas”, a tweeté le chef de file des sénateurs LR Bruno Retailleau.

Bulletin français 1 mai 2021

. VAINCRE L’APARTHEID DE ISRAËL . .

Estimant qu’une solution au conflit entre Israël et la Palestine est la clé de la paix au Moyen-Orient, CPNN a publié de nombreux articles sur ce sujet. De plus en plus, il est reconnu que la situation ressemble à l’apartheid de l’Afrique du Sud.

La défaite de l’apartheid a été rendu possible par une combinaison de lutte en Afrique du Sud et de pressions internationales à travers des boycotts, des désinvestissements et des sanctions. À cet égard, plusieurs initiatives importantes ont été prises depuis le début de cette année.

SANCTIONS

Un rapport publié par Human Rights Watch le 27 avril indique que l’oppression israélienne des Palestiniens a atteint un «seuil et une permanence qui répondent aux définitions des crimes d’apartheid et de persécution». Selon Kenneth Roth, directeur de HRW, «Ceux qui luttent pour la paix israélo-palestinienne, qu’il s’agisse d’une solution à un ou deux États ou à une confédération, devraient entre-temps reconnaître cette réalité pour ce qu’elle est et mettre en œuvre le type d’outils des droits de l’Homme nécessaire pour y mettre fin.

Le rapport de HRW confirme des rapports précédents, comme celui du 12 janvier du groupe israélien de défense des droits de l’Homme, B’Tselem, qualifiant Israël d ‘«État d’apartheid». Selon Richard Falk, qui a servi de 2008 à 2014 en tant que Rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits humaines dans les territoires palestiniens occupés, B’Tselem est l’organisation de défense des droits de l’Homme la plus respectée d’Israël. Falk déclare que le rapport “confirme les rapports et allégations antérieurs de l’ONU selon lesquels les Palestiniens sont victimes d’un régime d’apartheid qui cherche à imposer des politiques et des pratiques qui garantissent la suprématie des juifs en victimisant le peuple palestinien”.

Peut-être l’évolution la plus importante est la décision de la Cour pénale internationale du 5 février 2021. Par un vote de 2 contre 1, la décision de la Chambre a confirmé le pouvoir de Fatou Bensouda, procureur de la CPI, d’ouvrir une enquête sur les crimes de guerre israéliens commis en Palestine depuis 2014. Falk considère que la décision de la CPI pourrait s’avérer être un point tournant dans la lutte contre l’apartheid israélien, un peu comme le massacre de Sharpeville en 1960 en Afrique du Sud.

Selon Michael Lynk, l’actuel Rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits humaines dans le territoire palestinien occupé, la décision de la CPI << offre un profond espoir à ceux qui estiment que les conséquences, et non la tolérance, doivent être la réponse à la commission de crimes graves. […] Mettre fin à l'impunité et rechercher la justice ne peut que nous rapprocher de la paix au Moyen-Orient."

BOYCOTTS ET DÉSINVESTISSEMENTS

Les boycotts et les désinvestissements continuent de se développer, en particulier de la part des institutions religieuses et universitaires, comme indiqué sur le site Web du mouvement BDS.

LUTTE EN PALESTINE

La pression continue de croître pour les élections en Palestine afin d’arriver à une lutte unifiée contre l’apartheid, puisque les élections précédemment prévues pour mai ont été reportées. Le militant palestinien Mazin Qumsiyeh rapporte des points clés vers un programme électoral pour le changement social nécessaire, comme convenu lors de récentes discussions avec des militants palestiniens. Ceux-ci comprennent, entre autres:

– Le soutien aux droits de l’Homme, y compris a) le droit au retour des réfugiés dans leurs foyers et leurs terres ainsi que leur indemnisation pour leurs souffrances, b) la pleine égalité avec les femmes (dans tous les aspects des droits sociaux, éducatifs et économiques, c) le droit à l’éducation pour tous, d) le droit à une procédure légale régulière, e) le droit à un environnement propre et sain, f) le droit à l’alimentation / à la subsistance et à un abri;

– La liberté d’expression totale à travers tous les moyens de communication;

– Creation des mécanismes pour éliminer la corruption, le népotisme et autres comportements contraires à l’éthique à tous les niveaux de la société;

LUTTE EN ISRAËL

Israël n’a pas vu de manifestations de masse pour la justice pour la Palestine depuis 2017, date à laquelle quelque 15000 Israéliens ont assisté à un rassemblement à Tel Aviv pour réclamer des progrès pour une solution au conflit entre les deux États.

Cependant, il y a toujours un mouvement parmi les jeunes Israéliens pour refuser de servir dans les forces armées. En janvier de cette année, soixante adolescents israéliens ont publié une lettre ouverte adressée aux hauts responsables israéliens déclarant leur refus de servir dans l’armée pour protester contre sa politique d’occupation et d’apartheid.

QUAND CELA FINIRA-T-IL ET COMMENT?

Citant Richard Falk, “La majorité africaine a attendu plus de 30 ans pour son émancipation de l’apartheid. Le peuple palestinien a déjà enduré les épreuves et les humiliations de l’assujettissement raciste et de la suprématie juive pendant plus de 70 ans. Quand cela prendra-t-il fin et comment?”

DROITS DE L’HOMME




Human Rights Watch : Des politiques israéliennes abusives constituent des crimes d’apartheid et de persécution

LIBERTÉ DE L’INFORMATION



Glen Greenwald : My New Book on Journalism, Exposing Corruption, and the Resulting Risks, Dangers and Societal Changes

DÉVELOPPEMENT DURABLE



Cameroun : Une radio pour la protection de la réserve de biosphère de Waza

PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE



We the Peoples : Call for Inclusive Global Governance

En plus des articles, nous listons des événements virtuels pour la culture de la paix: Cliquez ici pour les événements prevus. Le mois dernier, nous avons enregistré 19 événements.

  

ÉQUALITÉ HOMMES/FEMMES



Breizh, France : Femmes de Paix

DISARMAMENT ET SECURITÉ



Latin American Congress of Research for Peace will be held virtually in August

TOLÉRANCE ET SOLIDARITÉ


Réseau Panafricain des Jeunes pour la Culture de la Paix: Assemblée générale

ÉDUCATION POUR LA PAIX



Brazil: Compaz invites schools to the 19th edition of the book Londrina Pazeando

Human Rights Watch : Des politiques israéliennes abusives constituent des crimes d’apartheid et de persécution

DROITS DE L’HOMME .

Un article de Human Rights Watch

Les autorités israéliennes commettent les crimes contre l’humanité d’apartheid et de persécution, a déclaré Human Rights Watch dans un rapport rendu public aujourd’hui. Cette conclusion se fonde sur une politique globale du gouvernement israélien qui vise à maintenir la domination des Israéliens juifs sur les Palestiniens, et sur de graves abus commis contre les Palestiniens vivant dans le territoire occupé, y compris Jérusalem-Est.


Video

Le rapport de 213 pages, intitulé « A Threshold Crossed: Israeli Authorities and the Crimes of Apartheid and Persecution »  (« Un seuil franchi : Les autorités israéliennes et les crimes d’apartheid et de persécution » – résumé en français), examine le traitement réservé aux Palestiniens par Israël. Le rapport présente la réalité actuelle d’une autorité unique, le gouvernement israélien, qui exerce le principal pouvoir sur la zone située entre le fleuve Jourdain et la mer Méditerranée, peuplée de deux groupes de population de taille à peu près égale, et qui privilégie méthodiquement les Israéliens juifs tout en réprimant les Palestiniens, d’une manière particulièrement sévère dans le territoire occupé.

« Depuis des années, des voix éminentes ont averti du risque d’apartheid si la domination d’Israël sur les Palestiniens se poursuivait », a déclaré Kenneth Roth, le Directeur exécutif de Human Rights Watch. « Cette étude détaillée révèle que les autorités israéliennes ont déjà franchi ce seuil et commettent aujourd’hui les crimes contre l’humanité d’apartheid et de persécution. »

Le constat d’apartheid et de persécution ne change rien au statut juridique du Territoire palestinien occupé, constitué de la Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est, et de Gaza, ni à la réalité factuelle de l’occupation.

Initialement apparu en lien avec l’Afrique du Sud, l’apartheid est aujourd’hui un terme juridique universel. L’interdiction de la discrimination et de l’oppression institutionnelles particulièrement sévères, ou apartheid, constitue un principe fondamental du droit international. La Convention internationale de 1973 sur l’élimination et la répression du crime d’apartheid et le Statut de Rome de 1998 de la Cour pénale internationale (CPI) définissent l’apartheid comme un crime contre l’humanité constitué de trois éléments principaux :

(1) Une intention de maintenir la domination d’un groupe racial sur un autre.

(2) Un contexte d’oppression systématique du groupe dominant sur le groupe marginalisé.

(3) Des actes inhumains.

L’allusion à un groupe racial est comprise aujourd’hui comme concernant non seulement le traitement sur la base de traits génétiques mais aussi celui sur la base de l’ascendance et de l’origine nationale ou ethnique, tel que définies dans la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale. Human Rights Watch utilise cette définition élargie.

Le crime contre l’humanité de persécution, tel que défini dans le Statut de Rome et le droit international coutumier, consiste en une grave privation des droits fondamentaux d’un groupe racial, ethnique ou autre, exercée avec une intention discriminatoire.

Human Rights Watch a constaté que les éléments constitutifs de ces crimes se retrouvent dans le Territoire palestinien occupé, dans le cadre d’une politique gouvernementale israélienne unique. Cette politique consiste à maintenir la domination des Israéliens juifs sur les Palestiniens à travers Israël et dans le territoire occupé. Elle s’accompagne, dans le territoire occupé, d’une oppression systématique et d’actes inhumains à l’encontre des Palestiniens qui y vivent.

S’appuyant sur des années de recherches sur les droits humains, d’études de cas et l’examen de documents de planification du gouvernement, de déclarations de responsables israéliens et d’autres sources, Human Rights Watch a comparé les politiques et pratiques à l’égard des Palestiniens dans le territoire occupé et en Israël avec celles qui concernent les Israéliens juifs vivant dans les même zones. Human Rights Watch a écrit en juillet 2020 au gouvernement israélien, sollicitant son point de vue sur ces questions, mais n’a pas reçu de réponse à ce jour.

En Israël et dans le Territoire palestinien occupé, les autorités israéliennes ont cherché à maximiser les terres disponibles pour les communautés juives et à regrouper la plupart des Palestiniens dans des zones à forte densité de population. Les autorités ont adopté des politiques visant à atténuer ce qu’elles ont ouvertement décrit comme une « menace démographique » posée par les Palestiniens. À Jérusalem, par exemple, le plan du gouvernement pour la municipalité, tant dans l’ouest de la ville que dans la partie occupée dans l’est, a pour objectif de « maintenir une solide majorité juive dans la ville » et précise même les ratios démographiques que le gouvernement souhaite maintenir.

(Cliquez ici pour une version espagnole de cet article, ou ici pour une version anglaise.)

Question(s) related to this article:
 
Israel/Palestine, is the situation like South Africa?

Pour maintenir cette domination, les autorités israéliennes exercent une discrimination systématique à l’encontre des Palestiniens. La discrimination institutionnelle à laquelle les citoyens palestiniens d’Israël sont confrontés inclut des lois qui permettent à des centaines de petites localités juives d’exclure de facto les Palestiniens, et des budgets qui n’allouent qu’une petite partie des ressources aux écoles palestiniennes comparées à celles destinées aux enfants israéliens juifs. Dans le territoire occupé, la gravité de la répression, marquée notamment par l’imposition d’un régime militaire draconien aux Palestiniens, alors que les Israéliens juifs vivant de manière ségréguée sur le même territoire se voient accordés leurs pleins droits en vertu de la loi civile israélienne, équivaut à l’oppression systématique requise pour constituer le crime d’apartheid.

Les autorités israéliennes se sont livrées à une série d’abus à l’encontre des Palestiniens. Beaucoup de ceux perpétrés dans le Territoire palestinien occupé constituent de graves violations des droits fondamentaux et des actes inhumains, autre élément requis pour constituer le crime d’apartheid : restrictions de mouvement draconiennes, qu’il s’agisse du bouclage de Gaza et d’un régime de permis ; confiscation de plus d’un tiers des terres de Cisjordanie ; conditions de vie difficiles dans certaines parties de la Cisjordanie qui ont conduit au transfert forcé de milliers de Palestiniens hors de leurs foyers ; refus du droit de résidence à des centaines de milliers de Palestiniens et à leurs proches ; et suspension des droits civils fondamentaux de millions de Palestiniens.

Nombre des abus commis dans le cadre de ces crimes, tels que le refus quasi catégorique des permis de construire aux Palestiniens et la démolition de milliers d’habitats sous prétexte qu’un permis n’avait pas été délivré, n’ont aucune justification sécuritaire. D’autres, comme le gel effectif par Israël du registre de la population qu’il contrôle dans le territoire occupé, lequel bloque concrètement le regroupement familial pour les Palestiniens qui y vivent et empêche les habitants de Gaza de vivre en Cisjordanie, utilise la sécurité comme un prétexte pour poursuivre de nouveaux objectifs démographiques. Même lorsque des motifs sécuritaires sont invoqués, ils ne justifient pas davantage l’apartheid et la persécution que ne le feraient le recours à la force excessive ou à la torture, a souligné Human Rights Watch.

« Refuser à des millions de Palestiniens leurs droits fondamentaux, sans justification sécuritaire légitime et uniquement parce qu’ils sont palestiniens et non juifs, n’est pas simplement une question d’occupation abusive », a déclaré Kenneth Roth. « Ces politiques, qui accordent aux Israéliens juifs les mêmes droits et privilèges où qu’ils vivent et discriminent les Palestiniens à des degrés divers où qu’ils vivent, reflètent une volonté de privilégier un peuple au détriment d’un autre. »

Les déclarations et les actions des autorités israéliennes de ces dernières années, notamment  l’adoption en 2018 d’une loi à valeur constitutionnelle établissant Israël comme « l’État-nation du peuple juif », l’ensemble croissant de lois privilégiant davantage encore les colons israéliens en Cisjordanie et ne s’appliquant pas aux Palestiniens vivant sur le même territoire ; et l’expansion massive ces dernières années des colonies et des infrastructures les reliant à Israël ont clairement montré l’intention des autorités de maintenir la domination des Israéliens juifs. La possibilité qu’un futur dirigeant israélien puisse conclure avec les Palestiniens un accord qui démantèle le système discriminatoire en vigueur n’annule pas la réalité actuelle.

Les autorités israéliennes devraient renoncer à toute forme de répression et de discrimination qui privilégie les Israéliens juifs aux dépens des Palestiniens, y compris la liberté de mouvement, l’attribution des terres et des ressources, l’accès à l’eau, à l’électricité et à d’autres services, et la délivrance de permis de construire.

Le Bureau du Procureur de la CPI devrait enquêter et poursuivre les personnes impliquées de manière crédible dans les crimes contre l’humanité d’apartheid et de persécution. Les autres pays devraient également le faire, conformément à leur législation nationale en vertu du principe de compétence universelle et imposer des sanctions individuelles, y compris des interdictions de voyager et un gel des avoirs, aux fonctionnaires responsables de ces crimes.

Les conclusions relatives aux crimes contre l’humanité devraient inciter la communauté internationale à réévaluer la nature de son engagement en Israël et en Palestine, et à adopter une approche axée sur le respect des droits humains et l’établissement des responsabilités, au lieu d’être basée uniquement sur le « processus de paix », actuellement au point mort. Les États membres des Nations Unies devraient créer une commission d’enquête de l’ONU chargée d’enquêter sur la discrimination et la répression systématiques en Israël et en Palestine. Ils devraient aussi créer un poste d’Envoyé mondial de l’ONU pour les crimes de persécution et d’apartheid, avec pour mandat de mobiliser une action internationale en vue de mettre fin à la persécution et à l’apartheid partout dans le monde.

Les gouvernements devraient conditionner les ventes d’armes et l’assistance militaire et sécuritaire à Israël à des mesures concrètes et vérifiables de la part des autorités israéliennes en vue de mettre fin à la commission de ces crimes. Ils devraient en outre examiner les accords, programmes de coopération et toutes les formes existantes de commerce avec Israël pour identifier ceux qui contribuent directement à la commission des crimes, atténuer leurs incidences sur les droits humains et, lorsque cela n’est pas possible, mettre fin aux activités et aux modes de financement qui facilitent ces graves violations.

« Tandis qu’une grande partie de la communauté internationale considère l’occupation israélienne à l’œuvre depuis un demi-siècle comme une situation temporaire qu’un ‘‘processus de paix’’ vieux de plusieurs décennies résoudra bientôt, l’oppression des Palestiniens dans la région a franchi un seuil et un degré de permanence qui correspondent aux définitions des crimes d’apartheid et de persécution », a conclu Kenneth Roth. « Celles et ceux qui luttent pour la paix israélo-palestinienne, qu’elle prenne la forme d’une solution à un ou à deux États ou d’une confédération, devraient entre temps reconnaître cette réalité pour ce qu’elle est, et mettre en œuvre les instruments relatifs aux droits humains nécessaires pour y mettre fin. »