PROGRÈS EN AFRIQUE ET AU MOYEN-ORIENT
Ce mois-ci voit des avancées continues sur les thèmes présentés dans les derniers bulletins : le leadership des femmes et des jeunes pour une culture de la paix en Afrique ; et la lutte contre l’apartheid israélien au Moyen-Orient.
La Biennale de Luanda, qui se tiendra du 4 au 8 octobre, poursuivra le développement de réseaux promouvant la « création d’un mouvement continental et durable en faveur de la paix ». Il s’agit notamment du Réseau panafricain des jeunes pour la culture de la paix et du Réseau panafricain des femmes pour la culture de la paix et le développement durable.
La Déclaration de Kinshasa, lancée lors du Forum Génération Égalité [Paris, 2 juillet], présente des actions concrètes des pays membres de l’Union africaine pour faire progresser l’égalité des genres en Afrique d’ici 2030. La Déclaration a été rédigée lors de la Conférence sur l’égalité des genres tenue à Kinshasa le 10 juin, et elle est le résultat d’une grande mobilisation de forces vives panafricaines : la jeunesse, la société civile, les chercheurs, les gouvernants, les militantes et les organisations internationales.
L’Union africaine a annoncé qu’elle avait terminé l’appel à candidatures de femmes africaines qui ont exceptionnellement fait avancer l’agenda des femmes, de la paix et de la sécurité en Afrique. Les femmes sélectionnées seront présentées dans un prochain livre commémoratif mettant en vedette vingt femmes africaines. Un chapitre sera dédié à chaque femme pour partager son histoire ou sa contribution à l’un des quatre piliers de la résolution 1325 des Nations Unies, à savoir ; prévention, protection, participation et/ou secours et relèvement dans le cadre des activités de paix et de sécurité.
L’Envoyée spéciale de l’Union africaine pour les femmes, la paix et la sécurité, Mme Binetta Diop, a partagé les conclusions de la Mission de solidarité de haut niveau ONU-UA en République du Nigéria et en République démocratique du Congo (RDC). Dans les deux pays, la délégation a rencontré des femmes leaders de la base et les Chibok Girls, qui ont été sauvées de Boko Haram. Il existe de grands camps pour les personnes déplacées, notamment le camp de Dalori au Nigeria et le camp de personnes déplacées de Mugunga en République démocratique du Congo. Nous avons organisé une discussion de groupe avec des femmes déplacées pour mieux comprendre et tirer des enseignements de leurs expériences.
Au Nigéria, les premières dames des États d’Osun et de Kaduna ont été élues respectivement présidentes du Forum des femmes des gouverneurs du Sud et du Forum des femmes des gouverneurs du Nord. Les forums assurent une participation accrue des femmes à la gouvernance, la construction d’une culture de paix dans les communautés à travers le pays et l’accès à l’éducation pour les filles.
En Côte d’Ivoire, des délégations de femmes de plusieurs pays africains ont participé à un atelier de formation en éducation à la paix et en autonomisation socioéconomique. « Les femmes ne sauraient rester en marge de nos priorités. Pour cela il faut une prise en compte de la question du genre et de l’éducation à la culture de la paix comme une thématique nouvelle et prometteuse permettant à toutes et tous de jouer véritablement le rôle de médiateurs, d’éducateurs, d’acteurs de paix et de réconciliateurs » , a souligné le Dr Diénéba Doumbia, directrice du Centre régional pour l’éducation et la culture de la paix qui a assuré la formation.
A l’école WANEP-GUINEE, un atelier de formation a été organisé avec une cinquantaine de femmes « dans le but de permettre que les communautés de Conakry et celles de la Haute Guinée développent la culture de la paix . ». Il sera question à travers cette journée de formation, d’établir un partage d’expériences entre les femmes ayant une forte expérience dans leur parcours professionnelles et les jeunes femmes en début de carrière.
En Ouganda, 15 boursiers pour la paix du Rotary se sont réunis à l’Université de Makerere pour la session inaugurale du nouveau centre pour la paix du Rotary International. Parmi eux, la première cohorte du centre pour la paix représentait 11 pays et parlait, en plus de l’anglais, une douzaine de langues africaines, dont le luganda, le swahili et le zoulou. « Venant d’horizons divers, et pourtant avec un désir commun de paix en Afrique, ils sont la quintessence de l’unité dans la diversité », a déclaré Anne Nkutu, coordinatrice du centre de paix de l’Université Makerere.
Enfin, dans une contribution remarquable à la lutte contre l’apartheid israélien, deux anciens ambassadeurs d’Israël en Afrique du Sud ont écrit : « Il est temps que le monde reconnaisse que ce que nous avons vu en Afrique du Sud il y a des décennies se produit également dans les territoires palestiniens occupés. Et comme tout le monde s’est joint à la lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud, il est temps pour le monde de prendre des mesures diplomatiques décisives dans notre cas également et de travailler à la construction d’un avenir d’égalité, de dignité et de sécurité pour les Palestiniens et les Israéliens. ”
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