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Dr David Adams is the coordinator of the Culture of Peace News Network. He retired in 2001 from UNESCO where he was the Director of the Unit for the International Year for the Culture of Peace, proclaimed for the Year 2000 by the United Nations General Assembly.

Amérique latine et Caraïbes: première région en développement susceptible d’éradiquer la faim

. . DEVELOPPEMENT DURABLE . .

Un article de FAO – Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture

«La région Amérique latine et Caraïbes pourrait être la première région en développement à éradiquer complètement la faim si leurs gouvernements mettent en œuvre le plan développé par le bloc de la CELAC pour la sécurité alimentaire», a indiqué aujourd’hui [25 janvier 2017] M. José Graziano da Silva, Directeur général de la FAO.

S’exprimant lors du Sommet des Présidents, des Chefs d’Etats et de gouvernements de la communauté d’Amérique latine et des Etats caribéens (CELAC) qui se tenait à Punta Cana, en République dominicaine, M. José Graziano da Silva a déclaré que «le Plan pour la sécurité alimentaire, la nutrition et l’éradication de la faim (FNS) de la CELAC symbolise une volonté politique des gouvernements d’éradiquer la faim avant 2025».

Approuvé par la CELAC en 2015, le plan vise à promouvoir des politiques publiques destinées à réduire la pauvreté, améliorer les conditions rurales, adapter l’agriculture au changement climatique, mettre un terme au gaspillage alimentaire et réduire les risques de catastrophes.

Dans son discours, le Directeur général de la FAO a souligné que le plan FNS de la CELAC correspondait totalement aux engagements mondiaux pris par plusieurs pays, à l’image de l’Accord de Paris sur le changement climatique et des Objectifs de développement durable (ODD).

«La région a d’ailleurs pris un engagement encore plus ambitieux : éradiquer la faim d’ici 2025, soit cinq ans avant la date limite fixée par l’ODD 2 : qui consiste à atteindre l’objectif Faim Zéro», a-t-il ajouté.

«Cette région réunit toutes les conditions nécessaires pour atteindre cet objectif, en commençant par la volonté politique qui permet au plan FNS de la CELAC de voir le jour», a expliqué M. José Graziano da Silva.

Ce plan porte déjà ses fruits dans la région: la Bolivie, le Chili, le Salvador, le Guatemala, le Honduras, le Nicaragua et le Venezuela s’appuient dessus pour évaluer leurs politiques portant sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle, tandis que le Pérou l’utilise comme référence pour élaborer des lois sur les dons alimentaires et minimiser les pertes et le gaspillage alimentaire.

Lutter contre le double défi de la malnutrition

Les fondements du plan FNS de la CELAC permettent aux pays de non seulement lutter contre la faim mais également contre l’obésité, qui, selon le rapport FAO/OPS Panorama de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, touche 140 millions de personnes dans la région.

La malnutrition génère d’énormes coûts socio-économiques et les systèmes de santé publique doivent maintenant faire face à de plus en plus de cas de diabète, d’hypertension, de maladies cardiaques, ainsi qu’aux conséquences des retards de croissance, du rachitisme et de la sous-alimentation.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

( Clickez ici pour la version anglaise de cet article ou ici pour la version espagnole.)

Question for this article:

Can UN agencies help eradicate poverty in the world?

(. . . suite)

Selon la FAO, l’une des tendances les plus préoccupantes dans la région est la hausse de l’obésité féminine: le taux d’obésité chez les femmes est dix fois plus élevé que celui des hommes dans plus de 20 pays de la région.

Afin de remédier à cette situation, M. José Graziano da Silva a mis l’accent sur la Stratégie en matière d’égalité des sexes du Plan FNS de la CELAC, dont l’objectif est de garantir que le plan bénéficiera aux femmes et aux hommes de manière égale. Le plan a d’ailleurs déjà été mis en œuvre dans quatre pays : le Salvador, le Paraguay, le République dominicaine et Haïti.

Renforcer l’agriculture familiale pour faire face au changement climatique

Selon le Directeur général de la FAO, les impacts du changement climatique risquent d’annuler les progrès réalisés dans la lutte contre la faim et la pauvreté extrême dans la région.

«L’agriculture est le secteur le plus affecté par le changement climatique et les petits agriculteurs familiaux, les hommes et les femmes dont la plupart luttent au quotidien pour survivre, comptent parmi ses principales victimes», a déclaré M. José Graziano da Silva.

Avec la CELAC, la FAO développe actuellement un plan d’action pour l’agriculture familiale et le développement territorial rural visant à promouvoir une intensification durable de la production, la création de marchés publics, de systèmes d’approvisionnement alimentaire, la mise en place de services ruraux et la création de meilleures opportunités pour les jeunes en milieu rural.

La FAO soutient la CELAC dans la mise en œuvre d’une Stratégie régionale de préparation aux catastrophes dans le secteur agricole afin d’assurer la sécurité alimentaire, qui encourage la résilience et l’adaptation des agriculteurs grâce à une meilleure gestion des ressources et à l’adoption de techniques agricoles durables.

M. José Graziano da Silva a insisté sur le fait que onze pays de la région avaient déjà adhéré à l’Accord relatif aux mesures du ressort de l’État du port visant à éradiquer la pêche illégale, non déclarée et non réglementée et a appelé tous les autres pays à se joindre à eux, ainsi qu’à leurs efforts visant à assurer la durabilité des ressources halieutiques et à les protéger.

Paix, sécurité alimentaire et développement durable

En Colombie, le plan FNS de la CELAC a contribué à la création d’une stratégie visant à rétablir les moyens d’existence des communautés vulnérables dans le centre du pays.

Selon le Directeur général de la FAO, le processus de paix en Colombie illustre le lien indéfectible entre la paix, la sécurité alimentaire et le développement durable, un thème cher au Programme de développement durable à l‘horizon 2030.

«Il n’y aura ni stabilité sociale ni paix tant que la faim, la pauvreté et les inégalités persisteront. Nous ne pourrons pas non plus progresser si nous continuons à exploiter nos ressources naturelles. La durabilité est une condition préalable au développement», a déclaré M. José Graziano da Silva.

(Merci à Sergio Tripi et à la “Good News Agency” d’avoir attiré notre attention sur cet article.)

Le Festival Amani réussit à «renforcer le vivre ensemble

EDUCATION POUR LA PAIX

Un article de Radio Okapi

La 4eme édition du Festival Amani a pris fin dimanche 12 février à Goma (Nord-Kivu). Pendant trois jours, plus de trente mille personnes de tous les horizons ont pris part à ce grand rendez – vous culturel pour la promotion de la paix dans la région des Grands Lacs. La musique, la danse, l’exposition des œuvres d’art, la promotion de l’entreprenariat… une diversité qui a plu aux festivaliers.


Les organisateurs du festival se félicitent de la réussite de cet évènement, qui, selon eux, contribue aux efforts de construction de la paix dans cette région.

«Notre objectif est de pouvoir renforcer le vivre ensemble. Et dans une région post-conflit, comme celle [des Grands Lacs], et où la moyenne des jeunes présents dans ce festival n’a connu que des moments assez traumatiques, le festival s’inscrit dans sa thématique à pouvoir encourager le vivre ensemble», a expliqué Vianney Bisimwa, administrateur du festival.

L’évènement a ainsi offert une occasion de pouvoir renforcer les liens entre les gens et de pouvoir contribuer à la gestion des traumatismes que les jeunes ont vécus, a-t-il poursuivi.

Lorsque les gens sont réunis dans ce festival, selon lui, ils ne se regardent pas au travers de groupes ethniques, ou à travers d’autres formes de différences identitaires, mais «bien au contraire, ils se regardent par rapport à ce qu’ils ont en commun. Ça veut dire l’amour de la musique, de la danse, l’attachement à l’entreprenariat».

Parmi les retombées positives du festival, Vianney Bisimwa, évoque les opportunités dans le secteur de l’entreprenariat:

«Nous avons vu tout à l’heure le projet CIGOM, un projet que le festival Amani a financé par rapport à la production de craie, qui est un succès. Et nous avons beaucoup d’artistes qui, après le festival, ont entrepris [certains projets]».

[Note: Pour les article de CPNN concernant les premières trois années du festival Amani, voir ici pour 2016, ici pour 2015 et ici pour 2014.]

( Cliquez ici pour une version anglaise)

 

Question related to this article:

Bulletin français 1 février 2017

L’ONU TRAVAILLE POUR LA PAIX .

Ces dernières années, les États-Unis, l’Europe et leurs alliés ont abordé de plus en plus les problèmes mondiaux sans impliquer pour autant les Nations Unies, comme par exemple lors de la crise financière de 2008, et en 2012 lors de leur réunion à Washington contre la prolifération nucléaire. Dans les derniers jours, le nouveau président américain a préparé un ordre exécutif qui réduirait radicalement le financement américain de l’ONU. Le mois dernier, le manque de soutien s’est manifesté clairement dans les votes de ces pays contre les résolutions pour le droit humain à la paix, la résolution annuelle pour la culture de la paix et la décision de tenir une réunion de haut niveau sur le désarmement nucléaire.

La résolution sur le droit humain à la paix a été adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies le 19 décembre par 131 voix, 34 contre et 19 abstentions. Parmi les votes négatifs figuraient l’Australie, le Canada, les États-Unis, Israël, la Corée du Sud, le Royaume-Uni et des membres de l’Union européenne, dont la France, l’Allemagne, les Pays-Bas, l’Autriche, la Belgique, le Danemark, la Suède et l’Espagne. Le 23 décembre, l’Assemblée générale a adopté par consensus sa résolution annuelle sur la culture de la paix présentée par 102 pays (“cosponsors”). Aucun des pays ci-dessus étaient parmi les sponsors, à l’exception de la Belgique, des Pays-Bas et de la Corée du Sud.

La résolution sur le désarmement nucléaire a été soutenue par 140 pays, mais une fois encore, parmi les 30 pays ayant voté contre, on retrouve l’Australie, le Canada, les États-Unis, Israël, la Corée du Sud, le Royaume-Uni et des membres de l’Union européenne, parmi eux la France, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Belgique, le Danemark, l’Italie, l’Espagne ainsi que de nombreux pays d’Europe de l’Est. Alors que la Chine a voté pour la résolution, la Russie a voté contre.

Lorsque la culture de la paix a été lancée par l’UNESCO, dans les années 90, l’idée n’a pas été soutenue par tous les pays socialistes, mais a évolué ces dernières années. Cette année, la culture de la paix a été parrainée notamment par la Chine, Cuba, la Géorgie, la Fédération de Russie, le Viet Nam et les anciens pays soviétiques d’Asie centrale. En outre, l’ambassadeur de Cuba aux Nations Unies a présenté la résolution pour le droit à la paix, et l’ambassadeur de Chine auprès de l’ONU a récemment déclaré que «les Nations Unies devraient préconiser une culture de la paix».

Pendant ce temps, malgré son opposition interne, l’ONU continue de travailler pour la paix.

L’une des premières actions du nouveau Secrétaire général de l’ONU António Guterres, a été de présider un dialogue entre les Chypriotes grecs et les Chypriotes turcs visant à réunifier l’île divisée en deux depuis 1983.

Les accords de paix en Colombie, peut-être l’accord de paix le plus important de ces dernières années, ont été grandement aidés par les Nations Unies. L’ONU continue d’être active dans ses avancées.

Le tourisme peut apporter une contribution majeure à la culture de la paix, comme nous l’avons montré dans un précédent bulletin du CPNN. Il est donc important que l’Organisation des Nations Unies désigne cette année 2017 “Année internationale du tourisme durable pour le développement“.

Une autre contribution majeure à la culture de la paix est la libre circulation de l’information. Là encore, l’ONU est active. Alfred de Zayas, l’expert indépendant de l’ONU sur la promotion d’un ordre international démocratique et équitable, a récemment reconnu l’amnistie de l’américaine Chelsea Manning. Il a ensuite plaidé pour l’amnistie d’autres lanceurs d’alerte comme Julian Assange, Edward Snowden, Antoine Deltour et Raphaël Halet (Voir l’article du CPNN) ainsi que le lanceur d’alerte de la corruption fiscale en Israel, Rafi Rotem.

Il y a des initiatives que les États-Unis, l’Europe et leurs alliés continuent de soutenir aux Nations Unies quand ils ont besoin de l’appui de tous les pays; Par exemple, ils ont voté en faveur de la récente résolution du Conseil de sécurité pour se prémunir contre le risque d’acquisition ou d’utilisation d’armes nucléaires, biologiques ou chimiques par des organisations qui ne sont pas des états.

L’ONU continue de prouver que c’est notre meilleur espoir pour la paix. Nous avons montré son potentiel à faire la paix pendant les années du mandat du Directeur-général Federico Mayor à l’UNESCO dans la dernière décennie du 20ème siècle.

Imaginez ce que l’ONU pourrait faire pour la paix si dans l’avenir il était géré par le peuple…par les villes du monde par exemple !

      

LIBERTÉ DE L’INFORMATION


Chypre peut être le symbole d’espoir dont le monde a besoin, selon le chef de l’ONU

ÉQUALITÉ HOMMES/FEMMES



Dutch to set up global abortion support fund to counter Trump’s cuts

PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE



Madrid: World Forum Against Violence and for Peace Education

DÉVELOPPEMENT DURABLE



2017 Année Internationale du Tourisme Durable pour le Développement

TOLÉRANCE ET SOLIDARITÉ



De la “jungle” au théâtre, des réfugiés rejouent leur exil vers l’Europe

DROITS DE L’HOMME



Canada: la Cour suprême entérine le droit de négociation, les enseignant(e)s savourent leur victoire

DISARMAMENT ET SECURITÉ



Le Conseil de sécurité mobilise les États Membres pour empêcher les acteurs non étatiques d’acquérir des armes de destruction massive

ÉDUCATION POUR LA PAIX


Le Bénin veut introduire l’éducation à la culture de la paix dans le système éducatif


Le Bénin veut introduire l’éducation à la culture de la paix dans le système éducatif

EDUCATION POUR LA PAIX

Un article de aContonou

Une centaine d’acteurs du système éducatif béninois, examinent depuis jeudi à Cotonou, les modalités pratiques d’introduction, dans le système éducatif national, le manuel d’éducation à la paix, aux droits de l’Homme, à la citoyenneté, à la démocratie et à l’intégration régionale de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).


Paulin Hountondji, Président du Conseil National de l`Education © Autre presse par DR
(Cliquez sur l’image pour l’élargir)

S’exprimant à l’ouverture de l’atelier national sur l’éducation à la culture de la paix au Bénin, le président du Conseil national de l’Education du Bénin, Paulin Hountondji, a déploré le fait que ce manuel édité par la CEDEAO, n’est pas en usage dans les écoles de la sous-région et particulièrement au Bénin pendant que le besoin s’en fait pressant sur le terrain.

“Prenant conscience des limites de l’approche sécuritaire qui privilégie la réplique militaire, la CEDEAO a jugé opportun, voire impératif d’élaborer, pour l’ensemble des pays membres de son espace, ce manuel pour ériger dans l’esprit des hommes, les défenses de la paix”, a-t-il souligné.

Il a également estimé qu’avec l’exacerbation du terrorisme religieux et des tragédies qu’elle fait vivre au quotidien dans le monde, en Afrique et particulièrement dans la sous-région ouest-africaine, la problématique de la paix par un autre chemin devient un impératif catégorique.

(cliquez ici pour la version anglaise de cet article)

Question pour cet article:

LuxLeaks: L’affaire et l’actu en Luxembourg

LIBRE CIRCULATION DE L’INFORMATION

Extraits du site Web pour Support Antoine Deltour

LuxLeaks, c’est la révélation de centaines d’accords fiscaux entre le fisc luxembourgeois et des multinationales, confirmant un système d’optimisation fiscale à grande échelle. C’est aussi le nom de l’enquête journalistique menée par l’International Consortium of Investigative Journalism (ICIJ), à partir de ces documents.


Me Philippe Penning, Antoine Deltour, et Me William Bourdon © Comité de soutien à Antoine Deltour – CC BY-SA 4.0
Cliquez sur l’image pour l’élargir

L’affaire a causé une belle déflagration et de multiples réactions d’indignation à travers le monde. En portant le sujet des “tax rulings” jusque dans les instances de gouvernance internationales —comme le G20 ou la Commission Européenne–, LuxLeaks a favorisé des discussions qui peu à peu conduiront à une meilleure justice fiscale.

Antoine Deltour est le lanceur d’alerte à l’origine de la révélation d’une grande partie des documents des LuxLeaks. Antoine est aujourd’hui poursuivi devant la justice luxembourgeoise. Il a besoin de votre soutien ! En savoir plus, sur Wikipédia.

Procès en appel : Cinquième et dernière audience

LuxLeaks s’est terminé ce lundi 9 janvier par les répliques, dernière occasion donnée à l’avocat général, à la partie civile, puis à la défense, de répondre aux plaidoiries. Une quarantaine de Lorrains avaient fait le déplacement, ainsi que quelques soutiens venus d’Allemagne, de Belgique, et du Luxembourg.

Le Premier Avocat Général, M. John Petry, commence sa réplique en reconnaissant à Antoine Deltour et Raphaël Halet leur qualité de lanceurs d’alerte : selon lui, « l’intérêt public ne donne pas lieu à interprétation ». Malgré cela, semblant chercher par tous les moyens à justifier une condamnation d’Antoine, il estime qu’ils « ne peuvent bénéficier d’une protection totale » car ils ne rempliraient pas tous les critères établis par la jurisprudence de la Cour européenne des Droits de l’Homme. John Petry reproche en particulier à Antoine de ne pas avoir été « animé de l’intention d’un lanceur d’alerte » au moment de la copie des documents. Considérant ensuite le préjudice causé, l’Avocat Général affirme que « la fin ne justifie pas les moyens » : l’« opération LuxLeaks » aurait « mis au pilori les professionnels et les clients concernés » et serait donc disproportionnée au regard de son intérêt public. C’est apparemment uniquement le caractère massif et public des révélations qui semble gêner John Petry, qui va jusqu’à affirmer que « si les documents n’avaient été utilisés que pour l’émission Cash Investigation, on pourrait sérieusement discuter d’un acquittement » !

Concernant Raphaël Halet, l’Avocat Général estime simplement que les documents qu’il a copiés seraient « peu pertinents », et que leur divulgation « n’était pas une nécessité ». L’acquittement ne serait donc pas justifié.

Enfin, à propos du journaliste Édouard Perrin, l’Avocat Général se dit « très gêné » par un appel qu’il ne juge « pas justifié ». Reconnaissant que « la poursuite d’un journaliste dans une société démocratique devrait être une exception », il demande – sans surprise – l’acquittement d’Édouard Perrin.

Me Hansen, avocat de la partie civile PwC, maintient sa position : d’après lui, « la défense veut faire croire qu’une conception individuelle de la morale est une justification de la violation de la loi ». Il tente ensuite de contester l’utilisation par la défense d’Antoine de la jurisprudence de la Cour européenne des Droits de l’Homme, réaffirmant que ce dernier n’avait « pas l’intention de lancer l’alerte au moment du vol des documents ». Me Hansen estime en outre qu’Antoine « n’a donné aucun poids aux intérêts de son employeur ». Il considère que le préjudice causé à son client représente « plusieurs milliers d’heures de travail perdues », et que si le chiffre d’affaires de PwC a augmenté, ce serait bien « malgré le vol des documents, et non à cause du vol ».
Quant à Raphaël Halet, la partie civile lui reproche – comme l’Avocat Général – de n’avoir « rien apporté au débat public ».

En conclusion de sa réplique plutôt vindicative, Me Hansen appelle donc la Cour d’appel à confirmer le jugement sur le volet civil et à reconnaître à PwC la qualité de « victime ».

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(Cliquez ici pour la version anglaise de cet article..)

Question(s) related to this article:

Free flow of information, How is it important for a culture of peace?

The courage of Mordecai Vanunu and other whistle-blowers, How can we emulate it in our lives?

(. . . suite)

Réplique des avocats d’Antoine Deltour

Me Philippe Penning, avocat luxembourgeois d’Antoine, commence par rappeler les avancées presque quotidiennes sur la transparence fiscale, qui sont « l’effet de l’affaire LuxLeaks ». Il s’étonne alors : « Et c’est l’hésitation d’Antoine Deltour, et l’efficacité des LuxLeaks, qui le mèneraient à sa perte ? Il y a un sérieux problème ! ». L’avocat luxembourgeois appelle par ailleurs ses compatriotes à éviter tout « réflexe d’auto-protection » ; il affirme que « le Luxembourg, comme il a survécu à la guerre et au choc pétrolier, va survivre à la fin des tax rulings de masse ». L’assistance applaudit.

Me William Bourdon prend ensuite la parole. Reconnaissant des « questions juridiques mieux posées qu’en première instance », il dénonce cependant un « coup de rein intellectuel » utilisé en dernier ressort pour « accrocher le scalp judiciaire d’Antoine Deltour ». Il conteste énergiquement la nécessité d’ajouter un « critère de détermination » pour justifier de la bonne foi du lanceur d’alerte, estimant même qu’une telle jurisprudence aurait des « conséquences dommageables, terribles, irrationnelles, perverses, et toxiques ! ». Il rappelle d’ailleurs que, plusieurs mois avant la copie des documents, Antoine prouvait déjà son intention en appliquant à un commentaire de blog la signature “Insider, peut-être futur whistleblower”. Fustigeant au passage une partie civile qui « rame, péniblement », il ironise sur le soi-disant préjudice en s’étonnant : « Quelle est cette assemblée muette de clients brutalisés ? Pas une pièce n’établit un préjudice ! ».

Me Bourdon conclut en affirmant que « pour être en cohérence avec la jurisprudence de la Cour européenne des Droits de l’Homme, la Cour doit acquitter Antoine Deltour ». Nouveaux applaudissements.

Réplique des avocats de Raphaël Halet

Après une courte suspension, l’audience reprend avec la réplique de Me Bernard Colin, pour la défense de Raphaël Halet. L’avocat reprend largement sa dénonciation de l’illégalité même de la pratique des tax rulings au Luxembourg, avant 2014. Revenant en détail sur la « carence législative » encadrant le fonctionnement du fameux Bureau n°6 de Marius Kohl, Me Colin estime qu’en « confiant les clés à PwC », c’est l’État de droit qui est bafoué. Il appelle à la relaxe de son client.

Me May Nalepa, seconde avocate de Raphaël Halet, souligne quant à elle l’ironie des reproches faits à Antoine sur le caractère massif des révélations, et ceux faits au contraire à Raphaël sur leur manque de substance : « le prochain lanceur d’alerte devra être un sacré équilibriste s’il veut s’en sortir ! ».

Réplique des avocats d’Édouard Perrin

Sans surprise, les avocats d’Édouard Perrin saluent l’Avocat Général qui s’est dit « gêné » par l’appel concernant leur client. Affirmant qu’il serait même « impensable » qu’il soit reconnu coupable des infractions de droit commun, Me Christel Hénon et Me Olivier Chappuis appellent naturellement « une ultime fois » à la relaxe du journaliste.

Les mots de la fin aux prévenus

C’est Antoine Deltour qui prend la parole en premier, confirmant d’emblée sa déclaration de première instance : « j’ai suivi une démarche citoyenne ». Reconnaissant que s’il « n’anticipai[t] pas les répercussions de l’affaire LuxLeaks » – personne ne le pouvait –, Antoine insiste sur le fait qu’il avait « bien évidemment l’intention d’attirer l’attention sur ces pratiques ». Craignant pour son employabilité ou d’éventuelles poursuites judiciaires, il ne « pouvai[t] pas agir avec précipitation ». Quant à la proportionnalité du préjudice causé, il rappelle que les options de divulgation imaginées par l’accusation n’auraient sans doute pas abouti à un intérêt général aussi manifeste.

Antoine conclut alors : « Je ne pourrais pas comprendre une condamnation pour avoir agi en citoyen soucieux de l’intérêt général européen ». Applaudissements soutenus dans la salle.

Raphaël Halet passe à la barre, très incisif : « Ce procès devrait être celui de l’évasion fiscale et des personnes qui l’ont couverte ! ». Après avoir insisté sur le « trou noir » que constituait l’administration de Marius Kohl, il conclut finalement : « Condamner le messager n’a jamais fait gagner une guerre. C’est au contraire la guerre contre l’évasion fiscale qu’on devrait faire ! ».

Édouard Perrin prend finalement brièvement la parole, présentant très humblement ses excuses à Raphaël Halet et Antoine Deltour « pour les avoir entraînés dans cette aventure judiciaire ». Le journaliste tient à saluer les lanceurs d’alerte, qui ont « agi dans l’intérêt général ».

Délibéré le 15 mars

L’audience du jour, très dense, clôt ce procès en appel des inculpés de l’affaire LuxLeaks. Le président de la Cour d’appel, M. Michel Reiffers, annonce la mise en délibéré. L’arrêt sera rendu le 15 mars 2017.

Espérons que les trois inculpés seront acquittés !

Conférence pour la paix au Proche-Orient – Déclaration conjointe

DESARMAMENT ET SECURITE . .

La déclaration conjointe traduite par France Diplomatie

I) À la suite de la réunion ministérielle organisée à Paris le 3 juin 2016, les Participants se sont rencontrés à Paris le 15 janvier 2017 afin de réaffirmer leur soutien au règlement juste, durable et global du conflit israélo-palestinien. Ils ont rappelé que le seul moyen de parvenir à une paix durable était une solution négociée avec deux États, Israël et la Palestine, vivant côte à côte en paix et en sécurité.


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Ils ont souligné qu’il était important que les parties réaffirment leur engagement en faveur de cette solution, prennent des mesures urgentes afin d’inverser les évolutions négatives actuelles sur le terrain, notamment la poursuite des actes de violence et des activités de colonisation, et lancent des négociations directes significatives.

Ils ont rappelé que la solution des deux États négociée devait respecter les aspirations légitimes des deux parties, y compris le droit des Palestiniens à un État et à la souveraineté, mettre fin complètement à l’occupation commencée en 1967, répondre aux besoins de sécurité d’Israël et résoudre toutes les questions relatives au statut final sur le fondement des résolutions 242 (1967) et 338 (1973) du Conseil de sécurité des Nations Unies, et ils ont également rappelé les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité.

Ils ont souligné l’importance de l’Initiative arabe de paix de 2002 comme cadre global pour le règlement du conflit israélo-arabe, contribuant ainsi à la paix et à la sécurité de la région.

Ils ont salué les efforts déployés pour faire progresser la paix au Proche-Orient, notamment l’adoption de la résolution 2334 du Conseil de sécurité des Nations Unies le 23 décembre 2016, qui a clairement condamné les activités de colonisation, l’incitation à la violence et tous les actes de violence et de terrorisme, et ils ont appelé les deux parties à prendre des mesures pour faire progresser la solution des deux États sur le terrain ; les recommandations du Quartet, le 1er juillet 2016 ; et les principes énoncés par le Secrétaire d’État des États-Unis d’Amérique le 28 décembre 2016.

Ils ont noté qu’il était important de répondre à la situation dramatique dans la Bande de Gaza dans le domaine humanitaire et de la sécurité et ils ont appelé à prendre rapidement des mesures pour améliorer la situation.

Ils ont rappelé qu’il était important que les Israéliens et les Palestiniens respectent le droit international, notamment le droit humanitaire international et les droits de l’Homme.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

( Cliquez ici pour la version originale en anglais)

Question for this article:

How can a culture of peace be established in the Middle East?

(. . . suite)

II) Les Participants ont souligné le potentiel pour les deux parties d’un accord de paix en matière de sécurité, de stabilité et de prospérité. Ils se sont déclarés prêts à déployer les efforts nécessaires pour parvenir à la solution des deux États, ainsi qu’à contribuer de manière substantielle aux arrangements visant à assurer la viabilité d’un accord de paix négocié, en particulier concernant les incitations politiques et économiques, le renforcement des capacités de l’État palestinien et le dialogue avec la société civile. Ces incitations pourraient inclure, notamment :

– un partenariat spécial privilégié avec l’Union européenne ; d’autres incitations politiques et économiques et une participation plus importante du secteur privé ; le soutien des efforts ultérieurs mis en œuvre par les parties pour améliorer la coopération économique ; la poursuite du soutien financier à l’Autorité palestinienne afin de bâtir les infrastructures d’une économie palestinienne viable ;

– le soutien et le renforcement des mesures prises par les Palestiniens pour exercer leurs responsabilités étatiques par la consolidation de leurs institutions et de leurs capacités institutionnelles, y compris en termes de services ;

– la tenue de forums réunissant les sociétés civiles israélienne et palestinienne, afin d’améliorer le dialogue entre les parties, de raviver le débat public et de renforcer le rôle de la société civile des deux côtés.

III) Se projetant vers l’avenir, les Participants :

– invitent les deux parties à réaffirmer officiellement leur engagement en faveur de la solution des deux États, se dissociant ainsi de ceux qui rejettent cette solution ;

– appellent chaque partie à manifester, de manière indépendante, par des politiques et des actions, un engagement sincère en faveur de la solution des deux États et à s’abstenir d’actions unilatérales qui préjugeraient de l’issue des négociations sur les questions liées au statut final, en particulier concernant entre autres Jérusalem, les frontières, la sécurité et les réfugiés, actions unilatérales qu’ils ne reconnaîtront pas ;

– se félicitent de la perspective d’une coopération accrue entre le Quartet, les membres de la Ligue des États arabes et d’autres acteurs pertinents, afin de poursuivre les objectifs de la présente Déclaration.

Dans le prolongement de la conférence, les Participants intéressés, se déclarant prêts à évaluer les progrès accomplis, ont décidé de se réunir à nouveau avant la fin de l’année pour aider les deux parties à progresser sur la voie de la solution des deux États par la négociation.

La France informera les parties du soutien collectif et de la contribution concrète de la communauté internationale à la solution des deux États, qui figurent dans la présente Déclaration conjointe.

Le Conseil de sécurité mobilise les États Membres pour empêcher les acteurs non étatiques d’acquérir des armes de destruction massive

DESARMAMENT ET SECURITE . .

Un article des
Nations Unies

Sous la présidence du Ministre espagnol des affaires étrangères, M. Alfonso Dastis, le Conseil de sécurité a souligné de nouveau, aujourd’hui, l’importance que revêt la mise en œuvre de sa résolution pionnière 1540 (2004), visant à empêcher les acteurs non étatiques de mettre au point, d’acquérir ou d’utiliser des armes de destruction massive –nucléaires, biologiques et chimiques–, en particulier les terroristes.


En adoptant, à l’unanimité de ses 15 membres, la résolution 2325 (2016)*, un « jalon essentiel pour tenter d’éviter une catastrophe de dimensions planétaires », selon le Chef de la diplomatie espagnole, le Conseil de sécurité a, en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies, demandé une nouvelle fois aux États Membres qui ne l’ont pas encore fait de présenter leur premier rapport sur les mesures prises ou qu’ils comptent prendre pour empêcher que des acteurs non étatiques se retrouvent en possession de ce type d’armes.

S’il est difficile d’évaluer la probabilité d’une telle menace, « la plus grande qui pèse sur la sécurité mondiale », « nous savons que 2 000 tonnes de matière utilisable dans les armes nucléaires (uranium hautement enrichi et plutonium séparé) risquent de tomber, faute de protection adéquate, entre de mauvaises mains et d’être utilisées pour semer le chaos », prévient la note de cadrage** qu’a faite circuler la présidence espagnole aux autres membres du Conseil.

En outre, précise ce document, le Mécanisme d’enquête conjoint de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques et de l’Organisation des Nations Unies (OIAC-ONU) a établi que Daech avait recouru à des armes chimiques en Syrie et, selon de nouvelles allégations, des terroristes continuent d’en utiliser ou tentent de le faire, ce qu’a confirmé ce matin même M. Ahmet Üzümcü, le Directeur de l’OIAC.

« Les avancées scientifiques et l’émergence de technologies comme les imprimantes 3D et les drones posent des défis supplémentaires, sans compter les attaques contre la cybersécurité », s’est alarmé le Vice-Secrétaire général de l’ONU, M. Jan Eliasson, premier des 78 orateurs à avoir pris la parole aujourd’hui. « Le scénario cauchemardesque d’un piratage informatique d’une centrale nucléaire en vue de répandre des radiations ionisantes se précise », a-t-il prévenu. [Voir ici pour le discours de M. Eliasson en anglais.]

La résolution 1540 (2004), dont l’état de mise en œuvre vient de faire l’objet d’un examen approfondi***, a créé un Comité, chargé d’assister les États pour donner effet à ses dispositions et de partager avec eux les pratiques optimales efficaces, ce dont s’est félicité le Haut-Représentant pour les affairesde désarmement, M. Kim Won-Soo. La résolution adoptée ce matin prie le Comité 1540 d’aider, au besoin, les États à présenter leurs rapports, à élaborer un plan d’action national de mise en œuvre et à désigner un point focal.

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Question for this article:

Can the UN help move the world toward a culture of peace?

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Le Comité devra, dans ce contexte, accorder une attention particulière aux mesures d’exécution; aux mesures relatives aux armes biologiques, chimiques et nucléaires; aux mesures concernant le financement de la prolifération; à la localisation et à la sécurisation des éléments connexes; et aux contrôles nationaux à l’exportation et au transbordement.

S’il a salué le « retour sur investissement » de la résolution 1540, M. Brian Finlay, le Président-Directeur général du Stimson Center, a argué que la mondialisation avait accéléré la prolifération d’armes de destruction massive, en facilitant l’accès illicite à des « technologies abominables ». « La circulation de capitaux privés ayant doublé au cours des 12 dernières années, les acteurs criminels ont eu plus de possibilités de dissimuler les flux illicites », a-t-il souligné.

M. T. James Min, Vice-Président du Groupe DHL Global Business Services, a expliqué que la multinationale qu’il dirige, leader mondial spécialisé en transport et logistique, était partisane d’harmoniser les exigences réglementaires sur les marchés pour maximiser les objectifs de la résolution 1540 (2004). Il a cité en exemple l’Arrangement de Wassenaar, qui est un régime multilatéral de contrôle des exportations mis en place par 33 États afin de coordonner leurs politiques en matière d’exportations d’armements conventionnels et de biens et technologies à double usage.

Tandis que la Fédération de Russie appelait à donner un nouvel élan à l’idée d’une nouvelle « convention pour limiter la prolifération des armes chimiques », lancée en mars dernier par Moscou lors de la dernière Conférence du désarmement en date, la France a rappelé qu’elle s’est engagée, cette année, sur la question de la sécurisation des sources radioactives lors du dernier Sommet sur la sécurité nucléaire à Washington, « en portant une déclaration conjointe que nous ouvrons désormais à tous les États souhaitant s’y associer ».

« Une des plus grandes frustrations que nous avons connue pendant notre mandat au Conseil de sécurité, c’est l’aversion extraordinaire de certains de ses membres pour des idées qui relèveraient simplement du bon sens dans un autre contexte », a déclaré, de son côté, la Nouvelle-Zélande, par la voix de son Ministre des affaires étrangères, M. Murray McCully. Si le Conseil continue à se limiter lui-même avec des notions trop sensibles de souveraineté et de non-ingérence, il risque de devenir inefficace et de perdre toute pertinence, a-t-il averti.

S’agissant de la mise en œuvre du régime de non-prolifération, il a conseillé d’adopter une approche basée sur le risque: par exemple, a précisé le Ministre, les petits États insulaires en développement (PEID) du Pacifique étant peu exposés au risque de prolifération et ayant des capacités limitées, « il n’est pas réaliste de leur imposer les mêmes obligations de rapport que des pays comme la France, l’Ukraine ou l’Uruguay ».

Canada: la Cour suprême entérine le droit de négociation, les enseignant(e)s savourent leur victoire

DROITS DE L’HOMME .

Un article de l’Internationale de l’Education

A l’issue d’un bras de fer juridique particulièrement rude et clivant, les éducateurs/trices de Colombie-Britannique célèbrent la décision de la Cour suprême qui réaffirme le droit à la négociation collective et ouvre la porte à l’embauche de centaines d’enseignant(e)s. L’ensemble des gouvernements canadiens sont tenus de respecter le droit de négociation et les conventions collectives


Selon toute vraisemblance, le gouvernement de Colombie-Britannique devra embaucher des centaines d’enseignant(e)s et devra allouer chaque année entre 250 millions et 300 millions de dollars canadiens (soit entre 170 et 205 millions d’euros) supplémentaires à l’éducation. En effet, la Cour suprême du Canada vient d’invalider la décision prise le 10 novembre 2015 par la Cour d’appel de Colombie-Britannique en faveur du gouvernement provincial. Ce jugement réhabilite la décision initialement prise par la juge de la Cour suprême, Susan Griffin, en faveur des syndicats. Ces estimations financières ont été avancées, au terme d’une bataille juridique engagée en 2002 par les syndicats, par Glen Hansman, Président de la Fédération des enseignantes et enseignants de la Colombie-Britannique (BCTF), une organisation membre de la Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants (FCE), qui est elle-même affiliée à l’Internationale de l’Education.

« La victoire obtenue aujourd’hui est un succès historique pour le respect de nos droits, et vient légitimer toutes ces années passées à combattre la politique anticonstitutionnelle mise en œuvre par le gouvernement de Colombie-Britannique qui a eu ainsi toute la latitude pour sous-financer l’éducation », s’est réjoui Hansman. « Désormais, nous entrevoyons une lueur d’espoir pour tous les étudiantes et étudiants de ce système scolaire qui, nous le souhaitons, verront les conditions d’apprentissage et le niveau de soutien s’améliorer. Nous espérons également que les enseignantes et enseignants bénéficieront de nouveau de conditions d’enseignement plus justes et plus acceptables. »

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Question(s) related to this article:

The right to form and join trade unions, Is it being respected?

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Ce jugement marque le point final d’une procédure juridique particulièrement longue, au cours de laquelle la BCTF n’a cessé de répéter que le gouvernement, en privant les enseignant(e)s de leurs conventions collectives et de leur droit de négociation en 2002, et en refusant par la suite de prendre en compte cette situation, agissait de façon anticonstitutionnelle. La Cour suprême du Canada a donc confirmé le droit de négociation des enseignant(e)s, et a reconnu la légitimité des arguments avancés par la BCTF depuis les premières violations de conventions collectives des enseignant(e)s par la ministre de l’Education, Christy Clark.

Ce jugement marque le point final d’une procédure juridique particulièrement longue, au cours de laquelle la BCTF n’a cessé de répéter que le gouvernement, en privant les enseignant(e)s de leurs conventions collectives et de leur droit de négociation en 2002, et en refusant par la suite de prendre en compte cette situation, agissait de façon anticonstitutionnelle. La Cour suprême du Canada a donc confirmé le droit de négociation des enseignant(e)s, et a reconnu la légitimité des arguments avancés par la BCTF depuis les premières violations de conventions collectives des enseignant(e)s par la ministre de l’Education, Christy Clark.

« Je tiens à féliciter la Fédération des enseignantes et enseignants de la Colombie-Britannique pour son engagement et sa détermination sans failles qui ont permis à la justice de triompher », a déclaré la Présidente de la FCE, Heather Smith. « Cette décision envoie un signal fort à tout gouvernement provincial/territorial qui entendrait bafouer les droits des enseignantes et enseignants par la voie juridique. »

La BCTF réclame l’application immédiate de la décision

Cet arrêt a réhabilité sans délai les clauses du contrat des enseignant(e)s qui avaient été supprimées par le gouvernement libéral en 2002, relatives à la taille des classes, au nombre d’étudiant(e)s ayant des besoins particuliers pouvant être admis au sein d’une classe et au nombre d’enseignant(e)s spécialisé(e)s devant être recruté(e)s dans les écoles.

Hansman a indiqué qu’il faudrait probablement un certain temps pour rétablir la taille des classes au niveau de 2002, le syndicat ayant perdu l’équivalent de 3.500 postes à temps plein au cours des 15 dernières années. Par ailleurs, il a appelé « le gouvernement à prendre des mesures immédiates afin d’appliquer de nouveau ces dispositions, de façon à ce que nous retrouvions un système scolaire qui finance et soutienne comme il se doit les enseignantes et enseignants, les écoles et les étudiantes et étudiants. »

(Merci à Janet Hudgins, le reporter pour cet article.)

De la “jungle” au théâtre, des réfugiés rejouent leur exil vers l’Europe

. TOLÉRANCE & SOLIDARITÉ .

Un article de Culturebox, France Info

Ils sont Soudanais, Afghans et Irakiens et vivaient il y a quelques semaines encore dans la “jungle” de Calais. C’est là qu’ils ont fait leurs débuts de comédiens en participant à un atelier théâtre. De ce travail est née une pièce,”To be or not”. Le récit poignant de leur long et dangereux voyage vers l’Europe. Une pièce qui, espèrent-ils, changera le regard des gens sur les migrants


Video du théâtre

Beaucoup d’émotion ce soir-là dans cette petite salle de Montreuil. Quelques spectateurs retiennent leurs larmes. Face à eux sur scène, une douzaine de jeunes hommes. Des réfugiés qui viennent de jouer leur première pièce de théâtre. L’histoire de leur vie, l’histoire de leur fuite vers l’Europe, et tous les dangers qu’ils ont dû affronter pour espérer avoir une vie meilleure.

L’ignorance et la peur

Après des mois passés dans la “jungle” de Calais, ces hommes sont hébergés dans un centre d’accueil et d’orientation à Croisille près d’Arras. Ils ont donc pu continuer les ateliers théâtre commencés à Calais avec deux jeunes metteurs en scène.

De cette collaboration est né ce spectacle où les apprentis comédiens rejouent leur périple, et bien sûr la traversée de la Méditerranée, entassés pendant plusieurs jours sur des embarcations trop petites, sans eau et sans nourriture, avec la peur constante de chavirer comme des milliers d’autres avant eux.

La guerre, l’exil, l’omniprésence de la mort, et au bout du chemin, un autre obstacle comme le dit très bien Bertrand Degrémont, notre ignorance et nos peurs. En racontant leur histoire, en la partageant, ils espèrent gommer, un peu, ces peurs, et changer le regard des gens sur les réfugiés.

(Merci à Kiki Chauvin, le reporter de CPNN pour cet article)

(cliquez ici pour une version anglaise de cet article.)

Question related to this article:

2017 Année Internationale du Tourisme Durable pour le Développement

. . DEVELOPPEMENT DURABLE . .

Un article de l’Organisation Mondiale du Tourisme OMT

L’année 2017 a été proclamée par les Nations Unies « Année internationale du tourisme durable pour le développement » (A/RES/70/193). Cette année internationale vise à sensibiliser les décideurs et le grand public à la contribution du tourisme durable au développement et à mobiliser toutes les parties prenantes pour, ensemble, faire du tourisme un catalyseur de changement positif.


Video pour l’Année internationale

Dans le contexte du Programme 2030 et des objectifs de développement durable à vocation universelle, on attend de l’Année internationale qu’elle encourage le passage à des politiques, à des pratiques commerciales et à un comportement du consommateur allant dans le sens d’un tourisme plus durable.

Le #IY2017 mettra en lumière le rôle du tourisme dans les cinq grands domaines suivants :

(1) Croissance économique inclusive et durable

(2) Inclusion sociale, emploi et réduction de la pauvreté

(3) Utilisation rationnelle des ressources, protection de l’environnement et changements climatiques

(4) Valeurs culturelles, diversité et patrimoine

(5) Compréhension mutuelle, paix et sécurité.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(Cliquez ici pour une version anglaise de cet article ou ici pour une version espagnole)

Question for this article:

How can tourism promote a culture of peace?

(. . . suite)

L’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT), l’organisation intergouvernementale responsable en matière de Tourisme, a été sélectionnée à organiser et à mettre en œuvre cette Année internationale, en collaboration avec les gouvernements, les organisations onusiennes concernées, d’autres organisations internationales et régionales et toutes les parties prenantes intéressées

Rejoins-nous pour les célebrations pendant l’Année internationale du tourisme durable pour le développemen 2017!