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Dr David Adams is the coordinator of the Culture of Peace News Network. He retired in 2001 from UNESCO where he was the Director of the Unit for the International Year for the Culture of Peace, proclaimed for the Year 2000 by the United Nations General Assembly.

Bonita, une jeune actrice du changement, inspire des filles et des femmes au Népal grâce à l’éducation

. EGALITE HOMMES/FEMMES .

Un article de l’UNESCO

Bonita Sharma est une jeune actrice du changement au Népal. Elle a participé au projet « Female Champions Fellowship », une plate-forme d’apprentissage intensif pour les jeunes femmes qui bénéficie du soutien du Fonds Malala de l’UNESCO pour le droit des filles à l’éducation. En tant que « Championne », elle a contribué à l’autonomisation des filles et des femmes au Népal grâce à son projet sur l’éducation nutritionnelle. L’éducation des filles est une priorité pour Bonita et elle travaille avec sa communauté pour faire en sorte que toutes les filles dans son pays aient la chance d’apprendre.  


Video de Bonita en Nepal

Au Népal, toutes les filles n’ont pas la chance d’aller à l’école. En quoi penses-tu que l’éducation transforme des vies ? Comment a-t-elle transformé ta vie ?

Je pense que l’éducation influe sur la vie entière d’une fille.

Une fillette qui a accès à une éducation de qualité deviendra une adolescente confiante, consciente d’elle-même et de son entourage. Adulte, elle prendra des décisions éclairées et indépendantes concernant sa santé, sa carrière et sa famille (par exemple sur le mariage et la reproduction). En tant que mère éduquée, elle ouvrira la voie à la prochaine génération de filles qui auront un meilleur avenir.

Je me sens privilégiée d’avoir eu la chance de recevoir une bonne éducation, sans aucune discrimination. Cela m’a permis de devenir une jeune actrice du changement dans ma communauté. L’éducation m’a donné les moyens de donner aux autres les moyens d’agir.

Grâce au Fonds Malala de l’UNESCO pour le droit des filles à l’éducation, tu donnes aux filles et aux femmes au Népal les moyens d’accéder à une éducation axée sur l’alimentation et la santé. Quel a été l’impact de ton projet sur les jeunes et leurs communautés ?

Mon équipe et moi-même avons déjà atteint des centaines de filles et de garçons, de femmes et d’hommes au Népal, à travers mon projet Action for Nutrition. Nos programmes n’ont pas seulement amélioré leurs connaissances sur la santé et l’alimentation, mais nous avons également pu libérer leur créativité, leur confiance et leur sens des responsabilités.

(Cliquez ici pour une version espagnole de cet article ou ici pour une version anglaise.)

Pregunta(s) relacionada(s) al artículo

Does the UN advance equality for women?

Manamaya Gurung, une élève de l’école Shree Indreshwori dans le district de Sindhupalchok, ne se sentait pas à l’aise pour parler de la menstruation. Après avoir participé à notre programme éducatif, elle était capable d’expliquer l’hygiène menstruelle aux visiteurs avec confiance durant notre manifestation Swasthya Mela (exposition sur la santé).

C’est vraiment gratifiant de voir des jeunes filles comme Manamaya devenir des émissaires dans leur propre communauté, en surveillant les pratiques de leurs familles, groupes de camarades et membres de la communauté en matière de santé, d’alimentation et d’hygiène. De même, après avoir participé à nos programmes, les enseignants, les mères, les pères et les femmes agents de santé communautaires bénévoles ont adopté une attitude plus responsable vis-à-vis du problème de la malnutrition, de la consommation de « junk food » et de la mauvaise hygiène.

Nous parlons souvent de l’importance des modèles féminins pour les filles et leur éducation. En tant que Championne, qui t’as inspirée à devenir qui tu es ?

Ma mère venait seulement d’achever ses études secondaires lorsqu’elle s’est mariée avec mon père. À l’époque, la société attendait des femmes qu’elles abandonnent leurs études pour s’occuper de leur famille. Ma mère n’a pas renoncé à son rêve d’obtenir un diplôme supérieur. Elle a atteint son objectif malgré toutes les critiques, les obstacles et les difficultés.

Dès mon plus jeune âge, j’ai pu voir la persévérance de ma mère et le soutien de mon père. Le fait d’avoir grandi dans cet environnement m’a permis de devenir la Championne que je suis aujourd’hui. Ma mère m’a appris la détermination et l’importance de l’éducation. Je suis convaincue que nous avons besoin de ces modèles dans nos maisons, nos écoles et nos communautés pour nous inspirer dès not

Quels sont tes futurs projets en tant que Championne ?

Grâce à mon projet, je fais de petits pas pour contribuer aux Objectifs de développement durable et garantir une éducation de qualité pour tous, parce qu’il reste encore beaucoup à faire. J’ai également fondé Social Changemakers and Innovators (SOCHAI) pour améliorer la santé nutritionnelle des femmes et des jeunes enfants au Népal et autonomiser les femmes marginalisées en leur offrant des opportunités économiques.

Dans les prochains jours, je prévois d’élargir nos programmes dans tout le Népal grâce à un soutien et à une collaboration multisectoriels, aussi bien au niveau des politiques que sur le terrain. En intégrant la santé, l’alimentation, le genre, l’entrepreneuriat, l’innovation, la technologie et les infrastructures dans l’éducation, j’ai pour objectif, à l’avenir, d’autonomiser des millions de filles et de femmes.

Quels conseils donnerais-tu aux filles et aux femmes à travers le monde ?

L’éducation est la clé pour surmonter les obstacles et atteindre notre plein potentiel dans la vie. Elle est essentielle au changement positif que nous attendons tous dans le monde. Comme l’a dit Malala, « Un enfant, un enseignant, un livre et un stylo peuvent changer le monde ». Alors, prenons nos livres et nos stylos.

Bulletin français 1 fevrier 2019

. EDUCATION POUR LA PAIX .

Nous avons mis à jour, il y a plusieurs années, les règles applicables aux articles de CPNN pour indiquer, “contrairement aux médias commerciaux, nos articles ne doivent pas nécessairement être les “breaking news”[“dernieres nouvelles”]. Ils peuvent par contre refléter la ‘lenteur’ des processus qui se développent sur de longues périodes.” Le raisonnement en ce sens a été exprimé dans un article sur CPNN dans le Journal of Peace Education: “Les médias commerciaux mettent l’accent sur les informations de dernière minute ou ce qu’ils appellent souvent des ‘breaking new’. Cela tend à ignorer ou à masquer les processus fondamentaux qui entraînent un changement historique profond: les processus de changement historique s’accumulent lentement dans le temps et les contradictions arrivent rarement à un point de rupture ou de révolution, moment auquel les événements peuvent se dérouler très rapidement.”

Au cours dernières 36 mois, CPNN a publié 58 articles sur l’éducation pour la paix provenant de plus de 40 pays de toutes les régions du monde. Ils sont des “slow news.” Et seulement dans le dernier mois, nous avons 8 articles concernant éducation pour la paix venant de toutes les régions du monde:

Afrique de l’Ouest

Depuis 2008, les pays d’Afrique de l’Ouest (Bénin, Burkina Faso, Cabo Verde, Côte d’ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée Bissau, Libéria, Mali, Niger, Nigéria, Sénégal, Sierra Leone et Togo) ont collaboré pour: un cadre de prévention des conflits. Les plans d’action pour le cadre de cette année ont été lancés le 28 janvier 2019 au siège de la Commission de la CEDEAO, à Abuja, au Nigéria. Les éléments sont les suivants: alerte précoce, diplomatie préventive, gouvernance démocratique, droits de l’Homme et état de droit, médias, gouvernance des ressources naturelles, initiatives transfrontalières, Femmes, paix et sécurité, l’habilitation des jeunes, Force en attente de la CEDEAO, Assistance humanitaire, éducation pour la paix (culture de la paix) et ses mécanismes de mise en œuvre.

La plupart des pays de la CEDEAO étaient également représentés à une réunion de 100 jeunes le 22 janvier à Lomé au Togo sur le thème «Genre et citoyenneté responsable dans les cercles juvéniles pour la paix en Afrique de l’Ouest ». La formation comprend la prévention des conflits et la culture de la paix, la démocratie citoyenne, la notion de leadership féminin en contexte africain.

Afrique australe

Le Lesotho a mis en place un programme d’éducation au développement pour la paix (DPE). L’accent mis sur la démocratie étudiante, pourrait bien servir de modèle au reste du monde. Douze écoles dans les 8 zones de DPE sont prêtes à organiser des élections pour les étudiants au cours du premier trimestre de 2019. Cette étape sera précédée par une orientation sur un modèle d’école pacifique pour les enseignants et les directeurs. Un exemple intéressant est l’un des militants qui a utilisé l’exemple de l’absentéisme des enseignants comme message de campagne. “Il a déclaré qu’il veillerait à ce qu’un enseignant qui manquerait ses leçons paierait pour les leçons manquées …… qui obligerait chaque enseignant à assister aux cours pour éviter davantage d’embarras….”

Philippines

L’éducation pour la paix est l’une des priorités du nouveau gouvernement de Bangsamoro, qui tente de rétablir la paix dans une région déchirée depuis longtemps par la guerre civile. “La Commission de transition de Bangsamoro, Susana Anayatin, a déclaré: ” “Kung gusto natin ng kapayapaan, simulan natin sa silid-aralan (Si nous voulons la paix, commençons dans la salle de classe.)” “Le gouvernement de Bangsamoro institutionnalisera l’éducation pour la paix à tous les niveaux… avec le respect des droits de l’Homme, le règlement des conflits, le règlement extrajudiciaire des conflits et la protection de l’environnement”,

Chypre

L’Institut international pour l’éducation à la paix (IIPE) 2019 se tiendra à Nicosie du 21 au 28 juillet 2019. Parmi les thèmes abordés figurent l’interaction de l’éducation pour la paix avec l’histoire, la théorie politique, les études de conflit, la réconciliation, la philosophie de la paix, la justice et la démocratie en des temps difficiles.

Mexique

Dans le but de sensibiliser les enseignants mexicains à l’importance du processus de transformation pacifique des conflits en classe et à l’école, le Secrétaire à l’éducation de l’État de Mexico, par l’intermédiaire du Conseil pour la coexistence scolaire (Convive), a lancé le programme «Apprendre à vivre ensemble dans une culture de la paix »dans plus de 800 écoles. D’ici à la fin de 2019, toutes les écoles de l’État disposeront de matériel pour renforcer la tâche d’enseignement afin de promouvoir une culture de la paix. En outre, des sessions de formation seront organisées pour les chefs d’établissement dans chacune des régions de l’État de Mexico.

 l’île Maurice

“Promotion de la paix et de l’éducation pour la paix par la scolarisation: perspectives et expériences des filles et des garçons à l’île Maurice”. C’est le sujet d’une thèse de doctorat de Priya Darshini Baligadoo. La recherche rassemble diverses philosophies de l’éducation et de la paix pour la promotion de l’éducation à la paix, y compris les théories de M.K. Gandhi, Rabindranath Tagore et Maria Montessori.

Etats-Unis

Le Centre de la paix des Appalaches en Virginie et au Tennessee poursuit ses 36 années d’activité en faveur de la paix et de la justice avec des célébrations ce mois-ci des contributions de Martin Luther King.

Sans doute, l’échantillon précédent ne représente qu’une petite partie des activités d’éducation à la paix qui se déroulent chaque jour dans le monde. Espérons que ce processus continuera à s’accumuler au fil du temps et contribuera éventuellement, à travers la formation de la jeunesse à ses responsibilités futures, à un profond changement historique.

      

ÉDUCATION POUR LA PAIX


Les jeunes de l’Afrique de l’Ouest outillés à Lomé sur la prévention des conflits

DÉVELOPPEMENT DURABLE



France: Gilets Jaunes. Soixante Jours Qui Ont Tout Bousculé

ÉQUALITÉ HOMMES/FEMMES


5 millions d’Indiennes forment une chaîne de 620 kilomètres pour les droits des femmes

LIBERTÉ DE L’INFORMATION


L’UNESCO et l’Angola s’engagent pour créer la Biennale de Luanda, Forum panafricain de la culture de la paix

DISARMAMENT ET SECURITÉ


France: 7 associations rappellent le rejet par l’ONU de l’arme nucléaire dès 1946

DROITS DE L’HOMME



Australia: Conference Calls for Mainstreaming Human Rights Education

TOLÉRANCE ET SOLIDARITÉ



Pakistan: 500 Muslim Leaders Sign Islamabad Declaration

PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE



République Démocratique du Congo: Rapport des Activites de JFDHOP pendant les elections de 2018

5 millions d’Indiennes forment une chaîne de 620 kilomètres pour les droits des femmes

. EGALITE HOMMES/FEMMES .

Un article de Solidaire

Un événement admirable s’est produit ce 1er janvier dans l’État indien du Kerala, dans le sud-ouest du pays : cinq millions de femmes ont formé une chaîne humaine de 620 kilomètres, allant de Thiruvananthapuram, la capitale provinciale, à Kasaragod, dans le nord de l’État. Ces millions de femmes se sont rassemblées, poing fermé, le long des routes et autoroutes. Les oratrices ont dénoncé le sexisme et la discrimination. Des milliers d’hommes ont montré leur solidarité en formant une seconde chaîne humaine.


Video from @Cyt.Vishwa

L’événement a été l’initiative de plusieurs organisations religieuses et de la société civile, rassemblées par le CPI(M), c’est-à-dire le Parti communiste d’Inde (marxiste), à la tête du gouvernement de l’État du Kerala.

Femmes « impures »

L’action trouve son origine dans le débat houleux sur le droit des femmes à pénétrer dans un temple hindou du célèbre lieu de pèlerinage de Sabarimala. D’après la croyance hindoue, les femmes qui ont leurs menstruations sont « impures » et l’accès au temple leur est donc interdit. La Cour suprême indienne avait levé cette interdiction dans un jugement rendu en septembre 2018, réaffirmant le droit constitutionnel des femmes à fréquenter librement les lieux de culte au même titre que les hommes. C’est également la position défendue par le gouvernement du Kerala, mais les femmes qui ont pénétré dans le temple ont été violemment attaquées par des hommes ultraconservateurs malgré la protection policière supposée leur garantir l’accès.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(Cliquez ici pour un article en anglais de ce sujet ou ici pour un article en espagnol .)

Questions for this article:

Prospects for progress in women’s equality, what are the short and long term prospects?

(. . . suite)

Des ministres du gouvernement indien de Narenda Modi (du BJP, parti hindou au gouvernement au niveau national) ont jeté de l’huile sur le feu en appelant publiquement  les fidèles du temple à s’opposer au verdict de la Cour suprême en interdisant l’accès du temple aux femmes.

Pinarayi Vijayan (CPI(M)), le Premier ministre du Kerala, a déclaré : « La défense active des droits de femmes fait partie de notre lutte des classes. Cette initiative est des plus nécessaires pour protéger la tradition progressiste de notre État à un moment où le BJP du Premier ministre Modi menace de renvoyer l’Inde à un siècle d’obscurantisme. »

Écrire l’histoire

La ministre de la Santé publique du Kerala, K.K. Shailaja, occupait la position de « premier maillon » de la chaîne, celle de « dernier maillon » revenant à Brinda Karat, membre du bureau politique du CPI(M). Celle-ci a déclaré que les femmes du Kerala avaient écrit l’histoire et envoyé un message fort dans toute l’Inde.

Dans certaines régions, des femmes ont été attaquées par des organisations communautaires liées au BJP. Mais le succès du « mur des femmes » tient bon, démontrant l’important isolement du BJP au Kerala.

Le long des autoroutes, la chaîne a rassemblé les femmes dans toute leur diversité, jeunes ou âgées, de la campagne ou des villes, paysannes ou médecins, activistes, artistes… Toutes, elles se sont engagées dans la lutte pour l’égalité des genres.

Ce combat est plus que nécessaire. En effet, les organisations de défense des droits humains placent l’Inde en tête de la liste des pays où il ne fait pas bon naître femme, notamment en raison des infanticides à l’encontre des bébés filles, de l’esclavage des enfants, de la violence domestique et de la culture du viol, monnaie courante dans le pays.

France: 7 associations rappellent le rejet par l’ONU de l’arme nucléaire dès 1946

DESARMAMENT & SECURITE .

Un article de Initiatives pour le desarmament nucléaire

Le 24 janvier 1946 la première résolution de l’ONU appelle à l’élimination des armes atomiques. Malgré cela, aujourd’hui les Etats détenteurs de l’arme nucléaire persistent à ignorer cet appel et au contraire se lancent dans une nouvelle course aux armements nucléaires.

Depuis l’adoption du Traité sur la Non-Prolifération des armes nucléaires (TNP) en 1970, les initiatives de l’ONU en faveur du désarmement nucléaire se sont multipliées, jusqu’au vote par 122 pays le 7 juillet 2017 d’un Traité d’interdiction des armes nucléaires. Malgré ces nombreuses résolutions et l’engagement au désarmement nucléaire des États dotés (1) inscrit dans l’article VI du Traité de Non-Prolifération, ceux-ci refusent l’horizon d’un monde sans armes nucléaires.

Alors que le stock mondial d’armes atomiques reste considérable, les pays nucléaires mettent au point de nouvelles armes atomiques plus performantes et plus sophistiquées qui accroissent la menace sur l’humanité d’une destruction volontaire (guerre nucléaire) ou involontaire (par erreur humaine ou technologique).

La menace d’une telle destruction est maintenant classée parmi les plus importantes pour notre planète.

En France, l’absence d’un débat objectif sur la bombe atomique laisse croire à l’opinion publique qu’elle serait une garantie absolue de sécurité. A l’occasion de cet anniversaire de la Résolution 1 des Nations Unies, il faut que nos dirigeants prennent conscience de l’urgence de cette situation et qu’ils mettent fin à cette absurde et suicidaire course aux armements nucléaires en s’engageant enfin dans la voie d’un désarmement nucléaire général, progressif et contrôlé.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(Cliquez ici pour la version anglaise de cet article.)

Question for this article:

Can we abolish all nuclear weapons?

(. . . suite)

En 1999 le scientifique et humaniste français Théodore Monod déclarait : “L’arme nucléaire, c’est la fin acceptée de l’humanité”.
Etats dotés de l’arme nucléaire: Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie.

Associations signataires :

AFCDRP – Association Française des Communes, Départements et Régions pour la Paix.

Michel.cibot@gmail.com
https://afcdrp.com/
 
AMFPGN – Association des Médecins Français pour la Prévention de la Guerre Nucléaire.
r.galinski@amfpgn.org
https://www.amfpgn.org/
 
GRIP – Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité
https://www.grip.org/
 
IDN Initiatives pour le Désarmement Nucléaire
idn.france.association@gmail.com
http://www.idn-france.org/
 
Mouvement de la Paix   
national@mvtpaix.org
www.mvtpaix.org/
 
Pax Christi France      
delegue@paxchristi.cef.fr
https://www.paxchristi.cef.fr/
 
Pugwash France
contact@pugwash.fr     
pugwash.fr/

République Démocratique du Congo: Rapport des Activites de JFDHOP pendant les elections de 2018

. PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE .

par Médard du Rocher-BOPE, Président, JFDHOP (Jeunes et Femmes pour les droits de l’homme et la paix) 

L’année 2018 année des élections en République Démocratique du Congo (RDC). Elle fut marquée des vives tensions. Du cote de pouvoir (les gouvernants), il n’y avait aucune volonté d’organiser ces élections et cherché par tout le moyen comment les contourner.

Parmi les stratégies, déboucher un de l’opposition, lui proposer le poste de Premier Ministre, le chef du gouvernement aller encore en négociation et prolonger le mandat des tenants du pouvoir. Ainsi, on aurait contourné les accords de la saint sylvestre (du 31/12/2016).

La centrale électorale, complice, proposait les dates des échéances électorales prêtes à conduire au soulèvement populaire; une autre stratégie pour amener les tenant du pouvoir à déclarer un Etat de siège et annuler simplement les élections pour une date ultérieure.

 Toujours pour contourner les élections, un coup d’état fut préparé, l’armée et/ou la Police Nationale allait prendre le pouvoir par force pendant quelques jours et restituer  tel fut le cas de Kasa Vubu et Mobutu après l’indépendance et déclarer l’impossibilité d’organiser les élections a la suite de l’insécurité.

Plusieurs stratégies furent montées; la toute dernière fut le scénario du feu qui a embrasé les machines et bulletins de CENI sur l’avenue de haut commandement à Kinshasa/Gombe. Sous l’œil vigilant de la communauté internationale, avec une opposition divisée. Une partie de cette dernière soutenait les élections avec ou sans machine et une autre par contre fut catégorique: élections sans machine pour plusieurs raisons:

–        Le peuple congolais ne maîtrise pas la manipulation de la machine. Un des tenants a même déclaré qu’il maîtrise l’outil  informatique. Lors de l’essai, il a réalisé 6 minutes. Il a estimé que ceux qui ne maîtrisent pas l’informatique pourront mettre plus ou moins 20 minutes.
        
–       la programmation d’avance de la victoire d’un candidat président  il y a même un candidat à la présidence qui a démontré que lors de vote, une voix de candidat programmé note 3 voir 5 voix au serveur central.

Tout ceci pour décourager le peuple d’aller voter, saboter les élections et donner l’ouverture à la voie des négociations permettre les tenants du pouvoir de s’accrocher et proroger leur pouvoir. Pour preuve enfin, le taux de participation aux élections fut faible soit 37%sur le scrutin attendu. Voilà de manière succincte, le contexte dans lequel votre Association « J.F.D.HO.P » a travaillé. Quelque fois, les agents de sécurité nous traitaient des partisans de KAMWENA SAPU. ils finissaient par nous  libérer ne trouvant en nous aucun indice de partisans KAMWENA SAPU.

Plusieurs activités furent organisées pour offrir la population à se présenter et à voter avec les moyens de bord. Une caravane motorisée fut organisé au mois d’octobre lors des dépôts des candidatures, encourageant les femmes à se présenter, les faisant  voir quelles constituent la population majoritaire. Bref, cette caravane organisait  pendant 2 jours à Kimbaseke, Ndjili, Makala, Nsele, une partie de Maluku, Masina, Ngaba, Limete et Matete.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

( Cliquez ici pour une version anglaise.)

 

Question related to this article.

Can you add to this analysis of the Democratic Republic of the Congo?

How should elections be organized in a true democracy?

(. . . suite)

Durant cette période, le doute planait sur la tête de congolais malgré tout le monde soutenait les élections mais la machine à voter qualifiée de « machine à voler »  n’inspirait pas confiance.  Tantôt, l’Ambassade de la République de Corée qui décline la responsabilité pour honorer la commande.

Devant cette situation, votre Association a organisé une matinée avec les Jeunes à l’Eglise des Elus de Dieu à limete résidentiel 13me Rue pour discuter sur le sujet des élections. Le thème fut « Démocratie et Elections ». L’Association les a exhortés de ne pas laisser la place au découragement. Il faut saisir l’opportunité  car leur avenir en dépend. A leur tour, les jeunes nous ont donné la mission de les amener les informations sur  soit disant « la machine à voler ».

Votre Association a assisté à la sensibilisation sur la machine à voter à (Ndjili) et a eu l’occasion à palper pour toute première fois la machine à voter et à profiter de l’occasion pour poser les questions nécessaires. Après cette séance, votre Association a une fois de plus convoqué une matinée. Cette fois-ci invitant aussi les vieux. Nous les avons expliqués, comment se passe le vote avec la machine. Les jeunes ainsi que les vieux qui ont des téléphones androïdes ont vite compris. Les autres, il fallait les exercer d’avantage. Et, nous avons demandé aux participants de réitérer aux autres, de véhiculer l’information  que la machine n’est pas compliquée, il suffit d’avoir au préalable les  numéros de vos candidats, tout est facile. Elle complique ou pose un retard quand il faut chercher les figures, de vos candidats. Mais la tension ne cessait de s’accentuer autour de la machine à voter. C’est ainsi un des leaders de l’opposition à déclarer ouvertement sur les antennes qu’ils vont saboter les machines.

Devant  cette situation votre Association avec l’appui de Bureau Conjoint des Nations Unies Aux Droits de l’Homme fut dotée de T-shirt et diffèrent messages de la paix entre autre(le vote est un droit et un devoir, la violence est une infraction, ton choix aux élections, c’est le Congo de demain, Election oui violence non etc.) ces armes de la paix en mains.

Votre Association va rencontrer les associations des jeunes Kasavubu,limete,makala,kalamu,kingasani,masina,Ndjili,Mont-ngafula,Nsele pour échanger et donner ces messages en papier en suite dans les églises et enfin avec les militants des partis politique. Elle est descendue d’abord au siège de l’UDPS /Tshisekedi à Limete 10 me Rue. Elle a échangé avec les militants de ce parti et les distribué les messages de la sensibilisation à la non-violence et la paix. Pour éviter d’être confondu aux candidats aux élections et pour éviter d’être lapidé par la population, les membres de l’Association ayant reçu le T-shirt sont descendus les quartiers périphériques de la ville de Kinshasa tels que malueka, kimbaseke, Ferbois, siwabanza, makala etc.)  Aux arrêts de bus, marchés, etc distribuer les messages et propager ce message de la non-violence et la paix. Une forte sensibilisation a été fait aussi à l’église des élus de Dieu à limete 13me Rue par le président de l’Association monsieur Médard du Rocher-BOPE. Votre Association a utilisé aussi pour une large diffusion de message les réseaux sociaux (facebook etc voir les photos).   

Le report des élections (au lieu du 23/12 au 30/12) a encore semé de doute sur s’organisation effective. Votre Association toujours proche des jeunes, les a exhortés en leur exprimant la volonté de la Communauté Internationale d’amener notre pays à l’organisation des élections.

Pour finir, les J.F.D.HO.P sont des volontaires. Chacun devrait voter après vote, circulait  dans les différents centres de vote pour réaliser ce qui se passe et évaluer le degré de la violence. Certains de nos membres furent au centre jusqu’à ce qu’on affiche les résultats.

[Note de la rédaction: à la date de publication de cet article, le candidat de l’opposition Felix Tshisekedi a été assermenté à la présidence dans le premier transfert de pouvoir du pays par une élection en 59 ans d’indépendance. Cependant, il y a des revendications que les élections ont été remportées par un autre candidat de l’opposition, Martin Fayulu, et que les tensions restent vives dans le pays.]

Les jeunes de l’Afrique de l’Ouest outillés à Lomé sur la prévention des conflits

EDUCATION POUR LA PAIX

Un article de Bernard Yao Adzorgenu dans L.frii

« Genre et citoyenneté responsable dans les cercles juvéniles pour la paix en Afrique de l’Ouest », tel est le thème qui réunit depuis le 22 janvier 2019 à Lomé, une centaine de jeunes venus de neuf (9) pays de la sous-région.

(cliquez ici pour la version anglaise de cet article)

Question pour cet article:

Where is peace education taking place?

Pendant quatre (4) jours, ces jeunes seront outillés afin de travailler de façon collective dans la région ouest africaine pour la réduction des conflits et apporter la paix.

Il sera question de discuter la prévention des conflits et la culture de la paix, la démocratie citoyenne, la notion de leadership féminin en contexte africain, etc.

« Il s’agit d’outiller ces leaders a travailler de façon collective dans la région pour la réduction des conflicts, dans la suite logique de la résolution 2250 et 1325 du conseil de sécurité de l”ONU. Ces conflicts affectent plus les jeunes et les femmes », a expliqué M. Edoward Pilewa Karoue, Président du Mouvement international des étudiants catholiques (MIEC).

Le pays représentés sont le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ioire, Le Ghana, le Mali, le Niger, le Nigeria, le Sénégal et le Togo.

France: Gilets Jaunes. Soixante Jours Qui Ont Tout Bousculé

. . DEVELOPPEMENT DURABLE . .

Un article de Pierre Duquesne avec Cécile Rousseau dans L’Humanité

Depuis le 17 novembre, les gilets jaunes ont remis sur le devant de la scène le monde populaire, révélé l’ampleur de la crise démocratique. Une mobilisation inédite qui a donné un coup d’arrêt au quinquennat d’Emmanuel Macron.

Emmanuel Macron aime, décidément, les petits villages normands. Avant de débattre sept heures durant dans un gymnase du Grand-Bourgtheroulde, mardi, il avait fait une halte au Berd’huis, petite bourgade de l’Orne, en avril 2018, pour un rendez-vous avec Jean-Pierre Pernaut. Cela semble d’un autre temps. Un an après son élection, le président se sentait puissant. Aux syndicats qui luttaient contre la transformation de la SNCF, il prévenait qu’il irait « jusqu’au bout ». Aux étudiants et lycéens qui ferraillaient contre la logique de sélection de Parcoursup, il balançait qu’ils feraient mieux d’aller réviser. « Il n’y aura pas d’examen en chocolat dans la République », ajoutait-il, depuis une classe de CE2. Sans vergogne, il disait « merci » aux retraités de perdre des revenus du fait de la hausse de la CSG.

« Beaucoup de chemin a été parcouru mais il y a encore immensément à faire », disait-il alors. Les capitalistes ne pouvaient lui donner tort. Pour eux, le bilan était déjà amplement positif. L’ISF portant sur les placements financiers a été rayée d’un trait de plume. La flat tax, anglicisme utile pour masquer la fin de la progressivité de la fiscalité sur le capital, venait de passer comme une lettre à la poste. En 2019, le Cice gravé dans le marbre va rendre 40 milliards d’euros aux entreprises. Les difficultés ? Elles « ne m’arrêtent pas et, je ne suis pas naïf, je les avais même préméditées », déclarait, gonflé à bloc, le président des ultrariches. Il n’avait pas prémédité, visiblement, que la colère sociale jaillirait sur les ronds-points, que le cri d’une plus grande justice fiscale retentirait sous les fenêtres de l’Élysée, entièrement barricadé. Ni que cette contestation ruissellerait partout, sortant du lit habituel des défilés République-Nation, pour inonder les rues huppées de la capitale.

« C’est un moment central du quinquennat »

L’histoire dira quand le quinquennat d’Emmanuel Macron aura basculé réellement. Le 17 novembre ? Le 1er décembre, quand les émeutes enflammèrent les quartiers chics de l’Ouest parisien ? Ou le 10 décembre, lorsque, pour la première fois, Emmanuel Macron a reculé, après un exercice de contrition télévisé. « Le monarque a perdu de sa superbe », confiait à l’Humanité, ce soir-là, un gilet jaune de Montabon. Pour le président de la République, tout a changé lorsqu’il fut contraint de fuir sous les lazzis la préfecture incendiée du Puy-en-Velay, encore fumante. « C’est un moment central du quinquennat », confiera-t-il ce soir-là à des députés LaREM.

Plus rien, en effet, ne sera comme avant. Parce que l’on a vu surgir des visages, des figures jusqu’ici restées invisibles. Il fallait voir, sur les barrages ou dans les manifs, les gilets jaunes connectés sur les lives de BFMTV – ses cartons d’audience expliquant peut-être la position conciliante de cette chaîne au début du mouvement – pour comprendre la satisfaction des couches populaires et moyennes de se voir enfin représentées sur le petit écran. A refait surface tout un peuple que certains croyaient englouti pour toujours dans le « cauchemar pavillonnaire » (1), où un « prolétariat pacifié » aurait succombé au culte de la marchandise et de la propriété des zones périurbaines. Un « huis clos de l’ego » où l’on vivrait « ensemble séparé » dans une routine bien balisée, loin des manifs et des luttes collectives.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

( Clickez ici pour une version anglaise .)

Question for this article:

What is the future of the Gilets Jaunes movement?

(. . . suite)

Raté. Des milliers d’employés, d’ouvriers, de salariés ont fraternisé et manifesté pour la première fois. À l’image de Dimitri, menuisier de 31 ans, croisé samedi dernier sur les Champs-Élysées. « Je n’avais pas voté depuis Chirac et encore, parce que ma grand-mère m’y avait poussé ! Je ne m’intéressais pas à la politique mais j’ai participé dès le 1er acte des gilets jaunes parce que je ne peux plus continuer à vivre dans cette société inégalitaire. À Poissy, on s’est organisé en collectif, on fait des distributions de tracts dans la région pour éveiller les consciences. En manifestation, j’ai rencontré tous les métiers, des chômeurs, des brancardiers, des jeunes, des vieux… » Ce mouvement laissera des traces chez lui, et pas simplement parce qu’il a été violenté par la police, lors de l’acte IV. Cet habitant de Carrières-sous-Poissy (Yvelines), gagnant 1 700 euros par mois, en est sorti avec une blessure au genou, un téléphone cassé et la détermination qu’il ne lâcherait rien. « J’étais choqué, mais je suis passionné par ce mouvement, par cette volonté de trouver la bonne manière d’être juste. Comme Macron a déjà reculé sur la taxe carbone, il faut continuer. » Cette politisation expresse le pousse, aujourd’hui, à réclamer un changement de Constitution, estimant désormais que le référendum d’initiative citoyenne (RIC) ne « va pas assez loin ».

Plus rien ne sera comme avant, car ce mouvement mêle les revendications sociales et démocratiques. Là encore, c’est du jamais-vu. Le mouvement n’est pas né dans une entreprise, soulignait, visiblement soulagé, le patron des patrons, Geoffroy Roux de Bézieux, le 12 décembre, lors d’une cérémonie à l’hôtel Georges V. « Et d’ailleurs, le siège du Medef, souvent la cible des manifestations de travailleurs, a été totalement épargné par les gilets jaunes », ajoutait-il, avant de remettre un prix à plusieurs PDG, dont ceux de la Française des Jeux, de Veolia, d’Atos (Thierry Breton) ainsi qu’à Frédéric Oudéa (Société générale) (2). Sauf que ce mouvement, s’il a effectivement débordé les grandes centrales syndicales, ne peut toutefois être détaché du monde du travail, confiait, au début du mouvement, Benoît Coquart, sociologue à l’Inra. « J’ai échangé avec une salariée d’Amazon, croisée sur un rond-point. Autour du brasero, elle racontait comment il est très difficile de se syndiquer, de porter des revendications, dans cette entreprise où il y a beaucoup d’intérimaires et de CDD. Ce qu’ils ne peuvent plus faire dans leur entreprise, ils peuvent le faire via ce type de mouvement qui, à première vue, se déroule hors du monde du travail », rapporte ce chercheur. « Macron on assurera l’intérim », pouvait-on lire sur un mur de Dijon, entre deux slogans demandant la démission du chef de l’État.

« Le premier mouvement social du nouvel âge global »

Quant aux concessions lâchées par Emmanuel Macron, le 10 décembre, elles n’ont pas ému le patron du Medef. « C’est vrai que 15 milliards d’euros, cela fait beaucoup. Mais si cela permet de retrouver la paix civile, cela vaut le coup », a-t-il déclaré, avant de citer Lénine : « Il faut toujours être un pas devant les masses. »

Plus rien ne sera comme avant, car, pour la première fois depuis longtemps, les classes dominantes ont eu peur devant ce « monstre qui a échappé à ses géniteurs », ces « factieux », « séditieux » (Christophe Castaner) ou face à cette « foule haineuse » (Emmanuel Macron). Mais la stratégie répressive (lire ci-contre) n’a pas suffi à éteindre les défilés qui ont continué entre Noël et le Nouvel An. « C’est peut-être le premier mouvement social du nouvel âge global, défini par Saskia Sassen. Cet âge où les États ont volontairement délégué certains de leurs pouvoirs à l’Union européenne ou à des agences administratives indépendantes, éloignant d’autant la décision du citoyen », analysait Danielle Tartakovsky, historienne et spécialiste des mouvements sociaux, aux Échos. Mais la grande force de ce mouvement, qui a fédéré sous l’accessoire protecteur du gilet jaune des individus aux visions politiques très larges, pourrait constituer sa faiblesse pour la suite. Et s’il porte pour l’instant des revendications égalitaires et plutôt progressistes, c’est encore loin des forces qui inscrivent leur pas dans la longue histoire du mouvement ouvrier. Reste à savoir aussi quels en seront les débouchés sur le terrain de la politique institutionnelle. Bref, tout reste à faire pour inscrire définitivement 2018 dans la lignée de 1995, 1968, 1936 et 1789, comme le clamait récemment une pancarte de gilets jaunes.

(1) Le Cauchemar pavillonnaire, Jean-Luc Debry, l’Échappée, 2014. (2) Challenges, 12 décembre 2018.

(Merci a Kiki Chauvin, le reporter de CPNN pour cet article.)

Bulletin français 1 janvier 2019

. REVUE DE 2018 . .

En ce début d’année, c’est un bon moment pour passer en revue les initiatives de paix de 2018 et demander si elles continuent d’avancer. Considérons les thèmes des bulletins mensuels de 2018.

Décembre: L’Europe se réunit et marche pour la paix. Les manifestations les plus récentes sont celles des Gilets Jaunes en France, analysées ce mois-ci dans un article de Pressenza. Le titre “où la démocratie est en marche!” , reflète la conviction de l’auteur que le mouvement est une protestation profonde contre les politiques gouvernementales qui favorisent la grande industrie et la finance au lieu des intérêts du citoyen moyen. Le mouvement s’est étendu depuis la France et est maintenant actif dans au moins 22 autres pays partout dans le monde.

Novembre: Prix Nobel de la paix: Halte à la violence sexuelle. La lutte continue. Ce mois-ci, des rassemblements de masse ont eu lieu pour protester contre la violence à l’égard des femmes en Argentine (#niunamenos) et en Israël, ainsi que des activités sous le nom de #niunamenos en Bolivie. Amnesty International a consacré son bilan annuel au thème “Des politiques sexuelles et oppressives stimulent l’audacieuse lutte pour les droits des femmes en 2018.”

Octobre: Journée internationale de la paix. En 2018, en utilisant la même méthodologie que celle utilisée en 2017, nous avons trouvé encore plus d’événements que jamais dans le monde à l’occasion de la Journée internationale de la paix. Le nombre d’événements que nous avons pu trouver a presque doublé en Amérique du Nord, en Europe, en Asie et en Amérique latine.

Septembre: Progrès vers la paix aux Philippines, en Éthiopie et en Colombie. Les progrès se poursuivent comme indiqué au cours du dernier mois. Nous avons publié un article sur la Semaine de la paix de Mindanao aux Philippines, un discours louant les ambassadeurs pour la paix par la présidente éthiopiene, et trois articles en provenance de Colombie: allocutions du président nouvellement élu au Conseil national de la paix, ouverture de la Commission de vérité issue de l’accord de paix et un article intitulé “Les stations de radio rurales colombiennes sont la clé de la paix”.

Août: Progrès dans le développement durable, y compris dans les projets de reboisement, de désinvestissement des combustibles fossiles et dans les énergies renouvelables. Dans les derniers mois, nous voyons que des progrès continuent pour le désinvestissement des combustibles fossiles. Aussi, il y a un nouveau développement scientifique dans le domaine de l’énergie solaire renouvelable. Dans l’autre coté, il n’est pas surprenant que les militants du climat aient estimé que la réunion internationale de la COP24 avait été un échec.

Juillet: “Slow news” pour la paix en Afrique. En décembre, nous publions pas moins de 9 articles sur la culture de la paix en provenance du Nigeria, de l’Angola, du Niger, de la République centrafricaine, du Soudan du Sud, du Darfour Ouest Soudan, de la Côte d’Ivoire, du Gabon et du Mali, ainsi qu’un rapport de la Commission sur les élections en Afrique du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine.

Juin: Désarmement nucléaire. Malheureusement, il ne semble pas y avoir eu de progrès en matière de désarmement nucléaire depuis que les Nations Unies ont annulé la Conférence de haut niveau sur le désarmement nucléaire qui devait s’ouvrir le 14 mai.

Mai: Réunification coréenne. Presque tous les mois, il y a de petits progrès sur la voie de la paix dans la péninsule coréenne. La plus récente est l’ouverture d’une liaison ferroviaire entre le sud et le nord.

Avril: Étudiants américains contre la violence armée. Aux États-Unis, il n’est pas clair s’il y a des progrès récentes sur ce front, mais les étudiants qui ont lancé la Marche pour nos vies, le mouvement américain contre la violence armée, ont récemment reçu le Prix international de la paix pour enfants de 2018. Ils ont reçu le prix de L’archevêque Desmond Tutu lors d’une cérémonie spéciale tenue au Cap, en Afrique du Sud.

Mars: Solidarité en Corée, au Mexique, Alliance des civilisations des Nations Unies. Nous avons mentionné ci-dessus les progrès réalisés en Corée. En ce qui concerne le Mexique, il y a de bonnes nouvelles que Mexico a élu sa première femme maire qui a promis “de diriger un gouvernement honnête, ouvert, démocratique, austère et inclusif qui agit avec et pour la citoyenneté, sans distinction de parti, de religion ou niveau socio-économique, mais en déployant tous nos efforts pour faire de cette ville une cité de droits, de justice et qui diminue les inégalités sociales toujours aussi graves.” Aussi nous avons publié un article par une jeune participante au Forum de l’Alliance des civilisations: “# Commit2Dialogue: Partenariats pour la prévention et le maintien de la paix.”

Février: Médias pour la paix au Mexique, en Colombie et dans toute l’Afrique. Le projet décrit au Mexique ne semble pas avoir avancé, mais comme mentionné ci-dessus, nous avons publié un article le mois dernier sur la radio rurale en Colombie. En ce qui concerne les médias pour une culture de la paix en Afrique, nous avons publié des articles du Togo, du Maroc et du Sénégal au cours des derniers mois.

Janvier: Revue de 2017. L’année dernière, dans notre revue, nous avions mis l’accent sur la lutte contre la violence à l’égard des femmes, les progrès réalisés par les Nations Unies en matière de désarmement nucléaire et le désinvestissement en combustibles fossiles. Comme nous le voyons ci-dessus, l’année 2018 montre des progrès continus dans la lutte contre la violence envers les femmes et le désinvestissement dans les combustibles fossiles, mais aucun progrès vers le désarmement nucléaire.

Ce qui était nouveau et particulièrement important l’année dernière, c’est les progrès décrits plus haut sur la voie de la paix en Corée, en Éthiopie / Érythrée et aux Philippines, ainsi que les progrès continus en Colombie, processus que nous suivons de près depuis maintenant plusieurs années.

PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE

La 815ème réunion du Conseil de paix et de sécurité de l’UA sur le rapport de la Commission sur les élections en Afrique

DÉVELOPPEMENT DURABLE

France: Gilets Jaunes où la Démocratie en Marche !

ÉQUALITÉ HOMMES/FEMMES


Gabon: Réseau panafricain des femmes : Le bureau présente son action au Sénat

LIBERTÉ DE L’INFORMATION


L’UNESCO et l’Angola s’engagent pour créer la Biennale de Luanda, Forum panafricain de la culture de la paix

DISARMAMENT ET SECURITÉ


Industrie d’armement Mondiale: Les Entreprises Americaines Dominent le Top 100; Les Entreprises Russes Grimpentà la Seconde Place

DROITS DE L’HOMME

Amnesty International: Les politiques opprimantes et sexistes ont galvanisé le combat pour les droits des femmes en 2018

TOLÉRANCE ET SOLIDARITÉ

France: L’Atelier des Artistes en Exil: Prix Culture pour la Paix

ÉDUCATION POUR LA PAIX

Ouverture à Bangui de l’atelier de formation sur la médiation et résolution des conflits

Gilets Jaunes: la « contagion » a atteint 22 pays dans le Monde!! Le silence médiatique est assourdissant…

. . DEVELOPPEMENT DURABLE . .

Un article de Reveillez-vous

Les Médias français se gardent bien d’aborder ce sujet: le mouvement des « Gilets Jaunes » s’exporte partout dans le monde: en Europe, en Afrique, en Amérique, en Asie… Pour contrer (à mon petit niveau) ce silence médiatique, je vous propose donc un « tour du monde des Gilets Jaunes »…


Pic19-009 LAHORE: Dec19 Engineers protesting for their demand at irrigation office. ONLINE PHOTO by Malik Sajjad

A Taïwan, la Ligue pour la réforme fiscale et juridique (qui milite depuis décembre 2016 pour obtenir une justice fiscale), a organisé une marche de Gilets Jaunes le 19 décembre. A Taipei (capitale de Taïwan), plus de 10 000 manifestants ont répondu à l’appel
(Source: Taïwan News)

En Bulgarie, les manifestants antigouvernementaux ont commencé à porter des gilets jaunes dès le 16 novembre (Source: LCI)

Au Canada, les Gilets Jaunes de l’ Alberta et des provinces de la Saskatchewan protestent contre la taxe gouvernementale sur le carbone et contre la signature récente d’un pacte sur la migration (Source: CTV News)

En Croatie, le 15 décembre 2018, des Gilets Jaunes ont manifesté à Zagreb , Pula et Rijeka (Source: Index.hr)

En Égypte, un avocat a été arrêté pendant 15 jours après avoir publié une photo de lui-même vêtu d’un Gilet Jaune pour soutenir les manifestations en France (Source: Jerusalem Post). La vente de Gilets Jaunes a même été interdite en Egypte!! ( Source: The Guardian)

En Allemagne, les Gilets Jaunes manifestent devant la porte de Brandebourg et à Munich (Source: Spiegel)

En Hongrie, des milliers de Gilets Jaunes protestent contre le gouvernement Orban dans les rues de Budapest ( Source: Le Monde)

En Irak, le 5 décembre, des Gilets Jaunes ont manifesté à Bassorah pour obtenir davantage de possibilités d’emploi et de meilleurs services publics. Le gouvernement a tiré sur les manifestants à balles réelles (Source: NBC News)

En Israël, les incertitudes économiques et la corruption ont conduit à un rassemblement de Gilets Jaunes à Tel Aviv le 14 décembre (Source: Jerusalem Post)

En Italie, la manifestation des Gilets Jaunes a inspiré un mouvement pro-gouvernemental mais anti-Européen: « Nous sommes inspirés par les Gilets Jaunes français , mais nous sommes motivés par d’autres questions. Contrairement aux Français, nous soutenons notre gouvernement. Nous protestons contre l’Europe. Nous voulons que l’Europe n’interfère plus avec la politique italienne. » (Source: The Guardian)

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

( Clickez ici pour une version anglaise .)

Question for this article:

What is the future of the Gilets Jaunes movement?

(. . . suite)

En Jordanie, des manifestants jordaniens critiquant la situation économique dans le pays ont commencé à endosser des Gilets Jaunes alors que les manifestations se propageaient à l’extérieur de la capitale (Source: The National)

Aux Pays-Bas, le 1er décembre, des Gilets Jaunes ont manifesté dans des villes néerlandaises. De nouvelles manifestations ont eu lieu le 8 décembre, au cours desquelles des manifestants pacifiques ont traversé Rotterdam ( Source: NL Times)

Au Pakistan, des centaines d’ingénieurs ont organisé une journée de protestation à Lahore avec des Gilets Jaunes (Source: Pakistan Today)

En Pologne, le 12 décembre, un groupe d’agriculteurs a bloqué l’autoroute A2
à 30 kilomètres de Varsovie, réclamant une indemnisation pour les porcs qu’ils étaient obligés d’abattre (en raison de la peste porcins africaine) et protestant contre l’importation de produits agricoles ukrainiens non étiquetés par rapport à leur pays d’origine. Le ministre de l’Agriculture, Jan Krzysztof Ardanowski, a rencontré les manifestants pour leur expliquer que le gouvernement allait satisfaire toutes leurs revendications ( Source: New York Times)

Au Portugal, le 21 décembre 2018, un rassemblement de Gilets Jaunes a été organisé sous le slogan « Vamos Parar Portugal », ce qui se traduit approximativement par « Arrêtons le Portugal » (Source: Euronews)

En Russie, le 23 décembre 2018, des manifestants portaient des Gilets Jaunes lors d’un rassemblement contre l’augmentation des frais de stationnement à Moscou (Source: Kommersant)

En Serbie, une organisation de défense des droits civils « Združena akcija Krov nad glavom » (traduction: action combinée, un toit sur la tête) a commencé à utiliser des Gilets Jaunes dans le cadre de ses manifestations pour s’opposer à l’expulsion d’un habitant du district de Mirijevo à Belgrade et pour faire preuve de solidarité et d’une cause commune avec le mouvement des Gilets Jaunes français (Source: N1 Info)

En Tunisie, un groupe dérivé, les Gilets Rouges , est apparu sur Facebook, appelant à des manifestations contre la situation économique du pays (Source: Independent)

Le symbole a également été utilisé par des manifestants au Royaume-Uni, en Suède et en Grèce (Source: BBC)

En Belgique, le mouvement « Gilets Jaunes » est très actif depuis 1 mois.
La police anti-émeute à Bruxelles a été la cible de billes de billard et de pavés le 30 novembre. Elle a riposté avec des canons à eau. 60 arrestations ont été effectuées pour trouble à l’ordre public (Source: Mercury News)

Plusieurs dépôts de pétrole ont été bloqués en Wallonie le 16 novembre 2018 ( Source: Le Monde). Certains Gilets Jaunes belges ont commencé à former un parti pour les élections fédérales belges prévues en 2019 sous le nom de « Mouvement citoyen belge » (Source: Le Soir)

Le 8 décembre, des manifestants réclamant la démission du Premier ministre Charles Michel ont tenté de franchir un barrage antiémeute, la police a utilisé des gaz lacrymogènes et des canons à eau pour disperser les manifestants. Les manifestants ont jeté des pierres, des fusées éclairantes et d’autres objets sur la police, une centaine de manifestants ont été arrêtés (Source: Belfast Telegraph)

Les médias se gardent bien de parler de cette contagion mondiale du phénomène « Gilets Jaunes ». Il ne faudrait pas que ça motive encore plus les Gilets Jaunes Français!! Charge à nous de faire circuler ces informations

(Merci a Kiki Chauvin, le reporter de CPNN pour cet article.)

L’UNESCO et l’Angola s’engagent pour créer la Biennale de Luanda, Forum panafricain de la culture de la paix

LIBRE CIRCULATION DE L’INFORMATION

Un article de l’UNESCO

Carolina Cerqueira, ministre de la culture de l’Angola, et Firmin Edouard Matoko, Sous-directeur général pour la Priorité Afrique et les relations extérieures de l’UNESCO, ont signé aujourd’hui [18 décembre] un accord portant création de la Biennale de Luanda – Forum panafricain de la culture de la paix dont la première édition aura lieu en septembre 2019.


Carolina Cerqueira, centre, et Firmin Edouard Matoko, droite

Organisée en partenariat entre le gouvernement de l’Angola, l’UNESCO et l’Union africaine, la Biennale de Luanda a pour vocation de promouvoir la prévention des violences et de la résolution des conflits, en favorisant les échanges culturels en Afrique, le dialogue entre les générations et la promotion de l’égalité des genres. Espace de réflexion, de diffusion d’œuvres artistiques, d’idées et de savoirs ayant trait à la culture de la paix, elle réunira des représentants des gouvernements, de la société civile, de la communauté artistique et scientifique, des organisations internationales.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

( Cliquez ici pour une version anglaise.)

 

Question related to this article.

Will UNESCO once again play a role in the culture of peace?

(. . . . suite)

« C’est une grande satisfaction pour l’Angola d’accueillir la Biennale car dans mon pays, nous connaissons le prix de la paix. Avec l’aide de l’Union africaine et des organisations de la société civile, nous serons en mesure de créer un lien fort, solidaire et fraternel entre les plus âgés et les plus jeunes, afin qu’ils puissent rêver d’une Afrique prospère et pacifique. Car celle-ci ne sera possible que si nous travaillons ensemble », a déclaré lors de la signature la ministre de la culture de l’Angola, après avoir remercié tous les acteurs qui ont œuvré à la réalisation de cet accord, notamment l’UNESCO.

« Cet accord, très important pour l’UNESCO, va nous permettre de réaliser un projet que nous avons engagé depuis déjà plusieurs années, celui d’organiser un festival de la culture de la paix avec le soutien notamment de l’Union africaine. Nous pensons que ce projet a de l’avenir et qu’il contribuera à la transformation du continent africain », a déclaré pour sa part le Sous-directeur général pour la Priorité Afrique et les relations extérieures de l’UNESCO, Firmin Edouard Matoko.

Cette biennale s’inscrit dans la stratégie opérationnelle de l’UNESCO pour la priorité Afrique (2014-2021) qui vise à « apporter des réponses africaines aux transformations qui affectent leurs économies et leurs sociétés ».

La première édition de septembre 2019, s’articulera autour de quatre axes : un pôle de réflexion ou forum intellectuel, orienté vers l’avenir de l’Afrique ; un Festival des cultures où des pays africains et de la Diaspora pourront montrer leur diversité culturelle et leur capacité de résilience aux conflits et aux violence ; des évènements culturels et sportifs de niveau international et une mobilisation de partenaires pour soutenir des projets partout sur le continent africain.