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Dr David Adams is the coordinator of the Culture of Peace News Network. He retired in 2001 from UNESCO where he was the Director of the Unit for the International Year for the Culture of Peace, proclaimed for the Year 2000 by the United Nations General Assembly.

En Inde, la révolution énergétique n’attend pas !

. . DEVELOPPEMENT DURABLE . .

Un article par Auguste Bergot pour La Releve et la peste

Depuis l’Accord de Paris, l’Inde a su prendre ses engagements très au sérieux. Pour le 3ème pays le plus consommateur d’énergie au monde, la transition énergétique a été, en un sens, une aubaine : elle lui a permis de concilier ses objectifs de développement – en rendant accessible l’électricité à l’ensemble de sa population – et sa volonté de s’affirmer comme « une superpuissance des énergies renouvelables » à l’échelle mondiale. En développant massivement son parc de panneaux photovoltaïques, l’Inde est d’ores et déjà parvenue à dépasser toutes nos attentes, et n’est pas prête à s’arrêter en si bon chemin.


(Centrale photovoltaïque de Khilchipur (Madhya Pradesh, Inde) de 30 MWc, mise en service en 2014. Crédits : EDF EN)
(Cliquez sur l’image pour l’élargir)

L’Inde compte plus d’1,3 milliards d’habitants. Dans ce pays où le ventilateur est un indispensable du quotidien, les habitants affichent une augmentation de la demande d’électricité à peu près similaire à la France ou à l’Allemagne. En revanche, au niveau des quantités, en 2014, les habitants consommaient en moyenne 805,6 kWh contre 6 937 kWh en France et 7 035 kWh en Allemagne, une différence énorme qui traduit de lourdes inégalités quant à l’accès à l’électricité en Inde.

En effet, environ 240 millions d’Indiens (soit près de 2% de la population) n’ont toujours pas accès à l’électricité. Il s’agit d’un problème majeur dans la mesure où, encore aujourd’hui, de nombreux Indiens ne peuvent s’éclairer le soir, empêchant les enfants d’étudier ou posant des problèmes de conservation des aliments. C’est pourquoi, avec l’engagement de la COP21 l’Inde s’est fixée pour objectif d’alimenter l’ensemble de sa population 24 heures sur 24 d’ici 2030.

Pour répondre à cet objectif, l’Inde aurait pu simplement se reposer sur les sources d’énergie conventionnelle, et notamment sur le charbon, sa source d’énergie traditionnelle. A l’inverse, elle a décidé de s’investir pleinement (et à vitesse grand V) dans les énergies renouvelables, et particulièrement l’énergie solaire. Elle mise ainsi sur l’un de ses atouts majeurs : avec 300 jours d’ensoleillement par an en moyenne, elle est particulièrement apte à développer ce secteur. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle elle est la chef de file de l’Alliance solaire internationale, une coalition de 121 pays situés entre le Tropique du Capricorne et le Tropique du Cancer, qui vise à « généraliser l’énergie solaire dans le monde et mobiliser 1 000 milliards de dollars d’investissements d’ici 2030 [investis par la Banque mondiale] » en exploitant au mieux le potentiel photovoltaïque des pays du Sud.

Il semblerait en outre que les investisseurs aient bien cerné le profil avantageux de l’Inde puisque, comme le souligne la Banque mondiale, « lors de son dernier appel d’offres, pour un projet solaire dans le désert du Rajasthan, le pays a obtenu un tarif plancher record de 2,44 roupies (l’équivalent de 4 cents) le kilowattheure. » Ainsi, le prix de l’énergie solaire est d’ores et déjà plus compétitif que celui du charbon, une excellente nouvelle pour la tendance amorcée vers une sortie progressive du charbon (qui compose encore aujourd’hui 69% du mix énergétique indien).

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(Cliquez ici pour une version anglaise de cet article.)

Question for this article:

Are we making progress in renewable energy?

(. . . suite)

Alors que le précédent gouvernement avait affiché un objectif timide de 22 gigawatts pour 2022, le ministre de l’Energie du gouvernement indien de Narendra Modi, Piyush Goyal, estime quant à lui « qu’il n’est pas très difficile d’envisager que l’Inde installe 10 GWc de photovoltaïque par an et de 6 à 8 GW d’éolien chaque année. » L’objectif a ainsi tout simplement été multiplié par 7 : 160 GW d’énergie éolienne et solaire d’ici 2022. Toutefois, malgré les efforts sans précédents fournis par l’Inde, il semble difficile d’imaginer que l’Etat parvienne à atteindre son objectif.

En effet, même si la progression de la filière photovoltaïque est spectaculaire en Inde (+632 % en 2011, +154 % en 2012, +64 % en 2013 et +43 % en 2014), elle ne disposait encore en 2016 que d’une capacité de production de 9,01 GW, sur les 100 GW des 160 prévus pour 2022… On peut toutefois affirmer sans réserve que l’objectif de 22 GW fixé par l’ancien gouvernement sera pulvérisé si l’Inde suit cette dynamique. Mais, loin de suffire à détrôner le secteur des énergies fossiles, il faudra que l’Inde s’arme de patience et de volonté pour espérer atteindre ses objectifs. On estime d’ailleurs que les émissions indiennes de gaz à effet de serre continueront d’augment au moins jusqu’en 2030, avant que ses efforts n’aient un impact visible.

Le triple problème auquel doit faire face l’Inde aujourd’hui est alors de parvenir à concilier son engagement en faveur de la transition énergétique, avec sa volonté d’apporter l’électricité à toute la population et celle de répondre aux besoins d’une économie en plein développement. Ainsi, les mesures mises en place par le gouvernement Modi, notamment concernant le doublement de la taxe sur le charbon et l’aide à la fermeture des centrales de charbon de plus de 25 ans, sont à la fois un pas de plus vers la révolution énergétique et une épine dans le pied pour le développement de l’industrie indienne.

Un article publié par La Tribune souligne également que « si l’Inde fait figure de nouvel eldorado pour les énergies renouvelables, un coût du capital élevé et un marché du financement en rendent l’accès relativement complexe. » Toutefois, des investissements massifs de la Banque mondiale visent justement à remédier à ces apories. Avec un apport de plus d’1 milliard de dollars d’aide en appui aux plans de l’Inde pour le solaire, la coopération de la Banque mondiale et de l’Etat indien entend développer les parcs solaires indiens, mettre au point des solutions de stockage et contribuer à la mise en place d’infrastructures communes de réseaux.

Il y a quelque mois encore, le gouvernement indien annonçait qu’il voulait rendre le parc automobile complètement électrique d’ici 2030 pour remédier à la pollution atmosphérique (d’après Greenpeace, l’Inde est devenue pour la période 2016-2017 le pays où la pollution atmosphérique cause le plus de décès au monde).

Les efforts poursuivis par le gouvernement de Modi pour atteindre les objectifs fixés par la COP21 et entraîner dans sa course les pays dits « du Sud » (autrefois exclus de la transition écologique, malgré leur potentiel, du fait des coûts trop élevés des énergies renouvelables) devrait être une source d’inspiration pour nos dirigeants européens, qui semblent davantage préoccupés par des mesures en demi-teinte que par une mobilisation internationale forte et affirmée.

Si les ambitions de l’Inde sont au-delà de ses propres capacités, elles n’en restent pas moins un idéal qui mérite d’être appuyé et poursuivi par la communauté internationale, non pas sur la base de la rentabilité économique mais sur celle d’un objectif de société. Sans cela, nous ne pouvons qu’avoir le sentiment amer que l’Inde n’est que le nouveau terrain de jeu des investisseurs qui profitent d’un marché particulièrement juteux…

(Merci à Kiki Chauvin, la reporter de CPNN pour cet article.)

La Chine éclipse l’UE en atteignant en avance son objectif solaire pour 2020

. . DEVELOPPEMENT DURABLE . .

Un article de Euractiv

La Chine a déjà atteint son objectif 2020 d’énergie solaire, avec une capacité de production qui dépasse de loin les 105 GW. L’Europe est loin de dépasser ses propres objectifs.


Parc solaire flottant en Chine [Sungrow]
(Cliquez sur l’image pour l’élargir)

De nouveaux chiffres publiés par Asia Europe Clean Energy Advisory (AECEA) révèlent que la Chine a déjà dépassé son objectif 2020 de 105 GW de capacité de production d’énergie solaire, grâce à de nouvelles constructions en juin et juillet lui permettant d’atteindre 112 GW.

En 2018, l’énergie solaire a déjà progressé de 24,4 GW de capacités au premier semestre. La position de l’Empire du Milieu en tant que leader mondial dans le secteur se maintient donc, alors que l’Europe creuse de plus en plus son retard.

(Merci à Kiki Chauvin, le reporter ce CPNN pour cet article.)

( Cliquez ici pour la version anglaise .)

Question for this article:

De l’Europe aux Etats-Unis, ces villes qui s’opposent à leurs gouvernements pour mieux accueillir les migrants

TOLÉRANCE & SOLIDARITÉ .

Un article par Rachel Knaebel pour Bastamag

Aux Etats-Unis, des centaines de municipalités ont fait le choix de ne pas contribuer à la chasse aux sans-papiers lancée par Donald Trump. En Europe, des communes s’engagent pour un accueil digne des migrants. « Villes sanctuaires », « villes refuges »… De l’Italie à la Grande-Bretagne, de Barcelone à Grande-Synthe, ces communes tentent de se constituer en véritables contre-pouvoirs face aux politiques indignes et xénophobes.


Photo : Manifestation LGBT de solidarité avec les réfugiés à Londres, en juin 2016 / CC Alisdare Hickson

A peine élu président des États-Unis, Donald Trump adoptait un décret pour couper les fonds fédéraux aux centaines de municipalités qui ont critiqué sa politique anti-migrants. Face au programme de Trump, à sa volonté d’expulser manu militari les sans-papiers quel que soit le nombre d’années de résidence, et à son souhait d’ériger un mur à la frontière mexicaine, de nombreuses villes se sont rapidement déclarées « villes sanctuaires ». Ces municipalités « ont adopté des politiques qui promettent de protéger et de servir tous leurs résidents, quel que soit leur statut migratoire », explique la puissante association American Civil Liberties Union (l’Union américaine pour les libertés civiles, ACLU).

Dans les faits, ces villes refusent de coopérer avec les forces de l’ordre fédérales, lorsque celles-ci leur demandent de mettre des sans-papier en détention. Elles n’exigent pas forcément de leurs habitants de produire un certificat de naissance ou de séjourner légalement pour accéder aux services publics locaux. Certaines municipalités sanctuaires décident même de reconnaître comme valables sur leur territoire des papiers d’identité non états-uniens ou de distribuer leurs propres papiers d’identité municipaux à tous leurs résidents, quelle que soit leur nationalité.

De New York à Milan, en passant par Barcelone

Les métropoles parmi les plus importantes des États-Unis, comme New York, Los Angeles, Chicago, Boston ou Washington, ont adopté cette position. Et n’ont pas perdu la bataille face à Donald Trump, puisqu’un juge fédéral a bloqué en avril dernier le décret du président qui voulait leur couper les vivres.

En Europe aussi, confrontée à une crise historique de la gestion des migrations, des collectivités locales prennent le contrepied de la politique de fermeture menées par les États de l’Union européenne. Quand la plupart des gouvernements européens misent sur une gestion sécuritaire et des accords avec des pays aussi peu démocratiques que la Libye et la Turquie, (lire notre article Les envoyer en détention ou les livrer à une dictature : voilà comment l’Europe « délocalise » ses réfugiés), à Milan, le 20 mai dernier, 100 000 personnes ont manifesté à l’initiative du maire de gauche de la ville pour promouvoir l’accueil des migrants.

En février, c’était la maire de Barcelone Ada Colau, alliée du parti Podemos, qui appelait à une manifestation pour l’accueil des migrants. Là aussi, plus de 100 000 personnes ont répondu présentes. La capitale catalane a aussi initié un réseau international de villes engagées dans l’aide et l’accueil des migrants, Solidarity Cities (villes solidaires). Une impulsion également destinée à pousser le gouvernement espagnol à accélérer l’accueil des réfugiés arrivés en Europe, et qui devaient être relocalisés vers l’Espagne.

Crise du modèle d’accueil italien

« Il faut faire la différence entre les réseaux de villes solidaires en Europe et le mouvement de villes sanctuaires aux États-Unis, souligne cependant Filippo Furri, cherchceur membre du réseau Migreurop et doctorant à l’université de Montréal. En Europe, les municipalités se constituent en ville-refuge sur la question de l’asile. Aux États-Unis, le mouvement s’est plutôt construit pour protéger des personnes qui retombent dans l’irrégularité administrative après avoir déjà vécu un moment dans le pays. »

Filippo Furri connaît bien le cas italien, en particulier celui de Venise : « Avec les guerre des Balkans dans les années 1990, il y a eu une vague de réfugiés. À Venise, un élan de solidarité citoyenne et associative s’est joint à une volonté politique pour organiser un accueil digne. Un système d’accueil organisé s’y est mis en place dans la foulée, au début des années 2000. Venise est devenue une sorte de prototype du système d’asile qui s’est développé ensuite en Italie, et qui est en train de péricliter avec la situation d’urgence actuelle. »

Aux côtés de la Grèce, l’Italie est l’un des deux principaux pays d’arrivée pour des centaines de milliers de personnes qui débarquent chaque année en Europe par la mer, pour y chercher l’asile et la sécurité. Plus de 360 000 personnes sont arrivées par la mer Méditerranée en Europe en 2016. Plus de 98 000 depuis le début de l’année 2017 (plus de 2000 personnes migrantes sont déjà mortes en mer Méditerranée cette année [2]). L’Italie est donc l’un des pays qui doit gérer en urgence et en grand nombre l’accueil des migrants, en plus des sauvetages en mer. Début juillet, son gouvernement a appelé à l’aide les autres pays européens pour faire face aux nécessité de prise en charge des nouveaux arrivants. Mais loin de prendre le parti de l’hospitalité, Rome a aussi menacé dans le même temps de fermer ses ports aux migrants.

(L’article se continue à droite.)

(Cliquez ici pour une traduction en anglais

Question for discussion

The refugee crisis, Who is responsible?

(L’article se continue de la gauche.)

Aide au développement face à des États défaillants

« L’Italie, comme la Grèce, est en train de devenir un véritable territoire de rétention, déplore Filippo Furri. Il y existe des formes d’hospitalité et d’accueil dans la société civile. C’est une réponse face à une gestion de la part des États qui vise avant tout à contrôler les flux, à trier les gens, et à disperser les centres d’accueil en les imposant aux collectivités locales. Il y a conflit entre l’accueil local des municipalités, et le contrôle étatique. » De la même manière que des ONG prennent le relais des États et des autorités européennes pour sauver des vies en mer Méditerranée, des communes italiennes s’organisent pour faire ce que l’État italien refuse : organiser un accueil digne, et favoriser les échanges entre la population locale et les nouveaux arrivants.

Le réseau des « Communes de la terre pour le monde », fondé en 2003 en Italie, réunit aujourd’hui plus de 300 municipalités de tout le pays. L’association organise par exemple un festival interculturel à Riace, village de Calabre devenu l’un des points d’entrée de nombreux migrants dans l’UE (voir notre article Ces villages qui choisissent tant bien que mal d’accueillir les migrants). L’association de communes mène aussi des projets de solidarité internationale, comme un projet de développement de l’énergie solaire au Sahel. « Le réseau Recosol est organisé sur une logique de solidarité qui dépasse la question des migrations, précise Filippo Furri. C’est un réseau d’entraide entre communautés locales. »

Se constituer en associations de solidarité, au delà du seul objectif de gérer l’urgence, voilà ce qui fait sûrement la spécificité des réseaux des villes-refuges face aux politiques migratoire des États. « L’État laisse en partie seules les municipalités italiennes pour l’organisation de l’accueil des migrants. Ce sont les municipalités qui organisent le logement, les cours de langue et l’intégration locale, expliquent les coordinateurs du réseau de communes Recosol. La politique du gouvernement italien souffre de l’absence d’une vision globale et d’un plan national pour l’accueil et l’intégration des migrants. Ce sont donc les associations et les citoyens, sur le territoire, qui font la différence. »

City of Sanctuary au Royaume-Uni

En Grande-Bretagne aussi, des citoyens et des communes prennent le contrepied de la politique xénophobe du gouvernement conservateur. « Le réseau City of Sanctuary a été créé à Sheffield, en 2005, par un petit groupe de personnes qui voulaient mieux accueillir les réfugiés », explique Forward Maisokwadzo, porte-parole de ce réseau britannique. Le maire de cette ville de 500 000 habitants du nord de l’Angleterre avait pleinement soutenu l’initiative, et pris l’engagement public d’accueillir les demandeurs d’asile et réfugiés dans sa ville. « Puis le mouvement est devenu très important, en terme de nombre de personnes et de communes impliquées. Il compte aujourd’hui une centaine de municipalités. L’idée est de travailler avec tout le monde : les citoyens, les associations, les autorités locales. »

Pour le mouvement City of Sanctuary, la clé de l’accueil est dans ce travail collectif. « Les actions menées par le mouvement varient selon les endroits. Elles peuvent par exemple consister à sensibiliser les gens à la question de l’accueil des demandeurs d’asile, précise Forward Maisokwadzo. À Bristol, la ville s’est attaquée au problème du dénuement des demandeurs d’asile, qui reçoivent très peu de soutien financier et n’ont pas le droit de travailler pendant l’étude de leur demande. Une douzaine d’autres villes se sont engagées sur la question. Leur travail est aussi de pousser le gouvernement à se pencher sur ce problème. »

« La France n’est pas dans une démarche d’accueil »

Et en France ? Il y a bien l’exemple de Grande-Synthe, une ville du Nord de 20 000 habitants, où la municipalité a pris le parti de l’accueil des migrants en route vers l’Angleterre (voir notre article Conjuguer accueil des migrants, écologie et émancipation sociale : l’étonnant exemple de Grande-Synthe), notamment en construisant avec Médecin sans frontières un centre d’accueil permettant des conditions de vie décentes (repris en main par la préfecture, le centre a été détruit par un incendie en avril dernier). Des citoyens s’engagent aussi évidemment, de Calais à la frontière italienne, et se trouvent parfois traîné en justice pour « délit de solidarité » (lire notre article À la frontière franco-italienne, les habitants de la vallée de la Roya risquent la prison pour avoir aidé les migrants).

À Paris, où des milliers de migrants débarqués dans la capitale se retrouvent à la rue sans aucune prise en charge et harcelés par la police, la maire Anne Hidalgo a annoncé l’ouverture d’un premier centre d’accueil en mai. Le centre a ouvert six mois plus tard. Prévu pour 500 personnes, il est pourtant sous-dimensionné et saturé en permanence. Selon l’association France Terre d’asile, plus de 1000 personnes migrantes dormaient encore à la rue début juillet à proximité du centre d’accueil. L’association Gisti (Groupe d’information et de soutien aux immigrés) a aussi dénoncé les violences policières dont sont victimes les migrants dans les files d’attentes du centre. Malgré des initiatives bien réelles mais dispersées (lire ici notre article), « la France n’est pas dans une démarche d’accueil », regrette Filippo Furri. Les villes française prendront-elles le relais d’un État défaillant ?

(Merci à Kiki Chauvin, la reporter de CPNN pour cet article)

Bulletin français 1 septembre 2017

CULTURE DE LA PAIX EN AMÉRIQUE LATINE

En tant que coordonnateur de CPNN, j’ai récemment été invité à participer à des séminaires de paix au Mexique et au Brésil ; avec une conférence à laquelle j’ai assistée à la fin de 2015 en Colombie, j’ai pu apprécier les grands progrès réalisés en faveur d’une culture de la paix en Amérique latine.

J’ai été impressionné par les progrès latino-américains, en particulier dans la budgétisation participative en tant que forme de participation démocratique, dans la médiation et la justice restauratrice, dans la lutte contre la violence à l’égard des femmes et dans le tourisme pour la paix. De plus, c’est l’Amérique latine qui nous a donné le Forum social mondial. Le processus de paix en Colombie a été le premier processus de paix au monde au cours des dernières années. Et il y a maintenant, un mouvement pour le développement de réseaux de commissions de la paix de la ville, au Brésil et au Mexique.

La budgétisation participative permet aux citoyens de débattre et de définir des politiques, en décidant chaque année les priorités budgétaires de la ville pour les investissements et les services. Cela stimule l’implication des citoyens dans le bien public et la gestion de la ville. Le processus a débuté il y a dix ans dans la ville brésilienne de Porto Alegre et s’est depuis répandu dans de nombreuses villes du monde entier. Ma visite ce mois-ci comprenait les villes de Santos et Curuaru au Brésil ainsi que la ville de Mexico ; CPNN propose des articles sur la budgétisation participative dans chacune de ces villes.

Le Brésil est un leader mondial dans le développement de la justice restaurative, comme nous l’avons vu en octobre dernier dans CPNN. Ce mois-ci, nous proposons un article sur le progrès de la justice restaurative dans la région sud du Brésil. Des systèmes similaires de médiation en tant que justice alternative sont de plus en plus utilisés au Mexique ( CPNN juillet et novembre 2016) et nous publions un article ce mois-ci du Chiapas, dans la région sud du Mexique.

J’ai été impressionné lors de mes visites par le degré de violence à l’égard des femmes et la lutte croissante dans ces pays pour arrêter cette violence. Au Brésil, la lutte se déroule dans le cadre d’une loi qui porte le nom d’une des victimes : “Maria da Penha”. Au Mexique, la lutte se déroule dans le cadre de la loi générale sur l’accès des femmes à une vie sans violence. En Colombie, l’une des initiatives contre cette violence est menée en utilisant d’anciens rituelles indigènes. En même temps, nous publions un article de la Colombie sur la création d’un Conseil des femmes autochtones en tant que partie intégrante du processus de paix dans ce pays.

L’Amérique latine est également un chef de file pour le tourisme pour la paix. Cela sera à l’ordre du jour, en octobre, au Congrès latino-américain des villes touristiques, intitulé «Construire la paix par le tourisme». Sur ce sujet, nous éditons des articles ce mois-ci, sur Puebla au Mexique, et sur le développement du tourisme en tant que contribution au processus de paix dans les zones post-conflit de la Colombie.

Les forums sociaux, qui ont commencé au Brésil, peuvent être considérés comme les rassemblements mondiaux les plus importants pour une culture de la paix. CPNN a précédemment rapporté des articles sur les Forums social mondial qui ont eu lieu à Belem (2009) au Brésil, ainsi que les derniers Forums au Canada et en Tunisie. L’année prochaine, le forum revient au Brésil où des préparatifs ont déjà commencé à Salvador de Bahia.

Enfin, je tiens à mentionner que des progrès sont réalisés au Mexique et au Brésil à propos du réseau des commissions de la paix des villes. Un certain nombre de commissions ont été créées au Brésil au cours de la Décennie internationale pour une culture de la paix, et nous menons une mise à jour de leurs activités. La commission de la paix de la ville de Santos envisage maintenant d’inclure les activités de culture de paix réalisées par les jeunes comme le décrit cet article de CPNN. Au moment où j’écris ceci, une commission est en cours à Pernambuco au Brésil ; et l’Association mexicaine des maires va étudier une proposition pour la création de commissions lors de leur réunion annuelle.

Je remercie mes amis du Mexique, du Brésil et de Colombie de m’avoir invité à visiter et à participer à leur développement d’une culture de la paix, et je suis sûr que nous entendrons beaucoup parler d’eux à l’avenir.

      

LIBERTÉ DE L’INFORMATION


Brésil: Convocation du Forum Social Mondial 2018

TOLÉRANCE ET SOLIDARITÉ



10th Annual Japan-Korea “Peace & Green Boat” Joint Statement

PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE



Brazil: Restorative Justice: AJURIS and its Judiciary School sign agreement with Terre des Hommes and MPRS

DÉVELOPPEMENT DURABLE



Colombia: Tourism in post-conflict zones, another contribution to peace

ÉQUALITÉ HOMMES/FEMMES


Women’s Council for Peace in Colombia created by indigenous women

DROITS DE L’HOMME


Cape Verde: Youth take human rights to the streets

DISARMAMENT ET SECURITÉ


Campaign for a UN Parliamentary Assembly now endorsed by over 1,500 current and former lawmakers from 120 countries

ÉDUCATION POUR LA PAIX


Iceland: Spirit of Humanity Forum promotes love, transformation and humanity

Brésil: Convocation du Forum Social Mondial 2018

LIBRE CIRCULATION DE L’INFORMATION

Convocation par le Forum Social Mondial 2018

Le Collectif Brésilien d´Organisations et de Mouvements Sociaux, espace d´articulation du FSM 2018, au travers de cette LETTRE OUVERTE invite les personnes, les organisations, les mouvements sociaux, réseaux et plateformes de mouvements du Brésil, d´Amérique Latine et du Monde à s´incorporer au processus d´organisation et de réalisation du Forum Social Mondial 2018 qui sera réalisé au Brésil, du 13 au 17 Mars 2018, à Salvador de Bahia.


Cliquez sur l’image pour l’élargir

Le Conseil International du FSM, lors de sa dernière réunion qui s´est déroulée en janvier 2017 à Porto Alegre, a estimé qu´il est urgent et nécessaire de réaliser une édition mondiale du FSM, en mars 2018, à Salvador, en raison de la gravité de la crise économique, sociale, environnementale et de la crise des valeurs démocratiques par laquelle passe l´humanité. La poussée de la pensée réactionnaire et autoritaire, aussi bien au Brésil, en Amérique Latine et dans le Monde, met tous les défenseurs et toutes les défenseuses d´un nouveau monde basé sur la solidarité, la justice sociale, la démocratie et la paix, en état d´alerte et de mobilisation permanente, et exige un processus d´articulation et d´unité mondiale des mouvements sociaux pour une lutte de résistance et de transformation de la réalité chaotique qui afflige l´humanité.

Le Forum Social Mondial s´est consolidé comme un espace ouvert de rencontre, horizontal et pluriel, pour le débat démocratique des idées, la formulation de propositions, l´échange libre d´expériences et l´articulation pour des actions efficaces, des organisations et des mouvements de la société civile planétaire qui s´opposent à la domination du monde par le capital et par n´importe quelle forme d´impérialisme. Il s´agit d´un processus de caractère mondial qui cherche à construir des alternatives à la globalisation néolibérale et à renforcer les articulations des mouvements sociaux, des réseaux et des autres formes d´articulation de la société civile, en augmentant la capacité de résistance sociale, sur la base de la pluralité, au processus de déshumanisation que le monde est en train de vivre.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(Cliquez ici pour la version anglaise de cet article ou ici pour la portugaise)

Question(s) related to this article:

World Social Forums, Advancing the Global Movement for a Culture of Peace?

(. . . suite)

En ce sens, face à la crise civilisatoire mondiale, le FSM 2018 à Salvador est une grande opportunité de rencontre des mouvements altermondialistes pour penser ensemble à des issues communes pour l´humanité, dans une optique solidaire, démocratique, de respect des diversités, qui puissent affonter les causes des diverses formes de violence et des inégalités sociales et régionales.

Le Brésil et Bahia, en particulier, sont des territoires où les mouvements de résistance se sont multipliés au cours des derniers mois, face aux attaques des secteurs conservateurs nationaux et internationaux. On y cherche à réfléchir sur les erreurs et les succès des stratégies adoptées par le champ démocratique et populaire au cours de la dernière période historique. Pour cela, une édition du FSM à em Salvador sera une occasion singulière d´unir les diverses expériences de résistances pour pouvoir, de façon fraternelle et engagée, penser ensemble à des actions efficaces pour affronter les pensées autoritaires qui prennent corps au Brésil et dans le monde.

Le choix du thème, Resister c´est Créer, Resister c´est Transformer indique que, pour le Collectif Brésilien, notre résistance a le germe du nouveau. Nous comprenons que, dans ce processus de lutte des peuples, des territoires et des mouvements contre le néolibéralisme, contre l´imperialisme et contre la dégradation environnementale, nous construisons, dans la pratique, des alternatives d´un autre monde possible.

Pour cela, le Conseil International du FSM et le Comité Facilitateur du FSM 2018 CONVOQUENT les citoyennes et les citoyens du monde, engagé-e-s dans la construction d´une société solidaire, radicalement démocratique, environnementalement durable et socialement juste, à se joindre au processus d´organisation et de réalisation du Forum Social Mondial 2018, Résister c´est Créer, Résister c´est Transformer. La participation de toutes et de tous est fondamentale pour le futur de nos utopies.

São Paulo, 18 août 2017

Collectif Brésilien du FSM 2018

Les adhésions peuvent être envoyées à l´e-mail: forumsocialmundial@fsm2018.org ou par le propre site www.fsm2018.org.

Indiquez dans le titre : Adhésion la convovation du FSM. Et informez votre nom et de votre organisation.

Bulletin français 1 août 2017

. PARLEMENTAIRES POUR LA PAIX .

Au cours des derniers mois, nous avons suivi l’initiative des Nations Unies à propos du traité interdisant les armes nucléaires.

Le 7 juillet, le traité a été adopté par une majorité de 122 pays lors de l’Assemblée générale de l’ONU.

Même si le traité peut être consideré comme “victoire importante pour l’humanité entière,” son effet est limité, car les délégations de tous les pays dotés d’armes nucléaires ainsi que la plupart de leurs alliés ont boycotté la conférence et beaucoup d’entre eux ont annoncé leur opposition.

D’autre part, nous avons vu le mois dernier, que, les villes ne sont pas d’accord avec leur gouvernement national. La Conférence des maires des États-Unis a exigé que leur état participe de bonne foi aux négociations et ils ont exhorté l’ensemble des maires à se joindre à l’ONG, Maires pour la paix”, organisation mondiale qui s’oppose aux armes nucléaires avec un objectif de 10 000 villes membres d’ici 2020. Cette organisation représente non seulement de grandes villes aux États-Unis, mais également d’autres pays dotés d’armes nucléaires.

Et ce mois-ci, nous voyons que dans cette affaire les parlements ne sont pas d’accord avec leur gouvernement non plus. L’Assemblée parlementaire de l’OSCE, qui regroupe plusieurs pays nucléaires et leurs alliés, a adopté une Déclaration lançant un “appel à tous les pays à participer aux négociations de l’ONU sur le désarmement nucléaire et à adopter des mesures de réduction des risques nucléaires, de transparence et de désarmement.” Le Parlement européen a pris une position similaire au début des négociations de l’ONU l’année dernière.

Nous sommes encore loin du désarmement nucléaire à la suite de ce traité, mais comme le rappelle Richard Falk, nous avons des précédents historiques pour être optimistes: “convertir ce texte en un régime de contrôle efficace exigera des engagements profonds, de sacrifices, des mouvements et des luttes comme ceux qui ont fini par parvenir à l’impossible, en mettant fin à des maux aussi ancrés que l’esclavage, l’apartheid et le colonialisme “.

Un rôle clé peut être joué par les parlementaires. Un plan d’action, élaboré par les Parlementaires pour la non-prolifération et le désarmement nucléaires, en consultation avec l’Union interparlementaire, comprend 14 actions clés de désarmement nucléaire. Des actions similaires sont proposées par l’organisation “UNFOLD ZERO” pour rendre efficace le traité d’interdiction nucléaire.

Auparavant, nous avons vu comment les villes font la promotion d’une culture de la paix au-delà de la politique de leur gouvernement national. Ce mois-ci, nous voyons un potentiel similaire au niveau des parlements.

Au Moyen-Orient, malgré le manque de mouvement vers la paix par les gouvernements d’Israël, de Palestine et de leurs voisins, les parlementaires de ces pays, soutenu par l’Union interparlementaire, ont réussi à travailler ensemble pour un accord de partage des ressources en eau dans leur région.

En Afrique, une récente réunion du Parlement panafricain a continué à travailler sur le concept d’un passeport panafricain ainsi que sur des initiatives visant à ouvrir les frontières des pays africains pour le libre échange et les voyages pour tous les Africains. Une union panafricaine pourrait être fondée sur une culture de la paix plutôt que sur la culture de la guerre, si elle s’appuie sur la tradition de la consolidation de la paix conçue par Nelson Mandela.

Au Mexique, un séminaire est parrainé par le Sénat sur “La violence et la paix: les diagnostics et les propositions,” comprennant plusieurs sessions sur la culture de la paix. L’un concerne le Programme d’action des Nations Unies pour une culture de la paix et l’autre concerne la culture de la paix et de l’environnement.

Finalement, il y a une demande pour la création d’une assemblée parlementaire à l’ONU, qui est croissante.

Depuis plus de 20 ans, le Parlement européen le sollicite avec insistance, et le mois dernier, une nouveau message fort a renouvellé cette requète, dans le cadre des recommandations formulées pour l’ONU.

Novembre dernier, une conférence internationale d’environ 300 magistrats, juges, experts juridiques et ambassadeurs de près de 60 pays, principalement des pays du Sud, a adopté une déclaration qui a invité les chefs d’Etat et de gouvernement à convoquer un sommet mondial “pour examiner les graves problèmes mondiaux actuels face à l’humanité” et pour “travailler pour la création d’un Parlement mondial pour promulguer des lois mondiales exécutoires, un gouvernement mondial et une Cour mondiale de justice”.

Cela fait écho à une déclaration faite l’année dernière par le Parlement panafricain qui a appelé l’Union africaine et les gouvernements africains à soutenir la création d’une Assemblée parlementaire des Nations Unies “pour renforcer la participation démocratique et la représentation des citoyens du monde dans l’ONU” et pour “Contribuer au renforcement de la surveillance démocratique des opérations de l’ONU, en particulier en Afrique”.

La possibilité et les problèmes liés à l’établissement d’une Assemblée parlementaire des Nations Unies ont été explorés lors d’une réunion récente qui comprenait des représentants des parlements régionaux, de l’Union interparlementaire, de la Campagne pour une Assemblée parlementaire des Nations Unies et des milieux universitaires.

En somme, lorsque nous écoutons les villes et les parlements, nous nous rendons compte qu’il existe une alternative à l’État-nation et à sa culture de la guerre. Un monde meilleur est possible!

      

DISARMAMENT ET SECURITÉ


UN conference adopts treaty banning nuclear weapons

TOLÉRANCE ET SOLIDARITÉ



Dominican Republic: Mayor praises successful congress for peace in Southern region

PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE



Members of Parliament from Middle East find innovative solutions to regional water issues

DÉVELOPPEMENT DURABLE



Gambian Youth Engage in the Promotion of Peace, Sustainable Development and Global Citizenship

ÉQUALITÉ HOMMES/FEMMES


Africa: UN deputy chief says ‘messages of women’ vital to sustainable peace, development

DROITS DE L’HOMME


USA: A Victory March For Nury – and for immigrant rights

LIBERTÉ DE L’INFORMATION



Seminar on Violence and Peace: Diagnoses and Proposals for Mexico

ÉDUCATION POUR LA PAIX


Togo: Un concours littéraire qui appelle de jeunes africains à la culture de la paix

Archives français

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Centrafrique : un accord de paix conclu à Sant’Egidio

DESARMAMENT & SECURITE .

Un article par Jules Crétois dans Jeune Afrique

A Rome, les groupes armés centrafricains se sont rassemblés avec des représentants des institutions de la RCA et de la Minusca, pour signer un accord en faveur de la paix. Certains apprécient, d’autres moins…

Tous les groupes armés centrafricains – soit quatorze au total – se sont rassemblés à Rome, à l’initiative de la communauté catholique Sant’Egidio, à l’exception des 3R (« Retour, Réclamation et Réhabilitation »), pour des raisons logistiques. Leurs représentants, arrivés pour la plupart depuis Yaoundé, au Cameroun, discutent depuis le 15 juin, en présence de représentants du gouvernement, de l’Assemblée nationale et de la présidence ainsi que d’un représentant des Nations unies. . . . (continuation ici.


Photo de Saint Egidio
(cliquez sur le photo pour l’élargir)

* * * * * * * * * *


Information complementaire de Sant’Egidio

Cet après-midi [20 Juin] a été signé à Rome, à Sant’Egidio, un important « accord politique » qui ouvre la voie à la pacification de la Centrafrique, affligée depuis plusieurs années par une guerre civile et de graves tensions internes qui ont fait de nombreuses victimes et des milliers de réfugiés. Le document, qui prévoit un cessez-le-feu immédiat, a été obtenu grâce à la médiation de la Communauté de Sant’Egidio, qui travaille depuis plusieurs années pour la réconciliation du pays, en présence d’observateurs de la communauté internationale, de l’envoyé de l’ONU Parfait Onanga-Anyanga, de l’Union européenne et du gouvernement italien.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(Cliquez ici pour la version anglaise de cet article.)

 

(. . . suite)

L’accord, signé par les représentants des nombreux groupes politico-militaires présents dans le pays et par les envoyés du président Touadéra – fruit de trois intenses journées (et nuits) de travail – consiste en trois principaux points, qui ont été présentés en conférence de presse par le président de la Communauté de Sant’Egidio, Marco Impagliazzo. Ils concernent les aspects politique, sécuritaire, économique, humanitaire et social. Dans le premier point, outre le cessez-le-feu sous le contrôle de la communauté internationale, est réaffirmée la volonté de respecter l’intégrité du territoire national, la représentativité et la reconnaissance de tous les groupes politico-militaires pour la reconstruction du pays, le respect des résultats des élections présidentielles et législatives de 2016 et, plus généralement, le travail pour construire « une dynamique de réconciliation ».

Sur le plan de la sécurité, sont garantis la libre circulation des personnes et des biens, le rétablissement de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire national, tandis qu’au niveau économique, humanitaire et social, est acté l’engagement, entre autres, dans l’œuvre de reconstruction et dans la protection des ONG nationales et internationales présentes dans le pays.

Il s’agit d’une véritable feuille de route pour sortir de la crise, qui sera suivie par un comité conjoint choisi avec l’accord de tous et la participation de la Communauté de Sant’Egidio, laquelle a été remerciée dans le texte de l’accord pour sa précieuse « œuvre de médiation ».

Le fondateur de Sant’Egidio Andrea Riccardi, était également présent lors de la signature, entre les moments d’émotion et le chant, solennel, de l’hymne national. La rencontre de Rome avait été saluée, dimanche dernier pendant l’Angélus, par le pape François qui avait rappelé sa visite historique en Centrafrique en novembre 2015 et encouragé les délégations présentes aux pourparlers à « relancer et à renforcer le processus de paix ».

Togo: Un concours littéraire qui appelle de jeunes africains à la culture de la paix

EDUCATION POUR LA PAIX

Un article de Togo Top Infos

Du 21 au 25 août prochain, Lomé accueillera les deuxièmes assises africaines de la paix. A l’occasion de cette rencontre, il est organisé un concours littéraire de composition épistolaire qui mettra en compétition des jeunes des 55 pays de l’Afrique.

Ce concours selon les organisateurs a pour objectif d’amener les jeunes à prendre conscience de leur part de responsabilité dans la promotion de la paix en Afrique. Il sera question pour ces jeunes de donner leurs opinions à travers des compositions littéraires personnelles. Pour postuler, chaque jeune doit proposer une composition de 4 à 5 pages, qu’il devra soumettre au Secrétariat Permanent des Premières Assises Africaines de la Paix. Au finish, les 100 meilleures compositions seront primées. Et les prix varient entre 500 000 et 2.000 000 de francs CFA [760 à 3040 euros].


Selon le coordonnateur général du Secrétariat des 1ères Assises Africaines de la Paix, Goupouguini Lamboni, « il revient aux jeunes d’aller à la recherche de la paix dès le bas âge. Les guerres naissent dans l’esprit des gens, c’est dans l’esprit des gens qu’il faut aller les combattre ». C’est ainsi que les organisateurs du concours entendent mener leur lutte pour la paix en Afrique.

Pour plus d’informations sur le concours, aller sur le site www.paap-fapc.org. Les deuxièmes assises africaines de la paix sont placées sous le thème, « les jeunes à la recherche de la paix en Afrique ».

(Cliquez ici pour la version anglaise de cet article.)

Question for this article:

Pan-African initiatives for peace: Are they advancing?

La République togolaise abritera les “Deuxièmes Assises Africaines de la Paix”

DESARMAMENT & SECURITE .

Communiqué de presse de la conférence

La République Togolaise abritera du 21 au 25 août 2017, les “Deuxièmes Assises Africaines de la Paix” dont le thème principal est « Les jeunes à la recherche de la paix en Afrique».


L’Afrique est restée confrontée au défi redoutable de la paix, de la sécurité et de la stabilité. Cependant, les efforts résolus de nos États et de l’Union Africaine pour assurer le redressement socio-économique voire le développement ont continué à être sérieusement minés par le fléau préoccupant des conflits armés sur le continent.

Ce grand événement de la jeunesse africaine sera un Forum privilégié devant lui permettre de débattre de la situation alarmante du continent au 3è millénaire – laquelle situation est essentiellement caractérisée par des crises, des guerres meurtrières, des conflits et des foyers de tension dans toutes les régions du continent – mais aussi et surtout, de proposer des solutions concrètes qui renforceront les incessants efforts déployés par le Mécanisme de Prévention, de Gestion et de Règlement des Conflits de l’Union Africaine.

Ces Assises marqueront la fin de quatre années de recherches consacrées à l’élaboration d’un plan d’action devant porter sur l’éducation à la culture de la paix en Afrique. Cette paix est l’une des préoccupations fondamentales des jeunes africains car, sans celle-ci, aucun développement économique voire social n’est possible.

L’objectif de la rencontre serait d’édifier la paix dans l’esprit des jeunes africains d’aujourd’hui et futurs responsables de demain en favorisant le passage d’une culture de paix fondée sur la tolérance, la justice et l’équité.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(Cliquez ici pour la version anglaise de cet article.)

Question for this article:

Pan-African initiatives for peace: Are they advancing?

(. . . suite)

Ces ‘’Deuxièmes Assises Africaines de la Paix’’ qui vont dans le sens de la promotion de la paix, du droit et de la stabilité politique en Afrique et qui réuniront trois cent cinquante jeunes filles et jeunes gens originaires des 55 États du continent africain et non africain verront également la participation des représentants de l’Union Africaine, des agences spécialisées du système des Nations Unies et de plusieurs Organisations Non Gouvernementales régionales et internationales de la jeunesse.

[Note: Les jeunes africains sont invités par la conférence à présenter des compositions littéraires favorisant la paix en Afrique. Voir l’article ici.]

Á l’issue de ces Assises, un document final intitulé Plan d’Action de Lomé dans lequel seront inscrites des actions concrètes en faveur de la paix, sera adopté et soumis à la haute appréciation des chefs d’État et de gouvernement au trente-deuxième Sommet ordinaire de l’Assemblée de l’Union Africaine pour que des solutions pacifiques et durables soient trouvées au douloureux fléau de guerres et de conflits meurtriers qui gangrènent le continent africain.

Pour tout renseignement complémentaire, prière de contacter :

DEUXIÈMES ASSISES AFRICAINES DE LA PAIX

Comité d’Organisation

233, Rue Doufouli **Villa Tsowou Abalo N°77

01 Boîte Postale 4950 Lomé – Togo

Tél : (228) 22.37.07.22 ; 22.35.19.15 ; 90.45.11.42 ; 97.97.39.91 Fax : (228) 22.21.26.37

E-mail : secretariat@paap-fapc.org ; paapgkl@gmail.com ; paapgkl@yahoo.fr

Site web : www.paap-fapc.org