All posts by cpnn coordinator

About cpnn coordinator

Dr David Adams is the coordinator of the Culture of Peace News Network. He retired in 2001 from UNESCO where he was the Director of the Unit for the International Year for the Culture of Peace, proclaimed for the Year 2000 by the United Nations General Assembly.

Chambéry, France: coupes de cheveux en solidarité avec les femmes d’Iran

. EGALITE HOMMES/FEMMES .

Un article de France 3

Ils étaient une centaine dans le centre de Chambéry à venir se couper une mèche de cheveux, en solidarité avec les iraniennes. Ces mèches, également récoltées ce samedi à Grenoble et à Lyon, seront envoyées à l’ambassade d’Iran.

Le geste est “dérisoire.” Isabelle en convient volontiers en coupant une mèche d ses cheveux, mais la Chambérienne “veut que ça se sache : nous sommes en solidarité, en sororité” avec les femmes d’Iran, qui “se battent pour être libres” et manifestent depuis le décès de la jeune Masha dans un commissariat de Téhéran.


Les mèches de cheveux seront envoyées à l’ambassade d’Iran. • © France 3 Alpes

Ils sont une centaine à avoir répondu à l’appel de la Ligue des droits de l’homme, mais aussi de la CGT, du PCF, d’EELV, du PS de Savoie, d’Amnesty International ou encore du Mouvement pour la Paix.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(Cliquez ici pour une version anglaise de cet article.)

Questions for this article:

Prospects for progress in women’s equality, what are the short and long term prospects?

Solidarity across national borders, What are some good examples?

(. . . suite)

Pour la représentante du Mouvement pour la Paix en Savoie, Laurette Mugnier, “ce n’est rien par rapport à tout ce que ces femmes endurent depuis si longtemps, en Iran mais pas seulement. On pense aussi aux femmes afghanes qui se battent contre les talibans, aux petites filles qui ne peuvent pas aller à l’école. Au Mouvement de la Paix, on demande à ce qu’une culture de la paix soit promue à l’appel de l’ONU. On ne peut pas simplement les regarder se battre toutes seules en Iran. Le soutien d’un peuple est important pour un peuple qui se bat.”

C’est en persan que résonne Bella Ciao, le chant des partisans et résistants italiens durant la Seconde guerre mondiale. Et sur les marches de l’hôtel de ville, une étoffe mauve recueille des mèches de cheveux longs, de cheveux courts, de femmes, d’hommes, de tous âges. “Elles seront envoyées à l’ambassade d’Iran,” promet au micro Marc Pascal, écologiste et membre du collectif “tous migrants”. “Et le même symbole est utilisé dans d’autres villes : l’ambassade devrait recevoir des cheveux de beaucoup d’endroits de France”.  

Déjà pratiqué en début de semaine par des actrices, le geste a fait jaser – se couper une simple mèche, invisible. Marc Pascal insiste : “ce n’est pas que du symbole. Que des gens acceptent de venir porter atteinte à leur intégrité physique en se coupant des cheveux, c’est un geste fort qui dit que l’on s’engage physiquement. C’est important”.

La même manifestation était organisée ce samedi matin, à Lyon. Et dans l’après-midi, à Grenoble. 

Kinshasa, capitale de la première biennale de la CEEAC pour une culture de la paix

. DEVELOPPEMENT DURABLE . .

Un article de Digital Congo

Le Collège des Hautes Etudes de Stratégie et de Défense (CHESD) abrite depuis vendredi, 14 octobre 2022, les travaux sur le première biennale de la Commission Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) pour une culture de la paix.

Placée  sous le thème : ” APSA@20 : défis et perspectives pour faire taire les armes en Afrique centrale : Rétrospection et analyse prospective “, cette conférence est organisée en partenariat avec le Gouvernement de la RDC, le Programme des Nations Unies pour le développement(PNUD) et avec le soutien du CHESD piloté par le Général Major Augustin MUBIAYI MAMBA, du Centre Africain pour la Résolution Constructive des Conflits (ACCORD), de l’Institut d’Études de Sécurité (ISS), de l’UNESCO, de l’OIF, du CICIBA, du CERDOTOLA.

Elle  donne également l’occasion aux participants de réfléchir sur une meilleure coordination des efforts au niveau continental, régional et local pour la réalisation de l’agenda 2063 de l’Union Africaine sur la démocratie, la bonne gouvernance, et une Afrique pacifique et sûre.

Dans son allocution, la Représentante Résidente ai du PNUD, Madame Rokya Ye NDIENG a indiqué que :

“Le thème de cette conférence, à savoir ” Culture de la paix ” présente trois possibilités essentielles aux participants. D’abord, c’est la possibilité d’évaluer les approches, outils et systèmes existants de gestion des conflits à tous les niveaux, ensuite, la nécessité de proposer des recommandations concrètes pour améliorer les stratégies de renforcement de la paix et de la sécurité et enfin, l’impératif de formuler une feuille de route pour “Faire taire les armes” à l’horizon 2031, en Afrique Centrale (…)”.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(Cliquez ici pour l’article en anglais..)

Question for this article:

Can the African Union help bring a culture of peace to Africa?

( . . . suite)

Et de poursuivre :

“La dynamique des conflits sur le continent a changé ces dernières années. Des nouvelles menaces ont émergé, à l’exemple du changement climatique, des pandémies et de la cybersécurité. Elles demandent des réponses adaptées, cohérentes et concertées. Les profils des acteurs de ces conflits ont également évolué et leurs modes opératoires ont changé. Il en est ainsi des pirates, des terroristes et des organisations criminelles (…) “, a relevé la Représentante Résidente ai du PNUD, Rokya Ye NDIENG.

“(…) l’architecture africaine de paix et de sécurité créée par l’Union Africaine en collaboration avec les Communautés Economiques Régionales doit répondre à ces défis qui deviennent de plus en plus complexes en vue de prévenir, gérer et régler les conflits sur le continent (…) le PNUD soutient la vision stratégique de l’Union Africaine déclinée à travers le Programme 2063 pour une Afrique prospère et pacifique.

Cette vision participe à l’atteinte de l’Objectif du Développement Durable (ODD) 16 visant à “promouvoir l’avènement de sociétés pacifiques et inclusives aux fins du développement durable, assurer à tous l’accès à la justice et mettre en place, à tous les niveaux, des institutions efficaces, responsables et ouvertes (…) il ne saurait y avoir de développement durable sans la paix et la stabilité. La prévention et le règlement pacifique des conflits sont donc des conditions nécessaires pour l’atteinte des Objectifs de Développement Durable, notamment dans le contexte de la sous-région d’Afrique Centrale marquée par des fragilités politiques, économiques, sociales et sécuritaires (…) “, a-t-elle  précisé.

Avant d’ajouter : ” (…) une approche holistique de la prévention des conflits s’impose à nous si nous voulons bâtir et enraciner une culture de la paix sur le continent et plus particulièrement en Afrique Centrale. Bâtir la paix à travers l’édification de sociétés inclusives, pacifiques et résilientes suppose la mise en place de mécanismes fonctionnels de prévention et de résolution des conflits à tous les niveaux en vue de renforcer l’architecture africaine de paix et de sécurité. Dans cette optique l’implication des femmes et des jeunes aux efforts continentaux, régionaux, nationaux et locaux de paix est un impératif (…) ”

Par ailleurs, le président de la Commission, Gilberto da Piedade VERISSIMO a quant à lui salué la tenue de ces assises qui entre dans la ligne droite de trouver une paix durable en Afrique centrale.

Signalons que cette première biennale, dont la clôture des travaux  intervient ce samedi, 15 octobre 2022, réunit  des participants de haut niveau de la région et du monde entier, des groupes de jeunes et de femmes, des organisations de la Société Civile, des ONG et des Représentants de diverses entités des Nations Unies.

Première édition du iFLAC World Peace Festival en Argentine

EDUCATION POUR LA PAIX .

Un article de Le Nouvelliste

Evans Okan, directeur général d’Educultura Educación Sin Fronteras et directeur international pour l’Amérique latine d’IFLAC World (Forum international pour la littérature et la culture de la paix), revient sur la première édition du IFLAC World Peace Festival qu’il a dirigé cette année en Argentine du 21 au 25 septembre 2022.


Ticket : En quoi consiste le iFLAC World Peace Festival ? (Parlez-nous un peu du festival ; Date de création, objectif, etc. ?)

Evans Okan : La première édition du iFLAC World Peace Festival, qui s’est déroulée à Buenos Aires, en Argentine, du 21 au 25 septembre de cette année, a réuni environ 30 poètes, artistes et leaders culturels, des pays tels que Sri Lanka, Argentine, Colombie, États-Unis d’Amérique, Brésil, Équateur, Mexique, Bolivie, Uruguay, Chili, Haïti, Paraguay, Porto Rico, entre autres. Cet événement international a été promu par plusieurs organisations culturelles et éducatives telles que Educultura, IFLAC World, Fundación FEPAIS, Universidad  de la Marina Mercante, La Casa del Poeta del Reino Unido, La casa de la Cultura de Buenos Aires  et  Asociación Civil Casa Paraguaya.

J’ai eu le grand honneur de diriger le festival cette année en tant que directeur international pour l’Amérique latine et les Caraïbes d’IFLAC World, mais aussi en tant que président du comité d’organisation de l’événement, accompagné de trois renommées poétesses de la région: Samiri Hernández Hiraldo, coordinatrice du festival, originaire de Porto Rico, Jennifer García de la Colombie était chargée de promouvoir ce grand événement et Alicia Muñoz Veri d’Argentine, comme vice-présidente du comité .

Nous avons la ferme conviction que la paix naît du cœur et devient un acte et une présence immédiate lorsque la parole parvient à pénétrer et à émouvoir profondément les âmes, déchiffrant leurs rêves et clarifiant leurs incertitudes. C’est donc à partir de la poésie, de l’art, de la pensée créative et de la culture que le monde peut changer et en fait il le fait, malgré les grandes différences et les conflits qui parfois nous divisent et cherchent à nous isoler.

Ticket : En quoi cet événement se révèle-t-il important pour vous comme haïtien ?

Evans Okan : En premier lieu, il faut considérer que la littérature haïtienne est une littérature de résistance, qui est directement associée à la lutte pour la liberté et à la promotion de la paix universelle, comme l’a mentionné le Dr Reina Sotillo, ministre plénipotentiaire d’Argentine, dans son discours d’ouverture . Notre littérature est née au moment de la révolution et a culminé avec la grande épopée de Toussaint Louverture et la proclamation de l’indépendance en 1804.

Pourtant, le premier pays libre d’Amérique latine et des Caraïbes a souffert dès le début du harcèlement étranger, à commencer par la dette abusive d’indépendance que la France a exigée de notre pays et qu’il a fallu plus d’un siècle pour liquider.

Pour moi, en tant qu’Haïtien, face à cette dure réalité et dans un monde largement marqué par la guerre, les frontières et la discrimination, le IFLAC World Peace Festival Argentina 2022 était l’occasion rêvée pour :

1. Rappeler à nos frères d’Amérique latine la grande richesse culturelle et les liens sociaux qui unissent Haïti aux autres pays de la région dans un rêve commun de liberté, de paix, de grandeur et de prospérité, au-delà des différences linguistiques ou autres. C’est cette vague d’amour et de fraternité qui nous a unis. L’amour de nos racines, de ce que nous sommes vraiment et non de ce que l’autre veut que nous soyons.

2. Plaider pour un système politique et social plus humain dans notre région, dont le seul but est le développement et le bien commun.

3. D’autre part, c’était aussi l’occasion de plaider, à travers l’art, pour une véritable justice sociale dans nos pays, pour une répartition plus juste des richesses et des opportunités. Nous ne pouvons pas parler de paix lorsque, sous nos yeux, des pays voisins meurent de faim et que des populations entières sombrent dans la violence, les conflits et la maladie.

4. De dire qu’en 2022, il est INACCEPTABLE que de nombreux pays de la région des Caraïbes et d’Amérique latine, comme Haïti, la première république noire, le pays qui fut le premier à se soulever contre l’esclavage pour obtenir la liberté contre le colonialisme, soient en proie à des conflits internes et ruiné par le fardeau que représente la dette internationale pour les pays du tiers monde.

5. Attirer l’attention de nos dirigeants et des différents secteurs en Haïti là-dessus, pour leur rappeler que la seule issue est de pouvoir décider par nous-mêmes et prendre en main l’avenir de notre peuple. Ensemble, nous pouvons éradiquer la faim, la pauvreté, l’injustice, la violence, l’esclavage mental et la domination.

6. Rappeler à tous qu’Haïti est une terre d’art, de culture, de spiritualité et de mystère, loin d’être le pays le plus pauvre des Amériques.

(Voir suite sur colonne de droite.)

(cliquez ici pour une traduction anglaise.

Question pour cet article:

How can poetry promote a culture of peace?

(. . suite)

Ticket : Le festival a réuni différents pays dont le Mexique, la Colombie, l’Argentine, entre autres. Qu’est-ce qui explique le choix de ces pays en particulier ?

Evans Okan : Le Forum international pour la littérature et la culture de la paix (IFLAC), est une association bénévole fondée et dirigée par l’écrivaine israélienne d’origine égyptienne Ada Aharoni (Ph.D), depuis 1999, en plus de sa vice-présidente, l’écrivaine Elena Vargas, qui vit en Angleterre, l’organisation jouit d’une portée mondiale, avec 22 ans de promotion de la paix et des représentations dans plusieurs pays à travers le monde. Mais, ce festival en particulier a été parrainé par la représentation régionale que je dirige, qui comprend l’Amérique latine, les Caraïbes et l’Espagne.

Dans ce contexte, la poésie, l’art et les différentes manifestations culturelles des pays de la région étaient présentes dans une rencontre fraternelle pleine d’espoir, dans le but de créer de nouveaux liens et espaces de solidarité, de reconnaissance et de diffusion culturelle à travers la voix de nos poètes, écrivains, artistes, journalistes, enseignants et promoteurs culturels comme le moyen le plus efficace, authentique et puissant pour construire une société meilleure, plus harmonieuse et plus humaine dans des moments pressants et difficiles comme ceux que nous vivons.

Ticket : Pourquoi le choix d’Indran Amirtanayagam comme l’une des deux personnalités à honorer dans le cadre de cette première édition ?

Evans Okan : Ce fut une merveilleuse occasion, dans le cadre du programme officiel, de mettre en lumière et de reconnaître deux personnalités importantes du monde littéraire international qui représentent deux générations différentes, en l’occurrence Indran Amirtanayagam des États-Unis, PRIX IFLAC World Poète Mondial et la jeune poétesse colombienne Jennifer García, PRIX IFLAC World Entrepreneuriat Et Poésie.

Ces prix font désormais partie des activités et initiatives officielles d’IFLAC World, pour stimuler, promouvoir et exalter la vie et le travail d’écrivains, d’artistes et de leaders culturels attachés aux idéaux de paix qui les définissent.

Pour IFLAC World et Educultura, décerner ce prix à ces deux grandes références littéraires est une occasion unique de célébrer leurs principes et valeurs fondamentaux exprimés dans une poésie pleine de sens et de qualité, toujours attentive à l’évolution de l’histoire et des réalités de nos peuples.

La vie et l’œuvre du poète Indran Amirthanayagam, est un exemple catégorique de consécration et d’humanisme dans notre siècle, non seulement pour son immense talent créatif, mais aussi pour sa très haute qualité en tant qu’être humain, en tant que leader, en tant que diplomate, en tant qu’enseignant et en tant qu’ami de tous.

Ticket : Qui étaient les représentants d’Haïti à cette première édition du iFLAC World Peace Festival ?

Evans Okan :  Nous savons tous que la littérature est un point fort de la culture haïtienne, à cette occasion Haïti était représenté par moi, non seulement en tant que directeur international du IFLAC World Latinoamerica mais aussi en tant qu’écrivain, car en plus d’être en charge de la direction du festival, j’ai participé à deux tables de lecture où j’ai présenté quelques-uns de mes poèmes écrits en français.

Jovanie Jean Pierre, une jeune étudiante de la ville de Jérémie, qui participe au programme d’études Educultura en Argentine, m’a fait l’honneur de lire la traduction espagnole de mes poèmes, ce qui a été un moment très émouvant pour moi et pour tout le public.

D’autre part, la poétesse haïtienne Martine Milard, résidant en France, a également été invitée à participer à l’événement, mais n’a pas pu y assister pour des raisons personnelles.

Ticket : Un bilan de cette édition ? Vos perspectives pour les autres années à venir ?

Evans Okan : Pendant les quatre jours du festival, des activités culturelles et éducatives ont été réalisées, que la population locale a accueillies avec beaucoup d’affection, d’enthousiasme et de gratitude. Le Festival IFLAC World Peace, Argentine 2022 a rempli avec succès sa mission d’apporter un message de paix au monde et de convoquer l’engagement, la responsabilité et l’amour les plus élevés pour notre peuple, notre pays, notre continent.

Haïti a longtemps été considéré comme un symbole de paix et de liberté, cependant, en raison des problèmes sociaux, politiques et économiques auxquels le pays est actuellement confronté, cette image s’est affaiblie. Nous sommes conscients que l’art, l’éducation, la culture et la pensée créative sont le meilleur moyen de récupérer les communautés, de renforcer leur lien avec le monde et de contribuer à leur développement. Pour cette raison, nous travaillons pour que le lieu du prochain IFLAC World Peace Festival soit Haïti, car entre autres, nous reconnaissons sa grande richesse culturelle, son patrimoine et tout ce qu’il peut offrir aux autres peuples d’Amérique latine.

Le fait que la première édition tenue en Argentine ait été dirigée par un artiste et ambassadeur culturel haïtien ouvre la porte à ce que ce projet soit accueilli avec enthousiasme par mon peuple l’année prochaine. Le IFLAC World Peace Festival, Haïti 2023, est désormais notre objectif principal. Nous espérons apporter la poésie, l’art et d’autres manifestations culturelles à cette communauté, à travers une rencontre fraternelle, qui génère de nouveaux liens et des espaces de solidarité, de reconnaissance et de diffusion culturelle.

Enfin, je remercie toute l’équipe du Nouvelliste de m’avoir permis de renouer avec mes racines à travers cette interview et de m’avoir donné la possibilité de rappeler à notre société que notre pays conserve encore de nombreuses valeurs et l’espoir d’un changement futur.

Mali Culture de la Paix et du Vivre Ensemble : Les enseignants mis à contribution

EDUCATION POUR LA PAIX .

Un article de Maliactu

Le ministère de l’Education nationale, à travers le Projet d’amélioration de la qualité et des résultats de l’éducation pour tous au Mali (Miqra), en réponse à la crise multidimensionnelle qui secoue notre pays depuis plus d’une décennie, a envisagé la mise en œuvre d’activités de formation des enseignants à la Culture de la paix dans les toutes les académies d’enseignement. C’est ainsi que l’Académie d’enseignement de Bamako rive gauche a initié la formation de 20 enseignants à travers un atelier de cinq jours qui s’est tenu du 5 au 9 septembre dernier, dans les locaux du lycée technique de Bamako.


Le Mali traverse depuis 2012 une crise sécuritaire, politique et institutionnelle majeure qui a perturbé les structures sociales, exacerbé les clivages sociaux, aggravé les inégalités sociales et économiques et miné l’autorité de l’État.

Cette crise, circonscrite au départ aux régions du nord du Mali (Tombouctou, Gao et Kidal), s’est étendue depuis 2017 aux régions de Koulikoro, Mopti et Ségou au centre et à Sikasso (cercles de Yorosso et Koutiala), au sud du pays. Ainsi, de graves violations des droits des enfants, y compris le viol et les attaques des écoles, ont été signalés dans les régions de Koulikoro, Sikasso, Mopti et Ségou à l’instar de celles de Tombouctou, Gao, Kidal, Taoudéni et Ménaka. Des villages entiers ont été attaqués en ciblant directement des écoles dont certaines ont été incendiées.

(Voir suite sur colonne de droite.)

(cliquez ici pour une traduction anglaise.

Question pour cet article:

What is the relation between peace and education?

(. . suite)

Ainsi, le secteur de l’éducation a été sévèrement touché par la crise sécuritaire dont les conséquences se traduisent par la menace sur l’accès à l’éducation pour des milliers d’enfants en âge d’être scolarisés ; notamment dans le Nord du pays, du fait des déplacements massifs des populations et des fermetures d’écoles ; la destruction des infrastructures et des équipements scolaires dans les régions affectées et la dégradation de l’environnement d’apprentissage dans les régions d’accueil au sud du pays ; l’exacerbation de la pénurie d’enseignants et des difficultés liées à leur gestion ; la démobilisation du personnel éducatif, etc.

Ces situations ont créé les conditions favorables à la recrudescence des abandons et l’absentéisme des élèves et des enseignants. En réponse à la crise complexe et à la post-crise, le ministère de l’Education nationale, à travers le Projet d’amélioration de la qualité et des résultats de l’éducation pour tous au Mali (Miqra) a initié la formation des enseignants à la Culture de la paix dans les toutes les Académies d’enseignement. En effet, la situation de crise persistante fait qu’aujourd’hui chaque région/AE est affectée par la crise. En plus, la culture de la paix est un thème transversal qui peut et doit être dispensé dans toutes les AE dans une perspective de prévention des conflits. C’est pourquoi, plutôt que de se limiter aux zones de conflit, l’action est étendue à toutes les Académies d’enseignement dans une perspective de résilience du système éducatif, en cohérence avec le sous-programme 5 du Prodec II.

A terme, le réinvestissement des acquis de cette formation dans les activités d’enseignement/ apprentissage contribuera à un changement de comportement chez les acteurs de l’école, en particulier les enseignants et les enfants dans le sens du vivre ensemble.

Cette session de formation vise à renforcer les capacités des enseignants en éducation à la culture de la paix ; faire comprendre les concepts clés de paix, de culture de la paix, d’éducation à la paix, d’éducation à la culture de la paix ; déterminer les causes et les conséquences des conflits ; identifier les phases dans l’évolution d’un conflit.

Conakry : clôture du forum sur l’unité nationale et la paix

. TOLÉRANCE & SOLIDARITÉ .

Un article de Mosaque Guinee

La consolidation de la paix et de la quiétude sociale sont les seules alternatives pour un développement durable du continent africain.

Conakry a abrité une rencontre d’échanges et de partage d’expériences entre des leaders d’opinion de la Guinée et ceux de la sous-région ouest africaine. 

À l’initiative de la synergie d’actions des forces sociales de Guinée, cette rencontre intitulée, le Forum national et sous régional avait pour thème « l’unité nationale et la paix, défis et perspectives ».

Trois jours durant, guinéens, maliens, sénégalais, burkinabè Ivoiriens, Nigérians, Nigériens et autres ont, à travers des panels, focalisé leurs réflexions sur la pérennisation de la paix et des acquis démocratiques dans la sous-région , réputée être le foyer des coups d’État.

Au cours de la cérémonie de clôture de ce Forum, le coordinateur général de la synergie d’actions des forces sociales de Guinée a justifié la démarche par le fait que la Guinée traverse une situation d’instabilité politique depuis une année.

Aux dires de Alseny Oumar Diallo, il est impérieux de recueillir les avis et les recommandations devant servir de bréviaire dans le processus de réconciliation nationale annoncé par le CNRD en Guinée.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(cliquez ici pour une version anglaise de cet article.)

Question related to this article:

 

Solidarity across national borders, What are some good examples?>

(. . . suite)

« On a besoin des recommandations venant de tout un chacun. Ces différentes recommandations seront dans un document qu’on appel le rapport final. Et il servira de guide dans le processus de réconciliation, de dialogue et de pardon en Guinée. C’est pourquoi dès le début nous avons identifié les sources de division dans notre pays. Aussi, nous avons cherché à connaître les avis de tous les acteurs intervenant dans de processus de réconciliation, pour nous faciliter ces travaux. C’est pourquoi, nous avons invité des pays frères pour partager les expériences et les idées avec eux »,a déclaré le coordinateur général de la synergie d’actions des forces sociales de Guinée.

Pour sa part, Moussa Sey Diallo venu de la République du Mali, par ailleurs porte-parole des panélistes, s’est réjoui de la tenue de cet atelier.

«Je tiens à remercier ceux qui ont organisé cette synergie et qui nous ont invités à venir prendre part à ce forum qui est véritablement une sorte de cours de donner et de recevoir. Il faut passer par cette initiative pour que les africains puissent se côtoyer et se découvrir », a-t-il lancé.

D’après lui, l’étendue et la pertinence du thème vont au-delà de la Guinée. C’est pourquoi il a exhorté les organisateurs à pérenniser leurs actions en ce sens que la Guinée, qui a été le premier pays francophones de la sous-région à accéder à son indépendance, doit servir d’exemple.

« La Guinée doit initier énormément des choses pour essayer d’amener autour d’elle beaucoup d’autres nations »,a ajouté le porte-parole des panélistes.

Présent à ces travaux, Balla condé dit avoir acquis beaucoup d’expériences pouvant lui permettre de sensibiliser ces citoyens et de gérer la communauté. Il promet ainsi de vulgariser les enseignements reçus auprès de ses proches.

«Je vais leur faire comprendre qui est un bon citoyen ? Qu’est ce que nous voulons pour ce pays ? Et leur parler de l’importance de la paix dans un pays. Il est important pour les peuples africains de renforcer les capacités humaines et intellectuelles »,souligne-t-il.

Les panélistes ont enfin invité les décideurs à prôner la paix et la quiétude au sein de leurs Etats respectifs. Selon eux, la culture de la paix et de l’unité nationale, n’a pas de prix.

Bulletin français 1 octobre 2022

JOURNÉE INTERNATIONALE DE LA PAIX .

Selon notre enquête sur Internet, il y a eu une forte augmentation de la participation à la Journée internationale de la paix cette année. Cela était vrai dans toutes les régions du monde, à l’exception de l’Ukraine et de la Fédération de Russie.

Bien sûr, l’Ukraine et la Fédération de Russie sont un cas particulier puisqu’elles sont en guerre. Malgré cela, il y a eu 61 événements dans l’Ukraine et 45 dans la Fédération de Russie, ce qui est d’autant plus remarquable que, selon l’UNICEF, la moitié des enfants ukrainiens ne sont pas à l’école à cause de la guerre. La plupart des événements impliquaient des écoliers. Des deux côtés de la guerre, ils dessinaient ou découpaient des colombes en papier et y inscrivaient leurs souhaits de paix. Souvent, ils les envoyaient dans le ciel sur des ballons. Leurs actions ont été particulièrement déchirantes cette année. Y a-t-il jamais eu une telle époque où les enfants des deux côtés d’une guerre pouvaient exprimer et publier pour que le monde entier peut lire et voir leurs souhaits de paix ?

Ailleurs en Europe, nous avons trouvé des actions dans 293 communautés, 100 plus que l’année dernière. Comme les années précédentes, le plus grand nombre a été enregistré en Belgique où 136 villes et communes ont participé à une campagne de déploiement du drapeau de la paix sur les bâtiments officiels. Le Collectif du 21 septembre a coordonné et décrit des actions dans plus de la moitié des cent départements français, dont des marches et des manifestations, souvent liées à la lutte pour préserver la planète du réchauffement climatique.

En Espagne, plusieurs villes, dont Navarre et Tolosa, ont célébré la journée avec la création d’une œuvre intitulée « Zotoz » pour chœurs féminins. Les représentations de chorales ont été filmées dans les magnifiques sites historiques et diffusées sur Internet. En Italie, la poste nationale a émis une carte postale colorée spéciale pour la journée qui était disponible dans tout le pays. Toujours au niveau national en Italie, le réseau national des écoles pour la paix, ainsi que de nombreuses organisations partenaires, ont lancé un programme national d’éducation civique pour les étudiants appelé “Pour la paix avec soin”.

En Amérique du Nord, les célébrations de la Journée de la paix pouvaient être trouvées sur Internet à partir de 44 des 50 États-Unis et de 7 des 10 provinces canadiennes. Des événements à l’échelle de la ville ont eu lieu à Boston, Chicago, Philadelphie, entre autres. Aux Nations Unies à New York, plus de 500 étudiants ont interagi avec le Secrétaire général de l’ONU et des artistes et militants de renom. Parmi les nombreux événements coordonnés et rapportés par le réseau Pace e Bene, le plus unique est peut-être le rapport d’Alan Sutton : “Les affiches que j’ai reçues de Pace e Bene sont collés aux deux côtés du camping-car à l’arrière de mon camion. C’est une action continue dans la poursuite d’une culture de non-violence.”

Les évenements trouvés en Asie et Pacifique ont augmenté de 50 % par rapport à l’année dernière pour atteindre 64 cette année, dont 17 de l’Inde et 10 d’Australie. C’était nouveau cette année que nous avons recherché en utilisant les caractères japonais pour la Journée internationale de la paix et en conséquence nous en avons trouvé 10 au lieu d’un événement dans ce pays. L’un entre eux était le festival de calligraphie de la ville de Nigata, où calligraphes et lycéens mettaient leurs souhaits de paix mondiale dans leurs pinceaux. Le calligraphe Ayasu Shimoda a déclaré: “Je pense que nous pouvons le faire en balançant le pinceau au lieu de l’épée. Je l’ai écrit avec mes pensées.”

Les célébrations de la Journée internationale de la paix trouvés en Afrique ont plus que doublé par rapport à l’année dernière pour atteindre 74 cette année, dont 18 seulement provenant de toutes les régions du Nigéria. Elles se sont déroulées dans un contexte de conflits armés, non seulement au Nigéria, mais aussi en République démocratique du Congo (RDC), au Cameroun, au Tchad, en République centrafricaine, au Mali, en Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau et Soudan du Sud, entre autres. Les forces de maintien de la paix des Nations Unies ont pris part à un certain nombre de ces célébrations. A l’occasion de la journée internationale de la paix, Lucha, un mouvement non violent et non partisan, de la société civile de la jeunesse en RDC a organisé des manifestations pacifiques à Tshilenge, Beni, Kindu, Goma, Kisangani, Kananga, Tshikapa et Kinshasa “pour montrer sa solidarité avec les compatriotes de Bunagana et autres entités de l’Est de notre pays vivant sous occupation du M23 et autres groupes armés.”

Les rapports d’Amérique latine ont augmenté de 80 % par rapport à l’année dernière pour atteindre 52 cette année, dont 13 du Brésil et 13 du Mexique. En Colombie, la célébration était liée à la lutte pour la reconstruction suite aux accords de paix qui ont mis fin à leurs décennies de guerre. À Bogota, la Maison de justice était recouverte de tissus faits à la main par des dizaines de personnes en hommage aux victimes du conflit armé. En outre, il y avait des expositions culturelles, des conférences académiques et une foire des entreprises des victimes du conflit armé et des signataires de l’Accord.

Au Mexique, pour la Journée internationale de la paix, le Système national de développement familial intégral a organisé une cérémonie maya sur l’esplanade de l’Expomaya dans la ville de Felipe Carrillo Puerto. Et au Costa Rica, la journée a été célébrée par un concours national pour la meilleure chanson pour la paix.

Les rapports des États arabes et du Moyen-Orient ont augmenté de 80 % par rapport à l’année dernière pour atteindre 28 cette année. Celles-ci comprenaient des événements officiels pour marquer la journée par la Ligue des États arabes, la Ligue mondiale musulmane, l’Assemblée des peuples d’Eurasie et l’ISESCO, l’Organisation mondiale islamique pour l’éducation, la science et la culture. Les événements au Yémen, au Darfour, au Soudan et en Syrie ont été menés dans le contexte des conflits armés dans ces pays. Au Yémen, « Southern Women Group for Peace », a renouvelé ses exigences pour que les femmes du Sud occupent la place qui leur revient dans toutes les négociations appelant à la paix, sur la base de la résolution (1325) émise par le Conseil de sécurité de l’ONU.

En plus de ce qui précède, il y avait un certain nombre d’événements virtuels internationaux. En voici quelques-uns :
Chansons pour la paix mondiale
Raising Peace Festival
Peace Day Live
Ensemble pour la paix dans le monde, organisé par le Parlement européen

GLOBAL

Global

What has happened this year: International Day of Peace

ÉTATS-UNIS ET CANADA
United-States-and-Canada

United States and Canada: International Day of Peace

EUROPE


Europe

Europe: International Day of Peace

ASIE ET PACIFIQUE

Asia-and-Pacific

Asia and Pacific: International Day of Peace

  

PAYS EX-SOVIÉTIQUES

Ex-Soviet

Ex-Soviet Countries: International Day of Peace

ETATS ARABES ET MOYEN-ORIENT

Arab-and-Middle-Eastern-States

Arab States And Middle East: International Day of Peace

AMÉRIQUE LATINE ET CARAÏBES

Latin-America-and-Caribbean

Latin America and Caribbean: International Day of Peace

AFRIQUE

Africa

Africa: International Day of Peace

Que s’est-il passé cette année (2022) pour la Journée internationale de la paix

LIBRE CIRCULATION DE l’INFORMATIONS
Cette année, nous donnons des liens vers 293 actions menées dans 10 pays d’Europe occidentale et 126 dans 6 pays d’Europe orientale qui faisaient autrefois partie de l’Union soviétique. Nous relions 209 actions dans 7 provinces canadiennes et 44 des 50 états des États-Unis. Il y a 64 actions citées dans 16 pays d’Asie et du Pacifique, 52 dans 12 pays d’Amérique latine et des Caraïbes, 74 dans 30 pays africains et 28 dans 15 pays arabes et du Moyen-Orient. Voir le bulletin CPNN d’octobre pour un synopsis. Des données détaillées peuvent être trouvées dans les articles CPNN suivants :

EUROPE

PAYS EX-SOVIÉTIQUES

ÉTATS-UNIS ET CANADA

ASIE ET PACIFIQUE

ETATS ARABES ET MOYEN-ORIENT

AMÉRIQUE LATINE ET CARAÏBES

AFRIQUE

Gabon: Atelier consultatif sur la participation citoyenne et politique des jeunes

. TOLÉRANCE & SOLIDARITÉ .

Un article de Jerry Bibang, special à CPNN

Le réseau panafricain des jeunes pour la culture de la paix, section Gabon (PAYNCoP Gabon) a organisé, le week-end écoulé, à Oyem, “Un atelier consultatif sur la participation citoyenne et politique des jeunes au Gabon”. L’activité s’est déroulée à l’occasion de la commémoration de la Journée internationale de la démocratie, célébrée le 15 septembre de chaque année.


Après Franceville dans la province du Haut-Ogooué (Est Gabon), Oyem dans la province du Woleu-Ntem (Nord Gabon) a été la deuxième ville à abriter ces ateliers consultatifs qui s’inscrivent dans la cadre de l’initiative intitulée “Projet d’appui à la participation citoyenne et politique des jeunes au Gabon.”

L’activité a été rehaussée par la présence du Gouverneur de province, M. Jules NDJEKI, qui a officiellement lancé les travaux, en présence d’une cinquantaine de participants, issus des organisations de la société civile et des partis politiques (majorité et opposition).

(cliquez ici pour une version anglaise de cet article.)

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

Question related to this article:

 

Youth initiatives for a culture of peace, How can we ensure they get the attention and funding they deserve?

(. . . suite)

L’initiative, soutenue par le Bureau régional des Nations-Unies pour l’Afrique centrale (UNOCA) en partenariat avec l’UNESCO, a pour objectif d’encourager la participation citoyenne et politique des jeunes au Gabon, notamment avant-pendant et après les élections.

« À travers cet atelier, il s’agira de faire, dans un premier temps, un diagnostic sur la participation citoyenne et politique des jeunes afin d’identifier les défis et obstacles relatifs à cette participation. Ensuite, il reviendra aux participants de trouver des pistes de solution en faisant des recommandations dans le but d’améliorer la participation des jeunes en politique mais aussi dans les organisations de la société civile. L’objectif est de placer le jeune comme ACTEUR et non SPECTATEUR dans la vie de sa communauté et de notre pays » a expliqué Jerry Bibang, coordonnateur du projet.

Pour Rachel Oyane, Présidente du Conseil provincial de la jeunesse, « La tenue de cet atelier coïncidant avec la célébration de la journée internationale de la démocratie nous interpelle sur le fait que la démocratie n’est pas un processus achevé, mais plutôt une œuvre évolutive qui implique tous les acteurs de la société, notamment les organisations de la société civile qui ont, de plus en plus, un rôle important à jouer. C’est dans ce sens que nous saluons, une fois de plus, ce projet qui vient donner la parole aux jeunes afin de réfléchir sur les mécanismes et mesures qui peuvent améliorer notre participation citoyenne et politique »

Après ces ateliers de consultations, le PAYNCoP prévoit une campagne de plaidoyer auprès des autorités publiques ainsi qu’une sensibilisation sur la violence en période électorale et les discours de haine. Des formations et renforcement de capacités sont également prévus pour les jeunes engagés dans la vie politique ainsi que dans les associations.

Après cette étape, Port-Gentil et Libreville constituent les prochaines villes qui abriteront ces ateliers.

Le « Fihavanana » de Madagascar : corruption ou culture de paix ?

. . DEVELOPPEMENT DURABLE . .

Publié le 30 Juillet 2022 sur Blogger.com

Nous n’aurons de cesse de le répéter, il faut lutter contre la corruption avant que la corruption ne lutte contre nous. Car ne pas agir c’est approuver et l’approuver revient à faire preuve de non-assistance à pays en danger. Et pendant que la corruption devient un mode de vie dans grande île, de plus en plus de personnes pointent du doigt le « Fihavanana ».

On vous explique …

Il s’agit d’un concept culturel malgache fondé sur l’entraide et la réciprocité des services rendus. Le « Fihavanana » tend vers une perspective harmonique ayant pour but de maintenir coûte que coûte la paix sociale en évitant ou en tranchant les désaccords familiaux, dans le voisinage ou à travers le pays.


Photo de l’article The Fihavanana: Myths and Realities of a Value that Guarantees Social Peace

(cliquez ici pour une version anglaise de cet article.)

Question for this article:

Opposing tax havens and corruption: part of the culture of peace?

Echec ou réussite, ici, le problème réside dans le fait que cette façon de penser collective se trouve à présent au service de la corruption, la plus abjecte manière d’en user. Si cette dernière se traduit dans le détournement d’un pouvoir délégué pour servir des intérêts personnels, elle a surtout lobotomisé les malgaches au prix d’une valeur commune. L’entraide est déviée vers des dessous de table ; des responsables officiels reçoivent une rétribution pour assouplir des démarches ou rendre favorables des demandes. Les pots de vin sont justifiés par la volonté de maintenir le « Fihavanana ». Il n’est même plus question d’éviter les désaccords, ils vont plutôt s’en servir pour faire du favoritisme, priorité aux connaissances dans le voisinage. Qui se soucient des compétences et des efforts ! Les postes et les places iront d’abord aux membres de la famille. C’est du « Fihavanana » népotiste. Certains vont jusqu’à falsifier des données pour favoriser leurs proches, risquer leur travail pour de la corruption. Mais ironiquement, vaut-il vraiment mieux perdre de l‘argent que perdre la familiarité comme dit le proverbe malgache ?

Il faut néanmoins admettre que le blâme ne devrait pas porter sur le « Fihavanana » mais dans l’usage que l’on en fait. Une culture de la paix ne peut pas être néfaste. Mais une lutte contre la corruption s’impose pour que le « Fihavanana » retrouve toute sa blancheur entachée car ils sont en train de corrompre une valeur nationale, une culture qui caractérise Madagascar. Et même si le pays a fait une avancée remarquable en passant de 149ème en 2020 à 147ème en 2021 sur l’Indice de Perception de la Corruption (IPC), la lutte devient même culturelle.

(Merci à Jay Ralitera d’avoir envoyé cet article à CPNN)

Madagascar: Le Réveil Massif des Jeunes de Toamasina

. TOLÉRANCE & SOLIDARITÉ .

Un article de Violette Ralalatiana (avec deux phrases explicativesx par l’editeur CPNN en italique)

Les jeunes de Toamasina ont pris leur responsabilité face aux troubles qui menacent la sécurité.

Toamasina se trouve parmi les villes où règne le plus d’insécurité, dont les cambriolages et attaques à mains armées. Nombreux sont les quartiers qui ont subi ces troubles, notamment Ambalakisoa, Verrerie, Tanambao V, etc. Les habitants de ville de Tamatave vivent ainsi jour et nuit dans inquiétude.


Jeunes d’Ambalakisoa réunis lors du couvre-feu

Le gouverneur avec le chef de la police et de la gendarmerie ont alors fait appel aux chefs de Fonkontany (subdivision administrative de base malgache), pour se concerter à propos de la mise place d’un couvre- feu ou « andrimaso- pokonolona » dans chaque quartier afin d’assurer la paix des citoyens de la Ville. Après cela, les présidents de Fokontany ont réuni les résidents qui relèvent de leur ressort pour discuter de la faisabilité de ce couvre-feu. Il est vraiment important d’instaurer la paix pour le bien-être de tous et avoir l’assurance d’un développement durable. Il y a ce célèbre dicton qui dit « Il ne peut y avoir de développement durable sans paix et de paix sans développement durable ».

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(cliquez ici pour une version anglaise de cet article.)

Question related to this article:

 

Is there a renewed movement of solidarity by the new generation?

(. . . suite)

Ce sont les jeunes qui sont les plus participants aux couvre- feux. Force est de constater qu’ils sont conscients de la gravité des situations, la raison qui les pousse à s’impliquer à restaurer la sécurité humanitaire. Ce qui est une bonne chose pour la nation, car la population malgache constitue abondamment de jeunes, 62 %. Ils sont le levier de développement de notre pays. Comme l’ont fait ces jeunes, cessons maintenant de nous plaindre et passons à l’acte. Prenons notre part de responsabilité sur notre avenir pour que le développement de notre pays soit vraiment durable et que règne enfin la paix effective.

Les jeunes face aux troubles liés aux élections

Depuis fort longtemps, les jeunes sont souvent utilisés par des politiciens ou d’autres personnes qui veulent semer des grèves (comme la grève générale après les élections de 2002). Au lieu d’être des outils de conflit, essayons d’être des vecteurs de paix. La participation des jeunes à la consolidation des paix nous apporte la conservation, la promotion de la paix et la sécurité nationale.

Beaucoup sont les choses qui peuvent se présenter avant, durant et après l’élection. Et les jeunes sont très demandés. Selon des témoignages recueillis, il y a de plus en plus de jeunes conscients des conflits qui peuvent se présenter durant ces périodes. Alors ils évitent les disputes bien qu’ils soutiennent des partis politiques différents. Pour eux, ce sont les idées qui doivent se battre et non eux.

D’autres jeunes décident de ne soutenir aucun parti politique mais préfère s’adhérer dans une organisation qui œuvre pour l’élection comme le KMF/CNOE. Ils s’intègrent dans cette organisation afin qu’ils puissent apporter leurs contributions face à l’élection en sensibilisant les citoyens malagasy de voter, car c’est un droit et une obligation aussi. Et ils ont pour missions d’être des observateurs pour voir si des fraudes ont été commises et que l’élection se déroule comme il se doit.

C’est vraiment important tout cela, car il serait regrettable que des grèves, comme celle de janvier 2002, se reproduisent. Malgré notre diversité, conservons toujours la paix.

(Merci à Jay Ralitera d’avoir envoyé cet article à CPNN)