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Dr David Adams is the coordinator of the Culture of Peace News Network. He retired in 2001 from UNESCO where he was the Director of the Unit for the International Year for the Culture of Peace, proclaimed for the Year 2000 by the United Nations General Assembly.

France: Stage FSU : Construire la paix, lutter sans violence : une idée révolutionnaire !

. PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE . .

Un annonce de Syndicat National Unitaire des Instituteurs – 35

La fédération syndicale, FSU Bretagne, organise comme chaque année un grand stage fédéral au niveau régional. Cette année nous renouons avec la formule colloque sur deux jours comme pour le stage de 2019 sur l’Alimentation à Guitté.

Notre stage se tiendra à l’auberge de jeunesse de St Malo (35) les mercredi 18 et jeudi 19 octobre. Le thème de ces deux jours portera sur la paix et la nécessité de développer une culture de la paix et de la non-violence, en lien avec les militant.es du Mouvement de la Paix Bretagne.


Outre le thème de l’éducation de la jeunesse à la paix qui nous est cher, nous accorderons une large place à la question du multilatéralisme et de la justice sociale et climatique dans les relations internationales. Mais nos travaux porteront également sur la question de la violence dans les rapports sociaux et politiques dans nos sociétés. Ce second volet du stage est d’une urgence particulière dans notre actualité marquée par la répression des mouvements sociaux au nom de « l’ordre républicain » ou de la lutte contre « l’écoterrorisme », et alors que l’exécutif projette de faire marcher la jeunesse au pas…

(Cliquez ici pour l’article en anglais. )

Latest Discussion

What is the contribution of trade unions to the culture of peace?

Le programme de ces deux jours n’est pas encore totalement fixé et la FSU poursuit actuellement les contacts avec les intervenant.es pressenti.es. Ont déjà donné, entre autres, leur accord pour participer à ces deux jours :

– David Adams, du Manifeste de Séville sur la violence et la culture de la paix de l’Unesco,

– Bertrand Badie, spécialistes des relations internationales, professeur émérite à Sciences-Po Paris et au CERI,

– Alain Bergerat, historien, auteur de l’Histoire de France à travers chants, Jacques Fath, auteur de Poutine l’OTAN et la guerre,

– Amélie Hart-Hutasse, enseignante, responsable du groupe histoire-géographie au SNES qui suit le dossier du ‘Service national universel’,

– Venance Journé, physicienne, représentante du Réseau Action Climat au CESE, auteure de Armes de terreur Débarrasser le monde des armes nucléaires, biologiques et chimiques,

– Frédéric Mathieu, parlementaire, membre de la commission de la Défense à l’Assemblée nationale,

– Sebastian Roché, directeur de recherche au CNRS spécialiste des relations entre la police et la population, auteur de De la police en démocratie,

– Laura Lema Silva spécialiste des mouvements sociaux en Colombie, responsable des études à l’Institut pour la Paix et membre associée du laboratoire LCE de Lyon-2,

– Nathalie Tehio avocate, membre du bureau national de la LDH et de l’Observatoire parisien des libertés publiques, auteure d’un rapport sur les unités BRAV-M…

Vous pouvez vous inscrire dès maintenant en ligne en suivant ce lien : https://framaforms.org/construire-la-paix-lutter-sans-violence-une-idee-revolutionnaire-1681734847 ou bien au moyen de la fiche d’inscription ci-jointe(1) . Les confirmations d’inscription avec le programme précis et les modalités d’organisation de ces deux jours seront expédiés aux inscrit.es fin septembre.

Il ne faut pas attendre pour s’inscrire et surtout pour déposer votre demande d’autorisation d’absence auprès de votre hiérarchie (délai de rigueur de 1 mois soit une date limite de dépôt le vendredi 15/09/2023).

Inscrivez-vous sans tarder et diffusez l’information autour de vous – le stage est ouvert aux syndiqué.es de la FSU comme aux non-syndiqué.es.

(1) Fiche d’inscription à adresser par voie postale à l’adresse indiquée ou à renvoyer par mel à aetj.le-bourg@wanadoo.fr L’inscription en ligne peut se faire également via le site https://bretagne.fsu.fr/

France: Pour un Plan d’Urgence de Sortie de Crise

EDUCATION POUR LA PAIX

Une déclaration de la Groupe parlementaire La France insoumise -NUPES & La France insoumise

La mort du jeune Nahel dans la matinée du 27 juin à Nanterre a déclenché dans le pays une vague d’émotion et de colère. Elle a aussi agi comme une étincelle, déclenchant un mouvement de révolte dans de nombreuses villes du pays, qui exige d’urgence une réponse politique.

Face à cette situation, le gouvernement s’enferme dans une escalade sécuritaire verbale qui ne fait qu’aggraver la situation. Il cherche à se défausser de sa propre responsabilité en ciblant la France insoumise pour mieux masquer son incompétence et son incapacité à agir. Par la même, il renonce à chercher une sortie de crise et il abandonne les habitants à une inquiétude que nous partageons face à des dégradations de biens publics, de logement ou de commerces indispensables à la vie quotidienne.

Partisans d’aucune stratégie de violences, nous voulons que soient traitées les causes de la situation car les problèmes ne datent pas d’hier. Pour les quartiers populaires, le racisme, les violences policières ou les discriminations dans l’accès à l’emploi ou au logement sont le lot quotidien des habitants. Le saccage des services publics, protections sociales et solidarités associatives, du fait de politiques néolibérales austéritaires, est à l’œuvre depuis des décennies. Pour qu’il y ait concorde, il faut des actes forts de la part du gouvernement qui, aujourd’hui comme hier, sont absents. Depuis les révoltes de 2005, le compte n’y est pas.

(Voir suite sur colonne de droite.)

(cliquez ici pour une version anglaise de cet article)

Question pour cet article:

Where are police being trained in culture of peace?

(. . suite)

Rétablir la confiance est d’autant plus difficile que le gouvernement s’est illustré ces dernières années par son incapacité à traiter autrement que par le mépris et l’ignorance les revendications populaires, que ce soit à l’occasion de la mobilisation des gilets jaunes ou contre la retraite à 64 ans, encourageant par là même l’idée qu’aucun changement n’est possible dans le cadre actuel. Il faut donc une rupture complète et des réponses exceptionnelles.

Pour cela, nous demandons un débat à l’Assemblée Nationale au titre de l’article 50-1 de la Constitution afin de proposer un plan d’urgence comprenant :

* L’abrogation immédiate des dispositions « permis de tuer » de la loi Cazeneuve de 2017, responsable de l’explosion des décès suite à des refus d’obtempérer

* La création d’une commission « Vérité et Justice » sur les violences policières ayant entrainé la mort ou la mutilation de citoyens pour en établir toutes les responsabilités

* Le dépaysement immédiat de toute affaire de violences policières, la réforme complète de l’IGPN et la création d’un service d’enquête indépendant.

* La prise en charge par l’Etat des réparations des commerces, des logements et des lieux publics dégradés ces derniers jours

* Une réforme en profondeur de la police nationale pour rebâtir une police républicaine mieux formée et débarrassée de toute forme de racisme, comprenant notamment la dissolution de la BAC, le rétablissement du code de la déontologie de 1986, le renforcement de la formation, l’instauration d’une véritable police de proximité et la fin des techniques d’immobilisation létales. Il faut fermer la période ouverte par Sarkozy en 2002 visant à traiter les jeunes des quartiers populaires comme un ennemi de l’intérieur.

* Un programme d’action global contre les discriminations incluant notamment la création d’un Commissariat à l’égalité, de pôles spécialisés au sein des cours d’appel et la mise en place du récépissé de contrôle d’identité pour lutter contre le contrôle au faciès

* Un plan d’investissement public dans les quartiers populaires pour le rétablissement des services publics, le logement, l’école publique, l’accès à la santé et à la culture, le financement des associations et des centres sociaux
 

Résolution des conflits et de la consolidation de la paix : L’Union des femmes des communautés culturelles pour la paix au Mali (UFCPM) outille ses membres

. EGALITE HOMMES/FEMMES .

Un article par  Boubacar Païtao  en Maliweb

Afin de promouvoir les pratiques endogènes de résolution des conflits et de la consolidation de la paix, l’Union des femmes des communautés culturelles pour la paix au Mali (UFCPM) a organisé, du 12 au 14 juin 2023, à l’Auberge Titi de Fana, un atelier de renforcement de capacité des femmes influentes dans leur communauté et au sein de leur regroupement sur les concepts clés notamment de paix, le pardon, la réconciliation, la cohésion sociale, la résilience.

La cérémonie d’ouverture était présidée par le représentant du Gouverneur  de Dioïla, Jean Marie Sagara, en présence de la présidente de l’UFCPM, Kéïta Fanta Chérif Kéïta, de la représentante de l’Aide de l’église norvégienne (AEN), Samaké Loda Coulibaly. 

Après les mots de bienvenue du Chef de village de Fana, la présidente de l’Union des femmes des communautés culturelles pour la paix au Mali (UFCPM), Kéïta Fanta Kéïta a indiqué qu’en ces moments de crise multidimensionnelle que connaît notre pays, les femmes, championnes innées pour le maintien de la paix autour de nous, se sont engagées à se retrouver pour les renforcer davantage dans notre combat pour la pacification, la stabilisation, la sécurisation, la cohésion sociale, la Gouvernance vertueuse du Mali.

Elle ajoutera que dans cette optique, elles ont créé l’UFCPM dans le but de contribuer à la réconciliation des cœurs et des esprits pour restaurer une paix définitive et renforcer la cohésion sociale et la résilience des communautés. Selon elle, UFCPM regroupe l’ensemble des femmes des communautés culturelles du Mali qui ont décidé d’affronter la situation de crise avec une vision claire, soutenue par leur courage et la confiance en leur pouvoir pour renforcer la résilience des communautés très affectées par les différentes crises et reconstruire le tissu socioéconomique détérioré par ces crises que connait notre pays depuis 2012.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(Cliquez ici pour une version anglaise de cet article.)

Questions for this article:

Can the women of Africa lead the continent to peace?

(. . . suite)

Ainsi, a-t-elle ajouté, les femmes ont décidé de faire recours à toutes leurs potentialités en tant que mères, sœurs, épouses, filles, tantes, grand mères pour faire du Mali un havre de paix où l’assistance envers l’autre est une des valeurs cardinales nécessaires au bon vivre et à la réalisation du développement humain durable à travers la stabilité, la paix, la cohésion sociale. A ses dires, l’Union des femmes des communautés culturelles pour la paix au Mali (UFCPM) a pour objectifs de contribuer :

– à la promotion des pratiques endogènes de résolution des conflits et de la consolidation de la paix à la multiplication et l’application des instruments juridiques et réglementaires régionaux , nationaux et internationaux ;

– à la promotion des initiatives intra et intercommunautaires pour raviver les liens ancestraux existants et les entretenir au bénéfice de la cohésion sociale et de l’émergence socio – économique des différentes localités ;

– à la création de mécanismes durables pour renforcer les perspectives d’une coexistence pacifique et diminuer les risques d’éclatement et ou de reprise et de poursuite des conflits violents ;

– au renforcement du dialogue intergénérationnel, intra et intercommunautaire pour le respect des droits humains et la promotion de la culture de la paix,

– à la Consolidation des relations de collaboration et de concertation entre les Associations Culturelles impliquées dans la résolution des conflits , la cohésion sociale et le développement socio-économique ;

– à l’initiation de mécanismes efficaces et efficientes pour renforcer les actions de la bonne gouvernance.

Dans cette dynamique, poursuit-elle, il s’agissait, à travers cet atelier, de renforcer les femmes dans leur intervention pour qu’elles puissent influencer les prises de positions ou de décisions qui peuvent engendrer ou envenimer des situations conflictuelles. 

A sa suite, le représentant du Gouverneur de la région de Dioïla, Jean Marie Sagara, s’est réjoui de la tenue de cet atelier à l’intention des femmes influentes des communautés surtout à un moment où notre pays est confronté à une crise multidimensionnelle.  Et d’ajouter que compte tenu de la place des femmes dans les mécanismes de résolution des crises, cet atelier vient à point nommé. Car, il permettra d’outiller davantage celles-ci sur les concepts clés de la paix, le pardon, la réconciliation, la cohésion sociale, la résilience.  

Burkina Faso: La paix et la cohésion sociale au cœur du livre « L’arbre à problème et autres nouvelles » de Lacina Téguéra

EDUCATION POUR LA PAIX

Un article par Mamadou Zongo en Le Faso

Instituteur de formation et journaliste, Lacina Téguéra a présenté son livre intitulé « L’arbre à problème et autres nouvelles », ce samedi 17 juin 2023 au siège des Editions Plum’Afrik, à Ouagadougou, en présence du parrain Jean Marie Kafando.

Le Burkina Faso vit une crise sécuritaire sans précédent marquée par des attaques terroristes. En plus des efforts consentis par les autorités politiques et militaires pour la reconquête de l’intégralité du territoire national, chaque citoyen, en fonction de ses compétences, contribue à sa manière à cette lutte contre l’hydre terroriste. C’est dans ce sens que Lacina Téguéra s’est donné pour mission, la promotion des valeurs de paix et de cohésion sociale à travers son recueil de nouvelles « L’arbre à problème et autres nouvelles ».

S’inspirant de son vécu quotidien, l’auteur aborde des thèmes comme la cohésion sociale, le vivre-ensemble, l’alphabétisation, l’éducation, le respect de la tradition, l’emploi des jeunes, la condition de la femme africaine, les problèmes de chefferie, etc. « C’est pour dire à la population burkinabè de revenir encore sur la cohésion sociale et le vivre-ensemble, parce que ce sont de petites querelles qui deviennent tout doucement des guerres entre populations », explique l’auteur.

(cliquez ici pour une version anglaise de cet article)

Question pour cet article:

Do the arts create a basis for a culture of peace?, What is, or should be, their role in our movement?

Il s’agit pour Lacina Téguéra d’apporter sa part de contribution à la formation et à l’éducation de la nouvelle génération, dans un monde en perpétuelle mutation. « Dans ce contexte difficile que traversent notre pays et certains pays de la sous-région, il est plus que nécessaire, à travers le livre, de promouvoir la culture de la paix, du vivre-ensemble, de la tolérance et d’inculquer certaines valeurs telles que l’honnêteté, la valeur de la tradition, le respect des aînés, l’esprit de solidarité et de famille. Ce livre est aussi une autre preuve de résilience. Le contexte est difficile certes, mais nous n’abdiquerons pas et le Burkina Faso restera debout », soutient-il.

Pour Lacina Téguéra, son ouvrage est écrit dans un style simple, accessible à tout le monde. Il invite donc les lecteurs à se l’approprier, à le lire et à le recommander aux proches. « Une chose est d’écrire, une chose est d’être lu. J’invite donc les lecteurs à se procurer l’œuvre ou à le recommander à des amis et collègues. C’est pourquoi j’écris dans un français simple, accessible à tous avec une certaine dose d’humour… Ce document est à lire avec des pochettes pour essuyer les larmes de rire ou de pleurs », a-t-il précisé.

Jean Marie Kafando, entrepreneur, parrain de cette cérémonie de dédicace, a félicité l’auteur pour la qualité de son œuvre et pour ce grand pas dans le monde des écrivains, par ricochet de l’entrepreneuriat. « J’ai d’abord accepté d’être parrain parce que c’est une longue amitié, une connaissance d’une vingtaine d’années. C’est une très belle œuvre qui se veut éducatrice et qui parle des problèmes que vit le Burkina Faso aujourd’hui. Donc c’est ma manière à moi d’apporter ma pierre à la construction du vivre-ensemble », a-t-il déclaré.

Instituteur de formation, Lacina Téguéra est actuellement attaché d’administration scolaire et universitaire au Service de la gestion des ressources humaines de la Direction provinciale de l’éducation préscolaire, primaire et non-formelle du Bazèga. Il est par ailleurs le correspondant de la RTB/Radio et du journal Le Pays dans la province du Bazèga.
Le livre est accessible au prix unitaire de 3 000 F CFA.

Bulletin français 1 juillet 2023


LES ARTISANS DE LA PAIX .

Peu de choses ont changé depuis notre bulletin du 17 février dans lequel nous citons des autorités affirmant qu’avec la guerre en Ukraine, nous sommes “somnambules jusqu’à l’Armageddon. Ce mois-ci, Anthony Blinken, le ministre américain responsable des affaires étrangères, de la CIA, etc., a insisté sur le fait que la guerre devra se poursuivre car un cessez-le-feu “légitimerait l’accaparement des terres par la Russie. Cela récompenserait l’agresseur et punirait la victime.”

Il y a cependant des efforts pour la paix. Dans CPNN ce mois-ci, nous citons des initiatives des pays africains, du pape, du président brésilien Lula, du gouvernement chinois et de la société civile réunie à Vienne.

L’initiative la plus récente vient d’une délégation de pays africains qui a rencontré le président Zelensky à Kiev et le président Poutine à Saint-Pétersbourg. La délégation comprenait les présidents de l’Afrique du Sud, des Comores, du Sénégal et de la Zambie ainsi que le Premier ministre égyptien et des représentants des présidents de la République du Congo et de l’Ouganda. « Cette guerre doit avoir une fin. Elle doit être réglée par des négociations et par des moyens diplomatiques. . . Cette guerre a un impact négatif sur le continent africain et, en fait, sur de nombreux autres pays à travers le monde », a déclaré le président sud-africain Cyril Ramaphosa.

Lors de sa rencontre avec la délégation africaine, Poutine a rappelé un projet d’accord de paix élaboré avec l’aide du président turc Erdogan : “Cela s’appelait traité de neutralité permanente et de garanties de sécurité de l’Ukraine”, a déclaré Poutine, ajoutant que le document comprenait 18 articles relatifs à la sécurité de l’Ukraine. Mais l’accord n’a jamais été réalisé, ce pour quoi Poutine a blâmé l’autre partie.

Comme décrit dans un article récent de CPNN, le pape François a lancé une mission de paix visant à trouver un règlement à la guerre, importunant les alliés de l’Ukraine avec son refus d’insister pour que la Russie quitte l’Ukraine comme point de départ des négociations. Le pape a nommé le cardinal Matteo Zuppi comme envoyé spécial pour sa mission de paix.

L’initiative du Pape reflète son soutien général à la culture de la paix. En avril de cette année, il a diffusé une vidéo à travers le monde, disant : « Développons une culture de la paix. Rappelons-nous que, même dans les cas d’autodéfense, la paix est le but ultime, et qu’une paix durable peut exister seulement sans armes. Faisons de la non-violence un guide pour nos actions, autant dans la vie quotidienne que dans les relations internationales ».

Récemment, le pape a rencontré le président brésilien Lula, et ils ont discuté de la proposition de Lula d’un groupe de pays pour servir de médiateur dans d’éventuelles négociations entre Kiev et Moscou. La proposition de Lula a suscité peu de réactions de la part de la communauté internationale.

Le gouvernement chinois a également présenté une proposition de paix cette année, et les émissaires chinois ont rencontré les dirigeants de l’Ukraine et de la Russie pour la promouvoir. Bien que la proposition ait été rejetée par l’OTAN, elle a été bien accueillie par de nombreux pays du Sud. Cependant, certains se sont demandé si les menaces chinoises contre Taïwan ne contredisaient pas les principes de leur proposition.

L’initiative chinoise reflète également son soutien public à la culture de la paix. Dans une vidéo sur la récente visite du président Xi Jinping à l’Académie chinoise d’histoire, le directeur général adjoint de l’Académie déclare : « La poursuite de la paix et de l’harmonie est le fondement de l’esprit chinois. C’est dans les gènes de la civilisation chinoise. Dans l’histoire de 5 000 ans, notre monde idéal est d’une grande unité. Nous valorisons une culture de paix et d’unité.

Quant à la société civile, pendant le week-end du 10 au 11 juin à Vienne, en Autriche, plus de 300 personnes représentant des organisations de paix de 32 pays se sont réunies pour la première fois depuis l’invasion russe de l’Ukraine pour exiger la fin des combats. Malgré la ligne de fond uniforme des participants, qui était un appel à des pourparlers de paix, il y avait beaucoup de désaccords sur ce qui devrait être mentionné dans la déclaration finale. Notant ces désaccords, la participante Medea Benjamin déclare que “le segment le plus important du document final et du rassemblement lui-même était l’appel à d’autres actions”. “Ce week-end ne doit être considéré que comme le début”, a déclaré l’organisateur Reiner Braun. «Nous avons besoin de plus de journées d’action, de plus de rassemblements, de plus de sensibilisation des étudiants et des écologistes, de plus d’événements éducatifs. Mais ce fut un excellent début de coordination mondiale.

Comme l’a exprimé dans un blog ce mois-ci le coordinateur de CPNN : « Sommes-nous en train de marcher comme des somnambules jusqu’à l’Armageddon, comme certains l’ont prédit ? Ou les forces de paix pourront-elles mettre fin à la guerre d’Ukraine ?… Comme Daniel Ellsberg l’a souvent averti, notre monde est en jeu.”

DISARMAMENT ET SECURITÉ



Lula meets the Pope, talks world peace

TOLÉRANCE ET SOLIDARITÉ



Les religieux travaillent sur un argumentaire pour la cohésion sociale au Tchad

DÉVELOPPEMENT DURABLE



France: « Vous êtes, nous sommes, Les Soulèvements de la Terre »

LIBERTÉ DE L’INFORMATION



Liban: Walid Slaïby, défenseur du droit à la vie et de la non-violence s’en est allé, vaincu par la maladie

  

ÉQUALITÉ HOMMES/FEMMES



Résolution des conflits et de la consolidation de la paix : L’Union des femmes des communautés culturelles pour la paix au Mali (UFCPM) outille ses membres

ÉDUCATION POUR LA PAIX



Mexico: UAEMéx and the Judiciary promote a culture of peace

DROITS DE L’HOMME



Elders warn of consequences of “one-state reality” in Israel and Palestine

PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE



Caravane de la paix en Senegal : Les rois d’Oussouye et du Sine apôtres de la bonne parole

France: « Vous êtes, nous sommes, Les Soulèvements de la Terre »

. . DEVELOPPEMENT DURABLE . .

Un article de Reporterre

Même dissous, Les Soulèvements de la Terre continueront à faire parler d’eux. Dans cette tribune, ils invitent à créer un mouvement de résistance.

Les Soulèvements de la Terre ont été dissous le 21 juin par le gouvernement. Face à cette attaque inédite à l’encontre du mouvement écologique, Reporterre s’engage à continuer de parler des Soulèvements de la Terre, de leurs actions et de leurs convictions. Voici leur tribune publiée à l’issue de la dissolution.

Ce 21 juin, en conseil des ministres, le gouvernement vient d’enclencher la procédure de dissolution des Soulèvements de la Terre. Après nous avoir jeté ses grenades mutilantes au visage, il prétend que nous n’aurions plus le droit d’exister ensemble, ni de nous organiser. Il prétend maintenant dissoudre un soulèvement, par tous les moyens.

Depuis les sinistres bureaux de la place Beauvau, cette dissolution se veut être un couperet. Elle se voulait être la fin d’une histoire. Et pourtant le bruit qui court à travers le pays, là où les espoirs bourgeonnent encore, dit tout autre chose. Des chuchotements contagieux, des éclats de solidarité innombrables nous rappellent que les pires attaques produisent parfois des renversements inattendus.

Et si cette dissolution était en réalité un appel ministériel à rejoindre un grand mouvement de résistance ? Un réseau déjà fort de 110 000 membres déclarés, de 180 comités locaux, fort d’autant de personnes engagées dans la vie publique, dans des collectifs et syndicats. Un mouvement prétendument interdit, mais collectivement inarrêtable, visé par le pouvoir, mais ancré dans les territoires, présent dans les lieux de travail et d’études, les granges et arrière-salles, jusqu’au sein même des administrations. Le gouvernement prétendait nous faire disparaître, en réalité nous serons chaque jour de plus en plus visibles.

« Malgré la dissolution, Les Soulèvements ressurgiront »

Face à la persistance de cette menace, nous vous proposons un grand jeu. Un jeu on ne peut plus sérieux, un jeu qui constitue un réseau de résistance. Nous allons ensemble, dans les jours et semaines qui viennent, continuer à faire apparaître Les Soulèvements de la Terre de 1 000 manières dans l’espace public : devant les bistrots et centres sociaux, à la pause café, par des réunions ouvertes, des antennes internationales, des inscriptions sur les murs, des fanions et des fêtes, des désarmements et des pieds de nez.

Malgré la dissolution, Les Soulèvements ressurgiront au débotté sur des chantiers ou au cœur d’un site industriel, déborderont de rues bondées de clameurs contre l’ordre marchand, s’enracineront dans des jardins pirates, des maisons du peuple ou des fermes communes. À vous, à nous de trouver.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

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Questions for this article:
 
Despite the vested interests of companies and governments, Can we make progress toward sustainable development?

Local resistance actions: can they save sustainable development?

(. . . suite)

Ce qui repousse partout ne peut être dissous

Ces surgissements commencent dès ce soir [mercredi 21 juin], avec des rassemblements de soutien organisés dans déjà plus de 100 villes de France à 19 heures, devant les préfectures.

Nous, participant·es de partout aux Soulèvements, vous appelons donc à rejoindre les plus de 180 comités locaux  qui se sont formés ces derniers mois, les centaines de résistances territoriales, de luttes locales et les sections syndicales déjà existantes qui ont revendiqué publiquement leur appartenance au mouvement. La parole des Soulèvements de la Terre leur appartient, elle vous appartient.

Nous allons ensemble continuer à soutenir nos blessé·es. Nous allons poursuivre les luttes de terrain partout et converger à plus nombreux·ses encore.

Deux prochaines échéances sont déjà posées cet été, deux temps d’action essentiels pour le partage de l’eau en plein été et en pleine sécheresse historique :

* le convoi de l’eau de Poitiers à Paris du 18 au 27 août ;

* la campagne d’actions 100 jours pour les sécher.

Par-delà ces quelques proches repères, nous allons forger partout les complicités nécessaires pour enrayer concrètement l’avancée du bitume, l’assèchement des sols, l’intoxication de l’eau et la dissolution des liens.

Nous allons nous retrouver. Vous êtes, nous sommes, Les Soulèvements de la Terre.

« Un mouvement ne peut être dissout ! »

En solidarité face à la mesure de dissolution, différents médias s’engagent à proposer des espaces pour diffuser des informations sur les déclinaisons du mouvement à travers le pays dans les semaines et mois à venir. Voici les premiers : Basta !, Cerveaux non disponibles, La Relève et la peste, Contre-attaque, Le Média, Partager c’est sympa, Lundi Matin,  Dijoncter.info,  Reporterre, Terrestres, etc.

Ces différents canaux, créés en solidarité par des soutiens ou des orgas, hébergeront également les multiples voix décentralisées qui se revendiquent aujourd’hui être Les Soulèvements de la Terre :

* un blog Mediapart  d’amies des Soulèvements de la Terre ;

* un canal Telegram  inter-orga à rejoindre.

Une adresse mail d’ami·es du mouvement qui s’engage à collecter et relayer la manière dont différentes organisations et luttes locales existantes comptent donner suite à cet appel localement : lesamiesdessoulevements@cryptomail.ch

Des appuis et antennes relais internationales des Soulèvements de la Terre sont annoncés en Italie, Suisse, Belgique, Espagne et aux États-Unis par un certain nombre d’organisations et médias face aux menaces de censure par le gouvernement français.

Des équipes juridiques en soutien continueront à suivre les procédures engagées : antirep-bassines@riseup.net, legal-lutteslocales@riseup.net
Un mouvement ne peut être dissout !

Les religieux travaillent sur un argumentaire pour la cohésion sociale au Tchad

. TOLÉRANCE & SOLIDARITÉ .

Un article par Rimteta Ngarndinon en Tchad Infos

Oxfam et plusieurs de ses partenaires organisent ce 15 juin un atelier de relecture et d’adoption d’un argumentaire religieux pour la cohésion sociale au Tchad. 

Dans son mandat de contribuer à la contribution de la paix, Oxfam, lead d’un consortium d’ONGs (CARE, International Alert, H.E.D, Tamat, ARDEK, et Help Tchad) met en œuvre depuis plus de trois mois, le projet « Renforcement de la résilience et de la cohésion sociale dans les zones frontalières du Tchad et du Niger (RECOSOC) ».
(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(cliquez ici pour une version anglaise de cet article.)

Question related to this article:

 

How can different faiths work together for understanding and harmony?

(. . . suite)

Dans ce cadre, des études menées ont montré que l’utilisation abusive de préceptes religieux est l’une des causes des conflits armés et de l’extrémisme violent. Pour ce faire, le projet s’est doté d’un argumentaire religieux de la cohésion sociale, la cohabitation pacifique et la culture de la paix car toutes les religions prônent la paix et toutes les communautés aspirent à vivre en paix.

Etant donné que les principales religions sont les mêmes au Tchad et au Niger, le projet veut à travers cet atelier faire une relecture de l’argumentaire du Niger par les leaders religieux tchadiens avant son adoption. Ainsi, des représentants du Conseil supérieur des affaires islamiques (CSAI), de l’Entente des églises et missions évangéliques au Tchad (EEMET) et de l’église catholique prennent part à cet atelier.

De manière précise, indique Watadé Nadjidjim, coordinateur suivi-évaluation, recevabilité et apprentissage au sein du projet, il sera question de faire la relecture de ce document référentiel qui reprend les sourates et les versets bibliques. « A la fin, nous devons voir quels sont les versets ou sourates qui sont en lien avec le vivre-ensemble, la paix et la cohésion sociale. Et nous allons en faire bon usage».

Nations Unies: Resolution sur la Culture de la Paix

DESARMAMENT & SECURITE .

Info de document A/77/L.74 and Meeting coverage of 79th Meeting of GA 77th Session

L’Assemblée générale des Nations Unies a adopté sans vote la résolution de cette année pour la culture de la paix, présentée comme d’habitude par la délégation du Bangladesh.

La résolution a été parrainée par les pays suivants : Allemagne, Angola, Argentine, Arménie, Autriche, Azerbaïdjan, Bahreïn, Bangladesh, Bélarus, Bosnie-Herzégovine, Brunéi Darussalam, Cambodge, Canada, Chine, Espagne, Fédération de Russie, Gambie, Guinée équatoriale, Honduras, Hongrie, Inde, Jordanie, Kazakhstan, Kiribati, Maroc, Mauritanie, Népal, Nicaragua, Pakistan, Qatar, République dominicaine, République-Unie de Tanzanie, Singapour, Slovénie, Sri Lanka, Thaïlande, Tunisie, Turkménistan, Vanuatu et Venezuela.


Photo de BNN

Après 40 alinéas du préambule qui, entre autres, reconnaissaient << l'importance de la Déclaration et du Programme d'action en faveur d'une culture de la paix, adoptés par l'Assemblée générale le 13 septembre 1999 >>, la résolution comprenait les 21 paragraphes suivants :

,1. Réaffirme que la mise en œuvre effective du Programme d’action en faveur d’une culture de paix vise à renforcer le mouvement mondial voué à cette mission et demande à tous les intéressés de porter une attention renouvelée à cet objectif ;

2. Invite les États Membres à continuer de privilégier et de multiplier les activités visant à promouvoir une culture de paix aux échelons national, régional et international, et à veiller à ce que la paix et la non-violence soient encouragées à tous les niveaux ;

3. Invite les entités du système des Nations Unies à prendre en compte, dans le cadre de leur mandat, selon qu’il conviendra, les huit domaines d’intervention du Programme d’action dans leurs programmes d’activité, en s’attachant à promouvoir une culture de paix et de non-violence aux niveaux national, régional et international ;

4. Félicite l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture d’avoir renforcé l’action qu’elle mène pour mobiliser l’ensemble des parties prenantes en faveur d’une culture de paix, qu’elles appartiennent ou non au système des Nations Unies, et l’invite à poursuivre son travail de communication et d’information, y compris grâce au site Web sur la culture de la paix ;

5. Se félicite des initiatives et des mesures concrètes prises par les entités compétentes des Nations Unies, dont le Fonds des Nations Unies pour l’enfance, l’Entité des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes (ONU-Femmes) et l’Université pour la paix, ainsi que des activités qu’elles mènent pour promouvoir plus avant la culture de paix et de non-violence, en particulier l’éducation pour la paix, et des initiatives qui intéressent tel ou tel volet du Programme d’action, et les encourage à poursuivre et à intensifier leurs efforts ;

6. Souligne qu’il importe de s’attaquer aux facteurs sous-jacents de la violence et des conflits afin de promouvoir une culture de paix ;

7. Encourage les États Membres, les entités des Nations Unies et les autres acteurs concernés à adopter une approche globale des dimensions transversales de la paix, du développement, de l’action humanitaire et des droits humains afin d’empêcher la reprise des conflits et de construire une paix durable ;

8. Souligne que le développement du jeune enfant contribue à la création de sociétés plus pacifiques par la promotion de l’égalité, de la tolérance, du développement humain et du respect des droits humains, et souhaite que des moyens soient mobilisés en faveur de l’éducation préscolaire et, notamment, que des politiques et des pratiques efficaces soient adoptées en ce sens, afin de promouvoir la culture de paix ;

9. Encourage les États Membres, les entités des Nations Unies, les organisations régionales et sous-régionales et les acteurs intéressés à envisager de créer des dispositifs permettant d’amener les jeunes à devenir des artisans d’une culture de paix, de tolérance et de dialogue interculturel et interreligieux et à faire comprendre, selon qu’il convient, les notions de respect de la dignité humaine, de pluralisme et de diversité, y compris éventuellement au moyen de programmes éducatifs visant à dissuader les jeunes de participer à des actes de terrorisme et à les éloigner de l’extrémisme violent pouvant conduire au terrorisme, de la violence, de la xénophobie et de toutes les formes de discrimination ;

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

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Question for this article:

What is the United Nations doing for a culture of peace?

(. . . suite)

10. Encourage l’Alliance des civilisations de l’Organisation des Nations Unies à multiplier les activités mettant l’accent sur l’éducation pour la paix et l’éducation à la citoyenneté mondiale afin que les jeunes comprennent mieux les valeurs que sont la paix, la tolérance, la bienveillance, l’ouverture aux autres et le respect mutuel, qui sont essentielles à la promotion de la culture de paix ;

11. Encourage le dispositif de consolidation de la paix des Nations Unies à continuer de promouvoir les activités de consolidation et de pérennisation de la paix, conformément aux dispositions de ses résolutions 72/276 et 75/201, et à faire progresser la culture de paix et de non-violence dans toute entreprise de consolidation de la paix menée au lendemain d’un conflit à l’échelon national, et mesure l’importance du rôle joué par la Commission de consolidation de la paix à cet égard ;

12. Souligne qu’il est crucial de parvenir à un relèvement inclusif, résilient et durable après la pandémie de COVID-19, et, dans cette perspective, invite les États à promouvoir les valeurs liées à la culture de la paix en vue de combattre, entre autres, la montée des inégalités, de la discrimination, de l’exclusion, des crimes de haine et de la violence ;

13. Exhorte les autorités compétentes à dispenser aux enfants, dans les écoles, une éducation adaptée à chaque âge qui favorise une culture de paix et de non-violence en accordant notamment une place à la compréhension de l’autre, au respect, à la tolérance, à la citoyenneté mondiale active et aux droits humains ;

14. Encourage les médias, en particulier les médias grand public, à participer à la promotion d’une culture de paix et de non-violence, surtout auprès des enfants et des jeunes ;

15. Rend hommage à la société civile, aux organisations non gouvernementales et aux jeunes pour ce qu’ils font pour promouvoir plus avant la culture de paix et de non-violence, notamment dans le cadre de leur campagne de sensibilisation à la culture de paix et au règlement pacifique des différends ;

16. Encourage la société civile et les organisations non gouvernementales à redoubler encore d’efforts pour promouvoir la culture de paix, notamment en adoptant leurs propres programmes d’activité pour compléter les initiatives des États Membres, des organismes des Nations Unies et des autres organisations internationales et régionales, dans l’esprit de la Déclaration et du Programme d’action ;

17. Invite les États Membres, toutes les entités du système des Nations Unies et les organisations de la société civile à prêter une attention croissante à la célébration chaque année, le 21 septembre, de la Journée internationale de la paix qui, comme elle l’a décidé dans sa résolution 55/282 du 7 septembre 2001, doit être une journée mondiale de cessez-le-feu et de non-violence, ainsi qu’à celle de la Journée internationale de la non-violence, le 2 octobre, comme elle l’a décidé dans sa résolution 61/271 du 15 juin 2007 ;

18. Prie sa présidence d’envisager d’organiser un forum de haut niveau, selon qu’il conviendra et dans la limite des ressources disponibles, sur la mise en œuvre du Programme d’action, lequel se tiendrait à l’occasion de l’anniversaire de son adoption, le ou vers le 13 septembre, et demande au Secrétariat de soutenir, sur le plan logistique, l’organisation effective de ce forum de haut niveau, dans la limite des mandats respectifs et des ressources disponibles ;

19. Invite le Secrétaire général, agissant dans la limite des ressources disponibles et en consultation avec les États Membres et en tenant compte des observations communiquées par les organisations de la société civile intéressées, à réfléchir aux mécanismes et stratégies qu’il conviendrait d’adopter, en particulier dans le domaine de l’informatique et des communications, pour mettre en œuvre la Déclaration et le Programme d’action et à lancer une campagne de communication, grâce à des activités d’information menées par le Département de la communication globale du Secrétariat, pour faire mieux connaître le Programme d’action et ses huit domaines d’intervention, aux fins de leur mise en œuvre ;

20. Prie le Secrétaire général de lui présenter à sa soixante-dix-neuvième session un rapport établi dans la limite des ressources disponibles sur les mesures prises par les États Membres, en se fondant sur les renseignements qu’ils auront fournis, et sur les mesures prises à l’échelle du système par toutes les entités concernées des Nations Unies aux fins de l’application de la présente résolution ;

21. Décide d’inscrire à l’ordre du jour provisoire de sa soixante-dix-huitième session la question intitulée « Culture de paix ».

Après la présentation du Bangladesh, la résolution a été accueillie favorablement par le Brunéi Darussalam, s’exprimant au nom de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE), par le Venezuela, s’exprimant au nom du Groupe des amis pour la défense de la Charte des Nations Unies, par la Barbade, s’exprimant au nom de la Communauté des Caraïbes (CARICOM). D’autres orateurs venaient de Syrie, de Malaisie, du Maroc, des Émirats arabes unis, de Guinée équatoriale et d’Iran, et un échange de critiques entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan.

Caravane de la paix en Senegal : Les rois d’Oussouye et du Sine apôtres de la bonne parole

. PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE . .

Un article par Alioune Badara en Le Quotidien

Les communautés diola et sérère veulent mettre la culture et le cousinage à plaisanterie au service de la paix. Pour mettre en œuvre cette vision, Maa Sinig Niokhobaye Diouf Fatou Diène, le roi du Sine, a rendu visite à Maan Sibiloumbaye Diédhiou, le roi d’Oussouye. Dans le cadre du raffermissement des liens de fraternité et de cohabitation, les rois d’Oussouye et du Sine ont initié une caravane pour la paix. Diolas et Sérères ont profité de cette visite pour approfondir les liens de cousinage, qui constituent un ciment social.


C’est un voyage pour la bonne cause. Les communautés sérère et diola veulent accompagner l’Etat dans la promotion de la culture de la paix au Sénégal. Après la mise en place d’un comité mixte au mois de novembre 2022 à Fimela, située dans la région de Fatick, pour préparer la visite du roi du Sine au roi d’Oussouye, en vue de mieux raffermir les liens entre les deux petits-fils de Aguène et Diambogne, il a été organisé le week-end dernier, la caravane culturelle pour la paix. Ainsi, à la tête de cette caravane, Maa Sinig Niokhobaye Diouf Fatou Diène, le roi du Sine, accompagné de Jaraaf et d’autres membres de l’institution royale du Sine, a quitté Diakhao pour aller rendre visite à Maan Sibiloumbaye Diedhiou, le roi d’Oussouye.

(Cliquez ici pour l’article en anglais. )

Latest Discussion

Where do traditional leaders serve the culture of peace?

Cette caravane dont le top départ a été officiellement donné à Fatick devant la Gouvernance par les autorités de la région, a été une occasion pour les organisateurs de revenir sur les opportunités que cette caravane offre. «La caravane culturelle pour la paix Maa Sinig-Bu Badjum Ayi donne l’opportunité de tirer parti du vaste potentiel du patrimoine culturel et naturel de la Sénégambie, pour renforcer la cohésion sociale et la lutte contre la pauvreté, et pour promouvoir un développement durable à la base. Cette caravane culturelle pour la paix, conçue pour être bénéfique à toute la Nation, vise à faciliter la synergie entre les décisions étatiques, les initiatives locales et les actions communautaires, pour l’atteinte des objectifs de développement sur des bases démocratique et consensuelle», précise l’institution royale du Sine.

Après un accueil chaleureux à Oussouye, les rois du Sine et d’Oussouye ont invité les deux communautés à pérenniser ces rencontres, mais aussi à se pencher sur l’avenir de leurs communautés, le rôle qu’elles peuvent jouer dans le développement du pays. D’ailleurs, dans son discours lors de la cérémonie officielle tenue à la cour royale d’Oussouye, Maa Sinig Niokhobaye Diouf Fatou Diène, le roi du Sine, est revenu sur les moments très forts avec leurs cousins diolas. «Nous avons communié ensemble. C’est une vieille tradition que nous avons perpétuée entre les membres des deux communautés qui sont des cousins. Nous avons trouvé cette relation bien entretenue par nos grands-pères, nous avons continué aujourd’hui de conserver ces liens», rappelle le roi du Sine.

En écho à ces propos, le roi d’Oussouye a conforté son pair dans ses propos. Il a également magnifié les relations séculaires qui existent entre les deux communautés. Cette caravane était aussi une occasion pour les deux communautés de montrer leurs multiples facettes culturelles. A travers une soirée culturelle au niveau de la place publique d’Oussouye, Sérères et Diolas ont dévoilé un programme artistique mais aussi un spectacle traditionnel.

Dans la mythologie diola et sérère, Aguène et Diambogne étaient deux sœurs qui ont pris un jour une pirogue pour traverser le fleuve Gambie. Mais, leur embarcation s’est fendue en deux, provoquant leur séparation. Selon certains historiens, cette légende prend départ à Ndakhonga, d’où est partie l’embarcation pour la haute mer avant qu’elle ne se brise en deux. L’une prit la direction du Sud, Aguène, la mère des Diolas. Et l’autre, celle du Nord, Diambogne, la mère des Sérères. Une légende qui est aujourd’hui le fondement de l’agréable cousinage entre Diolas et Sérères, ciment d’une cohabitation pacifique entre les deux communautés.

Liban: Walid Slaïby, défenseur du droit à la vie et de la non-violence s’en est allé, vaincu par la maladie

LIBRE CIRCULATION DE L’INFORMATION

Un article par par Anne-Marie El-Hage en L’Orient le Jour (republiéé avec permission de l’auteur)

Avec sa compagne de vie et de militantisme, la sociologue Ogarit Younan, le disparu aura initié une avancée palpable pour le Liban : le moratoire sur la peine de mort qui aura bientôt 20 ans.

Il était de ces adeptes de la non-violence qui ont rendu meilleure la société libanaise et le monde arabe. Une pensée qu’il a développée durant la guerre civile, au même titre que la laïcité, en réaction aux conséquences destructrices du conflit intercommunautaire libanais sur le tissu social. Walid Slaïby n’est plus. Il s’est éteint mercredi dernier à l’âge de 68 ans, vaincu par un cancer qui le rongeait depuis plus de 20 ans. Son nom, indissociable de celui de sa compagne de vie et de lutte, la sociologue Ogarit Younan, restera à jamais lié au militantisme pour le droit à la vie dans le cadre de la lutte pour l’abolition de la peine de mort. Les droits civils seront aussi au cœur de son combat pour une loi libanaise sur le statut personnel. Au même titre que les droits des travailleurs et la justice sociale, dès le début des années quatre-vingt, alors que la livre libanaise amorçait un premier effondrement. 


Walid Slaïby, adepte de la non-violence et abolitionniste convaincu, est décédé mercredi dernier à 68 ans. Photo fournie par le Service médias d’Aunohr

Un immense héritage


De son engagement au service du Liban, il laissera un immense héritage. Une multitude de livres, de publications, de traductions, de propositions de loi, d’associations, de progrès tangibles sur le terrain, toujours avec Ogarit Younan. Avec en couronnement l’édification en 2015 de l’Académie universitaire pour la non-violence et les droits humains (Aunohr), une institution éducative dédiée à la non-violence qui continue de former des générations d’étudiants, de militants, de syndicalistes prêts à prendre la relève. Ce parcours verra le duo plusieurs fois récompensé, notamment par le Prix des droits de l’homme de la République française 2005, le Prix de la Fondation Chirac en 2019 et le prix Gandhi pour la paix décerné en 2022 par la fondation indienne Jamnalal Bajaj, du nom du disciple du Mahatma Gandhi.

C’est dans sa lutte contre la peine de mort que Walid Slaïby aura initié l’avancée la plus palpable. « C’était un soldat silencieux contre la peine capitale. Mais son travail était des plus importants », confie Wadih Asmar, président du Centre libanais pour les droits humains (CLDH). Après avoir fédéré plusieurs associations autour de la Campagne nationale pour l’abolition de la peine de mort, le militant rallie à la cause une partie de la classe politique et judiciaire, au cours d’événements choc fortement médiatisés. En 1998, alors que deux cambrioleurs, dont l’un avait commis un double meurtre, étaient pendus à Tabarja sur la place publique, il proclamait ouvertement lors d’un sit-in nocturne « le deuil pour les victimes du crime et pour celles de la peine capitale ». Résultat, les dernières exécutions remontent à 2004 au Liban, même si la justice continue de prononcer la sentence de mort. « Le Liban est désormais classé parmi les pays abolitionnistes de facto. En 2020, pour la première fois de son histoire, il se prononçait pour un moratoire lors de l’Assemblée générale de l’ONU, aux côtés de 122 autres États. Une position récemment réitérée », se félicite l’ancien ministre Ibrahim Najjar, abolitionniste engagé. L’homme de loi n’a pas personnellement connu le disparu, mais il se dit « respectueux et admiratif du courage de Walid Slaïby et de sa compagne Ogarit Younan, qui se sont conduits en abolitionnistes convaincus ». « Car le combat n’est pas évident. Il est si aisé de confondre vengeance et peine capitale », souligne-t-il.

(Voir suite sur colonne de droite.)

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Question pour cet article:

Where in the world can we find good leadership today?

(. . suite)

Pour une loi libanaise sur le statut personnel

La personnalité de Walid Slaïby n’est pas étrangère à sa grande popularité. « Walid était un homme de dialogue, attentif à ses amis. C’est par le débat et l’acceptation de l’autre qu’il a réussi à jeter les bases de la culture des droits de l’homme au Liban, et en particulier de la non-violence », affirme Ziad Abdel Samad, ami du couple, ingénieur et enseignant en sciences politiques. « Malgré les divisions de la société libanaise, il a réussi à dépasser les milices et les frontières pour mener une lutte avant-gardiste et réaliser des avancées remarquables », observe-t-il, évoquant les efforts du disparu pour sensibiliser la jeunesse et rapprocher les Libanais de différents confessions et horizons. C’est aussi dans l’institutionnalisation du combat que Walid Slaïby a puisé sa force. « Lorsque je l’ai connu au début des années quatre-vingt-dix, il organisait des formations aux droits de l’homme contre la discrimination confessionnelle, se souvient l’activiste Rima Ibrahim. Malgré sa maladie, il n’a jamais cessé de rêver de changer la société libanaise, au point d’institutionnaliser le combat. »

Plusieurs associations voient alors le jour, liées à l’Association libanaise pour les droits civils (LACR), notamment Chamel et Bilad. En 2011, le couple militant lance sa campagne de revendication pour une loi libanaise sur le statut personnel qui prône, entre autres, le mariage civil. Au Liban, les lois de la famille sont régies par les communautés religieuses. Elles découragent les unions interreligieuses et sont discriminatoires envers les femmes. « Pour l’occasion, nous avons organisé un sit-in et installé une tente durant 10 mois, place Riad el-Solh, au centre-ville de Beyrouth. Nous avons aussi préparé une proposition de loi », se remémore Rafic Zakharia, avocat, enseignant et membre de l’association. Signé par le député Marwan Farès, le texte est présenté au Parlement et transféré aux commissions conjointes. « La loi n’a pas été adoptée. Mais notre mobilisation n’a jamais faibli », assure l’activiste, dont la « vie a changé » depuis qu’il a rencontré Walid Slaïby. « La pensée non violente est devenue pour moi un mode de vie, pas seulement un combat », observe ce spécialiste de la peine de mort.

Le bonheur d’avoir donné de l’espoir aux Libanais


Le militant, le penseur, l’humaniste doté d’une intelligence supérieure et d’une bonne dose d’humour s’en est allé avec modestie et élégance, comme il a toujours vécu. « Walid Slaïby était à la fois un grand humaniste et un homme de science. Très solide dans ses convictions, il était flexible lorsqu’il s’agissait de discuter. Jamais donneur de leçons, il n’était pas homme à se pavaner, mais était au contraire d’une grande discrétion », le décrit l’avocat et ancien ministre Ziyad Baroud, membre du conseil d’administration d’Aunhor, qui le connaît depuis plus de 25 ans. Multidiplômé, le disparu était en effet ingénieur civil (ESIB), licencié en physique (UL) et en économie (AUB). Des études qu’il a complétées d’un DEA en sciences sociales (UL), d’un doctorat d’État en économie (Université de Reims) et d’un doctorat en philosophie politique (Saint-George, Royaume-Uni).

Il manquera aux défenseurs des droits de l’homme, à commencer par les abolitionnistes du monde entier qui lui rendent hommage ainsi qu’à sa compagne. « C’était un astre de lumière et de raison dans un monde d’ombre et de folie », résume Raphaël Chenuil-Hazan, directeur général de l’association internationale ECPM (Ensemble contre la peine de mort). « Avec Ogarit, ils formaient ce duo incroyable qui a consacré sa vie depuis plus de 40 ans en vue d’un Liban moderne », poursuit-il, se félicitant d’avoir eu « la chance de lui envoyer avant sa mort l’amour de la communauté abolitionniste du monde entier ». Walid Slaïby manquera surtout à son alter ego, son âme sœur, Ogarit Younan, avec laquelle il devait célébrer 40 ans d’amour et d’activisme. « Nous attendions que le temps s’améliore un peu. Nous voulions une belle fête. Nous ne pensions pas qu’il était si près de la mort. Il aimait tant la vie. Il avait tant d’humour », regrette-t-elle tristement. Et si la maladie a occupé une bonne moitié de leur vie à deux, il aura au moins eu « le bonheur de servir son pays et de donner espoir aux Libanais ». « Le Liban doit être content, nous l’avons servi, se console Ogarit Younan. Mais si Walid n’était pas tombé malade, sans aucun doute, le Liban aurait été autre… »