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Dr David Adams is the coordinator of the Culture of Peace News Network. He retired in 2001 from UNESCO where he was the Director of the Unit for the International Year for the Culture of Peace, proclaimed for the Year 2000 by the United Nations General Assembly.

Afrique: Journée Internationale de la Paix

LIBRE CIRCULATION DE L’INFORMATION

Une enquête par CPNN

Nous avons extrait des articles de “Google News,” en anglais et en français, parus dans la semaine du 17 au 24 septembre, sous les titres de «international day of peace» et «Journée internationale de la paix.” D’éventuels articles, rédigés en langues locales ne figurent pas dans cette enquête. Pour les événements ailleurs dans le monde, cliquez ici.

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Cliquez sur la carte pour l’élargir.

La carte ci-dessus fait apparaître 15 pays engagés dont voici les extraits:

Burkina Faso: L’association des anciens combattants, anciens militaires, veuves et orphelins victimes de guerre a marqué l’événement avec une marche pour méditer sur cette valeur. Qui mieux que les anciens combattants, anciens militaires, pour apprécier la paix ?

Mali: La Fédération malienne des clubs, centres et Associations UNESCO (FEMACAU), en collaboration avec le programme GENOVICO, a commémoré la journée à travers une conférence-débat sur le thème : «La culture de la paix en milieu scolaire et universitaire».

Sénégal: L’artiste planétaire Youssou Ndour a lancé un vibrant message au monde entier. “En ce 21 septembre 2016, j’invite toutes les nations et les populations à cesser les hostilités et à écarter les causes de conflits.”

Madagascar: Le ROTARY Club Antananarivo Ainga et l’Office Régional du Tourisme d’Analamanga ont marqué la journée par une distribution de pots de miel dans le Jardin d’Antaninarenina. Historiquement, le miel est symbole d’abondance et de plénitude dans la société Malagasy.

Togo: Wanep-Togo en collaboration avec le Réseau Paix et Sécurité pour les femmes de l’espace CEDEAO ont fait une table ronde pour impliquer les femmes dans le processus de paix et de développement au Togo et ailleurs.

Casamance, Sénégal: Les femmes de la plateforme pour la paix en Casamance, en compagnie de leurs sœurs de Gambie, de Guinée-Bissau et de Sierra Leone, ont organisé une série d’activités autour du thème « Les objectifs de développement durable, comme composantes de la paix »

(Cliquez ici pour une traduction anglaise

(L’article se continue à droite.)

Question for this article

What has happened this year (2016) for the International Day of Peace?

(L’article se continue de la gauche.)

Rwanda, Burundi and RDC: Mille cinq cents jeunes du Rwanda, du Burundi et de la RDC se sont réunis à Goma pour discuter de la paix. Ils ont pris part à des ateliers sur la paix ainsi qu’à un concert de bienfaisance.

Algérie: A l’occasion de la Journée internationale de la paix, la wilaya de Mostaganem a organisé une cérémonie de remise du prix Emir Abdelkader à trois personnalités ayant œuvré pour la promotion de la paix : l’Espagnol Federico Mayor, le Canadien Raymond Chretien et l’Algérien Lakhdar Brahimi.

République Démocratique du Congo: Plus de onze mille jeunes et élèves de Dungu dans la province du Haut-Uélé ont été sensibilisés sur la culture de la paix, lors d’un atelier organisé par le Forum des jeunes pour le développement de Dungu.

Guinée: La Convention des Acteurs non Etatiques de Guinée (CANEG) et African Crisis Group (ACG), deux organisations de la société civile ont organisé un forum sur la consolidation de la paix en Guinée.

Bénin: Le président exécutif du Centre panafricain de prospective sociale, Albert Tévoèdjrè, a appelé les Africains à apprendre à vivre ensemble en vue d’une instauration d’une paix durable sur le continent.

Nigéria: En collaboration avec Edizwine Bar, le Coalition des jeunes dirigeants du Delta du Niger a organisé une marche pour la paix avec un concert impliquant les meilleurs talents et les artistes de la région.

Sud-Soudan: Les fonds, programmes et institutions de l’Organisation des Nations Unies et la mission des Nations Unies de maintien de la paix a organisé un certain nombre d’évènements à travers le pays. Ces initiatives ont été organisées en collaboration avec la Plate-forme nationale pour la paix et la réconciliation (NPPR) et d’autres organisations non-gouvernementales.

Liberia: En livrant le discours d’ouverture lors de la cérémonie à l’intérieur de la Journée internationale de la paix tenue à l’Hôtel de Ville de Monrovia, le Directeur exécutif du bureau de Peacebuilding, Edward Mulbah, a déclaré que le Libéria avait fait d’énormes progrès pour faire face aux causes profondes des 14 années de guerre civile, mais il était important de savoir qu’il y avait encore des défis.

Rwanda: Selon la Commission nationale de l’unité et la réconciliation, la journée a regroupé plusieurs organisations non-gouvernementales, les organisations internationales de paix, les dirigeants religieux et les communautés locales sous le thème “Le rôle de la jeunesse dans la promotion de la paix et du développement durable.».

Afrique du Sud: En partenariat avec les bénévoles des Nations Unies et l’ACCORD, les étudiants de Boston Media House et l’Université de technologie de Tshwane ont rencontré les Casques bleus pour une meilleure compréhension du travail de l’ONU dans la résolution des conflits, la paix et la sécurité.

Les communautés paysannes, indigènes, et afro-colombiennes disent “oui!” à la paix

. PARTICIPATION DEMOCRATIQUE .

Un article du Collectif agricole Abya Yala Radio Macondo (traduit par CPNN)

“Nous pensons que la défense de la vie et de la terre ne peut pas être une tâche isolée de nos communautés autochtones. Nous proposons sur notre territoire des liens d’unité, de solidarité, de fraternité et d’engagement avec tous: le monde paysan, les communautés afro-colombiennes, non seulement du secteur agricole et rural, mais également du milieu urbain, tous ceux qui comprennent la nécessité de changer l’histoire de ce pays,” (Déclaration nationale du dialogue pour la paix par les femmes autochtones).

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Comme l’a noté l’historienne Diana Uribe, nous sommes arrivés à un tournant avec la solution négociée du conflit armé entre les Forces armées révolutionnaires de Colombie et le gouvernement national. L’annonce en mars dernier des négociations avec l’Armée de libération nationale ELN pour faire avancer la construction d’une nation diverse qui ne soit plus marquée par l’histoire de la guerre., est égalemet encourageante.

Cet article vise à rendre visible la voix des communautés paysannes autochtones, et afro-colombiennes. Ces victimes ont été profondément affectées par le développement du conflit armé non résolu dans le pays, mais néanmoins les propositions pour la paix progressent, comme il est precisé dans le texte suivant du rapport de la Commission historique du conflit:

“Les principaux acteurs d’aujourd’hui [par rapport à l’affirmation des droits] sont maintenant les citadins déplacés par la guerre, les paysans et les groupes autochtones, les femmes, les détenus en prisons, et les minorités ethniques et sexuelles. Ils demandent la paix, avec :

– le rejet des amendements anti-démocratiques de la Constitution et de la législation,

– la dénonciation des réformes fiscales,

– le révélation des effets négatifs de l’ALENA (Accord de libre-échange nord-américain)

– la réclamation de la terre,

– l’opposition aux programmes d’éradication des récoltes illicites par des pulvérisations aériennes qui affectent les conditions de vie et aggravent la crise environnementale,

– la reforme du secteur public hospitalier,

– des changements dans le système éducatif,

– le placement des démobilisés et des personnes déplacées,

– et la fin des actions par les forces armées qui violent les droits de l’Homme »(page 67)

En signe de soutien au processus de négociation de La Havane, ils ont laissé les communautés présenter leurs positions sur des questions complexes comme l’arrivée des anciens combattants sur leurs territoires.

En Caldono, en Juillet dernier, les autorités traditionnelles des réserves indigènes de Pueblo Nuevo, San Lorenzo de Caldono, Pioyá de la municipalité de Caldono et Tumburao de la Municipalité de Silvia ont redigé une lettre proposant l’utilisations de leurs territoires pour installer une “ZVTN” (Zone Régionale de Transition vers la Normalisation):

«Quand nous avons appris que Caldono était une ZVTN, ce ne fut pas une surprise pour nous qui étions préparés et bien engagés pour cela, engagés non pas pour les grands investissements produits par la mise en œuvre des accords, mais pour accueillir nos collègues qui avec ou sans conviction avaient rejoint l’insurrection. Certains faisaient partie de la discorde et des déséquilibres dans les différents territoires du pays, mais ils sont les bienvenus et pardonnés quand ils prennent des engagements compensant les dommages, avec des idées qui transforment positivement l’ordre social. Cela éclairera les normes de notre Loi d’Origine en renvoyant les membres de notre communauté dans leur foyer spirituel initial pour équilibrer et harmoniser la coexistence entre la communauté et la Terre-Mère “.

Pendant ce temps, les communautés rurales paysannes des zones de réserve qui étaient des protagonistes du postconflit, se sont proposer en tant que gestionnaires du processus des accords à partir d’un regard critique sur l’application des lois comme les ZIDRES [Zonas de Interés de Desarrollo Rural, Económico y Social] qu’ils jugent opposés au processus de paix.

(Cliquez ici pour une traduction anglaise ou ici pour l’original espagnole)

(L’article se continue à droite.)

Question for discussion

What is happening in Colombia, Is peace possible?

(L’article se continue de la gauche.)

Selon la Déclaration politique de l’Assemblée générale de l’Association nationale des Zones de Réserves paysannes [ANZORC]-: “Les 66 représentants de l’ANZORC, à une Assemblée générale dans le village de San Isidro de Pradera (Valle), considérant que la signature éventuelle d’un accord final avec les FARC et l’application des accords de paix présenteront une grande opportunité. (…) L’ANZORC dans sa première Assemblée générale 2016 a décidé :

“- d’engager un processus d’ancrage territorial des accords de paix,

– de soutenir la circonscription spéciale des accords de la paix (les 16 zones de transition),

– de promouvoir les territoires interculturels,

– de lutter contre l’expropriation de 6000 familles de paysans vivant dans les régions “vacant FARC” à El Pato Balsillas, El Yari, le Losada-Guayabero et la Macarena,

– de porter plainte contre les lois de ZIDRES,

– d’organiser des Gardes Ruraux dans les territoires,

– d’établir un dialogue avec le ministère de l’Environnement et des sociétés régionales autonomes concernant la loi sur la deuxième zone de réserve forestière et les zones protégées régionales,

– de faire une proposition de contrôle social sur les récoltes de coca,

– d’étendre le développement des assemblées populaires à tout le pays,

– de simplifier nos processus à l’Assemblée nationale constituante.”

A Natagaima du 12 au 14 Août dernier/ sous le thème “Les femmes autochtones tissent ensemble leurs pensées pour défendre le territoire et construire la paix avec la justice sociale,” plus de 170 femmes autochtones provenant de différents villages se sont réunies. Après un marche dans la ville, elles ont décidé publiquement “Oui” pour le plébiscite, tout en sachant que même si la paix est possible avec la fin du conflit armé, sa construction va être un grand défi au quotidien:

«Nous croyons que les peuples autochtones ne peuvent pas rester indifférents à ce moment historique que connaît le pays avec la fin du conflit armé. Le processus dans lequel nous avons été impliqués demande une approche ethnique dans chacun des accords. Nous devons nous préparer à ratifier notre OUI au référendum comme outil principal pour construire des territoires pour la paix avec la justice sociale. Cela doit se traduir par l’équilibre et l’harmonie dans notre relation avec la Mère Nature et par la garantie des conditions d’une vie digne dans nos territoires et donc dans nos collectivités. »

Il a été déclaré par les parties à la table des négociations à La Havane que la mise en œuvre des accords exige une nouvelle approche afin de surmonter les conditions historiques et structurelles du conflit armé en Colombie. Dans cette approche, il est nécessaire d’inclure les propositions des communautés des territoires. Cette approche doit voir au-delà des principes juridiques rigides de la tradition anglo-saxonne dans la constitution et la loi, et prendre en considération les diverses cosmologies des peuples. Il faut lutter contre les pratiques telles que le racisme et l’extinction des communautés autochtones.

La proposition de paix du dialogue interethnique mise sur la table à la Havane le 6 Avril dernier par les organisations autochtones et afro-colombiennes dit: «Les communautés d’origine africaine, les palenqueras, les raizales et les peuples autochtones conçoivent la terre comme un bien collectif, en fonction des besoins de leurs habitants. La terre est une source de matière, de la vie culturelle et écologique. Elle n’est pas un produit commercial basé sur le profit privé. La terre doit être considérée comme un espace géographique et libre où les communautés peuvent se développer pleinement. C’est un lieu physique et une source symbolique du bien-être souverain, de l’indépendance, en vertu des principes de l’autonomie, de la solidarité, de la croissance, du développement indigène, de l’équilibre et de la durabilité ” (…)

«Les peuples autochtones, les Noirs, les Afro-Colombiens, palenqueros et raizales ont été des victimes historiques des structures d’exclusion, de pratiques racistes et discriminatoires de l’État, ce qui nous a empêché de jouir de tous les droits et garanties qu’ont les citoyens dans une nation . Dans cette veine, le conflit social et armé de 60 ans que le pays a connu a particulièrement affecté ces communautés.

Enfin, nous disons que le défi de la construction d’une culture de la paix en Colombie prendra plusieurs générations, mais à chaque pas dans les territoires, il y a d’avantage d’espoir de laisser derrière soi la longue nuit de 500 ans et l’héritage colonial et républicain de la guerre !

Histoire de la première coopérative d’énergie renouvelable en Espagne

. . DEVELOPPEMENT DURABLE . .

Un article par Ula Papajak en 350.org (repris en accord avec leur mission de “à construire un mouvement mondial pour résoudre la crise climatique”)

En 2010, Gijsbert Huijink et un groupe d’amis ont lancé une campagne visant à trouver 350 personnes désireuses de rejoindre la première coopérative d’énergie renouvelable en Espagne. Six ans plus tard, Som Energia compte 27 000 membres et 37 000 clients, et elle produit suffisamment d’énergie renouvelable pour répondre aux besoins annuels de 3 200 familles !

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Photo de Som Energia Cooperativa

Huijink explique comment, en dépit des barrières législatives et de la crise financière, lui et son groupe d’amis sont parvenus à mettre en place une coopérative prospère.

SOM Energia produit de l’électricité à partir de ses propres sources d’énergie renouvelable (soleil, vent, biogaz, biomasse) et trouve son financement dans les contributions volontaires de ses membres. La coopérative s’appuie sur une organisation horizontale, avec des groupes locaux autonomes qui déterminent le futur de l’organisation. Aujourd’hui, elle vend son électricité pour un prix coûtant inférieur aux prix actuellement proposés sur le marché de l’électricité conventionnelle : chaque kWh coûte un demi-centime de moins que le prix du marché.

Les débuts

« Lorsque ma femme et moi avons déménagé en Espagne en 2005, nous avons acheté une vieille ferme, raconte Huijink. Nous avons été surpris de voir combien il était difficile de se raccorder au réseau électrique. Nous avons d’abord envisagé d’installer des panneaux solaires et des batteries, puis examiné la possibilité d’installer une petite éolienne à côté de notre maison, explique Huijink. Nous avons alors commencé à nous intéresser aux aspects juridiques, économiques et pratiques et tout est subitement devenu beaucoup plus compliqué. Après quelque temps, je me suis rendu compte qu’il serait beaucoup plus simple d’investir dans une éolienne plus grande avec d’autres personnes. J’ai commencé à chercher une coopérative en Espagne, mais n’en trouvant pas, j’ai décidé d’en créer une. J’en ai parlé à quelques amis et il n’a pas fallu longtemps pour trouver de nombreuses personnes intéressées.

En décembre 2010, 157 personnes se sont réunies avec pour objectif commun de produire et de consommer leur propre énergie renouvelable. Les demandes de permis ont été déposées en janvier 2011 et le service a été lancé en octobre, d’abord pour une centaine de clients.

Les obstacles

« Nous avons fini par sélectionner un premier projet photovoltaïque de 100 kW sur un bâtiment industriel à Lleida, explique Huijink. L’installation a été mise en service début 2012 et en avril elle était devenue pleinement opérationnelle. Huit autres projets ont par la suite été sélectionnés et réalisés, jusqu’à atteindre un portefeuille comportant 732 kWc d’énergie solaire et une installation de biogaz de 500 kW. L’investissement total s’est élevé à 3,5 millions d’euros. Environ 1 100 personnes ont participé au projet. La collecte de fonds a commencé en juin 2012 et dans les dix mois qui ont suivi, nous avions obtenu le financement dont nous avions besoin. Tous ces investissements nous ont pas mal occupés jusqu’au début de l’année 2014. À cette époque, nous étions moins de dix personnes pour exécuter toutes les tâches à accomplir. Le gouvernement a ensuite décrété que l’Espagne avait produit bien assez de projets renouvelables et ne pouvait plus se permettre de poursuivre la politique des tarifs de rachat garantis. Aucun projet n’allait plus être accepté, ce qui a mis un terme définitif à tout nouveau développement.

Qui plus est, malgré une décision parlementaire unanime de rapidement adopter une législation sur l’autoconsommation d’énergie, aucune solution concrète n’a encore été mise en œuvre (quatre ans plus tard). Tout n’est pas perdu car il existe un petit vide juridique, mais le fait est que seule une centaine de pionniers possèdent des panneaux solaires sur leur toit. La tactique du gouvernement consiste à retarder le plus possible l’adoption d’une législation concrète et équitable. Nous en sommes donc au troisième projet de loi, qui prévoit la fin du solde net et l’instauration d’une taxe de solidarité qui vous oblige à payer pour chaque kWh que vous produisez, même ceux que vous consommez immédiatement et qui ne se retrouvent donc jamais dans le réseau. Autrement dit, la solution qui a suscité le plus d’enthousiasme et de participation citoyenne dans d’autres pays a été fermement refusée à nos membres.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(Cliquez ici pour une version anglaise de cet article ou ici pour une version espagnole)

Question for this article:

Are we making progress in renewable energy?

(. . . suite)

Les deux principaux mécanismes permettant d’encourager le développement de la production d’énergie renouvelable ayant été bloqués, nous avons commencé à nous intéresser aux différentes initiatives mises en place en Europe.

Nous cherchions un modèle qui nous permettrait de :

* développer de nouveaux projets d’énergie renouvelable (et non de refinancer des projets existants)

* garantir un rendement minimal pour nos investisseurs

* ne pas faire de promesses que nous ne pourrions tenir

* faciliter la participation des personnes qui le souhaitent

* créer un niveau de confiance suffisant pour inciter les gens à investir dans des projets d’une durée de vie de 25 ans (dans un pays méditerranéen où la vision à long terme atteint au mieux les 5 ans)

* permettre à tous les Espagnols de participer, c’est-à-dire non seulement les propriétaires disposant d’un toit adapté à la pose de panneaux photovoltaïques, mais aussi les personnes qui louent un appartement et n’ont pas la possibilité pratique de développer leur propre projet.

Il est important de rappeler que le projet a commencé au beau milieu de la crise financière, ajoute Huijink. Nous n’avions accès à aucun financement bancaire d’aucune sorte. Les banques étaient tout simplement fermées. Elles tentaient de gérer les affaires courantes et de réduire leurs pertes. Elles n’avaient aucune volonté d’investir dans de nouvelles entreprises, et encore moins dans une coopérative sans budget ni garantie financière. Cependant, ce sont ces obstacles qui nous ont permis de comprendre que nous ne devions compter que sur nous-mêmes. Nous ne pouvions attendre aucun soutien, mais c’est ce qui nous a conduit à élaborer une stratégie ciblée et efficace.

Nous avons donc inventé notre propre modèle. Sur la base des projets solaires, éoliens et hydroélectriques existant en Espagne, nous avons essayé de simuler aussi précisément que possible la courbe de demande typique de nos membres. Faute de tarifs de rachat garantis, tous les projets devaient être compétitifs sur le marché et même reverser à l’État une taxe de 7 % sur la production d’électricité. Dans la mesure où seuls les projets les plus efficients permettent de garantir un retour sur investissement, nous avons privilégié le développement d’un projet solaire dans le sud de l’Espagne pouvant assurer 1 600 heures de fonctionnement à pleine charge, la mise en place de projets éoliens sur des sites très venteux permettant plus de 2 700 heures de pleine charge et la modernisation de centrales hydroélectriques dont les infrastructures étaient encore en bon état et où il nous restait « simplement »à installer une nouvelle turbine.

S’ils le souhaitent, nos 27 000 membres peuvent participer en accordant à la coopérative un prêt de 25 ans à taux zéro. Il s’agit d’investir dans le système, pas dans une technologie spécifique, et de partager tous les avantages et les inconvénients de chaque projet. Pour chaque contribution de 100 euros, les participants reçoivent environ 170 à 200 kWh/an, ce qui se traduit par une réduction correspondante de leur facture d’électricité. Ils doivent cependant continuer de payer les taxes, les frais d’accès au réseau, etc. »

Lancez-vous !

« Nous sommes bien conscients que notre modèle n’est pas facile à reproduire, mais il existe de nombreux moyens d’y parvenir. Mon conseil à ceux qui souhaitent créer leur propre coopérative est de tout simplement se lancer. Définissez votre objectif – qu’il s’agisse d’un projet d’efficacité énergétique, de production locale, de biomasse ou de solaire. N’oubliez pas que les taux d’intérêt bancaires sont actuellement au plus bas. De nombreuses personnes ont perdu confiance dans le système bancaire mais souhaitent néanmoins investir leurs économies dans des projets utiles. Profitez-en et lancez-vous ! »

(Merci à Kiki Chauvin, la reporter de CPNN pour cet article.)

L’ONU: Journée internationale de la paix, 21 septembre

DESARMAMENT ET SECURITE . .

Du site web des Nations Unis

Chaque année à travers le monde on célèbre la Journée internationale de la paix le 21 septembre. L’Assemblée générale a déclaré que cette journée serait consacrée au renforcement de l’idéal de paix, tant au sein des pays et des peuples qu’entre eux. Pour 2016 le thème de cette Journée est le suivant: Les objectifs de développement durable, composantes de la paix.

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Video des objectifs de développement durable

Les 193 Etats Membres des Nations Unies ont adopté à l’unanimité les 17 objectifs de développement durable lors d’un sommet historique qui a réuni les dirigeants internationaux à New York en septembre 2015. Le nouveau Programme pour 2030 incite les pays à entreprendre des activités pour atteindre ces objectifs au cours des 15 prochaines années. Le but est de mettre fin à la pauvreté, de protéger la planète et de garantir la prospérité à tous les êtres humains.

Les objectifs de développement durable font partie intégrante de l’édification de la paix à notre époque, car le développement et la paix sont interdépendants et synergiques.

“Les 17 objectifs de développement durable représentent notre vision commune de l’avenir de l’humanité et un contrat social entre les dirigeants du monde et les citoyens” a déclaré le Secrétaire général Ban Ki-moon. “Ils résument ce que nous devons faire pour la planète et l’humanité et constituent la clé du succès”.

La question de la viabilité à long terme permet de se préoccuper des besoins fondamentaux du présent sans compromettre l’aptitude des générations futures à répondre à leurs propres besoins. Les défis actuels que sont la pauvreté, la faim, la diminution des ressources naturelles, la raréfaction de l’eau, les inégalités sociales, la dégradation de l’environnement, les maladies, la corruption, le racisme et la xénophobie, entre autres, font peser une menace sur la paix et forment un terreau fertile pour les conflits. Le développement durable contribue de manière décisive à écarter et à éliminer ces causes de conflit et sert de fondement à une paix durable. Par ailleurs, la paix permet d’affermir les conditions nécessaires au développement durable et de libérer les ressources indispensables à l’épanouissement et à la prospérité de la société.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

( Cliquez ici pour la version anglaise ou ici pour la version espagnole. )

Question for this article:

How are you celebrating peace day?

(. . . suite)

Chacun des 17 objectifs de développement durable est une pièce maîtresse dans le dispositif mondial de la paix. Il est impératif d’obtenir les moyens pour en assurer la réalisation, notamment les ressources financières, la mise au point et le transfert de technologies, le renforcement des capacités, ainsi que la mise en place de partenariats. Chacun est concerné et chacun se doit d’apporter sa pierre.

La Journée internationale de la paix a été créée en 1981 par l’Assemblée générale des Nations Unies. Vingt ans plus tard, en 2001, l’Assemblée générale a décidé, par un vote unanime, que ce serait une journée de non-violence et de cessez-le-feu.

L’ONU invite toutes les nations et les populations à respecter une cessation des hostilités pendant cette journée et de quelque manière à marquer celle-ci par des activités d’information et de sensibilisation du public sur les sujets liés à la paix.

Le 16 septembre 2016, de 9 h à 9 h 30, le Secrétaire général célébrera la Journée internationale de la paix dans le Jardin de la paix au Siège des Nations Unies en faisant sonner la Cloche de la paix et en observant une minute de silence. Les lauréates du Prix Nobel de la paix et les Messagers de la paix des Nations Unies seront invités à prendre part à la cérémonie. Le même jour, la Section de l’action éducative des Nations Unies organisera, de 9 h 30 à 12 h 30, également au Siège des Nations Unies, une vidéoconférence à laquelle participeront des étudiants du monde entier.

« Les objectifs de développement durable : Pour une vie meilleure partout dans le monde » est un clip de hip hop produit par Flocabulary en partenariat avec les Nations Unies. Cette vidéo vise à transmettre aux jeunes du monde entier l’importance des objectifs de développement durable et comment ils peuvent contribuer à la paix.

(Merci à Janet Hudgins, la reporter de CPNN pour cet article.)

Bulletin français 1 septembre 2016

. À NOUVEAU LES VILLES .

À nouveau ce mois-ci, nous retrouvons les villes en tête dans la promotion de la culture de la paix, et plus particulièrement en ce qui concerne le développement durable, la tolérance et la solidarité, la participation démocratique, l’activisme pour la paix et le désarmement.

Avant d’entrer dans les détails, nous devons relever la signature officielle de l’accord de paix pour la Colombie qui est resté en cours de négociation de longues années et qui a été suivi, dans son évolution, étape par étape, par CPNN, ainsi que les progrès vers un accord de paix pour mettre fin à 47 ans de guerre entre le gouvernement des Philippines et le mouvement communiste du Front national démocratique.

Le conseil municipal de la ville de Rennes, en France, a décidé à l’unanimité, de soutenir un projet de travail vers la souveraineté alimentaire. C’est la deuxième ville de France à avoir cette approche, la première étant la ville d’Albi. Le projet est né en partenariat avec l’ONG “Incroyables comestibles.” Dans la présentation du projet, Mr Theurier, conseiller municipal a déclaré: “La démarche Incroyables comestibles permet d’offrir des espaces à jardiner pour les habitants, elle est vecteur de lien social, elle favorise la végétalisation de la Ville, elle offre de la nourriture gratuite, elle participe au développement d’une agriculture urbaine et donc à l’autonomie alimentaire des villes. Surtout, elle permet de recréer du lien entre habitants des milieux urbains et productions alimentaires et d’éduquer à la protection de l’environnement. Alors que la population urbaine ne cesse de grandir, les enjeux liés à l’agriculture – notamment la préservation du foncier – sont de moins en moins perçus de façon tangible par nombre de nos concitoyens. Recréer ce lien est une nécessité pour l’avenir.”

Madame la Maire de Madrid en Espagne, fait valoir que les villes sont les mieux placées pour responsabiliser les citoyens. Madrid, par exemple, a négocié son propre accord avec l’Organisation des Nations Unies pour accueillir les réfugiés. Elle a mis en place un budget participatif qui peut aider à mettre fin à l’apathie démocratique. Et comme nous l’avons noté il y a quelques mois, la réponse au terrorisme à Madrid est de promouvoir une éducation pro-paix.«Elle commence à l’école. Nous voulons que les enfants apprennent la valeur du dialogue et de la médiation, et apprennent à résoudre leurs propres problèmes entre eux.”Mme Carmena, Maire de Madrid)

La Commission de la Culture de la Paix de Ashland, Oregon (USA) continue de montrer comment promouvoir la paix au niveau de la ville. Elle a mis en place un “réseau intercommunautaire de Peacebuilders», qui répertorie “tous les groupes locaux et les individus de tous les secteurs de notre ville, qui ont décidé de nous rejoindre.” La Commision entend organiser des conférences régulières “encourageant la collaboration vers un réseau interconnecté de la paix, la justice, la durabilité et l’inclusion dans notre région.”

La plus récente commission municipale de paix est celle de Santos, au Brésil. Parmi les activités de la commission sont le Réseau de Maires pour la paix (dont la ville de Santos fait partie) ainsi que des activités de soutien de la société civile, comme le projet Ponta do Giz de l’ABrasOFFA qui promeuvent la paix dans les écoles. Un rôle clé de la commission est de mettre la paix à l’ordre du jour de tous les dirigeants de la ville (qu’il s’agisse de dirigeants formels ou non).

Enfin, la CGLU (Cités et Gouvernements Locaux Unis) a designé les cinq finalistes pour le Prix Ville de la Paix attribué lors de la conférence annuelle qui se tiendra à Bogota, Colombie, en Octobre. Convenablement (compte tenu de la signature des accords de paix), deux des villes sont en Colombie: Palmira et Cali. Palmira utilise un concours de musique pour promouvoir la paix, tandis que Cali assure la formation des travailleurs communautaires de paix. Les autres villes sont Canoas, au Brésil, qui a établi «les territoires pour la paix», Shabunda, Congo, qui a créé «les comités de paix permanents» et Kauwagan, Philippines, pour ses «armes aux fermes” concernant la démobilisation des anciens soldats rebelles.

      

PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE

Iran

Iranian Women Won More than a Medal at the Olympics

ÉQUALITÉ HOMMES/FEMMES



Peru: #NiUnaMenos: 50,000 protest violence against women in Lima

LIBERTÉ DE L’INFORMATION



La ville de Montréal à l’heure du 12ème Forum Social Mondial

DROITS DE L’HOMME



UN: National Human Rights Institutions will play a more strategic role in education

TOLÉRANCE ET SOLIDARITÉ



Global Youth Rising 2016 – Reflections

DÉVELOPPEMENT DURABLE



Rennes, France : 210 000 habitants vers l’autosuffisance alimentaire !

DISARMAMENT ET SECURITÉ



Breakthrough in Philippine peace process

ÉDUCATION POUR LA PAIX


Three Decades of Peace Education in the Philippines

Canada: Forum social mondial : un succès malgré la faible participation

LIBRE CIRCULATION DE L’INFORMATION

Un article de Métro

On en attendait 50 000, ce sont plutôt 35 000 personnes qui ont participé au Forum social mondial (FSM) 2016, qui a pris fin dimanche à Montréal. Les organisateurs estiment tout de même que l’événement est un succès. D’après la co-coordonnatrice Carminda Mac Lorin, le fait que les demandes de visas de centaines d’invités internationaux aient été refusés ou aient tardé à être traitées a sans doute contribué à ce que l’achalandage, qui avait atteint 60 000 personnes en 2013 à Tunis et 155 000 à Porto Alegre en 2005, soit moindre que lors des éditions précédentes.

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À peine une centaine de personnes ont assisté au spectacle de clôture du Forum social mondial, dimanche au parc Jarry. Photo par Mario Beauregard/Métro

«Ces refus ont finalement été positifs, parce qu’ils ont permis de mettre sur la place publique un sujet dont on ne parle pas assez, soit les problèmes de mobilité internationale, la fermeture des frontière, la question des réfugiés», a commenté Mme Mac Lorin, qui sortait dimanche d’une réunion de bilan avec le conseil international du FSM.

Les organisateurs sont par ailleurs fiers de la diversité des pays représentés par les participants, soit 125, et de la variété des thématiques abordées dans le cadre du forum. «Les gens qui se sont impliqués lors du forum ont mis de l’avant des initiatives qu’ils vont mettre en œuvre, que ce soit par rapport à la condition féminine, les droits des autochtones, la démilitarisation ou la lutte contre les violations des droits par les compagnies minières», a exprimé Mme Mac Lorin. Au cours de la semaine, environ 70 plans d’actions concrètes ont été adoptés et seront rendus publics lundi.

«On a pu voir qu’il y a des solutions collectives concrètes à des problématiques mondiales. J’ai pu bâtir des liens qui vont donner quelque chose.» – Ramiro Lopez, activiste colombien

Mme Mac Lorin se félicite aussi de la forte contribution des jeunes à l’événement, ce qui a aussi impressionné Raymonde Maisonneuve, une participante membre de la congrégation religieuse des Sœurs de Sainte-Croix. «C’était beaucoup géré et présenté par des jeunes. C’est formidable. C’est l’avenir», s’est réjouie Mme Maisonneuve, qui assistait hier au spectacle de clôture du FSM au parc Jarry.

Il manquait d’ambiance dans le parc dimanche, alors qu’à peine une centaine de personnes assistaient au spectacle. Selon quelques participants qui étaient sur place, c’était à l’image du reste de la semaine. «Je m’attendais à des foules immenses, à la marche par exemple, mais ça n’a pas été le cas. De plus, les différentes activités étaient très éparpillées», a souligné Marie Guerda Saint-Fort, une citoyenne d’Haïti.

Plusieurs participants étaient toutefois satisfaits des échanges d’idées auxquels le FSM a donné lieu. «Les problématiques qui touchent toute la planète, comme l’extraction minière et pétrolière et la sécurité alimentaire, on les a abordées», a affirmé Ramiro Lopez, un activiste venu à ses frais de Colombie.

Dans le même ordre d’idées, le conseil international du FSM est convaincu qu’un tel espace de convergence est toujours nécessaire et qu’il sera de retour prochainement dans un autre coin du monde.

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Rennes, France : 210 000 habitants vers l’autosuffisance alimentaire !

. . DEVELOPPEMENT DURABLE . .

Un article de Positivr

L’autosuffisance alimentaire n’est pas une utopie, c’est un objectif réaliste et nécessaire ! Après Albi, une deuxième grande ville française en a d’ailleurs pris conscience et s’est lancée dans un ambitieux programme de transition citoyenne et écologique. Gros plan sur une initiative exemplaire !

Rennes
Video de Autosuffisance Alimentaire de Albi

Cette ville qui emboite le pas à Albi, c’est Rennes. Pour ne jamais manquer de rien, soutenir la vie économique locale et garantir une nourriture saine et non polluante à ses enfants, la collectivité a voté le 27 juin dernier une délibération qui, mine de rien, pourrait changer la vie de ses 210 000 habitants ! [Note de l’éditeur: Pour la présentation et le vote sur cette question, voir le point 101 de M. Theurier dans l’ordre du jour de la délibération. Le texte de sa présentation est disponible ici]

Pour atteindre l’autonomie alimentaire, la municipalité dispose d’un espace de production agricole de proximité estimé à 30 000 hectares. Mais la surface ne fait pas tout.

Les élus ont en effet décidé de mettre le paquet sur le bio, sur l’agriculture urbaine, l’agro-écologie, la permaculture, les Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne (Amap), les circuits-courts, l’éducation à l’alimentation saine… et sur la collaboration de tous les habitants !

En effet, l’autosuffisance alimentaire n’est possible qu’avec une participation massive des citoyens. Ceux-ci seront donc invités et encouragés à être des consommateurs éclairés… mais aussi à devenir eux-mêmes des producteurs consciencieux !

Le programme est d’ailleurs soutenu par les Incroyables comestibles de Rennes dont l’ambition est la reconquête, par les habitants, des zones urbaines. Objectif : que chacun se mette à faire pousser des fruits et légumes bio partout où c’est possible pour une redistribution gratuite et collective de la production !

Manger bien et ne jamais manquer de rien tout en respectant la planète… Certaines décisions simples et concrètes prises dans l’anonymat des conseils municipaux de Province valent bien certaines conférences internationales !

Voici, en vidéo, la délibération qui pourrait tout changer (le ton est très sérieux… mais c’est parce que le sujet l’est aussi !)

« Penser global, agir local » : la célèbre expression de Jacques Ellul prend ici tout son sens. Le changement viendra du bas, ou ne viendra pas. Albi et Rennes montrent l’exemple. On en parle à nos maires ?

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La ville de Montréal à l’heure du 12ème Forum Social Mondial

LIBRE CIRCULATION DE L’INFORMATION

Un article par Hassan EL AMRI pour Agence Marocaine de Presse

Après la capitale tunisienne Tunis, en mars 2015, la ville canadienne de Montréal accueille, du 9 au 14 août, la 12ème édition du Forum Social Mondial (FSM), avec à la clé une programmation très diversifiée, composée de plus de 1.300 activités présentées dans le cadre de ce rassemblement altermondialiste.

forum social
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Organisé sous le signe “Un autre monde est nécessaire. Ensemble, il devient possible !”, le FSM de Montréal marquera l’histoire cette année comme étant le premier événement de ce genre à se tenir dans un pays dit de l’hémisphère Nord, puisque depuis sa création à Porto Alegre, au Brésil, en 2001, le Forum s’est tenu exclusivement dans des pays du Sud (Amérique latine, Asie et Afrique).

Malgré seulement 15.000 personnes inscrites quelques heures seulement avant le début de ce conclave, les organisateurs de cette édition montréalaise se disent optimistes d’atteindre leur but de 50.000 participants issus de 120 pays, qui tenteront en tant qu’acteurs du changement d’aller au-delà des clivages Nord-Sud, pour échanger les idées, faire connaître leurs revendications, initiatives et projets d’action et donner naissance ainsi à une dynamique positive de changement : Penser globalement et agir localement.

Néanmoins, le comité d’organisation a tenu à exprimer son mécontentement après que les services canadiens de l’immigration aient refusé de délivrer des visas d’entrée au Canada à des centaines de participants et d’invités pour divers motifs, ajoutant que ce refus touche plus particulièrement des pays d’Afrique, du Moyen-Orient, d’Amérique latine et d’Asie, auquel s’ajoute l’incapacité pour d’autres de se déplacer pour des considérations financières, surtout avec la cherté qui caractérise la métropole en pleine saison estivale.

Malgré ces embûches, ledit comité ne perd pas espoir et insiste à faire de ce FSM 2016 un espace ouvert de rencontres pour approfondir la réflexion et le débat d’idées, formuler des propositions et échanger en toute liberté des expériences, en vue d’aboutir à des actions efficientes de la part des acteurs et des mouvements de la société civile qui s’opposent au néolibéralisme et à toute forme d’impérialisme, pour bâtir une société planétaire solidaire et et égalitaire.

Dans ce sens, des membres du comité ont affirmé, lors d’une conférence de presse tenue lundi, que le FSM de Montréal vise à favoriser la convergence des solutions et des énergies afin de construire une mondialisation plus solidaire et citoyenne, et à transformer la métropole canadienne durant ces quelques jours en un lieu de rencontres des mouvements sociaux, de libre-expression d’alternatives, d’échanges citoyens, d’événements artistiques et d’engagements concrets.

Le FSM 2016 ambitionne aussi, selon eux, d’être un espace pour le développement de réseaux d’actions qui favorisent l’économie sociale, la solidarité internationale, la justice sociale et environnementale, la démocratie participative et la reconnaissance de l’égale dignité et toutes et tous.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

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World Social Forums, Advancing the Global Movement for a Culture of Peace?

(. . . suite)

Dans ce sens, les divers sites et lieux qui abriteront les différentes activités du Forum permettront aux participants locaux et étrangers d’engager un véritable débat de société inclusif et mobilisateur sur les propositions pour le monde de demain, où le mot d’ordre sera le changement basé sur l’engagement citoyen, pluriel et positif, qui donne vie aux initiatives et solutions des acteurs sociaux.

Cette grand-messe montréalaise débutera mardi après-midi avec une grande marche altermondialiste festive dans le centre-ville de la métropole pour la mobilisation autour d’enjeux sociaux qui touchent tous les citoyens de la planète, et la célébration du rapprochement et de la solidarité entre les peuples, alors que la fin de semaine sera marquée par des présentations de solutions concrètes inscrites dans des projets à court ou long termes.

Lors de ce conclave, 13 grandes thématiques ont été aussi retenues après un processus de travail collaboratif et auront pour objectif de permettre aux participants de mieux identifier les enjeux qui les intéressent et leur tiennent à coeur.

Ainsi, ils auront à débattre, entre autres, des “alternatives économiques, sociales et solidaires face à la crise capitaliste”, de la “démocratisation de la connaissance et droit à la communication”, de la “culture de la paix et lutte pour la justice et la démilitarisation”, de la “défense des droits de la nature et justice environnementale”, des “migrations et citoyenneté sans frontières”, de “démocratie, mouvements sociaux et citoyens” et de “lutte contre la dictature de la finance et le partage des ressources”.

Ils discuteront également du “monde du travail face au néolibéralisme”, des “expressions culturelles, artistiques et philosophiques pour un autre monde possible”, des “luttes globales et solidarité internationale”, des “droits humains et sociaux, dignité et luttes contre les inégalités” et des “luttes contre le racisme, la xénophobie, le patriarcat et les fondamentalismes”.

Par ailleurs, le FSM 2016 sera ponctué par 22 grandes conférences qui auront pour finalité de sensibiliser les participants aux défis actuels et de stimuler l’engagement citoyen sur des thèmes aussi variés tels que les changements climatiques, les inégalités socio-économiques, le racisme et les discriminations, l’impact de la finance internationale, les luttes autochtones, syndicales et féministes, l’éducation et la place des jeunes.

Après l’Amérique latine, l’Asie et l’Afrique, les participants attendus au Canada à l’occasion de la 12ème édition du FSM, qui se veut le contrepoids du Forum économique mondial qui se tient annuellement à Davos en Suisse, tenteront non seulement de dénoncer la mondialisation économique et le modèle néo-libéral mais aussi de réfléchir à la façon de changer le monde d’aujourd’hui, en proposant notamment des solutions et alternatives concrètes pour un monde meilleur, plus juste, égalitaire et respectueux de l’être humain, de la nature et la planète.

Beyrouth : une conférence internationale appelle à une participation accrue des femmes dans les initiatives de paix

. EGALITE HOMMES/FEMMES .

Un article de Xinhuanet

Une conférence internationale destinée à “donner la priorité aux femmes, à la paix et à la sécurité dans l’agenda du monde arabe” a appelé jeudi à agir pour garantir une participation accrue des femmes dans les différents aspects des initiatives de paix et de sécurité dans le monde arabe.

Beirut

Cette conférence, qui s’est tenue du 8 au 10 août à Beyrouth, était organisée par l’Institut pour les Etudes féminines dans le monde arabe de l’Université Libano-américaine et par la Commission économique et sociale des Nations Unies sur l’Asie occidentale (ESCWA).

Selon un communiqué de l’ESCWA, la conférence s’est conclue par le lancement d’un “Appel à l’action de Beyrouth”. Elle a notamment appelé les pays arabes, l’ONU, la Ligue arabe, la société civile, les législateurs et les professionnels à remplir leurs engagements dans ce domaine.

Les participants ont appelé à “développer un nouveau paradigme susceptible de promouvoir une culture de la paix, protéger activement les femmes de la violence, et faire face aux problèmes tels que l’extrémisme violent, les discours religieux radicaux et la répression politique”, selon le communiqué.

La conférence a réuni une quarantaine d’experts de haut niveau, d’universitaires et de spécialistes de l’ONU et de onze pays arabes. Ils ont discuté ensemble de la participation des femmes aux initiatives régionales de paix et de sécurité.

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Bulletin français 1 août 2016

EDUCATION DE PAIX AUTOUR DU MONDE

Histoire ne se reflète pas toujours dans les titres des médias. Parfois, il s’agit de sujets dont le développement est lent – des événements qui ne sont pas considérés comme dignes d’intérêt – qui s’accumulent et changent le cours de l’histoire. Un bon exemple est le progrès constaté dans l’éducation à la paix, que nous saluons dans le bulletin de ce mois-ci.

Le site Internet de la “Campagne mondiale pour l’éducation pour la paix” nous donne une bonne vision sur l’étendue de l’éducation à la paix dans le monde d’aujourd’hui. On peut commencer simplement avec la liste de leurs organisations de parrainage, locales et nationales qui viennent de plus de 50 pays et des six continents.

Ce mois-ci, nous présentons de récents articles repris par la Campagne mondiale pour l’éducation à la paix, venant du Myanmar, de la Bosnie, du Royaume-Uni, du Rwanda, de laGéorgie, des États-Unis et des Seychelles.

Au Myanmar, le Ministère de l’éducation et l’UNESCO mettent en œuvre conjointement le projet «Education pour la paix et le développement dans le Nord de l’État de Rakhine”. Les enseignants, les directeurs et les responsables de l’éducation ont été formés specifiquement pour la paix et pour la transformation des conflits.

En Bosnie, le “United World Colleges de Mostar” célèbre son 10e anniversaire. UWC Mostar était la première école pour des élèves venant de toutes les régions de l’ex-Yougoslavie, où l’enseignment est prodigué de façon non segrégationiste.

Dans le Royaume Uni, les Quakers tiendront une conférence nationale pour les enseignants, afin d’apprendre aux élèves à gérer les conflits de manière constructive et à développer l’esprit critique. Les éducatrices de plus de 80 écoles à travers la Grande-Bretagne participeront à l’apprentissage à la paix au “Friends House” à Londres.

Le programme d’éducation à la paix du Rwanda arrive à sa fin après trois ans de construction de paix durable dans les communautés à travers le pays. La conclusion sera marquée par une “Semaine de la paix” qui comprend diverses activités visant à partager le succès du programme et d’encourager tous les Rwandais à être champions de la paix dans leur propre village et dans leur famille.

En Géorgie, le Forum européen interculturel vient de finaliser le rapport de son premier cours de formation dans le cadre du programme «éducation à la paix – développement des compétences dans le domaine de la jeunesse.” Le but est de permettre aux jeunes de devenir des agents pro-actifs du changement pacifique par le biais des initiatives communautaires locales traitant des conflits sociaux.

Aux Etats-Unis, le Commission de la paix de Ashland, en Oregon, travaille avec les écoles de la ville. Leur programme “MindUp” qui offre des outils d’éducation à la paix, encouragent principalement l’écoute, la compassion et la compréhension. Le Centre “Resolve” pour la résolution des conflicts et la justice réparatrice, basé à Medford, y est aussi impliqué.

L’Université des Seychelles a annoncé qu’elle envisageait de mettre en place un centre international d’études pour la paix et la diplomatie avec les conseils et l’expérience du président fondateur des Seychelles, Sir James Mancham. Le professeur d’études de paix proposé sera à la fois le leadership académique et le formateur en compétences des négociateurs. Ce centre de l’information sera aussi un lieu de rencontre pour les praticiens et les chercheurs. Les conférences seront une caractéristique des activités du centre. Sous les auspices de la UniSey, proposera une maîtrise en études de la paix pour les étudiants locaux et internationaux, ainsi que des possibilités de recherches doctorales et post-doctorales.

Juste pour terminer notre tour du monde, nous mentionnerons quatre autres articles récents de CPNN sur les progrès dans l’éducation de la paix en Colombie, au Brésil, Japon et Côte-d’Ivoire.

Le ministre Colombien de l’éducation, Gina Parody, parlant à la réunion des secrétaires de l’éducation à travers le pays, les a invités à développer un nouvel enseignement pour préprer les enfants et les jeunes dans la consolidation de la paix. Elle déclare, «Pour la première fois, le gouvernement a alloué un budget plus important pour l’éducation de nos enfants et des jeunes que le budget pour la guerre. Nous sommes convaincus que c’est dans les salles de classe que la nouvelle génération va commencer à réécrire l’histoire de la Colombie en tant que pays en paix “.

A São Vicente, Brésil, une équipe d’éducateurs mène un programme de formation pour l’éducation à la paix concernant les professionnels de toutes les unités de l’éducation publique en partenariat avec le Ministre de l’éducation.

A Hiroshima, Japon, le reseau “Mayors for Peace” organise en partenariat avec la Fondation de Paix et Culture et l’Université d’Hiroshima, un programme d’été qui fournit aux étudiants une compréhension générale de la nature et des attributs de la guerre et de la paix. Le programme éclaire divers aspects des expériences de guerre, y compris le bombardement atomique d’Hiroshima, et, en même temps, il explore des questions contemporaines liées à la paix dans le monde à l’ère de la mondialisation

A Yamoussoukro, Côte-d’Ivoire, le directeur adjoint pour l’Afrique de l’UNESCO, Edouard Firmin Matoko a annoncé la création d’une école pour la culture de la paix. Appelé le «centre panafricain de recherche et de formation de haut niveau à la culture de la paix», son objectif sera «le renforcement des capacités des décideurs aux valeurs de la paix et de la citoyenneté ».

Enfin, il existe deux grands événements à venir où les éducateurs de la paix et les autres personnes intéressées par la paix, sont invités à venir et à faire de nouveaux contacts. Le Congrès du Bureau international de la paix, le plus ancien réseau de la paix mondiale, fondée en 1891-1892, aura lieu à la fin de Septembre de cette année à Berlin, tandis que la 9ème conférence internationale du Réseau international des musées pour la paix aura lieu à Belfast en Avril 2017.

      

ÉDUCATION POUR LA PAIX

gcpe
The Global Campaign for Peace Education

ÉQUALITÉ HOMMES/FEMMES



Tunisia moves closer to achieving gender equality in politics

LIBERTÉ DE L’INFORMATION



Culture de la Paix: Jeunesse Africaine et Créations Artistiques

DROITS DE L’HOMME



Malaysia: Tenaganita Still Fighting for Women Workers’ Rights, 25 Years On

TOLÉRANCE ET SOLIDARITÉ



Petition: La Paix par un Autre Chemin

DÉVELOPPEMENT DURABLE



Afrique: Développement durable : L’avenir des terroirs est dans l’énergie verte

DISARMAMENT ET SECURITÉ



Florianópolis, Brazil: World Peace Forum: a space to build a better world

PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE



Londrina, Brazil: Fifth Municipal Conference on Culture of Peace