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France : « Nous, Maires, voulons être des architectes de Paix ! »

. PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE . .

Une tribune de l’AFCDRP-Maires pour la Paix

Dans nos villes, cette attaque militaire fait remonter à la surface les histoires familiales du siècle passé. Elle a aussi une résonance particulière avec les conflits du monde d’aujourd’hui, pour les habitants issus de la première, deuxième et troisième générations d’immigrés qui ont fui les guerres et la misère pour offrir aux leurs une vie meilleure sur notre continent.


À Kiev, le départ de personnes fuyant les bombardements russes en Ukraine. | LE PICTORIUM/MAXPPP

Au quotidien, face à la guerre en l’Ukraine, les villes agissent !

Au quotidien, face à la guerre en l’Ukraine, les villes agissent ! Elles organisent et accompagnent l’accueil et le parcours des réfugiés, les collectes de dons, les hébergements et demain la scolarisation, les cours d’alphabétisation ou l’insertion professionnelle.

Les villes œuvrent aussi tous les jours pour ancrer, dans les politiques publiques locales, les valeurs de paix, de solidarité et de compréhension mutuelle et ce, dès le plus jeune âge.

En 2010, lors d’une conférence de Mayors for Peace, Ban Ki Moon, secrétaire général des Nations unies, soulignait que « la paix se construit dans les villes et les villages partout dans le monde et pas uniquement dans les salles de conférences à New York ou à Genève ».

Contre tous les va-t-en-guerre, les faiseurs de guerre et les vendeurs de canon, les villes portent en elle la puissante force pacifique des peuples et leur volonté première d’enrayer les escalades mortifères et les plans les plus funestes.

(Cliquez ici pour l’article en anglais. )

Latest Discussion

How can culture of peace be developed at the municipal level?

Dans notre ère moderne, aucune ville n’a jamais déclaré la guerre à une autre. Les villes et leurs représentants par leur proximité avec les peuples savent trop le coût humain du sang, des armes et des larmes !

Une diplomatie des villes bien vivante

Dès le lendemain de la Seconde Guerre mondiale, elles ont, au contraire, été des architectes de la paix avec des jumelages de chaque côté du Rhin.

Cette diplomatie des villes est bien vivante grâce au réseau Mayors for Peace qui alerte le monde depuis des décennies sur le risque nucléaire, grâce à l’association Cités unies France, qui permet aux communes de s’unir vers des objectifs communs d’union de la paix et de démocratie, ou encore avec Cités et gouvernements locaux unis.

À côté de l’impérieuse nécessité du silence des armes, les villes construisent, chaque jour, les valeurs du dialogue. La diplomatie, c’est, au fond, la patience du temps long contre la fulgurance des armes !

Faire rentrer les villes sur la scène internationale

Pour construire un monde meilleur, nous devons plus que jamais faire entrer les villes sur la scène internationale et donner voix au chapitre au municipalisme pacifique et à la diplomatie des villes.

Nous, maires, voulons tout pour faire vivre nos jumelages et coopérations pour le dialogue entre les peuples.

Nous, maires, avons un devoir de construire des stratégies locales de culture de paix auprès de nos concitoyens.

Nous réaffirmons ainsi avec force que tout doit être fait pour trouver une issue diplomatique à cette guerre et à toutes les guerres ! »

Les signataires : Philippe Rio, maire de Grigny (PCF, 91), président de Maires pour la paix France ; Gilles Leproust, maire d’Allonnes (PCF, 72) ; Stéphanie Daumin, maire de Chevilly-Larue (PCF, 94) ; Jérôme Pasco, maire de Conches-en-Ouch (Sans étiquette, 27) ; François Rebsamen, maire de Dijon (PS, 21) ; Christophe Sonrel, Maire de Damelevières (PCF, 54) ; Quentin Gesell, maire de Dugny (DVD, 93) ; Olivier Corzani, maire de Fleury-Mérogis (PCF, 91) ; Patrice Leclerc, maire de Gennevilliers (PCF, 92) ; Patricia Tordjman, maire de Gentilly (PCF, 92) ; Michel Soriano, maire de Lasséran (Sans étiquette, 32) ; Jean-François Fountaine, maire de La Rochelle (DVG, 17) ; Jacqueline Belhomme, maire de Malakoff (PCF, 92) ; Michaël Delafosse, maire de Montpellier (PS, 34) ; Philippe Lacroix, maire d’Oradour-sur-Glane (LREM-Horizons, 87) ; Patrick Jarry, maire de Nanterre (DVG, 92) ; Ali Rabeh, maire de Trappes (Génération. s, 93) ; Pierre Garzon, maire de Villejuif (PCF, 94) ; Pierre Bell-Lloch, maire de Vitry-sur-Seine (PCF, 94).
 

Écoles dans le Sahel : beaucoup de courage, pas d’enseignants !

. TOLÉRANCE & SOLIDARITÉ .

Un article pour CPNN par Emmanuelle Dufossez

Il y a quelques mois, à l’occasion du Sommet Afrique France qui se tenait à Montpellier, la nécessité d’entrer dans une phase de coopération réelle avec les habitants a été enfin évoquée dans un cadre officiel et médiatisé, y compris par le Président Macron, qui a assuré que c’était le cap engagé par la France.

Il est urgent de saisir cette occasion pour faire progresser le projet pacifique : la coopération a besoin d’un objectif commun, et quel enjeu plus évident alors que celui de la Paix ?

En tant qu’enseignante française travaillant avec un collègue de la commune de Tessalit, j’aimerai partager notre expérience afin de démontrer que la coopération n’est pas seulement urgente mais qu’elle est surtout possible y compris dans des zones qui parce qu’elles sont déclarées rouges, se voient désertées par les ONG Internationales institutionnalisées et la plupart des journalistes.


Video fait par les élèves en Mali

Tessalit se trouve dans la région de Kidal, au nord du Mali. La France est très présente sur place, que se soit avec la force Barkhane, ou au sein de la Minusma, dont les campements sont répartis dans le Nord, le plus souvent assez près des communes, ce qui n’est pas toujours un facteur de protection des civils.

Il ne s’agit pas de mettre en doute l’intégrité des casques bleus mais de nous interroger sur leur capacité d’action sur le terrain sans une coopération internationale claire avec les populations sur place, dont on sait qu’elles sont tout simplement les premières victimes du conflit, conflit dont il serait d’ailleurs temps qu’il soit décrit clairement.

Quelque soit la complexité de la situation, il est important de dire que les populations aussi abandonnées soient-elles par les gouvernements successifs du pays, prennent leur destin en main. Elles le font dans la mesure des conditions matérielles très réduites qui sont les leurs, avec courage et intelligence mais sans notre soutien. La France ne l’ignore pas, qui trouve des collaborateurs efficaces sur place, quand il s’agit de combattre un ennemi pour le moment commun.

En décembre 2018, sur une sorte de coup de tête collectif optimiste, nous avons eu l’idée, avec mes camarades de Tessalit, d’organiser une rencontre entre un groupe de jeunes de mon collège en France et un groupe du même âge, accompagné d’un des rares enseignants d’état présents à Tessalit. (Voir l’article de CPNN de 19 octobre, 2021.) Par chance, mon Chef d’établissement, très sensible à la situation du Sahel, a partagé notre enthousiasme, et a fait installer une web cam et un micro dans ma salle de classe. Avec l’aide de la CPE, nous avons réuni un groupe d’élèves très motivés. De son côté, mon camarade Bakrene Ag Sidimohamed, a convaincu le chef du camp de la Minusma, situé à quelques kilomètres de la ville, d’accueillir le groupe de jeunes, afin qu’ils puissent accéder à une connexion internet et à du matériel permettant l’échange. Et l’aventure a commencé ! D’abord sous la forme de ces échanges réguliers, puis à travers des projets pédagogiques communs, plus ciblés.

L’objet n’est pas de décrire longuement ici notre travail. Ce qui me semble important, c’est d’apporter par notre témoignage, un exemple de ce que cette belle idée de coopération peut produire de miraculeux : c’est après coup, que nous avons pris conscience de ce que nous avions réussi à faire avec des moyens simples, évidents, en conjuguant les efforts, les compétences, les possibilités matérielles des uns et des autres, en France comme au Mali. Les projets qui ont suivis prouvent que la volonté mutuelle est l’ingrédient essentiel d’une coopération, puisque nous les avons réalisés contre vents et marées, et on peut le dire, sans aucun soutien matériel, si ce n’est la mise à disposition de la connexion internet par nos établissements respectifs (mon lycée en France, la Minusma à Tessalit) (pour une description plus précise du projet, cf article 2R3S)

En accueillant les élèves, la Minusma a rempli l’une de ses missions en faveur de la Paix. Les conséquences positives de ce projet en cours sont innombrables mais notre satisfaction se porte surtout sur l’élan de curiosité bienveillante qu’il a provoqué chez les jeunes.

Nous aimerions que cela continue.

Mais la situation en matière éducative de Tessalit est à l’image de ce qui se passe dans la région de Kidal, au Nord du Mali, et bien au-delà, sur une bonne partie de la bande saharo Sahélienne : les écoles publiques n’existent quasiment pas, si ce n’est parfois sur le papier : pas d’enseignants, pas de matériel ou si peu que cela revient à zéro, comme peut en témoigner Issouf Maïga, mon collègue de Tessalit, qui est à peu près seul avec ses plus de 350 élèves, lesquels bien sûr finissent par ne plus venir, si ce n’est pour des projets spécifiques, comme ceux que nous tentons de monter ensemble.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(cliquez ici pour une version anglaise de cet article.)

Question related to this article:

 

Youth initiatives for a culture of peace, How can we ensure they get the attention and funding they deserve?

(. . . suite)

Depuis que j’ai commencé à travailler avec des enseignants et des volontaires de la région de Kidal, je suis touchée par l’engagement incroyable de toute une partie de la population pour faire avancer la cause de l’école. Un peu partout les habitants construisent tant bien que mal des salles de classes, qui ne sont parfois qu’un toit d’herbes sèches pour réunir les enfants à l’ombre. Ils se cotisent pour payer un enseignant qui acceptera cette tâche difficile et dangereuse, qu’il devra affronter la plupart du temps avec un matériel et dans des conditions désastreuses.

L’argument qui consiste à invoquer la dangerosité de la région pour y laisser toute cette jeunesse à l’abandon n’est pas recevable. Il est absolument possible d’aider cette population à sortir de la crise par sa propre force, les associations et ong locales présentes sur place font largement le travail des grands organismes qui ont désertés la région : se sont les intermédiaires naturels des projets de coopération, ceux sur lesquels il est possible de s’appuyer. En s’engageant pour l’éducation de ses enfants, la population de la région montre largement son besoin de Paix. Ils ne veulent plus voir leurs enfants partir faire la guerre.

On peut se demander sincèrement pourquoi depuis tant d’année, la Communauté Internationale n’a pas réussi à faire pression sur les gouvernements pour que l’éducation au Nord soit une priorité.

On peut aussi se demander comment il est possible que malgré la multitude d’appel à l’aide, de demande de subvention, de transport de matériel, rien ne se passe, alors même que nous apportons les gages d’un travail sérieux. La plupart du temps, c’est l’incertitude de la viabilité du projet qui est invoquée pour justifier du refus. Mais l’incertitude ne tient qu’à une série de préjugés sur la capacité et la volonté des habitants. Nous jugeons peut-être à l’avance, à l’aune des multiples scandales qui entachent notre propre industrie humanitaire. Pourtant il s’agit ici, d’hommes et de femmes qui veulent assurer un avenir à leurs enfants et par dessus tout, il faut le dire, c’est une chose qui revient souvent, dans les échanges auxquels j’assiste : un avenir de Paix.

L’absence d’éducation est un argument d’asservissement. Concrètement, le travail des enfants, notamment dans l’extraction de l’or, est une des conséquences immédiates de l’absence d’écoles. On peut alors se demander si réellement, l’éducation est une priorité logique, puisqu’il n’est plus nécessaire de démontrer ce que le travail des enfants apporte au système en terme de coût très bas des salaires et donc des marchandises.

Cette situation scandaleuse n’est pas récente ni unique.

Les écoles dans le Nord sont fermées depuis 2012, mais la réalité de la région est celle d’un abandon général, et ce qui tient malgré tout, est essentiellement le fruit d’une volonté collective. La communauté internationale n’a pas besoin de chercher midi à quatorze heure éternellement : au Mali, comme au Niger, il y a des jeunes hommes et femmes, qui souvent ont été entravés au beau milieu de leurs propres études par le conflit, et luttent aujourd’hui pour l’éducation de leurs cadets. Il faut simplement s’appuyer sur eux, soutenir les projets qui existent, avec confiance.

Des exemples très concrets à mettre sur la table, nous n’en manquons pas, et au delà des écoles fermées des communes importantes, se pose la question des enfants des populations nomades, une grande partie des habitants de la région, contraints de se sédentariser pour trouver un peu de sécurité. Pouvons nous réellement accepter que ces enfants soient privés d’école, alors même que nous avons signé la Déclaration Universelle des Droits de l’Enfant et que nous parlons de Paix ?

Puisqu’il y a des projets sur place, pourquoi ne pas travailler avec ceux qui les portent ? La question n’est pas d’envoyer des manuels ou des pupitres de temps en temps, mais surtout d’apporter un soutien ciblé à chaque projet, en s’appuyant sur les associations locales et les chefs de communautés. Nous devons accepter un fonctionnement différent du notre dans la gestion du collectif et aider ces peuples nomades dont la liberté semble inacceptable aux yeux des puissants, à former leurs enfants au monde actuel. Sans l’enseignement des langues vernaculaires et des langues véhiculaires, des mathématiques et de la culture, comment imaginer pour ces hommes et femmes de demain, qu’ils pourront aller se former dans les écoles et université, pour revenir, médecin, ingénieur, enseignant, construire la Paix qu’ils appellent de leurs vœux ? Et qui formera sur place les artisans de demain, alors que les familles peinent à se nourrir ? Il faut aider les professionnels sur place à transmettre leurs compétences.

La communauté internationale, les bailleurs, doivent accorder leur confiance sans chercher à reproduire un modèle scolaire occidental qui n’est pas toujours adapté et partir du postulat que les mères et les pères du Sahel souhaitent autant que nous le meilleur pour leurs enfants. Simplement.

Nous avons récemment été touchés par la tribune cosignée par plus de 30 élu(e)s de collectivités française et publiée par Cité Unie France. Tout comme nous ils appellent à une consolidation des liens avec les représentants de la population dans la région. Ces appels démultipliés seront-ils entendus, à l’heure où beaucoup trop de dirigeants sont tentés par les armes ? Pour ma part, je garde l’espoir, portée par le courage de mes amis, et j’espère que mon appel en faveur des écoles sera entendu.

Avec l’Association franco-malienne Tazunt, pour laquelle je m’exprime, nous pouvons faire des propositions très concrètes et sérieuses pour apporter un soutien réel en matière éducative, et nous serons heureux de répondre à vos remarques. Le cri d’appel de la population d’Intescheq doit être entendu, nous le mettons en pièce jointe. Nous ne pouvons plus laisser ces enfants sans aide, la situation devient chaque jour plus critique.

Contact : tazuntazunt (arobat) gmail.com

Ukraine : Déclaration de l’UNESCO à la suite de l’adoption de la résolution par l’Assemblée générale des Nations Unies

DÉSARMEMENT & SÉCURITÉ .

Un article de l’UNESCO

3 mars 2022. Suite à l’adoption par l’Assemblée générale des Nations Unies de la résolution intitulée « Agression contre l’Ukraine », et constatant l’escalade dévastatrice de la violence, l’UNESCO est profondément préoccupée par l’évolution de la situation en Ukraine et travaille à l’évaluation des dommages dans ses domaines de compétences (notamment l’éducation, la culture, le patrimoine et l’information), et à la mise en place d’actions de soutien d’urgence.

La résolution de l’AGNU réaffirme l’importance primordiale de la Charte des Nations Unies et du respect de la souveraineté, de l’indépendance, de l’unité et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine dans ses frontières internationalement reconnues, et exige que « la Fédération de Russie cesse immédiatement de recourir à la force contre l’Ukraine. »

La Directrice générale, Audrey Azoulay, s’associe pleinement aux remarques prononcées par le Secrétaire général en ouverture de la session extraordinaire de l’Assemblée générale : « cette escalade de la violence – qui entraîne la mort de civils, y compris des enfants – est totalement inacceptable. »

Elle appelle en outre à « la protection du patrimoine culturel ukrainien, qui témoigne de sa riche histoire, à l’instar des sept sites du patrimoine mondial – notamment situés à Lviv et Kyiv – à la sauvegarde d’Odessa et Kharkiv, villes membres du réseau des villes créatives de l’UNESCO, ainsi que des archives nationales dont certaines appartenant au Registre UNESCO de la Mémoire du Monde, ou bien encore des lieux de mémoire de la tragédie de la Shoah. »

Conformément à son mandat, l’UNESCO exige la cessation immédiate des attaques contre les installations civiles, telles que les écoles, les universités, les lieux de mémoire, les infrastructures culturelles et de communication, et déplore les victimes civiles, parmi lesquelles figurent des étudiants, enseignants, artistes, scientifiques et journalistes. Les femmes, les enfants – en particulier les filles – sont aussi touchés de manière disproportionnée par le conflit et les déplacements.

Dans le domaine de l’éducation, la Résolution 2601 adoptée en 2021 par le Conseil de sécurité des Nations Unies, prévoit que les États membres doivent « prévenir les attaques et les menaces d’attaques contre les écoles et assurer la protection des écoles et des civils liés aux écoles, notamment les enfants et les enseignants, dans les situations de conflit armé et d’après conflit ». Dans sa résolution du 2 mars, l’Assemblée générale des Nations Unies s’est déclarée gravement préoccupée par les informations faisant état d’attaques contre des infrastructures civiles, notamment des écoles. À cet égard, l’UNESCO condamne fermement les attaques contre les infrastructures éducatives, alors qu’au cours de la semaine passée, sept institutions ont subi des dégâts, notamment suite à l’attaque du 2 mars contre l’Université nationale de Karazin Kharkiv. 

La fermeture des écoles et des établissements d’enseignement à l’échelle nationale a touché l’ensemble de la population d’âge scolaire – 6 millions d’élèves âgés de 3 à 17 ans et plus de 1,5 million d’étudiants inscrits dans des établissements d’enseignement supérieur. L’escalade de la violence empêche l’éducation de remplir sa mission protectrice ; les répercussions pourraient être considérables, y compris dans les pays voisins.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(Cliquez ici pour une version anglaise de cet article.)

Question for this article:

Can the peace movement help prevent war in the Ukraine?

(. . . suite)

Dans le domaine de la culture, l’UNESCO rappelle les obligations du droit humanitaire international, et en particulier de la Convention de la Haye de 1954 pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé et ses deux Protocoles (1954 et 1999), afin de prévenir les dommages infligés aux biens culturels, et condamne toute attaque et tout dommage porté au patrimoine culturel sous toutes ses formes. L’UNESCO appelle également à appliquer pleinement la résolution 2347 du Conseil de Sécurité de l’ONU.

À cet égard, l’UNESCO est extrêmement préoccupée par les dommages infligés à la ville de Kharkiv, une Ville créative de l’UNESCO pour la Musique, ainsi qu’au centre historique de Tchernihiv, inscrit sur la Liste indicative du patrimoine mondial de l’Ukraine. L’UNESCO regrette profondément les signalements de dommages causés aux œuvres de la célèbre artiste ukrainienne Maria Primachenko, à l’anniversaire de laquelle l’UNESCO s’était associée en 2009. 

L’UNESCO condamne également l’attaque qui a affecté le mémorial de l’Holocauste Babi Yar, site de l’un des plus grands massacres par balles de Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, et appelle à respecter les sites historiques, dont la valeur éducative et mémorielle est irremplaçable.

Afin de prévenir ces attaques, l’UNESCO, en étroite collaboration avec les autorités ukrainiennes, œuvre à marquer le plus rapidement possible les principaux monuments et sites historiques d’Ukraine de l’emblème distinctif de la Convention de 1954 de La Haye, une signalisation internationalement reconnue pour la protection du patrimoine culturel en cas de conflit armé. En outre, l’UNESCO a pris l’attache des autorités ukrainiennes pour organiser une réunion avec des directeurs de musées de tout le pays pour les aider à répondre aux besoins urgents en matière de sauvegarde des collections muséales et des biens culturels. En coopération avec UNITAR/UNOSAT, l’UNESCO suivra l’évolution des dommages subis par les sites culturels grâce à l’analyse d’images satellites. 

En ce qui concerne l’accès à l’information et la liberté d’expression, l’UNESCO rappelle sa précédente déclaration, qui soulignait l’obligation, au titre de la Résolution 2222 du Conseil de Sécurité de l’ONU, de protéger les professionnels des médias et les membres du personnel associé. Elle note également que, selon la même résolution, « le matériel et les installations des médias sont des biens de caractère civil et, en tant que tels, ne doivent être l’objet ni d’attaques ni de représailles, tant qu’ils ne constituent pas des cibles militaires ».

À cet égard, l’UNESCO est profondément préoccupée par les témoignages rapportant que des infrastructures de communication ont été prises pour cible, à l’image du bombardement de la principale tour de télévision de Kyiv le 1er mars 2022, qui aurait fait plusieurs victimes, dont au moins un professionnel des médias ; et elle s’inquiète également des cas signalés de violence contre les journalistes, ainsi que des tentatives de restreindre l’accès à Internet. 

Dans une situation de conflit, des médias libres et indépendants sont essentiels pour garantir l’accès des civils à des informations susceptibles de leur sauver la vie et pour identifier ce qui relève de la désinformation et des rumeurs.

À la demande d’un groupe d’États membres, le Conseil exécutif de l’UNESCO tiendra une session spéciale le 15 mars « pour examiner les répercussions et les conséquences de la situation actuelle en Ukraine sous tous les aspects du mandat de l’UNESCO ».

Désignations et sites de l’UNESCO en Ukraine

sites du patrimoine mondial de l’UNESCO
éléments sur la Liste du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO
Réserves de biosphère de l’UNESCO
10 Chaires universitaires de l’UNESCO
78 écoles associées de l’UNESCO
villes créatives de l’UNESCO
villes apprenantes de l’UNESCO
institut de catégorie 2 de l’UNESCO
inscriptions au Registre de la Mémoire du monde de l’UNESCO

Contacts presse :

Lucia Iglesias Kuntz, +33 1 45 68 17 02, l.iglesias@unesco.org
Thomas Mallard, + 33 1 45 68 22 93, t.mallard@unesco.org

Allemagne : Région de Paix Bodensee : Pas de réarmement ! Pratiquer la non-violence

DÉSARMEMENT & SÉCURITÉ .

Un blog de Joseph Mougel publié par Mediapart

L’association “Région de paix Bodensee” regroupant des personnes des pays bordant le lac de Constance : Allemagne, Suisse et Autriche agissant ensemble pour la reconversion des industries travaillant dans l’armement de 3 pays publie un texte du 02/03/2022 s’opposant à la décision du Bundestag du 27/02/2022 de réarmer l’Allemagne et proposant des méthodes d’action non-violentes

Des réflexes militaristes à la place de la réflexion : le réarmement n’est pas la solution mais au contraire la cause de nouvelles guerres

Applaudissements frénétiques pour le réarmement au Bundestag le 27 février : une honte pour l’Allemagne.

L’association Région de paix Bodensee s’insurge contre le nouveau réarmement de l’OTAN et de la Bundeswehr.

Une stricte diplomatie et des méthodes de résistance civile ont plus de chances de succès qu’une résistance armée.

Lindau / Überlingen 28.2.2022. L’association Région de paix Bodensee condamne sévèrement les blessures faites au peuple et à l’intégrité territoriale de l’Ukraine par les groupes armés de la Fédération de Russie. Cependant pour Frieder Fahrbach, représentant de l’association : « Ce ne sont pas les livraisons d’armes à l’Ukraine qui peuvent mettre fin à la guerre. Elles créent le danger d’une extension et de la prolongation de la guerre et peuvent après un cessez-le-feu enflammer une guerre civile durable en Ukraine. Avec chaque livraison d’armes s’accroît le danger d’une guerre atomique en Europe ». Le réarmement et une logique de sécurité purement militaire autant du côté de la Fédération de Russie que du côté de l’OTAN sont les causes profondes de la guerre en Ukraine.

Des méthodes non violentes ont plus de chance de réussir qu’une résistance armée

Qui veut la paix doit préparer la paix est l’une des phrases fondamentales de l’association « Région de paix Bodensee ». Même pendant une invasion militaire des méthodes de résistance non violente[1] ne produisent pas seulement moins de victimes mais ont aussi significativement plus de succès que celles de la résistance armée[2].

Le réarmement renforce le réchauffement du climat

La nouvelle livraison récemment publiée du rapport de la 6ème session du conseil mondial du climat IPCC[3] constate que les dangers se sont accrus plus que jamais. À la fin de la décennie la fenêtre d’action pour écarter la catastrophe climatique sera définitivement fermée. Le soutien grandissant de la majorité des partis au Bundestag le 27.2 à une élévation drastique du budget de l’armement est, dans ce contexte, irresponsable car le militaire compte parmi les principales causes de la production de gaz à effet de serre, de la consommation des ressources et du dérangement de la nature. Le réarmement est incompatible avec les efforts pour circonscrire le changement du climat.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

 

Question for this article:

Can the peace movement help prevent war in the Ukraine?

(. . . suite)

La Région de paix Bodensee exige une révision immédiate des débats au Bundestag, un moratoire sur l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN et une politique de sécurité commune dans la maison Europe.

L’association « Région de paix Bodensee » appelle toutes les parties au conflit à un retour immédiat à la table de négociation et là de prendre également en considération le besoin de sécurité de la Fédération de Russie. Elle demande un moratoire sur l’admission à l’OTAN de nouveaux pays de l’Est européen. Face au gouvernement des USA, seule une politique de paix européenne incluant la Russie peut restaurer et conserver la paix en Europe.

Plus d’information :

www.friedensregion-bodensee.de

www.sicherheitneudenken.de

Contact presse : Friedensregion Bodensee e.V., Frieder Fachbach, Lindau/Überlingen, 0178 – 168 96 26

La Région de Paix Bodensee agit pour une culture de la paix, un style de vie soutenable, une justice globale et pour une conception politique tournée vers la sécurité et le désarmement. À travers des actions, des manifestations, des actions et des formations, notre objectif est une pensée fondée sur une logique de paix dans le sens du concept : « Penser autrement la sécurité ». Les 17 objectifs du développement durables des Nations Unies sont au fondement de notre association.

Nous procurons des compétences à une transformation non violente des conflits dans tous les domaines. Pour cela nous montrons les liens entre la croissance économique capitaliste, la destruction de la nature, la catastrophe climatique, le réarmement et la guerre. Nous travaillons sur les alternatives pour une économie du futur et une vie bonne pour tous. À travers cela, nous portons un engagement pour un grande transformation (économique, écologique/sociale et une politique de sécurité) et encourageons un engagement citoyen et politique.

Le cercle de silence pour la paix, la protection du climat et la justice se tient chaque vendredi de 17 H à 17 H 30 devant l’ancienne mairie de Lindau sous le thème « Guerre en Ukraine »

Stopper la guerre – pas de nouvelles armes

au lieu de cela, Engager un processus de paix pour une « Maison commune Europe »

Pour la paix il ne doit jamais être trop tard

[1] Voir par exemple Theodor Ebert (1981 ). Résistance sociale – Waldkirsch – Société d’édition « Waldkircher Verlagsgesellschaft

[2] Chenoweth, Erica, Maria J. (2011) Why civil resistance works. The strategic logic of nonviolent conflict. New York

[3] GIEC en français

(Cliquez ici pour une version anglaise de cet article.)

En Russie, dans la rue et derrière les écrans, un mouvement antiguerre

LIBRE CIRCULATION DE L’INFORMATION

Un article par Pauline Rouquette dans France 24

Malgré la répression, l’opposition à la guerre menée par Moscou en Ukraine mobilise les citoyens russes. Certains continuent de la manifester dans la rue, mais plus encore établissent des bases arrière sur Internet, contournant les restrictions par l’utilisation des réseaux sociaux, de messageries cryptées et de serveurs VPN.


Une manifestation contre l’invasion russe de l’Ukraine, à Moscou, (Russie), le 27 février 2022. © Evgenia Novozhenina, Reuters

“Je n’ai pas peur, je suis sorti seul”, écrit Stanislav sur Twitter, dans un message accompagnant une photo de lui protestant dans une rue de sa ville, Azov, dans l’oblast de Rostov (ouest de la Russie). Dans les mains de ce jeune Russe de 30 ans, un panneau sur lequel est écrit “#НЕТВОЙНЕ” (“pas de guerre”), en larges lettres noires.

Car non, tous les Russes ne sont pas d’accord avec ce qui se passe en Ukraine. Et bien qu’il demeure minoritaire dans son expression publique en raison de la répression, le mouvement antiguerre mobilise sur Internet, principalement à travers les réseaux sociaux et les services de messagerie cryptée tels que Telegram et Signal.

Sur Twitter, le hashtag #ЯпротивВойны (“Je suis contre la guerre”) était d’ailleurs en tête des tendances en Russie, mardi 1er mars. “C’est le cas depuis le début de la guerre”, assure Stanislav à France 24.

Face à la répression, le choix de la discrétion

Bien sûr, en Russie, la mobilisation semble plus présente derrière les écrans, car dans le pays de Vladimir Poutine, manifester sur le pavé son opposition à la guerre, c’est prendre le risque d’être arrêté et condamné. En témoignent les chiffres publiés quotidiennement par l’ONG OVD-Info, un projet médiatique russe indépendant de défense des droits humains visant à lutter contre la persécution politique.

Contactée par France 24, l’ONG précise ne pas effectuer de décompte des participants aux rassemblements contre la guerre, mais  celui des personnes qui y sont arrêtées. Près d’une semaine après le début de l’invasion russe, les chiffres sont déjà significatifs. “Nous n’avons jamais vu un tel nombre de détenus par jour”, explique Grigory Durnovo, analyste pour OVD-Info. “On a compté au moins 6 489 détenus en cinq jours. Cela suffit à nous montrer le nombre de personnes prêtes à sortir dans la rue et à exprimer leur point de vue.”

Plus de 3 100 arrestations à Moscou, plus de 2 000 à Saint-Pétersbourg, une centaine à Iekaterinbourg, et quelques dizaines dans d’autres villes moins peuplées du pays, précise une publication Facebook de l’ONG, mardi. La répression n’empêche pas des milliers de Russes de braver la loi pour afficher leur rejet de la guerre, mais dans ce pays de quelque 144 millions d’habitants, l’immense majorité de ceux qui s’opposent à la guerre préfère faire profil bas. Un phénomène que Grigory Durnovo justifie par la vague de répression constatée en 2021 contre la société civile  en Russie, et les poursuites pénales engagées contre des personnes ayant participé aux manifestations du début de l’année 2022. “Cela a vraiment eu un impact significatif sur les gens, ils sont devenus plus calmes”, dit-il à France 24.

Twitter, Signal, Telegram… les bases arrière du mouvement antiguerre

Bien souvent gouvernés par la peur, les protestataires trouvent donc des biais pour manifester leur opposition à la guerre tout en restant sous les radars.

“Les contacts entre protestataires se font principalement sur Twitter et Telegram”, affirme Stanislav, qui dépeint avant tout des réseaux de solidarité. Sur ces groupes, les membres partagent des informations de médias indépendants (notamment de la chaîne de télévision en ligne Dojd), relayent des actions et des pétitions, mais soutiennent aussi les manifestants arrêtés par la police. “Nous les aidons à payer les amendes, et nous trouvons aussi des avocats pour les aider”, ajoute-t-il.

En fonction des chefs d’accusation, précise OVD-Info sur son site, les risques encourus par les manifestants vont “de 2 000 à 300 000 roubles d’amende (de 17 à plus de 2 500 euros, NDLR) et jusqu’à 30 jours de détention”.

(Cliquez ici pour une version de cet article en anglais).

Question related to this article:
 
Can the peace movement help stop the war in the Ukraine?

How can we be sure to get news about peace demonstrations?

Ne pouvant s’appuyer sur la transparence des médias officiels concernant les manifestations, OVD-Info reçoit les informations directement du terrain et des détenus eux-mêmes. “Ils nous appellent via notre numéro d’assistance téléphonique ou envoient des messages à notre bot Telegram”, explique Grigory Durnovo. “Nous leur demandons de nous indiquer le nombre de détenus dans un bus de police ou dans un commissariat, leurs noms, le nom de la ville, et toute autre information significative, comme d’éventuels cas de violences.”

Ces informations sont recoupées et enrichies avec d’autres sources d’informations, ajoute l’analyste, évoquant les médias indépendants et les chaînes Telegram, et dans une moindre mesure les déclarations des responsables de la police (qui doivent être comparées avec les données récupérées par ailleurs).

“Les ‘médias officiels’ mentionnent parfois les manifestations antiguerre, mais très brièvement, et nous ne pouvons pas les utiliser comme source car ils ne disent pas tout.” Parfois, nous pouvons citer le nombre de détenus à partir des déclarations des responsables de la police, en le comparant avec nos données.

Une pétition recueille plus d’un million de signatures

Outre les ONG, des groupes de citoyens tentent de porter la voix des “antiguerre”, profitant de leur profession ou de leur notoriété, en s’aidant des réseaux sociaux ou en trouvant appui sur les médias indépendants.

De nombreuses pétitions et lettres ouvertes circulent depuis le début du conflit : des avocats russes  mettent en avant la violation par la Russie de la Charte des Nations unies ; des traducteurs de langue ukrainienne ou russe vers l’anglais  déplorent quant à eux que “le régime russe essaie de justifier l”attaque’ militaire en falsifiant l’Histoire et en déformant le sens de concepts culturels et historiques clés” ; sur YouTube, des scientifiques russes ont, eux, posté une vidéo  pour manifester leur opposition à la guerre.

Mais l’initiative la plus significative demeure la pétition intitulée “Arrêtez la guerre avec l’Ukraine !”, lancée par Lev Ponomarev, militant politique russe engagé dans la défense des droits de l’Homme. Le texte, qui appelle les citoyens russes à dire “non” à la guerre, dépassait mardi le million de signatures.

La pétition demande notamment “un cessez-le-feu immédiat des forces armées russes et leur retrait immédiat du territoire de l’État souverain d’Ukraine”.

Selon Lev Ponomarev, si un million de signatures sont réunies, cela signifie que des dizaines de millions de personnes sont opposées à la guerre contre l’Ukraine, compte tenu des difficultés voire de l’impossibilité pour beaucoup de Russes d’accéder à Internet.

“Sur Internet, les restrictions peuvent être contournées”

Sur les réseaux sociaux, de nombreux messages témoignent aussi bien de la vigueur qu’ont certains Russes à manifester leur opposition à la guerre et au gouvernement, que de leur réticence à aller la clamer dans la rue.

“En Occident, les étrangers écrivent sur les réseaux sociaux ‘Il n’appartient qu’aux Russes d’arrêter le dictateur’, mais comment diable ? Ce monstre écrasera toute protestation”, peut-on lire dans les commentaires sous un post Facebook.

“Mes amis sont sortis manifester à Moscou aujourd’hui avec des pancartes. Personne ne les a rejoints”, regrette une autre internaute, avant d’ironiser dans un autre message : “Vous devez sortir pour chanter des chansons ukrainiennes : le chant choral n’est pas encore interdit !”

Manifester son opposition aux décisions du gouvernement russe semble en effet bien moins risqué sur Internet que dans la rue, malgré les efforts des autorités russes pour tenter de contrôler et censurer certaines ressources en ligne.

Pour tenter de faire taire les voix dissidentes, bien présentes sur la Toile, les autorités ont menacé d’infliger des amendes à plusieurs médias indépendants russes ou de les bloquer s’ils ne supprimaient pas certaines publications sur la guerre en Ukraine, a déclaré l’ONG Human Rights Watch mardi, s’inquiétant de la forte hausse de la censure. Depuis quelques jours, Facebook et Twitter se trouvent eux aussi dans le viseur de Roskomnadzor, le gendarme des communications en Russie, qui limite désormais leur accès.

Toutefois, comme le précise Stanislav, “sur Internet, les restrictions peuvent être contournées”. Nombre de ressources en ligne restent notamment accessibles en utilisant un VPN (réseau privé virtuel), dont l’usage est très répandu. “Le VPN transmet le trafic via les serveurs d’un autre pays que la Russie, où certaines sources d’informations peuvent être bloquées”, ajoute le militant antiguerre d’Azov.

Lui ne peut néanmoins pas se contenter de cette base arrière, et même s’il est seul à chaque fois – ses amis ayant peur de manifester avec lui au grand jour –, il dit vouloir continuer de prendre le risque de sortir dans la rue. Car Stanislav en est convaincu : “Protester uniquement sur Internet ne peut pas aboutir à grand-chose.”

Guerre en Ukraine : le régulateur russe des médias censure les journalistes, sommés de suivre la ligne du Kremlin

LIBRE CIRCULATION DE L’INFORMATION

Un article de Reporters Sans Frontières

Une chape de plomb s’abat sur les journalistes et médias indépendants en Russie. La guerre menée par les autorités sur le territoire ukrainien rend leur travail, auparavant déjà entravé, de plus en plus difficile. Reporters sans frontières (RSF) soutient leurs efforts pour relayer une information fiable dans ce contexte dramatique.


La salle de rédaction de la chaîne de télévision russe indépendante Dozhd (« Pluie »), à Moscou, photographiée le 20 août 2021. (republié de Human Rights Watch

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Le régulateur russe des médias, le Roskomnadzor, s’érige en “ministère de la Vérité”, comme le souligne   courageusement le Syndicat des journalistes et travailleurs des médias, indépendant. Les mots “guerre”, “attaque” ou “invasion” sont  interdits   dans les médias. Seules les informations issues “de sources officielles russes”, et donc du ministère de la Défense, sont autorisées. Et celles sur les pertes de l’armée ou le moral des troupes sont  classifiées  depuis octobre dernier, au risque de poursuites pénales et d’inscription sur le registre des “agents de l’étranger”.
 
Le Roskomnadzor a ainsi  bloqué  lundi au moins six médias en ligne à cause de leur couverture de la guerre : Nastyaschee Vremia, chaîne de télévision en ligne fondée par le média américain Radio Free Europe/Radio Liberty (RFE/RL), Krym Realii, une autre filiale de RFE/RL en Crimée, le média d’opposition The New Times, le journal étudiant  Doxa, la version russe de l’agence de presse Interfax-Ukraine et le site d’information ukrainien pro-gouvernemental Gordon.

“La guerre de l’information bat son plein en Russie même, souligne la responsable du bureau Europe de l’Est et Asie centrale de RSF, Jeanne Cavelier. Le président Vladimir Poutine a besoin de mettre tous les médias en ordre de bataille pour justifier auprès des citoyens russes l’invasion de l’Ukraine, en dissimulant les victimes du conflit. Mais l’époque de la Pravda est révolue. RSF soutient les médias indépendants délivrant des informations fiables dans ce contexte dramatique.” 
 
Poursuites judiciaires
 
Le régulateur poursuit   également au moins dix médias pour “diffusion de fausses informations”, dont la radio Écho de Moscou, le site d’information populaire Mediazona, la chaîne de télévision Dojd ou encore le journal d’investigation Novaïa Gazeta. Tout un symbole, son directeur de publication, le Prix Nobel de la Paix Dmitri Mouratov, a appelé dans une  vidéo  à un grand mouvement anti-guerre et a décidé de faire paraître son édition du 26 février en russe et en ukrainien, en signe de solidarité. C’est probablement pour avoir diffusé ce message comportant le mot “guerre” sur son site internet que le magazine professionnel Journaliste est également poursuivi – bien qu’il ait supprimé la vidéo.

(cliquez ici pour l’article en anglais ou cliquez ici pour l’article en espagnol.)

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Free flow of information, How is it important for a culture of peace?

How can we be sure to get news about peace demonstrations?

Ces supports diffusent des informations “sur le bombardement de villes ukrainiennes et la mort de civils en Ukraine à la suite des actions de l’armée russe, ainsi que des documents dans lesquels l’opération en cours est qualifiée d’attaque, d’invasion ou de déclaration de guerre”, s’offusque le Roskomnadzor.
 
D’autres médias ont reçu des avertissements du Roskomnadzor, et craignant le blocage du site et la condamnation à une amende allant jusqu’à cinq millions de roubles (plus de 50 000 euros), ont été forcés de supprimer les contenus qui déplaisent au pouvoir. C’est le cas de Prospekt Mira, un média en ligne basé à Krasnoïarsk, en Sibérie, pour un article évoquant des explosions dans des villes ukrainiennes.
 
Les réseaux sociaux sont également visés. Des fournisseurs d’accès à internet ont limité   l’accès à Twitter. Le Roskomnadzor a commencé à restreindre l’accès à Facebook, comme annoncé   vendredi, après la décision de la plateforme de limiter les résultats de recherche sur les publications de certains médias d’État et pro-pouvoir. Le fondateur de la messagerie sécurisée Telegram, Pavel Dourov, a quant à lui  envisagé  de restreindre l’accès à sa plateforme en Ukraine et en Russie en raison de la propagation incontrôlée d’informations fausses par de nombreuses chaînes, avant de se rétracter.
 
Arrestations de journalistes
 
Des journalistes ont été arrêtés pour cause de sujets liés au conflit. Polina Oulanovskaïa, du média en ligne SotaVision, ainsi qu’au moins trois autres reporters de sites d’information locaux, Valeria Doulskaïa, de 93.ru, Valeria Kirsanova et Nikita Zyrianov de Yuga.ru, ont été brutalement appréhendés dimanche alors qu’ils couvraient une manifestation contre la guerre à Krasnodar, dans le sud-ouest du pays. Ils ont été libérés   dans la soirée.
 
Même scénario dans le centre de Moscou, le 24 février, pour une équipe de Radio Svoboda, la filiale russe du média américain RFE/RL. Ivan Voronine, Artiom Radyguine et Nikita Tatarskiy sont  restés  six heures au poste de police, relâchés sans inculpation après l’intervention de leurs avocats.
 
Près de la frontière ukrainienne, à Belgorod, ce sont deux journalistes de Novaïa Gazeta, Ilya Azar et Ivan Jiline, le correspondant de Radio Svoboda (la filiale russe du média américain RFE/RL) Sergueï Khazov-Kassia et le caméraman Andreï Kisselev qui ont été  détenus   plus de 2 heures au poste de police samedi. Ils préparaient un reportage sur une manifestation contre la guerre.
 
Entrés dans un hôpital pour poser des questions sur des blessés qui y auraient été transportés, les deux reporters de Novaïa Gazeta ont été priés par un garde de quitter le bâtiment, racontent-ils dans un  article   paru le même jour. “La veille, une collègue de Belsat (chaîne biélorusse en exil, ndlr) a été malmenée dans ce même hôpital et contrainte de supprimer toutes ses photos. Elle dit qu’elle en a vu plus que nous”, précisent-ils.
 
Pressions
 
Premiers impactés par cette chape de plomb imposée par le pouvoir, les journalistes de médias indépendants n’ont pas hésité à manifester, malgré les risques. Certains ont été arrêtés par la police parce qu’ils brandissaient une pancarte contre la censure dans l’espace public, en solo, l’unique moyen de protestation autorisé. D’autres subissent des pressions. La responsable du bureau étranger du quotidien économique Kommersant, Elena Tchernenko, a par exemple été exclue du pool de journalistes accrédités au Kremlin pour avoir publié une lettre ouverte signée par plus de 300 journalistes pour s’opposer à la guerre.
 
De leur côté, les médias d’État se mettent en ordre de bataille. La chaîne télévisée Rossiya 1 a décidé dimanche d’accroître considérablement le temps d’antenne des émissions déroulant la propagande du pouvoir, comme le talk-show du présentateur Vladimir Soloviev, i sous sanction . “En Russie, les autorités et les journalistes russes qui ne soutiennent pas Poutine doivent être purghttps://rsf.org/fr/classementés”, a-t-il déclaré lors de son  émission  du 24 février.
 
La Russie occupe la 150e place sur 180 pays au Classement mondial de la liberté de la presse de RSF.

Une lettre ouverte de scientifiques et de journalistes scientifiques russes contre la guerre avec l’Ukraine

DÉSARMEMENT & SÉCURITÉ .

Publié sur le site russe TrV-science (variante de Troie – Science) (traduit du russe par Google Translator)

Également publié en russe sur les sites Web russes suivants au 25 février :: Colta; Polit; Postimees; Echomsk radio; TJournal; Dozhd TV Rain; Ostro b; MIGNEWS; KO ; Vesma Today; News2.


Illustration tirée de Postimees

Et en russe sur d’autres sites :

Ekho Kavkaza; Exclusive, Kazakhstan; Delfi, Italy; Natali-Ya Live Journal Digest No. 349; Exler blog; Kalakazo Live Journal; ZDG, Moldova; Palestinets 1977 Live Journal; Yulkar Live Journal.

Une lettre ouverte de scientifiques et de journalistes scientifiques russes contre la guerre avec l’Ukraine

Avec 502 commentaires et plus de 370 signatures au 24.02.2022

Nous, scientifiques et journalistes scientifiques russes, déclarons une forte protestation contre les hostilités lancées par les forces armées de notre pays sur le territoire de l’Ukraine. Cette étape fatale entraîne d’énormes pertes humaines et sape les fondements du système établi de sécurité internationale. La responsabilité de déclencher une nouvelle guerre en Europe incombe entièrement à la Russie.

Il n’y a aucune justification rationnelle à cette guerre. Les tentatives d’utiliser la situation dans le Donbass comme prétexte pour lancer une opération militaire n’inspirent aucune confiance. Il est clair que l’Ukraine ne constitue pas une menace pour la sécurité de notre pays. La guerre contre elle est injuste et franchement insensée.

L’Ukraine a été et reste un pays proche de nous. Beaucoup d’entre nous ont des parents, des amis et des collègues scientifiques vivant en Ukraine. Nos pères, grands-pères et arrière-grands-pères ont combattu ensemble contre le nazisme. Déclencher une guerre au nom des ambitions géopolitiques des dirigeants de la Fédération de Russie, motivés par des fantasmes historiosophiques douteux, est une trahison cynique de leur mémoire.

Nous respectons le statut d’État ukrainien, qui repose sur des institutions démocratiques réellement fonctionnelles. Nous traitons le choix européen de nos voisins avec compréhension. Nous sommes convaincus que tous les problèmes dans les relations entre nos pays peuvent être résolus pacifiquement.

Après avoir déclenché la guerre, la Russie s’est vouée à l’isolement international, à la position de pays paria. Cela signifie que nous, scientifiques, ne pourrons plus faire notre travail normalement : après tout, mener des recherches scientifiques est impensable sans une pleine coopération avec des collègues d’autres pays. L’isolement de la Russie du monde signifie une nouvelle dégradation culturelle et technologique de notre pays en l’absence totale de perspectives positives. La guerre avec l’Ukraine est un pas vers nulle part.

Il est amer pour nous de constater que notre pays, qui a contribué de manière décisive à la victoire sur le nazisme, est devenu aujourd’hui l’instigateur d’une nouvelle guerre sur le continent européen. Nous exigeons l’arrêt immédiat de toutes les opérations militaires dirigées contre l’Ukraine. Nous exigeons le respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’État ukrainien. Nous exigeons la paix pour nos pays.

Les signatures continuent d’arriver, on en rajoute autant qu’on peut (maintenant il y en a plus de 370) :

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(Cliquez ici pour une version anglaise de cet article.)

 

Question for this article:

Can the peace movement help prevent war in the Ukraine?

(. . . suite)

Voici la version originale russe :

Открытое письмо российских ученых и научных журналистов против войны с Украиной
 


24.02.2022 /  502 комментария

Мы, российские ученые и научные журналисты, заявляем решительный протест против военных действий, начатых вооружёнными силами нашей страны на территории Украины. Этот фатальный шаг ведёт к огромным человеческим жертвам и подрывает основы сложившейся системы международной безопасности. Ответственность за развязывание новой войны в Европе целиком лежит на России.

Для этой войны нет никаких разумных оправданий. Попытки использовать ситуацию в Донбассе как повод для развёртывания военной операции не вызывают никакого доверия. Совершенно очевидно, что Украина не представляет угрозы для безопасности нашей страны. Война против неё несправедлива и откровенно бессмысленна.

Украина была и остаётся близкой нам страной. У многих из нас в Украине живут родственники, друзья и коллеги по научной работе. Наши отцы, деды и прадеды вместе воевали против нацизма. Развязывание войны ради геополитических амбиций руководства РФ, движимого сомнительными историософскими фантазиями, есть циничное предательство их памяти.

Мы уважаем украинскую государственность, которая держится на реально работающих демократических институтах. Мы с пониманием относимся к европейскому выбору наших соседей. Мы убеждены в том, что все проблемы в отношениях между нашими странами могут быть решены мирным путём.

Развязав войну, Россия обрекла себя на международную изоляцию, на положение страны-изгоя. Это значит, что мы, учёные, теперь не сможем нормально заниматься своим делом: ведь проведение научных исследований немыслимо без полноценного сотрудничества с коллегами из других стран. Изоляция России от мира означает дальнейшую культурную и технологическую деградацию нашей страны при полном отсутствии позитивных перспектив. Война с Украиной — это шаг в никуда.

Нам горько сознавать, что наша страна, которая внесла решающий вклад в победу над нацизмом, сейчас стала поджигателем новой войны на европейском континенте. Мы требуем немедленной остановки всех военных действий, направленных против Украины. Мы требуем уважения суверенитета и территориальной целостности украинского государства. Мы требуем мира для наших стран.

Подписи продолжают приходить, добавляем по мере сил (сейчас их более 370):

France: La Guerre n’est jamais la solution. Oui à une solution politique négociée.

DESARMAMENT & SECURITE .

Un appel signé par des organisations mentionés en dessous et disponible sur le site web de FSU

Les tensions entre les États-Unis et la Russie – deux puissances nucléaires – atteignent des proportions alarmantes avec des mouvements de troupes russes massifs aux frontières de l’Ukraine d’une part et des livraisons d’armes et envoi de troupes par l’OTAN dans les pays limitrophes d’autre part. Cette politique de confrontation ne peut produire que des perdants.

Nous ne sommes pas à l’abri de provocations qui déboucheraient sur une guerre d’ampleur.

L’Ukraine paie un lourd tribut économique et humain en raison des hostilités nationalistes attisées au niveau international. Ces tensions peuvent avoir des conséquences très négatives pour tous les peuples d’Europe bien au-delà de la zone du conflit, par exemple la flambée des prix du gaz…

Nous choisissons la voie du dialogue et de la paix. Il existe des solutions diplomatiques à la crise.

Nous dénonçons les jeux géopolitiques à l’œuvre tant de la part de la Fédération de Russie, de l’Union Européenne, de l’OTAN et d’autres…

Nous demandons à tous les responsables politiques d’arrêter de suivre la logique militaire et de faire prévaloir l’aspiration des peuples à la paix.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(Cliquez ici pour une version anglaise de cet article.)

 

Question for this article:

How can the peace movement become stronger and more effective?

(. . . suite)

Tous les peuples sans exception – qui sont confrontés à une crise globale (climatique, sanitaire sociale ..) frappant les plus pauvres , les plus fragiles- n’ont rien à gagner à une nouvelle guerre !

Les priorités pour les peuples et l’avenir de l’humanité se nomment : Paix, climat, justice sociale, réalisation des droits humains, désarmement !

Nous revendiquons :

– Des négociations immédiates pour la désescalade ;

– L’arrêt des menaces, des concentrations de troupes de l’OTAN et de la Russie et des livraisons
d’armes à toutes les  parties ;

– Un cessez-le-feu en Ukraine et la mise en œuvre des accords existants ;

– Que les Nations-Unies soient le cadre privilégié d’élaboration des solutions politiques et diplomatiques pour régler la question ukrainienne.

Sur ces bases nous appelons aux mobilisations les plus larges possibles à compter du 12 février 2022.

Premiers signataires : Le Mouvement de la Paix, FSU, CGT, Enseignants Pour la Paix (EPP), PUGWASH- France, AFCDRP (Association française des communes départements et régions pour la Paix), Appel des Cent Bagnolet, ACCA (Agir contre le colonialisme aujourd’hui), PCF, République et Socialisme, Collectif citoyen pour la paix en Ukraine, Conseil de coordination du Forum des Russes de France, APCV (Association de promotion des cultures du voyage), Parti pour la laïcité et la démocratie en Algérie (PLD), IDRP (Institut de Recherche pour la Paix), Vrede (Mouvement Belge pour la Paix), Union des fédérations de pionniers de France, Abolition des armes nucléaires – Maison de vigilance, Université Européenne de la Paix (UEP), Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP), Alerte Otan (Belgique), Pôle de renaissance communiste en France (PRCF), Mouvement pour une Alternative Non Violente (MAN), France Amérique Latine (FAL), La Voix Lycéenne, AFPS Paris-Sud, Collectif Faty KOUMBA (Association des Libertés, Droits de l’Homme et non-violence), FNDIRP44, Mouvement National de Lutte pour l’Environnement (MNLE),ATTAC ,Fondation Copernic

France : Appel de l’AFCDRP à l’occasion du 1er Anniversaire de l’entrée en vigueur du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires

DESARMAMENT & SECURITE .

Un appel reçu à CPNN envoyé par AFCDRP, l’Association Française des Communes, Départements et Régions pour la Paix

Un an après l’entrée en vigueur du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN), l’AFCDRP-Maires pour la Paix appelle ses collectivités membres à se mobiliser pour que la France participe à la première réunion des États Parties à l’ONU du 22 au 24 mars 2022 à Vienne, Autriche.

Dans un contexte socio-économique fragile aggravé par la pandémie du Covid 19 et l’urgence climatique, les nouvelles dépenses militaires ne font que contribuer à la paupérisation de la société et à la précarisation des citoyens.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(Cliquez ici pour la version anglaise de cet article.)

 

Question for this article:

Can we abolish all nuclear weapons?

(. . . suite)

À la pauvreté, source de tensions et à l’insécurité dans nos territoires et par-delà nos frontières, ne doit pas s’ajouter la menace des armes nucléaires dont les effets destructeurs ne pourraient jamais être effacés.

Nous, élu.e.s des villes et des collectivités territoriales, nous avons le devoir de nous investir en faveur de la paix et du désarmement. Nous disons non à cette insécurité !

Nous exprimons par cet appel que seules la coopération et la fraternité entre les peuples prévalent.

Une soixantaine de pays a déjà ratifié le TIAN comme l’Autriche et l’Irlande au sein de l’Union européenne. Par ailleurs, cinq pays se rendront à la réunion en tant qu’observateurs (Allemagne, Finlande, Norvège, Suisse et Suède). La France doit s’ouvrir au débat sur les armes nucléaires et prendre pleinement part au mouvement.

Nous appelons les collectivités françaises à se mobiliser localement pour ce premier anniversaire de la ratification du TIAN afin de porter cette volonté commune pour que la France s’avance véritablement sur la voie du désarmement nucléaire.

Deux rassemblements sont d’ores et déjà annoncés samedi 22 janvier à Lyon, place de la Comédie 69001 (à 15H) et à Paris, place Edmond Michelet 75004 (de 14h00 à 17h00). Rejoignez le mouvement !

L’AFCDRP est disponible sur les réseaux sociaux à twitter et facebook

Des milliers de personnes manifestent en France pour arrêter les violences faites aux femmes

. . WOMEN’S EQUALITY . .

Une enquête de presse par CPNN

Des milliers de personnes sont descendues dans la rue en France pour exiger que le gouvernement fasse plus pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes, qui comprend plus d’une centaine de cas de femmes tuées par leur partenaire. Les manifestations font partie d’une semaine d’actions mondiales marquant la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.


Des manifestations ont eu lieu dans une soixantaine de villes de France ainsi que dans certains territoires et départements d’outre-mer. Image de Nous Toutes

Voici des photos et des affiches de certaines des manifestations..


Une scène de Paris où 50.000 personnes ont défilé selon les organisateurs. Photo de Dea Drndarska.


Le collectif Nous Tous mobilise 300 manifestants à Niort (Deux-Sèvres). Photo de La Nouvelle Republique


A Chartres (Loiret) la manifestation était organisée par le Collectif Nous Toutes 28. Photo de l’agence de Chartres, publié par l’Echo Republicain


Des centaines ont défilé à Vaenciennes (Nord). Photo de va-infos


A Reims (Marne), la manifestation était organisée par le collectif féministe Nous Toutes de la Marne. Photo de France Bleu


La marche à Marmande (Lot et Garonne), organisée par l’association SOS Accueil Mamans enfants a mobilisé une cinquantaine de participants. Photo de Camille Groc publié par Sud Ouest


Plus de 200 personnes ont défilé à Perpignan (Pyrénées orientales). Photo de Claire Guédon, publié par France Bleu


A Metz (Moselle), une partie des 400 manifestants se sont allongés dans la rue pour symboliser les 101 victimes de féminicide. Photo de Juliette Mylie, copyright Radio France, publié par France Bleu

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Plus d’un millier personnes ont participé à la manifestation à Montpellier (Hérault), organisée par Nous Toutes 34 avec planning familial, le Scum, SOS homophobie, etc. Photo de Richard de Hullessen, publié par Midi Libre

(continued in right column)

Questions for this article

Protecting women and girls against violence, Is progress being made?

How effective are mass protest marches?

(continued from left column)


A Rodez (Aveyron) la manifestation était organisée par Nous Toutes 12 dont Attazc, FSU, CGT, Solidaires, Unsa, etc. Photo de Centre Presse Aveyron


Nous Toutes Upec a mobilisé plus de 40 personnes à l’Université de Créteil (Val de Marne). Photo de Delphine Dauvergne publié par actu-val de marne.


Scène de la manifestation à Bourg-en-Bresse (Ain).
Photo de Cecile Chambon and Le Progres


Affiche de la marche à Coulaines (Sarthe), une « marche nordique » contre les violences conjugales. Publié par Ouest France


Florie, co-fondatrice de l’association féministe La Mèche montre l’affiche de la manifestation à Agen (Lot et Garonne). Photo de La Depeche


La manifestation à Remiremont (Vosges) a été initiée par deux enseignantes, Sabine Cavalli et Sèverine Bernard. Photo de VM/Léa Didier publié par Vosges Matin


En Moselle-Nord, les maires des communes de Yutz, Maom et Rochonvillers ont co-organisé la manifestation qui aura lieu le 25 novembre à Yutz. Photo de DR publié par La Semaine


Sur l’île de la Réunion, une marche aura lieu le 27 novembre. Image de Clicanoo


Voici l’affiche de St Martin, collectivité d’outre mer dans les Caraïbes. Image de St Martin Week