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Avant-première du film “Forgiven” avec Forest Whitaker à l’UNESCO

EDUCATION POUR LA PAIX .

Un article de l’UNESCO

L’UNESCO a accueilli l’avant-première du film « Forgiven », en présence d’Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO, de Forest Whitaker, Acteur et Envoyé spécial de l’UNESCO pour la paix et la réconciliation, et de Roland Joffé, Réalisateur, et Jean Lemierre, Président de BNP Paribas, au Siège de l’UNESCO à Paris, le 15 décembre 2018. L’événement, organisé en partenariat avec SAJE Distribution et BNP Paribas, avec le soutien d’Air France, a clôturé la célébration par l’UNESCO du 70e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme.


© UNESCO / Fabrice Gentile

Audrey Azoulay s’est réjouie que l’UNESCO, maison de l’éducation, des sciences et de la culture, ait été choisie pour projeter le film « Forgiven » à une occasion aussi spéciale. Rappelant le rôle du cinéma dans la promotion des échanges, de la compréhension et de l’empathie, la Directrice générale a félicité Forest Whitaker pour ses efforts inlassables en tant qu’Envoyé spécial de l’UNESCO pour « réparer les liens rompus, en particulier parmi les jeunes. » Jean Lemierre a ajouté qu’« il est essentiel que les entreprises s’engagent auprès des jeunes, et contribuent à leur donner les moyens de prendre en main leur destin.»

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Question related to this article:

What are some good films and videos that promote a culture of peace?
  
« Forgiven » est un film basé sur la pièce The Archbishop and the Antichrist de Michael Ashton qui raconte l’histoire de la recherche de réponses de l’archevêque Desmond Tutu pendant la Commission de vérité et de réconciliation, et ses rencontres avec le personnage fictif Piet Blomfeld. Après la fin de l’apartheid, l’archevêque Desmond Tutu (Forest Whitaker) dirige la Commission et se rend à la prison de sécurité maximale Pollsmoor du Cap pour rencontrer Piet Blomfeld (Eric Bana), un ancien officier des Forces de défense sud-africaines et Afrikaner Weerstandandsbeweging, pour évaluer sa candidature pour une amnistie. Blomfeld est un témoin potentiel des meurtres commis à l’époque de l’apartheid, en particulier celui de la fille adolescente de Mme Morobe, qui supplie l’archevêque de trouver des réponses sur sa fille disparue.

Le message du film sur le pardon et la guérison comme conditions préalables à des sociétés justes et compatissantes résonne particulièrement cette année alors que nous célébrons le 70e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme et le 100e anniversaire de la naissance de Nelson Mandela.

« C’est toujours inspirant de voir des gens se réunir pour regarder un film sur la justice, » a déclaré Forest Whitaker. « C’est vraiment un honneur de faire partie de la communauté de l’UNESCO – un si beau contexte pour la projection de ce film – un contexte d’éducation, de construction de la paix dans l’esprit des gens. J’espère que le film transmettra ce message de construction dont j’ai tant appris en Afrique du Sud. »

La projection du film a été suivie d’une discussion avec Roland Joffé et Forest Whitaker, animée par Nada Al-Nashif, Sous-Directrice générale de l’UNESCO pour les sciences sociales et humaines. Pour Joffé, ce film visait à mettre en évidence l’humanité qui est inhérente à chaque individu et qui nous relie. Whitaker a souligné à quel point il est important que chaque personne décide de prendre position en faveur des droits humains. « Nous devons regarder même les plus petites situations et voir comment nous pouvons les changer. Tu peux le faire… avec ton cœur ! Le changement se produira. »

« Forgiven » a été projeté au London International Film Festival en octobre 2017 et est sorti aux Etats-Unis le 9 mars 2018. Le film sortira en France le 9 janvier 2019.

Industrie d’armement Mondiale: Les Entreprises Americaines Dominent le Top 100; Les Entreprises Russes Grimpentà la Seconde Place

DESARMAMENT & SECURITE .

Un communiqué de presse de Stockholm International Peace Research Institute

Les ventes d’armes et de services à caractère militaire – le Top 100 du SIPRI – s’élèvent à 398,2 milliards de dollars en 2017, selon les nouvelles données sur l’industrie d’armement mondiale rendues publiques ce jour par le Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI).


En 2017, le total du Top 100 du SIPRI est supérieur de 2,5 % à celui de 2016 et représente une augmentation de 44 % depuis 2002 (première année où des données pouvant être comparées ont été rendues disponibles; les chiffres ne comprennent pas les données sur la Chine). Il s’agit de la troisième année consécutive d’augmentation des ventes d’armes du Top 100.

Les entreprises américaines augmentent leur part du total des ventes d’armes du Top 100

Avec 42 sociétés en 2017, les entreprises basées aux États-Unis ont continué de dominer le Top 100 en 2017. Pris dans leur ensemble, les ventes d’armes des entreprises américaines ont augmenté de 2,0 % en 2017, pour atteindre 226,6 milliards de dollars, soit 57 % du total des ventes d’armes du Top 100. Cinq entreprises américaines figurent dans le Top 10 en 2017. « Les entreprises américaines bénéficient directement de la demande actuelle en armes du Ministère américain de la Défense », souligne Aude Fleurant, directrice du programme Armes et Dépenses militaires du SIPRI.

Lockheed Martin demeure le premier producteur d’armes au monde en 2017, avec des ventes qui s’élèvent à 44,9 milliards de dollars. « L’écart entre Lockheed Martin et Boeing – les deux plus grands producteurs d’armes au monde – est passé de 11 milliards de dollars en 2016 à 18 milliards de dollars en 2017 », précise Fleurant.

La Russie devient le deuxième plus grand producteur d’armes du Top 100

Les ventes d’armes combinées des entreprises russes représentent 9,5 % du total des ventes du TOP 100, propulsant la Russie au second rang du Top 100 des plus grands producteurs d’armes en 2017. Cette position était occupée par le Royaume-Uni depuis 2002. Pris dans leur ensemble, les ventes d’armes des 10 entreprises russes figurant dans le Top 100 ont augmenté de 8,5 % en 2017, pour atteindre 37,7 milliards de dollars. « Les entreprises russes ont enregistré une augmentation significative de leurs ventes d’armes depuis 2011 », explique Simon Wezeman, chercheur principal au programme Armes et Dépenses militaires du SIPRI. « Cela correspond à l’augmentation des dépenses en achat d’armes par la Russie pour la modernisation de ses forces armées ».

En 2017, une entreprise russe figure pour la première fois dans le Top 10 depuis que le SIPRI publie cette liste annuelle. « Almaz-Antey, qui était déjà la plus grande entreprise de production d’armes de Russie, a augmenté ses ventes de 17 % en 2017, pour atteindre 8,6 milliards de dollars », précise Alexandra Kuimova, assistante chercheuse au programme Armes et Dépenses militaires du SIPRI.

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Does military spending lead to economic decline and collapse?

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En plus de Almaz-Antey, trois autres entreprises russes du TOP 100 ont augmenté leurs ventes d’armes de plus de 15 % : United Engine Corporation (+25%), High Precision Systems (+22%), et Tactical Missiles Corporation (+19%).

Le Royaume-Uni demeure le plus grand producteur d’armes d’Europe occidentale

Les ventes d’armes combinées des 24 entreprises d’Europe occidentale figurant dans le Top 100 ont augmenté de 3,8 % en 2017, pour atteindre 94,9 milliards de dollars, soit 23,8 % du total du Top 100. En 2017, le Royaume-Uni demeure le plus grand producteur dans la région, avec un total de ventes d’armes s’élevant à 35,7 milliards de dollars ; et sept entreprises figurent dans le Top 100. « Les ventes d’armes combinées des entreprises britanniques sont de 2,3 % supérieures à celles de 2016 », indique Fleurant. « Cela est dû en grande partie à l’augmentation des ventes d’armes de BAE Systems, Rolls-Royce et GKN ».

BAE Systems, qui figure au quatrième rang du Top 100, est le plus grand producteur d’armes du Royaume-uni. Ses ventes d’armes ont augmenté de 3,3 % en 2017, soit 22,9 milliards de dollars.

Autres développements notables

• Les ventes d’armes des entreprises turques ont augmenté de 24 % en 2017. « Cette augmentation importante reflète les ambitions de la Turquie de développer son industrie d’armement afin de répondre à sa demande croissante en armes et devenir moins dépendante des fournisseurs étrangers », précise Pieter Wezeman, chercheur principal au programme Armes et Dépenses militaires du SIPRI.

• Pris dans leur ensemble, les ventes d’armes des quatre entreprises indiennes figurant dans le Top 100 totalisent 7,5 milliards de dollars en 2017, soit 1,9 % des ventes d’armes du Top 100.

• Les ventes des 15 plus grandes entreprises manufacturières classées par le Global Fortune 500, totalisent 2 311 milliards de dollars en 2017, soit 10 fois le total des ventes d’armes des 15 plus grands producteurs d’armes (231,6 milliards de dollars) en 2017, et près de 6 fois plus que le total des ventes d’armes combinées du Top 100 (398,2 milliards de dollars).

La base de données du SIPRI sur l’industrie d’armement

La base de données du SIPRI sur l’industrie d’armement a été créée en 1989. Pour l’instant, elle comprend des données sur les grandes firmes situées dans des pays d’Europe occidentale, y compris l’Union soviétique. Cependant, la version actuelle contient des données depuis 2002, dont celles sur des entreprises en Russie. Les entreprises chinoises ne sont pas comprises dans la base de données par manque d’informations disponibles qui permettraient d’effectuer une estimation raisonnable des ventes d’armes réalisées depuis 2002.

Les « Ventes d’armes » sont définies par le SIPRI comme comprenant les ventes de biens et services à caractère militaire à des clients du secteur militaire, incluant aussi bien les ventes sur le marché intérieur qu’à l’export. Sauf indication contraire, les données sont calculées en termes réels. Toutes les évolutions, entre 2016 et 2017, sont basées sur la liste des entreprises classées en 2017 (par exemple, la comparaison annuelle est effectuée entre les mêmes ensembles de sociétés).

La base de données du SIPRI sur l’industrie d’armement, qui offre un ensemble de données plus détaillées pour la période 2002-17, est disponible sur le site Internet du SIPRI.

Il s’agit du premier d’une série de communiqués rendant public les principales base de données avant la publication de l’édition 2019 du SIPRI Yearbook. Au cours du premier semestre 2019, le SIPRI publiera ses données sur les transferts internationaux d’armements (détails sur tous les transferts internationaux réalisés en 2018), ainsi que ses données sur les dépenses militaires mondiales (informations complètes sur les tendances mondiales, régionales et nationales des dépenses militaires). Toutes les données figureront dans la publication phare du SIPRI — SIPRI Yearbook 2019 — qui sera publié mi-2019.

Amnesty International: Les politiques opprimantes et sexistes ont galvanisé le combat pour les droits des femmes en 2018

DROITS DE L’HOMME .

Un article de Amnesty International

Les militantes à travers le monde se sont trouvées en première ligne du combat pour la défense des droits humains en 2018, a déclaré Amnesty International le 10 décembre, à l’occasion du lancement de son bilan sur la situation des droits humains durant l’année écoulée.


Photo copyright REUTERS/Vincent West

L’organisation de défense des droits humains met par ailleurs en garde contre le fait que les mesures prises par des dirigeants « durs à cuire », qui promeuvent des politiques misogynes, xénophobes et homophobes, ont mis en péril des libertés et des droits pourtant acquis de longue date.

« En 2018, nous avons vu nombre de ces dirigeants “durs à cuire” tenter de saper le principe même d’égalité, qui constitue le socle des droits humains. Ils pensent que leurs politiques font d’eux de vrais durs, mais elles ne sont guère plus que des stratégies d’intimidation visant à diaboliser et à persécuter des populations déjà marginalisées et vulnérables », a déclaré Kumi Naidoo, secrétaire général d’Amnesty International.

« Ce sont les militantes qui ont cette année fait preuve de la plus puissante détermination à combattre ces dirigeants répressifs. »

Amnesty International expose donc les résultats de son analyse dans un document intitulé Les droits humains aujourd’hui, qui présente la situation de ces droits dans sept régions du monde : l’Afrique, les Amériques, l’Europe et l’Asie centrale, l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient, l’Asie de l’Est, l’Asie du Sud et l’Asie du Sud-Est. Le lancement de ce compte rendu marque le 70e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, qui constitue la première déclaration mondiale des droits et qui a été adoptée en 1948 par des gouvernements du monde entier.

2018 : le soulèvement des femmes

Le pouvoir grandissant de la voix des femmes ne doit pas être sous-estimé, indique ce document. Si les mouvements de défense des droits des femmes sont bien établis, ce sont les militantes qui ont porté les principales causes du combat pour les droits fondamentaux durant l’année écoulée. Et des organisations menées par des femmes, telles que Ni una menos en Amérique latine, ont galvanisé des mouvements de masse d’une ampleur totalement inédite concernant des questions liées aux femmes.

En Inde et en Afrique du Sud, des milliers de personnes sont descendues dans la rue pour protester contre les violences sexuelles endémiques. En Arabie saoudite et en Iran, des militantes ont bravé le risque d’une arrestation en résistant, respectivement, à l’interdiction de conduire et à l’obligation de porter le hijab (voile islamique). En Argentine, en Irlande et en Pologne, de très nombreuses personnes se sont rassemblées pour réclamer la suppression de lois répressives sur l’avortement. Aux États-Unis, en Europe et dans certains pays d’Asie, des millions des personnes ont participé à la deuxième marche des femmes organisée dans le cadre du mouvement #MeToo, demandant la fin de la misogynie et des atteintes aux droits des femmes.

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Question(s) related to this article:

What is the state of human rights in the world today?

Le rapport souligne toutefois que l’on ne peut pas célébrer « cette formidable montée du militantisme féminin » sans s’intéresser aux éléments moteurs qui ont conduit de si nombreuses femmes à se mobiliser pour exiger un changement.

« Les droits des femmes ont systématiquement été placés un échelon en dessous des autres droits et libertés par des gouvernements qui pensent pouvoir s’en tenir à de belles paroles à ce sujet et qui font très peu concrètement pour protéger les droits de la moitié de la population mondiale, a déclaré Kumi Naidoo.

« Pire encore, un grand nombre des gouvernants actuels à travers le monde ont lancé de nouvelles attaques contre les droits des femmes avec des discours misogynes et clivants. Ces dirigeants tentent de se justifier en expliquant qu’ils protègent des valeurs traditionnelles garantissant les intérêts de la famille, alors qu’en réalité ils défendent des programmes privant les femmes de l’égalité la plus fondamentale. »

Les droits humains aujourd’hui souligne qu’un nombre croissant de politiques et de lois visent à soumettre et à contrôler les femmes, en particulier en ce qui concerne la santé en matière de sexualité et de procréation. Ainsi, en Pologne et au Guatemala, les décideurs politiques défendent un durcissement des lois sur l’avortement, et aux États-Unis, la baisse des subventions versées aux centres de planning familial met en danger la santé de plusieurs millions de femmes.

Des militantes mettent en péril leur vie et leurs libertés pour attirer l’attention sur des injustices en matière de droits humains. Parmi elles figurent Ahed Tamimi, une adolescente palestinienne militante injustement emprisonnée pour avoir osé défendre son peuple ; Loujain al Hathloul, Iman al Nafjan et Aziza al Yousef, trois militantes actuellement détenues en Arabie saoudite pour avoir mené campagne en faveur des droits des femmes ; et Marielle Franco, qui a été assassinée au Brésil il y a quelques mois parce qu’elle s’est courageusement battue pour les droits humains.

2019 : une année charnière pour les droits des femmes

Kumi Naidoo insiste sur le fait que l’anniversaire, en 2019, de la déclaration des droits des femmes – la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes – représente une étape cruciale que le monde ne devra pas négliger.

Ce texte, qui aura 40 ans l’année prochaine, a été largement adopté. Pourtant, de nombreux gouvernements ne l’ont adopté qu’à la condition de pouvoir rejeter certaines dispositions essentielles destinées à garantir les libertés des femmes, comme celles relatives à la mise en place d’une politique nationale d’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes dans le droit et en pratique, ou celles portant sur l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes dans le mariage et dans les relations familiales.

Amnesty International demande aux gouvernements de prendre les mesures nécessaires pour protéger les droits des femmes, ce qui comprend non seulement le respect des normes internationales mais aussi la réforme des lois nationales néfastes, ainsi que des mesures assurant l’autonomisation des femmes et la protection de leurs droits.

« Le fait que de si nombreux pays n’aient que partiellement accepté cette déclaration des droits des femmes montre bien qu’un grand nombre de gouvernements pensent que la protection des droits des femmes se résume à un simple exercice de relations publiques visant à donner d’eux une belle image, alors qu’il s’agit d’une priorité qu’ils doivent traiter de toute urgence, a déclaré Kumi Naidoo.

« Partout dans le monde, en moyenne les femmes sont beaucoup moins bien payées que leurs confrères, bénéficient beaucoup moins de la sécurité de l’emploi, sont privées d’un accès à la représentation politique par ceux qui sont au pouvoir, et sont en butte à une violence sexuelle endémique dont les gouvernements continuent de ne pas se préoccuper. Pourquoi une telle situation ? Si nous vivions dans un monde où les hommes, et non les femmes, étaient soumis à cette persécution, cette injustice perdurerait-elle ?

« Je reconnais qu’Amnesty International peut et doit faire plus pour les droits des femmes. Alors que nous nous apprêtons à entrer dans l’année 2019, je pense que nous devons, maintenant plus que jamais, soutenir les mouvements de défense des droits des femmes, donner un écho aux voix des femmes dans toute leur diversité, et lutter pour que tous nos droits soient reconnus. »

(Merci à Janet Hudgins, le reporter du CPNN pour cet article.)

Forum de Paris sur la Paix, 11-13 novembre 2018

LIBRE CIRCULATION DE L’INFORMATION

Dossier de Presse du Forum de Paris sur la Paix

1 – LE FORUM DE PARIS SUR LA PAIX : UN NOUVEAU RENDEZ-VOUS INTERNATIONAL

Les tensions internationales croissent et la réponse aux enjeux globaux n’a jamais été aussi urgente. Face à ces défis, le Forum de Paris sur la Paix entend réunir tous les acteurs de la gouvernance mondiale pour redonner corps au multilatéralisme et à l’action collective.

Le Forum de Paris sur la Paix permettra de rapprocher acteurs politiques et citoyens ainsi que tous les acteurs engagés dans la recherche et la mise en œuvre de solutions à ces défis globaux (conflits armés, réchauffement climatique, déstabilisation de l’Internet etc.).

Acteurs de la société civile, dirigeant d’organisations régionales et internationales, chefs d’État et de gouvernement pourront se rencontrer librement pour faire émerger les solutions de demain. Tout sera décloisonné, jusqu’à l’espace qui a été conçu sans murs, afin de favoriser les échanges entre les acteurs présents.

Sur le fond comme sur la forme, le Forum de Paris sur la Paix n’est pas conçu comme un sommet, un salon ou une conférence internationale classique.

Le Forum de Paris sur la Paix place en son cœur les solutions innovantes qui répondent aux défis d’aujourd’hui en matière de gouvernance et, autour desquelles, toutes les séquences sont organisées.

Cent ans après la fin de la première guerre mondiale, le Forum de Paris sur la Paix rappelle qu’il y a une urgence à agir, qui exige action concrète, liberté de ton, et dialogue ouvert entre tous les acteurs.

120 solutions concrètes aux problèmes d’aujourd’hui

Le Forum de Paris sur la Paix met l’accent sur ceux qui aujourd’hui se battent pour mettre en œuvre des actions concrètes. 850 initiatives ont été auditées par un Comité de sélection, 120 ont été retenues et seront présentées au Forum.

La presence de tous les acteurs traditionanels de la gouvernance

105 pays y ont été invités. Plus de 60 chefs d’État et de gouvernement ont confirmé leur participation. Les États font évidemment partie de la solution et leur présence est nécessaire dans une telle instance. Les formats auxquels ils vont être associés sont très novateurs, en ce qu’ils permettront des rencontres directes entre chefs d’État et porteurs de solution.

Comme pour les États, les grandes instances multilatérales du monde sont présentes au Forum sur Paris sur la Paix : secrétaire général de l’ONU, directrice du FMI, directeur de l’OMC, président de la Banque Mondiale etc… Les dirigeants de nombreuses organisations multilatérales seront également présents, et notamment celles qui ont leur siège à Paris (OCDE, UNESCO, OIF, AIE etc.) Leur présence montre que cette initiative vient en complément des acteurs et initiatives existants.

Des Thématiques transversales

Le Forum s’articule autour de 5 thématiques : paix et sécurité, environnement, développement, économie inclusive, nouvelles technologies. Les défis auxquels nous faisons face ne s’embarrassent pas des contraintes sectorielles : le Forum de Paris sur la Paix en prend acte.

Une programmation originale

Les Chefs d’Etat et de gouvernement prendront la parole simultanément lors de la première journée dans des espaces multiples et des configurations variées : soit seul pour un plaidoyer ou une masterclass ou bien à plusieurs autour de tables rondes et de discussions aux formats innovants pour une rencontre internationale de ce niveau.

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Question related to this article.

Global meetings, conferences, assemblies, What is the best way for delegates to interact afterwards?

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Les débats du Forum de Paris sur la Paix seront tous contradictoires et le public pourra y prendre part. Les formats imaginés (fishbowl, brainstorm, conversation, vote) correspondent à un besoin de franchise et de simplicité dans la façon d’apporter des réponses aux problèmes rencontrés.

Enfin, un hackathon sur la transparence des données financières se déroulera durant les trois jours au sein de la Grande Halle de La Villette.

II- UNE MISSION : CREER LE PREMIER INCUBATEUR DE SOLUTIONS AUX ENJEUX INTERNATIONAUX

Après un appel à projets ayant réuni près de 900 candidatures cet été, 120 projets ont été sélectionnés pour être présents à Paris cet automne. Les porteurs des solutions de gouvernance sélectionnées ne vont pas simplement présenter leurs actions comme cela se fait souvent dans des salons ou des conférences. Rassemblés à l’occasion du premier Forum de Paris sur la Paix, ils seront au centre de l’événement conçu comme un village mondial de l’action. Les porteurs de projets constituent une communauté d’acteurs engagés dans la recherche et l’application de solutions concrètes.

Créer des synergies internationales et inter-projets

L’espace des solutions du Forum de Paris sur la Paix réunira tous les porteurs de projets sélectionnés venus de 42 pays et 10 organisations internationales. Ils pourront non seulement présenter leur solution aux participants mais également les confronter entre elles.

Une application pour susciter le dialogue entre tous les participants

L’application de l’événement permettra aux acteurs présents d’échanger entre eux afin d’agir ensemble ou d’apprendre les uns des autres, que ce soit en amont ou pendant le Forum.

10 projets accompagnes sur le long terme

Le Forum s’inscrit sur la durée. L’idée n’est pas simplement de mettre un coup de projecteur sur des initiatives, aussi importantes soientelles, mais de les renforcer, de les accompagner dans leur croissance et leur mise en œuvre. Un comité de suivi composé d’experts accompagnera pendant un an 10 des 120 projets présents à Paris du 11 au 13 novembre

Ecouter les besoins des acteurs de terrain

Préalablement au Forum, une étude est menée sur les attentes des responsables des initiatives présentées afin de pouvoir leur proposer la meilleur expérience possible.

Exemples de solutions de gouvernance présentes au premier Forum de Paris sur la Paix

Tax Inspectors Without Borders by OECD – Ecoomie inclusive . . .

Climate Resilient Zero-Budget Natural Farming in Adhra Pradesh by Rythu Sadhikara Samstha – Environnement / Inde . . .

Antarctica 2020 by Ocean Unite – Environnement / Costa Rica . . .

Paris Call for Digital Peace Principles by Microsoft – Nouvelles technologies / USA . . .

Partnership for Regional Ocean Governance by IDDRI – Environnement / France . . .

The World Benchmarking Alliance by Index Initiative – Economie inclusive / The Netherlands . . .

III – UNE ORGANISATION INDEPENDENTE FINANCE PAR DES DOATEURS NON-GOVERNMENTAUX ET INTERNATIONAUX . . .

Composition du Conseil Exécutif. . .

Composition du Conseil d’orientation. . .

Le Cercle des partenaires . . .

IV – LES TEMPS FORT DU FORUM . . .

Lancement de la 2ème Marche Mondiale pour la Paix et la Nonviolence au 2ème Forum Mondial des Villes de Paix à Madrid

. PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE .

Un article de Pressenza (reproduit selon la licence Creative Commons Attribution 4.0 International)

Le 7 novembre, entre 18h et 20h, dans l’Auditorium de la Casa del Reloj du Centro Cultural del Matadero à Madrid aura lieu le lancement de la 2ème Marche Mondiale, qui se déroulera entre le 2 octobre 2019, Journée internationale de la Nonviolence, et le 8 mars 2020, Journée internationale de la femme.

La 2ème Marche mondiale aura lieu 10 ans après la réalisation de la 1ère Marche mondiale, qui a parcouru 97 pays des 5 continents. Dans cette nouvelle version, la marche commencera et se terminera à Madrid, après d’avoir fait le tour de la planète pendant 159 jours. Elle partira vers le sud de l’Espagne, en passant par l’Afrique, l’Amérique, l’Océanie, l’Asie et l’Europe, et devrait traverser plus de 100 pays.

Dans l’événement, les orateurs invités donneront les informations de base de cette 2ème MM sur les thèmes centraux qui seront développés lors du parcours :

– Lancement international de la campagne « Les villes soutiennent le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires -TPAN ». Beatrice Fihn ICAN Prix Nobel de la Paix 2017.

– Refondation de l’Organisation des Nations Unies. Federico Mayor Zaragoza. Fundación Cultura de Paz.

– 100 ans de féminisme pacifiste. Carmen Magallón. Présidente de WILPF España.

– Le rôle des armées au XXIe siècle. Conf. Int. Costa Rica. Julio Rodríguez, ExJEMAD.

(Cliquez ici pour la version anglais de cet article ou ici pour la version espagnole. )

Latest Discussion

How effective are mass protest marches?

– Réseau international de parlementaires à l’appui du TPAN. Député Pedro Arrojo.

– La culture de la nonviolence: Alberto Amman. Acteur

– Municipalisme et Paix. Antonio Zurita. Ciudadanía Global.

– Le TPAN et la Marche Mondiale. Carlos Umaña. Coordinateur Latinoamérique ICAN

– Méditerranée Mer de Paix. Tiziana Volta. Monde Sans Guerre

– Processus de pacification. David Nassar. Colombie

– Jumelage d’enfants. Sabina Colona-Preti e Isabel Bueno. Pequeñas Huellas y C.P: Nuñez de Arenas.

– Le terme « nonviolence ». Montserrat Prieto. Monde Sans Guerre et Sans Violence, MSGSV

– Itinéraires et confluences 2MM. Martine Sicard. Coordinatrice internationale MSGySV

– Equipe de Base 2MM. Luis Silva. Conseiller municipal

– Marches d’Amérique centrale et du Sud. Sonia Venegas. Ecuador

– Symboles Humains. Jesús Arguedas y Charo Lominchar. E.P. de Madrid 2ème MM

– La 2ème Marche Mondiale, nouvelle tentative. Rafael de la Rubia. Coordination 2ème MM

La mairesse de Madrid, Manuela Carmena et la mairesse de Barcelone, Ada Colau, sont invitées à l’événement.

L’un des objectifs de plus en plus forts de cette 2ème MM est de faire en sorte que l’entrée en vigueur du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires, promu par 122 pays au sein des Nations Unies, puisse être réalisée dans les conditions prévues.

En raison des conditions de participation de l’organisation, il est nécessaire de s’inscrire sur le site web : http://www.ciudadesdepaz.com/

Le Canada et ses partenaires annoncent un investissement historique dans l’éducation des femmes et des filles en situation de crise et de conflit

. EGALITE HOMMES/FEMMES .

Un article du page web du Premier Ministre du Canada

L’égalité des sexes est un droit de la personne fondamental et une priorité de premier plan pour le Canada et sa présidence du G7. Si nous voulons faire de l’égalité des sexes une réalité, les femmes et les filles à travers le monde doivent avoir un accès égal à une éducation et à des opportunités d’apprentissage de qualité. Lorsque les femmes et les filles ont une chance égale d’apprendre, de s’épanouir et de réussir, elles aident à bâtir une économie qui profite au plus grand nombre.

Le Canada, de concert avec l’Allemagne, la Banque mondiale, le Japon, le Royaume-Uni, et l’Union européenne a annoncé aujourd’hui [9 juin] un investissement de près de 3,8 milliards de dollars canadiens. Cet annonce représente l’investissement le plus important jamais réalisé dans l’éducation des femmes et des filles en situation de crise et de conflit, et marque un tournant décisif en vue d’améliorer l’accès et de réduire les obstacles à l’éducation de qualité à travers le monde. Cet investissement pourrait changer la vie de millions de femmes et de filles parmi les plus vulnérables dans le monde.


Le premier ministre Justin Trudeau participe à la seance de traveil du G7. Photo par Adam Scotti (CPM)

Ces investissements appuieront des mesures à l’échelle mondiale visant les objectifs suivants :

* doter les femmes et les filles des compétences nécessaires aux emplois de demain;

* améliorer la formation des enseignants afin d’offrir un meilleur programme d’éducation aux femmes et aux filles;

* améliorer la qualité des données disponibles sur l’éducation des femmes et des filles;

* promouvoir une meilleure coordination entre les partenaires humanitaires et du développement;

* soutenir des méthodes d’éducation innovatrices, en particulier pour les groupes vulnérables et difficiles à desservir, dont les réfugiés et les personnes déplacées;

* soutenir les pays en développement dans leurs efforts visant à offrir la chance égale aux filles d’effectuer un parcours éducatif de qualité d’une durée minimale de 12 ans, de l’école primaire à l’école secondaire.

Le Canada travaillera avec ces partenaires et d’autres pour appuyer l’éducation des femmes et des filles partout dans le monde. Ils veilleront également à ce que les voix des femmes et des filles éclairent les décisions portant sur l’éducation et l’emploi.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

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Questions for this article:

Gender equality in education, Is it advancing?

(. . . suite)

Citation

« Nous devons travailler ensemble pour veiller à ce que les femmes et les filles aient accès à une éducation de qualité et à une formation axée sur les compétences qui soit moderne. De l’école primaire à l’école secondaire, et par la suite, les femmes et les filles dans les situations de crise et de conflit doivent avoir une chance égale de réussir. Le fait d’investir dans leur éducation n’est pas seulement la bonne chose à faire, mais bien un choix intelligent. Nous savons que, si elles en ont la chance, les femmes et les filles seront le moteur de changements positifs. Elles pourront améliorer leur vie, celle de leur famille et de leur communauté et, du même coup, transformer notre monde. »


— Le très hon. Justin Trudeau, premier ministre du Canada

Faits saillants

Dans le cadre de leur annonce de fonds d’aujourd’hui, les partenaires internationaux se sont engagés à réaliser les investissements suivants :

* Le Canada investit 400 millions de dollars canadiens sur trois ans, en plus de l’investissement en janvier 2018 de 180 millions de dollars au Partenariat mondial pour l’éducation pour la période de 2018 à 2020.

* L’Allemagne investit 75 millions d’euros.

* La Banque mondiale investit 2 milliards de dollars américains sur cinq ans.

* Le Japon investit 200 millions de dollars américains dans une éducation de qualité pour les filles et les femmes, y compris celles dans les situations d’urgence ou les États fragiles et touchés par un conflit.

* Le Royaume-Uni investit 187 millions de livres, s’appuyant sur l’annonce que la première ministre May a faite à la Réunion des chefs de gouvernement du Commonwealth du mois d’avril, quand elle a promis de verser 212 millions de livres pour offrir des possibilités d’apprentissage à près d’un million de filles des pays en développement du Commonwealth.

* L’Union européenne investit 72 millions d’euros sur trois ans.

* En février 2018, la France s’est engagée à verser 200 millions d’euros au Partenariat mondial pour l’éducation afin de soutenir l’éducation des filles et d’aider à renforcer les systèmes d’éducation dans les pays en développement.

À la fin de 2016, il y avait dans le monde 65,5 millions de personnes déplacées de force, dont plus de la moitié étaient des femmes de moins de 18 ans, n’ayant que peu ou pas accès à des possibilités d’apprentissage et à une éducation de qualité.

Les filles sont plus susceptibles d’être retirées de l’école en raison de la pauvreté que provoque le déplacement, elles sont plus susceptibles d’être contraintes de se marier tôt et elles sont touchées de manière démesurée par la violence sexuelle et la violence fondée sur le sexe.

Dans le cadre de sa présidence du G7 en 2018, le Canada fait progresser des priorités nationales et internationales qui s’inscrivent dans cinq grands thèmes :

* Investir dans la croissance économique qui profite à tout le monde

* Se préparer aux emplois de l’avenir

* Promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes

* Travailler ensemble à l’égard des changements climatiques, des océans et de l’énergie propre

* Construire un monde plus pacifique et plus sûr

(Merci à la Good News Agency d’avoir porté ceci à notre attention.)

La prochaine vague de réfugiés des changements climatiques

TOLÉRANCE & SOLIDARITÉ .

Un article de Kumi Naidoo dans Project Syndicate

Les instances internationales se sont engagées dans une série de discussions qui pourraient fondamentalement changer la gestion des mouvements migratoires à travers les frontières. Le dialogue porte principalement sur la protection des réfugiés ; l’autre volet sur la migration. .


Ces discussions, menées sous l’égide des Nations unies ne déboucheront pas sur des accords juridiquement contraignants. Mais les débats en eux-mêmes constituent une rare occasion d’établir un consensus sur les problèmes contemporains de migrations. Et de manière encore plus importante, la communauté internationale aura ainsi l’occasion de planifier les répercussions des changements climatiques, qui ne manqueront pas de devenir sous peu la principale cause du déracinement et de la migration des populations mondiales.

Le compte récent recense près de 258 millions de migrants dans le monde entier, dont 22,5 millions de réfugiés enregistrés par l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés. Ces chiffres ne sont rien si les plus modestes prédictions relatives au climat se réalisent. Selon l’Organisation internationale pour les migrations, les changements climatiques pourraient déplacer près d’un milliard de personnes d’ici 2050. Et pourtant aucun traité international ne couvre les migrations provoquées par le climat — une lacune qui doit être comblée dès maintenant.

Les normes internationales de protection des réfugiés n’ont jamais reçu autant d’attention depuis 1951. Cette année-là, devant le déplacement de 80 millions de personnes après la Deuxième Guerre mondiale, les pays membres de l’ONU ont ratifié un cadre intégral pour normaliser comment sont traités les réfugiés. Le Pacte mondial sur les réfugiés débattu en ce moment s’appuie sur ce cadre pour élaborer des stratégies donnant des outils aux réfugiés et assister les États les accueillant. Fait encore plus important, le document engagerait les signataires à la protection de « ceux qui ont été forcés de migrer en raison de catastrophes naturelles et de changements climatiques ».

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Question related to this article:

 

The refugee crisis, Who is responsible?

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Le deuxième accord porte encore plus à conséquence pour la gestion des populations déplacées par les événements climatiques. Il n’y a jamais eu de traité mondial en vigueur concernant les migrations ; et les initiatives bilatérales antérieures se sont attardées presque exclusivement sur la violence et les conflits comme principales causes des exodes. La proposition du Pacte mondial sur les migrations étudie aussi d’autres facteurs et est d’avis que les changements climatiques sont parmi les « facteurs défavorables structurels qui obligent les gens à quitter leur patrie ».

Ce type de vocabulaire réglementaire confirme ce que les populations à risque du monde entier savent déjà : les sécheresses, les catastrophes naturelles, la désertification, les mauvaises récoltes et bien d’autres bouleversements environnementaux détruisent le gagne-pain de communautés entières et rendent inhabitables des régions entières. Dans mon pays, l’Afrique du Sud, une sécheresse record oblige les grandes villes à envisager un rationnement de l’eau. Si les pénuries d’eau persistent, les migrations ne tarderont pas.

La rareté des ressources est particulièrement inquiétante dans des États politiquement instables où les changements climatiques sont déjà liés à des conflits violents et à des bouleversements sociaux. Les conflits pour la mainmise de terres fertiles et de réserves d’eau potable ont ainsi nourri la guerre au Darfour et même la crise actuelle en Syrie — l’une des plus grandes sources de migrants aujourd’hui — qui s’est déclarée après des sécheresses successives ayant chassé les Syriens ruraux vers les villes. Il n’est pas irréaliste de penser qu’encore plus de sang sera versé dans les années à venir en raison de changements climatiques.

Les deux cadres de l’ONU pourraient servir de base pour la planification de la gestion des migrations futures découlant des changements climatiques. Les prises de décision guidées par les modèles scientifiques permettent aux États d’élaborer des stratégies de réinstallation des populations se déroulant en bon ordre, dans la dignité et l’équité. C’est assurément une démarche plus avisée que les interventions effectuées jusqu’ici à l’improviste.

Mais l’Histoire nous apprend que les États sont plutôt hostiles aux solutions collectives pour gérer les migrations forcées. L’étendue des dégâts est aujourd’hui bien visible dans le sort troublant et inacceptable des réfugiés venant de toutes les régions du monde.

À l’approche du dernier mois des discussions relatives au pacte, à quoi devons-nous nous attendre de ceux qui négocient le plan mondial de gestion des migrations sans précédent des populations ? Les causes et les conséquences des changements climatiques exigent qu’on y porte une attention plus étroite. Les déracinés doivent pouvoir refaire leur vie dans la dignité. Les dirigeants mondiaux seront jugés selon l’atteinte de cet objectif grâce aux pactes mondiaux pour les réfugiés et les migrants.

(Merci à Paul Kimmel, le reporter de CPNN pour cet article.)

En route vers le Forum social mondial de Bahia

LIBRE CIRCULATION DE L’INFORMATION

Un article de Attac

Le prochain Forum social mondial (FSM) aura lieu à Salvador de Bahia, au Brésil, du 13 au 17 mars 2018.

Cette session du FSM n’aura très probablement pas le même impact que les FSM des années 2000, mais il rassemblera cependant beaucoup de participant·e·s, principalement de la ville et de l’État de Salvador mais aussi des Amériques (Nord et Sud) comme de quelques pays européens, à commencer par la France. La situation politique brésilienne, avec une élection présidentielle qui aura lieu à l’automne de cette année, pèsera évidemment sur ce FSM qui sera mobilisé contre les politiques d’austérité à l’œuvre dans le pays.

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Dans ce contexte plusieurs éléments, qui justifient la présence et l’implication d’Attac dans ce FSM, méritent d’être soulignés.
(Voir suite sur colonne de droite. . . )

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Question(s) related to this article:

World Social Forums, Advancing the Global Movement for a Culture of Peace?

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* La situation internationale est très instable, conséquence de l’affaiblissement de la domination américaine, et est marquée par l’arrivée au pouvoir de dirigeants « populistes », xénophobes et tentés par les politiques autoritaires. Il est donc particulièrement important pour les mouvements du monde entier de pouvoir analyser cette nouvelle situation et d’échanger sur les différentes luttes de résistance qui se développent sur tous les continents.

* Ce FSM sera une échéance de plus dans les débats qui portent sur la situation et le bilan des gouvernements de gauche en Amérique du Sud. Des débats qui se poursuivent régulièrement à chaque réunion internationale (FSM de Montréal ou sommet des peuples à Buenos-Aires lors de la ministérielle de l’OMC par exemple) et qui sont intéressant pour tous les mouvements, en Amérique comme sur les autres continents.

* Salvador est une des villes du Brésil où la population d’origine africaine est la plus importante (le Brésil ayant été le pays américain le plus esclavagiste, en nombre de personnes déportées). Les discriminations, les séquelles de l’esclavage et les questions post-coloniales seront donc centrales.

Attac France sera donc présent au Forum social mondial à Salvador, avec une délégation composée de membres du Conseil d’administration et d’animateurs du projet « Alternatives systémiques » (un projet porté par Attac France, la fondation Solon de Bolivie et Focus On The Global South, basé en Asie du Sud-Est qui a permis de publier le livre Le Monde qui émerge).
Si vous souhaitez prendre en contact avec la délégation d’Attac sur place, vous pouvez contacter fsm2018@attac.org.

L’inscription au Forum se passe sur le site web wsf2018.org ; lorsque vous vous inscrirez sur ce site n’oubliez pas de vous rattacher à l’organisation « Attac France ».

L’UNESCO et l’OMT signent la Déclaration de Mascate sur le tourisme et la culture: « Favoriser le développement durable »

. . DEVELOPPEMENT DURABLE . .

Un article de L’UNESCO

La culture, sous toutes ses formes, incite plus de 1,2 milliard de touristes à faire leurs valises et traverser les frontières internationales chaque année. C’est un moyen important de promouvoir le dialogue interculturel, de créer des opportunités d’emploi, de freiner la migration rurale et de nourrir un sentiment de fierté au sein des communautés d’accueil. Pourtant, non maitrisé, il peut également nuire à l’expérience même du tourisme culturel.


Photo copyright Ministry of Heritage and Culture of Oman

Reconnaissant qu’une approche durable ayant l’adhésion de tous les partenaires, est cruciale pour le tourisme culturel, la consolidation de la paix et la protection du patrimoine, les représentants de l’UNESCO, de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT),  des délégations,  des acteurs du secteur privé, des membres de communautés locales et des ONG ont signé, le 12 décembre dernier, la Déclaration de Mascate sur le tourisme et la culture « Favoriser le développement durable ».

Cette signature a conclu les deux jours consacrés à la Conférence mondiale sur le tourisme et la culture, co-organisée par l’UNESCO et l’OMT et accueillie par le Sultanat d’Oman. Grâce à cette déclaration, une trentaine de ministres et vice-ministres du tourisme et de la culture, ainsi que 800 participants de 70 pays, ont réaffirmé leur engagement à renforcer les synergies entre tourisme et culture et à promouvoir la contribution du tourisme culturel dans le Programme de développement durable à l’horizon 2030.

« Le tourisme culturel est en plein essor, sa notoriété est croissante, il prend de l’ampleur incluant innovation et changement. Pourtant, cette croissance engendre une responsabilité accrue: la responsabilité de protéger nos biens culturels et naturels, le fondement même de nos sociétés et de nos civilisations » a déclaré Taleb Rifai, Secrétaire général de l’OMT.

Francesco Bandarin, Sous-directeur général de l’UNESCO pour la culture, a souligné que nous devons créer une dynamique positive entre la culture et le tourisme, « qui favorise la pérennité, tout en bénéficiant aux communautés locales. Cette dynamique doit contribuer davantage à la sécurité et à la stabilité des villes, au travail décent, à la réduction des inégalités, à l’environnement, à la promotion de l’égalité des sexes et à la création de sociétés pacifiques et inclusives. »

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(Cliquez ici pour une version anglaise de cet article.)

Question for this article:

How can tourism promote a culture of peace?

(. . . suite)

Les ministres du Cambodge, de Libye, de Somalie, de l’Irak et du Vietnam ont discuté du rôle du tourisme culturel en tant que facteur de paix et de prospérité et ont partagé leurs points de vue sur la capacité du tourisme à soutenir leur pays.

La Déclaration préconise des politiques de tourisme culturel qui, non seulement responsabilisent les communautés locales, mais également emploient de nouveaux modèles innovants de tourisme favorisant le développement durable, l’interaction hôte-invité et les échanges culturels. Cette Déclaration favorise l’intégration du tourisme culturel durable et la protection du patrimoine dans les cadres de sécurité nationaux, régionaux et internationaux. Par ailleurs, elle promeut la gestion responsable du tourisme, en particulier avec l’engagement des communautés locales, ainsi que l’utilisation des nouvelles technologies pour un développement urbain durable. La Déclaration fait également référence à la Convention de l’UNESCO de 1972 sur la protection du patrimoine mondial culturel et naturel et à la Convention de 2005 pour la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles en relation avec ces objectifs.

Ahmed Bin Nasser Al Mahrizi, Ministre du tourisme du Sultanat d’Oman, a souligné l’importance d’échanger des expériences et des idées pour parvenir à un développement touristique durable.

Les participants ont partagé les meilleures pratiques sur des sujets tels que l’engagement communautaire, la gestion des visiteurs et l’utilisation des ressources du tourisme dans des sites aussi diversifiés que la Zone de conservation de Ngorongoro en Tanzanie, Ras Al Khaimah aux Émirats arabes unis ou le Château de Versailles en France.

 L’entrepreneuriat, les PME et la protection des savoirs traditionnels ont été considérés comme compatibles avec le développement du tourisme durable, avec des exemples dans le secteur de l’hôtellerie en Inde et d’autres régions développant des initiatives alimentaires locales. D’autres exemples incluent des projets comme celui de la Banque mondiale revitalisant le patrimoine culturel pour le développement du tourisme durable, ou le partenariat de Seabourn Cruise Line avec l’UNESCO, pour sensibiliser les visiteurs au patrimoine mondial.

Après la première Conférence mondiale OMT / UNESCO sur le tourisme et la culture au Cambodge en 2015, cette deuxième conférence faisait partie des événements officiels de l’Année internationale du tourisme durable 2017, proclamée par les Nations Unies. Istanbul (Turquie) et Kyoto (Japon) recevront respectivement les éditions 2018 et 2019.

Les syndicats de l’éducation se joignent à l’appel mondial à l’action contre la violence basée sur le genre en milieu scolaire

. EGALITE HOMMES/FEMMES .

Un article de l’Internationale de l’Education

A l’occasion des 16 Jours de mobilisation pour arrêter la violence 2017, le Groupe de travail mondial visant l’abolition de la violence basée sur le genre en milieu scolaire, dont l’Internationale de l’Education fait partie, a appelé les acteurs du développement, donateurs et gouvernements à agir, en soulignant les étapes clés vers l’éradication de ce fléau.


Les enseignants sont au cœur de toute réponse efficace à la violence basée sur le genre en milieu scolaire

L’appel à action est disponible ici.  (voir les extraits ci-dessous.)

La violence basée sur le genre en milieu scolaire (VBGMS) est un phénomène qui touche des millions d’enfants, d’enseignant-e-s et de personnels du milieu éducatif, ainsi que leurs familles et communautés. Elle est présente dans tous les pays du monde. Les jeunes vivent la VBGMS différemment selon leur sexe, leur identité de genre, leur pays et leur contexte. La VBGMS est le résultat de normes et de stéréotypes sexospécifiques, perpétré au travers de rapports de force inégaux. Les pratiques sexistes inéquitables « interviennent » dans les écoles au travers des politiques, pédagogies et programmes d’études, ainsi que des relations quotidiennes entre/au sein des élèves et enseignants qui instaurent un « traitement basé sur les genres ».

L’école se veut un lieu d’apprentissage et d’épanouissement, mais elle peut facilement se transformer en espace dangereux, où les élèves, filles comme garçons, risquent d’être victimes et auteurs de violence. En matière de violence, les enseignants sont trop souvent perçus comme un élément du problème, que ce soit parce qu’ils administrent des châtiments corporels ou parce qu’ils exigent des faveurs sexuelles en échange de notes, par exemple. Par ailleurs, l’école est également un lieu de travail où enseignants et personnel de soutien à l’éducation peuvent aussi bien être victimes que auteurs de violence.

Plusieurs études ont révélé que les établissements de formation du personnel enseignant ne préparent pas nécessairement les professeurs à faire face aux comportements abusifs et aux attitudes de violence à l’égard des femmes et des enfants. Les données sur l’impact de la VBGMS sur les enseignants et le personnel éducatif n’abondent pas, mais plusieurs témoignages indiquent que les femmes enseignantes sont particulièrement vulnérables à la VBG, et souffrent souvent de harcèlement et d’abus de la part des élèves, de leurs collègues enseignants, de la direction, dans les institutions de formation des enseignants et dans les systèmes administratifs.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(Cliquez ici pour une version espagnole de cet article ou ici pour une version anglaise.)

Question related to this article

Protecting women and girls against violence, Is progress being made?

(. . . suite)

Les éducateurs sont également témoins de discrimination, de violence et d’abus, ce qui renforce leur vulnérabilité à l’école et à la maison. Cela pose un réel défi car la violence n’est en aucun cas excusable et les enseignant-e-s doivent respecter les normes les plus strictes en matière d’éthique et de service. Cependant, savoir que les enseignants aussi sont quelquefois victimes et comprendre l’origine du phénomène peut permettre aux systèmes éducatifs de fournir un soutien éclairé aux enseignants, afin qu’ils puissent à leur tour assurer un soutien et une aide solides aux élèves et agir en tant qu’agents du changement positif. D’une manière générale, les enseignant-e-s doivent être vus comme la ressource éducative globale la plus importante pouvant jouer un rôle crucial dans l’abolition de la VBGMS. Les initiatives s’attaquant à la VBGMS doivent nécessairement impliquer les enseignants dans leur rôle d’agents de changement – non seulement faut-il leur permettre de dispenser à leurs élèves une éducation de qualité et de promouvoir l’égalité des sexes, la non-violence, les droits de l’enfant et l’équité, mais il faut aussi leur créer des espaces sécurisés dans lesquels travailler. Il est donc impératif d’adopter une perspective plus vaste en ce qui concerne le rôle des enseignants, en tant qu’agents du changement et en tant que professionnels du système éducatif. Il faut combiner le développement des compétences et des aptitudes aux efforts visant la création d’un environnement propice où les enseignant-e-s peuvent accomplir leurs devoirs et exercer leurs droits.

En reconnaissance du rôle essentiel des enseignant-e- s dans la lutte contre la violence basée sur le genre en milieu scolaire, le groupe de travail mondial visant l’abolition de la VBGMS demande aux ACTEURS DU DÉVELOPPEMENT, SYNDICATS DE L’ÉDUCATION, DONATEURS ET GOUVERNEMENTS de:

Reconnaître les enseignant-e-s comme des facteurs d’influence clé dans la vie des enfants et dans la prévention de la violence basée sur le genre en milieu scolaire.

. . . . .

Adopter une approche systémique pour lutter contre la VBGMS dans l’ensemble du secteur de l’éducation, afin de permettre aux enseignants d’agir dans un environnement propice et compétent.

. . . . .

Travailler avec les syndicats de l’éducation et les ministères de l’éducation afin de définir des politiques et des plans abordant la VBGMS.

. . . . . .

Renforcer le professionnalisme et la responsabilisation face à la VBGMS au sein de la profession enseignante.

. . . . .

Fournir aux enseignant-e-s les compétences et outils nécessaires pour faire face à la VBGMS.

. . . . . .

(Merci à Janet Hudgins, le reporter de CPNN pour cet article.)