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L’humanité n’est qu’à un malentendu de l’annihilation nucléaire, prévient le chef de l’ONU
DESARMAMENT & SECURITE .
Un article de Nations Unies
Alors que les tensions géopolitiques atteignent de nouveaux sommets et que certains gouvernements dépensent des milliards en armes nucléaires dans une fausse tentative de paix et de sécurité, les pays doivent respecter la norme de près de 80 ans contre leur utilisation, a déclaré le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, ce lundi (1 août) à New York.
Le chef de l’ONU s’exprimait à l’ouverture de la dixième conférence d’examen des parties au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), qui se déroule jusqu’au 26 août.
M. Guterres a souligné certains des défis actuels pour la paix et la sécurité mondiale, le monde étant soumis à un stress accru en raison de la crise climatique, des inégalités criantes, des conflits et des violations des droits de l’homme, ainsi que des ravages causés par la pandémie de Covid-19.
Le désarmement, pas la désunion
Il a déclaré que la réunion se déroulait au milieu de ces défis, et à un moment de danger nucléaire jamais vu depuis l’apogée de la guerre froide.
« Les tensions géopolitiques atteignent de nouveaux sommets. La concurrence l’emporte sur la coopération et la collaboration. La méfiance a remplacé le dialogue et la désunion a remplacé le désarmement. Les États recherchent une fausse sécurité en stockant et en dépensant des centaines de milliards de dollars pour des armes apocalyptiques qui n’ont pas leur place sur notre planète », a-t-il déclaré.
Actuellement, près de 13.000 armes nucléaires sont détenues dans les arsenaux du monde entier, a-t-il ajouté.
« Tout cela à un moment où les risques de prolifération augmentent et où les garde-fous pour empêcher l’escalade s’affaiblissent. Et quand les crises – avec des sous-entendus nucléaires – s’enveniment, du Moyen-Orient à la péninsule coréenne. A l’invasion de l’Ukraine par la Russie, et à de nombreux autres facteurs dans le monde ».
M. Guterres a déclaré qu’aujourd’hui, l’humanité n’était « qu’à un malentendu, à une erreur de calcul de l’anéantissement nucléaire ».
Une nouvelle voie
Le Secrétaire général a souligné l’importance du traité de non-prolifération, affirmant qu’il était « plus que jamais » nécessaire, tandis que la réunion d’examen offre l’occasion « d’engager l’humanité sur une nouvelle voie vers un monde exempt d’armes nucléaires ».
Il a présenté cinq domaines d’action, à commencer par le renforcement et la réaffirmation de la norme contre l’utilisation des armes nucléaires, qui nécessite un engagement ferme de toutes les parties au traité.
« Nous devons renforcer toutes les voies de dialogue et de transparence. La paix ne peut s’installer en l’absence de confiance et de respect mutuel », a-t-il déclaré.
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Can we abolish all nuclear weapons?
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Les pays doivent également « travailler sans relâche » pour atteindre l’objectif d’élimination des armes nucléaires, ce qui commence par un nouvel engagement à réduire leur nombre.
Cela implique également de renforcer les accords et cadres multilatéraux sur le désarmement et la non-prolifération, ce qui inclut le travail important de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
S’attaquer aux tensions latentes
Pour son troisième point, M. Guterres a mis l’accent sur la nécessité d’aborder les « tensions latentes » au Moyen-Orient et en Asie.
« En ajoutant la menace des armes nucléaires à des conflits durables, ces régions se rapprochent de la catastrophe. Nous devons redoubler notre soutien au dialogue et à la négociation pour apaiser les tensions et forger de nouveaux liens de confiance dans des régions qui en ont trop peu vu », a-t-il déclaré.
Le Secrétaire général a également appelé à promouvoir l’utilisation pacifique de la technologie nucléaire, par exemple à des fins médicales, en tant que catalyseur pour faire progresser les Objectifs de développement durable (ODD).
Enfin, il a exhorté les gouvernements à remplir tous les engagements en suspens dans le cadre du traité, « et à faire en sorte qu’il reste adapté en ces temps difficiles ».
Une dimension inattendue
Directeur de l’AIEA, l’organisme de surveillance nucléaire des Nations Unies, a expliqué que le « spectre de la guerre » avait conféré une dimension nouvelle et inattendue à la sûreté nucléaire en Ukraine.
Rafael Mariano Grossi a déclaré qu’au début du conflit, qui dure maintenant depuis près de six mois, il avait énoncé les sept piliers de la sûreté nucléaire qui ne devraient jamais être violés. Il s’agit notamment de respecter l’intégrité physique des centrales nucléaires et de veiller à ce que le personnel puisse exercer ses fonctions sans pression indue.
« Ces sept principes ont tous été foulés aux pieds ou violés depuis le début de cet épisode tragique », a-t-il déclaré lors de la conférence.
Si l’AIEA a pu travailler avec l’Ukraine pour restaurer les systèmes de la centrale nucléaire de Tchernobyl, site de la catastrophe de 1986, M. Grossi continue de faire pression pour une mission à la centrale de Zaporizhzhya, la plus grande du pays, occupée par les forces russes.
« Mesdames et Messieurs, nous sommes prêts à partir », a-t-il déclaré. « Nous espérons pouvoir venir à Zaporizhzhya parce que si quelque chose s’y passe, nous ne pourrons nous en prendre qu’à nous-mêmes. Ce ne sera pas un tremblement de terre ni un tsunami qui seraient à blâmer, seulement notre propre inaction. »
L’Iran et la Corée du nord
M. Grossi a également abordé d’autres questions, notamment celles liées à la surveillance du programme nucléaire iranien.
« Nous savons que pour être en mesure de donner les assurances nécessaires et crédibles que toute activité en République islamique d’Iran est à usage pacifique, nous devons travailler en collaboration(s) avec eux », a-t-il déclaré.
« C’est possible, nous l’avons fait dans le passé, mais nous avons besoin – et je le dis très clairement – nous avons besoin d’un accès qui soit à la mesure de l’ampleur et de la profondeur de ce programme nucléaire ».
La situation en République démocratique de Corée (RPDC) reste également préoccupante, et il a exprimé l’espoir que les inspecteurs de l’AIEA puissent retourner dans le pays.
(Merci à Sarah Guerard pour avoir envoyé cet article à CPNN.)
La Via Campesina appelle les États à sortir de l’OMC et à créer un nouveau cadre basé sur la souveraineté alimentaire
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Un communiqué de presse le 15 juin 2022 de Via Campesina
La Via Campesina, le mouvement paysan mondial représentant les voix de plus de 200 millions de petit·es paysan·nes d’Asie, d’Afrique, d’Europe et des Amériques, a été mobilisé toute cette semaine contre l’OMC. La crise alimentaire qui frappe le monde aujourd’hui est une preuve supplémentaire que le libre-échange – loin d’apporter la sécurité alimentaire – affame les peuples.
L’Organisation mondiale du commerce a une fois de plus échoué à proposer une solution permanente quant aux stocks publics à des fins de sécurité alimentaire. Depuis plus de huit ans, les pays riches bloquent les propositions concrètes des membres africains et asiatiques du G33 à cet égard.
Jeongyeol Kim, de l’Association Coréenne des Femmes Paysannes et membre du Comité de coordination international (CCI) de La Via Campesina, remarque que :
« Le libre-échange affame. Après 27 ans sous le règne de l’OMC, cette conclusion est sans appel. Il est temps de sortir l’agriculture de tous les accords de libre-échange. La pandémie, ainsi que l’impact et les perturbations induites par la guerre ont montré clairement que nous avons besoin d’un système de gouvernance alimentaire local et national basé sur les personnes, et non sur les agro-industries. Un système qui soit construit sur des principes de solidarité et de coopération plutôt que sur la concurrence, la coercition et les agendas géopolitiques. »
Burry Tunkara, de l’Organisation gambienne des petit·es paysan·nes, des pêcheur·euses et des forestier·ères et une des principales jeunes leaders de La Via Campesina, fait écho à ce même sentiment dans ce témoignage :
« L’OMC ne défend que les riches et leurs intérêts commerciaux. Il s’agit d’un outil du néo-colonialisme. Elle sert seulement les intérêts des multinationales pour trouver de nouveaux marchés et une main-d’œuvre moins chère. Il est temps de mettre un terme cela ! »
L’agenda socio-économique des pays les plus pauvres et à faible revenu n’est pas la priorité de l’OMC. La preuve : son incapacité à fournir un mécanisme de sauvegarde contre le « dumping » des pays riches et son approche des subventions à la pêche au détriment des petit·es pécheur·euses. Il ne sert à rien d’essayer de réformer une institution construite pour favoriser les intérêts commerciaux d’une poignée d’entreprises multinationales.
Perla Álvarez du Paraguay, et membre de la Coordination Latino-Américaine de La Via Campesina (CLOC) a déclaré qu’un changement systémique est urgent et nécessaire :
« La crise alimentaire mondiale est un moment de vérité pour nous. Il n’y a pas de place pour l’approche “business as usual”. Nous présentons des propositions à court et à long terme qui peuvent changer radicalement la façon dont le commerce affecte les communautés paysannes à travers le monde. »
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What is the relation between movements for food sovereignty and the global movement for a culture of peace?
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Aujourd’hui, le 15 juin, depuis Genève, alors que la Conférence ministérielle de l’OMC a une nouvelle fois trahi les attentes des populations les plus touchées par la crise alimentaire, nous, La Via Campesina, partageons nos propositions.
La Via Campesina appelle tous les gouvernements nationaux à reconstituer des stocks publics et à soutenir la création de réserves alimentaires au niveau communautaire avec des produits locaux issus de pratiques agroécologiques. Il a également appelé tous les gouvernements à mettre en place une législation anti-dumping, nécessaire pour empêcher les exportateurs de détruire les marchés locaux.
Yudhvir Singh de l’Union Bhartiya Kisan, qui fait partie des syndicats qui ont formé le fer de lance de la mobilisation historique des paysan·nes indien·nes en 2021, présente l’expérience de son pays avec les stocks publics alimentaires :
« Les paysan·nes ont besoin de politiques publiques fortes comme le prix minimum et le stock public pour continuer à vivre décemment en produisant des aliments. Les attaques de l’OMC contre notre modèle de régulation des marchés sont extrêmement dangereuses. Le G33 doit continuer à résister et à construire sur la base des aspirations et des espoirs des petit·es producteur·trices. »
La Via Campesina a demandé une suspension immédiate de toutes les règles existantes de l’OMC qui empêchent les pays de développer des stocks publics alimentaires et de réguler le marché et les prix. Les gouvernements doivent avoir le droit d’utiliser des critères choisis par eux-mêmes pour protéger et promouvoir leur souveraineté alimentaire. Chaque pays doit pouvoir développer sa propre politique agricole et alimentaire et protéger les intérêts de ses paysan·nes, sans nuire aux autres pays. L’utilisation de produits agricoles pour les agro-carburants doit être interdite. La Via Campesina a également appelé à stopper la spéculation.
« La réforme agraire est nécessaire pour construire la souveraineté alimentaire », a ajouté Zainal Arifin Fuat de Serikat Petani Indonesia et membre du Comité de Coordination International de LVC.
« Les gouvernements doivent mettre fin à l’accaparement de l’eau, des semences et des terres par les sociétés transnationales et garantir aux petit.es producteur·trices des droits équitables sur les biens communs. »
Nous, La Via Campesina, insistons pour que, dans le cadre de la pandémie et de la crise mondiale de l’approvisionnement, les gouvernements donnent la priorité aux marchés locaux.
Morgan Ody, paysanne en Bretagne, France, et coordinatrice générale de La Via Campesina, a déclaré au nom du mouvement paysan mondial :
« L’Organisation mondiale du commerce est un projet qui a échoué. Notre mouvement paysan mondial appelle tous les États, en particulier ceux du Sud, à quitter l’OMC immédiatement. Il faut créer un nouveau cadre international pour l’agriculture et le commerce fondé sur la souveraineté alimentaire. C’est seulement ainsi que nous pourrons défendre les intérêts des petits producteurs alimentaires. »
Pour toute question, écrivez à press@viacampesina.org
Note de l’éditeur : La Via Campesina compte parmi ses membres 181 organisations paysannes dans plus de 80 pays. Le réseau paysan mondial et ses alliés ont mené les négociations à l’ONU pendant 17 ans, ce qui a conduit les Nations Unies à adopter la Déclaration des Nations Unies sur les Droits des Paysans et Autres Personnes Travaillant dans les Zones Rurales (UNDROP) en 2018.
Vienne: Une Alliance Forte pour le Succès de la Première Réunion du Traité sur L’interdiction des Armes Nucléaires
DESARMAMENT & SECURITE .
Un article de ICAN France (licensed under a Creative Commons Attribution-NonCommercial-ShareAlike 4.0 International License)
Les États signataires du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN) se sont réunis du 21 au 23 juin à l’ONU, Vienne, pour la première réunion de mise en œuvre de cette nouvelle norme juridique internationale. Un plan d’action et une déclaration « Notre engagement en faveur d’un monde exempt d’armes nucléaires » très fermes ont été adoptés ; créant une alliance mondiale, basée sur le TIAN, pour faire reculer les menaces nucléaires inacceptables et illégales et les risques de guerre nucléaire. La France, elle, a refusé le dialogue multilatéral en brillant par son absence, dans un contexte d’insécurité internationale renforcée
Comparée à de nombreux autres documents finaux de l’ONU, la Déclaration est claire dans la présentation de son objectif final : « Nous n’aurons de cesse tant que le dernier État n’ait adhéré au Traité, que la dernière ogive n’ait été démantelée et détruite et que les armes nucléaires n’aient totalement disparu de la Terre.» La Déclaration exprime également son inquiétude et sa consternation « face aux menaces d’utilisation d’armes nucléaires et à la rhétorique nucléaire de plus en plus stridente ». Les États parties « condamnent sans équivoque toutes les menaces nucléaires, qu’elles soient explicites ou implicites et quelles que soient les circonstances ».
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Can we abolish all nuclear weapons?
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Le plan d’action fournit lui une voie claire pour une action collective contre les armes nucléaires. Loin d’être un simple document qui donne un souffle positif, il s’agit d’une feuille de route conçue par les États parties en partenariat avec les survivants, les communautés touchées, la société civile et les organisations internationales, qui consiste en des mesures pratiques pour mettre en œuvre le TIAN. Ces actions comprennent le lancement d’un fonds d’affectation spéciale destiné à soutenir les personnes ayant souffert de l’impact des explosions nucléaires, la création d’un conseil consultatif scientifique, la fixation d’un délai de dix ans pour la destruction des armes nucléaires, l’adhésion d’autres pays au TIAN.
Cette première Réunion du TIAN a démontré que ce traité est bien plus qu’un simple document. Les États parties, en partenariat avec les survivants, les communautés touchées, la société civile et les organisations internationales, ont travaillé ensemble ces trois derniers jours pour convenir d’un large éventail d’actions spécifiques et pratiques pour faire progresser chaque aspect de la mise en œuvre de ce traité crucial. « Nous avons l’interdiction et nous avons un plan » a indiqué Beatrice Fihn, Directrice Exécutive de ICAN Internationale
Pour Jean-Marie COLLIN, expert et co. porte-parole de ICAN France, « Il est remarquable de voir des États se réunir à l’ONU pour travailler ensemble et de bonne foi face à une menace globale. Le TIAN est un traité global de désarmement, un traité humanitaire et un traité qui porte assistance aux victimes. Il est désormais ancré fortement dans le droit international pour renforcer notre sécurité à tous. Les déclarations et le plan d’action reflètent cette volonté de travailler – et ce sans nier les difficultés – jusqu’à ce que la dernière ogive ait été démantelée et disparue de notre planète. L’absence de la diplomatie française à cette première réunion du Traité est une faute grave de la Ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna. Notre Campagne appelle désormais les parlementaires à porter le TIAN au cœur de leur Assemblée »
ICAN France appelle les parlementaires à soutenir le TIAN en signant l’Appel parlementaire, les maires à signer l’Appel des Maires et chaque citoyen à agir dans notre Campagne, pour faire changer la posture de la France et être au siège des Nations unies à New York du 27 novembre au 1er décembre 2023 pour la Seconde Réunion du Traité sur l’Interdiction des armes nucléaires.
Déclaration des parlementaires à la première réunion des États parties au TIAN
Journée historique dans la campagne de lutte contre la pollution plastique : les nations s’engagent à élaborer un accord juridiquement…
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Une communiqué de presse de Programme de l’environnement des Nations Unies
Nairobi, 02 mars 2022 – Les chefs d’État, les ministres de l’environnement et d’autres représentants de 175 nations ont approuvé aujourd’hui à Nairobi, lors de l’Assemblée des Nations unies pour l’environnement (UNEA-5), une résolution historique visant à mettre un terme à la pollution plastique et à élaborer un accord international juridiquement contraignant d’ici 2024. La résolution porte sur l’ensemble du cycle de vie du plastique, y compris sa production, sa conception et son élimination.
Scène d’une vidéo de la réunion du UNEA
“Sur fond de troubles géopolitiques, l’Assemblée des Nations unies pour l’environnement montre la coopération multilatérale sous son meilleur jour”, a déclaré le président de l’UNEA-5 et ministre norvégien du climat et de l’environnement, Espen Barth Eide. “La pollution plastique est devenue une épidémie. Avec la résolution d’aujourd’hui, nous sommes officiellement sur la voie d’un remède.”
La résolution, basée sur trois projets initiaux de résolutions émanant de diverses nations, établit un comité intergouvernemental de négociation (CIN), qui commencera ses travaux en 2022, avec l’ambition d’achever un projet d’accord mondial juridiquement contraignant d’ici la fin de 2024. Il devrait présenter un instrument juridiquement contraignant, qui refléterait diverses alternatives pour traiter le cycle de vie complet des plastiques, la conception de produits et de matériaux réutilisables et recyclables, et la nécessité d’une collaboration internationale renforcée pour faciliter l’accès aux technologies, le renforcement des capacités et la coopération scientifique et technique.
Le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) organisera, d’ici à la fin de 2022, un forum ouvert à toutes les parties prenantes en marge de la première session du CNI, afin de partager les connaissances et les meilleures pratiques dans différentes régions du monde. Il facilitera les discussions ouvertes et veillera à ce qu’elles soient éclairées par la science, en rendant compte des progrès réalisés tout au long des deux prochaines années. Enfin, à l’issue des travaux du CNI, le PNUE convoquera une conférence diplomatique pour adopter ses résultats et les ouvrir à la signature.
“Ce jour marque le triomphe de la planète Terre sur les plastiques à usage unique. Il s’agit de l’accord multilatéral sur l’environnement le plus important depuis l’accord de Paris. Il s’agit d’une police d’assurance pour cette génération et les suivantes, qui pourront vivre avec le plastique sans en être condamnées”, a déclaré Inger Andersen, directrice exécutive du PNUE.
“Qu’il soit clair que le mandat du CNI n’accorde à aucune des parties prenantes une pause de deux ans. Parallèlement aux négociations sur un accord international contraignant, le PNUE travaillera avec tous les gouvernements et les entreprises qui le souhaitent, tout au long de la chaîne de valeur, pour abandonner les plastiques à usage unique, ainsi que pour mobiliser les financements privés et supprimer les obstacles aux investissements dans la recherche et dans une nouvelle économie circulaire”, a ajouté Mme Andersen.
La production de plastique est passée de 2 millions de tonnes en 1950 à 348 millions de tonnes en 2017, devenant ainsi une industrie mondiale évaluée à 522,6 milliards de dollars US, et sa capacité devrait doubler d’ici 2040 . Les conséquences de la production et de la pollution du plastique sur la triple crise planétaire du changement climatique, de la perte de la nature et de la pollution sont une catastrophe en devenir :
°L’exposition aux plastiques peut nuire à la santé humaine, en affectant potentiellement la fertilité, l’activité hormonale, métabolique and neurologique et la combustion à l’air libre des plastiques contribue à la pollution atmosphérique.
°D’ici 2050, les émissions de gaz à effet de serre associées à la production, à l’utilisation et à l’élimination des plastiques représenteraient 15 % des émissions autorisées, dans le cadre de l’objectif visant à limiter le réchauffement de la planète à 1,5 °C (34,7 °F).
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Despite the vested interests of companies and governments, Can we make progress toward sustainable development?
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°Plus de 800 espèces marines et côtières sont affectées par cette pollution par ingestion, enchevêtrement et autres dangers.
°Quelque 11 millions de tonnes de déchets plastiques se déversent chaque année dans les océans. Ce chiffre pourrait tripler d’ici 2040.
°Le passage à une économie circulaire peut réduire de plus de 80 % le volume de plastique entrant dans les océans d’ici à 2040, réduire de 55 % la production de plastique vierge, faire économiser 70 milliards de dollars aux gouvernements d’ici à 2040, réduire de 25 % les émissions de gaz à effet de serre et créer 700 000 emplois supplémentaires, principalement dans les pays du Sud.
La résolution historique, intitulée “Mettre fin à la pollution plastique : vers un instrument international juridiquement contraignant” a été adoptée à l’issue de la réunion de trois jours de l’UNEA-5.2 , à laquelle ont assisté plus de 3 400 participants en personne et 1 500 participants en ligne de 175 États membres des Nations unies, dont 79 ministres et 17 hauts fonctionnaires.
L’Assemblée sera suivie par l’événement “PNUE@50 “, une session spéciale de deux jours de l’Assemblée marquant le 50e anniversaire du PNUE, au cours de laquelle les États membres devraient se pencher sur la manière de construire un monde post-pandémique résilient et inclusif.
À L’ATTENTION DES RÉDACTEURS
°Citation du gouvernement du Japon : “La résolution nous mènera clairement vers un avenir sans pollution plastique, y compris dans l’environnement marin”, a déclaré Tsuyoshi Yamaguchi, ministre japonais de l’Environnement, dont le projet de résolution a contribué à la résolution finale. “Unis, nous pouvons y parvenir. Ensemble, allons de l’avant en entamant les négociations vers un avenir meilleur, sans pollution plastique.”
°Citation du gouvernement du Pérou : “Nous apprécions le soutien reçu des différents pays au cours de ce processus de négociation”, a déclaré Modesto Montoya, ministre de l’Environnement du Pérou, dont le projet de résolution, proposé avec le gouvernement du Rwanda, a contribué à la résolution finale. “Le Pérou va promouvoir un nouvel accord qui prévient et réduit la pollution plastique, favorise une économie circulaire et prend en compte le cycle de vie complet des plastiques.”
°Citation du gouvernement rwandais : “Le monde s’est réuni pour agir contre la pollution plastique : une menace sérieuse pour notre planète. Les partenariats internationaux seront cruciaux pour s’attaquer à un problème qui nous concerne tous, et les progrès réalisés à l’UNEA reflètent cet esprit de collaboration”, a déclaré le Dr Jeanne d’Arc Mujawamariya, ministre rwandais de l’environnement. “Nous sommes impatients de travailler avec le CNI et nous sommes optimistes quant à l’opportunité de créer un traité juridiquement contraignant servant de cadre à la définition d’ambitions nationales, à la surveillance, à l’investissement et au transfert de connaissances pour mettre fin à la pollution plastique.”
Texte complet de la résolution adoptée (en anglais)
PNUE@50 : Un moment pour réfléchir au passé et envisager l’avenir
La Conférence des Nations unies sur l’environnement humain qui s’est tenue en 1972 à Stockholm, en Suède, a été la toute première conférence des Nations unies dont le titre comportait le mot « environnement ». La création du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) a été l’un des résultats les plus visibles de cette conférence aux nombreuses premières. Le PNUE a été créé pour être la conscience environnementale de l’ONU et du monde. Les activités qui se dérouleront jusqu’en 2022 porteront sur les progrès significatifs réalisés ainsi que sur ce qui nous attend dans les décennies à venir.
À propos du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE )
Le PNUE est la principale autorité mondiale en matière d’environnement. Le programme fournit un leadership et encourage les partenariats pour la protection de l’environnement en étant source d’inspiration, en informant et en permettant aux nations et aux peuples d’améliorer leur qualité de vie sans compromettre celle des générations futures.
Pour advantage d’informations, veuillez contacter :
Keisha Rukikaire, cheffe de l’information et des médias, Programme des Nations Unies pour l’environnement – rukikaire@un.org/
Moses Osani, responsable des médias, Programme des Nations Unies pour l’environnement – moses.osani@un.org/
ONU Femmes: La Journée internationale des femmes est l’occasion de célébrer la contribution des femmes et des filles, forces multiplicatrices des solutions climatiques
. EGALITE HOMMES/FEMMES .
Une communiqué de presse de ONU Femmes
Faire progresser l’égalité des sexes dans le contexte de la crise climatique et de la réduction des risques de catastrophes est l’un des plus grands défis mondiaux du 21e siècle. Le thème de la Journée internationale des femmes retenu cette année (8 mars), est « L’égalité des sexes aujourd’hui pour un avenir durable ». Il nous permet d’explorer la façon dont les femmes et les filles mènent la voie en matière d’adaptation, d’atténuation et de réponse aux changements climatiques dans le monde entier, en se transformant en leaders puissantes et porteuses de changement pour un avenir plus durable pour l’ensemble de l’humanité.
Lors de la célébration officielle de la Journée internationale des femmes à l’ONU, M. António Guterres, le Secrétaire général, a souligné l’importance du rôle des femmes et des filles dans la lutte contre les changements climatiques. « Nous avons besoin de plus de femmes ministres de l’Environnement, ou Premières ministres, Présidentes et cheffes d’entreprise. Elles ont le pouvoir d’inciter les pays à affronter la crise climatique, à créer des emplois verts et à construire un monde plus juste et plus durable. Nous ne pouvons pas sortir de la pandémie en faisant tourner l’horloge à l’envers sur l’égalité des sexes. »
Il ne fait aucun doute que les femmes sont plus vulnérables aux impacts des changements climatiques que les hommes, car elles sont en majorité les plus pauvres de la planète et dépendent davantage des ressources naturelles, si menacées par l’évolution des conditions climatiques. Cependant, malgré le poids des éléments probants, on hésite encore à reconnaître le lien essentiel entre genre, équité sociale et changements climatiques. Dans le même temps, les progrès réalisés vers un monde plus égalitaire entre les sexes sont freinés par des crises qui se multiplient, se conjuguent et s’aggravent mutuellement, dont la plus récente, l’agression dont fait l’objet l’Ukraine en ce moment. Quelle que soit la nature de la crise – conditions climatiques ou conflits armés –, ce sont les femmes et les filles qui sont les premières touchées et qui en souffrent le plus. Sans égalité des sexes aujourd’hui, un avenir durable et égalitaire demeure hors de portée.
« Nous avons vu l’impact de la pandémie de COVID-19 sur l’augmentation des inégalités, la pauvreté et la violence à l’égard des femmes et des filles, et leurs progrès à rebours dans les domaines de l’emploi, de la santé et de l’éducation. L’accélération des crises liées aux changements climatiques et à la dégradation de l’environnement porte atteinte de manière disproportionnée aux droits et au bien-être des femmes et des filles », a déclaré Sima Bahous, Directrice exécutive d’ONU Femmes. « Nous avons aujourd’hui la possibilité de placer les femmes et les filles au cœur de notre planification et de nos actions, et d’intégrer les perspectives de genre dans les lois et les politiques mondiales et nationales. Nous avons la possibilité de repenser, de redimensionner et de réattribuer les ressources. Nous avons la possibilité de tirer parti du leadership des femmes et des filles qui défendent l’environnement et des activistes du climat pour guider la conservation de notre planète. Les changements climatiques sont des multiplicateurs de menaces. Mais les femmes, et en particulier les jeunes femmes, sont des multiplicatrices de solutions ».
Les conséquences économiques et sociales de la pandémie de COVID-19 ont impacté de manière disproportionnée les femmes et les filles, réduisant d’autant leur capacité à résister aux effets de la crise climatique et environnementale. La difficulté pour elles de concilier travail et famille, la fermeture des écoles et la perte d’emplois dans les secteurs à prédominance féminine ont eu pour effet de limiter encore davantage leur participation au monde du travail. En 2020, environ 113 millions de femmes âgées de 25 à 54 ans, vivant avec un conjoint et de jeunes enfants, ont dû abandonner la vie active.
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Does the UN advance equality for women?
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Les changements climatiques augmentent également les vulnérabilités dues aux violences basées sur le genre. Partout dans le monde, les femmes assument une responsabilité disproportionnée lorsqu’il s’agit d’assurer l’alimentation de leur famille, de se procurer de l’eau ou du matériel combustible, tâches que le dérèglement du climat rend plus longues et plus difficiles. La raréfaction des ressources et la nécessité de se déplacer sur de plus longues distances pour se les procurer, exposent les femmes à davantage de violence et à des facteurs de risque accrus liés à la traite des êtres humains, au mariage des enfants ou à l’obligation de générer des revenus pour échapper à la violence domestique.
Les femmes et les filles sont capables d’agir pour enrayer les effets du climat et préserver l’environnement à tous les niveaux, mais leurs voix, leur pouvoir d’action et leur participation sont insuffisamment soutenus, financés, valorisés et reconnus.
Il est essentiel, pour le développement durable et une plus grande égalité des sexes, de continuer à étudier les moyens permettant aux femmes et aux filles de faire entendre leurs voix et d’être des protagonistes, au même titre que les hommes, dans la prise de décisions liées aux changements climatiques et à la durabilité. Et il faut aussi étudier les facteurs qui s’y opposent. Les solutions proposées au travers des politiques et des programmes de réduction des risques climatiques, environnementaux et de catastrophes doivent intégrer une perspective de genre, promouvoir et protéger les femmes qui militent en faveur des droits humains environnementaux, renforcer la résilience des femmes et des filles et de leurs organisations, promouvoir la prévention, la réponse et la récupération en cas d’agression sexuelle et de violence basée sur le genre, permettre d’améliorer les données sexospécifiques et investir dans les statistiques ventilées par sexe pour démontrer la relation entre genre et climat.
Commémorations dans le monde entier :
Les événements de commémoration de la Journée internationale des femmes dans le monde seront nombreux : réunions ministérielles, rassemblements, marches, ateliers pour les médias, production de récits et de contenus, expositions de photos, participation de célébrités et activation des médias sociaux.
Les bureaux d’ONU Femmes se joindront aux commémorations à travers une série d’événements marquants, notamment les suivants : des dialogues intergénérationnels et sur différentes thématiques en Thaïlande ; une galerie virtuelle retraçant le parcours de champions.nes du climat au Bangladesh, au Cambodge et au Viet Nam ; un défi vidéo régional pour les jeunes entrepreneurs agissant intelligemment face au climat en Afrique de l’Est et australe ; des visites sur le terrain au Sénégal et en Jamaïque ; un panel devant déboucher sur une recommandation politique officielle au Mali ; une exposition de photos interactive au Liban ; une collaboration avec des illustrateurs bien connus travaillant en Europe et en Asie centrale ; une compétition sportive d’avirons en Égypte ; une cérémonie de remise de prix aux entreprises locales de femmes, respectueuses de l’environnement en Albanie ; une course de 5 km au Mexique ; un atelier médiatique sur la promotion de l’égalité des sexes et le développement durable au Liberia ; et un acte commémoratif de haut niveau pendant le #LACForum, entre autres.
Plus de 110 bourses et places boursières du monde organiseront des sonneries de cloche en début de session pour la huitième année consécutive en signe de soutien aux droits des femmes et à l’égalité des sexes. Anita Bhatia, Directrice exécutive adjointe d’ONU Femmes, en visite officielle aux Émirats arabes unis, participera d’ailleurs à la cérémonie organisée dans le grand hall de la bourse d’Abu Dhabi (ADX Trading Hall).
À New York et à l’Exposition universelle de Dubaï, le Département des opérations de paix des Nations Unies, en collaboration avec le Département des affaires politiques et de consolidation de la paix, et ONU Femmes, présenteront l’exposition de photos dans le cadre du festival Photoville, intitulée : « Quand les femmes prennent la paix en main ». Cette exposition présente le profil de 14 femmes du monde entier qui se sont distinguées en jouant par exemple un rôle de médiation auprès de groupes armés, en ayant participé à des pourparlers de paix, proposé des solutions politiques et plaidé pour les droits et la participation des femmes. Elles sont originaires de la République centrafricaine, de la République démocratique du Congo, du Mali, du Soudan du Sud, du Soudan, du Liban, du Yémen et de la Colombie. L’exposition met également en avant des femmes photographes d’autres pays, qui racontent des histoires en photos, à travers leur objectif.
Rejoignez la conversation en ligne en utilisant le compte #IWD2022 et en suivant @UN_Women. Téléchargez le paquet pour médias sociaux, ici, et pour plus d’informations, de ressources et de récits, visitez l’éditorial d’ONU Femmes, Gros Plan : Journée internationale des femmes.
Le Pape François: La fraternité est un bouclier contre la haine, la violence et l’injustice
. TOLÉRANCE & SOLIDARITÉ .
Un article de Emirates Agence Nouvelles (WAM)
Sa Sainteté le Pape François, Chef de l’Eglise Catholique, a déclaré que la signature du Document sur la Fraternité Humaine reflète qu’en respectant les cultures et les traditions de chacun, “nous sommes appelés à développer la Fraternité comme un bouclier contre la haine, la violence et l’injustice”.
Image de la vidéo du message du pape
La déclaration de Sa Sainteté s’inscrit dans le cadre de la Journée internationale de la fraternité humaine, célébrée le 4 février par des personnes du monde entier, y compris des dirigeants mondiaux et religieux. Cette journée marque le troisième anniversaire de la signature du document historique sur la fraternité humaine par Sa Sainteté le Pape François et Son Éminence le Grand Imam d’Al-Azhar, le Dr. Ahmed Al-Tayeb, à Abou Dhabi, le 4 février 2019.
Vous trouverez ci-dessous la déclaration complète du Pape François : ” Chers frères et sœurs ! Permettez-moi avant tout de saluer avec affection et estime le Grand Imam d’Al-Azhar le Dr. Ahmed Al-Tayeb avec lequel j’ai cosigné le Document sur la fraternité humaine pour la paix mondiale et le vivre ensemble, il y a précisément trois ans aujourd’hui à Abou Dhabi. Tout au long de ces années, nous avons marché en tant que frères, conscients qu’en respectant les cultures et les traditions de chacun, nous sommes appelés à développer la fraternité comme bouclier contre la haine, la violence et l’injustice.
Je remercie tous ceux qui nous ont accompagnés sur ce chemin : le Prince héritier d’Abou Dhabi et commandant suprême adjoint des forces armées des EAU, Son Altesse Sheikh Mohamed bin Zayed Al Nahyan, pour son engagement constant à cet égard, le Haut Comité de la Fraternité Humaine pour les diverses initiatives promues dans différentes parties du monde, et l’Assemblée Générale des Nations Unies qui, par sa résolution de décembre 2020, nous a permis de célébrer aujourd’hui la deuxième Journée Internationale de la Fraternité Humaine. J’exprime ma gratitude à toutes les institutions civiles et religieuses qui soutiennent cette noble cause.
La fraternité est l’une des valeurs fondamentales et universelles qui doivent sous-tendre les relations entre les peuples afin que les personnes défavorisées ou celles qui souffrent ne se sentent pas exclues et oubliées mais accueillies et soutenues comme faisant partie de cette unique famille humaine. Nous sommes frères ! En partageant des sentiments de fraternité, nous devons tous promouvoir une culture de la paix, qui encourage le développement durable, la tolérance, l’inclusion, la compréhension mutuelle et la solidarité.
(Voir suite sur colonne de droite. . . )
(cliquez ici pour un article anglaise sur ce sujet ou ici pour un article espagnole.)
How can different faiths work together for understanding and harmony?
(. . . suite)
Nous vivons tous sous le même ciel, quels que soient le lieu et le mode de vie, la couleur de la peau, la religion, la classe sociale, le sexe, l’âge, la santé et les conditions économiques. Nous sommes tous différents, mais nous sommes tous les mêmes, et cette pandémie l’a prouvé. Je le répète une fois de plus : seuls, nous ne pouvons pas nous sauver ! Seuls, nous ne pouvons pas nous sauver ! Nous vivons tous sous le même ciel, et au nom de Dieu, nous, ses créatures, devons nous reconnaître comme frères et sœurs. En tant que croyants appartenant à différentes traditions religieuses, nous avons un rôle à jouer ; quel est ce rôle ? C’est d’aider nos frères et sœurs à élever leur regard et leurs prières vers le Ciel. Levons nos yeux vers le Ciel car celui qui révère Dieu avec un cœur sincère aime aussi son voisin. La fraternité nous permet de nous ouvrir au Père de tous et de trouver un frère ou une sœur dans l’autre, de partager la vie, de nous soutenir mutuellement, d’aimer et de connaître les autres.
Nous vivons tous sous le même ciel. Le bon moment pour marcher ensemble est aujourd’hui, pas demain ou dans l’avenir ; nous ne savons pas ce qui sera. Aujourd’hui est le bon moment pour marcher ensemble en tant que croyants et personnes de bonne volonté. C’est un jour propice pour se tenir la main, pour célébrer notre unité dans la diversité – unité, pas uniformité, unité dans la diversité – pour dire à nos communautés et à nos sociétés que le temps de la fraternité est arrivé. Tous ensemble, car il est essentiel de faire preuve de solidarité les uns envers les autres. Ce jour-là, je le répète, l’heure n’est pas à l’indifférence : soit nous sommes frères, soit tout s’écroule. Ce n’est pas une simple expression littéraire de la tragédie, non, c’est la vérité ! Ou bien nous sommes frères, ou bien tout s’écroule. Nous le voyons dans les petites guerres, dans cette troisième guerre mondiale fragmentée, comment les peuples sont détruits, comment les enfants n’ont rien à manger, comment l’éducation s’effondre … C’est une destruction. Soit nous sommes frères, soit tout s’écroule.
Ce n’est pas le moment d’oublier. Chaque jour, nous devons nous rappeler ce que Dieu a dit à Abraham : qu’en regardant les étoiles dans le ciel, il verrait la promesse de sa descendance, c’est-à-dire nous (cf. Rencontre interreligieuse d’Ur, 6 mars 2021). Une promesse qui s’est aussi réalisée dans nos vies à travers une fraternité grande et lumineuse, comme les étoiles dans le ciel ! Chers sœurs et frères, cher frère le Grand Imam, le chemin de la fraternité est long. C’est un chemin difficile, mais c’est la planche de salut de l’humanité. Aux nombreux signes de menace, aux périodes sombres, aux logiques de conflit, nous répondons par l’étendard de la fraternité, qui les conduit sur un chemin commun en accueillant l’autre et en respectant son identité. Nous ne sommes pas les mêmes. Nous sommes des frères, chacun avec sa personnalité.
Je remercie tous ceux qui travaillent avec la conviction que nous pouvons vivre en harmonie et en paix, conscients de la nécessité d’un monde plus fraternel parce que nous sommes tous des créatures de Dieu : des frères et des sœurs.
Je remercie tous ceux qui se joindront à notre chemin de fraternité et j’encourage chacun à s’engager pour la cause de la paix et à répondre aux problèmes et aux besoins concrets des personnes démunies, pauvres et sans défense. La proposition est de marcher côte à côte, “tous frères”, pour devenir de véritables artisans de paix et de justice, dans l’harmonie de nos différences et le respect de l’identité de chacun.
Sœurs et frères, marchons ensemble sur ce chemin de la fraternité. Merci”.
Traduit par: Mervat Mahmoud.
Le Secrétaire général appelle à respecter la Trêve olympique pendant les Jeux olympiques et paralympiques d’hiver de 2022
. PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE . .
Un communiqué de presse de Nations Unis
On trouvera ci-après le message du Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, appelant au respect de la Trève olympique à l’occasion des Jeux olympiques et paralympiques d’hiver de Beijing, commençant le 28 janvier:
Dans quelques jours, notre grande famille humaine se réunira à Beijing à l’occasion des Jeux olympiques et paralympiques d’hiver.
OC/Milos Bicanski Beijing 2022 – Cérémonie de remise de la flamme olympique à Athènes, Grèce.
Les meilleurs athlètes du monde entier ont rendez-vous avec l’histoire, dans un esprit de compréhension mutuelle, d’efforts sans relâche et de fair-play.
Cet esprit est une source d’inspiration pour chacune et chacun d’entre nous.
La Trêve olympique appelle toutes les parties à cesser les hostilités tout au long des jeux.
Alors que les conflits se propagent et les tensions augmentent, la Trêve est une occasion de surmonter les divergences et de trouver des solutions pour établir une paix durable.
À l’heure où nous nous employons à mettre fin à la pandémie de COVID-19, unissons nos efforts pour bâtir un avenir plus sûr, plus prospère et plus durable pour toutes et tous.
J’appelle chacune et chacun à respecter la Trêve olympique pendant les Jeux olympiques et paralympiques d’hiver de 2022.
Puisons dans le sport et l’idéal olympique la force d’instaurer une culture de la paix.
(Cliquez ici pour un article en anglais et ici pour le message en espagnol)
Lettre ouverte de Maires pour la Paix aux Etats parties au TNP (Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires)
DESARMAMENT & SECURITE .
Une lettre ouverte de Mayors for Peace (Traduction par AFCDRP-Maires pour la Paix – France)
Au nom de Maires pour la Paix, une organisation non gouvernementale mondiale comptant 8 059 collectivités membres, nous vous adressons cette lettre ouverte en amont de la Conférence d’examen du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) qui s’ouvrira en janvier prochain à New York.
Nous appelons tous les participants à se rappeler des circonstances historiques graves dont la conférence fera l’objet. L’utilisation d’armes nucléaires à Hiroshima et Nagasaki a eu des conséquences humanitaires catastrophiques. Les dirigeants mondiaux ont alors reconnu qu’une nouvelle institution mondiale était nécessaire pour remplacer la Société des Nations, qui n’avait pas réussi à empêcher la Seconde Guerre mondiale. Ils ont créé l’ONU pour maintenir la paix et la sécurité internationales et la première résolution de l’Assemblée générale a fixé l’objectif du désarmement nucléaire, qui est devenu une obligation légale pour les parties au TNP en 1970.
Nous souhaitons vous faire part de notre profonde inquiétude face aux récents développements qui compromettent sérieusement les perspectives de réalisation des grands objectifs de désarmement de ce traité, notamment ceux de l’article VI :
• Les nouvelles courses aux armements nucléaires et les tensions entre les États dotés d’armes nucléaires qui atteignent des niveaux jamais vus depuis des décennies, font peser le danger réel et croissant d’une guerre nucléaire qui surviendrait, par accident, par erreur de calcul ou à dessein. Ces tensions sont à leur plus haut niveau depuis la guerre froide.
• Nous sommes consternés qu’au cours des 51 années qui se sont écoulées depuis l’entrée en vigueur du traité, les États dotés d’armes nucléaires n’ont toujours pas défini la manière dont ils négocieront conjointement l’élimination de leurs armes nucléaires, alors que le traité exige que ces négociations soient menées de bonne foi.
• Face à une pandémie tragique et les perturbations économiques mondiales qu’elle a provoquées, nous sommes profondément déçus que les vastes dépenses militaires continuent d’augmenter, alors que les besoins humains fondamentaux et les besoins particuliers des villes restent sans réponse.
Face à ces préoccupations, nous devons revenir à l’essentiel et réaffirmer notre devoir collectif de poursuivre l’idéal humain d’un monde pacifique sans armes nucléaires. C’est maintenant qu’il faut le faire, et voici ce qu’il est nécessaire d’entreprendre :
• Nous encourageons vivement les États parties à s’attaquer directement au véritable visage des armes nucléaires – leur impact humanitaire catastrophique – et à faire de cet aspect déterminant un sujet de discussion lors de la conférence d’examen et une priorité urgente à promouvoir au travers de l’éducation.
(Voir suite sur colonne de droite. . . )
(Cliquez ici pour la version anglaise de cet article.)
Can we abolish all nuclear weapons?
(. . . suite)
• Nous appelons les États parties à réaffirmer tous les engagements pris dans le TNP en matière de désarmement (article VI et préambule) et dans les documents finaux consensuels de la conférence d’examen et de prorogation de 1995 et des conférences d’examen de 2000 et 2010. Nous demandons en outre aux États parties de s’engager collectivement à prendre des mesures concrètes pour mettre en œuvre ces engagements dans un délai déterminé.
• Nous exhortons les États parties à examiner les implications de la doctrine dangereuse et immorale de la dissuasion nucléaire pour l’avenir du traité, en particulier les articles I et VI. Nous pensons également que l’innovation technologique a fait des armes et de la dissuasion nucléaires une menace encore plus grande pour l’humanité et qu’il est grand temps qu’une conférence d’examen du TNP entreprenne une discussion approfondie de ces armes et de la doctrine qui leur est associée.
• Nous estimons que les mesures de réduction du risque nucléaire ne sont légitimes que lorsqu’elles sont liées à des progrès concrets en matière de désarmement. Nous appelons les États dotés d’armes nucléaires à mettre en œuvre des initiatives visant à réaliser des progrès substantiels et concrets en vue de réduire le risque d’utilisation d’armes nucléaires, comme indiqué dans le “Communiqué final conjoint de la Conférence du P5, Paris, 2-3 décembre 2021”.
• Nous exhortons les États parties à reconnaître que la norme d’interdiction du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN) est indispensable à la pleine application de l’article VI et que les deux traités sont pleinement compatibles et se renforcent mutuellement.
Maires pour la Paix espère et attend des États parties qu’ils soient en mesure de parvenir à un consensus sur le document final lors de cette conférence d’examen particulière. Nous restons un fervent partisan du TNP et nous adressons nos meilleurs vœux pour que la Conférence d’examen réussisse à surmonter les anciens obstacles et à inspirer un avenir meilleur pour tous.
13 Décembre 2021, Maires pour la Paix
Président Maire de Hiroshima, Japon
Vice-président Maire de Nagasaki, Japan
Vice-président Maire de Hanovre, Allemagne
Vice-président Maire de Volgograd, Russie
Vice-président Maire de Malakoff, France
Vice-président Maire de Muntinlupa, Philippines
Vice-président Lord Maire de Manchester, R.U
Vice-président Maire de Ypres, Belgique
Vice-président Maire de Biograd na Moru, Croatie
Vice-président Maire de Granollers, Espagne
Vice-président Maire de Halabja, Iraq
Vice-président Maire de Mexico, Mexique
Vice-président Maires de Des Moines, U.S.A
Exécutif Gouverneur de Bangkok, Thaïlande
Exécutif Maire de Fremantle, Australie
Exécutif Maire de Sarajevo, Bosnie-Herzégovine
Exécutif Maire de Semey, Kazakhstan
Exécutif Maire de Cochin, Inde
Exécutif Maire de Montréal, Canada
Exécutif Maire de Wellington, Nouvelle Zélande
Exécutif Maire de Santos, Brésil
Exécutif Maire de Cartago, Costa Rica
Exécutif Maire de Téhéran, Iran
Exécutif Maire de Grigny, France
Exécutif Maire de Cervia, Italie
La Journée de la non-violence nous invite à entrer dans une nouvelle ère de paix, de confiance et de tolérance (ONU)
LIBRE CIRCULATION DE L’INFORMATION
Un article des Nations Unis
A l’occasion de la Journée internationale de la non-violence, samedi, le Secrétaire général de l’ONU a appelé ouvrir une nouvelle ère de paix et s’unir dans la lutte contre la Covid-19.
Selon António Guterres si la Journée internationale de la non-violence est célébrée, chaque année, le jour de l’anniversaire du mahatma Gandhi « ce n’est pas un hasard ».
ONU / Ryan Brown. Timbres Gandhi créés par la poste de l’ONU pour la Journée internationale de la non-violence.
« Pour Gandhi, non-violence, manifestations pacifiques, dignité et égalité étaient, plus que des mots, un flambeau guidant l’humanité, indiquant la voie à suivre vers un avenir meilleur », a expliqué M. Guterres.
Un « modèle » pour l’avenir
Evoquant les conflits et changements climatiques, la pauvreté et les inégalités, la méfiance et les divisions, sur fonds de la pandémie de Covid-19 « qui ravage toujours nos sociétés et nos économies », le chef de l’ONU a soutenu que la non-violence est un « modèle à appliquer » pour surmonter les défis auxquels nous sommes confrontés.
(Cliquez ici pour une version anglaise ou ici pour l’article en espagnol .)
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What is the United Nations doing for a culture of peace?
Can peace be guaranteed through nonviolent means?
« Nous devons comprendre, comme Gandhi avant nous, que ce qui nous unit dépasse de loin ce qui nous sépare. Que la paix est la seule voie possible vers un avenir meilleur pour chacune et chacun », a déclaré M.Guterres.
Il a affirmé que la solution « est entre nos mains : la solidarité ».
« Pour relever les défis du monde contemporain, nous devons nous rassembler en une seule et même famille humaine et embrasser plus que jamais la cause de la paix », a développé le Secrétaire général.
Covid-19, l’ennemi commun de l’humanité
M. Guterres a ainsi appelé les combattants de par le monde à déposer les armes et lutter « non plus les uns contre les autres mais contre la Covid-19, ennemi commun de l’humanité ».
« Il nous faut d’urgence distribuer les vaccins et les traitements qui sauvent des vies et accompagner les pays sur le long chemin du relèvement », a dit M. Guterres.
Le chef de l’ONU a également appelé à « redoubler d’efforts pour réduire les inégalités et mettre fin à la pauvreté » et créer « un plan d’action mondial ambitieux pour guérir notre planète ».
Entrer dans une nouvelle ère de paix, de confiance et de tolérance
« Plus que tout, nous devons renouveler notre confiance les uns envers les autres », a affirmé M. Guterres.
« Nous ne serons peut-être jamais assez forts pour être entièrement non-violents en pensées, en paroles et en actes, mais nous devons garder la non-violence comme objectif et progresser fortement vers elle », a-t-il estimé, appelant à tenir compte du message de paix de Gandhi et à s’atteler à la construction d’un avenir meilleur et plus pacifique pour tous.
« Que passent la haine, les divisions, les conflits, la méfiance », a dit le chef de l’ONU, ajoutant « Il est temps d’entrer dans une nouvelle ère de paix, de confiance et de tolérance ».