All posts by cpnn coordinator

About cpnn coordinator

Dr David Adams is the coordinator of the Culture of Peace News Network. He retired in 2001 from UNESCO where he was the Director of the Unit for the International Year for the Culture of Peace, proclaimed for the Year 2000 by the United Nations General Assembly.

Bulletin français 1 avril 2024


. JOURNÉE INTERNATIONALE DE LA FEMME PARTOUT DANS LE MONDE

Des célébrations et des manifestations ont marqué la Journée internationale de la femme le 8 mars partout dans le monde.

CPNN a diffusé des photos de plusieurs de ces événements.

En Europe, ils venaient d’Albanie, de Belgique, d’Angleterre, de France, d’Allemagne, de Grèce, d’Italie, du Kosovo, de Lettonie, de Malte, du Monténégro, des Pays-Bas, du Portugal, de Roumanie, de Russie, de Serbie, d’Espagne et d’Ukraine.

En Asie et dans le Pacifique, en Afghanistan, en Australie, au Bangladesh, au Cambodge, en Chine, en Inde, en Indonésie, au Japon, au Kazakhstan, au Kirghizistan, en Malaisie, en Corée du Nord, au Pakistan, aux Philippines, en Corée du Sud, en Thaïlande et au Vietnam.

En Afrique et au Moyen-Orient, en Algérie, Azerbaïdjan, Cameroun, Côte d’Ivoire, République démocratique du Congo, Irak, Israël, Kenya, Liban, Mali, Maroc, Palestine, Sénégal, Afrique du Sud, Tunisie, Turquie et Ouganda.

Dans les Amériques, en Argentine, aux Bermudes, en Bolivie, au Brésil, au Canada, au Chili, en Colombie, en Équateur, au Guatemala, au Honduras, au Mexique, au Panama, au Pérou, à Porto Rico, aux Nations Unies, aux États-Unis et au Venezuela.

Dans les pays capitalistes, les événements étaient principalement des protestations et des revendications en faveur des droits des femmes face à la discrimination et à la violence à l’égard des femmes, y compris des poursuites pénales pour avortement. De nombreuses manifestations ont notamment condamné les violences contre les femmes en Palestine et en Israël ces derniers mois.

Dans de nombreux pays socialistes et anciens pays socialistes, les événements étaient plutôt des célébrations que des protestations. Ce fut le cas en Russie, en Chine, au Kirghizistan, en Corée du Nord, au Cambodge et au Vietnam. Cela reflète l’histoire de cette journée, initiée par les organisations socialistes au début du siècle dernier, puis célébrée principalement par le mouvement socialiste et les pays communistes jusqu’à son adoption par les Nations Unies en 1977.

Cette annéé, les Nations Unies ont abordé la célébration de la Journée sous le thème « Investir dans les femmes pour accélérer le progrès ». Elles ont critiqué un « manque alarmant de financement » pour parvenir à l’égalité des sexes : « Les organisations féministes prennent la tête de la lutte contre les inégalités et la pauvreté des femmes. Malheureusement, elles tournent à vide, puisqu’elles ne perçoivent que 0,13 pour cent du total de l’aide publique au développement.”

La Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté, fondée pour s’opposer à la Première Guerre mondiale et qui a décerné le prix Nobel de la paix à deux de ses membres fondateurs, a consacré sa célébration de la journée à la solidarité avec le peuple Palestinien, concluant que « le monde voit Gaza en tant que front mondial contre le régime de l’oppression, du colonialisme et de la tyrannie, ils agissent donc en solidarité avec les habitants de Gaza et pour la justice pour tous, y compris eux-mêmes. »

L’organisation Les Guerrières de la paix a également condamné la violence contre les femmes en Israël et en Palestine, et a ajouté une référence à la violence contre les femmes dans de nombreuses autres régions du monde. Ils ont écrit, “Cette Journée internationale de la femme a une saveur particulière. Nous savons à quel point les guerres et les conflits peuvent détruire les luttes et affaiblir les acquis. Nous, Guerrières de la Paix, sommes convaincus que les femmes, lorsqu’elles s’unissent, forment le bouclier le plus puissant contre la destruction du monde. Nous sommes la résistance. C’est nous qui tenons bon, qui restons debout… Le féminisme est la justice, l’égalité et la dignité pour tous. C’est le refus de l’assignation et de la division. Le féminisme est la paix.”

Comme indiqué dans le blog ce mois-ci, « nous entrons dans une ère de contradictions économiques et politiques qui mèneront à un changement radical. Dans la mesure où les femmes prennent le leadership, nous avons plus de chances que le changement conduise à une culture de paix ».

ÉQUALITÉ HOMMES/FEMMES



Journée internationale des femmes 2024 : ‘Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme’

DROITS DE L’HOMME



South Africa requests ICJ emergency orders to halt “unspeakable” Gazan genocide

DÉVELOPPEMENT DURABLE



Greta Thunberg, 40+ Other Climate Activists Block Entrance to Swedish Parliament

LIBERTÉ DE L’INFORMATION



Peace Wave 2024

  

DISARMAMENT ET SECURITÉ



Kremlin, NATO at odds over pope’s call for Ukraine to show ‘white flag’ and start talks

ÉDUCATION POUR LA PAIX



FIJCA 2024 : Le JAZZ, comme instrument de cohésion sociale en Côte d’ivoire

TOLÉRANCE ET SOLIDARITÉ



Search for Common Ground in Israel and Palestine

PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE



France: discours de Jean-Luc Melanchon sur la force d’agir pour la paix

France: La conférence sur la paix et le climat à l’Université Rennes 2

EDUCATION POUR LA PAIX

Un article de Info Locale

Dans le cadre du projet “Jeunes, citoyens solidaires pour la Paix, le désarmement Nucléaire, le climat et le droit des humains à la Paix, (du quartier à la Planète)”, nous avons mis en place un comité d’étudiants rennais pour la Paix.

 

Question related to this article:


University campus peace centers, What is happening on your campus?

Notre principal objectif est de promouvoir la culture de la paix dans les milieux universitaires

Le 28 mars 2024, nous avons tenu notre première conférence sur la Paix et le Climat en partenariat avec l’association Ar Vuhez à l’Université Rennes 2, Campus de villejean, en présence d’étudiants de divers établissements.



Nous exprimons notre gratitude à tous les participants, en particulier à Babas Babakwanza et Roland Nivet pour leurs interventions très instructives.

– Commité d’étudiants Rennais pour la Paix

( Cliquez ici pour une version anglaise.)

– – – – – –

Si vous souhaitez faire un commentaire sur cet article, vous pouvez écrire à coordinator@cpnn-world.org avec le titre “Commentaire sur (nom de l’article)” et nous mettrons votre commentaire en ligne. En raison du flot de spams, nous avons arrêté l’application directe des commentaires.

Côte d’Ivoire : 46 leaders communautaires de Bondoukou formés à la culture de la paix et à la prévention des conflits

. PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE . .

Un article par Prince Beganssou en Afrik Soir

Un atelier de renforcement des capacités techniques des acteurs sociaux et des leaders comunautaires sur la culture de la paix, la prévention et la gestion des conflits dans la localité de Bondoukou s’est tenu le jeudi 21 mars 2024, à la préfecture de ladite ville. Organisé par le Ministère de la Cohésion Nationale, de la Solidarité et de la Lutte contre la Pauvreté (MCNSLP) à travers le Programme National de Cohésion Sociale (PNCS), cet événement a réuni quarante-six leaders sociaux pour une journée de formation intense

L’objectif principal de cet atelier était de doter les acteurs et les leaders sociaux des connaissances théoriques et pratiques nécessaires dans les domaines de la culture de la paix, de la prévention et de la gestion des conflits. En particulier, cette initiative vise à consolider la paix et à favoriser la cohésion sociale dans la localité de Bondoukou, en prévision des échéances électorales de 2025.

La présence du préfet de Bondoukou, Andjou Koua, et du Directeur Général du PNCS, Houssou Konan, ainsi que d’autres personnalités importantes, témoigne de l’engagement de l’État en faveur de la promotion de la paix. Dans leurs discours, ils ont souligné l’importance cruciale de telles initiatives pour le bien-être des communautés et le développement durable de la région.

( Cliquez ici pour une version anglaise.)

 

Question related to this article.

How should elections be organized in a true democracy?

“Madame la ministre remercie tous les acteurs sociaux en particulier les chefs communautaires et les chefs de quartier qui, continuellement travaillent à renforcer les liens entre les différentes couches sociales. Madame la ministre exprime également son plein engagement et sa profonde reconnaissance et surtout elle invite à tous les acteurs de s’approprier les notions de paix, de lutte contre les discours de haine, et d’utiliser tous les mécanismes que le formateur a partagé au cours de cet atelier pour garantir la paix durable à Gontougo”, a souligné le Directeur Général du PNCS.

Engagement des participants

Les participants, composés de jeunes, d’associations de femmes, de chefs traditionnels et de leaders communautaires, ont activement pris part à cet atelier. Leur engagement témoigne de la volonté collective de renforcer les mécanismes locaux de prévention et de résolution des conflits pour garantir une paix durable à Bondoukou.

En vue de concrétiser et de promouvoir les valeurs de paix, un nouvel atelier est prévu pour le mardi 26 mars à Bongouanou. Celui-ci sera axé sur le renforcement des capacités techniques des acteurs et des leaders sociaux dans la gestion des rumeurs, la prévention et la lutte contre les discours de haine.

L’atelier de renforcement des capacités à Bondoukou marque une étape importante dans la promotion de la paix et de la cohésion sociale en Côte d’Ivoire. Ces efforts sont essentiels pour construire des sociétés plus pacifiques et résilientes, et témoignent de l’engagement continu en faveur d’un avenir meilleur pour tous.

– – – – – –

Si vous souhaitez faire un commentaire sur cet article, vous pouvez écrire à coordinator@cpnn-world.org avec le titre “Commentaire sur (nom de l’article)” et nous mettrons votre commentaire en ligne. En raison du flot de spams, nous avons arrêté l’application directe des commentaires.

“Il faudrait miser sur la culture de la paix” : 25e manifestation à Bourges (France) pour un cessez-le-feu immédiat à Gaza

DESARMAMENT & SECURITE .

Un article par Marie-Claire Raymond dans Le Berry

Nouvelle manifestation ce samedi 30 mars, à Bourges, contre la guerre à Gaza, à l’appel du Collectif du Cher. Ce vingt-cinquième rassemblement a réuni entre 80 et cent personnes attachées à défendre « une paix durable en Palestine ».

Parmi les prises de paroles, le regret que l’esprit « va-t’en guerre » soit mis au premier plan en France : « Pour cela, on récupère des finances et on justifie des budgets militaires, on se prépare à mobiliser des troupes et on met les moyens dans l’industrie. Alors qu’il faudrait miser sur la culture de la paix. »


(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(Cliquez ici pour une version anglaise de cet article.)

Question for this article:

Does military spending lead to economic decline and collapse?

How can a culture of peace be established in the Middle East?

(. . . suite)

Franck Carrey, président de l’association de solidarité internationale Medina, souhaite, lui, « un cessez-le-feu immédiat et définitif. Et l’accès sans condition de l’aide humanitaire aux habitants de Gaza. »

« Il y a un mois, nous avons monté une équipe mobile de soutien psychologique à l’enfance, ajoute-t-il. On a eu beaucoup de mal à trouver la psychologue et les animateurs. On a des problèmes de transfert de fonds pour payer les salaires. Les écoles servent à l’hébergement d’urgence et non plus à faire classe. Politiquement, il faudra aboutir à une paix juste et durable. »
 
Le collectif du Cher réunit vingt organisations: Attac18, CCFD-Terre Solidaire, CNT-SO, FSU, Ki-6-Col’, La Cimade, Le comité de vigilance-Madera, la LDH section de Bourges, LFI18, Medina, MJCF18, Mouvement de la Paix, NPA18, Palestine18, PCF-Fédération du Cher, PCOF18, POI, Solidaires18, UD-CGT du Cher et l’Union communiste libertaire.

– – – – – –

Si vous souhaitez faire un commentaire sur cet article, vous pouvez écrire à coordinator@cpnn-world.org avec le titre “Commentaire sur (nom de l’article)” et nous mettrons votre commentaire en ligne. En raison du flot de spams, nous avons arrêté l’application directe des commentaires.

La Journée internationale de la femme: Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté (WILPF)

. EGALITE HOMMES/FEMMES .

Un article de la Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté (WILPF)

À l’occasion de la Journée internationale de la femme : pourquoi il est plus important que jamais de remettre en question le discours

Dans cette séance de questions-réponses perspicace avec Maha Batran, conseillère MEL et partenariats de la WILPF, elle plonge au cœur de la lutte palestinienne, explorant ses racines historiques, les défis actuels auxquels sont confrontés les Palestiniens et l’importance de remettre en question les récits dominants. Grâce à des réflexions franches et à des analyses d’experts, elle découvre l’impact sexospécifique de l’occupation, les nuances de la résistance palestinienne et les mouvements de solidarité mondiaux exigeant justice et responsabilité.

Quelles sont les causes profondes de toute cette lutte ? Et comment les femmes sont-elles affectées ? 

En 1948, l’État d’Israël a été créé, marquant la fin du mandat britannique sur la Palestine. L’année 1948 est également connue sous le nom de Nakba , au cours de laquelle des groupes armés juifs/sionistes ont effectué un nettoyage ethnique des Palestiniens dans certaines parties du pays. Ils ont non seulement tué des dizaines de milliers de Palestiniens, mais ils ont également forcé plus de 700 000 Palestiniens à quitter leurs foyers vers la Cisjordanie, Gaza et les pays voisins. La famille de mon père a été expulsée de sa maison à Jaffa et s’est installée à Gaza en 1948. Israël a occupé le reste de la Palestine historique en 1967, y compris Jérusalem-Est, Gaza et la Cisjordanie où je vis aujourd’hui. 

Pendant des décennies, des résolutions de l’Assemblée générale des Nations Unies ont été adoptées pour protéger les droits des Palestiniens et exiger qu’Israël mette fin à son projet colonial et à son oppression. Cela inclut la résolution 194 de l’ONU sur la protection du droit des réfugiés palestiniens à rentrer chez eux et à vivre en paix avec leurs voisins, ou à recevoir une compensation. Ces résolutions restent sur papier. Personnellement, je reste réfugié en Palestine sans droit de visite, et encore moins de m’installer à Jaffa. Pendant ce temps, n’importe quel Juif du monde entier peut venir (et être financé et encouragé) pour s’installer à Jaffa.

L’Organisation de libération de la Palestine (représentant internationalement reconnu du peuple palestinien) et l’État d’Israël ont signé un traité de paix, les Accords d’Oslo en 1993. L’accord stipulait une période transitoire de cinq ans pour un accord d’autonomie palestinienne intérimaire qui se terminerait avec un arrangement permanent où les Palestiniens ont le droit à l’autodétermination et à la paix, vivant aux côtés d’Israël. Cette période de transition s’est terminée sans transfert de pouvoir aux Palestiniens sur la Cisjordanie et à Gaza comme le prescrivaient les Accords. Au contraire, le contrôle israélien accru, l’accaparement des terres et la colonisation en Cisjordanie ont connu une croissance ont échoué . Je l’ai vu de mes propres yeux, la colonie sur la colline en face de chez nous ne faisait que s’étendre, les points de contrôle entre les villes de Cisjordanie se multipliaient, et nous n’avions absolument aucune souveraineté, aucun contrôle sur la terre, les ressources en eau. , l’air, les frontières, les permis de construire, rien. Les Palestiniens ne pouvaient pas accepter cela. Qui l’aurait fait ? 

Nous avons été témoins de violations quotidiennes des droits de l’homme, du droit international, de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre contre les Palestiniens. Ces propos ont été enregistrés par des organisations et commissions internationales, palestiniennes et israéliennes de défense des droits de l’homme en Cisjordanie, à Gaza et en Israël, considérant notamment l’occupation comme illégale au regard du droit international (et un avis consultatif est actuellement demandé sur cette question à la Cour internationale de Justice). ) et dénoncer le crime du système d’apartheid de l’État d’Israël. 

Les politiques israéliennes qui victimisent et discriminent le peuple palestinien ont un impact évident sur le genre dans la mesure où elles isolent les femmes palestiniennes, les appauvrissent, limitent leurs droits et libertés et entravent leur participation aux sphères publiques politiques, culturelles, sociales et économiques. Les politiques d’occupation et d’apartheid ont d’énormes effets sur le statut juridique, social, éducatif, économique et politique des femmes, ainsi que sur leurs priorités, l’accès aux services, en particulier pour les filles et les femmes victimes de violences basées sur le genre, et les options de résistance disponibles.

APPRENDRE ENCORE PLUS

Pour plus de ressources sur l’histoire de la Palestine et d’Israël, visitez la page de l’ONU . 

D’autres ressources peuvent être trouvées ici .

Vous pouvez en savoir plus sur l’impact de l’occupation sur les femmes palestiniennes dans l’analyse de la WILPF

C’est également le cas des organisations de femmes palestiniennes.

Cette déclaration des experts de l’ONU sur les récentes violations des droits de l’homme par Israël à l’égard des filles et des femmes palestiniennes.

Et quelle était la situation à Gaza jusqu’à l’actuelle escalade de la violence ? 

La situation des Palestiniens s’est détériorée au fil du temps et les Palestiniens vivant à Gaza sont soumis à un blocus depuis 2007. En fait, je n’ai pas pu visiter Gaza depuis 1999 parce que l’État israélien ne m’a pas accordé de permis. Donc techniquement, le siège a été appliqué depuis. Et les conditions de vie à Gaza se sont détériorées au cours des dernières décennies. Les habitants de Gaza et les militants ont tenté de résister par des moyens non violents. Les flottilles de la liberté lancées par des groupes de solidarité internationale qui utilisent les eaux internationales pour tenter de traverser Gaza en bateau. La Grande Marche du Retour vers la frontière de Gaza avec Israël où les réfugiés (qui représentent 70 % de la population de Gaza) ont marché chaque vendredi vers les frontières dans un geste symbolique pour briser le siège de Gaza et exercer leur droit de retourner dans leur terre. sont des exemples concrets d’initiatives visant à briser le blocus de Gaza et à attirer l’attention du monde sur la situation à Gaza. Cependant, la réponse internationale et politique à ces tentatives a été faible. Des groupes militaires à Gaza ont lancé des attaques à la roquette depuis Gaza sur les territoires israéliens voisins, et Israël a lancé six grandes attaques militaires (2008-2009, 2012, 2014, 2021, 2022 et 2023), faisant des milliers de morts. Mais le siège persista. 

L’escalade actuelle de la violence, la poursuite du blocus et l’incapacité à respecter les engagements pris dans le cadre du processus de paix ont été rendus possibles par l’ impunité de longue date de l’armée israélienne et de ses responsables qui commettent crime après crime sans rendre de comptes ni conséquences. Gaza a souvent été décrite comme une bombe à retardement, avec plus de deux millions de personnes vivant dans ce qui a souvent été décrit comme une prison à ciel ouvert et constamment attaquée. 

La campagne de la WILPF a appelé ses alliés à remettre en question le discours entourant le conflit. Pourquoi est-ce important et qu’est-ce que cela signifie ?

Les médias occidentaux présentent la cause des Palestiniens comme un conflit complexe, dans lequel deux personnes ne peuvent pas vivre côte à côte et coexister. Il utilise également un langage de suprématie et de déshumanisation. Un récit qui ne reconnaît pas l’histoire de la terre et de son peuple, l’humanité et l’égalité des Palestiniens ainsi que la dynamique et les moteurs de la violence et de l’injustice. Jusqu’à présent, ce discours n’a pas réussi et ne parviendra certainement pas à produire des stratégies efficaces pour remédier à la situation. C’est pourquoi il est important de recadrer le récit du conflit, de nommer les pratiques et les dynamiques par leurs noms propres et de les replacer dans le bon contexte.

Historiquement, mais aussi de plus en plus avec les derniers événements, les Palestiniens ont été déshumanisés par les médias occidentaux qui rendent compte passivement de leurs souffrances (les Israéliens sont souvent signalés comme étant « tués » tandis que les Palestiniens sont « morts » et souvent tenus pour responsables de leur propre mort). qu’ils sont décrits comme des êtres humains moins importants et plus « tuables ». Ce langage de suprématie et de « Dieu fournissant cette terre au peuple élu de Dieu » a été entendu depuis longtemps par les responsables et partisans israéliens ; c’est aussi le fondement du projet sioniste. Le projet du « droit de naissance », selon lequel tout Juif est soutenu (financièrement et logistiquement) pour visiter Israël et les colonies de Cisjordanie et de Jérusalem-Est, et s’y installer, n’est qu’un exemple de la façon dont le projet colonial, au nom du « droit de naissance », du peuple juif à la terre », est justifiée et défendue à travers le récit. Les réfugiés palestiniens qui ont été expulsés de leurs terres lors de la création de l’État d’Israël se sont vu refuser le même « droit ». WILPF et d’autres ont contesté ce récit. 

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(Cliquez ici pour une version anglaise de cet article.)

Question for this article:

Do women have a special role to play in the peace movement?

Presenting the Palestinian side of the Middle East, Is it important for a culture of peace?

(. . . suite)

Nous entendons souvent dire que d’autres peuples opprimés défendent peut-être la bonne cause, mais qu’ils la réclament de la « mauvaise manière ». Les Palestiniens sont également confrontés à cette situation. 

Il est important de commencer par souligner que le droit des peuples à résister à l’occupation est protégé par le Protocole additionnel I aux Conventions de Genève de 1949 et par une douzaine de résolutions de l’ONU, dont la résolution 37/43 de l’AGNU qui affirme la légitimité de la lutte pour l’indépendance et la libération. de l’occupation étrangère par tous les moyens disponibles, y compris la lutte armée. Cela signifie que les Palestiniens ont le droit de résister à l’occupation israélienne illégale, par tous les moyens disponibles. La lutte armée doit également respecter le droit international (qui interdit par exemple de prendre pour cible des civils). Il est également important de reconnaître que qualifier une personne ou un groupe de résistance à l’occupation ou à l’oppression par des « terroristes » ou leurs actes d’« actes terroristes » est une pratique établie de longue date, certaines de ces étiquettes ont ensuite été révisées, comme dans le cas de Yasser Arafat a mené de violentes attaques et a ensuite reçu le prix Nobel de la paix. Nelson Mandela était considéré comme l’un des plus grands artisans de la paix après avoir combattu avec succès l’apartheid par des moyens violents et non violents. Ceux qui ont le pouvoir de faire accepter leurs opinions et de créer le récit ont également le pouvoir d’étiqueter et de mal étiqueter.

Les gens demandent : « Pourquoi n’y a-t-il pas de Mandela en Palestine ? » Comment répondez-vous à ce genre de critiques de la résistance et du leadership palestiniens ? 

Nous, Palestiniens, avons résisté pacifiquement à l’occupation israélienne et aux violations des droits de l’homme à travers d’innombrables initiatives persistantes allant des mouvements de jeunesse, à la syndicalisation, aux arts et à la culture, aux marches populaires et aux initiatives politiques. Par exemple, la Jeunesse contre les colonies, la plus active à Hébron en Cisjordanie, où les colons israéliens s’emparent peu à peu des maisons palestiniennes au cœur de la ville protégées par les soldats ; la Grande Marche du Retour ; les flottilles de la liberté ; le mouvement de boycott, de désinvestissement et de sanctions, qui est une réplique du mouvement anti-apartheid sud-africain et qui a été approuvé par la WILPF dans une résolution de 2011 ; et plus récemment, un mouvement mondial appelant à un cessez-le-feu à Gaza mais aussi au démantèlement du système d’apartheid et à la fin de l’occupation.

Cependant, la répression de telles tentatives de résistance a été violente et presque inévitable (voir par exemple le rapport Trigger Happy d’Amnesty International ). Les chances que les dirigeants survivent au ciblage systématique et généralisé de la résistance pacifique par Israël sont pratiquement inexistants. Israël a une longue histoire de recours aux châtiments collectifs et à la force excessive, y compris l’assassinat de militants, de journalistes, de poètes et d’hommes politiques palestiniens, et a systématiquement pénalisé d’autres personnes, y compris des enfants, au moyen de mesures telles que la détention administrative prolongée illégale , privant les Palestiniens de garanties judiciaires fondamentales, telles que comme le cas de l’universitaire Ahmad Qatamesh.

Pour plus de ressources sur le droit des Palestiniens à résister, consultez l’ analyse juridique et la FAQ à laquelle WILPF a contribué sur Gaza et le droit international.

De nombreux pays et institutions ont réprimé, voire criminalisé, l’activisme pro-palestinien au nom de la lutte contre l’antisémitisme. La résistance des Palestiniens, des Israéliens et de la communauté internationale à l’oppression israélienne (de l’État et des colons) contre les Palestiniens équivaut-elle à de l’antisémitisme ?  

Non . Il y a une différence entre s’élever contre les violations des droits humains perpétrées par l’armée israélienne et les colons et l’antisémitisme. 

L’antisémitisme n’est pas acceptable. Cependant, défendre les droits des Palestiniens ne fait pas de vous un antisémite. Si vous croyez en l’égalité et en la justice, vous n’êtes pas antisémite. Les Palestiniens et les partisans des droits des Palestiniens reconnaissent qu’il y a des causes profondes à toute cette violence (qui est la continuation du projet colonial israélien de dépossession et du système d’oppression de l’apartheid) et qu’il faut s’y attaquer. 

L’État israélien et la propagande pro-israélienne ont tenté de qualifier d’antisémites les partisans et les défenseurs des droits palestiniens, de sorte qu’ils soient immédiatement réprimés sur de fausses bases morales . De nombreux groupes et militants juifs résistent aux efforts pro-israéliens visant à assimiler faussement les critiques d’Israël à l’antisémitisme et cherchent à démêler l’identité juive et la libération du sionisme et de l’État d’Israël.  

Il s’agit notamment des Juifs israéliens et des organisations israéliennes qui dénoncent et s’élèvent contre les violations des droits de l’homme et du droit international par l’État israélien, notamment B’tselem, Yesh Din et HaMoked. Il existe également des juifs israéliens, tels que les auteurs et historiens Illan Pappe et Avi Shlaim, qui ont consacré leur travail à dénoncer le nettoyage ethnique de la Palestine et le projet sioniste. Il y a Amira Hass , la journaliste israélienne et fille de survivants de l’Holocauste vivant en Cisjordanie parmi les Palestiniens qui écrit également pour dénoncer les violations israéliennes, en particulier en Cisjordanie.

Des voix juives à travers le monde qui s’opposent aux actions d’Israël contre les Palestiniens, y compris Jewish Voice for Peace (consultez le faq du JVP pour plus d’informations sur leurs positions, en particulier sur la question de ne pas assimiler l’identité juive du groupe au sionisme et à l’antisémitisme), et des individus, comme les intellectuels et auteurs juifs Naomi Klein et Judith Butler

Il y a une différence entre être antisémite et défendre la justice, la responsabilité, l’égalité et la liberté. Il faut pouvoir dire la vérité, lutter sans crainte pour la protection des droits de l’homme, pour un monde sans oppression, sans colonialisme et sans apartheid. 

Au fil des années, différents types d’efforts de solidarité et de paix ont été déployés par la société civile et les militants pour la paix. Quel type de solidarité est utile aux Palestiniens et à la cause palestinienne ? 

Tous les efforts de consolidation de la paix n’ont pas été utiles aux Palestiniens et à la cause palestinienne. Les approches de consolidation de la paix qui adhèrent au discours erroné selon lequel « deux peuples ne peuvent pas s’entendre » produiront inévitablement des résultats inefficaces, voire néfastes. Les militants de la solidarité et de la paix doivent faire la différence entre coexistence et co-résistance, entre solidarité et normalisation, entre dénoncer les violations des droits de l’homme et du droit international et entre outrepasser ceux en faveur d’une « solution de paix entre deux peuples ».

La coexistence, qui est généralement encouragée par des activités telles que des camps ou des séances de dialogue entre Israéliens et Palestiniens, vise à normaliser la relation entre l’oppresseur et l’opprimé. Les activités de normalisation sont souvent qualifiées de « colonisation de l’esprit », où la relation oppresseur-opprimé et le statu quo sont considérés comme normaux, avec quelques améliorations cosmétiques. Ces activités ont proliféré pendant la période d’Oslo (1994-1999), mais faute de s’attaquer aux causes profondes du problème, elles ont échoué. Et même si certaines personnes, et certaines féministes autoproclamées, soutiennent les activités de normalisation, celles-ci ne seront pas acceptées par la majorité des Palestiniens, resteront en marge de la véritable lutte et n’apporteront pas justice. 

La co-résistance, en revanche, reconnaît que l’oppresseur et l’opprimé ne sont pas sur un pied d’égalité et que l’histoire, en particulier la fondation d’Israël à travers le nettoyage ethnique de la Palestine, est bien connue. Elle exige la reconnaissance et l’affirmation des droits inaliénables des Palestiniens, y compris le droit au retour.

Le BDS a établi des définitions et des lignes directrices très claires pour les activités anti-normalisation. Ils ont également des lignes directrices adaptées aux différents secteurs et groupes. Ceux-ci doivent toujours être consultés.  

Dernier mot?

Ce conflit, notre conflit concerne un État colonial qui impose une occupation militaire et un régime d’apartheid. Le monde a vu un État commettre un génocide diffusé en direct. Beaucoup de leurs dirigeants en sont complices, tout comme les mécanismes internationaux qui n’ont pas réussi à l’arrêter. En réponse, ils se sont levés. Ce mouvement a inspiré le gouvernement sud-africain à poursuivre courageusement Israël devant la Cour mondiale pour crime de génocide. 

Ce mouvement mondial exige des comptes de la part de tous les gouvernements, institutions et entreprises complices. Le mouvement prend de l’ampleur et tente de bouleverser l’ordre mondial actuel. Les Gazaouis ont eux-mêmes beaucoup perdu, mais le monde considère Gaza comme un front mondial contre le régime de l’oppression, du colonialisme et de la tyrannie, c’est pourquoi ils agissent en solidarité avec les Gazaouis et pour la justice pour tous, y compris eux-mêmes.  

– – – – –

Si vous souhaitez faire un commentaire sur cet article, vous pouvez écrire à coordinator@cpnn-world.org avec le titre “Commentaire sur (nom de l’article)” et nous mettrons votre commentaire en ligne. En raison du flot de spams, nous avons arrêté l’application directe des commentaires.

FIJCA 2024 : Le JAZZ, comme instrument de cohésion sociale en Côte d’ivoire

EDUCATION POUR LA PAIX ..

Un article de Africa Radio

« Jazz, jeunesse de Côte d’ivoire et culture de la paix » est le thème choisi pour la 2e édition du Festival international de jazz et des cultures africaines (FIJCA) qui se tiendra du 27 avril au 1er mai 2024 dans le complexe sportif Jessie Jackson de Yopougon Le complexe sportif Jessie Jackson de Yopougon.


18 mars 2024 à 13h23 par Juliette Abwa V/ Africa Radio Abidjan

Initié par Constant Boty, cet évènement se veut un outil de connexion interculturelle mettant en exergue plusieurs disciplines : les industries culturelles et créatives, la littérature et le sport. Le FJCA ne se contente pas d’être un événement musical de renommée mondiale mais est surtout un phare culturel, éducatif et économique.

Au regard des échéances électorales de 2025, le Festival International de Jazz et des Cultures Africaines se positionne comme un moyen de sensibilisation de la jeunesse à la démocratie, à l’engagement civique et citoyen afin de susciter en eux la nécessité de se constituer en agents de paix pour une Côte d’ivoire démocratique, paisible et prospère, gage de tout développement. D’où la pertinence du thème de cette année : « Jazz, jeunesse de Côte d’ivoire et culture de la paix ». 

( Cliquez ici pour une version anglaise)

 

Question related to this article:

What place does music have in the peace movement?

Pour Constant Boty, Commissaire général du FJCA, l’objectif est de renforcer la Paix, la cohésion sociale, tout en suscitant la participation citoyenne des jeunes et l’autonomisation des femmes. En outre, mettre en lumière la riche diversité culturelle ivoirienne avec ses nombreux groupes ethniques, créer un pont de coopération entre la jeunesse ivoirienne et celles des autres pays, sensibiliser les jeunes à plus de culture de paix afin de contribuer à l’animation et la préservation de la ville historique de Grand-Bassam, Patrimoine culturel de l’UNESCO.

Mame Oumar Diop, chef du bureau de l’Unesco à Abidjan a exprimé sa satisfaction pour cette initiative en soulignant la capacité du jazz à promouvoir la paix, le dialogue et la coopération entre les peuples. Les 4 jours de Festival seront meublés par des conférences, ateliers de formations, Master-class, des visites touristiques, du sport, des arts, avec des espaces détentes, des concerts et des jeux.

Comme artistes internationaux nous auront, Tatev, Tom Luer, Dj Logic des USA, Guillaume Repain, JB Moundele, Le Petit Grain, Johanna Welter de la France et Bassekou Kouyaté ; John Kiffy, Kamikaz du Zouglou, Fitini Tecnick Le Créateur, l’Ensemble Jazz de l’INSAAC, Yakomin, Jahelle Bonee, Yedidia et bien d’autres seront de la partie.

Cette nouvelle édition verra en tête d’affiche Benito Gonzalez, pianiste et maître du jazz contemporain nominé deux fois aux GRAMMY Awards et qui combine une longue lignée de traditions de jazz américaines avec des rythmes du monde entier.

Plus de 3000 festivaliers sont attendus par jour avec une mobilisation effective de toutes les populations d’Abidjan en particulier les jeunes.

– – – – – –

Si vous souhaitez faire un commentaire sur cet article, vous pouvez écrire à coordinator@cpnn-world.org avec le titre “Commentaire sur (nom de l’article)” et nous mettrons votre commentaire en ligne. En raison du flot de spams, nous avons arrêté l’application directe des commentaires.

France: discours de Jean-Luc Melanchon sur la force d’agir pour la paix

. PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE . .

Texte extrait du video du discours de Melanchon, le 16 mars (transcit par CPNN)

Mes amis! La force! La force va à la force! C’est une leçon syndicaliste. La force que vous voyez rassemblée ici n’est pas tombée du ciel, n’a pas été accordée comme une faveur. Elle a été conquise par l’engagement de conscience libres qui ont décidé de rompre avec tous les autres cadres organisés, de fonder ceci. Cette force capable d’élever la clameur que vous venez d’entendre, qui nous permet de reprendre de l’énergie. ( . . .) Cette force capable d’accueillir la nouvelle génération. Cette force, c’est le peuple. C’est nous qui en sommes le détachement avancé. Cette force, c’est une intelligence collective. Oui, nous aimons les campagnes électorales, parce qu’elles nous mettent soudain nous, conscience engagée. ( . . .)


(Cliquez sur l’image pour l’élargir)

Nous allons à la rencontre de notre souverain, le suffrage universel, la France, et alors oui, nous allons à la rencontre de cet instant magique qui émeut toute conscience démocratique, toute conscience républicaine, dans le secret de l’isoloir, la magie magnifique qui fait que personne n’a moins de pouvoir qu’une autre personne en raison de sa fortune. Où personne moins de pouvoir qu’une autre personne du fait de sa religion ou de sa couleur de peau.

Enfin, le droit de vote! Magnifique, ce que nous sommes! L’idée que nous nous faisons de la cité libre, du coeur libre, de la conscience libre, dans l’égalité, dans la liberté, dans la fraternité. Le droit de vote n’est pas seulement un devoir du citoyen, de la citoyenne. C’est une dignité. Et pour cela, c’est un pouvoir. Un pouvoir terrible. Un pouvoir que craignent tous les puissants. Du fait même de la force qu’il donne aux plus humbles d’entre nous. Un pouvoir qui vous permet de faire devant votre conscience, le serment d’Angela Davis: “Je n’accepterai plus. Je n’accepterai pas les choses que je n’ai pas pu changer. Je changerai les choses que je ne peux plus accepter.” ( . . .)

C’est la première fois que votre bulletin de vote fera de vous le bras prolongé qui a commencé à la poitrine de Jean Jaures: si vous ne voulez pas de la guerre, votez Insoumis! ( . . .)

On est passé de l’Europe sociale à celle de l’austérité permanente, du chômage de masse, de dette accumulée dans les États sans aucun secours de la Banque centrale européenne qui en détient une grande partie et qui augmente les taux d’intérêt pour que les peuples, encore, tirent la langue plus longue qu’ils l’ont déjà aujourd’hui. Ensuite ils nous ont parlé, je vais faire bref, c’était à l’époque où il y avait l’Union Soviétique et où nous étions menacés par les chars de l’armée rouge qui étaient à 48 heures de Paris, nous disait-on, à chaque élection. Alors, l’Union n’est plus soviétique, elle se contente d’être russe, mais les chars sont toujours là, paraît-il, et les revoici qui figurent dans le programme électoral.

Nous sommes donc passés de l’Europe de la paix au temps de l’Union Soviétique à l’Europe de la guerre aujourd’hui, et de l’économie de guerre. Voilà ce qu’ils ont fait du grand rêve que les pères fondateurs leur avaient légué. La question n’est pas de savoir ce qu’on va faire de cette Europe mais comment les peuples vont pouvoir sortir de la crise économique permanente de cette Europe, de la logique d’exploitation comme seule variable d’ajustement faire baisser le prix du travail. Comment les peuples vont pouvoir sortir d’une crise écologique provoquée, amplifiée par l’Union Européenne qui ne met aucune limite à l’utilisation des pesticides, qui ne s’intéressent pas aux conséquences désastreuses pour la santé publique et qui est incapable de tenir ses objectifs par rapport au changement climatique. Enfin une Europe incapable de prendre ses marques dans la crise géopolitique du monde. Voici l’essentiel. Voici le concentré de ce que nous avons à faire.

L’ordre du monde est en train de changer. La puissance dominante de la période précédente qui avait même cru un temps qu’elle était la seule au monde, les États-Unis d’Amérique, est aujourd’hui vacillante et des poussées apparaissent de ce qu’on appelle, injustement mais enfin utilisons ce terme, le sud global. C’est ces BRICS qui apparaissent et qui regardent ce qu’on appelle les Occidentaux. Il paraît que c’est nous! Mais nous, les Français, nous ne sommes pas si Occidentaux que ça, puisque nous sommes présents sur tous les continents du monde. Alors qu’on veuille bien nous compter dans une catégorie à part: universaliste, créolisé, français.

La paix est en jeu dés lors que l’ordre géopolitique change, parce que les dominants veulent continuer à dominer et ceux qui voudraient dominer s’acharnent à trouver leur place dans une nouvelle domination. Si bien que plus que jamais, il faut être la France alignée si on veut être non-aligné, si on veut être la France utile, il faut être la France au service exclusif de la paix, si on veut être utile à l’humanité universelle.

Comme d’habitude nous entendons les braiments de ceux qui reviennent avec le souvenir de leur propre turpitude, eux que ont capitulé comme c’était Munich, viennent nous reprocher à nous de dire qu’il est inutile de s’exposer à une guerre sur le continent. Ne croyez pas que ce soit une menace dans le vide! La guerre résulte des conditions qui la rendent possible et nécessaire pour certains, mais encore la guerre résulte de l’incapacité des dirigeants à maîtriser ce qu’ils ont engagé. C’est avec l’assassinat d’un archiduc que commence la Première Guerre mondiale. Et nous sommes plus proches des conditions politiques de la Première Guerre Mondiale que celle de la seconde, où il était juste et légitime de s’armer pour vaincre les nazis.

Mais cette fois-ci, quelle étrange situation pour la France puissance nucléaire, d’être gouvernée par des gens qui sont capable dans un Conseil des ministres de parler d’un incident à Sciences Po et d’y envoyer le Premier ministre pour en changer le règlement intérieur et faire toute une histoire pour quelque chose qui n’a jamais eu lieu. Mais au moins que ce soit dit, ça a produit quelque chose de magnifique: trente trois étudiants disant : “nous sommes juifs et nous ne permettons pas qu’on utilise notre judéité au service de la répression des droits des Palestiniens.” Merci jeunes gens, merci mille fois, merci un million de fois, car telle est la France qui ne veut pas que ses enfant soient triés par leur religion mais seulement séparés par le débat et leurs opinions.

Le vote Insoumis est le vote de l’unité de la patrie républicaine. Le vote qui ne montre du doigt aucune religion, aucune couleur de peau.

(Voir suite sur colonne de droite.)

(cliquez ici pour une version anglaise.

Question pour cet article:

Where in the world can we find good leadership today?

How can parliamentarians promote a culture of peace?

(. . suite)

Il faut ouvrir le chemin de la paix. Écoutez-moi, il est possible qu’il y en ait parmi vous qui se disent que ce chemin, oui, oui, bon, okay, on a compris, c’est la paix, mais ça n’existe pas, Monsieur Mélenchon, la preuve, c’est qu’il y a une guerre. Et bien, quand il y a une guerre, il y a qu’une chose à faire, c’est la faire arrêter. Et la question à se poser, c’est de savoir si c’est possible. Eh bien tous les éléments son là.

Par exemple, à Gaza, il n’est pas vrai qu’on ne puisse pas arrêter la guerre et le massacre. Il suffirait que les États-Unis d’Amérique cessent d’approvisionner en armes le gouvernement de monsieur Netanyahou. Il suffirait que la France cesse de le faire. II suffirait que l’Union européenne avec les députés que vous êtes en train d’élire soit là pour dire STOP! Assez! Nous rompons le contrat de coalition et de coopération avec Israël ! Nous demandons le jugement des criminels de guerre, de TOUS les criminels de guerre, car nous ne les distinguons pas.

À propos de Gaza nous ne propageons aucune autre utopie que celle-ci, appliquez le droit international puisque c’est vous que l’avez fait voter. Cesser le feu immédiat et permanent! Application des résolutions de l’ONU! Fin de la colonisation! Qu’est-ce qu’il y a là-dedans d’extraordinaire puisque c’est la même chose qu’on répète depuis tant d’années. Mais alors si on la répète depuis tant d’années nous leur disons respectez au moins la loi que vous faites voter, respectez au moins le droit international que vous avez établi !

Il en va de même à propos de l’Ukraine. Si vous n’êtes pas là pour dire un chemin existe, qui va le faire? Vous allez écouter toute ces fanfaronnades de gens qui vous disent “il faut nous armer, nous allons faire ceci, nous allons faire cela!” Faire quoi? Nous conduire tout droit à la guerre? Pour quel résultat? Un seul résultat: les destructions massives, la mort, la mort, encore la mort!

La guerre ne peut faire d’autre, que des morts, des victimes, de la désolation, de la destruction. La guerre est l’échec de la condition humaine. La guerre est l’échec de la civilisation. La guerre! La guerre ne produira jamais rien d’autre que la guerre encore! La guerre toujours, la guerre ensuite!

La paix est possible à propos de l’Ukraine à la condition que l’on comprenne une chose: au point où se réduit la situation il ne peut y avoir d’autres issues que celle où il n’y a ni vainqueur, ni vaincu. Une paix qui donne à chacune des deux parties des garanties mutuelles.

J’ai entendu un journaliste s’étrangler, “Mélenchon a dit des garanties mutuelles!” Cet ignorant ne savait pas que c’est précisément les mots qui avait été utilisés par monsieur Macron lui-même! Mais qu’utilise tous ceux qui savent que les garanties doivent être mutuelles. Entre qui? Les combattants! Évidemment que les garanties sont mutuelles.

Ensuite, il faut évidemment une fois que ce principe a été posé, entrer dans le chemin de la paix par des mesures concrètes qui conviennent aux deux parties, ainsi la protection des centrales nucléaires, qui conduirait à créer des zones démilitarisées instantanément. Mais, le Parlement Ukrainienne a demandé cette garantie. Les Russes n’ont pas dit qu’ils s’y opposaient.

Et si on entre dans cette logique, alors, on entre dans la logique du cessez-le-feu! Et s’il y a un cessez-le-feu, alors, on peut discuter de la sécurité des frontières. Maintenant petit à petit je les vois venir. Il leur faut du temps toujours pour admettre que nous avons raison. La conférence pour la sécurité des frontières, il y a aucun besoin d’inventer des structures. Elles existent déjà, c’est l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe. Elle a été décidée en 1975, c’est-à-dire en pleine guerre froide, entre deux blocs que se préparaient le cas échéant à détruire le monde puisqu’il possède la possibilité de le détruire 16 ou 17 fois, ce qui fait au moins 16 ou 15 fois de trop.

La conférence de sécurité évidemment, elle conduirait à négocier et d’après ce que nous a dit le président Macron, à Manuel Bompard qui est ici, à la réunion qu’il a fait. Il a dit les Russes sont prêts à un cessez-le-feu. Et oui, mais c’est pour reconstituer leur potentiel. Peut-être bien, mais c’est toujours ça de pris. Et quand on commence le cessez-le-feu, eh bien on n’est pas obligés de penser à la reprise du combat.

Deuxièmement, il a dit, à Manuel Bompard, que le président Zelensky était prêt et savait qu’à la fin il lui faudrait accepter une consultation des populations concernées par les frontières. Et tout le monde comprend de simple bon sens, que ce qui était vrai avant la guerre n’est peut-être plus vrai, alors que la guerre a eu lieu, et que certains qui éventuellement se sentaient plus d’un côté puissent se sentir plus à l’autre.

Dés lors qu’on est d’accord pour le cessez-le-feu, dés lors qu’on est d’accord pour le référendum des populations concernées, dés lors qu’on est d’accord pour démilitariser tout ce qui entoure les réacteurs nucléaires, alors quel est l’obstacle à la paix?

La France, bien sûr, peut dire oui, mais monsieur Poutine n’est pas un interlocuteur fiable. Pourquoi pas? Mais alors le combat doit quand même être mené. Il doit être porté devant l’opinion.

Menacer d’envoyer des troupes, dire qu’il n’y a pas de limites, évoquer la capacité nucléaire de la France et prétendre l’étendre à toutes les nations d’Europe, c’est absurdité! Vous imaginez un bouton qui donne accès à l’usage de la bombe nucléaire, avec 28 doigts dessus! Quel est le sens d’une idée pareille? Aucune! Sinon de faire peur à qui? À l’adversaire supposé, et donc s’il a peur, de l’obliger à se mettre en situation de riposte!

Voilà comment ce président croyant ancrer, je ne sais quelle ambiguïté stratégique, a réussi à fiche une pagaille indescriptible, déjà avec ses propres alliées, mais aussi avec les adversaires parce que nous avons eu la réponse de Poutine. Et bien sûr que monsieur Poutine est un chef d’État dangereux parce qu’il est un chef d’État impliqué par la question de la paix et de la guerre! Il fait donc dans son domaine, ce qu’il croit être son devoir comme nous-mêmes, nous faisons ce que nous croyons être notre devoir.

Il faut parler de la paix! Il faut voter pour la paix! LA PAIX! LA PAIX! LA PAIX! C’EST NOTRE VOTE! La paix à Gaza! La reconnaissance de l’Etat de Palestine! La sanction des criminels de guerre! La paix en Ukraine. LA PAIX! Alors voilà pourquoi il faut voter! Il faut voter pour être fort! ( . . . )

Pour la fin, il y en a beaucoup qui ont lu Le Petit Prince, je suppose. Ça c’est une citation pour vous. Ecoutez bien. Il faut bien réfléchir, parce que c’est profond. “Voyez-vous dans la vie, il n’y a pas de solution. Il y a des forces en marche. Il faut les créer, et les solutions les suivent.” . . Bon courage!

– – – – – –

Si vous souhaitez faire un commentaire sur cet article, vous pouvez écrire à coordinator@cpnn-world.org avec le titre “Commentaire sur (nom de l’article)” et nous mettrons votre commentaire en ligne. En raison du flot de spams, nous avons arrêté l’application directe des commentaires.

Journée internationale des droits des femmes: Les Guerrières de la paix,

. EGALITE HOMMES/FEMMES .

Un article par Les Guerrières de la paix

Cette Journée internationale des droits des femmes a une saveur particulière. Nous savons à quel point les guerres et les conflits peuvent fracturer les luttes et fragiliser des acquis.

Nous, Les Guerrières de la paix, sommes convaincues que les femmes, lorsqu’elles s’unissent, forment le plus puissant bouclier contre la destruction du monde. Elles sont la résistance. Elles sont celles qui tiennent, qui restent debout.

Nous, Les Guerrières de la paix, sommes un mouvement français pacifiste et antiraciste réunissant des femmes musulmanes, juives, chrétiennes, athées, pratiquantes, incroyantes, de différentes origines, de différentes cultures.

Nous nous inscrivons dans la lignée des mouvements pacifistes des femmes palestiniennes et israéliennes.

Elles-mêmes avaient déjà été inspirées par le mouvement fondé par des femmes au Liberia en 2003 pour œuvrer à la fin de la guerre civile.

C’est cette chaîne de solidarité internationale de femmes que nous avons souhaité prolonger lorsque nous avons organisé la première édition, le 8 mars 2023, du Forum mondial des femmes pour la paix à Essaouira, au Maroc. L’événement a rassemblé des militantes du monde entier, dont Shirin Ebadi, Prix Nobel de la paix en 2003, ainsi que des activistes marocaines, afghanes, syriennes, palestiniennes, israéliennes, ouïgoures, rwandaises…

Le 4 octobre dernier nous avons participé, à Jérusalem, à la marche de « l’appel des mères » au côté de milliers de femmes palestiniennes et israéliennes, militantes pour la paix et la justice.

Ces femmes, par-delà les murs érigés pour les séparer et leur apprendre à se haïr, ont donné au monde entier une leçon de sororité, en marchant ensemble, main dans la main.

Le 7 octobre 2023, le monde a basculé. Pas nos engagements. Ni nos convictions. 

Le 7 octobre, les premières images du massacre furent des images de violence à l’encontre des femmes. Les corps de femmes israéliennes exhibés, violés, mutilés, assassinés furent parmi les premières images d’horreur à inonder la Toile. Les terroristes du Hamas se sont vantés en direct de leurs féminicides. Et, aujourd’hui, nous n’osons imaginer ce que doivent subir au quotidien les femmes encore otages.

Ne pas condamner ces crimes, ne pas les nommer est une faute morale. Un manque de respect à l’égard de notre féminisme.
AJOUTER À VOS SÉLECTIONS
Dès le début des bombardements destructeurs de l’armée israélienne sur la bande de Gaza, parmi les premières images d’horreur, il y avait aussi des femmes, des mères et des enfants sans défense sous les décombres. Les femmes sont au cœur du drame humanitaire que le gouvernement de Benyamin Nétanyahou et de ses alliés d’extrême droite font subir à Gaza.

Nous nous tenons auprès de nos sœurs palestiniennes qui payent le lourd tribut des crimes causés par la guerre, des deuils et de la destruction. Nous pensons à la douleur qui leur est infligée de devoir quitter leurs maisons, de voir leurs enfants affamés, à ces mères qui enterrent leurs enfants le cœur déchiré, à celles qui ont dû accoucher dans des conditions terribles au milieu du chaos et des bombardements.

Nous les femmes, nous ne pouvons pas consentir à la déshumanisation de nos sœurs d’où qu’elles viennent. La souffrance des unes ne relativise en rien celle des autres et nous devons être capables de les reconnaître toutes.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(Cliquez ici pour une version anglaise de cet article.)

Question for this article:

Do women have a special role to play in the peace movement?

(. . . suite)

Il est important que nous soyons aussi capables de nommer tous les crimes, et d’être dans la solidarité face à l’horreur vécue par nos sœurs israéliennes et palestiniennes. En temps de guerre, les femmes sont en première ligne. Parce qu’elles incarnent la vie, elles sont des cibles à détruire. Il est donc urgent qu’elles prennent toute leur place à la table des négociations.

C’est avec cette conscience que la résolution 1325 de l’ONU a été adoptée avec pour objectif d’accroître la participation des femmes à la prévention et au règlement des conflits, ainsi qu’à la consolidation de la paix.

Les femmes doivent être entendues, reconnues et impliquées. D’ailleurs lorsqu’elles le sont la Paix advient plus rapidement et elle est plus stable et plus durable.

Veiller au respect des droits des femmes partout est de notre responsabilité à toutes. Si une femme est opprimée, où qu’elle soit dans le monde, ce sont nos droits à toutes qui sont bafoués.

Nous dénonçons ensemble les féminicides et les violences qui s’exercent contre les femmes, ici et partout.

Nos empathies, nos indignations ne connaissent ni déterminisme, ni assignation.
Nous dénonçons le traitement inhumain infligé à nos sœurs d’Afghanistan privées d’éducation, de soins et de droits.

Nous nous tenons aux côtés des femmes iraniennes qui avec un courage inouï continuent de défier le pouvoir des mollahs.

Nous sommes aux cotés de nos sœurs ouïghoures victimes d’un génocide et de viols systématiques commis dans les camps chinois.

Nous pensons à nos soeurs qui continuent de vivre des jours terribles au Congo, théâtre de massacres de minorités ethniques, de féminicides et de viols de masse.

Nous pensons à nos sœurs arméniennes, aux violences qu’elles ont subies et à l’exil qui encore une fois les frappe.

Nous pensons à nos sœurs ukrainiennes, aux violences sexuelles que nombre d’entre elles ont endurées, à leurs enfants arrachés et déportés en Russie.

Nous pensons aux opposantes russes forcées de vivre en exil.

Nous pensons au chaos humanitaire dont les filles et les femmes sont les premières victimes au Soudan.

Et malheureusement la liste est encore bien trop longue.

Nous, les Guerrières de la Paix, continuerons de nous tenir debout, fières et déterminées, aux côtés de toutes les femmes opprimées, aux côtés de toutes nos sœurs persécutées, partout dans le monde.

Il en va de notre féminisme. De notre devoir d’humanité.

Le féminisme c’est la justice, l’égalité et la dignité pour toutes. C’est le refus de l’assignation et de la division.

Le féminisme c’est la paix.

REJOIGNEZ-NOUS!
8 MARS – 18H30
PLACE DE L’HOTEL DE VILLE – PARIS

– – – – –

Si vous souhaitez faire un commentaire sur cet article, vous pouvez écrire à coordinator@cpnn-world.org avec le titre “Commentaire sur (nom de l’article)” et nous mettrons votre commentaire en ligne. En raison du flot de spams, nous avons arrêté l’application directe des commentaires.

Journée internationale des femmes 2024 : ‘Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme’

. EGALITE HOMMES/FEMMES .

Un article de ONU Femmes

Dans un monde confronté à de multiples crises qui exercent une pression énorme sur les communautés, la réalisation de l’égalité entre les femmes et les hommes n’a jamais été aussi cruciale. Garantir les droits des femmes et des filles dans tous les aspects de la vie est le seul moyen de bâtir des économies justes et prospères et de préserver une planète saine pour les générations de demain.

L’un des principaux obstacles à la réalisation de l’égalité des sexes d’ici 2030  est le manque alarmant de financement, avec un déficit annuel vertigineux de 360 milliards de dollars US pour les dépenses consacrées aux mesures en faveur de l’égalité des sexes.

L’heure du changement a sonné ! Rejoignez-nous le 8 mars 2024 pour la Journée internationale des femmes et mobilisez-vous autour du thème « Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme ».

Prenez position et participez au débat avec le hashtag #InvestirDanslesFemmes. Voici cinq axes clés qui nécessitent une action commune pour éviter que les femmes ne soient laissées pour compte :

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(Cliquez ici pour une version anglaise de cet article ou ici pour une version espagnole .)

Questions for this article:

Prospects for progress in women’s equality, what are the short and long term prospects?

(. . . suite)

Investir en faveur des femmes : une question de droits humains

Le temps presse. La réalisation de l’égalité des sexes reste le principal défi en matière de droits humains. Investir en faveur des femmes est un impératif pour les droits humains et la clé de voûte d’une société inclusive. Les progrès en faveur des femmes profitent à tous.

Mettre fin à la pauvreté

La pandémie de COVID, les conflits géopolitiques, les catastrophes climatiques et les bouleversements économiques ont plongé 75 millions de personnes supplémentaires dans l’extrême pauvreté depuis 2020. Plus de 342 millions de femmes et de filles pourraient ainsi vivre sous le seuil de pauvreté d’ici à 2030, d’où l’importance d’une action immédiate. 

Mettre en œuvre un financement tenant compte du genre

Du fait des conflits et de la hausse des prix des carburants et des denrées alimentaires, des estimations récentes indiquent que 75 % des pays réduiront leurs dépenses publiques d’ici 2025. L’austérité a des répercussions négatives sur la situation des femmes et affaiblit les dépenses publiques consacrées aux services publics essentiels et à la protection sociale.

Passer à une économie verte et une société de soins 

Le système économique actuel exacerbe la pauvreté, les inégalités et la dégradation de l’environnement, autant de phénomènes qui affectent de façon disproportionnée les femmes et les groupes marginalisés. Les défenseurs de modèles économiques alternatifs proposent de passer à une économie verte et une société de soins, qui fait davantage entendre la voix des femmes.

Soutenir les agents de changement féministes

Les organisations féministes prennent la tête de la lutte contre les inégalités et la pauvreté des femmes. Malheureusement, elles tournent à vide, puisqu’elles ne perçoivent que 0,13 pour cent du total de l’aide publique au développement

En cette journée internationale des femmes, unissons-nous pour transformer ces défis en opportunités et façonner un avenir meilleur pour tous !

 

Bulletin français 1 mars 2024


CULTURE DE LA PAIX COMME VISION POUR L’AVENIR

Le Sommet de l’avenir, prévu en septembre 2024 aux Nations Unies, appelle à une vision pour l’avenir. Certains représentants des ONG demandent que l’engagement de l’ONU soit réaffirmé en faveur de la culture de la paix.

Anne Creter dit que « la culture de la paix est un « plan » ou une « feuille de route » d’actions nécessaires à tous les niveaux de l’existence pour manifester une paix durable. Elle cite en particulier la Déclaration et le Programme d’action sur une culture de paix A/RES/53/243 adoptés par l’Assemblée générale en 1999, affirmant qu’ils « doivent être intégrés dans un Pacte pour l’avenir ».

Dans sa proposition, Myrian Castello appelle à un « avenir caractérisé par la durabilité, l’inclusion et une culture de paix ». Elle promeut spécifiquement la Déclaration pour la transition vers une culture de paix au XXIe siècle.

Dans leur proposition, l’Alliance internationale des femmes “rappelle la banderole placée devant la tente de la paix des ONG à Huairou lors de la 4ème Conférence mondiale des Nations Unies sur les femmes en 1995, sur laquelle on pouvait lire “Changer la culture de guerre en culture de paix”.

Et dans sa proposition, Paul Malliet réclame un Conseil de paix de l’ONU qui pourrait à terme pallier l’impuissance du Conseil de sécurité. Il attire l’attention sur la résolution A/RES/52-243 de l’ONU. « Déclaration et Programme pour une culture de paix » ; comme une initiative existante qui nécessite une structure pour être efficace.

Une vision d’une transition vers une culture mondiale de paix à travers une réforme radicale des Nations Unies est fournie dans la nouvelle utopique, J’ai vu la terre promise.

Les pays du Sud envisagent de jouer un rôle majeur au sommet de l’ONU. En conclusion de leur Sommet qui a eu lieu en janvier à Kampala, ils ont déclaré que les plus de 100 pays impliqués « espèrent jouer un rôle influent dans le changement de l’équilibre du paysage géopolitique, du conflit, de la confrontation et de la méfiance à la diplomatie, au dialogue, à la paix et à la compréhension.”

Bien que le document final du Sommet des pays du Sud soit essentiellement consacré à la réforme économique, il fait explicitement référence à la culture de la paix : « Nous réaffirmons qu’il ne peut y avoir de développement durable sans paix et pas de paix sans développement durable. Nous soulignons l’importance de construire une culture de paix en renforçant le multilatéralisme fondé sur le droit international. . . ”

Le Sommet des pays du Sud a été rapportée en anglais dans les média dans au moins 33 pays du Sud, et probablement dans de nombreux autres pays dans les langues locales. Cependant, malgré la participation de représentants de haut niveau de plus de 100 pays, du Secrétaire général des Nations Unies et du Président de l’Assemblée générale des Nations Unies, le Sommet n’a reçu ABSOLUMENT AUCUNE mention de la part des principales agences de presse anglophones d’Europe et Amérique du Nord! Le Sommet des pays du Sud était mentionné en français dans la revue L’Humanité, disant qu’il “était « un événement totalement passé sous silence dans les pays occidentaux ».

Parmi des autres visions, les jeunes participants au Biennale de Luanda, Forum panafricain de la pour la culture de la paix affirment que “L’esprit de la Biennale de Luanda inspire une nouvelle génération de jeunes Africains qui ont pavé le chemin vers une Afrique paisible et prospère.”

La culture de la paix en tant que vision de l’avenir est promue dans le livre récemment publié en norvégien par Ingeborg Breines : “ La culture de la paix – Utopie ou politique de sécurité alternative ?” L’auteur met en avant une série de documents d’orientation, de projets et de publications inspirants tels que l’Année internationale pour une culture de paix, la Décennie internationale pour une culture de paix et de non-violence au profit des enfants du monde, le Manifeste 2000 sur une culture de paix, la Déclaration de Séville sur la violence, la Déclaration sur la contribution des femmes à une culture de paix, la Déclaration sur le droit à la paix et, surtout, la Constitution de l’UNESCO.

Vince Two Eagles écrit depuis la réserve indienne Sioux du Dakota du Sud : « En 1999, l’Assemblée générale a adopté, par la résolution 53/243, la Déclaration et le Programme d’action pour une culture de la paix, qui sert de mandat universel à la communauté internationale, en particulier le système des Nations Unies, pour promouvoir une culture de paix et de non-violence qui profite à toute l’humanité, y compris aux générations futures. »

Les lecteurs sont invités à signer des déclarations et des manifestes pour la paix.

Le plus récent est le Manifeste pour les médias de paix au XXIe siècle qui inclut parmi ses exigences de « Mener un travail journalistique préventif et contextualisé qui contribue à la désescalade des conflits et donne la priorité aux perspectives de paix, avant, pendant, et après le déclenchement des violences. » Le Manifeste est ouvert aux signatures ici.

Une Déclaration de paix, conçue et promue par l’organisation World Beyond War, a désormais été signée dans 196 pays. Il dit : « Je comprends que les guerres et le militarisme nous rendent moins sûrs au lieu de nous protéger, qu’ils tuent, blessent et traumatisent des adultes, des enfants et des nourrissons, endommagent gravement l’environnement naturel, érodent les libertés civiles et drainent nos économies, siphonnant les ressources des activités nécessaires à la vie. Je m’engage à soutenir les efforts non-violents pour mettre fin à toute guerre et à tous les préparatifs de guerre et pour créer une paix durable et juste.” La Déclaration est ouverte aux signatures ici.

Spécifique à une culture de paix, la Déclaration pour la Transition vers une Culture de Paix au XXIIe Siècle décrit des stratégies selon deux voies : locale et mondiale. Le parcours local est fondamentalement pédagogique et est réalisé principalement par la société civile organisée et soutenue par les gouvernements locaux. La voie mondiale implique l’élargissement de l’Assemblée générale des Nations Unies, ainsi que la formation d’un conseil de sécurité international composé de maires qui publieraient régulièrement des communiqués de presse démontrant que la culture de la paix pourrait être réalisée si les Nations Unies étaient gouvernées par « nous, les peuples. » La Déclaration est ouverte aux signatures ici.

Comme nous l’avons évoqué dans un blog ce mois-ci, en période de changement radical, une vision collective d’un nouvel ordre social, telle que celle d’une culture de la paix, pourrait donner forme à l’avenir.

DISARMAMENT ET SECURITÉ



The UN Summit of the Future: a fight at the end of the tunnel?

DROITS DE L’HOMME



La Cour internationale de justice va examiner 57 ans d’occupation israélienne

DÉVELOPPEMENT DURABLE



Greenpeace: Voici les VRAIS coupables de la crise agricole en France

LIBERTÉ DE L’INFORMATION



The Biennale of Luanda 2023 – Through eyes of its young participants

  

ÉQUALITÉ HOMMES/FEMMES



Proposal to the UN Summit of the Future from the International Alliance of Women

ÉDUCATION POUR LA PAIX



Johan Galtung: In Memoriam

TOLÉRANCE ET SOLIDARITÉ



Powerful Protest Against Racism Sweeps Germany

PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE



Manifesto for Peace Media in the 21St Century