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Dr David Adams is the coordinator of the Culture of Peace News Network. He retired in 2001 from UNESCO where he was the Director of the Unit for the International Year for the Culture of Peace, proclaimed for the Year 2000 by the United Nations General Assembly.

Bulletin français 1 octobre 2017

LES JEUNES PRENNENT LA PAROLE .

Les jeunes et les enfants ont pris l’initiative alors que des millions de personnes célébraient la Journée internationale de la paix dans le monde entier. On ne peut qu’être séduit par les photos montrant leurs activités pour une culture de la paix. 



Regardons en particulier comment, dans toutes les anciennes républiques de l’Union soviétique, les enfants de centaines d’écoles ont découpé des colombes en papier et écrit sur chacune le nom de quelqu’un qui est mort en défendant leur pays pendant la Seconde Guerre mondiale. Ils les ont ensuite attachées à des ballons remplis d’hélium et lâchées dans le ciel . Cette manifestation symbolique a dépassé les limites des conflits politiques. Par exemple, les enseignants et les enfants des deux côtés de la guerre civile en Ukraine ont célébré le jour de la même façon, déplorant souvent que la guerre les avait séparés de leurs amis et de leurs voisins.

À Bichkek, au Kirghizstan, les jeunes “peer mentors,” participant à la formation du leadership dans le cadre du projet de dialogue constructif sur la religion et la démocratie d’International Alert, ont escaladé une montagne et transporté des centaines de roches pour créer un signe de paix impressionnant au dessus du village de Koh Tash, en soulignant importance de la consolidation de la paix (voir photo).



Les jeunes ont souvent joué un rôle central dans les célébrations locales. Par exemple, à Northfield, au Minnesota: « Les élèves ont dirigé le rassemblement en tant que locuteurs et interprètes, démontrant l’importance de la fête internationale. Sunny Leonard, une jeune collegienne et l’organisatrice du rassemblement, a fait le discours de clôture avant la marche vers le Centre du Collège Carleton. Elle a déclaré que les jeunes sont ceux qui peuvent façonner l’avenir. >>



À Pinto, en Espagne, le point culminant de la célébration a été la lecture d’un manifeste rédigé par le Conseil des Enfants de Pinto qui met en lumière la défense de la paix ainsi que diverses propositions pour la maintenir du point de vue des enfants de la commune.

L’Union africaine a célébré la Journée internationale de la paix sous le thème «Engager les jeunes dans la consolidation de la paix». “Ce slogan a été célébré pour souligner le rôle des jeunes dans la réalisation de la paix et du développement”, a déclaré Ismail Shragine, le commissaire de l’UA pour la paix et la sécurité.

En Colombie, les jeunes sont profondément impliqués dans le processus de réconciliation. Le réseau de jeunesse “C’est la paix aussi” à Tumaco, mène diverses activités dans le cadre de la semaine de la paix, les 19, 20, 21 et 21 septembre dans le cadre de la stratégie de réflexion sur la situation du pays et la transmission de messages sur la réconciliation. Ils effectuent des activités telles que la mise en scène et l’image de théâtre avec une galerie d’images corporelles. Les jeunes qui font partie du projet «Utilisez votre pouvoir pour construire la paix» participent également à la Rencontre des jeunes pour la paix à Tumaco. Là ils échangent des idées avec d’autres jeunes ayant des processus de paix différents et qui se déroulent dans des autres municipalités de la région. Parmi leurs activités, se trouvent des peintures murales, la récupération ancestrale à travers des chansons féminines et de jeunes auteurs-compositeurs, des actions qui favorisent l’intégration des communautés et la construction d’espaces sains et sans risques pour la population. 



Pour célébrer la Journée internationale de la paix, les jeunes du Sud Soudan, qui font leurs études dans les universités de l’Ouganda embrassent la diversité culturelle de leur pays pour favoriser la paix plutôt que de se concentrer sur les différences tribales qui les ont déchiré. Le syndicat des étudiants du Sud Soudanais en Ouganda a organisé un festival à Kampala dans le cadre d’une série d’événements marquant la Journée internationale de la paix, dont le thème cette année est: «Ensemble pour la paix: respect, sécurité et dignité pour tous.» Les organisateurs ont déclaré que l’événement avait rassemblé les communautés Sud Soudanaises et les étudiants d’Ouganda qui étaient divisés selon des lignes tribales et politiques.



Dans de nombreux cas, la musique est utilisée comme langue universelle de la paix. Le festival annuel de musique à Nouakchott, en Mauritanie, autour de la Journée internationale de la paix, est consacré à la «musique de jazz comme vecteur de paix, de liberté d’expression et d’unité». Un exemple particulièrement remarquable de musique pour la paix est la carte de centaines d’écoles Montessori du monde entier qui participent au 21 septembre dans le projet «Sing Peace around the World». 



Grâce à la nouvelle génération, oui, il existe un mouvement mondial pour une culture de la paix. Pour citer Karen Stanley, un organisatrice des événements à Lexington, en Virginie, “il y a beaucoup d’endroits à travers le monde qui se connectent les uns avec les autres à travers la Journée internationale de la paix. Pour moi, il était donc passionnant d’ajouter notre petite ville à ce mélange et faire quelque chose pour la paix.”

      

LIBERTÉ DE L’INFORMATION

Children and youth celebrating a culture of peace around the world

TOLÉRANCE ET SOLIDARITÉ



De l’Europe aux Etats-Unis, ces villes qui s’opposent à leurs gouvernements pour mieux accueillir les migrants

PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE



Brazil: Community mediation centers begin to work in Recife and Olinda

DÉVELOPPEMENT DURABLE



La Chine éclipse l’UE en atteignant en avance son objectif solaire pour 2020

ÉQUALITÉ HOMMES/FEMMES


Egypt: Women’s Conference in Gharbia organizes “Women’s Peacemaker” conference

DROITS DE L’HOMME


USA: Labor Unions Are Stepping Up To Fight Deportations

DISARMAMENT ET SECURITÉ


France: Quelles mobilisations pour la paix ?

ÉDUCATION POUR LA PAIX


Mauritanie: Festival Nouakchott Jazz Plus: du 18 au 23 septembre 2017

Mauritanie: Festival Nouakchott Jazz Plus: du 18 au 23 septembre 2017

EDUCATION POUR LA PAIX ..

Un article par Le Reflet

Dans un souci de mieux faire connaître la musique jazz en Mauritanie, l’association « Les Echos du Sahel » organise cette année le festival de jazz en collaboration avec le Ministère de la Culture et de l’Artisanat, l’Institut Français (IfM), l’Ambassade de France, l’Ambassade d’Espagne et l’Ambassade des Etats-Unis, également avec le soutien aussi d’autres associations et opérateurs économiques.


Ce festival se veut « un grand rendez-vous d’échanges interculturels entre les musiciens mauritaniens et ceux de la sous-région, d’Europe et des Etats-Unis. Il s’inscrit dans le cadre de la promotion de la musique jazz comme vecteur de paix, de liberté d’expression et d’unité : Il est porteur d’un message de tolérance et d’ouverture aux autres, pour une parfaite cohésion sociale. »

L’enjeu est aussi de : « créer et développer des temps et un espace d’échange entre les cultures à travers des ateliers de découverte, un partage d’expérience avec des musiciens professionnels mauritaniens et étrangers. Initier des musiciens et les jeunes mauritaniens à la pratique du jazz, promouvoir la culture de la Paix et de la Tolérance dans la sous-région, dans les pays du Sahel et dans le monde à travers le festival de jazz et pérenniser le festival de jazz en Mauritanie » rappelle Babi Sarr, secrétaire général des « Echos du Sahel » et initiateur du festival de jazz en Mauritanie.

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Question related to this article:

What place does music have in the peace movement?

Au programme de cette édition il est prévu : Concerts des artistes mauritaniens et étrangers, ateliers pédagogiques entre musiciens étrangers et mauritaniens, une exposition, des conférences et débats, des projections de films sur le jazz et un vibrant hommage à feu Saidou Bâ Banbaado, guitariste traditionnel, par son fils Cheikhou Bâ et le musicien Steve Shehan (France).

Sont invités à ce rendez-vous culture:

Kahil El’Zabar et David Murray (USA), Samy Thiébault (France), Steve Shehan (France), Jerez – Texas (Espagne), Friedrich Zur Heide (Allemagne), Noura Seymaly (Mauritanie), Walfadjiri (Mauritanie), le Dental Orchestra (Mauritanie).

Pour rappel, le lancement de cette édition est prévu ce 18 septembre à 20h aux Echos du Sahel .Une Conférence de presse du Nouakchott Jazz PLUS Festival 2017 aura lieu mardi 19 septembre à 10 heures à l’Hôtel Monotel.

L’évènement sera marqué notamment par un concert de Samy Thiebault, le 19 septembre à l’IfM (1.000um / 500 um pour les adhérents) à 20h, le 21 septembre un concert à l’IfM à 20h avec Noura Seymali, Dental Orchestra (Mauritanie), Jerez Texas, David Murray et Kahil El’Zabar (USA) (entrée libre). Un dîner concert est prévu le vendredi 22 septembre à l’hôtel Monotel à 20h entrée 10.000 um.

Une restitution des ateliers pédagogiques avec David Murray & Kahil El’Zabar et les musiciens stagiaires mauritaniens est proposé samedi 23 septembre à 20h aux Echos du Sahel (entrée libre), le public vibrera aussi durant cette soirée au rythme du duo Steve Shehan et Cheikhou Ba aux Echos du sahel.

France: Quelles mobilisations pour la paix ?

DESARMAMENT & SECURITE .

Un article de L’Humanite

Table ronde avec Paul Quilès, président d’IDN, ancien ministre de la Défense et ancien président de la commission de la Défense de l’Assemblée nationale, Patrice Bouveret, directeur de l’Observatoire des armements, coanimateur d’Ican France (Campagne internationale pour abolir les armes nucléaires) et Roland Nivet, vice-président du Mouvement de la paix.


Rappel des faits. Avec l’exacerbation des tensions en Asie, la question de la paix se fait urgente. Dans le cadre de la Journée internationale de la paix, un appel à manifester partout en France le samedi 23 septembre a été lancé par un collectif de plus de 50 organisations.

Un regain des tensions internationales semble pouvoir être ­observé depuis l’intronisation du nouveau président des États-Unis. Cette situation est-elle irréversible ?

Paul Quilès
Donald Trump n’est pas le seul responsable de ce que vous appelez le regain des tensions internationales, même si ses foucades et son attitude changeante et agressive ont tendance à déstabiliser la scène internationale. Au-delà de l’effervescence d’une actualité que les médias nous font vivre minute par minute, il faut replacer les évolutions dans leur contexte sur le long terme. Notre monde multipolaire est traversé de nombreux conflits d’intérêts et d’affrontements potentiels. La diminution des tensions ne peut se faire que s’il existe au niveau international une volonté des grandes puissances de dialoguer, ce qui est inconciliable avec la défiance systématique, l’antagonisme radical et les menaces.

La nouvelle course aux armements à laquelle on assiste vient rendre encore plus difficile ce nécessaire dialogue. Il est regrettable à cet égard que la France, signataire du traité de non-prolifération nucléaire (TNP), ne respecte pas ses engagements et s’apprête à augmenter de façon substantielle le budget de la dissuasion nucléaire. Quant au discours officiel des puissances dotées de l’arme atomique (dont la France), il rejoint de façon étonnante celui du dirigeant nord-coréen, justifiant la possession de cette arme par la nécessité d’assurer la défense des « intérêts vitaux » de son pays ! L’accord négocié il y a deux ans avec l’Iran montre que, même dans un contexte très complexe, une volonté politique bien affirmée et un travail diplomatique persévérant peuvent ouvrir les voies d’un monde moins tourné vers le conflit.

Patrice Bouveret
Le regain des tensions a en effet démarré avant l’arrivée de Trump à la présidence des États-Unis, même si sa manière de gérer les relations de son pays avec le reste du monde a provoqué une accélération de certaines crises en cours. Il faut effectivement sortir du temps court médiatique pour prendre en compte, d’une part, les causes profondes du désordre international actuel – principalement le renforcement des inégalités –, d’autre part, les principales menaces auxquelles nous sommes confrontés, à savoir le dérèglement climatique et les armes de destruction massive. L’histoire nous a appris qu’aucune situation n’est irréversible. Tout dépend de la capacité des différentes sociétés civiles à s’emparer de tel ou tel sujet pour venir bousculer le jeu des États et de leurs dirigeants – sur un plan interne de chaque pays, comme au niveau de la communauté internationale. En cela, l’adoption du traité d’interdiction des armes nucléaires par l’ONU en juillet dernier est un bon exemple de ce que la mobilisation des associations peut obtenir lorsqu’elles se regroupent autour d’un objectif précis et qu’elles trouvent des relais parmi une majorité d’États. L’opposition farouche des puissances nucléaires, les pressions qu’elles ont exercées sur nombre d’États, souligne, s’il le fallait, le choc provoqué par cette évolution.

Roland Nivet
Trump multiplie les décisions irresponsables et contribue à créer un climat de peur permettant de justifier des augmentations colossales du budget militaire des États-Unis, source de profits pour le complexe militaro-industriel. Il sera porté à 600 milliards de dollars en 2018 (+ 54 milliards). Il alimente la course aux armements (1 800 milliards de dollars en 2016 au plan mondial), la militarisation des relations internationales, et perpétue les logiques de domination. La politique de l’Otan d’encerclement de la Russie, la crise coréenne, etc. attisent les tensions. Ces politiques accentuent le caractère incertain et dangereux de la période actuelle. La situation, notamment au Proche et Moyen-Orient, montre que la guerre est toujours un échec, conduit au chaos et engendre des monstruosités comme Daech. Elle n’est jamais la solution. Par contre, la résolution politique de la crise iranienne, la transition pacifique en Colombie, l’adoption à l’ONU d’un traité d’interdiction des armes nucléaires montrent que les solutions politiques sont possibles et que rien n’est irréversible.

L’ONU a voté un traité d’interdiction de l’arme nucléaire, le 7 juillet dernier. Comment sortir de l’ère de la terreur nucléaire ?

Patrice Bouvere
En faisant en sorte que ce traité entre en vigueur et que les neuf puissances nucléaires actuelles – pour rappel, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité, États-Unis, Russie, France, Chine, Royaume-Uni, plus Inde, Pakistan, Israël et Corée du Nord – se retrouvent contraintes d’y participer, non seulement en arrêtant de moderniser leur arsenal – comme projette notamment de le faire la France —, mais également en éliminant de manière contrôlée, transparente et irréversible leurs armes nucléaires. Cela implique bien sûr un changement complet de leur stratégie, qui repose actuellement sur la menace de destruction massive, une stratégie non pas destinée à assurer la sécurité des populations, mais leur domination sur la scène internationale – ou l’« impunité » du régime sur son espace national comme pour la Corée du Nord ou Israël –, au risque d’une destruction totale de la planète ! Or, comme le constatait Mikhaïl ­Gorbatchev au lendemain de l’effondrement du bloc soviétique, « chacun doit assurer la sécurité de l’autre ». C’est exactement le chemin inverse qui est mis en œuvre avec la menace nucléaire et l’augmentation des budgets militaires.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

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Question for this article:

Does military spending lead to economic decline and collapse?

(. . . suite)

Paul Quilès
Il faut pour cela démontrer que l’arme nucléaire ne sert à rien dans les conflits actuels et à venir, qu’elle est en elle-même cause de prolifération nucléaire, qu’elle est très coûteuse et qu’elle est terriblement dangereuse. Le monde a frôlé la catastrophe lors de la crise des missiles de Cuba, en 1962, sans oublier les dizaines d’accidents recensés ou les possibles erreurs d’interprétation qui ont failli conduire au déclenchement du feu nucléaire. Demain, une erreur technique, une cyberattaque, un attentat terroriste pourraient mettre en cause la sécurité mondiale. L’utilisation, même limitée, de l’arme nucléaire aurait des répercussions environnementales catastrophiques sur une partie de la planète, entraînant, par un « hiver nucléaire », la dévastation de l’agriculture, le froid et la famine. Le traité qui vient d’être voté à l’ONU a pour but de délégitimer l’arme nucléaire, comme cela a déjà été fait pour éliminer des armes de destruction massive – biologiques, chimiques –, les mines antipersonnel, les sous-munitions, pour interdire les essais nucléaires et même pour réduire les stocks d’armements nucléaires (passés de 70 000 à la fin des années 1990 à environ 15 500 aujourd’hui). Il est la preuve indiscutable de la volonté d’une majorité d’États de dépasser l’ère de la terreur nucléaire, ce malgré les fortes pressions contraires des États « dotés ».

Roland Nivet
Le traité de l’ONU du 7 juillet affirme que les armes atomiques constituent un risque majeur de catastrophe humanitaire. Il interdit à tout État de s’engager dans le développement, le test, la production, la fabrication, l’acquisition, la possession ou le stockage d’armes nucléaires et interdit tout engagement visant à utiliser ou à menacer d’utiliser des armes nucléaires. C’est un nouveau succès historique à mettre à l’actif des actions qui, depuis les années 1950, ont mobilisé des dizaines de millions de personnes pour l’élimination de toutes les armes de destruction massive, et ce, sans sous-évaluer la détermination du complexe militaro-industriel et des neuf États, qui possèdent au total 18 000 bombes nucléaires (184 États n’en possèdent pas), à retarder sa mise en œuvre. Mais, le principe de l’illégalité des armes nucléaires étant confirmé, c’est le calendrier de leur élimination qui est maintenant à l’ordre du jour. Le registre de ratification du traité sera ouvert à l’ONU le 20 septembre 2017. Il y a urgence à se rassembler dans l’action pour gagner la ratification du traité par le maximum d’États, dont la France, mais aussi le gel immédiat des programmes de modernisation, pour lesquels il est prévu en France de doubler les dépenses consacrées aux armes nucléaires dans les années à venir, alors que tant de moyens manquent pour la satisfaction des besoins sociaux (santé, éducation, emploi).

Quel peut être le rôle des mobilisations populaires dans l’imposition de la paix comme finalité des relations internationales ?

Patrice Bouveret
La guerre est avant tout le résultat d’un choix politique. Donc, il est évident que les mobilisations des différentes sociétés civiles, l’établissement de solidarités fortes entre elles, sont primordiales. Reste à définir ce qu’on entend par le mot « paix » ! Car on assiste à une pacification globale de nos sociétés. Le nombre de morts du fait des conflits armés est en diminution. Sauf qu’en parallèle, le nombre de migrants, la violence qu’ils subissent explosent ; les catastrophes climatiques entraînent des conséquences humaines dramatiques de plus en plus importantes, pour ne prendre que les deux exemples les plus criants… Sauf que cette pacification s’opère avec un renforcement de la militarisation de nos sociétés, au travers du développement notamment de différents outils de contrôle social, de la réduction des libertés individuelles, etc.

La paix n’est pas seulement l’absence de guerre, mais doit s’accompagner de liberté et de justice sociale. Elle doit être partagée par chacun de nous, quel que soit l’endroit de la planète où nous habitons. C’est bien tout l’enjeu du traité d’interdiction des armes nucléaires qui concerne le droit des États non dominants à dire précisément le droit, un droit contraignant pour tous.

Roland Nivet
Une convergence mondiale de forces pour la paix se met en place par la conjonction de la mobilisation des peuples (syndicats, ONG, parlementaires, maires, Croix-Rouge internationale, mouvements féministes, pacifistes et de défense de l’environnement, associations de défense des droits humains, forums sociaux…) avec l’action des Nations unies. C’est cette convergence qui a gagné le traité d’interdiction et s’attache à bâtir la paix à travers des projets comme la culture de la paix et les objectifs du développement durable (ODD). C’est dans ce contexte que s’est construit en France le collectif En marche pour la paix, incluant plus de 120 organisations diverses qui agissent pour les droits humains, contre le racisme et la xénophobie, pour l’égalité hommes-femmes, pour la diminution des dépenses d’armement, pour l’éducation à la paix, pour faire face à l’urgence climatique. Dans cette dynamique, 53 organisations de ce collectif ont coécrit un livre blanc pour la paix, qui formule des propositions alternatives concrètes pour une politique de paix. Ce livre blanc entend être un outil au service du débat et de la mobilisation populaire de tous ceux qui entendent se rassembler pour que le droit de chacun à la paix et à une sécurité humaine soit la finalité première des relations internationales. Estimant « qu’aucune de nos différences de convictions, d’appartenance ou de sensibilités philosophiques, politiques, religieuses, syndicales ou autres ne doit faire obstacle à l’expression de notre volonté commune de vivre en paix dans un monde de solidarité, de justice et de fraternité », ce collectif appelle, dans le cadre de la Journée internationale de la paix, à organiser, partout en France, le samedi 23 septembre, des marches pour la paix pour exprimer cette volonté commune. Ces marches contribueront aussi à la vague mondiale pour la paix lancée le 6 août 2017 à Hiroshima

Paul Quilès
Cette mobilisation serait souhaitable et certainement efficace, même si les dirigeants n’écoutent pas toujours le peuple ! Encore faudrait-il que celui-ci puisse s’exprimer et qu’on lui donne les éléments d’information lui permettant d’apprécier ce qui se passe quand un conflit prend de l’ampleur. Par exemple, les déclarations alarmistes et parfois caricaturales autour du dossier coréen n’aident pas à comprendre l’origine lointaine de l’affrontement entre la Corée du Nord et les États-Unis, les intérêts en présence, le rôle de la Chine. En suggérant des réponses de nature guerrière (le bombardement des sites nucléaires coréens), en évoquant l’hypothèse d’une 3e guerre mondiale ou en faisant croire que la France pourrait être à la merci d’un tir de missile coréen, on cherche à prouver à l’opinion publique qu’il n’y a pas d’autre réponse que militaire, ce qui est inexact.

En Inde, la révolution énergétique n’attend pas !

. . DEVELOPPEMENT DURABLE . .

Un article par Auguste Bergot pour La Releve et la peste

Depuis l’Accord de Paris, l’Inde a su prendre ses engagements très au sérieux. Pour le 3ème pays le plus consommateur d’énergie au monde, la transition énergétique a été, en un sens, une aubaine : elle lui a permis de concilier ses objectifs de développement – en rendant accessible l’électricité à l’ensemble de sa population – et sa volonté de s’affirmer comme « une superpuissance des énergies renouvelables » à l’échelle mondiale. En développant massivement son parc de panneaux photovoltaïques, l’Inde est d’ores et déjà parvenue à dépasser toutes nos attentes, et n’est pas prête à s’arrêter en si bon chemin.


(Centrale photovoltaïque de Khilchipur (Madhya Pradesh, Inde) de 30 MWc, mise en service en 2014. Crédits : EDF EN)
(Cliquez sur l’image pour l’élargir)

L’Inde compte plus d’1,3 milliards d’habitants. Dans ce pays où le ventilateur est un indispensable du quotidien, les habitants affichent une augmentation de la demande d’électricité à peu près similaire à la France ou à l’Allemagne. En revanche, au niveau des quantités, en 2014, les habitants consommaient en moyenne 805,6 kWh contre 6 937 kWh en France et 7 035 kWh en Allemagne, une différence énorme qui traduit de lourdes inégalités quant à l’accès à l’électricité en Inde.

En effet, environ 240 millions d’Indiens (soit près de 2% de la population) n’ont toujours pas accès à l’électricité. Il s’agit d’un problème majeur dans la mesure où, encore aujourd’hui, de nombreux Indiens ne peuvent s’éclairer le soir, empêchant les enfants d’étudier ou posant des problèmes de conservation des aliments. C’est pourquoi, avec l’engagement de la COP21 l’Inde s’est fixée pour objectif d’alimenter l’ensemble de sa population 24 heures sur 24 d’ici 2030.

Pour répondre à cet objectif, l’Inde aurait pu simplement se reposer sur les sources d’énergie conventionnelle, et notamment sur le charbon, sa source d’énergie traditionnelle. A l’inverse, elle a décidé de s’investir pleinement (et à vitesse grand V) dans les énergies renouvelables, et particulièrement l’énergie solaire. Elle mise ainsi sur l’un de ses atouts majeurs : avec 300 jours d’ensoleillement par an en moyenne, elle est particulièrement apte à développer ce secteur. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle elle est la chef de file de l’Alliance solaire internationale, une coalition de 121 pays situés entre le Tropique du Capricorne et le Tropique du Cancer, qui vise à « généraliser l’énergie solaire dans le monde et mobiliser 1 000 milliards de dollars d’investissements d’ici 2030 [investis par la Banque mondiale] » en exploitant au mieux le potentiel photovoltaïque des pays du Sud.

Il semblerait en outre que les investisseurs aient bien cerné le profil avantageux de l’Inde puisque, comme le souligne la Banque mondiale, « lors de son dernier appel d’offres, pour un projet solaire dans le désert du Rajasthan, le pays a obtenu un tarif plancher record de 2,44 roupies (l’équivalent de 4 cents) le kilowattheure. » Ainsi, le prix de l’énergie solaire est d’ores et déjà plus compétitif que celui du charbon, une excellente nouvelle pour la tendance amorcée vers une sortie progressive du charbon (qui compose encore aujourd’hui 69% du mix énergétique indien).

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

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Question for this article:

Are we making progress in renewable energy?

(. . . suite)

Alors que le précédent gouvernement avait affiché un objectif timide de 22 gigawatts pour 2022, le ministre de l’Energie du gouvernement indien de Narendra Modi, Piyush Goyal, estime quant à lui « qu’il n’est pas très difficile d’envisager que l’Inde installe 10 GWc de photovoltaïque par an et de 6 à 8 GW d’éolien chaque année. » L’objectif a ainsi tout simplement été multiplié par 7 : 160 GW d’énergie éolienne et solaire d’ici 2022. Toutefois, malgré les efforts sans précédents fournis par l’Inde, il semble difficile d’imaginer que l’Etat parvienne à atteindre son objectif.

En effet, même si la progression de la filière photovoltaïque est spectaculaire en Inde (+632 % en 2011, +154 % en 2012, +64 % en 2013 et +43 % en 2014), elle ne disposait encore en 2016 que d’une capacité de production de 9,01 GW, sur les 100 GW des 160 prévus pour 2022… On peut toutefois affirmer sans réserve que l’objectif de 22 GW fixé par l’ancien gouvernement sera pulvérisé si l’Inde suit cette dynamique. Mais, loin de suffire à détrôner le secteur des énergies fossiles, il faudra que l’Inde s’arme de patience et de volonté pour espérer atteindre ses objectifs. On estime d’ailleurs que les émissions indiennes de gaz à effet de serre continueront d’augment au moins jusqu’en 2030, avant que ses efforts n’aient un impact visible.

Le triple problème auquel doit faire face l’Inde aujourd’hui est alors de parvenir à concilier son engagement en faveur de la transition énergétique, avec sa volonté d’apporter l’électricité à toute la population et celle de répondre aux besoins d’une économie en plein développement. Ainsi, les mesures mises en place par le gouvernement Modi, notamment concernant le doublement de la taxe sur le charbon et l’aide à la fermeture des centrales de charbon de plus de 25 ans, sont à la fois un pas de plus vers la révolution énergétique et une épine dans le pied pour le développement de l’industrie indienne.

Un article publié par La Tribune souligne également que « si l’Inde fait figure de nouvel eldorado pour les énergies renouvelables, un coût du capital élevé et un marché du financement en rendent l’accès relativement complexe. » Toutefois, des investissements massifs de la Banque mondiale visent justement à remédier à ces apories. Avec un apport de plus d’1 milliard de dollars d’aide en appui aux plans de l’Inde pour le solaire, la coopération de la Banque mondiale et de l’Etat indien entend développer les parcs solaires indiens, mettre au point des solutions de stockage et contribuer à la mise en place d’infrastructures communes de réseaux.

Il y a quelque mois encore, le gouvernement indien annonçait qu’il voulait rendre le parc automobile complètement électrique d’ici 2030 pour remédier à la pollution atmosphérique (d’après Greenpeace, l’Inde est devenue pour la période 2016-2017 le pays où la pollution atmosphérique cause le plus de décès au monde).

Les efforts poursuivis par le gouvernement de Modi pour atteindre les objectifs fixés par la COP21 et entraîner dans sa course les pays dits « du Sud » (autrefois exclus de la transition écologique, malgré leur potentiel, du fait des coûts trop élevés des énergies renouvelables) devrait être une source d’inspiration pour nos dirigeants européens, qui semblent davantage préoccupés par des mesures en demi-teinte que par une mobilisation internationale forte et affirmée.

Si les ambitions de l’Inde sont au-delà de ses propres capacités, elles n’en restent pas moins un idéal qui mérite d’être appuyé et poursuivi par la communauté internationale, non pas sur la base de la rentabilité économique mais sur celle d’un objectif de société. Sans cela, nous ne pouvons qu’avoir le sentiment amer que l’Inde n’est que le nouveau terrain de jeu des investisseurs qui profitent d’un marché particulièrement juteux…

(Merci à Kiki Chauvin, la reporter de CPNN pour cet article.)

La Chine éclipse l’UE en atteignant en avance son objectif solaire pour 2020

. . DEVELOPPEMENT DURABLE . .

Un article de Euractiv

La Chine a déjà atteint son objectif 2020 d’énergie solaire, avec une capacité de production qui dépasse de loin les 105 GW. L’Europe est loin de dépasser ses propres objectifs.


Parc solaire flottant en Chine [Sungrow]
(Cliquez sur l’image pour l’élargir)

De nouveaux chiffres publiés par Asia Europe Clean Energy Advisory (AECEA) révèlent que la Chine a déjà dépassé son objectif 2020 de 105 GW de capacité de production d’énergie solaire, grâce à de nouvelles constructions en juin et juillet lui permettant d’atteindre 112 GW.

En 2018, l’énergie solaire a déjà progressé de 24,4 GW de capacités au premier semestre. La position de l’Empire du Milieu en tant que leader mondial dans le secteur se maintient donc, alors que l’Europe creuse de plus en plus son retard.

(Merci à Kiki Chauvin, le reporter ce CPNN pour cet article.)

( Cliquez ici pour la version anglaise .)

Question for this article:

De l’Europe aux Etats-Unis, ces villes qui s’opposent à leurs gouvernements pour mieux accueillir les migrants

TOLÉRANCE & SOLIDARITÉ .

Un article par Rachel Knaebel pour Bastamag

Aux Etats-Unis, des centaines de municipalités ont fait le choix de ne pas contribuer à la chasse aux sans-papiers lancée par Donald Trump. En Europe, des communes s’engagent pour un accueil digne des migrants. « Villes sanctuaires », « villes refuges »… De l’Italie à la Grande-Bretagne, de Barcelone à Grande-Synthe, ces communes tentent de se constituer en véritables contre-pouvoirs face aux politiques indignes et xénophobes.


Photo : Manifestation LGBT de solidarité avec les réfugiés à Londres, en juin 2016 / CC Alisdare Hickson

A peine élu président des États-Unis, Donald Trump adoptait un décret pour couper les fonds fédéraux aux centaines de municipalités qui ont critiqué sa politique anti-migrants. Face au programme de Trump, à sa volonté d’expulser manu militari les sans-papiers quel que soit le nombre d’années de résidence, et à son souhait d’ériger un mur à la frontière mexicaine, de nombreuses villes se sont rapidement déclarées « villes sanctuaires ». Ces municipalités « ont adopté des politiques qui promettent de protéger et de servir tous leurs résidents, quel que soit leur statut migratoire », explique la puissante association American Civil Liberties Union (l’Union américaine pour les libertés civiles, ACLU).

Dans les faits, ces villes refusent de coopérer avec les forces de l’ordre fédérales, lorsque celles-ci leur demandent de mettre des sans-papier en détention. Elles n’exigent pas forcément de leurs habitants de produire un certificat de naissance ou de séjourner légalement pour accéder aux services publics locaux. Certaines municipalités sanctuaires décident même de reconnaître comme valables sur leur territoire des papiers d’identité non états-uniens ou de distribuer leurs propres papiers d’identité municipaux à tous leurs résidents, quelle que soit leur nationalité.

De New York à Milan, en passant par Barcelone

Les métropoles parmi les plus importantes des États-Unis, comme New York, Los Angeles, Chicago, Boston ou Washington, ont adopté cette position. Et n’ont pas perdu la bataille face à Donald Trump, puisqu’un juge fédéral a bloqué en avril dernier le décret du président qui voulait leur couper les vivres.

En Europe aussi, confrontée à une crise historique de la gestion des migrations, des collectivités locales prennent le contrepied de la politique de fermeture menées par les États de l’Union européenne. Quand la plupart des gouvernements européens misent sur une gestion sécuritaire et des accords avec des pays aussi peu démocratiques que la Libye et la Turquie, (lire notre article Les envoyer en détention ou les livrer à une dictature : voilà comment l’Europe « délocalise » ses réfugiés), à Milan, le 20 mai dernier, 100 000 personnes ont manifesté à l’initiative du maire de gauche de la ville pour promouvoir l’accueil des migrants.

En février, c’était la maire de Barcelone Ada Colau, alliée du parti Podemos, qui appelait à une manifestation pour l’accueil des migrants. Là aussi, plus de 100 000 personnes ont répondu présentes. La capitale catalane a aussi initié un réseau international de villes engagées dans l’aide et l’accueil des migrants, Solidarity Cities (villes solidaires). Une impulsion également destinée à pousser le gouvernement espagnol à accélérer l’accueil des réfugiés arrivés en Europe, et qui devaient être relocalisés vers l’Espagne.

Crise du modèle d’accueil italien

« Il faut faire la différence entre les réseaux de villes solidaires en Europe et le mouvement de villes sanctuaires aux États-Unis, souligne cependant Filippo Furri, cherchceur membre du réseau Migreurop et doctorant à l’université de Montréal. En Europe, les municipalités se constituent en ville-refuge sur la question de l’asile. Aux États-Unis, le mouvement s’est plutôt construit pour protéger des personnes qui retombent dans l’irrégularité administrative après avoir déjà vécu un moment dans le pays. »

Filippo Furri connaît bien le cas italien, en particulier celui de Venise : « Avec les guerre des Balkans dans les années 1990, il y a eu une vague de réfugiés. À Venise, un élan de solidarité citoyenne et associative s’est joint à une volonté politique pour organiser un accueil digne. Un système d’accueil organisé s’y est mis en place dans la foulée, au début des années 2000. Venise est devenue une sorte de prototype du système d’asile qui s’est développé ensuite en Italie, et qui est en train de péricliter avec la situation d’urgence actuelle. »

Aux côtés de la Grèce, l’Italie est l’un des deux principaux pays d’arrivée pour des centaines de milliers de personnes qui débarquent chaque année en Europe par la mer, pour y chercher l’asile et la sécurité. Plus de 360 000 personnes sont arrivées par la mer Méditerranée en Europe en 2016. Plus de 98 000 depuis le début de l’année 2017 (plus de 2000 personnes migrantes sont déjà mortes en mer Méditerranée cette année [2]). L’Italie est donc l’un des pays qui doit gérer en urgence et en grand nombre l’accueil des migrants, en plus des sauvetages en mer. Début juillet, son gouvernement a appelé à l’aide les autres pays européens pour faire face aux nécessité de prise en charge des nouveaux arrivants. Mais loin de prendre le parti de l’hospitalité, Rome a aussi menacé dans le même temps de fermer ses ports aux migrants.

(L’article se continue à droite.)

(Cliquez ici pour une traduction en anglais

Question for discussion

The refugee crisis, Who is responsible?

(L’article se continue de la gauche.)

Aide au développement face à des États défaillants

« L’Italie, comme la Grèce, est en train de devenir un véritable territoire de rétention, déplore Filippo Furri. Il y existe des formes d’hospitalité et d’accueil dans la société civile. C’est une réponse face à une gestion de la part des États qui vise avant tout à contrôler les flux, à trier les gens, et à disperser les centres d’accueil en les imposant aux collectivités locales. Il y a conflit entre l’accueil local des municipalités, et le contrôle étatique. » De la même manière que des ONG prennent le relais des États et des autorités européennes pour sauver des vies en mer Méditerranée, des communes italiennes s’organisent pour faire ce que l’État italien refuse : organiser un accueil digne, et favoriser les échanges entre la population locale et les nouveaux arrivants.

Le réseau des « Communes de la terre pour le monde », fondé en 2003 en Italie, réunit aujourd’hui plus de 300 municipalités de tout le pays. L’association organise par exemple un festival interculturel à Riace, village de Calabre devenu l’un des points d’entrée de nombreux migrants dans l’UE (voir notre article Ces villages qui choisissent tant bien que mal d’accueillir les migrants). L’association de communes mène aussi des projets de solidarité internationale, comme un projet de développement de l’énergie solaire au Sahel. « Le réseau Recosol est organisé sur une logique de solidarité qui dépasse la question des migrations, précise Filippo Furri. C’est un réseau d’entraide entre communautés locales. »

Se constituer en associations de solidarité, au delà du seul objectif de gérer l’urgence, voilà ce qui fait sûrement la spécificité des réseaux des villes-refuges face aux politiques migratoire des États. « L’État laisse en partie seules les municipalités italiennes pour l’organisation de l’accueil des migrants. Ce sont les municipalités qui organisent le logement, les cours de langue et l’intégration locale, expliquent les coordinateurs du réseau de communes Recosol. La politique du gouvernement italien souffre de l’absence d’une vision globale et d’un plan national pour l’accueil et l’intégration des migrants. Ce sont donc les associations et les citoyens, sur le territoire, qui font la différence. »

City of Sanctuary au Royaume-Uni

En Grande-Bretagne aussi, des citoyens et des communes prennent le contrepied de la politique xénophobe du gouvernement conservateur. « Le réseau City of Sanctuary a été créé à Sheffield, en 2005, par un petit groupe de personnes qui voulaient mieux accueillir les réfugiés », explique Forward Maisokwadzo, porte-parole de ce réseau britannique. Le maire de cette ville de 500 000 habitants du nord de l’Angleterre avait pleinement soutenu l’initiative, et pris l’engagement public d’accueillir les demandeurs d’asile et réfugiés dans sa ville. « Puis le mouvement est devenu très important, en terme de nombre de personnes et de communes impliquées. Il compte aujourd’hui une centaine de municipalités. L’idée est de travailler avec tout le monde : les citoyens, les associations, les autorités locales. »

Pour le mouvement City of Sanctuary, la clé de l’accueil est dans ce travail collectif. « Les actions menées par le mouvement varient selon les endroits. Elles peuvent par exemple consister à sensibiliser les gens à la question de l’accueil des demandeurs d’asile, précise Forward Maisokwadzo. À Bristol, la ville s’est attaquée au problème du dénuement des demandeurs d’asile, qui reçoivent très peu de soutien financier et n’ont pas le droit de travailler pendant l’étude de leur demande. Une douzaine d’autres villes se sont engagées sur la question. Leur travail est aussi de pousser le gouvernement à se pencher sur ce problème. »

« La France n’est pas dans une démarche d’accueil »

Et en France ? Il y a bien l’exemple de Grande-Synthe, une ville du Nord de 20 000 habitants, où la municipalité a pris le parti de l’accueil des migrants en route vers l’Angleterre (voir notre article Conjuguer accueil des migrants, écologie et émancipation sociale : l’étonnant exemple de Grande-Synthe), notamment en construisant avec Médecin sans frontières un centre d’accueil permettant des conditions de vie décentes (repris en main par la préfecture, le centre a été détruit par un incendie en avril dernier). Des citoyens s’engagent aussi évidemment, de Calais à la frontière italienne, et se trouvent parfois traîné en justice pour « délit de solidarité » (lire notre article À la frontière franco-italienne, les habitants de la vallée de la Roya risquent la prison pour avoir aidé les migrants).

À Paris, où des milliers de migrants débarqués dans la capitale se retrouvent à la rue sans aucune prise en charge et harcelés par la police, la maire Anne Hidalgo a annoncé l’ouverture d’un premier centre d’accueil en mai. Le centre a ouvert six mois plus tard. Prévu pour 500 personnes, il est pourtant sous-dimensionné et saturé en permanence. Selon l’association France Terre d’asile, plus de 1000 personnes migrantes dormaient encore à la rue début juillet à proximité du centre d’accueil. L’association Gisti (Groupe d’information et de soutien aux immigrés) a aussi dénoncé les violences policières dont sont victimes les migrants dans les files d’attentes du centre. Malgré des initiatives bien réelles mais dispersées (lire ici notre article), « la France n’est pas dans une démarche d’accueil », regrette Filippo Furri. Les villes française prendront-elles le relais d’un État défaillant ?

(Merci à Kiki Chauvin, la reporter de CPNN pour cet article)

Bulletin français 1 septembre 2017

CULTURE DE LA PAIX EN AMÉRIQUE LATINE

En tant que coordonnateur de CPNN, j’ai récemment été invité à participer à des séminaires de paix au Mexique et au Brésil ; avec une conférence à laquelle j’ai assistée à la fin de 2015 en Colombie, j’ai pu apprécier les grands progrès réalisés en faveur d’une culture de la paix en Amérique latine.

J’ai été impressionné par les progrès latino-américains, en particulier dans la budgétisation participative en tant que forme de participation démocratique, dans la médiation et la justice restauratrice, dans la lutte contre la violence à l’égard des femmes et dans le tourisme pour la paix. De plus, c’est l’Amérique latine qui nous a donné le Forum social mondial. Le processus de paix en Colombie a été le premier processus de paix au monde au cours des dernières années. Et il y a maintenant, un mouvement pour le développement de réseaux de commissions de la paix de la ville, au Brésil et au Mexique.

La budgétisation participative permet aux citoyens de débattre et de définir des politiques, en décidant chaque année les priorités budgétaires de la ville pour les investissements et les services. Cela stimule l’implication des citoyens dans le bien public et la gestion de la ville. Le processus a débuté il y a dix ans dans la ville brésilienne de Porto Alegre et s’est depuis répandu dans de nombreuses villes du monde entier. Ma visite ce mois-ci comprenait les villes de Santos et Curuaru au Brésil ainsi que la ville de Mexico ; CPNN propose des articles sur la budgétisation participative dans chacune de ces villes.

Le Brésil est un leader mondial dans le développement de la justice restaurative, comme nous l’avons vu en octobre dernier dans CPNN. Ce mois-ci, nous proposons un article sur le progrès de la justice restaurative dans la région sud du Brésil. Des systèmes similaires de médiation en tant que justice alternative sont de plus en plus utilisés au Mexique ( CPNN juillet et novembre 2016) et nous publions un article ce mois-ci du Chiapas, dans la région sud du Mexique.

J’ai été impressionné lors de mes visites par le degré de violence à l’égard des femmes et la lutte croissante dans ces pays pour arrêter cette violence. Au Brésil, la lutte se déroule dans le cadre d’une loi qui porte le nom d’une des victimes : “Maria da Penha”. Au Mexique, la lutte se déroule dans le cadre de la loi générale sur l’accès des femmes à une vie sans violence. En Colombie, l’une des initiatives contre cette violence est menée en utilisant d’anciens rituelles indigènes. En même temps, nous publions un article de la Colombie sur la création d’un Conseil des femmes autochtones en tant que partie intégrante du processus de paix dans ce pays.

L’Amérique latine est également un chef de file pour le tourisme pour la paix. Cela sera à l’ordre du jour, en octobre, au Congrès latino-américain des villes touristiques, intitulé «Construire la paix par le tourisme». Sur ce sujet, nous éditons des articles ce mois-ci, sur Puebla au Mexique, et sur le développement du tourisme en tant que contribution au processus de paix dans les zones post-conflit de la Colombie.

Les forums sociaux, qui ont commencé au Brésil, peuvent être considérés comme les rassemblements mondiaux les plus importants pour une culture de la paix. CPNN a précédemment rapporté des articles sur les Forums social mondial qui ont eu lieu à Belem (2009) au Brésil, ainsi que les derniers Forums au Canada et en Tunisie. L’année prochaine, le forum revient au Brésil où des préparatifs ont déjà commencé à Salvador de Bahia.

Enfin, je tiens à mentionner que des progrès sont réalisés au Mexique et au Brésil à propos du réseau des commissions de la paix des villes. Un certain nombre de commissions ont été créées au Brésil au cours de la Décennie internationale pour une culture de la paix, et nous menons une mise à jour de leurs activités. La commission de la paix de la ville de Santos envisage maintenant d’inclure les activités de culture de paix réalisées par les jeunes comme le décrit cet article de CPNN. Au moment où j’écris ceci, une commission est en cours à Pernambuco au Brésil ; et l’Association mexicaine des maires va étudier une proposition pour la création de commissions lors de leur réunion annuelle.

Je remercie mes amis du Mexique, du Brésil et de Colombie de m’avoir invité à visiter et à participer à leur développement d’une culture de la paix, et je suis sûr que nous entendrons beaucoup parler d’eux à l’avenir.

      

LIBERTÉ DE L’INFORMATION


Brésil: Convocation du Forum Social Mondial 2018

TOLÉRANCE ET SOLIDARITÉ



10th Annual Japan-Korea “Peace & Green Boat” Joint Statement

PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE



Brazil: Restorative Justice: AJURIS and its Judiciary School sign agreement with Terre des Hommes and MPRS

DÉVELOPPEMENT DURABLE



Colombia: Tourism in post-conflict zones, another contribution to peace

ÉQUALITÉ HOMMES/FEMMES


Women’s Council for Peace in Colombia created by indigenous women

DROITS DE L’HOMME


Cape Verde: Youth take human rights to the streets

DISARMAMENT ET SECURITÉ


Campaign for a UN Parliamentary Assembly now endorsed by over 1,500 current and former lawmakers from 120 countries

ÉDUCATION POUR LA PAIX


Iceland: Spirit of Humanity Forum promotes love, transformation and humanity

Brésil: Convocation du Forum Social Mondial 2018

LIBRE CIRCULATION DE L’INFORMATION

Convocation par le Forum Social Mondial 2018

Le Collectif Brésilien d´Organisations et de Mouvements Sociaux, espace d´articulation du FSM 2018, au travers de cette LETTRE OUVERTE invite les personnes, les organisations, les mouvements sociaux, réseaux et plateformes de mouvements du Brésil, d´Amérique Latine et du Monde à s´incorporer au processus d´organisation et de réalisation du Forum Social Mondial 2018 qui sera réalisé au Brésil, du 13 au 17 Mars 2018, à Salvador de Bahia.


Cliquez sur l’image pour l’élargir

Le Conseil International du FSM, lors de sa dernière réunion qui s´est déroulée en janvier 2017 à Porto Alegre, a estimé qu´il est urgent et nécessaire de réaliser une édition mondiale du FSM, en mars 2018, à Salvador, en raison de la gravité de la crise économique, sociale, environnementale et de la crise des valeurs démocratiques par laquelle passe l´humanité. La poussée de la pensée réactionnaire et autoritaire, aussi bien au Brésil, en Amérique Latine et dans le Monde, met tous les défenseurs et toutes les défenseuses d´un nouveau monde basé sur la solidarité, la justice sociale, la démocratie et la paix, en état d´alerte et de mobilisation permanente, et exige un processus d´articulation et d´unité mondiale des mouvements sociaux pour une lutte de résistance et de transformation de la réalité chaotique qui afflige l´humanité.

Le Forum Social Mondial s´est consolidé comme un espace ouvert de rencontre, horizontal et pluriel, pour le débat démocratique des idées, la formulation de propositions, l´échange libre d´expériences et l´articulation pour des actions efficaces, des organisations et des mouvements de la société civile planétaire qui s´opposent à la domination du monde par le capital et par n´importe quelle forme d´impérialisme. Il s´agit d´un processus de caractère mondial qui cherche à construir des alternatives à la globalisation néolibérale et à renforcer les articulations des mouvements sociaux, des réseaux et des autres formes d´articulation de la société civile, en augmentant la capacité de résistance sociale, sur la base de la pluralité, au processus de déshumanisation que le monde est en train de vivre.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(Cliquez ici pour la version anglaise de cet article ou ici pour la portugaise)

Question(s) related to this article:

World Social Forums, Advancing the Global Movement for a Culture of Peace?

(. . . suite)

En ce sens, face à la crise civilisatoire mondiale, le FSM 2018 à Salvador est une grande opportunité de rencontre des mouvements altermondialistes pour penser ensemble à des issues communes pour l´humanité, dans une optique solidaire, démocratique, de respect des diversités, qui puissent affonter les causes des diverses formes de violence et des inégalités sociales et régionales.

Le Brésil et Bahia, en particulier, sont des territoires où les mouvements de résistance se sont multipliés au cours des derniers mois, face aux attaques des secteurs conservateurs nationaux et internationaux. On y cherche à réfléchir sur les erreurs et les succès des stratégies adoptées par le champ démocratique et populaire au cours de la dernière période historique. Pour cela, une édition du FSM à em Salvador sera une occasion singulière d´unir les diverses expériences de résistances pour pouvoir, de façon fraternelle et engagée, penser ensemble à des actions efficaces pour affronter les pensées autoritaires qui prennent corps au Brésil et dans le monde.

Le choix du thème, Resister c´est Créer, Resister c´est Transformer indique que, pour le Collectif Brésilien, notre résistance a le germe du nouveau. Nous comprenons que, dans ce processus de lutte des peuples, des territoires et des mouvements contre le néolibéralisme, contre l´imperialisme et contre la dégradation environnementale, nous construisons, dans la pratique, des alternatives d´un autre monde possible.

Pour cela, le Conseil International du FSM et le Comité Facilitateur du FSM 2018 CONVOQUENT les citoyennes et les citoyens du monde, engagé-e-s dans la construction d´une société solidaire, radicalement démocratique, environnementalement durable et socialement juste, à se joindre au processus d´organisation et de réalisation du Forum Social Mondial 2018, Résister c´est Créer, Résister c´est Transformer. La participation de toutes et de tous est fondamentale pour le futur de nos utopies.

São Paulo, 18 août 2017

Collectif Brésilien du FSM 2018

Les adhésions peuvent être envoyées à l´e-mail: forumsocialmundial@fsm2018.org ou par le propre site www.fsm2018.org.

Indiquez dans le titre : Adhésion la convovation du FSM. Et informez votre nom et de votre organisation.

Bulletin français 1 août 2017

. PARLEMENTAIRES POUR LA PAIX .

Au cours des derniers mois, nous avons suivi l’initiative des Nations Unies à propos du traité interdisant les armes nucléaires.

Le 7 juillet, le traité a été adopté par une majorité de 122 pays lors de l’Assemblée générale de l’ONU.

Même si le traité peut être consideré comme “victoire importante pour l’humanité entière,” son effet est limité, car les délégations de tous les pays dotés d’armes nucléaires ainsi que la plupart de leurs alliés ont boycotté la conférence et beaucoup d’entre eux ont annoncé leur opposition.

D’autre part, nous avons vu le mois dernier, que, les villes ne sont pas d’accord avec leur gouvernement national. La Conférence des maires des États-Unis a exigé que leur état participe de bonne foi aux négociations et ils ont exhorté l’ensemble des maires à se joindre à l’ONG, Maires pour la paix”, organisation mondiale qui s’oppose aux armes nucléaires avec un objectif de 10 000 villes membres d’ici 2020. Cette organisation représente non seulement de grandes villes aux États-Unis, mais également d’autres pays dotés d’armes nucléaires.

Et ce mois-ci, nous voyons que dans cette affaire les parlements ne sont pas d’accord avec leur gouvernement non plus. L’Assemblée parlementaire de l’OSCE, qui regroupe plusieurs pays nucléaires et leurs alliés, a adopté une Déclaration lançant un “appel à tous les pays à participer aux négociations de l’ONU sur le désarmement nucléaire et à adopter des mesures de réduction des risques nucléaires, de transparence et de désarmement.” Le Parlement européen a pris une position similaire au début des négociations de l’ONU l’année dernière.

Nous sommes encore loin du désarmement nucléaire à la suite de ce traité, mais comme le rappelle Richard Falk, nous avons des précédents historiques pour être optimistes: “convertir ce texte en un régime de contrôle efficace exigera des engagements profonds, de sacrifices, des mouvements et des luttes comme ceux qui ont fini par parvenir à l’impossible, en mettant fin à des maux aussi ancrés que l’esclavage, l’apartheid et le colonialisme “.

Un rôle clé peut être joué par les parlementaires. Un plan d’action, élaboré par les Parlementaires pour la non-prolifération et le désarmement nucléaires, en consultation avec l’Union interparlementaire, comprend 14 actions clés de désarmement nucléaire. Des actions similaires sont proposées par l’organisation “UNFOLD ZERO” pour rendre efficace le traité d’interdiction nucléaire.

Auparavant, nous avons vu comment les villes font la promotion d’une culture de la paix au-delà de la politique de leur gouvernement national. Ce mois-ci, nous voyons un potentiel similaire au niveau des parlements.

Au Moyen-Orient, malgré le manque de mouvement vers la paix par les gouvernements d’Israël, de Palestine et de leurs voisins, les parlementaires de ces pays, soutenu par l’Union interparlementaire, ont réussi à travailler ensemble pour un accord de partage des ressources en eau dans leur région.

En Afrique, une récente réunion du Parlement panafricain a continué à travailler sur le concept d’un passeport panafricain ainsi que sur des initiatives visant à ouvrir les frontières des pays africains pour le libre échange et les voyages pour tous les Africains. Une union panafricaine pourrait être fondée sur une culture de la paix plutôt que sur la culture de la guerre, si elle s’appuie sur la tradition de la consolidation de la paix conçue par Nelson Mandela.

Au Mexique, un séminaire est parrainé par le Sénat sur “La violence et la paix: les diagnostics et les propositions,” comprennant plusieurs sessions sur la culture de la paix. L’un concerne le Programme d’action des Nations Unies pour une culture de la paix et l’autre concerne la culture de la paix et de l’environnement.

Finalement, il y a une demande pour la création d’une assemblée parlementaire à l’ONU, qui est croissante.

Depuis plus de 20 ans, le Parlement européen le sollicite avec insistance, et le mois dernier, une nouveau message fort a renouvellé cette requète, dans le cadre des recommandations formulées pour l’ONU.

Novembre dernier, une conférence internationale d’environ 300 magistrats, juges, experts juridiques et ambassadeurs de près de 60 pays, principalement des pays du Sud, a adopté une déclaration qui a invité les chefs d’Etat et de gouvernement à convoquer un sommet mondial “pour examiner les graves problèmes mondiaux actuels face à l’humanité” et pour “travailler pour la création d’un Parlement mondial pour promulguer des lois mondiales exécutoires, un gouvernement mondial et une Cour mondiale de justice”.

Cela fait écho à une déclaration faite l’année dernière par le Parlement panafricain qui a appelé l’Union africaine et les gouvernements africains à soutenir la création d’une Assemblée parlementaire des Nations Unies “pour renforcer la participation démocratique et la représentation des citoyens du monde dans l’ONU” et pour “Contribuer au renforcement de la surveillance démocratique des opérations de l’ONU, en particulier en Afrique”.

La possibilité et les problèmes liés à l’établissement d’une Assemblée parlementaire des Nations Unies ont été explorés lors d’une réunion récente qui comprenait des représentants des parlements régionaux, de l’Union interparlementaire, de la Campagne pour une Assemblée parlementaire des Nations Unies et des milieux universitaires.

En somme, lorsque nous écoutons les villes et les parlements, nous nous rendons compte qu’il existe une alternative à l’État-nation et à sa culture de la guerre. Un monde meilleur est possible!

      

DISARMAMENT ET SECURITÉ


UN conference adopts treaty banning nuclear weapons

TOLÉRANCE ET SOLIDARITÉ



Dominican Republic: Mayor praises successful congress for peace in Southern region

PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE



Members of Parliament from Middle East find innovative solutions to regional water issues

DÉVELOPPEMENT DURABLE



Gambian Youth Engage in the Promotion of Peace, Sustainable Development and Global Citizenship

ÉQUALITÉ HOMMES/FEMMES


Africa: UN deputy chief says ‘messages of women’ vital to sustainable peace, development

DROITS DE L’HOMME


USA: A Victory March For Nury – and for immigrant rights

LIBERTÉ DE L’INFORMATION



Seminar on Violence and Peace: Diagnoses and Proposals for Mexico

ÉDUCATION POUR LA PAIX


Togo: Un concours littéraire qui appelle de jeunes africains à la culture de la paix

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