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Le Forum de Paris sur la Paix se termine sur une série d’initiatives 

DROITS DE L’HOMME .

Un article de China.org

La 4e édition du Forum de Paris sur la Paix, qui a réuni 1.000 participants à Paris et 15.000 en ligne, s’est achevée ce samedi (13 novembre) sur une série d’initiatives, dont le lancement d’un appel international pour défendre les droits de l’enfant dans l’environnement numérique.


Image de la vidéo du Forum

La régulation internationale du numérique était l’un des grands angles de cette édition du Forum de Paris sur la Paix. Outre les opportunités qu’il ouvre pour les enfants, l’environnement numérique peut aussi les exposer à des contenus “illicites ou haineux” en ligne et à des cyberharcèlements, d’où la décision de ce forum d’accueillir le lancement d’un appel international pour défendre les droits de l’enfant dans l’environnement numérique.

Cet appel a été signé par de grandes plateformes numériques, dont Amazon, Google, YouTube, et Twitter, une dizaine d’organisations non-gouvernementales et près d’une dizaine d’Etats, selon un communiqué du Forum.

Les signataires se sont également engagés à travers des séries d’actions “à permettre aux enfants d’employer les outils numériques en toute sécurité et de bénéficier de leur plein potentiel, sans être exposés à des abus”, indique le document.

(Cliquez ici pour une version anglaise de cet article.)

Question(s) related to this article:
 
Rights of the child, How can they be promoted and protected?

Toujours dans le domaine du numérique, les Etats-Unis et l’Union européenne ont rejoint l’Appel de Paris pour la confiance et la sécurité dans le cyberespace. Lancé en 2018 lors de la première édition, cet appel invite “à réagir ensemble face aux nouvelles menaces qui mettent en danger les citoyens et les infrastructures”.

L’initiative “Net Zero Space” qui appelle à une utilisation durable de l’espace extra-atmosphérique d’ici 2030, avec comme objectif de réduire la pollution de l’environnement “orbital de la Terre” a également été lancée dans le cadre du forum.

Les Forces armées de 22 pays, représentés au forum par leur ministre de la Défense, se sont aussi engagés pour réduire leur impact sur le climat.

Les participants au Forum ont ainsi rappelé l’importance de la coopération pour répondre aux défis auxquels le monde est confronté. C’est par exemple le cas de l’appel pour défendre les droits de l’enfant dans l’environnement numérique. “Reprendre le contrôle d’un certain nombre d’opération des entreprises du numérique ne peut passer que par la coopération internationale”, a expliqué le président du Forum de Paris sur la Paix, Pascal Lamy.

Dans un message adressé aux participants de ce forum, le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres a magnifié l’importance du dialogue, de la solidarité pour résorber les fractures qui menacent le monde. “Aucun Etat ne pourra les résorber seul. La solidarité est notre unique chance”, a-t-il souligné.

C’est cette même solidarité mondiale à travers la coopération qui débarrassera le monde de la pandémie de la COVID-19, selon le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus.

“La pandémie prendra fin lorsque le monde décidera d’y mettre fin. C’est entre nos mains. C’est une question de volonté politique et de courage”, a annoncé le chef de l’OMS lors du forum.

Le Forum de Paris sur la Paix est un événement international portant sur les questions de gouvernance mondiale et de multilatéralisme. Cette quatrième édition qui s’est tenue du 11 au 13 novembre a réuni 45 chefs d’Etat et de gouvernement et dirigeants d’organisations internationales.

Le Mouvement de la Paix Appelle Partout en Francel le 6 Novembre 2021 
à Contribuer au Succes de la Journee Mondiale d’action pour le Climat

. . DEVELOPPEMENT DURABLE . .

Une déclaration par Le Mouvement de la Paix

Déjà le 25 septembre, dans une soixantaine de villes, le Mouvement de la Paix a manifesté pour « la paix, le climat, le désarmement nucléaire, la justice sociale et les droits humains » à travers des appels signés par de nombreuses organisations (voir les textes des appels ci-dessous).

Pour les actions du 6 novembre, à l’occasion de la COP 26 de Glasgow, Le Mouvement de la Paix est signataire de l’appel national Unis pour le climat qui souligne que « Le dérèglement climatique, c’est notre présent à toutes et tous, partout dans le monde. Phénomène global, il appelle des réponses mondiales : baisse massive des émissions de gaz à effet de serre, lutte contre les pollueurs et le système productiviste qu’ils nourrissent, solidarité internationale entre les pays riches et le Sud global, justice sociale et protection des droits humains doivent être les principes directeurs de l’action pour la justice climatique ».

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Questions for this article:
 

What is the relation between the environment and peace

(. . . suite)

En plus de ces objectifs Le Mouvement de la Paix, comme l’Onu et des centaines d’organisations au plan mondial, souligne que les actions pour le climat, la paix et les droits humains sont liées et que le défi climatique nécessite une diminution drastique des dépenses militaires mondiales et l’élimination des armes nucléaires qui représentent aussi un danger mortel pour l’humanité.

Nous rappelons à titre d’exemple que le Green Deal européen pour le climat prévoit seulement 100 milliards d’euros par an au plan européen, alors que la cour des comptes européenne préconise 1112 milliards d’euros par an et qu’en une seule année, les dépenses militaires mondiales sont de 1732 milliards d’euros (source Sipri).

C’est dans cette logique et avec le souci d’une parfaite transparence des données que le Mouvement de la Paix comme 180 autres organisations au plan international appelle à signer l’appel international pour que lors de la COP26, les gouvernements s’engagent à réduire significativement leurs émissions de Gaz à effet de Serre (GES) militaires (Les pétitions du moment… | Le Mouvement de la Paix – mvtpaix.org) et qu’au sein du GIEC soit mis en place un groupe de travail spécifique pour mesurer les GES liés aux activités militaires.

Sur ces fondements, Le Mouvement de la Paix appelle partout en France, le samedi 6 novembre 2021, à contribuer au succès de la journée mondiale d’action pour le climat.

Appel unis pour le climat pour le 6 novembre

Appel national unitaire de convergence pour le 25 septembre : paix, climat, désarmement nucléaire, justice sociale et droits humains

Appel du collectif national en marche pour la paix pour le 25 septembre

France: des communes retrouvent une seconde vie avec des migrants

TOLÉRANCE & SOLIDARITÉ .

Une compilation par CPNN

Un article récent de Liberation montre comment certains villages en France retrouvent une seconde vie en accueillant des refugié-e-s.

L’article dit que ces villages, qui sont “Frappés par l’exode rural,” ont décidé de redynamiser leur vie locale avec des migrants, et il mentionne quatre communes :Luzy (2 000 habitants, Nièvre), Ferrette (800 habitants, Haut-Rhin), Notre-Dame-de-l’Osier (500 habitants, Isère) et Pessat-Villeneuve (650 habitants, Puy-de-Dôme)..


À Pessat-Villeneuve, le maire Gérard Dubois (droit) avec Hamidullah (centre) – clip de video entitré Portrait de Hamidullah, réfugié afghan a Pessat-Villeneuve.

Voici des extraits des articles sur ces quatres communes.

Luzy in Nièvre

“En pleine campagne bourguignonne, Luzy (Nièvre), commune de 2 000 habitants, accueille depuis la fin de l’année 2018, 45 demandeurs d’asile d’origine guinéenne, afghane, soudanaise, ou iranienne, etc.

Pour ces hommes, ces femmes et ces enfants ayant fui les persécutions chez eux, Luzy fait figure de halte sur les routes de l’exil. Pour l’instant, ils sont suspendus à la réponse que les autorités françaises vont donner à leur demande d’asile.


Ces quinze dernières années, Luzy perdait des habitants. Mais, depuis trois ans, il en gagne et le village renaît, notamment grâce à l’arrivée de ces nouveaux Luzicois, venus du monde entier.


Engagés à les recevoir le mieux possible, les habitants de Luzy se sont mobilisés pour donner du sens à l’accueil et au vivre ensemble, entre parties de foot, cours de français, tournois de pétanque et bals trap’.

Ferrette en Haut-Rhin (traduit par CPNN de la version anglaise)

Depuis 2016, Ferrette a accueilli en permanence environ 80 demandeurs d’asile – dont la moitié sont des enfants – originaires d’endroits aussi éloignés que l’Afghanistan, le Soudan et l’Arménie.

Tous espèrent être reconnus comme réfugiés – ou à tout le moins, que la France leur accorde une “protection subsidiaire”, le statut accordé aux demandeurs d’asile qui ne sont pas qualifiés de réfugiés…..

Lorsque le maire de Ferrette a accepté d’accueillir des migrants, il s’est retrouvé face à une vive opposition, même de la part des membres de son conseil…..

Mais tandis que certains protestaient, il a également vu d’autres habitants se regrouper pour aider, avec l’émergence d’un groupe appelé « Voisins du monde » qui leur a offert des cours de français, l’accès à une ludothèque, des cours de cuisine et même des transports jusqu’à l’hôpital.

Samir Beldi, directeur de l’hébergement à l’antenne Mulhouse/Ferrette d’Adoma, l’office du logement qui héberge les migrants, a déclaré que les choses s’étaient bien passées.

“Les volontaires ont réussi à réparer les dégâts après quelques soucis initiaux. Il y avait des idées préconçues mais nous avons tourné la page là-dessus”, a-t-il déclaré.

Son adjointe, Martine Kaufmann, est d’accord.

“Ce ne sont pas que des ‘pauvres’, ils n’étaient pas forcément pauvres chez eux”, explique-t-elle.

« Certains d’entre eux ont des qualifications importantes. Il existe une diversité parmi les demandeurs d’asile.

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Question related to this article:

 

The refugee crisis, Who is responsible?

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Notre-Dame-de-l’Osier en Isère

Située à Notre-Dame-de-l’Osier et appartenant au réseau Emmaüs-France et au réseau Cocagne, l’association Tero Loko a vu le jour il y a un peu plus de 3 ans. Elle propose un projet d’insertion à destination de personnes réfugiées et des habitants issus du territoire. L’objectif est double, faciliter l’insertion de personnes en situation de précarité et participer au dynamisme de cette commune rurale de 700 habitants. Leur slogan « Cultivons l’accueil » est le reflet de cette volonté. 
 
Dans ce projet d’accès à l’emploi, Tero Loko propose des contrats en insertion (CDDI) en maraîchage et en production de pain, deux productions essentielles dans une alimentation courante, ainsi qu’en commercialisation pour la vente de leurs produits……

Tero Loko accompagne ainsi les réfugiés sur l’accès à l’emploi et travaille également avec eux sur l’accès à un logement durable ou sur l’apprentissage du français. 
 
Ce projet capable d’apporter des réponses à la fois à un besoin d’insertion dans les territoires ruraux et de proposer un projet complet à des personnes réfugiées en recherche de stabilité participe également à la revitalisation des communes rurales. La joie d’être ensemble est manifeste lors de ces marchés car l’échange est réciproque. Les réfugiés sont aidés dans leur intégration et les habitants retrouvent une vie de village animée grâce à ce marché hebdomadaire et diverses activités (comme des ateliers poterie, cuisine, récolte de miel ou encore ateliers créatifs en tout genre).

Pessat-Villeneuve en Puy-de-Dôme

À Pessat-Villeneuve (63), un village de 670 habitants dans le Puy de Dôme, une initiative solidaire a vu le jour durant le premier confinement. Les masques manquant sur tout le territoire, Hamidullah, un réfugié du centre provisoire d’hébergement de Pessat-Villeneuve, a décidé d’en produire. D’autres réfugiés se sont associés à sa démarche pour aider à la distribution. Grâce à eux, tous les habitants ont pu bénéficier de cette protection indispensable. Gérard Dubois, le maire du village, et Isabelle Harry, adjointe au maire ayant participé à la distribution des masques, nous racontent cette aventure……

Quelle est l’origine de cette politique d’accueil ?
Gérard Dubois :  En 2015, la photo du petit Aylan a été le déclencheur de mon engagement. Je me suis dit qu’il fallait faire quelque chose. À ce moment-là, nous venions de racheter un centre de vacances qui appartenait à Air France et qui était inoccupé sur la période hivernale. Il m’a semblé logique de le proposer à l’État pour accueillir des familles. Fin octobre 2015, les préfectures ne trouvaient aucun centre pour accueillir les migrants de Calais, ils se sont souvenus de moi. Tout s’est enchaîné très rapidement. Nous avons accueilli 48 migrants dans un premier temps. Ils ont débarqué dans notre belle région. Notre petit village avait 550 habitants à l’époque. Ensuite, pérenniser le centre a été une vraie volonté à la fois personnelle, et aussi de l’équipe municipale…….

Comment cette initiative de création de masque s’est mise en place ? L’idée est venue de votre côté ou de celle du centre ?

Gérard Dubois : C’était compliqué car nous vivions ce confinement pendant les élections…… à propos des masques. Personne n’en avait. J’ai essayé d’en avoir pour le centre via l’Association des Maires de France. Nous avons pu faire des commandes groupées au niveau national pour les redistribuer, mais nous n’avons pas eu exactement ce que nous voulions. Puis, un jour, la directrice du centre Cecler m’appelle et me dit qu’un jeune réfugié, Hamidullah, est en capacité de coudre et qu’il se propose de faire des masques. J’ai tout de suite accepté……  Son idée était vraiment de les offrir à la population, tout est parti de lui. Notre participation à l’action a été facile, comparée à son travail. Nous lui avons fourni le matériel : machine à coudre, élastique, tissu adéquat, pochettes en plastiques pour l’hygiène lors la distribution. Nous avions aussi créé une communication à ajouter dans les masques pour expliquer l’origine de ce masque et son histoire……

C’est en partageant des moments que l’on peut mieux se connaitre ?

Isabelle Harry :  C’est vrai que ce n’est pas toujours facile de le faire. Ils étaient très motivés à l’idée de créer les masques puis de les distribuer. Cela leur donnait l’occasion d’aller à l’encontre des habitants et d’entrer en contact avec eux. C’est vrai que quand le centre s’est installé, il y avait beaucoup d’habitants réticents. Il ne faut pas le nier. Ils avaient peur et ça n’a pas été simple. Moi la première je me suis posé des questions. Pour un petit village comme le nôtre, c’est normal. Progressivement les gens ont été rassurés et maintenant les réfugiés sont intégrés. Cette initiative a été un pas de plus. La majorité des habitants étaient très contents et trouvaient formidable de donner une chance aux réfugiés.

(Merci à Kiki Adams, le reporter de CPNN pour cet article.)

Échange entre groupes d’élèves de France et de Mali : Un interview

. TOLÉRANCE & SOLIDARITÉ .

Un article de Sahel 2r3s

Emmanuelle Dufossez est professeure d’Arts Plastiques au Collège et Lycée Ferdinand Fabre de Bédarieux, dans l’académie de Montpellier. En décembre 2018, en collaboration avec Bakrene Ag Sidimohamed (qui vit et travaille à Tessalit, dans la région de Kidal au Nord-Mali), elle initie un échange entre deux groupes d’élèves de leurs communes respectives. L’objectif du projet était de favoriser les échanges interculturels dans un esprit commun de citoyenneté, sans négliger la réalité propre à chacun des milieux.


Video fait par les élèves en Mali


Dans un premier temps, pouvez-vous nous expliquer les raisons pour lesquelles vous avez entamé ce projet ? Quels ont été les moyens utilisés ? Sur quels relais vous êtes-vous appuyés sur le terrain ?

Pour des raisons personnelles j’ai rejoint un groupe Facebook lié à Tessalit et commencé à discuter avec Bakrene. Au troisième message, il m’a demandé de l’aider à contacter des ONG pour l’éducation des enfants. C’était si direct, si inattendu… et ça m’a touché. Il ne savait pas encore que j’étais enseignante. Quand à moi, j’étais loin d’imaginer à l’époque l’ampleur de la catastrophe dans la région…

J’ai donc proposé à mon proviseur, M. Pierre Fournier, que l’on mette en place un échange entre élèves et il a immédiatement accepté (il était beaucoup plus au courant que moi de la situation), et a tout mis en œuvre pour que cela soit possible. Avec Françoise, la CPE, nous avons organisé une réunion des élèves du conseil de la vie citoyenne du collège, et ils ont aussi suivi. 15 jours après, j’avais une webcam et Skype dans ma salle et nous attendions Issouf, le directeur et ses élèves de Tessalit !

De son côté Bakrene avait réussi à convaincre le directeur de la Minusma et il est allé chercher tout le monde en ville. C’est ainsi que le projet a débuté. C’était très rock’n’roll, mais on a réussi à se parler comme ça en visio-conférence, presque chaque semaine jusqu’à la fin de l’année.

Parfois la connexion était impossible et nous attendions pour rien, mais ça faisait partie du pari de départ, tout le monde avait saisi les difficultés. Je salue la Minusma qui a su cette fois jouer son rôle en favorisant un projet clairement en faveur de la paix et du partage, mais aussi les familles à Tessalit qui ont accepté de prendre des risques en autorisant leurs enfants à participer à l’échange.

Dès cette première année, nous avons initié un petit projet pédagogique avec un collègue de géographie qui devait faire une étude de cas autour de la gestion des ressources naturelles. Les enfants ont envoyé les questions au groupe de Tessalit via Bakrene, et en retour, ils nous ont envoyé des petites vidéos sur l’eau à Tessalit.

Nos élèves à Bédarieux sont très impliqués. Ils ont mis en place une collecte de livres pour refaire la bibliothèque de Tessalit qui a été incendiée lors des conflits. Nous attendons maintenant de l’aide pour le transport.

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Question related to this article:

 

Youth initiatives for a culture of peace, How can we ensure they get the attention and funding they deserve?

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En quoi votre démarche et celle du projet du concours citoyen vous semblent pertinentes ? Quels sont les objectifs communs ?

Cette année, nous avons souhaité d’emblée entamer un projet pédagogique long avec mon collègue d’histoire-géographie et une classe de quatrième que nous avons en commun, ainsi que nos collègues de Tessalit, Issouf Maïga, directeur et (rare) enseignant d’État, Bakrene Ag Sidimohamed et Ahmed Ag Zouemar. Il s’agit de correspondre et d’apprendre à se connaître à travers la découverte simultanée du texte de la Déclaration Universelle des Droits de l’Enfant signée par les membres de l’ONU en 1989.

L’échange, la découverte de l’autre, de son mode de vie, de ses habitudes, de ses goûts, de tout ce qui permet une prise en compte de l’altérité et des différences est au cœur de nos préoccupations.

Il est temps de rouvrir les esprits, en France comme ailleurs, si nous souhaitons vraiment vivre dans un monde en paix. Cette réflexion commune que nous menons avec de très jeunes adolescents, en abordant les droits des enfants, intervient au même moment que la situation au Nord du Mali se dévoile à eux ; Le 2r3s la mène à sa façon avec des jeunes adultes à travers le concours citoyen.

Pour nous en tout cas, ce projet est également un cri d’alarme auprès de la communauté internationale afin qu’elle puisse nous aider à améliorer le système éducatif dans cette région en conflit.

Comment se sont déroulés les échanges entre les élèves de Bédarieux et Tessalit ?

Les échanges se sont avérés matériellement difficiles compte tenu de la situation désastreuse de l’école à Tessalit. Sans les intervenants bénévoles de l’association Tazunt, Issouf, l’enseignant ne pourrait pas mener le travail, puisqu’il est seul. La barrière de la langue a également constitué une difficulté notoire. De plus, il est important de rappeler que les écoles ont fermées en 2012 dans le Nord et qu’elles peinent à rouvrir depuis 2018. La francophonie est en train de se perdre dans la région, par manque de pratique…mais la joie de vivre incroyable des enfants les rassemble.

Il nous est même arrivé à plusieurs reprises de nous envoyer des petites vidéos où les enfants, français comme maliens, chantaient pour leurs camarades ! Mais le niveau des élèves de Tessalit est inquiétant pour l ‘avenir.

Quelles sont les différences que vous avez pu observer ?

Comme je l’ai dit plus haut, les différences sont criantes. On a même du mal à croire que les enfants vivent sur la même planète dans un monde qui a conçu un texte commun pour leur égalité. Néanmoins, ce sont des enfants, qui aiment chanter, rire, et bien entendu, jouer au foot !

Avez-vous rencontré des difficultés au cours de ce projet ? Si oui, lesquelles ?

Compte tenu du contexte sécuritaire au Mali, nous avons dû faire face à de nombreuses difficultés. Les différences de conditions de vie, ne permettent pas toujours d’aborder l’aspect théorique de la même manière selon que l’on se positionne à Bédarieux ou Tessalit. Les difficultés matérielles ont également un fort impact.

Avez-vous observé chez les élèves une réelle prise de conscience des droits et des devoirs dont ils disposent ? Est-ce que leur rapport à l’éducation a changé́ ?

Oui. Par exemple, nous avons réussi à récupérer des élèves en France qui étaient en décrochage scolaire. Quand à la question de la prise de conscience, elle est réelle, en France comme à Tessalit où une partie de la population est en train d’essayer de trouver des solutions, bien qu’en ne comptant que sur elle-même pour l’instant. Mais mes collègues de Tessalit seraient plus à même de répondre à cette question.

France: Le meilleur maire du monde est à Montpellier, c’est Philippe Rio maire de Grigny

. PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE . .

Un article et video par Le Mouvement

Ce mercredi 13 octobre à Montpellier, dans la salle du conseil de l’Hôtel de Ville s’est déroulé le 1er forum de l’association AFCDRP-Maires pour la Paix France, en présence de son Président Philippe Rio.



[VIDEO] Philippe Rio, Maire de Grigny, Vice-Président de l’agglomération Grand Paris Sud et Président de l’AFCDRP-Maires pour la Paix France

À l’usine à 16 ans, avant de passer par Sciences Po, Philippe Rio est devenu maire de Grigny au premier tour en 2014, comme en 2020. En septembre dernier, il a été élu meilleur maire du monde par l’association londonienne « City Mayors Foundation » pour récompenser sa gestion de la crise du Covid, et son combat contre la pauvreté dans sa ville. Son mantra est le même que celui de Nelson Mandela : « l’éducation est l’arme la plus puissante pour changer le monde. » Mais il y ajoute une précision importante : « l’éducation à la culture de paix. »

AFCDRP ? L’AFCDRP-Maires pour la Paix France, c’est l’Association Française des Communes, Départements et Régions pour la Paix. Elle représente la branche française du réseau international « Mayors for Peace, » comprendre : Maires pour la Paix. Un mouvement fondé par les maires d’Hiroshima et de Nagasaki. En 1991, l’organisation a été enregistrée en tant qu’ONG avec un statut consultatif spécial auprès du Conseil économique et social des Nations Unies.

(Cliquez ici pour l’article en anglais. )

Latest Discussion

How can culture of peace be developed at the municipal level?

Questions à Philippe Rio : 1er Forum des maires pour la Paix à Montpellier, au-delà des nations comment les villes peuvent tisser une véritable culture de la paix ? Vous avez été élu meilleur maire du monde grâce à votre gestion de la crise Covid, et à votre combat contre la pauvreté, la pauvreté c’est une bombe sociale dont il faut savoir protéger ses administrés ?

« Mayors for Peace » : Construire une solidarité étroite entre ses villes membres, pour atteindre ses objectifs

Les « Maires pour la Paix » ont pour but de contribuer à l’instauration d’une paix mondiale, en éveillant l’intérêt des citoyens du monde pour l’abolition totale des armes nucléaires, grâce à une solidarité étroite entre ses villes membres. Et aussi : en se donnant pour objectif de résoudre des problèmes vitaux, comme la famine et la pauvreté, le sort des réfugiés, les violations des droits de l’homme et la dégradation de l’environnement. Dans le monde, 8.047 villes sont membres de « Mayors for Peace. »

« Le destin de la Ville »

Il faut « regarder plus loin » pour organiser « le destin de la Ville. » Joseph Mayoral, maire de Granollers en Espagne l’explique ainsi : « il faut installer un nouveau type de gouvernance à partir de la proximité […] le seul chemin possible est un dialogue avec nos citoyens. » L’un des process pour réussir une diffusion des ODD (objectifs de développement durable) pour des territoires sûrs et résilients : les 17 objectifs à atteindre d’ici 2030 pour sauver le monde.

« Un petit bout de terre qui doit essayer d’oeuvrer à sa manière aux problèmes de la grande Terre »

Montpellier est désormais membre de »Mayors for Peace », l’arbre qui a survécu à la bombe atomique de Hiroshima, un Ginkgo biloba a été planté pour symboliser cette appartenance. Michaël Delafosse a marqué l’attachement de la ville à « ce réseau très important, » avec « la conscience que la métropole de Montpellier, c’est un petit bout de terre qui doit essayer d’oeuvrer à sa manière aux problèmes de la grande Terre. Nous sommes face au défi du changement climatique, et quand les grandes villes entrent en transition de manière résolue, elles peuvent atténuer le grand péril qui va traverser le 21e siècle. » Reste à oeuvrer collectivement, pour que les actions dépassent les mots et les discours.

(Note de l’éditeur : Une vidéo de l’intégralité du forum est disponible ici.)

Barcelone accueillera le deuxième Congrès international de la Paix du 15 au 17 octobre 2021

DESARMAMENT & SECURITE .

Un article de Pressenza

Sous le titre « (Re)imaginez notre monde : Action pour la paix et la justice », des participants de près de 70 pays assisteront à la rencontre du mouvement pacifiste international et d’autres mouvements sociaux, avec la participation de militants et d’experts de renom.

Le congrès aura un format hybride, avec des activités sur place en face à face, des conférences, des ateliers et des événements culturels, mais avec la possibilité de suivre nombre d’entre eux en ligne.

Le Bureau International de la Paix (BIP/IPB) et l’Institut Catalan International pour la Paix (ICIP) sont les principaux organisateurs du deuxième Congrès international de la Paix qui se tiendra à Barcelone du 15 au 17 octobre 2020.

Sous le titre « (Re)imaginez notre monde. Action pour la paix et la justice », des participants d’environ 70 pays participeront à cet événement qui proposera des activités, des conférences et des ateliers en face à face dont la plupart auront lieu au CCCB (Culture Contemporaine de Barcelone).

L’objectif principal du congrès est de dynamiser le pacifisme international et le travail pour la paix, d’offrir un point de rencontre aux différents acteurs, de redéfinir l’action pour la paix et, comme le dit la devise du congrès, de réimaginer le monde à travers le prisme d’une culture de la paix.

Selon le co-président du BIP, Philip Jennings, le congrès vise à être le plus grand rassemblement de militants pour la paix en 2021, année que les Nations unies ont déclarée Année internationale de la paix et de la confiance. « C’est aussi une grande année pour le BIP, puisque nous célébrons notre 130e anniversaire et que nous approchons du 40e anniversaire du rapport Olof Palme sur la sécurité commune ; le temps est venu de développer un nouveau plan pour la survie commune », ajoute-t-il.

« Le Congrès mondial de la paix du BIP à Barcelone permettra à un grand nombre d’entre nous de se rencontrer en personne pour la première fois depuis presque deux ans. La mise en réseau des activités de paix et de désarmement dans différents pays et régions du monde est notre ressource la plus essentielle », déclare Lisa Clark, coprésidente du BIP.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(Cliquez ici pour un article sur ce sujet en anglais ou ici pour un article sur ce sujet en espagnol..)

Question for this article:

How can the peace movement become stronger and more effective?

( . . . suite)

Le congrès cherche à favoriser les synergies entre les organisations et les individus et entre les mouvements sociaux interconnectés qui luttent pour la justice dans le monde : défenseurs de la paix et du désarmement, militants féministes et LGBTQIA+, écologistes et militants pour le climat, antiracistes et peuples autochtones, défenseurs des droits humains et syndicalistes.

Pendant les trois jours du congrès, plus de trente orateurs donneront des exposés et des conférences. Parmi ceux-ci figurent Noam Chomsky, Martin Chungong, Jeremy Corbyn, Beatrice Fihn, Wada Masako, Vandana Shiva et Jody Williams.

Un congrès qui a une longue histoire

Le premier congrès de la paix de l’histoire s’est tenu en 1843 à Londres, puis à Paris en 1889 et à Rome en 1891 lors de la création du BIP.

En 2016, le congrès mondial est revenu à l’idée d’inscrire le désarmement à l’ordre du jour mondial. Le premier congrès de cette nouvelle ère a eu lieu à Berlin, et maintenant la suite aura lieu à Barcelone cinq ans plus tard.
Le BIP a son siège à Berlin et des bureaux dans la capitale catalane et à Genève.

« Barcelone est une ville de paix – l’une des rares au monde à s’être engagée de manière organisée et avec des ressources pour promouvoir et faire campagne en faveur de la paix. Elle a ouvert ses bras au BIP, la ville et la région jouant un rôle actif dans la préparation du congrès », déclare Ph. Jennings.

La ville abrite l’un des hôtes du congrès, le Centre Delàs, membre du BIP et véritable ruche pour la paix, la recherche et des campagnes au niveau régional et mondial. Le BIP est lui-même présent au sein du Centre Delàs, où siège et est animée la Campagne mondiale sur les dépenses militaires (GCOMS).

Le co-organisateur du Congrès de Barcelone est l’ICIP, une organisation de recherche, de diffusion et d’action créé par le Parlement de Catalogne en 2007 pour promouvoir la paix dans la société catalane et au niveau international et faire jouer à la Catalogne un rôle actif comme agent de paix dans le monde.

Pour plus d’informations, vous pouvez contacter Sean Conner (sean.conner@ipb-office.berlin ou +49 176 5688 5567).

Si vous avez besoin de photos, de vidéos ou d’autres matériels, vous pouvez accéder à ce lien : 
https://trello.com/b/MPBI8oQZ/wpc2021

Vous pouvez télécharger le projet de programme ici.

Conseil de l’Europe: Les jeunes, la paix et la sécurité aujourd’hui : succès et défis

. TOLÉRANCE & SOLIDARITÉ .

Un article du Conseil de l’Europe

Le 8 juin 2021, à l’initiative du Conseil consultatif sur la jeunesse (CCJ), le Conseil mixte sur la jeunesse (CMJ)  a organisé un débat thématique pour marquer le récent cinquième anniversaire de l’adoption de la résolution 2250 du Conseil de sécurité des Nations Unies sur la jeunesse, la paix et la sécurité, un texte qui trouve son origine dans un mouvement mené par des jeunes, a expliqué Jayathma Wickramanayake, envoyée spéciale du Secrétaire général des Nations Unies pour la jeunesse (message préenregistré).


En Europe et ailleurs, pour de nombreux jeunes, les conflits prolongés font désormais partie de la vie normale, une situation qui, selon Inka Hopsu, troisième vice-présidente de la commission de la culture, de la science, de l’éducation et des médias de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, peut constituer un obstacle à la mise en œuvre de la résolution 2250.

Miriam Teuma, Présidente du Comité directeur européen pour la jeunesse (CDEJ), a parlé du style de vie plus restrictif, de l’accès limité à l’éducation, au travail et aux services, de l’auto-isolement et de la distanciation sociale qui ont résulté de la pandémie de Covid-19, dont l’impact a été ressenti dans le monde entier. Miriam a décrit son propre pays, Malte, comme une porte vers l’Europe, et a réfléchi à la façon dont l’immigration résultant d’un conflit est le symbole de problèmes plus profonds et plus répandus.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

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Question related to this article:

 

Youth initiatives for a culture of peace, How can we ensure they get the attention and funding they deserve?

(. . . suite)

Selon Rosaline Marbinah, représentante spéciale de l’OSCE pour la jeunesse et la sécurité, la participation des jeunes et la mise en place d’une société civile de la jeunesse sont essentielles pour combattre le déficit démocratique dans lequel les enfants et les jeunes sont élevés. Des questions qui ont également été abordées par Andrea Ugrinoska, Présidente du Conseil consultatif de la jeunesse (CCJ) et du Conseil conjoint de la jeunesse (CMJ).

Pour sa part, Paulína Jalakšová, membre du Conseil d’administration du Forum européen de la Jeunesse, a souligné le rôle important des jeunes et de leurs organisations qui contribuent à une culture de la paix par le biais du dialogue de paix, des processus de réconciliation, et de la compréhension interculturelle en Europe et dans le monde.

Pia Šlogar, Conseil consultatif de la jeunesse (CCJ), a parlé de la nécessité d’entendre des voix diverses. L’exclusion des jeunes des minorités de la prise de décision et de l’élaboration des politiques dans le domaine de la jeunesse, de la paix et de la sécurité a un impact disproportionné, à la fois direct et indirect, sur les groupes minoritaires.

Rappelant aux participants que les grandes organisations multilatérales ont été créées principalement pour protéger la paix, Antje Rothemund, Chef du Service de la Jeunesse, a distingué chacune d’entre elles par son mandat : l’ONU est un forum de dialogue, de rencontre et d’échange ; l’UE a été créée pour sauvegarder la paix par la coopération économique ; l’OSCE par le dialogue et la négociation entre l’Est et l’Ouest. Pour sa part, le Conseil de l’Europe est fondé sur trois piliers, sans lesquels la paix ne peut être protégée, ceux de la démocratie, des droits de l’homme et de l’état de droit.

Enfin, Graziano Tullio a expliqué comment le Centre Nord-Sud du Conseil de l’Europe travaille depuis 2018 sur l’agenda jeunesse, paix et sécurité, à travers des mesures de confiance, le dialogue interculturel et l’éducation aux droits de l’homme.
Ce débat thématique alimentera désormais la suite des travaux du Conseil consultatif sur la jeunesse dans le domaine de la jeunesse, de la paix et de la sécurité.

Journée internationale du vivre-ensemble en paix- Déclaration commune Mouvement de la Paix/MRAP

LIBRE CIRCULATION DE L’INFORMATION

Une declaration de Amitié entres les peuples

Le 16 mai a été déclaré par les Nations Unies Journée internationale du vivre-ensemble en paix en vue de « mobiliser régulièrement les efforts de la communauté internationale en faveur de la paix, de la tolérance, de l’inclusion, de la compréhension et de la solidarité, et l’occasion pour tous d’exprimer le désir profond de vivre et d’agir ensemble, unis dans la différence et dans la diversité, en vue de bâtir un monde viable reposant sur la paix, la solidarité et l’harmonie ».

La situation nationale marquée par des actes de racisme, d’intolérance, le développement des extrémismes violents et fascisants incluant des actes terroristes, mais aussi la situation internationale avec la persistance de conflits, la montée inquiétante de mouvements d’extrême droite fascisants, la croissance des dépenses militaires mondiales qui ont atteint le montant encore jamais atteint dans l’histoire de l’humanité de 2 000 milliards de dollars en 2020, nous incitent à donner une place plus importante à cette journée internationale qui s’appuie sur les principes fondamentaux de la Charte des Nations Unies et sur la résolution des Nations Unies sur la Culture de la Paix [voir en-dessous], et plus simplement sur la promotion de l’amitié entre les peuples.

Vivre ensemble en paix, suppose au plan individuel d’accepter les différences, d’être à l’écoute, de faire preuve d’estime, de respect et de reconnaissance envers autrui. Cependant, ces attitudes et comportements individuels ou collectifs ne peuvent trouver leur pleine efficacité que si, au plan national et international, des politiques économiques, sociales, culturelles, humanitaires sont mises en œuvre pour réaliser pleinement les droits humains (économiques, sociaux, culturels, environnementaux) pour toutes et tous sans distinction d’origine, de sexe, de langue ou de religion. Dans le même temps ces politiques doivent s’attaquer à toutes les discriminations frappant des individus ou des groupes, aux inégalités de développement existant au sein des sociétés ou entre les sociétés ; et substituer à la sécurité fondée sur la puissance (en particulier militaire), une sécurité collective basée sur la réalisation des droits humains.1,00 cm

C’est sur ces fondements que le MRAP et le Mouvement de la Paix entendent renforcer leur coopération pour participer à la construction d’une sécurité humaine dans ses dimensions physique, économique, sociale, sanitaire et environnementale qui favorisera le vivre-ensemble en paix en permettant le rassemblement dans l’action autour d’objectifs humanistes tout en éloignant le spectre des idéologies de haine qui se nourrissent sur les inégalités, les discriminations et l’absence ou la non réalisation des droits humains.

A Paris, le dimanche 16 mai 2021

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Question(s) related to this article:

What is the United Nations doing for a culture of peace?

L’article 3 de la résolution 53/243 de l’Assemblée générale de l’ONU portant Déclaration et Programme d’action sur une Culture de la Paix stipule que « L’épanouissement d’une culture de la paix est lié de façon intrinsèque à :

a) La promotion du règlement pacifique des conflits, du respect et de l’entente mutuels et de la coopération internationale ;

b) Le respect des obligations internationales en vertu de la Charte des Nations unies et du droit international ;

c) La promotion de la démocratie, du développement et du respect universel de tous les droits de l’Homme et de toutes les libertés fondamentales ;

d) La formation, à tous les niveaux de responsabilité, de personnes qui sachent favoriser le dialogue, la médiation, la recherche du consensus et le règlement pacifique des différends ;

e) Le renforcement des institutions démocratiques et la possibilité de participer pleinement au processus de développement ;

f) L’élimination de la pauvreté et de l’analphabétisme et la réduction des inégalités au sein des nations et entre celles-ci ;

g) La promotion d’un développement économique et social durable ;

h) L’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes grâce à leur autonomisation et une représentation équitable à tous les niveaux de la prise de décisions ;

i) Le respect, la promotion et la protection des droits de l’enfant ;

j) La promotion de la libre circulation de l’information à tous les niveaux et de l’accès à l’information ;

k) Une gestion des affaires publiques plus transparente et une responsabilité accrue en la matière ;

l) L’élimination de toutes les formes de racisme, de la discrimination raciale, de la xénophobie et de l’intolérance qui y est associée ;

m) La promotion de la compréhension, de la tolérance et de la solidarité entre toutes les civilisations, tous les peuples et toutes les cultures, y compris à l’égard des minorités ethniques, religieuses et linguistiques ;

n) Le plein exercice du droit de tous les peuples à l’autodétermination, notamment des peuples colonisés ou soumis à d’autres formes de domination ou d’occupation étrangère, consacré par la Charte des Nations Unies et énoncé dans les Pactes internationaux relatifs aux droits de l’Homme ainsi que dans la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux figurant dans la résolution 1514 (XV) de l’Assemblée générale en date du 14 décembre 1960. »

France : Marche pour le Climat: Plusieurs Milliers de Personnes Défilent à Paris

. . DEVELOPPEMENT DURABLE . .

Un article de BFM TV

Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté ce dimanche à Paris pour une loi climat plus ambitieuse, alors que des doutes se font jour sur un référendum pour inscrire la lutte contre le dérèglement climatique dans la Constitution.


Cadre de video de BFM TV

Les manifestants, rassemblés derrière une banderole “Loi climat = échec du quinquennat”, ont rallié la place de le République à celle de la Bastille en passant par le Châtelet.

Emmanuel Macron s’était engagé devant les membres de la Convention citoyenne pour le climat  (CCC) à envoyer aux parlementaires leur proposition de modification de l’article 1 de la Constitution mais, face aux réticences du Sénat sur la formulation (le texte doit être voté dans les mêmes termes par les deux chambres pour pouvoir être soumis à référendum), le JDD affirme que le président a renoncé au scrutin.

L’Elysée a assuré que la modification constitutionnelle n’était “en rien enterrée”, sans évoquer toutefois de référendum.

“Ce dont je suis le garant”, c’est qu'”il n’y aura pas d’abandon. Ce texte va vivre sa vie parlementaire, qui seule permet d’aller au référendum si les sénateurs et les députés s’accordent”, a ensuite insisté le chef de l’Etat, en marge d’un déplacement à Strasbourg.

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Questions for this article:
 
Despite the vested interests of companies and governments, Can we make progress toward sustainable development?

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“Un rendez-vous raté pour le climat”

Malgré les assurances élyséennes, écologistes, partis de gauche et syndicats y ont vu une preuve de plus des reniements de l’exécutif, alors même qu’ils manifestaient pour dénoncer comme “un rendez-vous raté pour le climat” la loi “climat et résilience” adoptée mardi à l’Assemblée.

Un texte sensé traduire une partie des 149 propositions de la CCC, convoquée par Emmanuel Macron dans la foulée de la crise des gilets jaunes pour réduire de 40% les émissions françaises de gaz à effet de serre “dans un esprit de justice sociale”.

Selon les organisateurs, 115.000 personnes au total ont participé à 163 défilés à travers le pays, dont 56.000 à Paris, soit un peu plus que revendiqué lors du précédent mouvement fin mars, juste avant le début de l’examen de la loi climat. Les comptages de la police n’étaient pas immédiatement disponibles.

“Il s’agit de continuer à dénoncer le manque d’ambition de la loi climat et, depuis ce matin, l’abandon quasi certain du référendum qui constitue une reculade de plus”, a résumé le réalisateur et militant Cyril Dion, “garant” de la CCC, présent dans le cortège parisien dernière une banderole “Loi climat = échec du quinquennat”.

Des rassemblements ont aussi eu lieu à Besançon, Chartres, Cherbourg, Lannion, Laval, Lille, Martigues, Nantes, Quimper, Saint-Brieuc, Strasbourg ou encore Valenciennes…

La droite a elle accusé le chef de l’Etat “d’hypocrisie”, sur fond de tension autour des prochaines régionales et de tentative d’OPA macroniste sur l’électorat de droite modéré en vue de 2022.

“Avant même que le Sénat n’ait voté quoi que ce soit et que la discussion avec l’Assemblée nationale ne s’engage, Emmanuel Macron nous accuse de blocage pour justifier l’annulation d’un référendum dont il ne voulait pas”, a tweeté le chef de file des sénateurs LR Bruno Retailleau.

Breizh, France : Femmes de Paix

. EGALITE HOMMES/FEMMES .

Un article par Geneviève Roy de Chroniques du 8 mars 2021 de Breizh Femmes

Sarah est une jeune militante pacifiste rennaise. Pour conclure la soirée programmée en visio voilà quelques jours par le Mouvement de la Paix, elle décrivait les actions citoyennes menées par sa génération comme moins collectives que celles de leurs aîné-es. « On essaie – disait-elle – de chercher la paix au jour le jour par le dialogue, les échanges, les voyages. Notre regard est différent parce que pour la plupart d’entre nous, nous n’avons pas connu de guerre proche. » Impressionnée par les mots des différentes femmes qui témoignaient d’un bout à l’autre de la planète, elle déplorait le manque d’engagement des jeunes « happés par le quotidien » dans une société « où tout va vite ».

Il faut reconnaître qu’elles ne manquaient pas d’enthousiasme au récit de leurs engagements ces femmes porteuses de paix. Pourtant, « le travail des femmes pour la paix n’est pas visible ni valorisé » regrettait la journaliste croate Shura Dumanic relatant la solitude des militantes de son pays qui ne reçoivent aucun soutien de l’état et ne peuvent compter que sur des ONG ou des associations religieuses européennes.


« Si on ne commence pas par les enfants, 
on ne garantira jamais l’existence de la paix ni de l’égalité »


De Nabila la Palestinienne à Birgitta l’Allemande en passant par Mina en Algérie ou Fatema au Maroc, toutes leurs voix ont loué la force des femmes dans ce combat difficile pour la paix. « Quand la société civile agit de manière efficace pour promouvoir des objectifs de paix – a rappelé Birgitta Meier depuis Erlangen – les femmes sont toujours aux premiers rangs ». Et c’est bien pour cette raison que le Mouvement de la Paix avait choisi cette année encore de les mettre en lumière à l’occasion du mois de mars consacré à Rennes aux droits des femmes.


Pour beaucoup d’entre elles, la construction de la paix passe par l’éducation. A Gaza, Nabila Kilani, enseignante d’anglais et fondatrice d’un centre éducatif et culturel, l’affirme : « si on ne commence pas par les enfants, on ne garantira jamais l’existence de la paix ni de l’égalité. » Et elle semble bien partie, elle qui a initié son projet en 2009 avec deux enfants et en accueille aujourd’hui 120 ! « On est en train de rouvrir l’esprit des enfants – dit-elle – de leur donner de l’espoir pour un avenir meilleur pour eux-mêmes et pour toute la Palestine ».

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

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Question for this article:

Do women have a special role to play in the peace movement?

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De son côté, la Japonaise Miho Shimma qui se bat sans relâche contre les armes nucléaires a aussi choisi entre autres de s’adresser aux enfants. « Un jour j’ai vu des enfants français qui jouaient à la guerre atomique » raconte-t-elle ; c’est comme ça qu’est né son livre l’Enfant Bonheur, aujourd’hui édité en français mais aussi traduit en anglais, en italien, en allemand et même dans une langue indienne.

« Les femmes sont les premières victimes
 du réchauffement climatique dans de nombreux pays »

Les femmes qui s’engagent pour la paix le font aussi pour plus d’égalité. En Allemagne, Birgitta Meier en témoigne, les mouvements pacifistes travaillent en « convergence avec les mouvements féministes » mais aussi les mouvements écologistes. « On ne peut pas faire d’éducation à la paix sans montrer le rôle que jouent les femmes pour faire progresser ces idées – dit-elle – mais sans se rapprocher également des mouvements écologistes puisque les femmes sont les premières victimes du réchauffement climatique dans de nombreux pays ».

Féminisme et environnement, il en était aussi question avec Mina Cheballah qui conduit en Algérie un projet avec des militantes féministes auprès d’autres femmes cultivatrices. « L’aboutissement du projet – explique-t-elle – est la sauvegarde de semences ancestrales par la création d’une banque de semences communautaire afin de permettre aux travailleuses de la terre de ne plus dépendre des grandes firmes qui les obligent à racheter des semences chaque année. »

Des firmes internationales mises en accusation par ailleurs par Miho Shimma au nom de ses engagements auprès des villes de Hiroshima et Nagasaki mais aussi de l’atoll de Bikini d’où elle est originaire et qui porte encore les séquelles des essais nucléaires américains des années 70. « Quand je diffuse des informations sur les bombes atomiques – dit-elle – je ne parle pas que des victimes d’armes nucléaires, je parle aussi des victimes des essais nucléaires ». 

Même préoccupation chez Tran to Nga. « J’étais sous les bombardements, j’ai enterré des camarades de mes propres mains » témoigne celle qui a 80 ans ne désarme pas dans sa lutte contre l’agent orange, responsable au Vietnam de nombreux décès et de malformations toujours présentes sur la quatrième génération de population. « J’ai commencé toute seule – dit-elle en évoquant le trop long procès qui l’occupe depuis dix ans – mais aujourd’hui j’ai des milliers et des milliers d’ami-es qui m’entourent dans le monde entier et mon combat va continuer car l’agent orange est l’ancêtre des pesticides et autres produits toxiques qui continuent à empoisonner notre Terre. »

Des femmes déterminées qui malgré l’ampleur de la tâche gardent leur enthousiasme dans leur lutte pour la paix. Et qui illustrent parfaitement la conclusion de la jeune Sarah : « pour moi, la paix aujourd’hui c’est favoriser le lien social car c’est la méconnaissance des autres cultures qui mène sinon à la guerre au moins aux fractures entre les êtres humains. Malheureusement, je sens que ce sens du combat se perd un peu avec ma génération alors qu’on pourrait apporter nos compétences dans les associations. » Un constat qui est peut-être déjà un début d’engagement.