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Dr David Adams is the coordinator of the Culture of Peace News Network. He retired in 2001 from UNESCO where he was the Director of the Unit for the International Year for the Culture of Peace, proclaimed for the Year 2000 by the United Nations General Assembly.

Bulletin français 1 août 2023


NOUVELLES DU CONFLIT PALESTINE ISRAËL . .

“L’occupation militaire israélienne a transformé l’ensemble du territoire palestinien occupé en une prison à ciel ouvert, où les Palestiniens sont constamment confinés, surveillés et disciplinés.” Telle est la conclusion du dernier rapport aux Nations unies de son rapporteur spécial sur la situation des droits de l’Homme dans le territoire palestinien.

Le rapport “constate que depuis 1967, plus de 800 000 Palestiniens, y compris des enfants agés de 12 ans, ont été arrêtés et détenus en vertu de règles autoritaires promulguées, appliquées et jugées par l’armée israélienne. Les Palestiniens sont soumis à de longues détentions pour avoir exprimé des opinions, recueilli, prononcé des discours politiques non autorisés, ou même simplement tenté de le faire, et finalement privés de leur statut de civils protégés. Ils sont souvent présumés coupables sans preuve, arrêtés sans mandat, détenus sans inculpation ni procès et brutalisés pendant leur confinement”

Sans surprise, la rapporteure, Francesca Albanese, fait l’objet d’attaques virulentes de la part d’Israël et de ses partisans. Ceci est décrit en détail dans un article du Jordan News.

Un autre rapport récent provient de Mary Robinson, présidente de The Elders, ancienne présidente de l’Irlande et ancienne haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme, et de Ban Ki-moon, vice-président de The Elders et ancien secrétaire général de l’ONU, sur la base d’une visite de trois jours vers Israël et la Palestine.

Ils ont entendu des organisations israéliennes, palestiniennes et internationales de défense des droits de l’Homme parler de “preuves toujours plus nombreuses que la situation correspond à la définition juridique internationale de l’apartheid :
– l’expansion et l’enracinement des colonies juives illégales en Cisjordanie et à Jérusalem-Est;
– l’établissement d’un double système juridique des régimes;
– et les infrastructures de séparation dans les territoires occupés;
– ainsi que la discrimination institutionnalisée et les abus perpétrés contre les Palestiniens .”

Leur rapport conclut que “l’intention du gouvernement israélien d’exercer sa souveraineté sur tout le territoire situé entre le Jourdain et la mer Méditerranée sape les idéaux démocratiques de l’État israélien, nie au peuple palestinien son droit à l’autodétermination et risque une explosion incontrôlable de la violence des deux côtés.”

Un éditorial argentin résume les événements récents qui menacent les idéaux démocratiques de l’État israélien, en particulier une nouvelle loi qui réduit le pouvoir de la Cour suprême de justice de contester les décisions du gouvernement. L’éditorial conclut que “la concentration du pouvoir rend quasiment impossible la destitution du président malgré la tenue d’élections. Israël chercherait ainsi à abandonner progressivement son caractère démocratique, essentiel pour maintenir des liens solides avec l’Occident et, en particulier, avec son plus grand allié dans le monde, les États-Unis.”

Cependant, les Israéliens n’acceptent pas les réformes sans protester. Comme le dit l’éditorial, les protestations sont les plus importantes de l’histoire d’Israël : “Depuis plus de 30 semaines, des centaines de milliers de manifestants défient la pluie, le froid ou la chaleur, s’opposant à une réforme qu’ils considèrent simplement comme un coup d’État.”

Cela nous rappelle le régime d’apartheid en Afrique du Sud qui a été vaincu par la combinaison de la lutte en Afrique du Sud et de la pression diplomatique et économique du reste du monde.

Le mouvement de boycott, de désinvestissement et de sanction du régime israélien d’occupation militaire, de colonisation et d’apartheid (BDS) continue de croître. Un résumé des événements BDS au cours des 18 dernières années montre comment cela s’est développé.

La déclaration BDS la plus récente vient de l’American Anthropological Association, qui a voté le boycott des institutions académiques israéliennes au motif que “L’Etat israélien applique un régime d’apartheid du Jourdain à la mer Méditerranée” et que “les institutions académiques israéliennes sont complices de la régime d’oppression de l’État israélien contre les Palestiniens… notamment en assurant la recherche et le développement de technologies militaires et de surveillance utilisées contre les Palestiniens.”

Concernant la lutte des Palestiniens eux-mêmes, nous publions ce mois-ci deux articles dans CPNN.

L’initiative Swim with Gaza propose une baignade solidaire avec les enfants de Gaza le 26 août : “Depuis 2007, les habitants de Gaza sont emprisonnés. Ils n’ont pas de parcs, pas de montagnes, pas de vallées. Mais ils ont la mer. Leur seul espace libre pour le plaisir. Rejoignons-les dans la mer pour une baignade solidaire. Chaque année, ils organisent un festival de natation sur la plage de Gaza. Cette année, le Festival de la natation aura lieu le 26 août. Alors rejoignez-nous où que vous soyez – Egypte, Liban, Afrique du Sud , le Maroc, l’Espagne, l’Irlande, le Brésil ou le Chili.”

Mazin Qumsiyeh, un militant palestinien que nous citons souvent dans CPNN, répond à la récente invasion israélienne de la ville de Jénine, y compris du camp de réfugiés de Jénine. Il se pose la question de savoir si la résistance palestinienne peut être non-violente ou finira-t-elle par la violence, et répond par une longue citation de son ami, l’historien Howard Zinn, dont l’extrait suivant :

“Nous oublions combien de fois, au cours de ce siècle, nous avons été étonnés par l’écroulement soudain des institutions, par des changements extraordinaires dans la pensée des gens, par des éruptions inattendues de rébellion contre les tyrannies, par l’effondrement rapide de systèmes de pouvoir qui semblaient invincibles. Avoir de l’espoir dans les mauvais moments n’est pas seulement follement romantique. Elle est basée sur le fait que l’histoire humaine est une histoire non seulement de cruauté, mais aussi de compassion, de sacrifice, de courage, de gentillesse. Ce que nous choisissons de mettre en valeur dans cette histoire complexe déterminera nos vies. Si nous ne voyons que le pire, cela détruit notre capacité à faire quelque chose. Si nous nous souvenons de ces moments et de ces lieux – et il y en a tant – où les gens se sont comportés magnifiquement, cela nous donne l’énergie d’agir, et au moins la possibilité d’envoyer cette toupie d’un monde dans une autre direction.”


DROITS DE L’HOMME



Dismantle Israel’s carceral regime and “open-air” imprisonment of Palestinians: UN expert

TOLÉRANCE ET SOLIDARITÉ



18 Years of BDS. 18 Years of Impact in Turning Darkness into Light

DÉVELOPPEMENT DURABLE



G77 Statement to High-level Political Forum on Sustainable Development

LIBERTÉ DE L’INFORMATION



Comments on the Project for a National Program on Culture of Peace in Colombia

  

ÉQUALITÉ HOMMES/FEMMES



Global Women for Peace United Against NATO members

ÉDUCATION POUR LA PAIX



Promotion de la culture de la paix en Afrique – Une École panafricaine de la paix à Yamoussoukro

DISARMAMENT ET SECURITÉ



11th World Peace Forum held in Beijing

PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE



France: Stage FSU : Construire la paix, lutter sans violence : une idée révolutionnaire !

Promotion de la culture de la paix en Afrique – Une École panafricaine de la paix à Yamoussoukro

EDUCATION POUR LA PAIX .

Un article par Harry Diallo en L’Intellgent d’Abidjan

L’École Panafricaine de la paix (EPAP ouvrira bientôt ses portes à Yamousoukro.

Les documents de parcours et contenus de formation, les différents certificats, les attestations et diplômes que pourra délivrer cette école ont été présentés par le professeur Abou Fofana , directeur de l’Enseignement supérieur, et ses équipes d’ experts des sciences de la paix et en Éducation aux droits de l’homme et à la Citoyenneté à des universitaires, ainsi qu’à des responsables des services déconcentrés, des leaders communautaire et religieux et des étudiants au cours d’un atelier , le lundi 10 juillet 2023 à la Fondation Félix Houphouët-Boigny de Yamoussoukro.


Ainsi, sous l’égide de l’Union Africaine et de l’Unesco dans quelques mois, le centre panafricain de haut niveau de formation et de recherche pour la culture de la paix ouvrira ses portes dans la capitale politique ivoirienne au sein de la Fondation Félix Houphouët-Boigny.

(Voir suite sur colonne de droite.)

(cliquez ici pour une traduction anglaise.

Question pour cet article:

The Houghouët-Boigny Foundation of Yamoussoukro: what is its contribution to the culture of peace?

(. . suite)

Cette école pour la paix , a indiqué Abou Fofana, aura pour missions de doter les professionnels , les leaders , les décideurs politiques et économiques , les hommes de médias ,les leaders religieux, les chefs traditionnels , les organisations de jeunes et des femmes , des leaders de la société civile, d’une part de connaissances et de compétences de haut niveau en matière de paix et des droits de l’homme et d’autre part de dispositions et d’attitudes mentales nécessaires pour prévenir la violence et garantir une paix et un développement durable dans le monde en général et en Afrique en particulier. Ce, à travers des activités notamment scientifiques, culturelles et pédagogiques.

Pour ce faire, l’EPAP offrira des formations qualifiantes et diplomates sous forme d’atelier, de séminaire, et des stages d’initiation et perfectionnement. À ce sujet, les modules de formations pour l’obtention des attestations (10) et des certificats(9) thématiques sur la paix et deux diplômes, notamment la licence et le master en science de la paix et en l’Éducation au Droit de l’homme et la Citoyenneté (EDHC) ont été expliqués au public présent.

La satisfaction de la Fondation FHB et de l’Unesco

S’agissant des formations qui sont couronnées par des attestations et les certificats, elles sont ouvertes à tous les acteurs de la société civile, des institutions désireuses de s’initier à la culture de la paix. Quant à celles sanctionnées par un diplôme universitaire (licence, master voir le doctorat) en science de la paix et l’Éducation au Droit de l’homme et la Citoyenneté (EDHC), elles sont ouvertes aux personnes ayant obtenu un Bac + 2 ou équivalent pour faire une licence en Edhc et pour le master en Edhc, Il est demandé la licence, toutes filières confondues.

Représentant, à l’occasion, le professeur Jean-Noël Loucou, secrétaire général de la Fondation FHB pour la recherche de la paix, Kouakou Mathias a réitéré l’engagement de son institution à œuvrer pour le succès de cette école de paix, à la hauteur de ses possibilités.

Lui emboitant le pas, Bamba Seydou, au nom de la commission nationale ivoirienne pour l’Unesco, s’est félicité de cette initiative qui cadre effectivement avec les idéaux de l’Unesco, qui sont la recherche et l’instauration de la paix par la coopération internationale, en matière d’éducation, de science et de culture. Il a remercié l’équipe d’experts pour le travail abattu.

France: Stage FSU : Construire la paix, lutter sans violence : une idée révolutionnaire !

. PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE . .

Un annonce de Syndicat National Unitaire des Instituteurs – 35

La fédération syndicale, FSU Bretagne, organise comme chaque année un grand stage fédéral au niveau régional. Cette année nous renouons avec la formule colloque sur deux jours comme pour le stage de 2019 sur l’Alimentation à Guitté.

Notre stage se tiendra à l’auberge de jeunesse de St Malo (35) les mercredi 18 et jeudi 19 octobre. Le thème de ces deux jours portera sur la paix et la nécessité de développer une culture de la paix et de la non-violence, en lien avec les militant.es du Mouvement de la Paix Bretagne.


Outre le thème de l’éducation de la jeunesse à la paix qui nous est cher, nous accorderons une large place à la question du multilatéralisme et de la justice sociale et climatique dans les relations internationales. Mais nos travaux porteront également sur la question de la violence dans les rapports sociaux et politiques dans nos sociétés. Ce second volet du stage est d’une urgence particulière dans notre actualité marquée par la répression des mouvements sociaux au nom de « l’ordre républicain » ou de la lutte contre « l’écoterrorisme », et alors que l’exécutif projette de faire marcher la jeunesse au pas…

(Cliquez ici pour l’article en anglais. )

Latest Discussion

What is the contribution of trade unions to the culture of peace?

Le programme de ces deux jours n’est pas encore totalement fixé et la FSU poursuit actuellement les contacts avec les intervenant.es pressenti.es. Ont déjà donné, entre autres, leur accord pour participer à ces deux jours :

– David Adams, du Manifeste de Séville sur la violence et la culture de la paix de l’Unesco,

– Bertrand Badie, spécialistes des relations internationales, professeur émérite à Sciences-Po Paris et au CERI,

– Alain Bergerat, historien, auteur de l’Histoire de France à travers chants, Jacques Fath, auteur de Poutine l’OTAN et la guerre,

– Amélie Hart-Hutasse, enseignante, responsable du groupe histoire-géographie au SNES qui suit le dossier du ‘Service national universel’,

– Venance Journé, physicienne, représentante du Réseau Action Climat au CESE, auteure de Armes de terreur Débarrasser le monde des armes nucléaires, biologiques et chimiques,

– Frédéric Mathieu, parlementaire, membre de la commission de la Défense à l’Assemblée nationale,

– Sebastian Roché, directeur de recherche au CNRS spécialiste des relations entre la police et la population, auteur de De la police en démocratie,

– Laura Lema Silva spécialiste des mouvements sociaux en Colombie, responsable des études à l’Institut pour la Paix et membre associée du laboratoire LCE de Lyon-2,

– Nathalie Tehio avocate, membre du bureau national de la LDH et de l’Observatoire parisien des libertés publiques, auteure d’un rapport sur les unités BRAV-M…

Vous pouvez vous inscrire dès maintenant en ligne en suivant ce lien : https://framaforms.org/construire-la-paix-lutter-sans-violence-une-idee-revolutionnaire-1681734847 ou bien au moyen de la fiche d’inscription ci-jointe(1) . Les confirmations d’inscription avec le programme précis et les modalités d’organisation de ces deux jours seront expédiés aux inscrit.es fin septembre.

Il ne faut pas attendre pour s’inscrire et surtout pour déposer votre demande d’autorisation d’absence auprès de votre hiérarchie (délai de rigueur de 1 mois soit une date limite de dépôt le vendredi 15/09/2023).

Inscrivez-vous sans tarder et diffusez l’information autour de vous – le stage est ouvert aux syndiqué.es de la FSU comme aux non-syndiqué.es.

(1) Fiche d’inscription à adresser par voie postale à l’adresse indiquée ou à renvoyer par mel à aetj.le-bourg@wanadoo.fr L’inscription en ligne peut se faire également via le site https://bretagne.fsu.fr/

France: Pour un Plan d’Urgence de Sortie de Crise

EDUCATION POUR LA PAIX

Une déclaration de la Groupe parlementaire La France insoumise -NUPES & La France insoumise

La mort du jeune Nahel dans la matinée du 27 juin à Nanterre a déclenché dans le pays une vague d’émotion et de colère. Elle a aussi agi comme une étincelle, déclenchant un mouvement de révolte dans de nombreuses villes du pays, qui exige d’urgence une réponse politique.

Face à cette situation, le gouvernement s’enferme dans une escalade sécuritaire verbale qui ne fait qu’aggraver la situation. Il cherche à se défausser de sa propre responsabilité en ciblant la France insoumise pour mieux masquer son incompétence et son incapacité à agir. Par la même, il renonce à chercher une sortie de crise et il abandonne les habitants à une inquiétude que nous partageons face à des dégradations de biens publics, de logement ou de commerces indispensables à la vie quotidienne.

Partisans d’aucune stratégie de violences, nous voulons que soient traitées les causes de la situation car les problèmes ne datent pas d’hier. Pour les quartiers populaires, le racisme, les violences policières ou les discriminations dans l’accès à l’emploi ou au logement sont le lot quotidien des habitants. Le saccage des services publics, protections sociales et solidarités associatives, du fait de politiques néolibérales austéritaires, est à l’œuvre depuis des décennies. Pour qu’il y ait concorde, il faut des actes forts de la part du gouvernement qui, aujourd’hui comme hier, sont absents. Depuis les révoltes de 2005, le compte n’y est pas.

(Voir suite sur colonne de droite.)

(cliquez ici pour une version anglaise de cet article)

Question pour cet article:

Where are police being trained in culture of peace?

(. . suite)

Rétablir la confiance est d’autant plus difficile que le gouvernement s’est illustré ces dernières années par son incapacité à traiter autrement que par le mépris et l’ignorance les revendications populaires, que ce soit à l’occasion de la mobilisation des gilets jaunes ou contre la retraite à 64 ans, encourageant par là même l’idée qu’aucun changement n’est possible dans le cadre actuel. Il faut donc une rupture complète et des réponses exceptionnelles.

Pour cela, nous demandons un débat à l’Assemblée Nationale au titre de l’article 50-1 de la Constitution afin de proposer un plan d’urgence comprenant :

* L’abrogation immédiate des dispositions « permis de tuer » de la loi Cazeneuve de 2017, responsable de l’explosion des décès suite à des refus d’obtempérer

* La création d’une commission « Vérité et Justice » sur les violences policières ayant entrainé la mort ou la mutilation de citoyens pour en établir toutes les responsabilités

* Le dépaysement immédiat de toute affaire de violences policières, la réforme complète de l’IGPN et la création d’un service d’enquête indépendant.

* La prise en charge par l’Etat des réparations des commerces, des logements et des lieux publics dégradés ces derniers jours

* Une réforme en profondeur de la police nationale pour rebâtir une police républicaine mieux formée et débarrassée de toute forme de racisme, comprenant notamment la dissolution de la BAC, le rétablissement du code de la déontologie de 1986, le renforcement de la formation, l’instauration d’une véritable police de proximité et la fin des techniques d’immobilisation létales. Il faut fermer la période ouverte par Sarkozy en 2002 visant à traiter les jeunes des quartiers populaires comme un ennemi de l’intérieur.

* Un programme d’action global contre les discriminations incluant notamment la création d’un Commissariat à l’égalité, de pôles spécialisés au sein des cours d’appel et la mise en place du récépissé de contrôle d’identité pour lutter contre le contrôle au faciès

* Un plan d’investissement public dans les quartiers populaires pour le rétablissement des services publics, le logement, l’école publique, l’accès à la santé et à la culture, le financement des associations et des centres sociaux
 

Résolution des conflits et de la consolidation de la paix : L’Union des femmes des communautés culturelles pour la paix au Mali (UFCPM) outille ses membres

. EGALITE HOMMES/FEMMES .

Un article par  Boubacar Païtao  en Maliweb

Afin de promouvoir les pratiques endogènes de résolution des conflits et de la consolidation de la paix, l’Union des femmes des communautés culturelles pour la paix au Mali (UFCPM) a organisé, du 12 au 14 juin 2023, à l’Auberge Titi de Fana, un atelier de renforcement de capacité des femmes influentes dans leur communauté et au sein de leur regroupement sur les concepts clés notamment de paix, le pardon, la réconciliation, la cohésion sociale, la résilience.

La cérémonie d’ouverture était présidée par le représentant du Gouverneur  de Dioïla, Jean Marie Sagara, en présence de la présidente de l’UFCPM, Kéïta Fanta Chérif Kéïta, de la représentante de l’Aide de l’église norvégienne (AEN), Samaké Loda Coulibaly. 

Après les mots de bienvenue du Chef de village de Fana, la présidente de l’Union des femmes des communautés culturelles pour la paix au Mali (UFCPM), Kéïta Fanta Kéïta a indiqué qu’en ces moments de crise multidimensionnelle que connaît notre pays, les femmes, championnes innées pour le maintien de la paix autour de nous, se sont engagées à se retrouver pour les renforcer davantage dans notre combat pour la pacification, la stabilisation, la sécurisation, la cohésion sociale, la Gouvernance vertueuse du Mali.

Elle ajoutera que dans cette optique, elles ont créé l’UFCPM dans le but de contribuer à la réconciliation des cœurs et des esprits pour restaurer une paix définitive et renforcer la cohésion sociale et la résilience des communautés. Selon elle, UFCPM regroupe l’ensemble des femmes des communautés culturelles du Mali qui ont décidé d’affronter la situation de crise avec une vision claire, soutenue par leur courage et la confiance en leur pouvoir pour renforcer la résilience des communautés très affectées par les différentes crises et reconstruire le tissu socioéconomique détérioré par ces crises que connait notre pays depuis 2012.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(Cliquez ici pour une version anglaise de cet article.)

Questions for this article:

Can the women of Africa lead the continent to peace?

(. . . suite)

Ainsi, a-t-elle ajouté, les femmes ont décidé de faire recours à toutes leurs potentialités en tant que mères, sœurs, épouses, filles, tantes, grand mères pour faire du Mali un havre de paix où l’assistance envers l’autre est une des valeurs cardinales nécessaires au bon vivre et à la réalisation du développement humain durable à travers la stabilité, la paix, la cohésion sociale. A ses dires, l’Union des femmes des communautés culturelles pour la paix au Mali (UFCPM) a pour objectifs de contribuer :

– à la promotion des pratiques endogènes de résolution des conflits et de la consolidation de la paix à la multiplication et l’application des instruments juridiques et réglementaires régionaux , nationaux et internationaux ;

– à la promotion des initiatives intra et intercommunautaires pour raviver les liens ancestraux existants et les entretenir au bénéfice de la cohésion sociale et de l’émergence socio – économique des différentes localités ;

– à la création de mécanismes durables pour renforcer les perspectives d’une coexistence pacifique et diminuer les risques d’éclatement et ou de reprise et de poursuite des conflits violents ;

– au renforcement du dialogue intergénérationnel, intra et intercommunautaire pour le respect des droits humains et la promotion de la culture de la paix,

– à la Consolidation des relations de collaboration et de concertation entre les Associations Culturelles impliquées dans la résolution des conflits , la cohésion sociale et le développement socio-économique ;

– à l’initiation de mécanismes efficaces et efficientes pour renforcer les actions de la bonne gouvernance.

Dans cette dynamique, poursuit-elle, il s’agissait, à travers cet atelier, de renforcer les femmes dans leur intervention pour qu’elles puissent influencer les prises de positions ou de décisions qui peuvent engendrer ou envenimer des situations conflictuelles. 

A sa suite, le représentant du Gouverneur de la région de Dioïla, Jean Marie Sagara, s’est réjoui de la tenue de cet atelier à l’intention des femmes influentes des communautés surtout à un moment où notre pays est confronté à une crise multidimensionnelle.  Et d’ajouter que compte tenu de la place des femmes dans les mécanismes de résolution des crises, cet atelier vient à point nommé. Car, il permettra d’outiller davantage celles-ci sur les concepts clés de la paix, le pardon, la réconciliation, la cohésion sociale, la résilience.  

Burkina Faso: La paix et la cohésion sociale au cœur du livre « L’arbre à problème et autres nouvelles » de Lacina Téguéra

EDUCATION POUR LA PAIX

Un article par Mamadou Zongo en Le Faso

Instituteur de formation et journaliste, Lacina Téguéra a présenté son livre intitulé « L’arbre à problème et autres nouvelles », ce samedi 17 juin 2023 au siège des Editions Plum’Afrik, à Ouagadougou, en présence du parrain Jean Marie Kafando.

Le Burkina Faso vit une crise sécuritaire sans précédent marquée par des attaques terroristes. En plus des efforts consentis par les autorités politiques et militaires pour la reconquête de l’intégralité du territoire national, chaque citoyen, en fonction de ses compétences, contribue à sa manière à cette lutte contre l’hydre terroriste. C’est dans ce sens que Lacina Téguéra s’est donné pour mission, la promotion des valeurs de paix et de cohésion sociale à travers son recueil de nouvelles « L’arbre à problème et autres nouvelles ».

S’inspirant de son vécu quotidien, l’auteur aborde des thèmes comme la cohésion sociale, le vivre-ensemble, l’alphabétisation, l’éducation, le respect de la tradition, l’emploi des jeunes, la condition de la femme africaine, les problèmes de chefferie, etc. « C’est pour dire à la population burkinabè de revenir encore sur la cohésion sociale et le vivre-ensemble, parce que ce sont de petites querelles qui deviennent tout doucement des guerres entre populations », explique l’auteur.

(cliquez ici pour une version anglaise de cet article)

Question pour cet article:

Do the arts create a basis for a culture of peace?, What is, or should be, their role in our movement?

Il s’agit pour Lacina Téguéra d’apporter sa part de contribution à la formation et à l’éducation de la nouvelle génération, dans un monde en perpétuelle mutation. « Dans ce contexte difficile que traversent notre pays et certains pays de la sous-région, il est plus que nécessaire, à travers le livre, de promouvoir la culture de la paix, du vivre-ensemble, de la tolérance et d’inculquer certaines valeurs telles que l’honnêteté, la valeur de la tradition, le respect des aînés, l’esprit de solidarité et de famille. Ce livre est aussi une autre preuve de résilience. Le contexte est difficile certes, mais nous n’abdiquerons pas et le Burkina Faso restera debout », soutient-il.

Pour Lacina Téguéra, son ouvrage est écrit dans un style simple, accessible à tout le monde. Il invite donc les lecteurs à se l’approprier, à le lire et à le recommander aux proches. « Une chose est d’écrire, une chose est d’être lu. J’invite donc les lecteurs à se procurer l’œuvre ou à le recommander à des amis et collègues. C’est pourquoi j’écris dans un français simple, accessible à tous avec une certaine dose d’humour… Ce document est à lire avec des pochettes pour essuyer les larmes de rire ou de pleurs », a-t-il précisé.

Jean Marie Kafando, entrepreneur, parrain de cette cérémonie de dédicace, a félicité l’auteur pour la qualité de son œuvre et pour ce grand pas dans le monde des écrivains, par ricochet de l’entrepreneuriat. « J’ai d’abord accepté d’être parrain parce que c’est une longue amitié, une connaissance d’une vingtaine d’années. C’est une très belle œuvre qui se veut éducatrice et qui parle des problèmes que vit le Burkina Faso aujourd’hui. Donc c’est ma manière à moi d’apporter ma pierre à la construction du vivre-ensemble », a-t-il déclaré.

Instituteur de formation, Lacina Téguéra est actuellement attaché d’administration scolaire et universitaire au Service de la gestion des ressources humaines de la Direction provinciale de l’éducation préscolaire, primaire et non-formelle du Bazèga. Il est par ailleurs le correspondant de la RTB/Radio et du journal Le Pays dans la province du Bazèga.
Le livre est accessible au prix unitaire de 3 000 F CFA.

Bulletin français 1 juillet 2023


LES ARTISANS DE LA PAIX .

Peu de choses ont changé depuis notre bulletin du 17 février dans lequel nous citons des autorités affirmant qu’avec la guerre en Ukraine, nous sommes “somnambules jusqu’à l’Armageddon. Ce mois-ci, Anthony Blinken, le ministre américain responsable des affaires étrangères, de la CIA, etc., a insisté sur le fait que la guerre devra se poursuivre car un cessez-le-feu “légitimerait l’accaparement des terres par la Russie. Cela récompenserait l’agresseur et punirait la victime.”

Il y a cependant des efforts pour la paix. Dans CPNN ce mois-ci, nous citons des initiatives des pays africains, du pape, du président brésilien Lula, du gouvernement chinois et de la société civile réunie à Vienne.

L’initiative la plus récente vient d’une délégation de pays africains qui a rencontré le président Zelensky à Kiev et le président Poutine à Saint-Pétersbourg. La délégation comprenait les présidents de l’Afrique du Sud, des Comores, du Sénégal et de la Zambie ainsi que le Premier ministre égyptien et des représentants des présidents de la République du Congo et de l’Ouganda. « Cette guerre doit avoir une fin. Elle doit être réglée par des négociations et par des moyens diplomatiques. . . Cette guerre a un impact négatif sur le continent africain et, en fait, sur de nombreux autres pays à travers le monde », a déclaré le président sud-africain Cyril Ramaphosa.

Lors de sa rencontre avec la délégation africaine, Poutine a rappelé un projet d’accord de paix élaboré avec l’aide du président turc Erdogan : “Cela s’appelait traité de neutralité permanente et de garanties de sécurité de l’Ukraine”, a déclaré Poutine, ajoutant que le document comprenait 18 articles relatifs à la sécurité de l’Ukraine. Mais l’accord n’a jamais été réalisé, ce pour quoi Poutine a blâmé l’autre partie.

Comme décrit dans un article récent de CPNN, le pape François a lancé une mission de paix visant à trouver un règlement à la guerre, importunant les alliés de l’Ukraine avec son refus d’insister pour que la Russie quitte l’Ukraine comme point de départ des négociations. Le pape a nommé le cardinal Matteo Zuppi comme envoyé spécial pour sa mission de paix.

L’initiative du Pape reflète son soutien général à la culture de la paix. En avril de cette année, il a diffusé une vidéo à travers le monde, disant : « Développons une culture de la paix. Rappelons-nous que, même dans les cas d’autodéfense, la paix est le but ultime, et qu’une paix durable peut exister seulement sans armes. Faisons de la non-violence un guide pour nos actions, autant dans la vie quotidienne que dans les relations internationales ».

Récemment, le pape a rencontré le président brésilien Lula, et ils ont discuté de la proposition de Lula d’un groupe de pays pour servir de médiateur dans d’éventuelles négociations entre Kiev et Moscou. La proposition de Lula a suscité peu de réactions de la part de la communauté internationale.

Le gouvernement chinois a également présenté une proposition de paix cette année, et les émissaires chinois ont rencontré les dirigeants de l’Ukraine et de la Russie pour la promouvoir. Bien que la proposition ait été rejetée par l’OTAN, elle a été bien accueillie par de nombreux pays du Sud. Cependant, certains se sont demandé si les menaces chinoises contre Taïwan ne contredisaient pas les principes de leur proposition.

L’initiative chinoise reflète également son soutien public à la culture de la paix. Dans une vidéo sur la récente visite du président Xi Jinping à l’Académie chinoise d’histoire, le directeur général adjoint de l’Académie déclare : « La poursuite de la paix et de l’harmonie est le fondement de l’esprit chinois. C’est dans les gènes de la civilisation chinoise. Dans l’histoire de 5 000 ans, notre monde idéal est d’une grande unité. Nous valorisons une culture de paix et d’unité.

Quant à la société civile, pendant le week-end du 10 au 11 juin à Vienne, en Autriche, plus de 300 personnes représentant des organisations de paix de 32 pays se sont réunies pour la première fois depuis l’invasion russe de l’Ukraine pour exiger la fin des combats. Malgré la ligne de fond uniforme des participants, qui était un appel à des pourparlers de paix, il y avait beaucoup de désaccords sur ce qui devrait être mentionné dans la déclaration finale. Notant ces désaccords, la participante Medea Benjamin déclare que “le segment le plus important du document final et du rassemblement lui-même était l’appel à d’autres actions”. “Ce week-end ne doit être considéré que comme le début”, a déclaré l’organisateur Reiner Braun. «Nous avons besoin de plus de journées d’action, de plus de rassemblements, de plus de sensibilisation des étudiants et des écologistes, de plus d’événements éducatifs. Mais ce fut un excellent début de coordination mondiale.

Comme l’a exprimé dans un blog ce mois-ci le coordinateur de CPNN : « Sommes-nous en train de marcher comme des somnambules jusqu’à l’Armageddon, comme certains l’ont prédit ? Ou les forces de paix pourront-elles mettre fin à la guerre d’Ukraine ?… Comme Daniel Ellsberg l’a souvent averti, notre monde est en jeu.”

DISARMAMENT ET SECURITÉ



Lula meets the Pope, talks world peace

TOLÉRANCE ET SOLIDARITÉ



Les religieux travaillent sur un argumentaire pour la cohésion sociale au Tchad

DÉVELOPPEMENT DURABLE



France: « Vous êtes, nous sommes, Les Soulèvements de la Terre »

LIBERTÉ DE L’INFORMATION



Liban: Walid Slaïby, défenseur du droit à la vie et de la non-violence s’en est allé, vaincu par la maladie

  

ÉQUALITÉ HOMMES/FEMMES



Résolution des conflits et de la consolidation de la paix : L’Union des femmes des communautés culturelles pour la paix au Mali (UFCPM) outille ses membres

ÉDUCATION POUR LA PAIX



Mexico: UAEMéx and the Judiciary promote a culture of peace

DROITS DE L’HOMME



Elders warn of consequences of “one-state reality” in Israel and Palestine

PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE



Caravane de la paix en Senegal : Les rois d’Oussouye et du Sine apôtres de la bonne parole

France: « Vous êtes, nous sommes, Les Soulèvements de la Terre »

. . DEVELOPPEMENT DURABLE . .

Un article de Reporterre

Même dissous, Les Soulèvements de la Terre continueront à faire parler d’eux. Dans cette tribune, ils invitent à créer un mouvement de résistance.

Les Soulèvements de la Terre ont été dissous le 21 juin par le gouvernement. Face à cette attaque inédite à l’encontre du mouvement écologique, Reporterre s’engage à continuer de parler des Soulèvements de la Terre, de leurs actions et de leurs convictions. Voici leur tribune publiée à l’issue de la dissolution.

Ce 21 juin, en conseil des ministres, le gouvernement vient d’enclencher la procédure de dissolution des Soulèvements de la Terre. Après nous avoir jeté ses grenades mutilantes au visage, il prétend que nous n’aurions plus le droit d’exister ensemble, ni de nous organiser. Il prétend maintenant dissoudre un soulèvement, par tous les moyens.

Depuis les sinistres bureaux de la place Beauvau, cette dissolution se veut être un couperet. Elle se voulait être la fin d’une histoire. Et pourtant le bruit qui court à travers le pays, là où les espoirs bourgeonnent encore, dit tout autre chose. Des chuchotements contagieux, des éclats de solidarité innombrables nous rappellent que les pires attaques produisent parfois des renversements inattendus.

Et si cette dissolution était en réalité un appel ministériel à rejoindre un grand mouvement de résistance ? Un réseau déjà fort de 110 000 membres déclarés, de 180 comités locaux, fort d’autant de personnes engagées dans la vie publique, dans des collectifs et syndicats. Un mouvement prétendument interdit, mais collectivement inarrêtable, visé par le pouvoir, mais ancré dans les territoires, présent dans les lieux de travail et d’études, les granges et arrière-salles, jusqu’au sein même des administrations. Le gouvernement prétendait nous faire disparaître, en réalité nous serons chaque jour de plus en plus visibles.

« Malgré la dissolution, Les Soulèvements ressurgiront »

Face à la persistance de cette menace, nous vous proposons un grand jeu. Un jeu on ne peut plus sérieux, un jeu qui constitue un réseau de résistance. Nous allons ensemble, dans les jours et semaines qui viennent, continuer à faire apparaître Les Soulèvements de la Terre de 1 000 manières dans l’espace public : devant les bistrots et centres sociaux, à la pause café, par des réunions ouvertes, des antennes internationales, des inscriptions sur les murs, des fanions et des fêtes, des désarmements et des pieds de nez.

Malgré la dissolution, Les Soulèvements ressurgiront au débotté sur des chantiers ou au cœur d’un site industriel, déborderont de rues bondées de clameurs contre l’ordre marchand, s’enracineront dans des jardins pirates, des maisons du peuple ou des fermes communes. À vous, à nous de trouver.

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Questions for this article:
 
Despite the vested interests of companies and governments, Can we make progress toward sustainable development?

Local resistance actions: can they save sustainable development?

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Ce qui repousse partout ne peut être dissous

Ces surgissements commencent dès ce soir [mercredi 21 juin], avec des rassemblements de soutien organisés dans déjà plus de 100 villes de France à 19 heures, devant les préfectures.

Nous, participant·es de partout aux Soulèvements, vous appelons donc à rejoindre les plus de 180 comités locaux  qui se sont formés ces derniers mois, les centaines de résistances territoriales, de luttes locales et les sections syndicales déjà existantes qui ont revendiqué publiquement leur appartenance au mouvement. La parole des Soulèvements de la Terre leur appartient, elle vous appartient.

Nous allons ensemble continuer à soutenir nos blessé·es. Nous allons poursuivre les luttes de terrain partout et converger à plus nombreux·ses encore.

Deux prochaines échéances sont déjà posées cet été, deux temps d’action essentiels pour le partage de l’eau en plein été et en pleine sécheresse historique :

* le convoi de l’eau de Poitiers à Paris du 18 au 27 août ;

* la campagne d’actions 100 jours pour les sécher.

Par-delà ces quelques proches repères, nous allons forger partout les complicités nécessaires pour enrayer concrètement l’avancée du bitume, l’assèchement des sols, l’intoxication de l’eau et la dissolution des liens.

Nous allons nous retrouver. Vous êtes, nous sommes, Les Soulèvements de la Terre.

« Un mouvement ne peut être dissout ! »

En solidarité face à la mesure de dissolution, différents médias s’engagent à proposer des espaces pour diffuser des informations sur les déclinaisons du mouvement à travers le pays dans les semaines et mois à venir. Voici les premiers : Basta !, Cerveaux non disponibles, La Relève et la peste, Contre-attaque, Le Média, Partager c’est sympa, Lundi Matin,  Dijoncter.info,  Reporterre, Terrestres, etc.

Ces différents canaux, créés en solidarité par des soutiens ou des orgas, hébergeront également les multiples voix décentralisées qui se revendiquent aujourd’hui être Les Soulèvements de la Terre :

* un blog Mediapart  d’amies des Soulèvements de la Terre ;

* un canal Telegram  inter-orga à rejoindre.

Une adresse mail d’ami·es du mouvement qui s’engage à collecter et relayer la manière dont différentes organisations et luttes locales existantes comptent donner suite à cet appel localement : lesamiesdessoulevements@cryptomail.ch

Des appuis et antennes relais internationales des Soulèvements de la Terre sont annoncés en Italie, Suisse, Belgique, Espagne et aux États-Unis par un certain nombre d’organisations et médias face aux menaces de censure par le gouvernement français.

Des équipes juridiques en soutien continueront à suivre les procédures engagées : antirep-bassines@riseup.net, legal-lutteslocales@riseup.net
Un mouvement ne peut être dissout !

Les religieux travaillent sur un argumentaire pour la cohésion sociale au Tchad

. TOLÉRANCE & SOLIDARITÉ .

Un article par Rimteta Ngarndinon en Tchad Infos

Oxfam et plusieurs de ses partenaires organisent ce 15 juin un atelier de relecture et d’adoption d’un argumentaire religieux pour la cohésion sociale au Tchad. 

Dans son mandat de contribuer à la contribution de la paix, Oxfam, lead d’un consortium d’ONGs (CARE, International Alert, H.E.D, Tamat, ARDEK, et Help Tchad) met en œuvre depuis plus de trois mois, le projet « Renforcement de la résilience et de la cohésion sociale dans les zones frontalières du Tchad et du Niger (RECOSOC) ».
(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(cliquez ici pour une version anglaise de cet article.)

Question related to this article:

 

How can different faiths work together for understanding and harmony?

(. . . suite)

Dans ce cadre, des études menées ont montré que l’utilisation abusive de préceptes religieux est l’une des causes des conflits armés et de l’extrémisme violent. Pour ce faire, le projet s’est doté d’un argumentaire religieux de la cohésion sociale, la cohabitation pacifique et la culture de la paix car toutes les religions prônent la paix et toutes les communautés aspirent à vivre en paix.

Etant donné que les principales religions sont les mêmes au Tchad et au Niger, le projet veut à travers cet atelier faire une relecture de l’argumentaire du Niger par les leaders religieux tchadiens avant son adoption. Ainsi, des représentants du Conseil supérieur des affaires islamiques (CSAI), de l’Entente des églises et missions évangéliques au Tchad (EEMET) et de l’église catholique prennent part à cet atelier.

De manière précise, indique Watadé Nadjidjim, coordinateur suivi-évaluation, recevabilité et apprentissage au sein du projet, il sera question de faire la relecture de ce document référentiel qui reprend les sourates et les versets bibliques. « A la fin, nous devons voir quels sont les versets ou sourates qui sont en lien avec le vivre-ensemble, la paix et la cohésion sociale. Et nous allons en faire bon usage».

Nations Unies: Resolution sur la Culture de la Paix

DESARMAMENT & SECURITE .

Info de document A/77/L.74 and Meeting coverage of 79th Meeting of GA 77th Session

L’Assemblée générale des Nations Unies a adopté sans vote la résolution de cette année pour la culture de la paix, présentée comme d’habitude par la délégation du Bangladesh.

La résolution a été parrainée par les pays suivants : Allemagne, Angola, Argentine, Arménie, Autriche, Azerbaïdjan, Bahreïn, Bangladesh, Bélarus, Bosnie-Herzégovine, Brunéi Darussalam, Cambodge, Canada, Chine, Espagne, Fédération de Russie, Gambie, Guinée équatoriale, Honduras, Hongrie, Inde, Jordanie, Kazakhstan, Kiribati, Maroc, Mauritanie, Népal, Nicaragua, Pakistan, Qatar, République dominicaine, République-Unie de Tanzanie, Singapour, Slovénie, Sri Lanka, Thaïlande, Tunisie, Turkménistan, Vanuatu et Venezuela.


Photo de BNN

Après 40 alinéas du préambule qui, entre autres, reconnaissaient << l'importance de la Déclaration et du Programme d'action en faveur d'une culture de la paix, adoptés par l'Assemblée générale le 13 septembre 1999 >>, la résolution comprenait les 21 paragraphes suivants :

,1. Réaffirme que la mise en œuvre effective du Programme d’action en faveur d’une culture de paix vise à renforcer le mouvement mondial voué à cette mission et demande à tous les intéressés de porter une attention renouvelée à cet objectif ;

2. Invite les États Membres à continuer de privilégier et de multiplier les activités visant à promouvoir une culture de paix aux échelons national, régional et international, et à veiller à ce que la paix et la non-violence soient encouragées à tous les niveaux ;

3. Invite les entités du système des Nations Unies à prendre en compte, dans le cadre de leur mandat, selon qu’il conviendra, les huit domaines d’intervention du Programme d’action dans leurs programmes d’activité, en s’attachant à promouvoir une culture de paix et de non-violence aux niveaux national, régional et international ;

4. Félicite l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture d’avoir renforcé l’action qu’elle mène pour mobiliser l’ensemble des parties prenantes en faveur d’une culture de paix, qu’elles appartiennent ou non au système des Nations Unies, et l’invite à poursuivre son travail de communication et d’information, y compris grâce au site Web sur la culture de la paix ;

5. Se félicite des initiatives et des mesures concrètes prises par les entités compétentes des Nations Unies, dont le Fonds des Nations Unies pour l’enfance, l’Entité des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes (ONU-Femmes) et l’Université pour la paix, ainsi que des activités qu’elles mènent pour promouvoir plus avant la culture de paix et de non-violence, en particulier l’éducation pour la paix, et des initiatives qui intéressent tel ou tel volet du Programme d’action, et les encourage à poursuivre et à intensifier leurs efforts ;

6. Souligne qu’il importe de s’attaquer aux facteurs sous-jacents de la violence et des conflits afin de promouvoir une culture de paix ;

7. Encourage les États Membres, les entités des Nations Unies et les autres acteurs concernés à adopter une approche globale des dimensions transversales de la paix, du développement, de l’action humanitaire et des droits humains afin d’empêcher la reprise des conflits et de construire une paix durable ;

8. Souligne que le développement du jeune enfant contribue à la création de sociétés plus pacifiques par la promotion de l’égalité, de la tolérance, du développement humain et du respect des droits humains, et souhaite que des moyens soient mobilisés en faveur de l’éducation préscolaire et, notamment, que des politiques et des pratiques efficaces soient adoptées en ce sens, afin de promouvoir la culture de paix ;

9. Encourage les États Membres, les entités des Nations Unies, les organisations régionales et sous-régionales et les acteurs intéressés à envisager de créer des dispositifs permettant d’amener les jeunes à devenir des artisans d’une culture de paix, de tolérance et de dialogue interculturel et interreligieux et à faire comprendre, selon qu’il convient, les notions de respect de la dignité humaine, de pluralisme et de diversité, y compris éventuellement au moyen de programmes éducatifs visant à dissuader les jeunes de participer à des actes de terrorisme et à les éloigner de l’extrémisme violent pouvant conduire au terrorisme, de la violence, de la xénophobie et de toutes les formes de discrimination ;

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(Cliquez ici pour une version anglaise de cet article ou ici pour une version espagnole.)

Question for this article:

What is the United Nations doing for a culture of peace?

(. . . suite)

10. Encourage l’Alliance des civilisations de l’Organisation des Nations Unies à multiplier les activités mettant l’accent sur l’éducation pour la paix et l’éducation à la citoyenneté mondiale afin que les jeunes comprennent mieux les valeurs que sont la paix, la tolérance, la bienveillance, l’ouverture aux autres et le respect mutuel, qui sont essentielles à la promotion de la culture de paix ;

11. Encourage le dispositif de consolidation de la paix des Nations Unies à continuer de promouvoir les activités de consolidation et de pérennisation de la paix, conformément aux dispositions de ses résolutions 72/276 et 75/201, et à faire progresser la culture de paix et de non-violence dans toute entreprise de consolidation de la paix menée au lendemain d’un conflit à l’échelon national, et mesure l’importance du rôle joué par la Commission de consolidation de la paix à cet égard ;

12. Souligne qu’il est crucial de parvenir à un relèvement inclusif, résilient et durable après la pandémie de COVID-19, et, dans cette perspective, invite les États à promouvoir les valeurs liées à la culture de la paix en vue de combattre, entre autres, la montée des inégalités, de la discrimination, de l’exclusion, des crimes de haine et de la violence ;

13. Exhorte les autorités compétentes à dispenser aux enfants, dans les écoles, une éducation adaptée à chaque âge qui favorise une culture de paix et de non-violence en accordant notamment une place à la compréhension de l’autre, au respect, à la tolérance, à la citoyenneté mondiale active et aux droits humains ;

14. Encourage les médias, en particulier les médias grand public, à participer à la promotion d’une culture de paix et de non-violence, surtout auprès des enfants et des jeunes ;

15. Rend hommage à la société civile, aux organisations non gouvernementales et aux jeunes pour ce qu’ils font pour promouvoir plus avant la culture de paix et de non-violence, notamment dans le cadre de leur campagne de sensibilisation à la culture de paix et au règlement pacifique des différends ;

16. Encourage la société civile et les organisations non gouvernementales à redoubler encore d’efforts pour promouvoir la culture de paix, notamment en adoptant leurs propres programmes d’activité pour compléter les initiatives des États Membres, des organismes des Nations Unies et des autres organisations internationales et régionales, dans l’esprit de la Déclaration et du Programme d’action ;

17. Invite les États Membres, toutes les entités du système des Nations Unies et les organisations de la société civile à prêter une attention croissante à la célébration chaque année, le 21 septembre, de la Journée internationale de la paix qui, comme elle l’a décidé dans sa résolution 55/282 du 7 septembre 2001, doit être une journée mondiale de cessez-le-feu et de non-violence, ainsi qu’à celle de la Journée internationale de la non-violence, le 2 octobre, comme elle l’a décidé dans sa résolution 61/271 du 15 juin 2007 ;

18. Prie sa présidence d’envisager d’organiser un forum de haut niveau, selon qu’il conviendra et dans la limite des ressources disponibles, sur la mise en œuvre du Programme d’action, lequel se tiendrait à l’occasion de l’anniversaire de son adoption, le ou vers le 13 septembre, et demande au Secrétariat de soutenir, sur le plan logistique, l’organisation effective de ce forum de haut niveau, dans la limite des mandats respectifs et des ressources disponibles ;

19. Invite le Secrétaire général, agissant dans la limite des ressources disponibles et en consultation avec les États Membres et en tenant compte des observations communiquées par les organisations de la société civile intéressées, à réfléchir aux mécanismes et stratégies qu’il conviendrait d’adopter, en particulier dans le domaine de l’informatique et des communications, pour mettre en œuvre la Déclaration et le Programme d’action et à lancer une campagne de communication, grâce à des activités d’information menées par le Département de la communication globale du Secrétariat, pour faire mieux connaître le Programme d’action et ses huit domaines d’intervention, aux fins de leur mise en œuvre ;

20. Prie le Secrétaire général de lui présenter à sa soixante-dix-neuvième session un rapport établi dans la limite des ressources disponibles sur les mesures prises par les États Membres, en se fondant sur les renseignements qu’ils auront fournis, et sur les mesures prises à l’échelle du système par toutes les entités concernées des Nations Unies aux fins de l’application de la présente résolution ;

21. Décide d’inscrire à l’ordre du jour provisoire de sa soixante-dix-huitième session la question intitulée « Culture de paix ».

Après la présentation du Bangladesh, la résolution a été accueillie favorablement par le Brunéi Darussalam, s’exprimant au nom de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE), par le Venezuela, s’exprimant au nom du Groupe des amis pour la défense de la Charte des Nations Unies, par la Barbade, s’exprimant au nom de la Communauté des Caraïbes (CARICOM). D’autres orateurs venaient de Syrie, de Malaisie, du Maroc, des Émirats arabes unis, de Guinée équatoriale et d’Iran, et un échange de critiques entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan.