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Les Français crient: : Non à l’état policier!

. . HUMAN RIGHTS . .

Photos par Dea Drndraska (Reproduits avec permission)

Cette semaine encore, comme il y a une semaine, le peuple français a clairement indiqué qu’il ne voulait pas la nouvelle loi proposée par le président Macron sur la “sécurité globale”, une mesure pénalisant la diffusion de l’image des forces de l’ordre. Voici des images du manif à Paris le 28 novembre.















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Des milliers de personnes manifestent en France contre la loi “sécurité globale”

. DROITS DE L’HOMME . .

Un article de Europe 1

Des milliers de manifestants sont descendus dans la rue, samedi, pour protester contre la proposition de loi sur la “sécurité globale”. Le texte, très controversé, pénalise notamment la diffusion de l’image des forces de l’ordre si elle porte “atteinte” à leur “intégrité physique ou psychique”.

“Même pas drone”, “Orwell was right”, “floutage de gueule” : une vingtaine de manifestations contre la proposition de loi “sécurité globale” ont rassemblé plusieurs milliers de personnes samedi à Lille, Rennes, Paris ou encore Montpellier. Les manifestants ont en particulier pris pour cible la mesure pénalisant la diffusion de l’image des forces de l’ordre si elle porte “atteinte” à leur “intégrité physique ou psychique”, adoptée dans un climat tendu à l’Assemblée nationale vendredi soir.

En début d’après-midi, le principal cortège s’était formé place du Trocadéro, à Paris, au milieu d’un important dispositif policier. Sur la place noire de monde, dont nombre de “gilets jaunes”, flottaient les drapeaux du PCF, d’EELV, de FO, du NPA, ou encore une banderole d'”Extinction rébellion” et une autre de Mediapart. “On nous dit qu’il faut limiter nos libertés pour le bien de tous mais là, ça va trop loin”, s’indigne Manuel Furtado, “outré” par le texte.

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How effective are mass protest marches?

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“Une loi qui menace la liberté d’informer”

A Lille, quelque 800 personnes selon la préfecture se sont rassemblées, s’insurgeant contre le fameux article 24 sur la possibilité de filmer et diffuser des images des forces de l’ordre. “C’est une loi faite par la police” qui “menace la liberté d’informer, de s’exprimer, de manifester”, a estimé Maud, étudiante de 27 ans. “Il y a une volonté de brimer la libre expression des opinions”, a aussi dénoncé Philippe Vervacke, militant à la Ligue des droits de l’Homme. “Les policiers sont des agents de l’État, ils doivent pouvoir répondre de ce qu’ils font”, estimait pour sa part Julie, 46 ans, au chômage

“Dictature en marche”, “big brother is watching you”, “plus de sécurité sociale, moins de sécurité globale”, “des vidéos pas des lacrymo”, pouvait-on lire sur les pancartes brandies par les manifestants. A Rennes, plus d’un millier de personnes se sont rassemblées place de la République, selon les organisateurs. De nombreux jeunes étaient présents avec des pancartes “Baissez vos armes, nous baisserons nos téléphones”, “L’appareil photo, lui, n’a jamais tué personne”, “Loi totalitaire globale” ou “1984 n’était pas censé être un mode d’emploi”.

Un texte “aux relents autoritaires”

Avec ce “texte aux relents autoritaires”, “la porte est ouverte au musellement de l’information par le pouvoir en place quel qu’il soit”, a estimé Stéphane de Vendeuvre, co-président du club de la presse de Bretagne, assurant que cette manifestation n’était que “le début d’une longue contestation”. “Cette loi est une loi scélérate (…) qui intervient dans un contexte déjà dramatique pour la liberté de la presse dans ce pays”, a abondé Tristan Malle, secrétaire général du syndicat de journalistes SGJ-FO. Une partie des manifestants a tenté de partir en cortège, mais a vite été arrêtée par la police qui a fait usage de gaz lacrymogènes.

A Montpellier, environ 1.300 manifestants (selon la préfecture) ont défilé en fin de matinée, avec également de nombreux slogans comme “Police sans contrôle, population sous contrôle”. “Observer ce qui se passe, vérifier que les forces de police ne commettent pas d’actions dangereuses, c’est la moindre des choses quand on est journaliste”, a estimé Gil Martin, 49 ans, journaliste à Actu.fr, auprès de l’AFP.

“Le but de Macron est de droitiser le débat au maximum”

Pour Sophie Mazas, présidente de la Ligue des Droits de l’Homme de Montpellier, “la loi sécurité globale nous fait basculer dans une société autoritaire, qui cible la population”. Julien Brès, cadre commercial de 44 ans, a estimé que “sortir cette loi maintenant, c’est un calcul opportuniste du gouvernement, dans le seul but de préparer dans un an et demi le duel Macron-Le Pen à la présidentielle 2022”. “Le but de Macron est de droitiser le débat au maximum”, a-t-il ajouté.

France: Déclaration du collectif national : les marches pour la paix 2020

LIBRE CIRCULATION DE L’INFORMATION

Déclaration du collectif national En Marche pour la paix à l’occasion de la Journée internationale de la Paix (21 septembre) et de la Journée de l’ONU pour l’élimination totale des armes nucléaires (26 septembre 2020)

Le samedi 19 septembre « Ensemble pour la Paix et contre le dérèglement climatique, pour la justice sociale et les droits humains, pour le désarmement nucléaire »

La pandémie du Covid-19 a mis en évidence la communauté de destin et d’intérêt de l’immense majorité de l’humanité. Face à des forces prédatrices, portées par la mondialisation néolibérale, cherchant à faire des profits immédiats de toute activité humaine, et à préserver leur mainmise sur le monde à travers une augmentation sans précèdent des dépenses militaires, la mobilisation citoyenne est nécessaire.

En France, cette crise a mis plus particulièrement en lumière l’insuffisance des moyens mis à disposition des services publics de santé, des fractures sociales inadmissibles et une économie incapable d’apporter des solutions rapides et efficaces pour faire face à la pandémie.

L’urgence de nouvelles politiques permettant d’assurer aux populations en France et dans le monde entier une sécurité humaine (physique, sanitaire, économique, écologique et sociale) est partagée par un nombre croissant de personnes et d’organisations. Face à cette pandémie, partout dans le monde, se sont révélés des potentiels de créativité, de solidarité pour faire face, mais aussi une prise de conscience de la nocivité d’un certain nombre de choix politiques et de la nécessité que les moyens humains et financiers soient affectés prioritairement à la sécurité économique, sociale, sanitaire et écologique et au bien-être des populations à travers une diminution conséquente des dépenses militaires mondiales qui ont atteint en 2019 le niveau jamais atteint de 1917 milliards de dollars en 2019 (1624 milliards d’euros).

Dans ce contexte, le collectif national En Marche pour la paix a décidé, comme les années précédentes, de contribuer au succès de la Journée internationale de la Paix (21 septembre) et de la Journée des Nations Unies pour l’élimination totale des armes nucléaires (26 septembre).
Partout en France, le samedi 19 septembre, organisons des Marches pour la paix et diverses initiatives publiques de nature à permettre l’expression des exigences populaires :

* pour la paix et contre les dérèglements climatiques,
* pour la justice sociale et les droits humains,
* pour le désarmement nucléaire.

Plus que jamais il est nécessaire de crier haut et fort : Stop les guerres, Stop les violences, Stop la misère, Stop les injustices. Ensemble, agissons pour façonner la paix et le développement d’une culture de la paix à travers la construction d’un monde solidaire, débarrassé de toutes les armes de destruction massive dont les armes nucléaires, un monde plus juste et plus humain car pour son avenir l’humanité n’a d’autre chemin que la paix.

Au-delà des Marches pour la paix, le collectif des marches pour la paix :

* S’adressera à tous les élus qu’ils soient parlementaires ou maires pour souligner ces urgences,

* Organisera le vendredi 18 septembre de 18h à 20h une visioconférence pour permettre l’expression de la diversité des organisations qui appellent au succès de la Journée internationale de la Paix et aux Marches du 19 septembre,

* Organisera le samedi 26 septembre de 16 h à 18 h30 une visioconférence à participation internationale afin de souligner l’urgence d’une ratification du Traité d’Interdiction sur les Armes Nucléaires (TIAN) adopté à l’ONU le 7 juillet 2017 par le plus grand nombre d’États et en particulier par les États possédant des armes nucléaires,

* S’adressera à l’ensemble des ambassades présentes sur le territoire français pour demander que partout les États respectent l’aspiration des peuples à la paix et le droit international en ce qui concerne l’élimination de toutes les armes de destruction massive et l’affectation des crédits en faveur de la réalisation des objectifs du développement durable, de la protection de la planète et d’une sécurité humaine aux dimensions économiques, sanitaires écologiques et sociales,

Affirmera sa solidarité avec toutes les luttes sociales qui portent les valeurs et objectifs des 8 domaines de la Culture de la Paix, des Objectifs du Développement Durable et des conclusions de la conférence de Paris sur le climat.

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What has happened this year (2020) for the International Day of Peace?

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Le Collectif national En Marche pour la Paix

Abolition des Armes Nucléaires / Maison de la Vigilance – Agence de Promotion des Cultures et du Voyage (APCV) – Agir pour la Paix – AHSETI (ASTI du Havre) – Alternatiba Rennes – Amendil Awraɣ / Ruban Jaune – Amitié Droujba 19 – Anciens appelés en Algérie et leurs amis contre la guerre (4ACG ) – Appel des cent pour la paix Bagnolet – Art et Paix Rennes – Artistes pour la Paix – Assemblée de Citoyens Argentins en France (ACAF) – Assemblée des citoyens du Monde – Assemblée européenne des citoyens (AEC HCA-France) – Association AMANI – Association Art Monumental – Association CHEMINS – Association Compostelle-Cordoue – Association corrézienne de renaissance communiste (PRCF) – Association Culture Bio/Salon Ille et Bio — Association Culturelle des Travailleurs Immigrés de Turquie (ACTIT) – Association d’Amitié Franco-Vietnamienne – Association départementale des élus communistes et républicains de l’Ariège (ADECR 09) – Association des combattants de la cause anticoloniale (ACCA) – Association des Médecins pour la Prévention de la Guerre Nucléaire (AMFPGN) – Association de Solidarité avec le Peuple Sahraoui Lorraine (ASPS) – Association « Droit Solidarité » des Juristes Démocrates – Association Fonds d’alerte contre l’Agent Orange/Dioxine (FaAOD) – Association Française d’Amitié et de Solidarité avec les Peuples d’Afrique (AFASPA) – Association française des Communes Départements et Régions pour la Paix, Section française de Mayors for Peace (AFCDRP) – Association France Palestine Solidarité Nord-Pas de Calais (AFPS) – Association Gauche Citoyenne Nanterre – Association Internationale des Éducateurs à la Paix (AIEP) – Association Internationale des Juristes Démocrates (AIJD) — Association La Courtine 1917 – Association La pause joyeuse – Association Loisirs et Réflexion 19 (ALER 19) – Association nationale des élus communistes et républicains (ANECR) – Association POIL DE CAROTTE – Association pour la taxation des transactions financières et pour l’action citoyenne (ATTAC) – Association « Pour l’AVENIR » – Association Pour l’Emploi, l’Information et la Solidarité des chômeurs et travailleurs précaires (APEIS) – Association Rennaise d’éducation à la paix (AREDAP) – Association Républicaine des Anciens Combattants (ARAC) – Association Réseau Espérance – Association Salam Nord-Pas-de-Calais – Association Simon Bolivar – Association soins palliatifs – Association Togo 19 – Association Un jour la paix – Aux actes citoyens – Boycott Désinvestissement Sanctions France (Campagne BDS) – Bureau International de la Paix – Café associatif « Les femmes s’inventent » – Cap à Gauche 19 – Carline — Cercle Louis-Guilloux – CGT Edu’action 42 – Coexister Rennes – Collectif Citoyens Musulmans pour la paix – Collectif Citoyens & Policiers – Collectif Citoyens pour la climat – Collectif des iraniens contre la guerre – Collectif de solidarité France-Brésil – Collectif Ethique sur l’Etiquette – Collectif Interuniversitaire de Coopération avec les Universités Palestiniennes (CICUP) – Collectif Maquis de Corrèze – Collectif Ni guerres Ni état de guerre – Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens, Saint-Denis (CNPIDPJ) – Comité anti-impérialiste, Paris – Comité Corrézien de Défense et de Développement des Services Publics – Comité pour l’abolition des dettes illégitimes (CADTM) – Compagnie Erinna – Confédération des Opprimés Immigrés en Europe (AvEG-KON) – Confédération Générale du Travail (CGT) – Conseil Démocratique Kurde en France (CDK-F) – Conseil Portugais pour la Paix – Convergence nationale de collectifs de défense et développement des services publics – Convergence services publics d’Indre et Loire – Corrèze-Cuba Estrella – CUGA/ENSEMBLE 3e circo du 93 – Déclic Femmes – Demain l’Homme – Eco-Choix – EINSMER « Europe in your life » – Enseignants pour la paix – Ensemble ! Mouvement pour une alternative de gauche, écologiste et solidaire – Espéranto-France – Europe Écologie Les Verts (EELV) – Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR) – Fédération Espérantiste du Travail (FET) – Fédération Nationale des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes (FNDIRP) – Fédération Syndicale Unitaire (FSU) – FSU Haute-Garonne 31 (FSU 31) – FSU Meurthe-et-Moselle 54 (FSU 54) – Femmes Égalité – Femmes Solidaires – Flandre Terre-Solidaire – FranceKurdistan – Graine de citoyen – Groupe Non-Violent Louis Lecoin – Groupe parlementaire La France insoumise – H.I.J.O.S. Paris – Initiative Féministe EuroMéd – Institut de Documentation et Recherche sur la Paix (IDRP) – Irish Campaign for Nuclear Disarmament – Jeunes écologistes Rennes-Bretagne – Jeunes Enfants Malgaches à l’École (JEME) – Jeunesse Ouvrière Chrétienne – La Coordination Nationale Solidarité Kurdistan (CNSK) — La Libre Pensée – La Maison du Gabon – La Médiation Actes de Parole (La MAP) – La Paille et le Mil – Le Mouvement de la Paix – Les Amis de Continuer la CGT (CL-CGT) – Les Jeunes Écologistes – Les Mondialistes, Citoyens du monde pour l’unification politique de l’humanité (Luxembourg) – Ligue des droits de l’Homme (LDH national) – LDH 13 – LDH Annecy – LDH Beauvais – LDH Brive et Corrèze – LDH Bretagne et Pays de Loire – LDH Indre 36 – LDH Le Creusot – LDH Mulhouse – LDH Paris Centre – LDH Rennes – Ligue Internationale des Femmes pour la Paix et la Liberté (WILPF) – Maison franco-kurde de Toulouse – Maison Internationale de Rennes – Marche Mondiale des Femmes France (MMF) – Mesa Social para la Paz en Colombia – Mission de France – Mission ouvrière – Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP) – Mouvement des Femmes Kurdes France (TJK-F) – Mouvement Jeunes Communistes de France – Mouvement pour une Alternative Non-violente (MAN) – Mouvement Rural de Jeunesse Chrétienne (MRJC) – Nouveau Depart Guadeloupe – Oasis KarmÔnie – ONG Paix et Bienveillance en Action – Palenque – Parti Communiste des Ouvriers de France – Parti Communiste Français (PCF) – PCF Saint-Brieuc – Pax Christi France – Perma G’Rennes – Pessoas-Animais-Natureza, Portugal – Plateforme des ONG Françaises pour la Palestine – Premières Assises Africaines de la Paix – Quakers de Toulouse – Réseaux de Solidarité et d’Entraide pour le Progrès (RSEP) – Secours Catholique du diocèse de Rennes – Service Civil International France (SCI France) – SNUipp-FSU des Vosges – Socialisme et République – Solidarité Internationale LGBTQI – Solidarité Mondiale contre la Faim (Globidar-France) – Sortir du colonialisme – Sortir du Nucléaire Isère – SOS Racisme Besançon-Doubs – Stop Fuelling War – Survie – Syndicat National des Enseignements de Second degré (SNES) – Syriza Montpellier France – Terre d’Errance, Norrent-Fontes – The Mondialists – Total Respect / Tjenbé Rèd – Union Démocratique Bretonne (UDP) – Union Départementale CGT 44 (UD CGT 44) – UD CGT 49 Maine-et-Loire – Union des Étudiants Communistes (UEC) – Union des Fédérations des Pionniers de France – Union Générale des Fédérations de Fonctionnaires CGT (UGFF-CGT) – Union Juive Francaise pour la Paix (UJFP) – Union Nationale des Étudiants de France (UNEF) – Union Pacifiste de France – Union syndicale Solidaires – Unis pour la Planète Think Tank – Université Européenne de la Paix – Voix des migrants – …

France: Le Tours de Force des Maires de Gauche et Écologistes

. PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE . .

Un article par Florent Le Du dans L’Humanité (reproduit avec permission)

Une vingtaine de maires socialistes, écologistes et communistes se sont rassemblés mardi en Val de Loire afin de bâtir un réseau de partage d’idées et construire des projets communs. Sans pour autant viser la présidentielle, assurent-ils.


Parmi les maires réunis à Tours le 21 juillet, de gauche à droite : Léonore Moncond’huy (Poitiers), Eric Piolle (Grenoble), Emmanuel Denis (Tours), Anne Hidalgo (Paris) et Johanna Rolland (Nantes). Guillaume Souvant/AFP

Cent ans après le célèbre Congrès, Tours a à nouveau été, mardi, au cœur des débats de la gauche, le temps d’une journée. Des élus vert-rose-rouge – maires, adjoints ou présidents de métropole de vingt et une villes – s’y sont retrouvés pour un séminaire de travail, à l’invitation du nouvel édile de la commune, Emmanuel Denis, qui souhaite créer une fédération des mairies de la « sociale écologie ». Anne Hidalgo (PS, Paris), Bruno Bernard (EELV, métropole de Lyon), Nathalie Appéré (PS, Rennes), Johanna Rolland (PS, Nantes), Éric Piolle (EELV, Grenoble), ou encore Léonore Moncond’huy (EELV, Poitiers) ont notamment fait le déplacement.

Cette rencontre est une séance de préfiguration de l’avenir, a indiqué le maire de Tours. Les électeurs ont envoyé un message clair : ils veulent une accélération de la transition énergétique. Il faut mettre en place des synergies entre ces villes, notamment celles en avance sur le plan écologique. Un réseau de villes humanistes. »

Trois thématiques centrales

L’écologie a donc été largement abordée lors de ce rendez-vous, avec les questions de la 5G, des transports propres, du développement des réseaux cyclables, de la transition écologique, du traitement des déchets. Au-delà de la problématique de l’environnement, les élus ont aussi planché sur les politiques de la ville en matière d’emploi des jeunes et des précaires, d’intégration des milieux populaires, d’accueil des réfugiés, de logement et d’économie sociale et solidaire.

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Latest Discussion

How can culture of peace be developed at the municipal level?

« Nous avons passé la matinée à balayer les différents sujets autour de trois thématiques centrales, que sont les solidarités, l’écologie et la citoyenneté. Pour chacun de ces sujets, il sera ensuite nécessaire d’avoir des échanges réguliers pour construire de vrais projets communs, continuer de s’inspirer de ce que font les collègues et peser pour lever certaines contraintes », a détaillé Gaylord Le Chequer, adjoint au maire PCF de Montreuil, Patrice Bessac.

« Une ambiguïté »

Le rassemblement de Tours constitue donc la naissance d’un réseau de convergence d’idées, d’échanges de bonnes pratiques et d’entraide, et non un nouveau mouvement, avec l’Élysée en ligne de mire, affirment les élus présents. Il y a quelques jours, dans le Journal du dimanche, le président de la métropole de Lyon, Bruno Bernard, avait évoqué « une ambiguïté » à ce sujet et un besoin de « clarifier les choses ». « Cela a été fait, aucune ambition personnelle ni prospection sur l’avenir de la politique nationale n’a été mise en avant », a-t-il déclaré, mardi, à la sortie de la première demi-journée de travaux.

Ce réseau de maires de gauche a toutefois intérêt à connaître une résonance nationale, selon Nathalie Appéré, maire PS de Rennes : « Nous ne bâtissons pas ici une nouvelle gauche, mais une gauche des territoires qui devra se faire entendre au niveau national. C’est indispensable de lever certains blocages, sur la transition écologique notamment. Nous avons des combats à porter devant le gouvernement. » « Évidemment, cette convergence doit aussi permettre de transformer 21 voix de maires en une seule, abonde Anne Hidalgo. Nous sommes des décentralisateurs. Il faut qu’enfin on sorte de cet archaïsme dans lequel notre pays est plongé depuis très longtemps, ce jacobinisme, ce colbertisme, qui fait que tout se décide au niveau des ministères parisiens. »

« Congrès de Tours inversé »

L’élue parisienne avait déjà annoncé, à la veille du second tour des municipales, la transformation de sa plateforme « Paris en commun » en « structure politique pérenne » avec l’objectif de créer une « fédération » en vue notamment de préparer les prochaines échéances électorales. D’ici-là, l’ensemble des questions abordées lors du séminaire tourangeau seront réparties ensuite par groupes de travail. « Nous avons pris l’habitude avec la crise sanitaire de nous réunir à distance, c’est ce que nous ferons très régulièrement avec l’ensemble des maires réunis ici, et d’autres comme Michèle Rubirola à Marseille », a expliqué Emmanuel Denis. Des rencontres régulières comme celle d’hier sont également prévues « afin de maintenir une dynamique et de ne jamais perdre le lien ». Le maire tourangeau espère pouvoir à nouveau tenir ce rassemblement dans sa ville à la fin de l’année : « Puisque la scission de la gauche a eu lieu en décembre 1920, nous pourrons fêter ce centenaire en l’unissant à nouveau. Une sorte de Congrès de Tours inversé.

La troisième édition du Forum de Paris sur la Paix

LIBRE CIRCULATION DE L’INFORMATION

Communiqué de presse du Paris Peace Forum

La troisième édition du Forum de Paris sur la Paix, du 11 au 13 novembre 2020, sera le premier évènement du calendrier international qui portera sur la construction d’un monde meilleur après la pandémie. Lors du Forum de Paris sur la Paix, le sommet Finance en Commun du 12 novembre soulignera le rôle des banques publiques de développement pour concilier les nécessaires réponses à court terme à la crise et les mesures durables de reprise qui auront un impact à long terme sur la planète et les sociétés.

Pour retrouver une planète plus belle

Entre souffrance, inquiétude et incertitude, la pandémie de COVID-19 a mis en évidence l’urgence de mieux nous organiser à l’échelle planétaire grâce à de nouvelles formes d’action collective.

Principalement consacré à la réponse commune à la pandémie de COVID-19 et servant de plateforme pour promouvoir des solutions pour améliorer notre réponse immédiate et être mieux préparés à l’avenir, le Forum de Paris sur la Paix 2020 repose sur la conviction que nous pouvons collectivement relever l’immense défi qui nous attend et tirer les leçons de cette crise pour reconstruire un monde plus durable. Les principales questions abordées tout au long du forum porteront sur les solutions permettant de se remettre de la pandémie : améliorer la gouvernance mondiale de la santé, repenser le capitalisme et le rendre plus écologique, assurer que les données et les réseaux sociaux soient des solutions, pas des menaces.

En 2020, le Forum mettra donc l’accent sur les projets et initiatives provenant du monde entier visant à répondre à la crise du COVID-19, et à améliorer notre résilience collective. Tous les acteurs clés de la gouvernance mondiale, notamment les banques publiques de développement, les États, les organisations internationales, les ONG, les entreprises, les fondations, les organisations philanthropiques, les groupes religieux, les syndicats, les groupes de réflexion et les universités, sont invités à soumettre des solutions innovantes dans le cadre de l’appel à projets 2020 du Forum de Paris sur la Paix, d’ici le 12 mai 2020 à 18 heures (heure de Paris).

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Global meetings, conferences, assemblies, What is the best way for delegates to interact afterwards?

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Alors que le Forum de Paris sur la Paix réunira des acteurs du changement du monde entier pour débattre de la gouvernance mondiale et du multilatéralisme, le sommet Finance en Commun rassemblera l’ensemble de la communauté des banques de développement, soit plus de 400 banques publiques de développement (BPD). Les BPD sont des institutions publiques contrôlées ou soutenues par les gouvernements. Titulaires de mandats publics, leurs opérations répondent à des objectifs socioéconomiques. Le sommet sera l’occasion d’appréhender leur rôle crucial, tant pour faire face à la crise qu’à long terme, pour la construction d’un monde de demain plus résistant et plus durable. Premier rassemblement de ce type, le sommet Finance en Commun est une occasion unique de construire une nouvelle coalition de banques publiques de développement, de favoriser leur coopération et de rassembler l’ensemble de la communauté financière pour soutenir une action collective en faveur du climat et des objectifs de développement durable.

L’objectif du sommet est de publier une déclaration collective de toutes les banques publiques de développement, affirmant leur volonté de s’aligner sur les principes du financement durable et d’intégrer les objectifs de l’accord de Paris, ceux de la Convention sur la diversité biologique (CDB) et l’Agenda 2030 dans leur stratégie, leurs principes fondamentaux et leurs analyses d’impact.

Précédant le sommet, une conférence de recherche se tiendra le 10 novembre 2020, au cours de laquelle un consortium d’établissements universitaires de premier plan présentera des recherches et partagera ses idées sur la manière dont les BPD peuvent apporter de meilleurs financements à long terme.

« La crise actuelle montre à quel point les dirigeants nationaux, même ceux opposés au multilatéralisme, dépendent de l’action collective pour des tâches essentielles comme la recherche et la distribution d’un vaccin, le soutien aux pays fragiles et le rétablissement d’un monde sans virus. L’action multilatérale qui a sous-tendu la création du Forum de Paris sur la Paix est plus que jamais nécessaire. »

– Justin Vaïsse, Directeur général du Forum de Paris sur la Paix

« Les membres de l’IDFC ont mobilisé collectivement leur capacité financière et leur expertise pour apporter une réponse immédiate aux défis sanitaires à court terme ainsi que pour se préparer à un monde post-COVID-19 qui nécessitera un changement de paradigme attendu depuis longtemps. »

– Rémy Rioux, Président de l’International Development Finance Club (IDFC)

« Nous devons penser le multilatéralisme en réseaux, plus proche des gens ; nous devons travailler main dans la main avec les organisations régionales, mais aussi avec les institutions financières, les banques de développement et les agences spécialisées. »

– António Guterres, Secrétaire général des Nations unies

À ce stade, la situation mondiale en matière de santé publique étant impossible à prévoir pour la mi-novembre 2020, il est actuellement prévu que l’évènement se tienne sous une forme hybride : en partie physiquement, en partie en ligne.

(Merci de Phyllis Kotite, le reporter de CPNN pour cet article.)

La déclaration du Pape François à Hiroshima constitue une nouvelle étape historique dans la lutte pour l’élimination totale des armes nucléaires

DESARMAMENT & SECURITE .

Une communique de presse de 7ZEIZH

Samedi 23 novembre 2019, La déclaration du Pape François à Hiroshima constitue une nouvelle étape historique dans la lutte pour l’élimination totale des armes nucléaires,  déclarent conjointement Roland Nivet et Edith Boulanger, co-porte-paroles nationaux du Mouvement de la Paix.

La déclaration du Pape François à Hiroshima le 23 novembre 2019 dans laquelle il indique que «l’utilisation de l’énergie atomique à des fins militaires est un crime» et qu’ «un monde sans armes nucléaires est possible et nécessaire» et enfin que «le temps est venu de renoncer aux armes nucléaires et de construire une paix collective et concertée» constitue une nouvelle étape historique dans la lutte pour l’élimination totale des armes nucléaires.
En son temps l’académicien Jean Rostand parlant de l’arme atomique disait «préparer un crime c’est déjà un crime».

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Can we abolish all nuclear weapons?

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A six mois du début des travaux de la conférence d’examen du Traité de Non-Prolifération Nucléaire (TNP) à l’ONU en Mai 2020 qui va réunir tous les Etats, nous ne pouvons que nous réjouir du fait que le Pape appelle aussi «à soutenir tous les instruments internationaux du désarmement nucléaire y compris le Traité de Non-Prolifération Nucléaire (TNP) et le Traité d’Interdiction des Armes Nucléaires» (Tian) adopté aux Nations unies le 7 juillet 2017.

La proposition du Pape François pour que l’argent consacré à ces œuvres de mort soit consacré à un développement humain et à la lutte pour le climat rejoint le mot d’ordre retenu par les quelques 160 organisations du Collectif En marche pour la paix qui appelaient le 21 septembre (Journée internationale de la paix) à marcher «pour la paix, le climat, la justice sociale et le désarmement nucléaire».

Tous les gens épris de paix, quelles que soient par ailleurs leurs convictions ou appartenances idéologiques, religieuses, syndicales ou politiques trouveront, pensons-nous, une raison supplémentaire d’agir pour un monde sans armes nucléaires.

Il y a quelques jours nous avons adressé un courrier à tous les Parlementaires proposant l’adoption, dans le cadre de la préparation du Budget 2020 de la France, d’un amendement à cette loi de Finances visant un gel des crédits prévus en 2020 pour la modernisation des armes nucléaires.

Alors que la majorité gouvernementale a voté pour le doublement des crédits consacrés à l’arme atomique nous espérons que la déclaration du Pape les fera peut-être réfléchir et prendre en considération notre proposition d’amendement.

#NousToutes : des dizaines de milliers de manifestants à Paris, de nombreuses personnalités

. EGALITE HOMMES/FEMMES .

Un article de France24

Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté samedi à Paris et dans d’autres villes de France pour dire “stop” aux violences sexistes et sexuelles et aux féminicides. Entre autres personnalités présentes dans le cortège, les actrices Alexandra Lamy et Muriel Robin, ainsi que l’ancienne ministre Najat Vallaud-Belkacem réclament plus de moyens au gouvernement.


L’ancienne ministre Najat Vallaud-Belkacem et l’actrice Alexandra Lamy, lors de la manifestation contre les violences sexistes et sexuelles, à Paris le 23 novembre 2019. Capture d’écran France 24

La manifestation à l’appel du collectif féministe #NousToutes s’est élancée, samedi 23 novembre, de la place de l’Opéra en direction de celle de la Nation. Plusieurs dizaines de milliers de femmes et d’hommes ont battu le pavé à Paris – 49 000 selon le cabinet Occurrence travaillant pour un collectif de médias –, mais aussi dans d’autres villes de France, pour dire “stop” aux violences sexistes et sexuelles.

Selon le collectif féministe #NousToutes, la trentaine de marches organisées en France a rassemblé “150 000 personnes”, dont “100 000 à Paris”.

“C’est la plus grande marche de l’histoire de France contre les violences” sexistes et sexuelles, s’est félicitée l’une des organisatrices Caroline De Haas, dans un message transmis aux médias.

Hors Paris, la police ou les préfectures ont dénombré 5 500 manifestants à Lyon, 2 000 à Rennes, 1 650 à Strasbourg et 1 000 à Bordeaux.

“On a besoin d’un milliard d’euros”

Dans la marée violette du cortège parisien se mêlaient anonymes, organisations et partis politiques (Planning familial, CGT, CFDT, EELV, LFI, PS, Unef, PCF, SOS homophobie), mais aussi de nombreuses personnalités parmi lesquelles l’ex-ministre Najat Vallaud-Belkacem. “Il est urgent d’écouter les associations”, déclare-t-elle au micro d’Alexandra Renard, journaliste de France 24 présente dans la manifestation. “Quand elles réclament de l’argent, c’est parce qu’elles savent que l’on a besoin de financer des hébergements d’urgence, de l’accompagnement psychologique des femmes et des enfants, on a besoin que la justice soit mieux dotée pour faire avancer les dossiers plus rapidement”, ajoute-t-elle.

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Question related to this article

Protecting women and girls against violence, Is progress being made?

How effective are mass protest marches?

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Constatant la présence de nombreux enfants et jeunes adultes, l’ancienne ministre de l’Éducation nationale – qui a également été ministre des Droits des femmes de 2012 à 2014 –, évoque une “réelle prise de conscience”, qui aurait déjà dû avoir lieu en 2017 dans le sillage du mouvement #MeToo. “Ça n’a pas été le cas, c’est pour ça que la rue se saisit de ce problème maintenant pour dire au gouvernement ‘on a besoin d’un milliard d’euros’, c’est un chiffre qui tient compte de ces victimes, de ces femmes qui meurent et de leurs enfants qui sont à peine suivis psychologiquement ensuite.”

À ses côtés, la comédienne Alexandra Lamy participe également à la marche. Dans sa main droite, une pancarte indique “Je te crois, tu n’y es pour rien”. “On espère que l’État va donner les moyens pour que les femmes se sentent écoutées, accueillies, et surtout pour leur dire qu’on est là”, déclare-t-elle à notre journaliste, avant de rappeler le numéro d’écoute national destiné aux femmes victimes de violences, le 3919.

“La donne est changée parce qu’on est nombreux et nombreuses, mais il faut déjà appliquer la loi”, lance quant à elle l’humoriste Muriel Robin. “Le Conseil de l’Europe a pointé la phrase ‘Il y a des manquements énormes, des choses qui devraient être faites et qui ne sont pas faites’, ajoute-t-elle. Qu’est-ce qu’on nous répond ?”

Celle qui a interprété Jacqueline Sauvage à l’écran réclame des résultats. “Ça tombe tous les deux jours ! Nos sœurs, nos collègues, nos amies, notre mère… Ce n’est plus possible, ce sont des assassinats !”

“On n’est pas encore arrivés au bout”

“C’est un phénomène qui traverse toutes nos sociétés et on est plus ou moins avancés, d’un pays à l’autre, dans la répression de ce phénomène”, estime Najat Vallaud-Belkacem. “La France n’est pas la pire en la matière, on a adopté beaucoup de lois qui permettent de mieux protéger ces femmes, mais on n’est pas encore arrivés au bout”, ajoute-t-elle, après avoir rappelé qu’à l’échelle mondiale, une femme sur trois est victime de violences physiques et sexuelles.

En France, au moins 116 femmes ont été tuées depuis le début de l’année 2019 par leur conjoint ou ex-conjoint, selon un décompte et une étude au cas par cas menés par l’AFP. Le collectif “Féminicides par compagnons ou ex” a lui dénombré 137 femmes tuées dans un cadre conjugal depuis le 1er janvier.

En 2018, sur toute l’année, le chiffre avait atteint 121 femmes victimes, selon le ministère de l’Intérieur.

Extinction Rebellion, peu politique ? « Nous avons occupé le centre de Paris pendant cinq jours ! »

EDUCATION POUR LA PAIX .

Un article de Reporterre

En réponse à ceux qui critiquent la faiblesse politique d’Extinction Rebellion, les auteurs de cette tribune affirment que leur « message politique est dans l’action même : une autre organisation de la société est possible ». Et répètent que la non violence stricte est un choix « calculé et déterminé ».

La semaine d’action d’Extinction Rébellion a suscité de nombreux commentaires : certains purement anecdotiques et d’autres qui se veulent plus politiques. Les uns et les autres passent à côté de ce qui fait la raison d’être d’Extinction Rébellion. Explications…


Nous n’allons pas revenir sur les nombreux commentaires anecdotiques qui ne servent qu’à masquer les questions importantes. Nous allons essayer de nous concentrer sur les critiques qui portent sur la nature et les méthodes d’Extinction Rébellion.

Nous ne sommes pas un mouvement politique au sens classique.

Certains voudraient retrouver chez Extinction Rébellion les slogans et les prises de position partisanes contre tel ou tel pouvoir politique ou économique. Ces commentateurs reproduisent les schémas classiques du jeu politique et voudraient faire rentrer Extinction Rébellion dans leur cadre d’analyse habituel. Ils tirent des conclusions hâtives — et souvent contradictoires — sur un mouvement qui refuse la rhétorique et l’incantation pour choisir l’action dans un cadre très précis : la désobéissance civile.

(Voir suite sur colonne de droite.)

(cliquez ici pour une traduction anglaise.

Question pour cet article:

Can peace be guaranteed through nonviolent means?

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Un exemple concret de notre approche est l’occupation du centre de Paris du 7 au 11 octobre. Certains ont reproché à cette occupation d’être légère en contenu politique. Vraiment ? Pendant cinq jours, au cœur de la capitale, nous avons soustrait un espace public stratégique aux pouvoirs publics. Nous y avons fait vivre une démocratie directe (trois assemblées générales tenues par jour), des lieux d’échange et de formation, des cuisines collectives ouvertes à tous… Nous avons entretenu et nettoyé l’espace public à la place des services de la Mairie. Nous avons aidé les commerçants dans leur ravitaillement et les services de la propreté à assurer la collecte des déchets. Le tout à 100 mètres de la préfecture de police. Notre message politique est dans l’action même : une autre organisation de la société est possible. Nuit Debout en discutait, nous l’avons fait à Châtelet.

Notre approche dépasse le cadre politique habituel. Nous ne contestons pas un régime en particulier, nous questionnons un système de valeurs qui conduit à la destruction du vivant. Et notre proposition est que les citoyens s’emparent de ce débat et fassent des choix eux-mêmes. Nous défendons une démocratie directe, car elle seule nous permettra d’être résilient face aux crises à venir.

Elle serait naïve, ne dérangerait pas les pouvoirs en place et surtout ne prendrait pas en compte la violence institutionnelle”

Voilà une critique qui revient souvent au sujet de la désobéissance civile non-violente. C’est un contre-sens complet ! Martin Luther King, apôtre de la non violence, n’aurait ni vu, ni pris en compte la violence institutionnelle ? Ce qu’on appelle non violence est justement une stratégie qui vise à révéler la violence institutionnelle. Comme dans les arts martiaux, il s’agit de retourner la violence de l’attaquant (ici l’État) contre lui-même.

Quand les forces de l’ordre gazent à bout portant nos activistes non-violents sur le pont de Sully à Paris, les images font le tour du monde, et la condamnation est unanime. Il faut le dire avec force, l’action non-violente c’est détourner la violence de l’État pour le placer face à ses contradictions. Ce n’est pas être naïf, c’est un choix calculé. Déterminé. Et nous l’assumons dans chacune de nos actions. L’État peut esquiver cette confrontation comme il vient de le faire, mais c’est une tactique intenable à moyen terme pour le pouvoir.

Certains groupes appellent à des actions plus radicales, qui auraient — selon eux — un impact plus grand. Qu’ils montent ces actions eux-mêmes ! Leurs tribunes et leurs lettres ouvertes ne sont que de la rhétorique. L’incantation est sans limites, l’action va les cadrer. Pour Extinction Rébellion, la désobéissance civile non-violente est à la fois une éthique et une stratégie à long terme. La non violence stricte est la seule stratégie inclusive !

Essonne, France: De Grigny à Hiroshima, le parcours d’une lycéenne partie évoquer la Paix

. PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE . .

Un article de Actu

Inès Lakehal, une jeune lycéenne de Grigny de 17 ans a été envoyée par sa commune au Japon pendant une semaine pour élever la voix grignoise en faveur de la paix.

Elle n’a que 17 ans, et pourtant. Du haut de son jeune âge, la Grignoise Inès Lakehal peut désormais se prévaloir d’avoir assisté à un des plus importants rassemblements diplomatiques et solidaires de la jeunesse. Au cours de l’été, la lycéenne était dépêchée par sa commune au pays du Soleil levant pendant une semaine, dans le cadre d’un programme d’actions mené par l’organisation non gouvernementale Mayors for peace (Maires pour la paix, en français).

Ensuite, nous avons cette volonté associative de travailler dans ces différents Objectifs : représenter Grigny lors des cérémonies de commémoration japonaises du 6 août à Hiroshima et assister ensuite à la Conférence internationale de la jeunesse pour la Paix dans le Futur avec une quarantaine d’autres adolescents de différentes nationalités. « Cette expérience a été très enrichissante, s’exclame Inès Lakehal. C’est la première fois que je voyageais seule, aussi loin en dehors de la France, et que j’avais à utiliser l’anglais continuellement. Heureusement que je m’étais bien préparée », poursuit-elle en échappant un rire de soulagement.

Éprise de paix depuis ses 11 ans, cette dernière, très impliquée dans sa ville et qui parle couramment la langue de Shakespeare, disposait de motivations et d’un profil adéquats pour que son dossier de participation soit accepté par Mayors for peace.

(Cliquez ici pour l’article en anglais. )

Latest Discussion

How can culture of peace be developed at the municipal level?

Ateliers de travail et visites culturelles

Divisée en deux temps, la journée japonaise standard d’Inès s’est articulée pendant sept jours entre des ateliers de travail thématiques sur la paix le matin et des visites culturelles du pays l’après-midi (ville d’Uwajima, balades avec le kimono estival traditionnel Yukata…). La lycéenne confie avoir rencontré lors de ce voyage des personnes « vraiment incroyables, investies, uniformément désireuses de faire la paix ».

« J’ai conduit des conversations sur la paix passionnantes et constructives. J’ai réalisé que bien des clichés que nous possédons sur certaines nationalités sont complètement faux. Je pense notamment à cette jeune Iranienne qui était dans mon groupe. Une des personnes les plus adorables du monde, si ouverte et vantant tant l’apaisement entre les états, alors même que nous avons en Europe cette image si mauvaise de l’Iran », reconnaît-elle.

Une future carrière dans la politique ou la diplomatie ?

Désormais riche de ses différents engagements et toujours aussi férue de paix, Inès n’exclut pas d’orienter son avenir et sa carrière vers la politique ou la diplomatie. « Depuis la fin de mes mandats au conseil municipal des collégiens à Grigny, j’accompagne les jeunes de cette instance pour leur permettre de s’adapter à leurs nouveaux rôles et prête mains fortes à ceux qui les encadrent pour trouver des idées, des projets », explique-t-elle.

La jeune demoiselle n’en reste pas pour le moins lucide et reconnaît que l’accession à de hautes sphères de décision peut parfois conduire aux désenchantements. « Avoir la chance de participer à tous ces dispositifs m’a donné une passion et l’envie de poursuivre dans cette voie. Mais c’est un milieu compliqué, que je n’avais pas ressenti jusqu’alors car à Grigny le cadre ressemble à un cocon, une grande famille où tout le monde se connaît », confit-elle.

150 communes françaises au sein de l’ONG

Mayors for peace a été créée en 1948 par les maires des villes japonaises bombardées lors de la Seconde Guerre mondiale Hiroshima et Nagasaki. Il s’agit d’une organisation non gouvernementale bénéficiant du statut de consultant spécial auprès du conseil économique et social des Nations Unies.

Ses grands axes d’actions portent sur la promotion et l’éducation à la culture de la paix, sur le soutien à la charte de l’ONU et le développement des organismes multilatéraux de sécurité, sur l’arrêt des guerres et le règlement pacifique des conflits, ou encore sur le désarmement et l’élimination des armes nucléaires. Rassemblant plus de 6 000 municipalités dans 160 pays, Mayors for peace a été rejoint en France par 150 communes tricolores. Le président de la branche hexagonale ne se révèle être que…Philippe Rio, le maire de Grigny.

Delia Mamon, la paix par l’éducation (Suisse)

EDUCATION POUR LA PAIX .

Un article par Stéphane Bussard en Le Temps

Delia Mamon, 65 ans, a fondé l’ONG Graines de Paix en 2005 pour repenser les systèmes éducatifs qui n’intègrent pas assez de valeurs d’humanité et de paix. Une mission d’autant plus urgente que les violences sociétales se multiplient


L’agenda 2030 du développement des Nations unies comprend 17 Objectifs de développement durable (ODD), que «Le Temps» incarne cette semaine à travers cinq personnalités.

En mars 2003, à Verbier, près de 250 personnes sont réunies sur la place du village. Delia Mamon s’en souvient comme si c’était aujourd’hui: «L’invasion américaine de l’Irak m’a fait sortir de mes gonds. Les raisons qui ont mené à la guerre relevaient d’une falsification criante de la réalité.» Ce qui l’a particulièrement mise en colère, c’est le fait que l’opinion publique «a tout gobé». Française de 65 ans, Delia Mamon refuse la passivité. Etre citoyenne, semble-t-elle suggérer, c’est assumer une responsabilité sociale.

Elle crée en 2005, à Genève, l’organisation non gouvernementale Graines de Paix, récompensée en 2019 par le Prix Smart Peace de la fondation Leaders pour la paix, créée par l’ex-premier ministre français Jean-Pierre Raffarin. Objectif: repenser l’éducation pour pacifier les rapports sociaux et la planète et pour développer, chez les élèves, la faculté de discernement.

«J’ai appris le discernement avec mon père, un inventeur de solutions technologiques pour de grandes entreprises», relève Delia Mamon, qui a eu le goût d’apprendre très jeune. Elle prenait plaisir à apprendre à lire à son frère. Avec son ONG, dont elle est présidente, elle estime qu’à une époque où les violences de tous ordres se multiplient, notamment à l’école, il est temps de «former à la culture de la paix». Elle ne va pas jusqu’à affirmer que le faucon Dick Cheney, vice-président américain à l’époque de l’invasion de l’Irak, aurait été brutalisé dans le cadre scolaire, mais elle considère la qualité du parcours éducatif de chacun comme une contribution majeure à une société moins violente. Graines de Paix axe son action sur deux Objectifs de développement durable prônés dans l’agenda 2030 des Nations unies: une éducation de qualité (ODD 4) et la construction de la paix (ODD 16).

«La paix commence par apprendre à parler et à écouter»

Femme de conviction, ex-économiste à l’OCDE avant d’être responsable du marketing stratégique pour plusieurs sociétés dont Honeywell Europe qui lui vaudra le Prix du Président en 1984, Delia Mamon a les idées aussi claires qu’elle est indépendante. A 15 ans, elle partait seule en vacances. Aujourd’hui encore, elle voyage sans peur.

(Voir suite sur colonne de droite.)

(cliquez ici pour une traduction anglaise.

Question pour cet article:

What is the relation between peace and education?

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Même si elle exerce sa fonction de présidente à titre bénévole, Delia Mamon est totalement investie dans sa mission. Elle qui estime n’avoir «jamais buté sur un plafond de verre» a beau avoir longtemps travaillé dans le marketing, son expérience personnelle dans les systèmes éducatifs américain et français, sa découverte d’autres systèmes en Afrique ou au Moyen-Orient ont charpenté sa réflexion. Née aux Etats-Unis d’un père russophone de Samarcande, dans l’actuel Ouzbékistan, et d’une mère de Kiev, elle a bâti son expérience un peu partout. En France, en Belgique, en Italie.

Aux Etats-Unis, avec lesquels elle n’a plus vraiment d’atomes crochus, elle a vécu avec bonheur son cursus scolaire dans un établissement public du New Jersey, notamment avec un professeur noir: «Il n’y avait pas de violence physique. Le directeur de l’établissement adorait son travail. On était dans les années 1960. On était valorisé à l’oral par des présentations (show and tell). En comparaison, le système français, manquant d’humanité, ne m’a pas permis de m’épanouir, il m’a presque détruite. Aujourd’hui, j’ai une vision très claire de ce qu’il convient de faire ou de ne pas faire.» Sa priorité désormais: insérer davantage de valeurs humaines, développer la cohésion sociétale et l’entente interculturelle, favoriser l’acquisition de compétences sociales et de réflexion critique dans les programmes scolaires. «La paix, martèle-t-elle, commence par apprendre à parler et à écouter.»

L’intelligence émotionnelle des enfants

Son envie de développer une méthodologie pédagogique a un but: accroître le niveau d’éducation au sens large dans le but de prévenir les violences et la radicalisation. Le tropisme de Delia Mamon en faveur de l’éducation et de la paix, elle le lie à l’influence orientale de son père, de la famille de Samarcande imprégnée des valeurs d’ouverture évoquées par la Route de la soie, de l’amour de l’autre et de l’hospitalité persane.

Concrètement, avec ses spécialistes pédagogiques et un comité scientifique comprenant notamment le professeur Philippe Jaffé, membre du Comité des droits de l’enfant de l’ONU, Graines de Paix élabore du matériel pédagogique pour les écoles, dont une collection intitulée Grandir en paix. En Suisse, les cantons de Vaud, de Fribourg et du Valais ont validé des manuels scolaires de l’ONG genevoise. Delia Mamon apprécie beaucoup la culture du consensus suisse. Elle met néanmoins en garde: des signes d’érosion sont à ses yeux perceptibles. Le système éducatif doit en tenir compte. A cet égard, elle se félicite du Plan d’études romand qui intègre des notions de «pensée créative», de solidarité et d’estime de soi. A travers une exposition pédagogique itinérante, Léon et ses émotions, qui devrait bientôt paraître sous forme de livre, Graines de Paix juge essentiel de développer l’intelligence émotionnelle des enfants.

«Nous sommes très actifs en Côte d’Ivoire, où nous développons un projet sur plusieurs années», ajoute la présidente. La Côte d’Ivoire a été pendant quarante ans, à l’image de la Yougoslavie de Tito, un Etat bienveillant bien qu’autoritaire sous l’égide de Félix Houphouët-Boigny. Depuis la fin de la guerre civile en 2011, les autorités ivoiriennes ont pris conscience qu’il fallait restaurer la culture de la paix pour éviter une nouvelle guerre. «Cela commence par l’école, précise Delia Mamon. Bien que la pratique fût interdite en 2011, les enseignants continuaient de battre les élèves à coups de cravache. Pour y remédier, nous avons développé de nouveaux outils pédagogiques dont «Apprendre en paix, éduquer sans violence». A l’échelle mondiale, les violences physique, sexuelle et émotionnelle touchaient 50% des enfants en 2016, soit près d’un milliard d’individus. C’est pourquoi notre travail, conclut Delia Mamon, consiste aussi à aider les enseignants par des outils pour prévenir de telles violences.»