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Dr David Adams is the coordinator of the Culture of Peace News Network. He retired in 2001 from UNESCO where he was the Director of the Unit for the International Year for the Culture of Peace, proclaimed for the Year 2000 by the United Nations General Assembly.

Côte d’Ivoire/ Des clubs de paix et de non-violence installés dans les Universités et grandes écoles

EDUCATION POUR LA PAIX

Un article de abidjan.net

Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Pr Bakayoko Ly Ramata a procédé, jeudi [19 mai] à Yamoussoukro, à l’investiture des clubs de paix et de non-violence des Universités et grandes écoles de Côte d’Ivoire avec pour objectif la pacification de l’espace universitaire.

abidjan

La cérémonie d’investiture a eu lieu à l’institut national polytechnique de Yamoussoukro à l’occasion du lancement des activités de renforcement des capacités des clubs de paix et de non-violence des Universités et grandes écoles de Côte d’Ivoire en présence du ministre de la Solidarité, de la Cohésion Sociale et de l’Indemnisation des Victimes, Pr Mariatou Koné et de la Représentante du Secrétaire général de l’ONU en Côte d’Ivoire, Aichatou Mindaoudou.

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Question related to this article:


University campus peace centers, What is happening on your campus?

Il s’agit de sept clubs issus des universités Félix Houphouët-Boigny de Cocody, Nangui Abrogoua d’Abidjan, Alassane Ouattara de Bouaké, Péléforo Gon Coulibaly de Korhogo, Lorougnon Guédé de Daloa et les grandes écoles publiques l’ENS d’Abidjan et, INP-HB de Yamoussoukro.

Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a salué les étudiants pour leur adhésion massive à la cause de la paix avant de les mettre en mission en tant qu’ambassadeurs de paix pour s’attaquer aux barrières de la violence, de l’intolérance et du fanatisme.

« Je vous exhorte à poser sur le campus des actes de non-violence, c’est à ce prix que l’activité académique pourra se dérouler dans un climat apaisé et que les Universités ivoiriennes pourront se hisser au niveau des meilleures Universités du monde et contribuer à l’émergence de la Côte d’Ivoire » a conseillé Mme Ly Ramata Bakayoko.

La campagne de sensibilisation de proximité sur la culture de la paix avec les étudiants a été lancée conjointement en 2015 par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et l’ONUCI. Elle offre un cadre d’échange d’expériences et d’acquisition de techniques qui permettront aux membres de mieux jouer leur rôle en appui aux efforts de pacification de l’espace universitaire conformément à l’esprit de la Charte de non-violence qui porte le nom du professeur émérite Alassane Salif N’Diaye.

Rencontre méditerranéenne de médiation à Tanger

EDUCATION POUR LA PAIX

Un article de Libération

La ville du Détroit abrite les 2 et 3 juin 2016 la cinquième rencontre méditerranéenne de médiation. Un forum juridico-social élargi au Sud de la Méditerranée. Faisant suite aux rencontres précédentes, et considérant l’importance croissante de la médiation dans la réalité sociale des deux Rives de la Méditerranée comme moyen alternatif de résolution de conflits, cette manifestation est d’une grande importance étant donné l’opportunité de débat et de réflexion qu’elle permet aux acteurs des deux rives.

mediation

Cette manifestation a pour objectifs la promotion de la culture de la médiation dans le pourtour méditerranéen, la création d’un réseau de médiateurs de paix et de résolution des conflits notamment au sud de la Méditerranée.

En effet, la médiation est amenée à jouer un rôle prépondérant dans la résolution des conflits de type familial, commercial, interculturel ou des affaires à l’intérieur comme à l’extérieur du processus. C’est un outil utile voire nécessaire.

Selon un communiqué des organisateurs, cette rencontre ambitionne de promouvoir l’échange d’informations sur la médiation, considérée dans son acceptation la plus large et au service des échanges d’expériences entre les pays du pourtour méditerranéen.

Réunissant plusieurs chercheurs et experts de renom relevant de plusieurs pays de la région, ce forum est conçu selon une démarche déductive, partant du général vers le spécifique, depuis la médiation jusqu’aux différents champs d’application. Ainsi, les interventions programmées aborderont les différentes thématiques de la médiation, ayant trait aux volets commercial, familial, interculturel ou des affaires.

Organisée par l’Université Abdelmalek Essaadi de Tétouan, l’Université nationale d’éducation à distance (UNED), l’Université Pablo Olavide, le Groupe de recherche en études arabes contemporaines de l’Université de Grenade, la Fondation Trois Cultures de la Méditerranée et l’Association nationale des médiateurs (Paris), cette rencontre entend diffuser la culture de la résolution des conflits à travers la médiation et sa consolidation dans l’espace méditerranéen afin d’aider à promouvoir la culture de la paix.

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Question related to this article:

Concertation sous-régionale sur le programme “Jeunesse et culture de la paix en Afrique centrale”

LIBRE CIRCULATION DE L’INFORMATION

Un article par M. Franck Carel Nkaya, UNESCO

Dans le cadre de la sensibilisation de ses partenaires sur les nouveaux défis de la région Afrique centrale, le Bureau régional de l’UNESCO pour l’Afrique centrale [Yaoundé, Cameroun] a organisé, du 20 au 22 avril 2016 , une rencontre d’échanges et de réflexion participative sur « Contributions de l’UNESCO et de ses partenaires aux efforts des Etats de la CEEAC pour l’implication des jeunes dans la consolidation de la paix et la réalisation des Objectifs de Développement Durable en vue d’une émergence durable en Afrique Centrale ».

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Les différents débats de ces assises se sont focalisés sur les principaux thèmes ci-après : la paix et le changement climatique et la protection des écosystèmes en rapport avec les axes stratégies de la Priorité Afrique de l’UNESCO et de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine. La jeunesse africaine a été placée au centre des discussions comme acteur principal du changement de la situation.

Sur les dix (10) pays que compte la sous-région Afrique centrale, seul la Guinée équatoriale n’a pas été représentée à cette occasion. Les délégations étaient composées des Commissions nationales pour l’UNESCO, des délégués ministériels (Economie forestière, Environnement, Culture et Arts, etc), des Chaires UNESCO et Centres de Catégorie 2 de l’UNESCO, des Clubs et Ecoles Associées de l’UNESCO et des mouvements des jeunes.

Outre les Etats membres, cette rencontre a connu également la participation des représentants de la Communauté Economiques des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC), l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), du Bureau régional des Nations unies pour l’Afrique centrale (UNOCA), du Fond des Nations Unies pour la population (FNUAP), du Réseau Panafricain des Jeunes pour la Culture de la Paix (PAYNCOP), ainsi que des Bureaux de l’UNESCO de Brazzaville, Kinshasa, Libreville et Yaoundé.

Les travaux de la 3e journée de cette rencontre se sont focalisés sur le programme sous-régional « Jeunesse et culture de la paix en Afrique centrale » qui vise à renforcer les capacités de la jeunesse, en tant qu’acteur principal, pour la prévention des violences et la résolution des conflits par des voies pacifiques, en vue de la construction des sociétés plus inclusives, justes, harmonieuses et démocratiques.

Après la présentation en plénière de la situation de la jeunesse africaine par M. Stephane NZE NGUEMA, Président du Réseau Panafricain des jeunes pour la paix et la présentation de la note conceptuelle du programme « Jeunesse et culture de la paix en Afrique centrale » par M. Franck Carel NKAYA, UNESCO Brazzaville, les participants ont été répartis en groupes de travail thématiques.

Facilités par l’équipe « Initiative Prospective » de l’UNESCO Paris qui a fait une communication sur l’approche prospective et participative, les travaux se sont déroulés sous forme d’ateliers, selon les quatre (4) axes : (i) Education à la citoyenneté mondiale, au développement durable et à la culture de la paix en milieu formel et non-formel ; (ii) Autonomisation des jeunes et développement de compétences en leadership et capacités de gestion des mouvements de jeu nesse de la région ; (iii) Développement de compétences des jeunes pour la création d’activités génératrices de revenus, particulièrement dans les métiers des industries culturelles et créatives, et du développement durable ; (iv) Campagne médiatique de promotion de la culture de la paix et mobilisation de partenaires.

Au cours de ces travaux, les participants ont identifié les axes prioritaires et les actions majeures à mener, en rapport avec les défis de la sous-région qui concernent les jeunes, notamment : l’instrumentalisation de la jeunesse dans les conflits, l’intolérance, la recrudescence des anti-valeurs (morales, civiques, citoyennes), le chômage, la déscolarisation, l’expansion du terrorisme entrainant l’augmentation des risques de radicalisation religieuse et id éologique des jeunes, etc.

A la suite de la restitution en plénière des travaux d’ateliers, tous les pays et le partenaires techniques et financiers participants à la rencontre se sont engagés à soutenir la mise en œuvre du programme « Jeunesse et culture de la paix en Afrique centrale ».

Les travaux de la rencontre de Yaoundé ont été sanctionnés par la lecture du Communiqué final, en présence de Madame la Ministre de l’Education de base, Présidente de la Commission nationale camerounaise par l’UNESCO qui a encouragé l’UNESCO à pérenniser cette initiative.

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Question related to this article.

Will UNESCO once again play a role in the culture of peace?

Most recent comment:

It is very appropriate that this new impulse for the culture of peace at UNESCO should come from Côte d’Ivoire, since the global movement for a culture of peace was initiated at a UNESCO conference in that country in 1989. See Yamoussoukro and Seville in the early history of the culture of peace.

Note added on September 2, 2015:

The official reports from the UNESCO Conference in Abidjian are now available:

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French

Continuation de L’Amérique latine en perspective

(continuation de l’article)

L’Histoire est en train de s’inverser doucement mais surement. Ainsi, les ravages causés par les politiques d’austérité en Europe couplé aux réussites fabuleuses des politiques sociales au Venezuela, en Bolivie ou en Equateur ainsi qu’au poids important de pays émergents comme le Brésil ont permis à L’Amérique Latine de s’attirer la sympathie et l’admiration de ceux qui en Europe luttent pour un système économique alternatif et un monde multipolaire où chaque pays jouerait de manière égal sa partition dans le concert des nations libres. Alors bien sur, il ne s’agit pas de copier ou de calquer l’expérience latino-américaine en Europe, mais de s’en inspirer et de prendre exemple sur des pays qui ont vécu la même situation que celle que vit le vieux continent aujourd’hui et qui peuvent désormais se taguer d’avoir des taux de croissance important, une baisse significative de leur dette, une diminution spectaculaire de la pauvreté et, au Venezuela et en Bolivie, la disparition pur et simple de l’analphabétisme.

Lors d’une conférence donné en français en novembre 2013 à la Sorbonne, le président équatorien Rafael Correa avait très justement affirmé que « l’Europe endettée reproduit nos erreurs », sous entendu les erreurs commises par les gouvernements néolibéraux sud-américains comme Carlos Menem en Argentine ou Carlos Andrès Pérez au Venezuela. Les orientations révolutionnaires et progressistes prises par certains pays d’Amérique du sud depuis environ quinze ans ont été un sacré pied de nez à ceux qui proclamaient la « fin de l’histoire ». Les maux dont souffre l’Europe sont les mêmes dont a souffert l’Amérique Latine il y a 20 ans. Et pourtant, grâce à des présidents courageux et déterminés à mettre fin à cet état de fait, les choses ont beaucoup changé. Reconquête des souverainetés populaires, nouvelles orientations économiques, nouvelle vision de la politique et de la démocratie… L’Amérique Latine, malgré un passé symbolisé par l’exploitation et le pillage, décrit comme un continent violent emprunt aux dictatures, montré avec l’Afrique comme le continent où règne la misère, cette Amérique Latine là a depuis bien changé et l’Europe, et plus généralement l’Occident, devraient s’en inspirer au lieu de vouloir la déstabiliser par le biais d’un vieil outil qui reste toujours à la mode : l’impérialisme.

L’Amérique Latine, une menace pour l’idéologie dominante

Néanmoins, le moins que l’on puisse dire, c’est que les transformations qui ont eu lieu en Amérique latine n’ont pas fait que des émules outre Atlantique. En effet, si la gauche radicale européenne a salué les transformations latino-américaines, les principaux partis des gouvernements européens, ainsi que les médias, se sont eux lancés dans une guerre ininterrompue contre les présidents insoumis du sous-continent.

Depuis que le Venezuela, suivie d’autres pays de la région, ont commencé à tenir tête aux puissances impérialistes occidentales et aux multinationales, ces pays sont devenues les cibles récurrentes des médias dominants. Le Monde, Libération, El Pais, La Repubblica etc., tous ces puissants médias aux mains de richissimes hommes d’affaires ont tout fait pour donner une image désastreuses des nouvelles expériences qui jalonnent l’Amérique latine. La déontologie journalistique a été abandonnée pour laisser la place aux invectives, aux mensonges et aux caricatures ignobles. Les médias, redoutables professionnels de la propagande, ont ainsi tout essayer pour tenter de donner une image néfaste des présidents Chavez, Morales, Correa… Souvent, ils ont volontairement occultés les réussites en matière de politique économique et sociale des pays concernés, préférant traiter les présidents en question de « dictateurs » ou de « populistes ». Les puissances impérialistes ont de leur coté vivement soutenues l’opposition fasciste, d’abord au président Chavez puis à son successeur, Nicolas Maduro.

La même chose se passe dans les autres pays, avec le soutien financier nord-américain à l’oligarchie bolivienne ou équatorienne par exemple. On sait maintenant le rôle fondamental qu’ont joué les gouvernements occidentaux, notamment Washington, pour détruire la vague socialiste qui déferlait dans le continent de Bolivar. Mais pourquoi tant d’acharnement à vouloir s’en prendre à des pays démocratiques et souverains ? Pourquoi tant de médiamensonges ? Cette méfiance des nations occidentales envers ce qui se passe en Amérique latine s’explique par la peur que suscite une contagion régionale puis internationale des révolutions latino-américaines. Les maitres de l’économie mondiale tremblent face à une possible « théorie des dominos ». On en est bien sûr assez loin mais la violence avec laquelle les médias et les puissances occidentales traitent certaines nations latino-américaines en dit long sur le danger que celles-ci représentent pour l’ordre économique et géopolitique mondial. Après la disparition de l’URSS, les Etats-Unis étaient devenues les maitres du monde et se permettaient tout, dans la plus grande impunité. L’économie néolibérale était imposée un peu de partout et la « fin de l’histoire » était déclarée. Mais le réveil des peuples d’Amérique Latine est venu bousculer un système qui se croyait tout puissant et à l’abri des révoltes. Les tentatives d’expérimentation de système économique alternatif visant à dépasser le capitalisme et l’émergence de puissances émergentes ont donné à l’Amérique Latine un nouveau statut et un nouvel aura dans le monde. Désormais, le continent a son mot à dire et ne se soumet plus, du moins certains pays, à l’impérialisme et au néocolonialisme états-unien et européen. Le continent lutte jour après jour pour arracher son indépendance économique, sa « véritable et définitive seconde indépendance » tel que le proclamait le comandante Chavez.

Le chemin est encore très long et le combat contre les ennemis intérieurs et extérieurs ne se fera pas sans dommages. Les contradictions inhérentes au processus de changement qui touche le continent constitueront de grands défis pour le future.

Quels défis pour l’avenir de l’Amérique latine ?

Les difficultés, les contradictions et les défis restent à l’ordre du jour en Amérique latine et dans les pays concernés par ce processus de changement social historique. Dans ce sens, si l’on veut contribuer à faire évoluer le processus, si l’on veut voire la révolution des peuples latino-américains s’approfondir et se radicaliser pour dépasser pas seulement le système néolibérale mais le système capitaliste, il est nécessaire assumer ces difficultés et de s’en approprier.

De nos jours, dans une situation tellement désespérante en Europe, nous aurions tendance à idéaliser le processus d’intégration latino-américain. Et pourtant, les difficultés et les contradictions inhérentes à ce processus existent bel et bien. Elles sont naturelles et propres à tout processus de changement social. Les pays de Notre Amérique ont plus que jamais besoin de notre solidarité et d’un regard d’égal à égal. Une attitude amicale consisterait donc à signaler les risques et les défis existants sans le moindre trace du paternalisme et de l’arrogance si caractéristiques du passé colonial européen. Nous devons faciliter les conditions pour l’approfondissement des politiques pour la transition vers un nouveau paradigme post-capitaliste, vers le socialisme latino-américain du 21ème siècle. La responsabilité historique de la gauche européenne doit être celle d’interpréter quel est le besoin de solidarité concrète à chaque instant, dans un monde dominé par la désinformation, et de contrecarrer la propagande qui se développe au quotidien sous nos yeux. Notre but est simple : manifester au monde entier qu’en Amérique latine une révolution est en marche. Une révolution que oui, certes, présente des anomalies et parfois des incohérences, mais qui reste une révolution qui vise à bouleverser l’ordre économique et politique qui a détruit, au sens strict du terme, ce continent. Une révolution qui représente un espoir et une alternative pour tous les pays du Sud. Une révolution qui est en train de contribuer à un progrès social généralisé. Dans cette période de crise systémique du capitalisme mondiale, les politiques sociales latino-américaines devraient inspirer autres parties du monde en difficulté, notamment l’Europe et à l’Amérique du nord de l’austérité, de la précarité et de la dégradation sociale. Donc oui, s’approprier des défis et des contradictions de ce processus est un devoir fondamental pour nous tous. Cela pour en comprendre soigneusement les caractéristiques et être ainsi capables d’argumenter, de démontrer, à l’appui de bases et connaissances solides, que oui, une alternative est possible, que oui, la lutte contre l’impérialisme et le ravage néolibérale est en marche, pour la construction d’un monde de paix et justice sociale.

Fin de l’article:

Comme on a vu auparavant, la situation et les conditions socio-économiques dans les différents pays touchés par ce processus se sont assurément améliorées. Des importantes réformes politiques ont vu le jour dans la majorité de ces pays, favorisant l’accroissement de la participation des populations (notamment les populations indigènes) jadis exclues de la vie et de l’action politique et, aujourd’hui, finalement propriétaires d’une « conscience politique », leur permettant d’avoir une incidence majeure. La promotion de l’inter-culturalité et la plurinationalité ont aussi été une réalité, comme le témoigne l’instauration de L’Etat Plurinational de Bolivie et sa nouvelle Constitution politique.

Un nouveau modèle de développement est-il possible ?

La voie vers une nouvelle conception/paradigme de développement a tout de même commencé, avec l’introduction (au niveau normatif et des discours) de l’élément naturel (la Pachamama, la Madre Tierra, en espagnol) comme caractère de premier plan dans les stratégies de développement. C’est un bouleversement à ne pas sous-estimer. Malgré ce qu’écrivait Marx à propos du lien entre capitalisme et destruction de la nature, les expériences socialistes passées n’ont pas mis l’accent, pour des claires raisons historiques et stratégiques, sur la nécessité de placer la nature au centre des politiques de développement. C’est-à-dire que la conception dominante restait fondamentalement anthropocentrique au lieu de biocentrique. Les avances plus importantes dans ce sens on peut les observer en Equateur et en Bolivie, où l’introduction des droits de la nature au sein de la constitution représente une nouveauté pionnière. Néanmoins, à cause de l’état de dépendance de l’économie extractive, ces avances et ces discours restent sur la carte. Mais au moins, ils sont inscrits sur la carte. La concrétisation du processus de changement (avec notamment l’émancipation du système capitaliste, l’intégration économique au sein du bloc progressiste latino-américain, la création d’institutions supranationales latino-américaines dans les secteurs clés des économies et la mise en ouvre d’une stratégie économique nationale basée sur la diversification économique) aura le devoir de transposer ces discours et ces lois dans des politiques tangibles et effectives.

Or, tout ce qui brille n’est pas de l’or. Les hiérarchies et les structures de domination hérités des périodes précédentes (la période coloniale et celle néocoloniale) sont encore en place. Comme le dit François Houtart, sociologue belge, le processus latino-américain est aujourd’hui un processus post-néolibéral mais pas encore post-capitaliste. Pour lui, le caractère post-néolibéral est très affirmé, pour le fait de vouloir concrétiser la reconstruction de l’Etat, récupérer ses rôles et se libérer de l’ingérence hégémonique des chiens de garde du capital financier international : la Banque Mondiale et le Fond Monétaire Internationale. Néanmoins, à l’heure actuelle, on ne peut pas parler de tout cela comme d’une transformation post-capitaliste : les pays latinos (sauf Cuba) restent essentiellement dans une logique organisationnelle de leur économie qui est capitaliste, l’exploitation de la force travail est toujours une réalité même si, à différence des pays néolibérales, des politiques redistributives ont amélioré les conditions de vie des travailleurs. Au Venezuela par contre, la transition est allée plus loin, l’approfondissement de la révolution bolivarienne a contribué à créer des nouvelles formes d’organisation au sein des entreprises et des communes socialistes autogouvernés.

En outre, dans tous ces pays (aussi dans ce cas sauf Cuba et en moindre mesure au Venezuela) les multinationales continuent à dicter la loi pour ce qui concerne notamment l’extraction des ressources naturelles, hydrocarbures et produits miniers en primis. En Equateur, Chevron est toujours très influent dans les politiques extractives du pétrole amazonien. En Bolivie, malgré des importantes vagues de nationalisation dans l’industrie minière et des hydrocarbures, initiées par le gouvernement Morales en 2006, les multinationales sont encore sur place, puissantes, agressives comme d’habitude, en train de polluer les écosystèmes et asservir les populations locales. A l’est du pays, encore sous le contrôle de l’oligarchie blanche du pays, Monsanto dicte la loi dans les immenses plantations de soya. Inutile de discuter du cas du Brésil et de l’Argentine, pays encore plus en arrière dans ces processus de changement structurel.

Origine et nature de ces contradictions

Mais pourquoi, se demande beaucoup de monde, en dépit des discours des acteurs politiques de ces pays, le processus fatigue à prendre son essor ? Nous pensons que cette question est en effet mal formulée. Le processus ne fatigue pas à progresser. Le processus est, par sa même étymologie, quelque chose qui avance par étapes. Cela détermine des contradictions inévitables, des « tensions créatives au sein de la révolution », comme l’affirme le vice-président bolivien Alvaro Garcia Linera. Des tensions, inévitables, qui « d’un côté, menacent la poursuite (de la révolution) ; de l’autre, elles permettent d’imaginer les moyens de passer à l’étape ultérieure ». Comme on l’écrivait dans un vieil article de Investig’Action, « pour dépasser cette contradiction, le premier pas sera la démocratisation et puis l’appropriation par la société du processus juridique d’arbitrage. Il faut pousser une avant-garde garante de l’intérêt commun. Dans un premier temps, l’objet devrait être la réduction des inégalités par une redistribution des richesses. La deuxième étape, constituerait la transformation progressive du peuple en instance collective ».

Ces contradictions seront d’autant plus marquées dans le cas de pays comme ceux latino-américains à l’entrée dans le 21ème siècle, présentant des caractéristiques à prendre en compte. La Bolivie, L’Equateur et le Venezuela, par exemple, ont été probablement les pays les plus touchés par la dévastation néolibérale de l’Amérique latine, arrangée par les gendarmes du néocolonialisme occidental, la Banque Mondiale et le FMI, en accord avec les grandes puissances occidentales. Tout résidu de tissu industriel a été anéanti, les populations indigènes spoliés de leur droits, la pauvreté se trouvait à des niveaux catastrophiques (en 2005 la Bolivie était, après Haïti, le deuxième pays le plus pauvre de tout l’hémisphère occidental)… L’un des héritages les plus douloureux de la période néolibérale, dont on ne fait pas assez souvent mention, est sans doute la totale dépendance des économies de ces pays aux exportations de produits non-finis (notamment pétrole brut, produits miniers, gaz et autres hydrocarbures). Il faut considérer aussi le fait que cette dépendance se manifeste aussi de la côté du savoir technologique et administratif. Ce fait implique que au moment de leur entrée en jeu, les présidents progressistes latino-américains se sont trouvés dans un état de (totale) dépendance vers les marchés internationaux et le « jeu » du commerce international de matières premières. Sortir d’un jour à l’autre de ce « jeu » aurait signifié l’impossibilité, pour ces pays, de financer leurs politiques sociales et de soutenir leurs dépenses en général. Par conséquence, dans le court-terme, le maintien de liens des pays progressistes avec le système capitaliste international est une condition nécessaire pour leur survie.

Le processus d’intégration latino-américain et la route vers le socialisme du 21ème siècle s’inscrivent dans un processus long, complexe, trempé d’entraves et inéluctablement contradictoire. C’est justement pour ces difficultés, qui de surcroit s’accompagnent d’une intensification de la machine impérialiste à l’échelle globale, qu’on a la responsabilité de suivre et appuyer ce mouvement émancipateur depuis nos réalités. Ça relève de l’avenir de nous tous, de tous les peuples qui luttent pour la paix, la liberté et la justice sociale.

Cet article fait partie du “Journal de Notre Amérique n°1”, pour lire ce Journal cliquez ici.

Continuation de Syriza, Podemos, Nouvelle Donne. L’alternative à l’Europe des Draghi-Macron

(continuation de l’article)

Syriza
 
Vangelis Goulas, membre de Syriza, nous a expliqué que son parti vient des luttes altermondialistes et n’est donc pas né en un jour et récemment. Sa première apparition date des élections législatives de 2004, fruit d’une alliance électorale de plusieurs partis de gauche, partiellement initié déjà pour les élections locales de 2002. En 2006, rien de significatif ne sort des élections municipales, le positionnement étant peu clair. Syriza, allié en 2007 au mouvement communiste KOE, dépasse les 5% aux élections législatives et obtient 14 sièges, principalement dans les grandes villes. La jeunesse se rallie de plus en plus après 2008 à Syriza qui a soutenu les manifestations faisant suite à la mort d’un adolescent de 15 ans tué par un policier.

On arrive en 2010, année où se met en place le ‘’soutien’’ (sic) de l’Europe à la Grèce. « En échange de grands sacrifices », comme l’a titré La Tribune du 3 mai 2010. Un mémorandum est signé entre la Troïka et la Grèce. « Je l’ai signé sans le lire », avouera le ministre du développement Michalis Chryssochoïdis. Une espèce de Michel Sapin grec.

Puis la situation s’accélère en même temps qu’elle se dégrade.
Syriza devient en 2012 la première force de gauche aux élections législatives anticipées. Une force à la fois contestataire et constructive, proposant des solutions alternatives. Mais la droite fait alliance avec le Pasok et la gauche démocrate pour continuer de complaire au programme de la Troïka.

Arrive les élections législatives de 2015. Syriza, après avoir fait un travail de pédagogie politique, l’emporte avec un programme anti-austérité. Alexis Tsipras est nommé Premier ministre.
 
Où en est Syriza aujourd’hui ?
Un pays comme la Grèce peut-il être souverain ?
 
Sur la souveraineté de la Grèce, comme de tout autre pays en Europe aujourd’hui, force est de reconnaître que le dogme européen de l’austérité pèse, avant toute velléité nationale. Dans des termes certes différents, les Institutions, nouveau nom de la Troïka, s’adressent de la même façon à Tsipras et à Valls.

Ce qui nous permets de lire dans La tribune du 24 mars : « Ce qui importe pour Berlin comme pour Bruxelles, c’est avant tout de dissimuler cette stratégie du « nœud coulant » où l’on laisse le patient grec s’asphyxier de plus en plus jusqu’à ce qu’il accorde tout ce qu’on lui demande ».

Et dans La Croix du 26 janvier : « Il est évident que la France doit redoubler d’efforts, que ce soit au niveau des réformes budgétaires ou des réformes structurelles », a déclaré mercredi 25 février au soir le vice-président de la Commission européenne chargé de l’euro, Valdis Dombrovskis ».

Sauf que les grecs ont choisi, nous dit Vangelis Goulas, de décider de leur avenir et parlent plus fort. En maintenant un plan anti-austérité et humanitaire, notamment.

Un risque existe, c’est certain. Car l’oligarchie européenne, représentée par Mario Draghi, ancien Président pour l’Europe de Goldman-Sachs et Président de la BCE, a pour principal objectif, non pas de sauver la Grèce mais de préserver les intérêts des banques. Ce qui a été fait une fois déjà, en repassant des banques aux Etats une partie de la dette grecque.

Mario Draghi qui n’hésite pas aussi à demander aux banques grecques de ne plus acheter de bons du trésor grec, histoire de faire plier à Athènes ceux qui pourraient être un mauvais exemple de démocratie en Europe, montre le coté inhumain de ceux qui servent la finance avant tout. Peu lui importe la conséquence de ses décisions sur le peuple grec.

Vangelis Goulas nous apprend au passage que la Grèce se retrouve à devoir gérer, vu la situation internationale perturbée à l’Est et au Moyen Orient, un flux migratoire clandestin important, comme doit le faire aussi l’Italie. Une question que l’Europe, grande pourvoyeuse de leçons aux pays du sud, refuse de mettre à son ordre du jour.
 
Podemos. Ganemos. Mouvement des Indignados.
Espagne. Ce n’est pas une crise, c’est une arnaque.
 
En Espagne, la situation a priori n’est pas la même qu’en Grèce, mais a eu les mêmes conséquences dramatiques pour la population.

Le pays était donné en exemple la veille encore de la crise de 2008, ce qui n’a pas empêché la bulle immobilière, soutenue activement par les banques, de s’écrouler. De grands projets, toujours liés à une corruption importante des élus, ont été stoppés net. Les banques ont donc du être sauvées. Car ici comme ailleurs, « il faut sauver le système ». Qui profite, ici comme ailleurs, à la seule oligarchie financière et politique.

Le déficit public explose. Un plan d’austérité est mis en place par la gauche au pouvoir. Les expulsions se multiplient. Le chômage monte à 25%. Celui des moins de 25 ans explose à 50%. En 2011 la droite remporte les élections.

Les espagnols ont calculé que 168,4 milliards leur avaient été volés sous les gouvernements successifs, en fraude fiscale, (80 milliards), pour être donnés aux banques (36 milliards), à l’église (10 milliards), en intérêts de la dette (39 milliards), etc. Alors que le budget de la santé en 2013 était de 3,8 milliards, celui de l’éducation de 1,9 milliards, celui de l’emploi de 26 milliards.

Fin de l’article:

C’est sur ce terrain qu’est né le grand mouvement des indignés espagnol, (Los Indignados, émules ibériques de Stephane Hessel), appelé aussi M15, qui occupe durant plusieurs semaines la Puerta des Sol, à Madrid en 2011. Mouvement assembléiste, non violent, fortement démultiplié dans les autres régions.

Ruben Borlado, membre du M15 et de Ganemos, un mouvement de transformation sociale, nous en a retracé l’histoire. Une histoire qui s’arrête sans avoir pu, et sans avoir voulu, mettre en place un relai politique, mais qui se prolonge depuis, de manière très vivante, de différentes façons. Ce qu’illustre le propos de Ruben, qui nous dit ne parler au nom de personne, mais en son nom propre, comme  un activiste social.

C’est ainsi que se sont développées une multitude de mouvements locaux, s’impliquant, sous divers noms, en réseaux, socialement, dans la défense des expulsés, dans l’organisation de marches, dans des élections municipales.

Comme Ganemos le tente à Zaragoza et dans quelques autres villes. Comme le fait de son coté Podemos, qui ne se présente pas toujours sous son drapeau mais sous celui de mouvements associatifs. 
 
Podemos.
 
C’est en janvier 2014 qu’est créé Podemos, avec pour objectif de donner un débouché politique aux mouvements nés du M15 de la Puerta Del sol. Ses initiateurs appartiennent à la frange intellectuelle espagnole, issus pour partie de l’université, dont quelques professeurs d’économie et de sciences politiques.

Première tentative, première réussite, à l’occasion des élections européennes. Podemos dépasse les 10% des voix dans certaines régions d’Espagne, et obtient, avec une moyenne nationale de 8%, 5 élus au Parlement de Strasbourg. Un coup de canon dans la politique espagnole et dans les autres pays d’Europe.

Marco Albert, de Podemos,  nous a montré qu’il n’y avait pas de réponses simple à une situation au départ hétérogène, et donc complexe à gérer, celle des Indignados du 15 mai. C’est pourquoi, outre les ingrédients dégagés plus haut par Eric Alt, il faut bien comprendre que le succès de Podemos vient d’un mélange subtil, et qui n’a pas convenu à tous, de pratiques encore idéalistes, comme un financement participatif, et de pratiques organisationnelles jugées indispensables pour lutter sur le front des élections.

Il y a eu lutte entre tendance mouvementiste et tendance organisationnelle, cette dernière étant portée par le jeune et déjà célèbre Pablo Iglesias, qui l’a emporté. Sa tendance juge que le passage par l’Etat est indispensable pour une transformation sociale. Laquelle passe par une lutte prioritaire contre la corruption qui éclabousse largement à droite comme à gauche. (1700 dossiers sont en cours d’instruction), et par une bataille culturelle, d’accord en tous points avec notre ami le juge sicilien Scarpinato.
 
Réseaux, communication, mobilité intellectuelle.
 
Parmi d’autres éléments ayant contribué au succès de Podemos, il faut citer :

Tout d’abord son positionnement au dessus du clivage droite gauche, pour le remplacer par un clivage ‘’gens d’en haut’’ ‘’gens d’en bas’’.

Puis ensuite, la bataille de la communication menée par Pablo Iglesias, dans sa propre émission de débats sur une chaine locale madrilène universitaire ‘’La Tuerka’’, ce qui lui a ouvert un accès aux autres chaines.

Et c’est certainement aussi son  travail en réseau avec des centaines de clubs locaux, associations, mouvements participatifs, dont les importants mouvements des « Marées sociales », organisées sur les thèmes de la santé, du système éducatif, des personnes expulsées, des retraités précarisés, de la défense de l’eau comme ressource publique, qui lui assure un lien permanent avec ce qui bouge au niveau des citoyens.

Enfin, il faut reconnaître à Pablo Iglesias des facilités de communication lui permettant de se réapproprier dans l’actualité les thèmes sensibles, au point d’être traité par certains de populiste.

Ce qui n’est plus une injure lorsque cela vient de ceux dont la politique consiste à entretenir chez les citoyens les reflexes conditionnés de la peur. Peur de perdre son emploi, peur de perdre son logement, peur de la précarité, peur de se faire remarquer, peur de l’autre, voisin ou émigré. Des reflexes créés par ce que Naomi Klein a appelé « La stratégie du choc ».
 
Information additionnelle.

Eric Alt a donné la parole en fin de réunion à Sophie Wahnich, venue présenter l’association française « Interdemos : De peuple à peuple », une initiative visant à collecter des fonds pour manifester la solidarité des peuples français et européens avec la Grèce dans le moment critique vécu par ce pays.
 
Cercle Podemos Paris.
http://podemosparis.com/blog/
http://podemosparis.com/quienes-somos/que-es-un-circulo-podemos/

Syriza à Paris
http://syriza-fr.org
 
Nouvelle Donne

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Bulletin français 1 mai 2016

LA NON VIOLENCE FAIT L’HISTOIRE .

La non violence est d’actualité ces jours-ci.  Commençons par rappeler les paroles du grand tacticien de la non-violence, Martin Luther King, en parlant du Mahatma Gandhi:. “La résistance non-violente n’est pas une méthode pour les lâches ; elle résiste vraiment.  Si un individu utilise cette méthode parce qu’il a peur ou simplement parce qu’il ne dispose pas de moyens de violence, il n’est pas réellement non-violent. Voilà pourquoi Gandhi dit souvent que si la lâcheté est la seule alternative à la violence, il est préférable de se battre … la résistance non violente … n’est pas une méthode de passivité statique … Pour beaucoup, la résistance non-violente est passive dans le sens qu’elle n’est pas physiquement agressive envers l’adversaire, mais son esprit et ses émotions sont toujours actifs, cherchant constamment à persuader l’autre qu’il a tort.  La méthode est passive physiquement mais fortement active spirituellement. Ce n’est pas la non-résistance passive au mal, c’est la résistance active et non-violente au mal”.

Peut-être l’acteur le plus actif dans cette approche est aujourd’hui la ‘’Nonviolent Peaceforce’’ qui a récemment été nominée pour le Prix Nobel de la paix en reconnaissance du travail de ses équipes “sur le terrain” dans les différents “points chauds” partout dans le monde.  En outre, cette ONG tente activement de convaincre l’Organisation des Nations Unies et divers gouvernements à adopter la non-violence comme modèle : “L’un des changements les plus spectaculaires aura eu lieu quand le monde se rendra compte qu’il est faux de penser qu’un Homme armé ne peut céder que face à une autre arme !”

Tout cela fait partie de la stratégie à long terme de la Nonviolent Peaceforce annoncée récemment par cette organisation : “Nous protégeons les civils dans les conflits violents à travers des stratégies non armés Nous construisons la paix côte à côte avec les communautés locales.  Nous préconisons l’adoption plus large de ces approches pour la sauvegarde des vies humaines et de la dignité.”

Un autre acteur majeur de la non-violence est le Comité Central Mennonite, qui a récemment diffusé des initiatives dans sept pays sur quatre continents.

Pendant ce temps, Pax Christi et d’autres militants ont récemment convoqué une réunion au Vatican afin d’enrôler l’Eglise catholique dans l’approche de la non-violence, en demandant que l’église inverse son soutien aux “guerres justes”.

Il faut aussi mentionner la Charte de la Non-violence qui a été signée maintenant par 104 organisations de 33 pays, ainsi que la nouvelle initiative que nous avons mentionnée le mois dernier pour les villes non-violentes.

En célébrant la Journée de la Terre ce mois-ci, la Campagne Nonviolence nous rappelle que pour protéger notre planète nous devons vivre «sans violence» avec des pratiques telles que l’économie durable, les énergies renouvelables, en réduisant la consommation de viande, et en soutenant la production de nourriture locale.

L’une des principales tactiques de la non-violence est la médiation.  Récemment, nous avons présenté des articles sur la formation de la police pour la médiation, ainsi que des initiatives spécifiques au Mexique et en Bolivie.

Ces initiatives ne sont pas présentées dans les gros titres des médias commerciaux, où la violence est considérée comme plus dignes d’intérêt, mais à long terme, les initiatives pour la non-violence feront l’histoire, alors que la violence lui met des entraves..

      

ÉDUCATION POUR LA PAIX

paradigm
Nonviolent Peaceforce: A paradigm shift?

ÉQUALITÉ HOMMES/FEMMES



Bahrain Women Association conducted a workshop on peace

DISARMAMENT ET SECURITÉ

trident

Disarm! World Congress 2016 of International Peace Bureau

DROITS DE L’HOMME



USA: Prisoners in Multiple States Call for Strikes to Protest Forced Labor

TOLERANCE ET SOLIDARITÉ



Landmark Vatican conference rejects just war theory, asks for encyclical on nonviolence

DÉVELOPPEMENT DURABLE



Nuit Debout à Paris

LIBERTÉ DE L’INFORMATION



Classement mondial de la liberté de la presse 2016 : la paranoïa des dirigeants contre les journalistes

PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE



Democracy Spring: Thousands Descend on US Capitol, Over 400 Arrested

Bulletin français 1 avril 2016

VILLES CULTURE DE LA PAIX .

Il apparaît que la culture de la paix progresse de plus en plus à travers les villes selon les articles que nous avons publiés dans CPNN depuis janvier.

Au plus haut niveau, les maires de Madrid, Manuela Carmena, et de Paris, Anne Hidalgo, vont organiser un forum international contre la violence et pour l’éducation à la paix. Avec Bruxelles, ce sont leurs villes qui ont souffert le plus des attaques terroristes en Europe. Face aux États-nations qui ne donnent que des réponses militaires, ces municipalités proposent l’éducation pour la non-violence.

Alors que les États-nations continuent à fabriquer des armes nucléaires, le réseau, Maires pour la Paix, avec plus de 6.900 villes dans 161 pays, continue à donner la priorité à la lutte pour le désarmement nucléaire. Nous avons récemment publié un article d’une de leurs villes membres, Wellington, Nouvelle-Zélande.

D’autre part, le réseau,Villes internationales de paix, avec 130 villes membres dans 40 pays, a récemment annoncé une alliance avec le réseau nouvellement formé de Villes de Compassion comprennant 70 villes dans près de 50 pays qui ont affirmé la Charte pour la Compassion, promouvant la culture de la paix au niveau local.

Aux États-Unis est né un mouvement croissant de villes qui entreprennent la transformation vers une culture de la paix.

A New Haven, au Connecticut, pour la quatrième année la Commission pour la paix, un organe du gouvernement de la ville, a publié un rapport sur l’état de la culture de la paix. Le rapport identifie les priorités pour l’action de la ville. Deux de leurs priorités ont été présentées dans les articles récents de CPNN: la justice réparatrice dans les écoles, et l’accueil des réfugiés.

La ville de Ashland, en Oregon, a récemment établi une Commission Culture de la Paix dont l’un de leurs travaux est la rédaction d’un rapport annuel sur l’état de la culture de la paix dans leur ville. D’autres tâches incluent la formation des ambassadeurs de la paix, l’éducation à la paix dans les écoles, un répertoire des ressources communautaires qui favorisent une culture de la paix, et un monument contenant la Flamme de la paix mondiale.

Des organisations de la société civile à Wilmington, au Delaware, développent une “vision stratégique, un plan et un document des ressources qui apportera la paix à Wilmington. Le plan traitera des actions nécessaires pour transformer une culture de violence en une culture de la paix. Le plan comprendra l’apport des groupes civiques, la ville, l’État, les églises, les étudiants, les personnes âgées, et le grand public “.

Une nouvelle initiative a pour but de créer un réseau des “villes non-violentes,” sur le modèle d’une initiative à Carbondale, en Illinois. Ses objectifs sont similaires à ceux de New Haven, Ashland et Wilmington: “Villes non-violentes travaillera à mettre fin au racisme, à la pauvreté, au vagabondage, à la violence sous toutes ses formes et à tous les niveaux, à démanteler la ségrégation du logement et à poursuivre l’intégration raciale, sociale et économique.

Il s’agit aussi de “mettre fin aux violences policières en institutionnalisant la nonviolence au sein de la police, d’organiser en enseignement qui stoppe la violence domestique et developpe la nonviolence envers tous les enfants, de travailler pour mettre fin à la violence des bandes et enseigner la nonviolence à leurs membres.”

Toujours dans cette initiative, elle veut “enseigner la nonviolence dans toutes les écoles; poursuivre la nonviolence dans les programmes et les politiques d’immigration; amener les dirigeants et les communautés religieuses à promouvoir la nonviolence et la vision d’une ville nouvelle, nonviolente; réformer les prisons afin qu’elles soient moins violentes en éduquant les gardiens et les prisonniers dans la nonviolence.”

Enfin, l’initiative propose de “passer de la justice rétributive à la justice réparatrice dans l’ensemble du système de justice pénale; d’arrêter la destruction locale de l’environnement, de stopper le changement climatique, et le racisme environnemental; de poursuivre le progrès énergetique concernant l’eau propre, les énergies éolienne et solaire, avec une communauté verte à 100 pour cent, et en général, faire tout ce qui est possible pour aider la communauté locale à devenir plus solidaire, plus juste, plus accueillante, et, donc, d’avantage nonviolente.”

Les pratiques avancées par la culture des villes de paix comprennent la médiation, la justice réparatrice et la budgétisation participative, comme décrit dans les articles de CPNN précédents.

      

PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE

Ashland

USA: Working on creating a culture of peace in Ashland

ÉQUALITÉ HOMMES/FEMMES

csw unionists

Les délégations syndicales commencent leur travail lors de la 60e Session de la Commission de la condition de la femme des Nations Unies

DISARMAMENT ET SECURITÉ

trident

United Kingdom: Thousands call for Britain’s nuclear deterrent Trident to be scrapped

DROITS DE L’HOMME

amnesty

2015: When Global Governments Trampled Human Rights in Name of National Security

TOLERANCE ET SOLIDARITÉ

rising

GLOBAL YOUTH RISING: Empowering passionate activists and peace workers from around the world– JULY 2016

DÉVELOPPEMENT DURABLE

einstein
Les Lauréats Sénégalais du “Next Einstein Forum” exposent les résultats de leurs travaux scientifiques

LIBERTÉ DE L’INFORMATION

guantanomo

Guantanamo could be turned from a war facility to a peace park

ÉDUCATION POUR LA PAIX

patrir
Romania: Systemic Peacebuilding, Conflict Transformation & Post-War Recovery and Reconciliation

Bulletin français 1 mars 2016

. LA LUTTE DE L’AFRIQUE .

Il y a actuellement au cœur de l’Afrique une lutte  épique  entre les forces de la culture de guerre et celles de la culture de  paix. 
D’une part, les attaques de Boko Haram, Al Qaida, ISIS, et Al-Shabaab      , la guerre latente du Burundi et les luttes fratricides au Sud-Soudan font largement la Une des médias  commerciaux. D’autre part, même si les initiatives Africaines pour la culture de la paix ne sont qu’une indication, la culture de la paix gagne tous les jours du terrain et  est en train de gagner ! Il suffit de regarder  les nombreux  articles s’y référant ce mois ci : 

– Burundi: l’Union africaine veut renforcer sa mission d’observation des droits de l’Homme,

– L’Union africaine: la 26ème Session ordinaire de l’Assemblée de l’Union Africaine conclut avec reconnaissance pour les combattants d’Ebola et pour que la paix soit une priorité du continent,

– L’Union africaine: retraite du Réseau panafricain des Sages,

– Sénégal: La féministe Bineta Diop: Unies contre la guerre en Afrique,

– Tunisie: appel à une participation massive à la première rencontre internationale sur l’éducation à la paix,

– Cameroun: la radio communautaire au service de l’éducation à la paix,

– Maroc: les musulmans proposent  un consensus sur la citoyenneté pour tous: la Déclaration de Marrakech,

– Mali : Elaboration d’un programme national sur la culture de la paix au
Mali : Les experts à l’œuvre,

-Ethiopie: AAPI convoque le 2ème Forum Arts4Peace à Addis-Abeba,

– Congo (RDC): Déclaration des clubs des jeunes du conseil des clubs de congo peace network,

– Congo (RDC): Goma, Nord Kivu: clôture de la 3è édition du Festival Amani,

– Sierra Leone: Le ministre exhorte les délégués à développer une culture de la paix,

– Gambie: «Les pays africains doivent s’unir»,

– Afrique du Sud: les femmes africaines s’organisent contre le monopole des grandes entreprises pour récupérer l’agriculture,

– Tchad: Commémoration de la Journée nationale de la paix, de la cohabitation pacifique et de la concorde nationale,

Comme Nestor Bidadanure décrit dans son article “Pour Que Vive La Liberté Promise” . . . en Afrique, la décolonisation juridique n’a pas été suivie d’une rupture idéologique avec le modèle de gouvernance coloniale chez une partie de l’élite politique.. . . La pratique coloniale de diviser pour mieux régner est jusqu’à aujourd’hui l’arme politique préférée des élites extrémistes.”

Il conclut que “la Culture de Paix doit être pensée et enseignée comme
un idéal qui permet de relier et de renforcer ce qui a été délié. C’est
une théorie inclusive et réconciliatrice. Elle est l’anti-thèse du PIR.
C’est une théorie qui permet de penser les différences au sein d’une
nation comme une précieuse richesse. Elle nous rappel qu’il n’y a pas
d’identité nationale hors la diversité tant culturelle qu’humaine de
l’ensemble des citoyens…

      

ÉQUALITÉ HOMMES/FEMMES

Diop

La féministe Sénégalaise Bineta Diop: Unies contre la guerre en Afrique

PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE

swaby
US: New Haven Peaces Out. A Bit

DISARMAMENT ET SECURITÉ

Burundi
Burundi: l’Union africaine veut renforcer sa mission d’observation des droits de l’Homme

DROITS DE L’HOMME

drone protest
US: We come to the gates of Hancock Drone Base today to install a memorial of Jerry Berrigan.

TOLERANCE ET SOLIDARITÉ

Marrakesh
Muslims Advance Consensus for Citizenship for All: The Marrakesh Declaration

DÉVELOPPEMENT DURABLE

solaires

La France devrait avoir 1 000 km de routes solaires d’ici 5 ans !

LIBERTÉ DE L’INFORMATION

Nestor

Afrique: Pour Que Vive La Liberté Promise

ÉDUCATION POUR LA PAIX

tunisia
Tunisie: Appel à une participation massive à la première rencontre internationale sur l’éducation à la paix

Bulletin français 1 fevrier 2016

. . . FAISONS-NOUS DES PROGRÈS? . . .

Avec la nouvelle année 2016, nous pouvons nous demander si les avancées vers une culture de la paix, que nous avons abordées dans les différents bulletins mensuels en 2015, continuent à progresser en 2016.

Reprenons:

ACCUEILLIR LES RÉFUGIÉS (mois de décembre): En dépit de la résistance contre l’arrivée des réfugiés en Europe, se sont créés des mouvements sociaux qui prennent leur défense. Cela a été exprimé récemment par des manifs marquant la Journée d’Action Globale contre le Racisme. La manif de Madrid avait pour slogan, “Nous sommes tous des migrants et réfugiés. Nous avons tous nos droits.” Un autre slogan a été “No à OTAN!” reflétant le fait que l’arrivée des réfugies est causée par la destruction de leur pays lors des interventions militaires de l’OTAN en Afrique et au Moyen Orient.

CULTURE DE LA PAIX EN AMERIQUE LATINE (novembre): Il y a des initiatives pour la culture de la paix partout en Amérique Latine. Dans le bulletin de novembre on trouve des activités à Cuba, en Bolivie, en Argentine, au Brésil, au Nicaragua, au Guatemala, au Chili, en Colombie et au Honduras. Et en décembre, la troisième réunion du Mouvement Pédagogique a pris place au Costa Rica avec 500 délégués de 18 pays et 34 syndicats d’éducation. L’ordre du jour: renouvellement de “la cohésion et le programme pour l’avenir de l’éducation en Amérique latine.”

LA COLOMBIE SE PRÉPARE A LA PAIX (septembre): Le plus grand progrès vers la paix en Amérique Latine est celui de la Colombie. Comme indiqué dans la chronologie publiée ce mois, on peut anticiper les signatures de leur accord de paix dans le mois de mars.

Y-AURA-T-IL UNE VOLONTÉ POLITIQUE À LA COP21 (août): En même temps que des experts regrettent le manque de volonté politique lors du sommet du climat à Paris (voir le bulletin du mois dernier), l’année 2015 a vu “un progrès extraordinaire dans la génération de l’énergie renouvelable.” Ce progrès donne l’espoir que nous pouvons renverser les processus du réchauffement de la planète même si les nations me veulent pas cesser leur dépendance aux énergies fossiles.

AFFRONTER LE TERRORISME SANS VIOLENCE (juillet): Les maires de Paris et Madrid, villes qui ont souffert le plus des actes terroristes, ont annoncé qu’ils vont sponsoriser un forum international pour la paix. Au lieu de réponses militaires, ils proposent l’éducation pour la non-violence. Dans une approche similaire, le secrétaire-général des Nations Unies, Mr Ban Ki-moon vient de publier un plan d’action contre l’extrémisme violent par des actions culturelles au lieu de militaires. Étant donné que “l’extrémisme s’accroît quand les droits de l’Homme sont violés, quand l’espace politique est réduit, quand les espérances d’insertion sont ignorées et quand les jeunes n’ont ni possibilités ni orientation pour leur vie . . . [nous devons soutenir] la bonne gouvernance, le respect de la loi, la participation démocratique, une éducation de qualité, un bon emploi, le plein respect des droits de l’Homme, et un effort spécial pour l’insertion des jeunes, reconnaissant leur contribution à la paix.” Ce dernier élément a été reconnu en particulier dans la récente résolution 2250 du Conseil de sécurité concernant “Jeunesse, Paix et Sécurité.”

VERS LA SOUVERAINETÉ ALIMENTAIRE (juin): Six cents représentants des communautés indigènes de différentes parties du monde se sont réunis récemment à Shillong en Inde pour Terra Madré Indigène (ITM), un événement qui contribue à forger un réseau mondial des peuples indigènes, des militants et de leurs sympathisants. “La vérité est que 500 millions de petites communautés alimentent 70 pour cent du monde, mais elles sont traitées sans respect du tout.”

LE PRINTEMPS ANTI-AUSTÉRITÉ (mai): Le Premier Ministre du Portugal a déclaré que les premières mesures de son gouvernement cette année vont commencer à mettre fin à l’appauvrissement du pays et au déclin social en raison de la politique d’austérité. Il est arrivé au pouvoir lors des dernières élections en tant que candidat de l’opposition socialiste contre l’austérité, et il gouverne en coalition avec les partis marxistes et les communistes. En Espagne, Podemos qui a gagné un grand vote en opposant l’austérité, essaie maintenant de faire une coalition similaire avec les partis politiques de gauche.

FEMMES, ÉGALITÉ ET PAIX (avril): Les femmes africaines, organisées en “Dzomo la Mupo”, la Voix de la Terre, associée avec le Réseau africain pour la biodiversité, se réapproprient la pratique agricole traditionnelle, s’opposant à la commercialisation de l’agriculture: “Les femmes doivent également enseigner aux jeunes filles et aux jeunes femmes le savoir sur les semences et sur la souveraineté alimentaire et sur l’importance du sol parce qu’elles sont de celles et ceux qui resteront pour transmettre ce message”.

LA PAIX A TRAVERS LE TOURISME (mars): Un Sommet mondial sur le tourisme durable a eu lieux en Espagne en Novembre et a adopté une Charte mondiale pour un tourisme incorporant les 17 objectifs de développement durable adoptés par les Nations Unies. La Charte affirme également la préservation de la qualité réelle des destinations et de l’industrie du tourisme, ainsi que la nécessité de promouvoir des formes alternatives de tourisme.

ÉCOUTEZ LES PEUPLES INDIGÈNES (février): CPNN a récemment publié “15 Victoires des droits indigènes dont vous n’avez pas entendu parler en 2015.” “Bonnes nouvelles. Parfois, il s’agit d’un barrage hydrolique annulé qui épargne à 20.000 personnes un déplacement forcé. D’autres fois, il prend la forme d’un aveu judiciaire simple, que les peuples indigènes sont effectivement les meilleurs défenseurs de l’environnement… les victoires des droits des indigènes nous donnent un répit pour célébrer, pour réfléchir et pour rafraîchir nos propres quêtes de la justice “. Et le Chili a créé un Ministère des populations indigènes, un conseil national et des conseils de peuples indigènes. Les représentants des ethnies Aymara, Quechua, Atacameños, Diaguitas, Kollas, Rapa Nui, Kawesqar, Yaganes and Mapuche ont été consultés.

COMMISSIONS DE VÉRITÉ (janvier): En Décembre, le rapport final de la Commission canadienne de Vérité a été publié. L’écrivain reflète que “Nous, en tant que pays, nous commençons tout juste à nous réconcilier avec la réalité des faits. Cela donne à réfléchir que la destruction systématique des cultures indigènes, des langues, des structures familiales, des terres et des cérémonies équivaut à un génocide culturel … Mais le changement est possible. nous pouvons changer, nous changeons, et j’ai très bon espoir que cet élan que nous avons collectivement généré continuera. Je suis enthousiasmé par l’avenir qui nous attend et je suis fier de faire partie de ce pays qui embrasse ce cri pour le changement et la réconciliation “.

      

PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE

madrid forum
International Peace Forum Proposed by the Mayors of Madrid and Paris

ÉQUALITÉ HOMMES/FEMMES

iraqi

Des enseignant(e)s irakien(ne)s lancent une campagne pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes

DISARMAMENT ET SECURITÉ

sipri
Industrie d’armement mondiale : l’Occident toujours dominant malgré une diminution ; les ventes flambent dans le reste du monde, selon le SIPRI

DROITS DE L’HOMME

indigenous

15 Indigenous Rights Victories That You Didn’t Hear About in 2015

LIBERTÉ DE L’INFORMATION

Colombia

The peace process in Colombia: A Chronology

DÉVELOPPEMENT DURABLE

indigenous terra madre

Native Cultures Push For Sustainable Food Solutions

TOLERANCE ET SOLIDARITÉ

Chile

President Creates Ministry of Indigenous People in Chile

ÉDUCATION POUR LA PAIX

tawfilis

US: The First Mural Museum in the World is a Culture of Peace Museum

Bulletin français 1 janvier 2016

. . COP21: RECUL OU DEBUT DU CHEMIN? .

Il y a eu beaucoup d’opinions contradictoires à propos des résultats de l’Accord climatique de Paris. Par conséquent, CPNN à choisi deux des autorités les plus indépendantes et scientifiques :

– James Hanson, ancien scientifique de la NASA, qui dès 1988 a alerté le monde sur le changement climatique,

– Naomi Klein, auteure canadienne , activiste sociale, et cinéaste connue pour ses analyses politiques et ses critiques de la mondialisation des entreprises (voir CPNN a propos de son plus récent livre, Cela change tout ). >.

Selon James Hanson, l’accord est une fraude complète, nous détournant de la véritable cause du réchauffement climatique qui est la dépendance continue du pétrole et du charbon. Selon ses plus récentes recherches, si nous ne réduisons pas radicalement cette dépendance, “le niveau de la mer pourrait bientôt être jusqu’à cinq mètres plus haut avant la fin du siècle. Beaucoup de villes du monde, y compris Londres, New York , Miami et Shanghai, seraient inondées.

Selon Naomi Klein, l’accord de Paris nous ramène en arrière. Au moins l’Accord de Kyoto de 1997 avait des obligations légales, tandis que l’accord de Paris n’en a pas. Klein nous rappelle le rapport entre la dépendance du pétrole et les guerres désastreuses de ces dernières années: “Pensons-nous que l’Irak aurait été envahie si son principal produit d’exportation avait été les asperges? Probablement pas. Nous voulions le pétrole de l’Irak… Cela a déstabilisé toute la région, ce qui n’a pas été particulièrement stable pour commencer en raison de précédentes guerres, des coups d’ état pour le pétrole et pour le soutien aux dictatures”.

Mais il y avait d’autres acteurs à Paris, en plus des représentants des gouvernements nationaux. Les villes du monde étaient là, tout comme des Sages, indigènes, des femmes africaines et des organisations non gouvernementales telles que Greenpeace. Es-ce qu’ils peuvent réussir où les gouvernements nationaux sont défaillants.

ICLEI, “le premier réseau de plus de 1000 villes et métropoles dans le monde pour le développement durable” a promis de continuer leurs actions “pour faire vivre leurs villes et leurs régions en développement durable, éco-mobile, avec de faibles émissions de carbone, de la biodiversité, des ressources efficaces et productives, saines et heureuses, avec une économie verte et intelligente, des infrastructures ” . “Notre pilote du Programme des Actions de Transformation (TAP) 2015 a présenté 125 plans d’action locaux qui ont le potentiel pour contribuer à maintenir le réchauffement climatique en dessous de 2 ° C”.

Une réunion des Sages, indigènes, à Paris a publié une déclaration disant, entre autres, que «Nous sommes tous responsables et nous sommes tous capables de créer une nouvelle voie avec de nouvelles sources d’énergie qui ne nuisent pas aux personnes ou à la Terre. Nous sommes tous obligé d’agir maintenant pour protéger ce qui reste de la sacralité de l’eau et de la vie. Nous ne pouvons plus attendre des solutions de responsables gouvernementaux et d’entreprise. Nous devons tous prendre les mesures et la responsabilité de rétablir une relation saine avec l’autre et la Terre-Mère ».

Wanjira Mathai, fille de Wangari Maathai, Nobel de la Paix, a apporté des informations à Paris au sujet d’un nouveau mouvement appelé AFR100 – l’Initiative de restauration des paysages forestiers d’Afrique – Ce mouvement vise à restaurer 100 millions d’hectares (386.000 miles carrés) de paysages dégradé et déboisés en Afrique d’ici 2030.

Et Kumi Naidoo, directeur de Greenpeace, tout en reconnaissant les lacunes de l’Accord de Paris, le considère comme le début d’un long chemin. Il est la nouvelle génération qui doit relever le défi: «Nous avons besoin de changement substantiel, structurel, systémique – et ce changement ne peut être mené que par les jeunes, qui ne sont pas infectés par la pollution politique du passé.”

Cela nous amène à considérer un autre accord de ce mois passé, qui n’a pas reçu des gros titres, mais qui a été dirigé par ceux de la nouvelle génération qui cherchent “du changement substantiel, structurel, systémique.” Romeral Ortiz Quintilla nous raconte comment elle et d’autres de UNOY (Le Réseau des Jeunes Bâtisseurs de la Paix) a lancé une campagne pour développer “un cadre global qui reconnaît et garantit le rôle des jeunes dans la paix et la prévention de la violence.” Ils ont développé des partenariats avec des acteurs clés tels que, l’Envoyé spécial du Secrétaire général sur la jeunesse, Search for Common Ground, World Vision et les agences des Nations Unies telles que le PNUD, entre autres. Comme elle le décrivait dans CPNN il y a deux ans, ils sont venus à l’ONU à New York pour faire du lobbying pour leur initiative.

Le 9 Décembre, à la suite de leurs efforts, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté la résolution 2250 sur la jeunesse, la paix et la sécurité. La résolution appelle les États membres à «faciliter un environnement propice pour les jeunes pour prévenir la violence, et de créer des politiques qui soutiennent le développement socio-économique des jeunes et l’éducation pour la paix leur donnant la capacité de participer aux processus politiques.

“Se félicitant de l’adoption de la résolution, Romeral et l’UNOY appellent maintenant chaque jeune artisan de la paix à se joindre à eux d pour les prochaines étapes.

      

DÉVELOPPEMENT DURABLE

Naomi Klein
COP21 vue par Naomi Klein : « Le changement climatique génère des conflits »

ÉQUALITÉ HOMMES/FEMMES

girls

Eight ways 2015 was a momentous year for girls

DISARMAMENT ET SECURITÉ

palestine
2015 Black Solidarity Statement with Palestine

DROITS DE L’HOMME

canada
Reconciling Canada: Hard truths, big opportunity

LIBERTÉ DE L’INFORMATION

forum
Porto Alegre, Brazil: Fifteenth anniversary of the World Social Forum

PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE

cities
ICLEI Declaration to the Ministers at COP21, Paris, France

TOLERANCE ET SOLIDARITÉ

Chad
Tchad: Commémoration de la Journée nationale de la paix, de la cohabitation pacifique et de la concorde nationale

ÉDUCATION POUR LA PAIX

pedagogical
Amerique Latine: Mouvement pédagogique: nouvelle phase, nouvel élan