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Allemagne : Région de Paix Bodensee : Pas de réarmement ! Pratiquer la non-violence

DÉSARMEMENT & SÉCURITÉ .

Un blog de Joseph Mougel publié par Mediapart

L’association “Région de paix Bodensee” regroupant des personnes des pays bordant le lac de Constance : Allemagne, Suisse et Autriche agissant ensemble pour la reconversion des industries travaillant dans l’armement de 3 pays publie un texte du 02/03/2022 s’opposant à la décision du Bundestag du 27/02/2022 de réarmer l’Allemagne et proposant des méthodes d’action non-violentes

Des réflexes militaristes à la place de la réflexion : le réarmement n’est pas la solution mais au contraire la cause de nouvelles guerres

Applaudissements frénétiques pour le réarmement au Bundestag le 27 février : une honte pour l’Allemagne.

L’association Région de paix Bodensee s’insurge contre le nouveau réarmement de l’OTAN et de la Bundeswehr.

Une stricte diplomatie et des méthodes de résistance civile ont plus de chances de succès qu’une résistance armée.

Lindau / Überlingen 28.2.2022. L’association Région de paix Bodensee condamne sévèrement les blessures faites au peuple et à l’intégrité territoriale de l’Ukraine par les groupes armés de la Fédération de Russie. Cependant pour Frieder Fahrbach, représentant de l’association : « Ce ne sont pas les livraisons d’armes à l’Ukraine qui peuvent mettre fin à la guerre. Elles créent le danger d’une extension et de la prolongation de la guerre et peuvent après un cessez-le-feu enflammer une guerre civile durable en Ukraine. Avec chaque livraison d’armes s’accroît le danger d’une guerre atomique en Europe ». Le réarmement et une logique de sécurité purement militaire autant du côté de la Fédération de Russie que du côté de l’OTAN sont les causes profondes de la guerre en Ukraine.

Des méthodes non violentes ont plus de chance de réussir qu’une résistance armée

Qui veut la paix doit préparer la paix est l’une des phrases fondamentales de l’association « Région de paix Bodensee ». Même pendant une invasion militaire des méthodes de résistance non violente[1] ne produisent pas seulement moins de victimes mais ont aussi significativement plus de succès que celles de la résistance armée[2].

Le réarmement renforce le réchauffement du climat

La nouvelle livraison récemment publiée du rapport de la 6ème session du conseil mondial du climat IPCC[3] constate que les dangers se sont accrus plus que jamais. À la fin de la décennie la fenêtre d’action pour écarter la catastrophe climatique sera définitivement fermée. Le soutien grandissant de la majorité des partis au Bundestag le 27.2 à une élévation drastique du budget de l’armement est, dans ce contexte, irresponsable car le militaire compte parmi les principales causes de la production de gaz à effet de serre, de la consommation des ressources et du dérangement de la nature. Le réarmement est incompatible avec les efforts pour circonscrire le changement du climat.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

 

Question for this article:

Can the peace movement help prevent war in the Ukraine?

(. . . suite)

La Région de paix Bodensee exige une révision immédiate des débats au Bundestag, un moratoire sur l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN et une politique de sécurité commune dans la maison Europe.

L’association « Région de paix Bodensee » appelle toutes les parties au conflit à un retour immédiat à la table de négociation et là de prendre également en considération le besoin de sécurité de la Fédération de Russie. Elle demande un moratoire sur l’admission à l’OTAN de nouveaux pays de l’Est européen. Face au gouvernement des USA, seule une politique de paix européenne incluant la Russie peut restaurer et conserver la paix en Europe.

Plus d’information :

www.friedensregion-bodensee.de

www.sicherheitneudenken.de

Contact presse : Friedensregion Bodensee e.V., Frieder Fachbach, Lindau/Überlingen, 0178 – 168 96 26

La Région de Paix Bodensee agit pour une culture de la paix, un style de vie soutenable, une justice globale et pour une conception politique tournée vers la sécurité et le désarmement. À travers des actions, des manifestations, des actions et des formations, notre objectif est une pensée fondée sur une logique de paix dans le sens du concept : « Penser autrement la sécurité ». Les 17 objectifs du développement durables des Nations Unies sont au fondement de notre association.

Nous procurons des compétences à une transformation non violente des conflits dans tous les domaines. Pour cela nous montrons les liens entre la croissance économique capitaliste, la destruction de la nature, la catastrophe climatique, le réarmement et la guerre. Nous travaillons sur les alternatives pour une économie du futur et une vie bonne pour tous. À travers cela, nous portons un engagement pour un grande transformation (économique, écologique/sociale et une politique de sécurité) et encourageons un engagement citoyen et politique.

Le cercle de silence pour la paix, la protection du climat et la justice se tient chaque vendredi de 17 H à 17 H 30 devant l’ancienne mairie de Lindau sous le thème « Guerre en Ukraine »

Stopper la guerre – pas de nouvelles armes

au lieu de cela, Engager un processus de paix pour une « Maison commune Europe »

Pour la paix il ne doit jamais être trop tard

[1] Voir par exemple Theodor Ebert (1981 ). Résistance sociale – Waldkirsch – Société d’édition « Waldkircher Verlagsgesellschaft

[2] Chenoweth, Erica, Maria J. (2011) Why civil resistance works. The strategic logic of nonviolent conflict. New York

[3] GIEC en français

(Cliquez ici pour une version anglaise de cet article.)

En Russie, dans la rue et derrière les écrans, un mouvement antiguerre

LIBRE CIRCULATION DE L’INFORMATION

Un article par Pauline Rouquette dans France 24

Malgré la répression, l’opposition à la guerre menée par Moscou en Ukraine mobilise les citoyens russes. Certains continuent de la manifester dans la rue, mais plus encore établissent des bases arrière sur Internet, contournant les restrictions par l’utilisation des réseaux sociaux, de messageries cryptées et de serveurs VPN.


Une manifestation contre l’invasion russe de l’Ukraine, à Moscou, (Russie), le 27 février 2022. © Evgenia Novozhenina, Reuters

“Je n’ai pas peur, je suis sorti seul”, écrit Stanislav sur Twitter, dans un message accompagnant une photo de lui protestant dans une rue de sa ville, Azov, dans l’oblast de Rostov (ouest de la Russie). Dans les mains de ce jeune Russe de 30 ans, un panneau sur lequel est écrit “#НЕТВОЙНЕ” (“pas de guerre”), en larges lettres noires.

Car non, tous les Russes ne sont pas d’accord avec ce qui se passe en Ukraine. Et bien qu’il demeure minoritaire dans son expression publique en raison de la répression, le mouvement antiguerre mobilise sur Internet, principalement à travers les réseaux sociaux et les services de messagerie cryptée tels que Telegram et Signal.

Sur Twitter, le hashtag #ЯпротивВойны (“Je suis contre la guerre”) était d’ailleurs en tête des tendances en Russie, mardi 1er mars. “C’est le cas depuis le début de la guerre”, assure Stanislav à France 24.

Face à la répression, le choix de la discrétion

Bien sûr, en Russie, la mobilisation semble plus présente derrière les écrans, car dans le pays de Vladimir Poutine, manifester sur le pavé son opposition à la guerre, c’est prendre le risque d’être arrêté et condamné. En témoignent les chiffres publiés quotidiennement par l’ONG OVD-Info, un projet médiatique russe indépendant de défense des droits humains visant à lutter contre la persécution politique.

Contactée par France 24, l’ONG précise ne pas effectuer de décompte des participants aux rassemblements contre la guerre, mais  celui des personnes qui y sont arrêtées. Près d’une semaine après le début de l’invasion russe, les chiffres sont déjà significatifs. “Nous n’avons jamais vu un tel nombre de détenus par jour”, explique Grigory Durnovo, analyste pour OVD-Info. “On a compté au moins 6 489 détenus en cinq jours. Cela suffit à nous montrer le nombre de personnes prêtes à sortir dans la rue et à exprimer leur point de vue.”

Plus de 3 100 arrestations à Moscou, plus de 2 000 à Saint-Pétersbourg, une centaine à Iekaterinbourg, et quelques dizaines dans d’autres villes moins peuplées du pays, précise une publication Facebook de l’ONG, mardi. La répression n’empêche pas des milliers de Russes de braver la loi pour afficher leur rejet de la guerre, mais dans ce pays de quelque 144 millions d’habitants, l’immense majorité de ceux qui s’opposent à la guerre préfère faire profil bas. Un phénomène que Grigory Durnovo justifie par la vague de répression constatée en 2021 contre la société civile  en Russie, et les poursuites pénales engagées contre des personnes ayant participé aux manifestations du début de l’année 2022. “Cela a vraiment eu un impact significatif sur les gens, ils sont devenus plus calmes”, dit-il à France 24.

Twitter, Signal, Telegram… les bases arrière du mouvement antiguerre

Bien souvent gouvernés par la peur, les protestataires trouvent donc des biais pour manifester leur opposition à la guerre tout en restant sous les radars.

“Les contacts entre protestataires se font principalement sur Twitter et Telegram”, affirme Stanislav, qui dépeint avant tout des réseaux de solidarité. Sur ces groupes, les membres partagent des informations de médias indépendants (notamment de la chaîne de télévision en ligne Dojd), relayent des actions et des pétitions, mais soutiennent aussi les manifestants arrêtés par la police. “Nous les aidons à payer les amendes, et nous trouvons aussi des avocats pour les aider”, ajoute-t-il.

En fonction des chefs d’accusation, précise OVD-Info sur son site, les risques encourus par les manifestants vont “de 2 000 à 300 000 roubles d’amende (de 17 à plus de 2 500 euros, NDLR) et jusqu’à 30 jours de détention”.

(Cliquez ici pour une version de cet article en anglais).

Question related to this article:
 
Can the peace movement help stop the war in the Ukraine?

How can we be sure to get news about peace demonstrations?

Ne pouvant s’appuyer sur la transparence des médias officiels concernant les manifestations, OVD-Info reçoit les informations directement du terrain et des détenus eux-mêmes. “Ils nous appellent via notre numéro d’assistance téléphonique ou envoient des messages à notre bot Telegram”, explique Grigory Durnovo. “Nous leur demandons de nous indiquer le nombre de détenus dans un bus de police ou dans un commissariat, leurs noms, le nom de la ville, et toute autre information significative, comme d’éventuels cas de violences.”

Ces informations sont recoupées et enrichies avec d’autres sources d’informations, ajoute l’analyste, évoquant les médias indépendants et les chaînes Telegram, et dans une moindre mesure les déclarations des responsables de la police (qui doivent être comparées avec les données récupérées par ailleurs).

“Les ‘médias officiels’ mentionnent parfois les manifestations antiguerre, mais très brièvement, et nous ne pouvons pas les utiliser comme source car ils ne disent pas tout.” Parfois, nous pouvons citer le nombre de détenus à partir des déclarations des responsables de la police, en le comparant avec nos données.

Une pétition recueille plus d’un million de signatures

Outre les ONG, des groupes de citoyens tentent de porter la voix des “antiguerre”, profitant de leur profession ou de leur notoriété, en s’aidant des réseaux sociaux ou en trouvant appui sur les médias indépendants.

De nombreuses pétitions et lettres ouvertes circulent depuis le début du conflit : des avocats russes  mettent en avant la violation par la Russie de la Charte des Nations unies ; des traducteurs de langue ukrainienne ou russe vers l’anglais  déplorent quant à eux que “le régime russe essaie de justifier l”attaque’ militaire en falsifiant l’Histoire et en déformant le sens de concepts culturels et historiques clés” ; sur YouTube, des scientifiques russes ont, eux, posté une vidéo  pour manifester leur opposition à la guerre.

Mais l’initiative la plus significative demeure la pétition intitulée “Arrêtez la guerre avec l’Ukraine !”, lancée par Lev Ponomarev, militant politique russe engagé dans la défense des droits de l’Homme. Le texte, qui appelle les citoyens russes à dire “non” à la guerre, dépassait mardi le million de signatures.

La pétition demande notamment “un cessez-le-feu immédiat des forces armées russes et leur retrait immédiat du territoire de l’État souverain d’Ukraine”.

Selon Lev Ponomarev, si un million de signatures sont réunies, cela signifie que des dizaines de millions de personnes sont opposées à la guerre contre l’Ukraine, compte tenu des difficultés voire de l’impossibilité pour beaucoup de Russes d’accéder à Internet.

“Sur Internet, les restrictions peuvent être contournées”

Sur les réseaux sociaux, de nombreux messages témoignent aussi bien de la vigueur qu’ont certains Russes à manifester leur opposition à la guerre et au gouvernement, que de leur réticence à aller la clamer dans la rue.

“En Occident, les étrangers écrivent sur les réseaux sociaux ‘Il n’appartient qu’aux Russes d’arrêter le dictateur’, mais comment diable ? Ce monstre écrasera toute protestation”, peut-on lire dans les commentaires sous un post Facebook.

“Mes amis sont sortis manifester à Moscou aujourd’hui avec des pancartes. Personne ne les a rejoints”, regrette une autre internaute, avant d’ironiser dans un autre message : “Vous devez sortir pour chanter des chansons ukrainiennes : le chant choral n’est pas encore interdit !”

Manifester son opposition aux décisions du gouvernement russe semble en effet bien moins risqué sur Internet que dans la rue, malgré les efforts des autorités russes pour tenter de contrôler et censurer certaines ressources en ligne.

Pour tenter de faire taire les voix dissidentes, bien présentes sur la Toile, les autorités ont menacé d’infliger des amendes à plusieurs médias indépendants russes ou de les bloquer s’ils ne supprimaient pas certaines publications sur la guerre en Ukraine, a déclaré l’ONG Human Rights Watch mardi, s’inquiétant de la forte hausse de la censure. Depuis quelques jours, Facebook et Twitter se trouvent eux aussi dans le viseur de Roskomnadzor, le gendarme des communications en Russie, qui limite désormais leur accès.

Toutefois, comme le précise Stanislav, “sur Internet, les restrictions peuvent être contournées”. Nombre de ressources en ligne restent notamment accessibles en utilisant un VPN (réseau privé virtuel), dont l’usage est très répandu. “Le VPN transmet le trafic via les serveurs d’un autre pays que la Russie, où certaines sources d’informations peuvent être bloquées”, ajoute le militant antiguerre d’Azov.

Lui ne peut néanmoins pas se contenter de cette base arrière, et même s’il est seul à chaque fois – ses amis ayant peur de manifester avec lui au grand jour –, il dit vouloir continuer de prendre le risque de sortir dans la rue. Car Stanislav en est convaincu : “Protester uniquement sur Internet ne peut pas aboutir à grand-chose.”

Guerre en Ukraine : le régulateur russe des médias censure les journalistes, sommés de suivre la ligne du Kremlin

LIBRE CIRCULATION DE L’INFORMATION

Un article de Reporters Sans Frontières

Une chape de plomb s’abat sur les journalistes et médias indépendants en Russie. La guerre menée par les autorités sur le territoire ukrainien rend leur travail, auparavant déjà entravé, de plus en plus difficile. Reporters sans frontières (RSF) soutient leurs efforts pour relayer une information fiable dans ce contexte dramatique.


La salle de rédaction de la chaîne de télévision russe indépendante Dozhd (« Pluie »), à Moscou, photographiée le 20 août 2021. (republié de Human Rights Watch

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Le régulateur russe des médias, le Roskomnadzor, s’érige en “ministère de la Vérité”, comme le souligne   courageusement le Syndicat des journalistes et travailleurs des médias, indépendant. Les mots “guerre”, “attaque” ou “invasion” sont  interdits   dans les médias. Seules les informations issues “de sources officielles russes”, et donc du ministère de la Défense, sont autorisées. Et celles sur les pertes de l’armée ou le moral des troupes sont  classifiées  depuis octobre dernier, au risque de poursuites pénales et d’inscription sur le registre des “agents de l’étranger”.
 
Le Roskomnadzor a ainsi  bloqué  lundi au moins six médias en ligne à cause de leur couverture de la guerre : Nastyaschee Vremia, chaîne de télévision en ligne fondée par le média américain Radio Free Europe/Radio Liberty (RFE/RL), Krym Realii, une autre filiale de RFE/RL en Crimée, le média d’opposition The New Times, le journal étudiant  Doxa, la version russe de l’agence de presse Interfax-Ukraine et le site d’information ukrainien pro-gouvernemental Gordon.

“La guerre de l’information bat son plein en Russie même, souligne la responsable du bureau Europe de l’Est et Asie centrale de RSF, Jeanne Cavelier. Le président Vladimir Poutine a besoin de mettre tous les médias en ordre de bataille pour justifier auprès des citoyens russes l’invasion de l’Ukraine, en dissimulant les victimes du conflit. Mais l’époque de la Pravda est révolue. RSF soutient les médias indépendants délivrant des informations fiables dans ce contexte dramatique.” 
 
Poursuites judiciaires
 
Le régulateur poursuit   également au moins dix médias pour “diffusion de fausses informations”, dont la radio Écho de Moscou, le site d’information populaire Mediazona, la chaîne de télévision Dojd ou encore le journal d’investigation Novaïa Gazeta. Tout un symbole, son directeur de publication, le Prix Nobel de la Paix Dmitri Mouratov, a appelé dans une  vidéo  à un grand mouvement anti-guerre et a décidé de faire paraître son édition du 26 février en russe et en ukrainien, en signe de solidarité. C’est probablement pour avoir diffusé ce message comportant le mot “guerre” sur son site internet que le magazine professionnel Journaliste est également poursuivi – bien qu’il ait supprimé la vidéo.

(cliquez ici pour l’article en anglais ou cliquez ici pour l’article en espagnol.)

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Free flow of information, How is it important for a culture of peace?

How can we be sure to get news about peace demonstrations?

Ces supports diffusent des informations “sur le bombardement de villes ukrainiennes et la mort de civils en Ukraine à la suite des actions de l’armée russe, ainsi que des documents dans lesquels l’opération en cours est qualifiée d’attaque, d’invasion ou de déclaration de guerre”, s’offusque le Roskomnadzor.
 
D’autres médias ont reçu des avertissements du Roskomnadzor, et craignant le blocage du site et la condamnation à une amende allant jusqu’à cinq millions de roubles (plus de 50 000 euros), ont été forcés de supprimer les contenus qui déplaisent au pouvoir. C’est le cas de Prospekt Mira, un média en ligne basé à Krasnoïarsk, en Sibérie, pour un article évoquant des explosions dans des villes ukrainiennes.
 
Les réseaux sociaux sont également visés. Des fournisseurs d’accès à internet ont limité   l’accès à Twitter. Le Roskomnadzor a commencé à restreindre l’accès à Facebook, comme annoncé   vendredi, après la décision de la plateforme de limiter les résultats de recherche sur les publications de certains médias d’État et pro-pouvoir. Le fondateur de la messagerie sécurisée Telegram, Pavel Dourov, a quant à lui  envisagé  de restreindre l’accès à sa plateforme en Ukraine et en Russie en raison de la propagation incontrôlée d’informations fausses par de nombreuses chaînes, avant de se rétracter.
 
Arrestations de journalistes
 
Des journalistes ont été arrêtés pour cause de sujets liés au conflit. Polina Oulanovskaïa, du média en ligne SotaVision, ainsi qu’au moins trois autres reporters de sites d’information locaux, Valeria Doulskaïa, de 93.ru, Valeria Kirsanova et Nikita Zyrianov de Yuga.ru, ont été brutalement appréhendés dimanche alors qu’ils couvraient une manifestation contre la guerre à Krasnodar, dans le sud-ouest du pays. Ils ont été libérés   dans la soirée.
 
Même scénario dans le centre de Moscou, le 24 février, pour une équipe de Radio Svoboda, la filiale russe du média américain RFE/RL. Ivan Voronine, Artiom Radyguine et Nikita Tatarskiy sont  restés  six heures au poste de police, relâchés sans inculpation après l’intervention de leurs avocats.
 
Près de la frontière ukrainienne, à Belgorod, ce sont deux journalistes de Novaïa Gazeta, Ilya Azar et Ivan Jiline, le correspondant de Radio Svoboda (la filiale russe du média américain RFE/RL) Sergueï Khazov-Kassia et le caméraman Andreï Kisselev qui ont été  détenus   plus de 2 heures au poste de police samedi. Ils préparaient un reportage sur une manifestation contre la guerre.
 
Entrés dans un hôpital pour poser des questions sur des blessés qui y auraient été transportés, les deux reporters de Novaïa Gazeta ont été priés par un garde de quitter le bâtiment, racontent-ils dans un  article   paru le même jour. “La veille, une collègue de Belsat (chaîne biélorusse en exil, ndlr) a été malmenée dans ce même hôpital et contrainte de supprimer toutes ses photos. Elle dit qu’elle en a vu plus que nous”, précisent-ils.
 
Pressions
 
Premiers impactés par cette chape de plomb imposée par le pouvoir, les journalistes de médias indépendants n’ont pas hésité à manifester, malgré les risques. Certains ont été arrêtés par la police parce qu’ils brandissaient une pancarte contre la censure dans l’espace public, en solo, l’unique moyen de protestation autorisé. D’autres subissent des pressions. La responsable du bureau étranger du quotidien économique Kommersant, Elena Tchernenko, a par exemple été exclue du pool de journalistes accrédités au Kremlin pour avoir publié une lettre ouverte signée par plus de 300 journalistes pour s’opposer à la guerre.
 
De leur côté, les médias d’État se mettent en ordre de bataille. La chaîne télévisée Rossiya 1 a décidé dimanche d’accroître considérablement le temps d’antenne des émissions déroulant la propagande du pouvoir, comme le talk-show du présentateur Vladimir Soloviev, i sous sanction . “En Russie, les autorités et les journalistes russes qui ne soutiennent pas Poutine doivent être purghttps://rsf.org/fr/classementés”, a-t-il déclaré lors de son  émission  du 24 février.
 
La Russie occupe la 150e place sur 180 pays au Classement mondial de la liberté de la presse de RSF.

Le Forum de Paris sur la Paix se termine sur une série d’initiatives 

DROITS DE L’HOMME .

Un article de China.org

La 4e édition du Forum de Paris sur la Paix, qui a réuni 1.000 participants à Paris et 15.000 en ligne, s’est achevée ce samedi (13 novembre) sur une série d’initiatives, dont le lancement d’un appel international pour défendre les droits de l’enfant dans l’environnement numérique.


Image de la vidéo du Forum

La régulation internationale du numérique était l’un des grands angles de cette édition du Forum de Paris sur la Paix. Outre les opportunités qu’il ouvre pour les enfants, l’environnement numérique peut aussi les exposer à des contenus “illicites ou haineux” en ligne et à des cyberharcèlements, d’où la décision de ce forum d’accueillir le lancement d’un appel international pour défendre les droits de l’enfant dans l’environnement numérique.

Cet appel a été signé par de grandes plateformes numériques, dont Amazon, Google, YouTube, et Twitter, une dizaine d’organisations non-gouvernementales et près d’une dizaine d’Etats, selon un communiqué du Forum.

Les signataires se sont également engagés à travers des séries d’actions “à permettre aux enfants d’employer les outils numériques en toute sécurité et de bénéficier de leur plein potentiel, sans être exposés à des abus”, indique le document.

(Cliquez ici pour une version anglaise de cet article.)

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Rights of the child, How can they be promoted and protected?

Toujours dans le domaine du numérique, les Etats-Unis et l’Union européenne ont rejoint l’Appel de Paris pour la confiance et la sécurité dans le cyberespace. Lancé en 2018 lors de la première édition, cet appel invite “à réagir ensemble face aux nouvelles menaces qui mettent en danger les citoyens et les infrastructures”.

L’initiative “Net Zero Space” qui appelle à une utilisation durable de l’espace extra-atmosphérique d’ici 2030, avec comme objectif de réduire la pollution de l’environnement “orbital de la Terre” a également été lancée dans le cadre du forum.

Les Forces armées de 22 pays, représentés au forum par leur ministre de la Défense, se sont aussi engagés pour réduire leur impact sur le climat.

Les participants au Forum ont ainsi rappelé l’importance de la coopération pour répondre aux défis auxquels le monde est confronté. C’est par exemple le cas de l’appel pour défendre les droits de l’enfant dans l’environnement numérique. “Reprendre le contrôle d’un certain nombre d’opération des entreprises du numérique ne peut passer que par la coopération internationale”, a expliqué le président du Forum de Paris sur la Paix, Pascal Lamy.

Dans un message adressé aux participants de ce forum, le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres a magnifié l’importance du dialogue, de la solidarité pour résorber les fractures qui menacent le monde. “Aucun Etat ne pourra les résorber seul. La solidarité est notre unique chance”, a-t-il souligné.

C’est cette même solidarité mondiale à travers la coopération qui débarrassera le monde de la pandémie de la COVID-19, selon le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus.

“La pandémie prendra fin lorsque le monde décidera d’y mettre fin. C’est entre nos mains. C’est une question de volonté politique et de courage”, a annoncé le chef de l’OMS lors du forum.

Le Forum de Paris sur la Paix est un événement international portant sur les questions de gouvernance mondiale et de multilatéralisme. Cette quatrième édition qui s’est tenue du 11 au 13 novembre a réuni 45 chefs d’Etat et de gouvernement et dirigeants d’organisations internationales.

La Journée de la non-violence nous invite à entrer dans une nouvelle ère de paix, de confiance et de tolérance (ONU)

LIBRE CIRCULATION DE L’INFORMATION

Un article des Nations Unis

A l’occasion de la Journée internationale de la non-violence, samedi, le Secrétaire général de l’ONU a appelé ouvrir une nouvelle ère de paix et s’unir dans la lutte contre la Covid-19.
Selon António Guterres si la Journée internationale de la non-violence est célébrée, chaque année, le jour de l’anniversaire du mahatma Gandhi « ce n’est pas un hasard ».


ONU / Ryan Brown. Timbres Gandhi créés par la poste de l’ONU pour la Journée internationale de la non-violence.

« Pour Gandhi, non-violence, manifestations pacifiques, dignité et égalité étaient, plus que des mots, un flambeau guidant l’humanité, indiquant la voie à suivre vers un avenir meilleur », a expliqué M. Guterres.

Un « modèle » pour l’avenir

Evoquant les conflits et changements climatiques, la pauvreté et les inégalités, la méfiance et les divisions, sur fonds de la pandémie de Covid-19 « qui ravage toujours nos sociétés et nos économies », le chef de l’ONU a soutenu que la non-violence est un « modèle à appliquer » pour surmonter les défis auxquels nous sommes confrontés. 

(Cliquez ici pour une version anglaise ou ici pour l’article en espagnol .)
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What is the United Nations doing for a culture of peace?

Can peace be guaranteed through nonviolent means?

« Nous devons comprendre, comme Gandhi avant nous, que ce qui nous unit dépasse de loin ce qui nous sépare. Que la paix est la seule voie possible vers un avenir meilleur pour chacune et chacun », a déclaré M.Guterres.

Il a affirmé que la solution « est entre nos mains : la solidarité ». 

« Pour relever les défis du monde contemporain, nous devons nous rassembler en une seule et même famille humaine et embrasser plus que jamais la cause de la paix », a développé le Secrétaire général.

Covid-19, l’ennemi commun de l’humanité 

M. Guterres a ainsi appelé les combattants de par le monde à déposer les armes et lutter « non plus les uns contre les autres mais contre la Covid-19, ennemi commun de l’humanité ».

« Il nous faut d’urgence distribuer les vaccins et les traitements qui sauvent des vies et accompagner les pays sur le long chemin du relèvement », a dit M. Guterres. 

Le chef de l’ONU a également appelé à « redoubler d’efforts pour réduire les inégalités et mettre fin à la pauvreté » et créer « un plan d’action mondial ambitieux pour guérir notre planète ». 

Entrer dans une nouvelle ère de paix, de confiance et de tolérance 

« Plus que tout, nous devons renouveler notre confiance les uns envers les autres », a affirmé M. Guterres.

« Nous ne serons peut-être jamais assez forts pour être entièrement non-violents en pensées, en paroles et en actes, mais nous devons garder la non-violence comme objectif et progresser fortement vers elle », a-t-il estimé, appelant à tenir compte du message de paix de Gandhi et à s’atteler à la construction d’un avenir meilleur et plus pacifique pour tous.

« Que passent la haine, les divisions, les conflits, la méfiance », a dit le chef de l’ONU, ajoutant « Il est temps d’entrer dans une nouvelle ère de paix, de confiance et de tolérance ».

La culture de la paix et la Biennale de Luanda

LIBRE CIRCULATION DE L’INFORMATION

Un article de l’UNESCO

Bref historique

Inspirée par l’Acte constitutif de l’UNESCO, la définition du concept de culture de la paix est l’aboutissement d’un long processus de maturation amorcé par la Déclaration de Yamoussoukro sur la paix dans l’esprit des hommes, résultat du Congrès international sur la Paix dans l’esprit des hommes, organisé conjointement à Yamoussoukro (Côte d’Ivoire), du 26 juin au 1er juillet 1989, par le Gouvernement ivoirien et l’UNESCO.


© UNESCO

La réflexion sur le concept de culture de la paix sera ensuite prolongée au premier Forum international sur une culture de la paix, organisé, du 16 au 18 février 1994, à San Salvador (El Salvador). Le Forum de San Salvador servira aussi à définir les principes de base d’élaboration et de mise en œuvre de programmes nationaux de la culture de la paix. Entre 1993 et 1996, en dehors du Programme national pour une culture de la paix en El Salvador, des programmes nationaux sont, en effet, envisagés par l’Organisation dans plusieurs pays : Mozambique, Burundi, Kenya, Afrique du Sud, Congo, Soudan, Somalie, Philippines, Bosnie, Haïti.

C’est au cours de cette période que la Conférence générale de l’UNESCO adoptera, à sa 28e session, la promotion d’une culture de la paix comme un objectif directeur essentiel de la Stratégie à moyen terme de l’Organisation pour 1996-2001. Cette décision de la Conférence générale se traduira par la mise en œuvre d’un projet transdisciplinaire « Vers une culture de la paix »  qui inspirera l’objectif de la « Décennie des Nations Unies pour l’éducation dans le domaine des droits de l’homme », consacrée par la résolution 50/173 de l’Assemblée générale, en 1996. Par cette résolution, le concept de culture de la paix s’inscrit, pour la première fois, dans l’agenda des Nations Unies.

En effet, selon la résolution 52/13 du 15 janvier 1998 de l’Assemblée générale de l’ONU, la culture de la paix consiste « en des valeurs, des attitudes et des comportements qui reflètent et favorisent la convivialité et le partage fondés sur les principes de liberté, de justice et de démocratie, tous les droits de l’homme, la tolérance et la solidarité, qui rejettent la violence et inclinent à prévenir les conflits en s’attaquant à leurs causes profondes et à résoudre les problèmes par la voie du dialogue et de la négociation et qui garantissent à tous la pleine jouissance de tous les droits et les moyens de participer pleinement au processus de développement de leur société. »

L’Assemblée générale des Nations Unies procédera ensuite, la même année, à la proclamation de la « Décennie internationale de la promotion d’une culture de la non-violence et de la paix au profit des enfants du monde » (2001-2010), à l’adoption, en 1999, de la « Déclaration et programme d’action sur une culture de la paix » et à la célébration de l’an 2000, Année internationale de la culture de la paix, avec l’UNESCO pour chef de file.

Au titre des nombreuses activités marquant la célébration de cette année internationale de la culture de la paix, il y a la publication du Manifeste 2000 qui sera à l’origine d’une campagne mondiale en faveur de la culture de la paix. Selon ce Manifeste, la culture de la paix, c’est un engagement personnel à :

(i) « respecter la vie et la dignité de chaque être humain sans discrimination ni préjugé » ;

(ii) « pratiquer la non-violence active, en rejetant la violence sous toutes ses formes : physique, sexuelle, psychologique, économique et sociale, en particulier envers les plus démunis et les plus vulnérables tels les enfants et les adolescents » ;

(iii) « partager mon temps et mes ressources matérielles en cultivant la générosité, afin de mettre fin à l’exclusion, à l’injustice et à l’oppression politique et économique » ;

(iv) « défendre la liberté d’expression et la diversité culturelle en privilégiant toujours l’écoute et le dialogue sans céder au fanatisme, à la médisance et au rejet d’autrui » ;

(v) « promouvoir une consommation responsable et un mode de développement qui tiennent compte de l’importance de toutes les formes de vie et préservent l’équilibre des ressources naturelles de la planète » ;

(vi) « contribuer au développement de ma communauté, avec la pleine participation des femmes et dans le respect des principes démocratiques, afin de créer, ensemble, de nouvelles formes de solidarité. »

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Question related to this article.

The Luanda Biennale: What is its contribution to a culture of peace in Africa?

Will UNESCO once again play a role in the culture of peace?

(. . . . suite)

Signé par près de 76 millions de personnes mondialement, le Manifeste 2000 contribuera ainsi à la création d’un « Mouvement mondial en faveur d’une culture de la paix » auquel appelait déjà la « Déclaration et programme d’action sur une culture de la paix ».

Treize ans après, pour la région Afrique, l’appel à la création d’un « Mouvement continental et durable en faveur de la paix » apparaîtra dans le « Plan d’action en faveur d’une culture de la paix en Afrique/Agissons pour la paix ». Ce plan est adopté à l’issue du Forum panafricain « Sources et ressources pour une culture de la paix », organisé conjointement avec le Gouvernement angolais et l’Union africaine, à Luanda, du 26 au 28 mars 2013.

C’est, par ailleurs, à l’occasion de ce forum de 2013, dont l’objectif était « de s’appuyer sur les sources d’inspiration et sur le potentiel des ressources culturelles, naturelles et humaines du continent pour identifier des pistes d’action concrètes permettant de construire une paix durable, entendue comme pierre angulaire du développement endogène et du panafricanisme », que la décision est prise de créer une Biennale de la culture de la paix.

Afin de donner suite à l’appel à la création d’un « Mouvement continental et durable en faveur de la paix », il sera créé sous l’égide de l’UNESCO et de l’UA, avec le soutien d’un certain nombre d’Etats membres, des réseaux d’organisations de la société civile d’Afrique et de la Diaspora :

1. En septembre 2013 : le « Réseau de fondations et d’institutions de recherche pour la promotion d’une culture de la paix en Afrique » qui compte, aujourd’hui, plus de 50 organisations, parmi lesquelles des chaires UNESCO. La Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix est en charge du Secrétariat permanent dudit réseau et son siège social est, par conséquent, basé en Côte d’Ivoire, plus précisément à Yamoussoukro.

2. En décembre 2014 : le « Réseau panafricain de jeunes pour la culture de la paix », constitué d’environ 60 organisations, parmi lesquelles des Conseils nationaux de la jeunesse. Le Secrétariat permanent de ce réseau de jeunes est hébergé par le Gabon.

3. En juin 2018 (par la création au Gabon d’une organisation nationale dénommée justement « Réseau panafricain des femmes pour la culture de la paix et le développement durable » et en septembre 2019 (par la tenue d’un forum des femmes à la première édition de la Biennale de Luanda), il a été lancé l’idée de la création d’un réseau des organisations de recherche sur la femme et la culture de la paix en Afrique et dans les Diasporas.

La Biennale de Luanda

Lancée en 2019, la Biennale de Luanda – « Forum Panafricain pour une Culture de la paix », a pour objectif général de renforcer ce Mouvement panafricain pour une culture de la paix et de la non-violence, par la mise en place de :
1. Une plateforme mondiale de coopération pour l’élaboration de stratégies de prévention de la violence et des conflits et la diffusion d’initiatives et bonnes pratiques, en vue de construire une paix et un développement durables en Afrique (Forums thématiques) ;

2. Un espace d’échange entre les identités culturelles de l’Afrique et de ses Diasporas, un rendez-vous privilégié des arts, cultures et patrimoines comme instruments de dialogue, de compréhension mutuelle et de tolérance (Festival de cultures) ;

3. Un partenariat multi-acteurs entre les gouvernements, la société civile, la communauté artistique et scientifique, le secteur privé et les organisations internationales. Une opportunité majeure de soutenir les programmes emblématiques pour l’Afrique en développant à plus grande échelle des projets et initiatives qui ont fait leurs preuves de réussite sur le plan local, national ou sous-régional (Alliance de partenaires pour la culture de la paix en Afrique).
 
La deuxième édition de la Biennale de Luanda aura lieu entre le 4 et le 8 octobre 2021

Bibliographie :

Adams (David), Early history of the culture of peace 

Prera-Flores (Anaisabel) et Vermeren (Patrice), Philosophie de la culture de la culture, Paris, Editions L’Harmattan, 2001

Tindy-Poaty (Juste Joris), La culture de la paix : une inspiration africaine, Paris, Editions L’Harmattan, 2020

Journée internationale du vivre-ensemble en paix- Déclaration commune Mouvement de la Paix/MRAP

LIBRE CIRCULATION DE L’INFORMATION

Une declaration de Amitié entres les peuples

Le 16 mai a été déclaré par les Nations Unies Journée internationale du vivre-ensemble en paix en vue de « mobiliser régulièrement les efforts de la communauté internationale en faveur de la paix, de la tolérance, de l’inclusion, de la compréhension et de la solidarité, et l’occasion pour tous d’exprimer le désir profond de vivre et d’agir ensemble, unis dans la différence et dans la diversité, en vue de bâtir un monde viable reposant sur la paix, la solidarité et l’harmonie ».

La situation nationale marquée par des actes de racisme, d’intolérance, le développement des extrémismes violents et fascisants incluant des actes terroristes, mais aussi la situation internationale avec la persistance de conflits, la montée inquiétante de mouvements d’extrême droite fascisants, la croissance des dépenses militaires mondiales qui ont atteint le montant encore jamais atteint dans l’histoire de l’humanité de 2 000 milliards de dollars en 2020, nous incitent à donner une place plus importante à cette journée internationale qui s’appuie sur les principes fondamentaux de la Charte des Nations Unies et sur la résolution des Nations Unies sur la Culture de la Paix [voir en-dessous], et plus simplement sur la promotion de l’amitié entre les peuples.

Vivre ensemble en paix, suppose au plan individuel d’accepter les différences, d’être à l’écoute, de faire preuve d’estime, de respect et de reconnaissance envers autrui. Cependant, ces attitudes et comportements individuels ou collectifs ne peuvent trouver leur pleine efficacité que si, au plan national et international, des politiques économiques, sociales, culturelles, humanitaires sont mises en œuvre pour réaliser pleinement les droits humains (économiques, sociaux, culturels, environnementaux) pour toutes et tous sans distinction d’origine, de sexe, de langue ou de religion. Dans le même temps ces politiques doivent s’attaquer à toutes les discriminations frappant des individus ou des groupes, aux inégalités de développement existant au sein des sociétés ou entre les sociétés ; et substituer à la sécurité fondée sur la puissance (en particulier militaire), une sécurité collective basée sur la réalisation des droits humains.1,00 cm

C’est sur ces fondements que le MRAP et le Mouvement de la Paix entendent renforcer leur coopération pour participer à la construction d’une sécurité humaine dans ses dimensions physique, économique, sociale, sanitaire et environnementale qui favorisera le vivre-ensemble en paix en permettant le rassemblement dans l’action autour d’objectifs humanistes tout en éloignant le spectre des idéologies de haine qui se nourrissent sur les inégalités, les discriminations et l’absence ou la non réalisation des droits humains.

A Paris, le dimanche 16 mai 2021

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Question(s) related to this article:

What is the United Nations doing for a culture of peace?

L’article 3 de la résolution 53/243 de l’Assemblée générale de l’ONU portant Déclaration et Programme d’action sur une Culture de la Paix stipule que « L’épanouissement d’une culture de la paix est lié de façon intrinsèque à :

a) La promotion du règlement pacifique des conflits, du respect et de l’entente mutuels et de la coopération internationale ;

b) Le respect des obligations internationales en vertu de la Charte des Nations unies et du droit international ;

c) La promotion de la démocratie, du développement et du respect universel de tous les droits de l’Homme et de toutes les libertés fondamentales ;

d) La formation, à tous les niveaux de responsabilité, de personnes qui sachent favoriser le dialogue, la médiation, la recherche du consensus et le règlement pacifique des différends ;

e) Le renforcement des institutions démocratiques et la possibilité de participer pleinement au processus de développement ;

f) L’élimination de la pauvreté et de l’analphabétisme et la réduction des inégalités au sein des nations et entre celles-ci ;

g) La promotion d’un développement économique et social durable ;

h) L’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes grâce à leur autonomisation et une représentation équitable à tous les niveaux de la prise de décisions ;

i) Le respect, la promotion et la protection des droits de l’enfant ;

j) La promotion de la libre circulation de l’information à tous les niveaux et de l’accès à l’information ;

k) Une gestion des affaires publiques plus transparente et une responsabilité accrue en la matière ;

l) L’élimination de toutes les formes de racisme, de la discrimination raciale, de la xénophobie et de l’intolérance qui y est associée ;

m) La promotion de la compréhension, de la tolérance et de la solidarité entre toutes les civilisations, tous les peuples et toutes les cultures, y compris à l’égard des minorités ethniques, religieuses et linguistiques ;

n) Le plein exercice du droit de tous les peuples à l’autodétermination, notamment des peuples colonisés ou soumis à d’autres formes de domination ou d’occupation étrangère, consacré par la Charte des Nations Unies et énoncé dans les Pactes internationaux relatifs aux droits de l’Homme ainsi que dans la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux figurant dans la résolution 1514 (XV) de l’Assemblée générale en date du 14 décembre 1960. »

Niger: 7ème édition de la journée nationale de la Liberté de la Presse sous le thème “Journalisme en Période électoral”

LIBRE CIRCULATION DE L’INFORMATION

Un article del Agence Nigérienne de Presse

Le Ministre de la Communication, M. Habi Mahamadou Salissou a présidé, ce lundi 30 novembre 2020 à la maison de la presse, l’ouverture des activités entrant dans le cadre de la Journée nationale de la Liberté de la Presse.

Placée sous le thème “journalisme en période électorale : vérification des faits ou fact checking, promotion de la culture de la paix, coexistence pacifique des populations”, cette 7ème édition intervient dans un contexte mondial très particulier, dû à la Pandémie de la COVID-19, une crise sanitaire mondiale qui affecte aussi notre pays le Niger.

Selon le Ministre de la communication “le thème de cette année intervient dans une période cruciale à savoir l’organisation des élections générales, durant laquelle le sens du professionnalisme du journaliste sera mis à l’épreuve’’, à cet égard, a-t-il-poursuivi, ‘’la vérification des faits, consistant à vérifier en temps instantané la véracité des faits et l’exactitude des données, sera un paramètre important, à travers notamment l’observance d’un code de bonne conduite”.

“J’invite donc les journalistes à privilégier l’utilisation des techniques de vérification de l’information pendant la période électorale et à prendre davantage conscience de leur rôle majeur dans le processus des élections car les citoyens ont droit à des informations fiables’’, a ajouté le Ministre Habi Mahamadou Salissou qui a précisé que ‘’les journalistes devront éviter de se laisser emporter par la course effrénée aux scoops et aux buzz médiatiques”.

Selon toujours le Ministre “pour œuvrer à l’avènement d’un environnement médiatique en période électorale basé sur le professionnalisme et ses règles, il faut donc passer par la mise en place de plateformes et de programmes académiques d’enseignement de techniques de vérification des faits. L’IFITIC et le département Arts et Communication de l’UAM de Niamey, sont interpellés à cet égard”.

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Question related to this article.

African journalism and the Culture of Peace, A model for the rest of the world?

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“Sans professionnalisme véritable, la liberté de la Presse ne saurait prospérer. C’est pourquoi, l’Etat poursuivra ses efforts visant à créer  toutes les conditions favorables à l’émergence d’une presse professionnelle, libre et indépendante, et à l’amélioration des conditions de vie et de travail des journalistes” a rassuré Monsieur Habi  Mahaman Salissou. .
Le Ministre de la communication a appelé, à cette occasion, les différents acteurs du domaine à “cheminer vers la signature d’une convention collective de la presse’’ tout en réaffirmant l’engagement du Ministère de la communication à faire en sorte que le processus de la Convention aboutisse”.

Il a ensuite félicité  le Niger  pour l’avancée réalisée dans le dernier classement de RSF passant de la 66è à la 57è place en 2020, sur 180 pays.

“Cher journalistes, maintenons ensemble ce cap et continuons à user ainsi de la liberté de la presse étant entendu que certains parmi  vous doivent arrêter d’en abuser. C’est ainsi et seulement que nous allons ensemble promouvoir la liberté de la presse dans  notre pays, et  dans l’intérêt, bien compris de tous” a-t-il conclu.

Le président du conseil d’administration de la maison de la Presse M. Ibrahim Harouna a pour sa part indiqué que ‘’le professionnalisme des médias est crucial en période électorale, c’est aussi pour nous le moment d’appeler tous les candidats aux élections présidentielles à s’engager pour le respect de la liberté de la presse dans notre pays’’.

Les conditions de vie et de travail des journalistes nigériens restent très difficiles. La pandémie de la Covid-19 est venue porter un autre coup dur au domaine. Plusieurs journalistes ont été mis en chômage technique et beaucoup d’autres ont perdu leurs emplois.

“Notre appel au gouvernement pour un appui aux médias est resté lettre morte. C’est pour moi le moment d’appeler une fois de plus tous les acteurs du processus de signature de la convention collective à plus d’engagement pour finaliser ce processus” a-t-il laissé entendre.

C’est avec la remise des prix aux différents lauréats du concours de la maison de la presse et du prix spécial Mariama keita que s’est achevée cette cérémonie d’ouverture.

Le Président de la République Issoufou Mahamadou a paraphé la déclaration de la montagne de la table, qui promeut la liberté de la presse dans tout pays signataire, le 30 novembre 2011, rappelle-t-on.

Les Français crient: : Non à l’état policier!

. . HUMAN RIGHTS . .

Photos par Dea Drndraska (Reproduits avec permission)

Cette semaine encore, comme il y a une semaine, le peuple français a clairement indiqué qu’il ne voulait pas la nouvelle loi proposée par le président Macron sur la “sécurité globale”, une mesure pénalisant la diffusion de l’image des forces de l’ordre. Voici des images du manif à Paris le 28 novembre.















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République Démocratique du Congo: La Fondation de la Paix Mondiale célèbre la Journée internationale de la paix.

LIBRE CIRCULATION DE L’INFORMATION

Envoyé à CPNN par John Mukhuta Muhiana

Voici une photo de notre célébration de la Journée internationale de la paix, accompagnée d’extraits du rapport décennal de notre Fondation pour 2010-2020.

La Fondation de la Paix Mondiale est une association sans but lucratif créée et œuvrant en République Démocratique du Congo. Son champ d’activités étant toute la population du monde en général et celle de la RD Congo en particulier. La FPM a pour objectif majeur la restauration de la culture de la Paix   à travers les enseignements ou séminaires qu’elle organise pour ainsi transmettre les messages de la Paix.

La vision sur la création de la Fondation de la Paix   Mondiale fut née en 1999 par Monsieur John Mukhuta Muhiana vivant les événements malheureux et massacreurs en République Démocratique du Congo son pays d’origine, en Afrique son continent et dans le monde entier sa planète terre non seulement sur le plan physique, mais aussi sur le plan spirituel.

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Question related to this article.

What has happened this year (2020) for the International Day of Peace?

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Notre organisation a continué à la promotion de la culture de la Paix   avec les acteurs de la société civile en respectant les normes du respect de la promotion de la Paix.

En ce qui concern education pour la paix, nous travaillons avec 55 écoles pour promouvoir l’éducation à la Paix en partenariat avec le projet Living Peace International.

En ce qui concern participation démocratique, nous accompagnons les populations afin qu’elles s’approprient les valeurs démocratiques, la tolérance, la non-violence, la participation à la gestion de la chose publique, la transparence et la redevabilité, la solidarité entre les citoyens.

Nous conscientisons les populations au règlement pacifique des conflits, à la cohabitation pacifique, au respect du genre et à la protection des vulnérable (femmes, enfants, vieillards, handicaps).

2010 à 2020 la Fondation a exécuté beaucoup d’activités; nous remercions le gouverneur de la province ainsi que le président de l’assemblée provinciale du Lualaba qui nous accompagne toujours.
Médias utilisés : WANGU RTV, MIKUBA, AMANI, TOP LUALABA, YALISANO, RCL, PALMIER, RTMA, NATURE…

Notre Fondation a organisé beaucoup d’activités : la Journée Internationale de la Paix, la Journée de la Non-violence, la Journée de la mort de Ghandi . . .

Nous avons aussi résolu des conflits coutumiers  et dans les différentes familles.