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France: Pour un Plan d’Urgence de Sortie de Crise

EDUCATION POUR LA PAIX

Une déclaration de la Groupe parlementaire La France insoumise -NUPES & La France insoumise

La mort du jeune Nahel dans la matinée du 27 juin à Nanterre a déclenché dans le pays une vague d’émotion et de colère. Elle a aussi agi comme une étincelle, déclenchant un mouvement de révolte dans de nombreuses villes du pays, qui exige d’urgence une réponse politique.

Face à cette situation, le gouvernement s’enferme dans une escalade sécuritaire verbale qui ne fait qu’aggraver la situation. Il cherche à se défausser de sa propre responsabilité en ciblant la France insoumise pour mieux masquer son incompétence et son incapacité à agir. Par la même, il renonce à chercher une sortie de crise et il abandonne les habitants à une inquiétude que nous partageons face à des dégradations de biens publics, de logement ou de commerces indispensables à la vie quotidienne.

Partisans d’aucune stratégie de violences, nous voulons que soient traitées les causes de la situation car les problèmes ne datent pas d’hier. Pour les quartiers populaires, le racisme, les violences policières ou les discriminations dans l’accès à l’emploi ou au logement sont le lot quotidien des habitants. Le saccage des services publics, protections sociales et solidarités associatives, du fait de politiques néolibérales austéritaires, est à l’œuvre depuis des décennies. Pour qu’il y ait concorde, il faut des actes forts de la part du gouvernement qui, aujourd’hui comme hier, sont absents. Depuis les révoltes de 2005, le compte n’y est pas.

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Where are police being trained in culture of peace?

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Rétablir la confiance est d’autant plus difficile que le gouvernement s’est illustré ces dernières années par son incapacité à traiter autrement que par le mépris et l’ignorance les revendications populaires, que ce soit à l’occasion de la mobilisation des gilets jaunes ou contre la retraite à 64 ans, encourageant par là même l’idée qu’aucun changement n’est possible dans le cadre actuel. Il faut donc une rupture complète et des réponses exceptionnelles.

Pour cela, nous demandons un débat à l’Assemblée Nationale au titre de l’article 50-1 de la Constitution afin de proposer un plan d’urgence comprenant :

* L’abrogation immédiate des dispositions « permis de tuer » de la loi Cazeneuve de 2017, responsable de l’explosion des décès suite à des refus d’obtempérer

* La création d’une commission « Vérité et Justice » sur les violences policières ayant entrainé la mort ou la mutilation de citoyens pour en établir toutes les responsabilités

* Le dépaysement immédiat de toute affaire de violences policières, la réforme complète de l’IGPN et la création d’un service d’enquête indépendant.

* La prise en charge par l’Etat des réparations des commerces, des logements et des lieux publics dégradés ces derniers jours

* Une réforme en profondeur de la police nationale pour rebâtir une police républicaine mieux formée et débarrassée de toute forme de racisme, comprenant notamment la dissolution de la BAC, le rétablissement du code de la déontologie de 1986, le renforcement de la formation, l’instauration d’une véritable police de proximité et la fin des techniques d’immobilisation létales. Il faut fermer la période ouverte par Sarkozy en 2002 visant à traiter les jeunes des quartiers populaires comme un ennemi de l’intérieur.

* Un programme d’action global contre les discriminations incluant notamment la création d’un Commissariat à l’égalité, de pôles spécialisés au sein des cours d’appel et la mise en place du récépissé de contrôle d’identité pour lutter contre le contrôle au faciès

* Un plan d’investissement public dans les quartiers populaires pour le rétablissement des services publics, le logement, l’école publique, l’accès à la santé et à la culture, le financement des associations et des centres sociaux
 

Burkina Faso: La paix et la cohésion sociale au cœur du livre « L’arbre à problème et autres nouvelles » de Lacina Téguéra

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Un article par Mamadou Zongo en Le Faso

Instituteur de formation et journaliste, Lacina Téguéra a présenté son livre intitulé « L’arbre à problème et autres nouvelles », ce samedi 17 juin 2023 au siège des Editions Plum’Afrik, à Ouagadougou, en présence du parrain Jean Marie Kafando.

Le Burkina Faso vit une crise sécuritaire sans précédent marquée par des attaques terroristes. En plus des efforts consentis par les autorités politiques et militaires pour la reconquête de l’intégralité du territoire national, chaque citoyen, en fonction de ses compétences, contribue à sa manière à cette lutte contre l’hydre terroriste. C’est dans ce sens que Lacina Téguéra s’est donné pour mission, la promotion des valeurs de paix et de cohésion sociale à travers son recueil de nouvelles « L’arbre à problème et autres nouvelles ».

S’inspirant de son vécu quotidien, l’auteur aborde des thèmes comme la cohésion sociale, le vivre-ensemble, l’alphabétisation, l’éducation, le respect de la tradition, l’emploi des jeunes, la condition de la femme africaine, les problèmes de chefferie, etc. « C’est pour dire à la population burkinabè de revenir encore sur la cohésion sociale et le vivre-ensemble, parce que ce sont de petites querelles qui deviennent tout doucement des guerres entre populations », explique l’auteur.

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Question pour cet article:

Do the arts create a basis for a culture of peace?, What is, or should be, their role in our movement?

Il s’agit pour Lacina Téguéra d’apporter sa part de contribution à la formation et à l’éducation de la nouvelle génération, dans un monde en perpétuelle mutation. « Dans ce contexte difficile que traversent notre pays et certains pays de la sous-région, il est plus que nécessaire, à travers le livre, de promouvoir la culture de la paix, du vivre-ensemble, de la tolérance et d’inculquer certaines valeurs telles que l’honnêteté, la valeur de la tradition, le respect des aînés, l’esprit de solidarité et de famille. Ce livre est aussi une autre preuve de résilience. Le contexte est difficile certes, mais nous n’abdiquerons pas et le Burkina Faso restera debout », soutient-il.

Pour Lacina Téguéra, son ouvrage est écrit dans un style simple, accessible à tout le monde. Il invite donc les lecteurs à se l’approprier, à le lire et à le recommander aux proches. « Une chose est d’écrire, une chose est d’être lu. J’invite donc les lecteurs à se procurer l’œuvre ou à le recommander à des amis et collègues. C’est pourquoi j’écris dans un français simple, accessible à tous avec une certaine dose d’humour… Ce document est à lire avec des pochettes pour essuyer les larmes de rire ou de pleurs », a-t-il précisé.

Jean Marie Kafando, entrepreneur, parrain de cette cérémonie de dédicace, a félicité l’auteur pour la qualité de son œuvre et pour ce grand pas dans le monde des écrivains, par ricochet de l’entrepreneuriat. « J’ai d’abord accepté d’être parrain parce que c’est une longue amitié, une connaissance d’une vingtaine d’années. C’est une très belle œuvre qui se veut éducatrice et qui parle des problèmes que vit le Burkina Faso aujourd’hui. Donc c’est ma manière à moi d’apporter ma pierre à la construction du vivre-ensemble », a-t-il déclaré.

Instituteur de formation, Lacina Téguéra est actuellement attaché d’administration scolaire et universitaire au Service de la gestion des ressources humaines de la Direction provinciale de l’éducation préscolaire, primaire et non-formelle du Bazèga. Il est par ailleurs le correspondant de la RTB/Radio et du journal Le Pays dans la province du Bazèga.
Le livre est accessible au prix unitaire de 3 000 F CFA.

Le Mouvement mondial de la poésie: pour la culture de la paix

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Un article de Ici Beyrouth

Le Mouvement mondial de la poésie (WPM), une organisation internationale qui rassemble des poètes et des promoteurs de poésie des cinq continents, exprime sa préoccupation et le rejet du conflit armé entre la Russie et l’Ukraine, dont les deux nations souveraines sont des protagonistes, et plaide pour une solution pacifique. L’histoire nous enseigne que la guerre n’est pas une solution aux conflits, mais un fléau qui affecte l’humanité dans son ensemble et il est de notre devoir d’avertir du danger réel d’une escalade nucléaire dont la possibilité constitue une menace imminente pour la vie sur la planète. En tant que poètes, nous adoptons le mot comme moyen de création sensible, mais aussi comme un outil politique et social pour la construction d’un monde plus juste, plus équitable et plus humain.


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Question pour cet article:

How can poetry promote a culture of peace?

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Par conséquent, le WPM se félicite des initiatives de la Chine, du Brésil et d’autres pays qui se sont prononcés en faveur d’une solution négociée au conflit entre la Russie et l’Ukraine, et rejoint l’appel des mouvements sociaux au dialogue comme seule méthode de résolution de ce conflit et de tout autre conflit international. Il convient de noter que, du point de vue idéologique, le mouvement mondial de poésie (WPM) est un espace pluriel où convergent des poètes de différentes persuasion et positions.
Cette pluralité n’a pas été un obstacle pour s’unir pour défendre la diversité culturelle et politique à laquelle les peuples du monde ont droit. Nous savons par l’expérience que par la volonté, ce que nous avons en commun peut prévaloir sur de petites différences : l’amour de la vie. Pour paraphraser Saint-Augustin, face à la guerre, nous ne demandons à personne comment il pense, mais comment il aime.

C’est pourquoi nous ne pouvons pas et ne voulons pas être indifférents au conflit entre la Russie et l’Ukraine ou oublier qu’il existe actuellement de nombreuses autres guerres dans le monde qui sont ignorées par l’opinion publique internationale. La guerre au Yémen, le conflit palestinien israélien, la crise au Myanmar, la situation en Syrie, en Colombie, entre autres, sont des événements douloureux qui nécessitent une attention et des actions égales de l’humanité dans son ensemble pour parvenir à des solutions justes et pacifiques. Il est de notre devoir, en tant que poètes, d’être témoins et champions des valeurs humaines, mais aussi de mobiliser de la poésie et des citoyens pour la construction de solutions réelles.

Combiner des mots avec l’action est le seul moyen que nous connaissons pour parvenir à l’utopie d’un monde pour la paix, pour la justice et pour la vie, de partout et pour tout le monde.

Promotion De La Culture De La Paix: Salimane Karimou Lance Le Projet “Jeunes Pour La Paix Au Nord Du Bénin”

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Un article de Matin Libre

Le Ministre de l’enseignement maternel et primaire, Salimane Karimou, a procédé, ce jeudi 27 avril 2023 au Golden Tulip de Cotonou, au lancement officiel du projet  »Jeunes pour la paix au Nord du Bénin ». Financé par l’Union européenne et mis en œuvre par l’Unicef Bénin en collaboration avec le gouvernement, ce projet a pour ambition de promouvoir une culture de la paix et renforcer la résilience des adolescents, des jeunes dans le Nord du Bénin par l’éducation et la formation professionnelle.


Au cours de la cérémonie ayant servi de tremplin au lancement officiel de ce projet, plusieurs discours ont été prononcés. En présence de toutes les parties concernées, la Représentante de l’Unicef Bénin, Djanabou Mahondé, a d’entrée remercié toutes les structures qui se sont mobilisées pour permettre à ce partenariat tripartite en faveur des enfants, adolescents et jeunes du Nord, de voir le jour. 

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What is the relation between peace and education?

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“Le projet, qui sera mis en œuvre jusqu’en juin 2024 pour une valeur d’environ 2.5 millions de dollars américains, soit 1.5 milliard de francs Cfa, met un accent particulier sur les enfants hors de l’école, les enfants dans les écoles coraniques, mais également les filles, et les jeunes en recherche d’alternatives éducation ou de formation, qui se retrouvent toutes et tous dans des situations de vulnérabilité qui les exposent à des risques, mais les privent également de leurs droits fondamentaux. En effet, le lancement de ce projet répond à un besoin important de travailler avec et pour les jeunes, afin d’en faire des acteurs de changement positif et des ambassadeurs de la paix, alors que le Bénin, comme d’autres pays côtiers de la sous-région, fait face aux conséquences de la crise du Sahel dans les zones frontalières du Nord depuis plusieurs mois”, a-t-elle évoqué.

À sa suite, Sylvia Hartlief, Ambassadrice de l’Union européenne au Bénin a salué le gouvernement et particulièrement le Ministre Salimane Karimou pour les efforts faits dans la consolidation de l’éducation dans les départements frontaliers. “L’objectif est de doter les enfants et adolescents béninois des acquis solides d’éducation et de compétences essentielles pour mieux s’intégrer dans un environnement socio-économique en perpétuelle mutation, et de promouvoir le rôle des enfants et des jeunes dans la sauvegarde de la paix et la cohésion sociale dans le pays. Un objectif dont nous mesurons tous l’importance et l’urgence, quand on sait que près de deux millions d’enfants sont hors de l’école au Bénin, dont plus de la moitié dans les 4 départements du Nord (Alibori, Atacora, Borgou et Donga). L’Union européenne est fière de vous soutenir, de vous accompagner, en partenariat avec l’Unicef dont la légitimité et la qualité de l’appui au service de l’éducation ne sont plus à démontrer,” va-t-elle laisser entendre. L’appareil approprié pour la promotion de l’éducation à la paix face aux attaques terroristes est tout trouvé.

Parlant de ce projet, le Ministre, Chef de file des Ministres de l’éducation informe qu’il se déroulera dans le département de l’Atacora à Cobly, à Kerou, à Materi, à Natitingou ; dans le département de l’Alibori à Banikoara, à Karimama et dans le département de la Donga à Ouaké. Ce programme, dit-il, répond parfaitement à l’ambition du gouvernement d’assurer une amélioration continue d’accès aux services sociaux de base et de protection sociale. “L’éducation à la paix vise à lutter contre une culture de la guerre en promouvant une culture de la paix. Elle remet en question le principe selon lequel, la violence est innée chez l’humain et a pour objectif de mettre au centre les élèves, en capacité de résoudre les conflits sans violence,” a-t-il évoqué, tout en se rassurant que ce programme permettra aux enfants, adolescents et jeunes impactés de devenir des citoyens responsables épris de paix. Il a, pour finir, procédé à l’installation officielle du comité devant conduire ce projet.

De Madagascar: Spécificité identitaire et civilisation de l’universel

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Un article par Julien Rakotonaivo dans L’Express de Madagascar

….le culte de l’Amitié, la culture du Fihavanana, la culture de la paix est une Culture qui nous ressemble , une culture qui nous ressemble .Pour que nous ne soyons pas essentiellement une Nation « ethnique » basée sur les races , les castes, les tribus, mais davantage une Nation « civique » fondée sur des valeurs : les valeurs de liberté, de démocratie, de solidarité, du respect de la dignité humaine, de la langue et de la Culture d’autrui (d’où l’importance du multilinguisme).


Photo de Jean Joseph Rabearivelo de Wikipedia

Mais cette transversalité de la Culture ne doit pas annihiler notre spécificité identitaire. Loin s’en faut ! Et à ce propos, je me plais à me référer à Jean Joseph RABEARIVELO , le plus illustre de nos poètes , maître incontesté du VERBE aussi bien en Malgache qu’en français (et même en espagnol ) alors qu’il a quitté l’Ecole à 13 ans… Il se définissait lui-même comme « Un lettré de couleur, fou de langue française, mais brûlant de rester fondamentalement malgache »…

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Question pour cet article:

How can poetry promote a culture of peace?

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En cette année 2023 , on devrait marquer le 120ème anniversaire de la naissance de ce génie, au destin fracassé un beau jour ou plutôt un mauvais jour du 23 juin 1937…). Et pour enfoncer le clou , ou plutôt cerise sur le gâteau, je livre à notre sagacité , en guise de conclusion , les propos admirables et édifiants du Mahatma GANDHI que voici : « Je ne veux pas que ma maison soit fermée de tous les côtés et que les fenêtres en soient obstruées. Je veux que la Culture de tous les pays imprègne ma maison aussi librement que possible mais je refuse d’être emporté par l’une ou l’autre d’entre elles » .

Par la diversité culturelle , qu’il convient de nourrir par un dialogue permanent et sans arrière-pensée , nous sommes riches de nos différences !Les récits épiques d’Homére (à travers l’Iliade et l’Odyssée) , les chefs d’œuvres immortels de Shakespeare et le théâtre Universel de Molière, la Sonate du divin Mozart, la Trompette de Luis Armstrong, la flûte magique de Rakoto Frah , les rêves de Martin Luther King (I have a dream !), l’Ile aux Syllabes de flammes de Jacques Rabemananjara, Ethiopiques et Nocturnes de Léopold Serdâr Senghor , la légende des siècles de Victor Hugo, les poèmes de Rimbaud et de Verlaine. J’arrête la liste !…Elle est loin d’être exhaustive …Abreuvons nous à ces sources intarissables de la civilisation de l’universel .

-Assumons nos différences

-Dépassons nos divergences

-Cultivons nos attirances

-Mettons en commun nos espérances pour gouter pleinement notre passion partagée pour une interculturalité positive.

28E  FESPACO : L’or pour la  Tunisie et l’argent pour le Burkina

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Un article par Issa Siguire dans Le Pays de Burkina Faso

Les lampions de la 28e  édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) se sont éteints le 4 mars 2023. C’est Youssef Chebbi de la Tunisie, qui a remporté l’Etalon d’or de Yennenga, avec son film « Ashkal ». La réalisatrice burkinabè, Apolline Traoré, remporte l’Etalon d’argent.


Le réalisateur tunisien, Youssef Chebbi, succède au Somalien Khadar, réalisateur du film « La femme du fossoyeur », en  remportant  l’Etalon d’or de Yennenga, avec son film « Ashkal » à la 28e édition du FESPACO. Absent à la cérémonie, son représentant a reçu le trophée et la somme de 20 millions de F CFA en son nom.

Les réalisateurs Apolline Traoré du Burkina et Angela Wamai du Kenya, respectivement 2e et 3e, remportent les Etalons d’argent et de bronze. 

Pour Dora Bouchoucha, présidente du jury, le processus qui a conduit au choix du film regroupe des considérations politiques, de divertissement et de créativité cinématographique. « Dans les trois Etalons, il y a tout ça. Mais celui qui avait plus de créativité, plus de talents cinématographiques, c’est le film Ashkal », a-t-elle expliqué.

Même si Apolline Traoré n’a pas remporté l’or, elle dit être fière de remporter l’Etalon d’argent : « Nous avons des problèmes. Cet Or aurait réconforté le peuple burkinabè mais s’il peut le faire pour le peuple tunisien qui a lui aussi des problèmes, qu’il en soit ainsi.  Après mes prix spéciaux, je ne peux pas oser dire que je ne suis pas heureuse », s’est-elle réjouie. 

Quant au ministre en charge des Arts du Burkina Faso, Jean Emmanuel Ouédraogo, il s’est réjoui de la tenue du festival qui, à son avis, montre aux yeux du monde entier que le Burkina Faso est encore un pays fréquentable. « C’était également une manière, pour nous, de montrer qu’en dépit de toutes les difficultés et de la pression sécuritaire, le Burkina Faso reste debout ainsi que la culture africaine ».

Et d’exprimer la reconnaissance du Burkina au Mali, pays invité d’honneur et à ses homologues des pays frères de la Côte d’Ivoire, du Tchad, du Sénégal, de la Guinée Conakry. Tout comme le ministre en  charge de la Culture du Burkina, celui du Mali,  Andogoly Guindo, s’est félicité de l’organisation de main de maître.  « Je tiens, à ce stade, à renouveler la gratitude du gouvernement malien, du peuple malien à l’endroit du Chef de l’Etat du Burkina Faso.  Nous pouvons affirmer, sans risque de nous tromper, que cette 28e édition a tenu la promesse des fleurs. », a-t-il déclaré. 

Signalons que le bilan de la 28e édition du FESPACO a été dressé par son Délégué général, Moussa Alex Sawadogo. A l’en croire, Plus de 10 000 accrédités dont 2 413 professionnels du cinéma et de l’audiovisuel et 1328 journalistes ont effectué le déplacement pour vivre en direct, la fête du cinéma africain.  95 directeurs de festivals de films ont répondu à l’appel de la biennale du cinéma africain. Mieux, une cinquantaine de pays d’horizons divers, ont été accueillis dans la capitale du cinéma africain, Ouagadougou. « 

Je saisis cette occasion pour traduire toute ma gratitude aux partenaires institutionnels et privés provenant d’Amérique, d’Europe et d’Afrique sans oublier l’Etat burkinabè et le Mali, pays invité d’honneur qui, par leur présence, leurs appuis financier, matériel et technique, pour leurs apports multiformes, ont donné à la fête une exceptionnelle beauté. Toutes nos félicitations vont à l’ensemble des lauréats de la 28e édition du FESPACO, bénéficiaires de prix spéciaux ou de prix des jurys officiels. », a indiqué Moussa Alex Sawadogo, avant d’annonceer la tenue de la 29e édition de la biennale du cinéma africain qui va se dérouler du 22 février au 1er  mars 2025.

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Question pour cet article:

Film festivals that promote a culture of peace, Do you know of others?

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 La 28e  édition du FESPACO en chiffres
 
– Plus de 10 000 accrédités
 – 2 413 professionnels du cinéma et de l’audiovisuel
 – 1 328 journalistes
– 95 directeurs de festivals de films
– 50 de pays d’horizons divers ont été accueillis dans la capitale du cinéma africain ;
– 1 200 films ont été visionnés
– 170 films officiellement sélectionnés
– 12 sections ;
– 365 séances de projections
– 9 salles
– 36 séances de projection à Kaya sur huit (08) sites retenus
– 96 stands sur 98 occupés au 21e MICA
– 218 000 000 de F CFA distribués au titre du palmarès officiel et des prix spéciaux.
– 22 participants au Yennenga Academy dont 16 filles
– 08 candidats pour cinq bourses pourvues pour le Yennenga Post-production ;
– 17 participants pour le Yennenga Co-production ;
– 16 communications
– 5 ateliers pratiques
– 57 professionnels des archives ont pris part aux ateliers.
 
Sources : Dossier de presse
 
Ils ont dit

Ministre en charge des Arts du Burkina Faso, Jean Emmanuel Ouédraogo :« La culture africaine reste debout  »

«  C’était un immense défi pour le Burkina, d’organiser cette 28e édition du FESPACO. Ce soir, on peut dire que c’est un défi qui a été relevé. C’est une manière pour nous de dire qu’en dépit de toutes les difficultés, de la pression sécuritaire, le Burkina Faso reste debout. La culture africaine reste debout et je  pense que c’est une belle preuve de cet état d’esprit qui a été donné à travers l’organisation de cette édition. Le Mali est le pays invité d’honneur. C’est main dans la main, avec le Mali, que l’organisation a été menée. Nous avons eu l’honneur et le plaisir de compter parmi nous, des homologues de pays frères, de la Côte d’Ivoire, du Tchad, du Sénégal, de la Guinée Conakry. Je pense que c’est une très belle leçon de solidarité qui a été donnée à travers cette édition. »
 
Ministre de la Culture et de la Francophonie, Françoise Remarck : « Le FESPACO est incontournable et démontre que la culture et le cinéma africains sont des éléments importants pour le rayonnement de notre continent »

 «  Je salue véritablement le comité d’organisation pour le travail abattu. Je salue l’engagement de mon confrère  de la communication et de la culture du Burkina Faso. Je le remercie pour toutes les attentions à mon égard et à ma délégation. Le niveau de la compétition était élevé. Ces biennales démontrent que  nos pays ont eu raison d’investir dans le cinéma. Certains pays organisés font monter le niveau mais on voit aussi l’arrivée de nouveaux pays comme la RCA, l’Ile Maurice, le Cap Vert. Cela veut dire qu’en mettant en place des politiques de cinéma, en investissant, ça paie. Nous sommes extrêmement heureux d’être ici. Nous félicitons tous ceux qui ont été sélectionnés et bien sûr, tous les lauréats. Le FESPACO est incontournable et démontre que la culture et le cinéma africains sont des éléments importants pour le rayonnement de notre continent. Ils permettent de mettre en avant nos histoires personnelles, de changer le narratif sur nous et tout cela est à mettre à l’actif du FESPACO. Nous en sommes très fiers et nous sommes très heureux de ce que nous avons vu. Nous en profitons pour dire merci au Burkina Faso. Nous félicitons le comité d’organisation qui, malgré la condition assez spéciale, n’a pas baissé les bras, bien au contraire, a relevé le défi et nous en sommes très fiers. »
 
Apolline Traoré, réalisatrice et Etalon d’Argent  : « Nous allons continuer à nous battre »

 « Nous avons des problèmes. Cet Or aurait réconforté le peuple burkinabè mais s’il peut le faire pour le peuple tunisien qui a lui aussi des problèmes, qu’il en soit ainsi.  Après mes prix spéciaux, je ne peux pas oser dire que je ne suis pas heureuse. Ce ne serait pas bien de ma part. Même si je n’ai pas l’Etalon d’or, j’ai l’Etalon d’argent et j’en suis heureuse. Je ne baisse pas les bras, je continuerai à me battre. J’avais aussi espéré qu’une femme remporterait pour la 1re fois l’Etalon d’or, même si ce n’était pas moi forcément. Mais nous allons continuer à nous battre. »
 
Chloé Aïcha Boro, réalisatrice burkinabè : « Le FESPACO nous fait et nous faisons le FESPACO »
 
« En règle générale, les artistes que nous sommes, critiquons. Nous critiquons les politiques, l’organisation. Nous sommes dans notre rôle et c’est normal. Cette annonce, nous devons saluer le fait qu’ils ont maintenu l’édition malgré le contexte sécuritaire. Pour l’organisation, c’est le FESPACO et il y a toujours du bazar.  Nous aimons et nous détestons cela à la fois. Le FESPACO est notre maison. Il nous fait et nous faisons le FESPACO ».

Le prix Niwano pour la paix 2023 décerné à l’Indien Rajagopal

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Un article par Lisa Zengarini dans Vatican News

Le 40e prix Niwano pour la paix a été décerné cette année à l’activiste indien d’inspiration gandhienne Rajagopal P.V, pour son engagement de toute une vie et son travail en faveur des plus marginalisés de son pays. L’annonce a été faite le 16 février par Flaminia Giovanelli, ancienne sous-secrétaire du dicastère pour le Service du développement humain intégral.


Le militant Rajagopal P.V recevra officiellement le 11 mai prochain son prix lors d’une cérémonie à Tokyo au Japon. Outre le certificat de récompense, une médaille et vingt millions de yens seront envoyés à l’activiste. Ce prix lui a été attribué en raison de ses «actions en faveur des plus pauvres et des plus marginalisés» de son pays, menées avec des «méthodes pacifiques et non violentes», a indiqué le comité d’organisation, soulignant son combat pour la reconnaissance de l’égalité de dignité et de droits de chaque homme et de chaque femme, «indépendamment de leur caste ou de leur sexe, inspirant une grande admiration».

Enseigner aux jeunes des méthodes pacifiques et non violentes

Parmi les résultats particuliers de ses actions, relève Flaminia Giovanelli, figurent: la réhabilitation des gangs, l’éducation des jeunes au service des pauvres, sachant que leurs besoins primaires sont l’eau, la terre et les forêts, et son engagement à prendre soin de l’environnement. Un «travail pour la justice», poursuit-elle, «mené également à travers le dialogue avec les institutions» afin de s’opposer au phénomène de l’accaparement des terres et d’obtenir, par une réforme agraire adéquate, leur redistribution et l’attribution de la propriété foncière.

Un militantisme pour la paix et la justice sociale basé sur la non-violence gandhienne

Né en 1948 au Kerala dans une famille gandhienne, Rajagopal a commencé à promouvoir un activisme social non violent au début des années 1970, lorsqu’il s’est installé dans le district de Chambal, dans le Madhya Pradesh. Il y a découvert une violence endémique, conséquence de l’injustice et des torts subis par la population, qui a conduit à la croissance de gangs de jeunes, les dacoïts. Avec d’autres leaders gandhiens, il a prôné la paix, obtenant leur réhabilitation. Cette initiative a ouvert la voie à une autre qui s’est développée dans les années 1980, l’organisation de programmes régionaux et nationaux de formation des jeunes pour promouvoir le concept d’action non violente pour le changement social.

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Question pour cet article:

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L’engagement de Rajagopal en faveur de la justice et de la paix a abouti à la création d’Ekta Parishad (Forum de l’unité), une organisation qui vise, par l’activisme non violent, à garantir les droits à la terre et aux moyens de subsistance des communautés marginalisées. Avec Ekta Parishad – et grâce aux marches pour les droits fonciers auxquelles ont participé des milliers de personnes – l’activisme social de Rajagopal est devenu plus visible au niveau national et international.

Un homme de dialogue

L’action sociale non violente de Rajagopal l’a également amené à être un homme de dialogue avec les institutions et à occuper des postes officiels tels que, commissaire d’enquête de la Cour suprême sur le phénomène du travail forcé, et membre du Conseil national pour la réforme agraire. Selon le comité d’attribution du prix, «l’essence interreligieuse de l’activisme de Rajagopal consiste à rassembler les pauvres, unis dans une protestation non violente pour leurs droits, indépendamment de leur religion».

La Fondation Niwano pour la paix

La Fondation Niwano pour la paix a été créée en 1978 pour contribuer à aider à la restauration de la paix dans le monde, et au renforcement d’une culture de la paix en promouvant la recherche et d’autres activités fondées sur l’esprit des principes religieux, servant la cause de la paix dans des domaines tels que: l’éducation, la science, la religion et la philosophie. Parmi les précédents lauréats de ce prix figurent l’évêque luthérien Munib A. Younan, le regretté cardinal brésilien Paulo Evaristo Arns, le prêtre missionnaire anglican et militant anti-apartheid Michael Lapsley et la Communauté de Sant’Egidio.

Voici des articles de CPNN sur certains des précédents lauréats du prix Niwano :

CJP co-founder and first director John Paul Lederach awarded Niwano Foundation Peace Prize

Adyan Foundation in Lebanon to Get 35th Niwano Peace Prize

2016 – Center for Peace Building and Reconciliation in Sri Lanka, to receive the Niwano Peace Prize

2015 – Esther Abimiku Ibanga, Founder of The Women Without Walls

2014 – Dena Merriam, Founder and leader of The Global Peace Initiative of Women

2012 – Rosalina Tuyuc Velasquez: Constructing an Inclusive Guatemala

Education au Burkina : Plus de 94 000 apprenants attendus pour la campagne d’alphabétisation 2023

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Un article par Justine Bonkoungou dans Le Faso

Le ministre de l’éducation nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales Joseph André Ouédraogo a lancé ce vendredi 17 février 2023, la campagne 2023 de l’éducation non formelle sous le thème « Alphabétisation, facteur de résilience des populations dans un monde en proie à la pauvreté et à l’insécurité ». C’était à Dagouma dans la commune de Toécé, province du Bazèga, région du Centre-sud.


L’éducation non formelle est une composante importante de l’éducation nationale. Elle constitue en effet le moyen d’alphabétiser de nombreux adolescents, adultes et enfants qui n’ont pas eu la chance de fréquenter l’école formelle ou ont été peu scolarisés. Et avec la fermeture de nombreuses écoles formelles à cause de l’insécurité, les centres d’éducation non formelle sont une alternative pour assurer la continuité éducative à de nombreux élèves déplacés internes. D’où le thème « Alphabétisation, facteur de résilience des populations dans un monde en proie à la pauvreté et à l’insécurité » retenu pour la campagne 2023 de l’éducation non formelle.

A travers ce thème, il s’agit selon le ministre de l’éducation nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales André Joseph Ouédraogo, de traduire la volonté du gouvernement à renforcer la résilience dans tous les domaines d’activités, notamment l’éducation. « S’agissant du sous-secteur de l’éducation non formelle, mon département veut en faire un moteur de développement de compétences diverses et multiformes, susceptibles de contribuer de façon dynamique à la transformation structurelle de l’économie burkinabè et à la culture de la paix. Autrement dit, le gouvernement tient à ce que les apprenants adolescents, jeunes et adultes inscrits dans les structures d’éducation non formelle soient dotés de capacités leur permettant d’apprendre, acquérir des compétences professionnelles nécessaires à la pratique d’une profession ou d’un métier, toute chose qui permet de résoudre l’équation formation et insertion socio-professionnelle », a laissé entendre le ministre.

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What is the relation between peace and education?

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Pour la présente campagne, l’État à travers le Fonds national pour l’éducation non formelle a financé l’ouverture de 3150 centres d’alphabétisation soit 787 pour adolescents et 2 363 pour jeunes et adultes. Ces centres devraient accueillir 94 500 apprenants soit 23 610 adolescents et 70 890 jeunes et adultes.

Un financement de l’éducation non formelle en constante baisse

La cérémonie de lancement de la campagne nationale d’éducation non formelle a été l’occasion pour les acteurs à la base de revenir sur l’importance de l’alphabétisation, mais aussi de relever les difficultés qu’elle rencontre. Ainsi Sidonie Sawadogo, représentante des opérateurs et membre de l’Association de soutien aux initiatives de base a relevé entre autres difficultés, l’insuffisance de ressources mises à la disposition des centres d’alphabétisation, la faible rémunération des opérateurs et surtout l’insuffisance de centres d’alphabétisation.

Le nombre de centres d’alphabétisation est en effet insuffisant pour accueillir tous ceux qui souhaitent apprendre. Une situation qui s’explique par la baisse du financement destiné à l’éducation non formelle. En effet, les financements consacrés à cette composante de l’éducation nationale sont passés de neuf milliards de FCFA en 2011 à trois milliards de FCFA en 2022 faisant passer le nombre de centres d’alphabétisation ouverts respectivement de 11 542 à 2117.

Une préoccupation bien notée par le ministre Joseph André Ouédraogo qui a indiqué que des efforts seront consentis pour augmenter le nombre de centres. « C’est un paradoxe. Pendant que la demande est là, l’offre se rétrécit comme peau de chagrin. Mais le gouvernement fait des efforts. Le contexte est très difficile pour tout le monde. Malgré tout, le gouvernement abat des efforts et compte en faire davantage grâce à la contribution de nos partenaires techniques et financiers. J’ai entendu le cri de cœur des opérateurs et opératrices et je pense que mes techniciens et moi allons tout faire pour faire en sorte que l’offre augmente dans les jours à venir », a indiqué le ministre.

Pour la campagne d’alphabétisation écoulée, 25 langues ont été utilisées pour les activités d’alphabétisation et 59 750 personnes se sont inscrites pour être alphabétisées. Et sur un effectif total de 39 739 inscrits à l’examen de fin de campagne, 32 993 apprenants ont été déclarés alphabétisés dont 27 025 filles et femmes. L’éducation non formelle contribue ainsi de façon significative à la réalisation du taux global d’alphabétisation des personnes âgées de 15 ans et plus qui est estimé à 29,7%.

Burkina Faso: Le FESPACO aura bel et bien lieu

EDUCATION POUR LA PAIX .

Un article de Libé

Le directeur de Cabinet du ministère burkinabé de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Atéridar Galip Somé, a annoncé, jeudi, la tenue de la 28ème édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision d’Ouagadougou “FESPACO” du 25 février au 04 mars 2023.


«Le lieu me paraît donc indiqué pour vous annoncer, officiellement et solennellement, le maintien de l’organisation de la 28ème édition du FESPACO qui se tiendra du 25 février au 04 mars 2023», a déclaré M. Somé, rapporte l’Agence d’information du Burkrina (AIB).

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Film festivals that promote a culture of peace, Do you know of others?

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Devant la presse nationale et internationale, il a indiqué qu’il s’agit d’«une décision prise par le président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré, qui fait le constat d’une avancée significative dans les préparatifs», ajoute la même source, soulignant que cette 28 édition se déroulera sous le thème : «Cinémas d’Afrique et culture de la paix».

Le ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, selon son directeur de cabinet, a invité «les professionnels du cinéma et de l’audiovisuel à s’approprier ce thème et surtout à faire de leurs œuvres cinématographiques, un facteur de cohésion et d’intégration pour l’édification d’une Afrique plus forte et plus solidaire».

Le délégué général du FESPACO, Moussa Alex Ouédraogo, faisant l’état des lieux des préparatifs, a indiqué qu’à l’étape actuelle, la délégation a enregistré 1142 films inscrits, dont 84 films burkinabés.

 Selon lui, les films burkinabés sont classés dans les catégories long métrage, documentaire, fiction court métrage, documentaire court métrage, film d’école, série TV et animation.

Au contraire du FESPACO, plusieurs autres rendez-vous culturels ont été reportés, notamment le Salon international de l’artisanat d’Ouagadougou (SIAO) et la Semaine nationale de la culture (SNC-Bobo 2022) pour des difficultés liées au contexte national.

Première édition du iFLAC World Peace Festival en Argentine

EDUCATION POUR LA PAIX .

Un article de Le Nouvelliste

Evans Okan, directeur général d’Educultura Educación Sin Fronteras et directeur international pour l’Amérique latine d’IFLAC World (Forum international pour la littérature et la culture de la paix), revient sur la première édition du IFLAC World Peace Festival qu’il a dirigé cette année en Argentine du 21 au 25 septembre 2022.


Ticket : En quoi consiste le iFLAC World Peace Festival ? (Parlez-nous un peu du festival ; Date de création, objectif, etc. ?)

Evans Okan : La première édition du iFLAC World Peace Festival, qui s’est déroulée à Buenos Aires, en Argentine, du 21 au 25 septembre de cette année, a réuni environ 30 poètes, artistes et leaders culturels, des pays tels que Sri Lanka, Argentine, Colombie, États-Unis d’Amérique, Brésil, Équateur, Mexique, Bolivie, Uruguay, Chili, Haïti, Paraguay, Porto Rico, entre autres. Cet événement international a été promu par plusieurs organisations culturelles et éducatives telles que Educultura, IFLAC World, Fundación FEPAIS, Universidad  de la Marina Mercante, La Casa del Poeta del Reino Unido, La casa de la Cultura de Buenos Aires  et  Asociación Civil Casa Paraguaya.

J’ai eu le grand honneur de diriger le festival cette année en tant que directeur international pour l’Amérique latine et les Caraïbes d’IFLAC World, mais aussi en tant que président du comité d’organisation de l’événement, accompagné de trois renommées poétesses de la région: Samiri Hernández Hiraldo, coordinatrice du festival, originaire de Porto Rico, Jennifer García de la Colombie était chargée de promouvoir ce grand événement et Alicia Muñoz Veri d’Argentine, comme vice-présidente du comité .

Nous avons la ferme conviction que la paix naît du cœur et devient un acte et une présence immédiate lorsque la parole parvient à pénétrer et à émouvoir profondément les âmes, déchiffrant leurs rêves et clarifiant leurs incertitudes. C’est donc à partir de la poésie, de l’art, de la pensée créative et de la culture que le monde peut changer et en fait il le fait, malgré les grandes différences et les conflits qui parfois nous divisent et cherchent à nous isoler.

Ticket : En quoi cet événement se révèle-t-il important pour vous comme haïtien ?

Evans Okan : En premier lieu, il faut considérer que la littérature haïtienne est une littérature de résistance, qui est directement associée à la lutte pour la liberté et à la promotion de la paix universelle, comme l’a mentionné le Dr Reina Sotillo, ministre plénipotentiaire d’Argentine, dans son discours d’ouverture . Notre littérature est née au moment de la révolution et a culminé avec la grande épopée de Toussaint Louverture et la proclamation de l’indépendance en 1804.

Pourtant, le premier pays libre d’Amérique latine et des Caraïbes a souffert dès le début du harcèlement étranger, à commencer par la dette abusive d’indépendance que la France a exigée de notre pays et qu’il a fallu plus d’un siècle pour liquider.

Pour moi, en tant qu’Haïtien, face à cette dure réalité et dans un monde largement marqué par la guerre, les frontières et la discrimination, le IFLAC World Peace Festival Argentina 2022 était l’occasion rêvée pour :

1. Rappeler à nos frères d’Amérique latine la grande richesse culturelle et les liens sociaux qui unissent Haïti aux autres pays de la région dans un rêve commun de liberté, de paix, de grandeur et de prospérité, au-delà des différences linguistiques ou autres. C’est cette vague d’amour et de fraternité qui nous a unis. L’amour de nos racines, de ce que nous sommes vraiment et non de ce que l’autre veut que nous soyons.

2. Plaider pour un système politique et social plus humain dans notre région, dont le seul but est le développement et le bien commun.

3. D’autre part, c’était aussi l’occasion de plaider, à travers l’art, pour une véritable justice sociale dans nos pays, pour une répartition plus juste des richesses et des opportunités. Nous ne pouvons pas parler de paix lorsque, sous nos yeux, des pays voisins meurent de faim et que des populations entières sombrent dans la violence, les conflits et la maladie.

4. De dire qu’en 2022, il est INACCEPTABLE que de nombreux pays de la région des Caraïbes et d’Amérique latine, comme Haïti, la première république noire, le pays qui fut le premier à se soulever contre l’esclavage pour obtenir la liberté contre le colonialisme, soient en proie à des conflits internes et ruiné par le fardeau que représente la dette internationale pour les pays du tiers monde.

5. Attirer l’attention de nos dirigeants et des différents secteurs en Haïti là-dessus, pour leur rappeler que la seule issue est de pouvoir décider par nous-mêmes et prendre en main l’avenir de notre peuple. Ensemble, nous pouvons éradiquer la faim, la pauvreté, l’injustice, la violence, l’esclavage mental et la domination.

6. Rappeler à tous qu’Haïti est une terre d’art, de culture, de spiritualité et de mystère, loin d’être le pays le plus pauvre des Amériques.

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Question pour cet article:

How can poetry promote a culture of peace?

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Ticket : Le festival a réuni différents pays dont le Mexique, la Colombie, l’Argentine, entre autres. Qu’est-ce qui explique le choix de ces pays en particulier ?

Evans Okan : Le Forum international pour la littérature et la culture de la paix (IFLAC), est une association bénévole fondée et dirigée par l’écrivaine israélienne d’origine égyptienne Ada Aharoni (Ph.D), depuis 1999, en plus de sa vice-présidente, l’écrivaine Elena Vargas, qui vit en Angleterre, l’organisation jouit d’une portée mondiale, avec 22 ans de promotion de la paix et des représentations dans plusieurs pays à travers le monde. Mais, ce festival en particulier a été parrainé par la représentation régionale que je dirige, qui comprend l’Amérique latine, les Caraïbes et l’Espagne.

Dans ce contexte, la poésie, l’art et les différentes manifestations culturelles des pays de la région étaient présentes dans une rencontre fraternelle pleine d’espoir, dans le but de créer de nouveaux liens et espaces de solidarité, de reconnaissance et de diffusion culturelle à travers la voix de nos poètes, écrivains, artistes, journalistes, enseignants et promoteurs culturels comme le moyen le plus efficace, authentique et puissant pour construire une société meilleure, plus harmonieuse et plus humaine dans des moments pressants et difficiles comme ceux que nous vivons.

Ticket : Pourquoi le choix d’Indran Amirtanayagam comme l’une des deux personnalités à honorer dans le cadre de cette première édition ?

Evans Okan : Ce fut une merveilleuse occasion, dans le cadre du programme officiel, de mettre en lumière et de reconnaître deux personnalités importantes du monde littéraire international qui représentent deux générations différentes, en l’occurrence Indran Amirtanayagam des États-Unis, PRIX IFLAC World Poète Mondial et la jeune poétesse colombienne Jennifer García, PRIX IFLAC World Entrepreneuriat Et Poésie.

Ces prix font désormais partie des activités et initiatives officielles d’IFLAC World, pour stimuler, promouvoir et exalter la vie et le travail d’écrivains, d’artistes et de leaders culturels attachés aux idéaux de paix qui les définissent.

Pour IFLAC World et Educultura, décerner ce prix à ces deux grandes références littéraires est une occasion unique de célébrer leurs principes et valeurs fondamentaux exprimés dans une poésie pleine de sens et de qualité, toujours attentive à l’évolution de l’histoire et des réalités de nos peuples.

La vie et l’œuvre du poète Indran Amirthanayagam, est un exemple catégorique de consécration et d’humanisme dans notre siècle, non seulement pour son immense talent créatif, mais aussi pour sa très haute qualité en tant qu’être humain, en tant que leader, en tant que diplomate, en tant qu’enseignant et en tant qu’ami de tous.

Ticket : Qui étaient les représentants d’Haïti à cette première édition du iFLAC World Peace Festival ?

Evans Okan :  Nous savons tous que la littérature est un point fort de la culture haïtienne, à cette occasion Haïti était représenté par moi, non seulement en tant que directeur international du IFLAC World Latinoamerica mais aussi en tant qu’écrivain, car en plus d’être en charge de la direction du festival, j’ai participé à deux tables de lecture où j’ai présenté quelques-uns de mes poèmes écrits en français.

Jovanie Jean Pierre, une jeune étudiante de la ville de Jérémie, qui participe au programme d’études Educultura en Argentine, m’a fait l’honneur de lire la traduction espagnole de mes poèmes, ce qui a été un moment très émouvant pour moi et pour tout le public.

D’autre part, la poétesse haïtienne Martine Milard, résidant en France, a également été invitée à participer à l’événement, mais n’a pas pu y assister pour des raisons personnelles.

Ticket : Un bilan de cette édition ? Vos perspectives pour les autres années à venir ?

Evans Okan : Pendant les quatre jours du festival, des activités culturelles et éducatives ont été réalisées, que la population locale a accueillies avec beaucoup d’affection, d’enthousiasme et de gratitude. Le Festival IFLAC World Peace, Argentine 2022 a rempli avec succès sa mission d’apporter un message de paix au monde et de convoquer l’engagement, la responsabilité et l’amour les plus élevés pour notre peuple, notre pays, notre continent.

Haïti a longtemps été considéré comme un symbole de paix et de liberté, cependant, en raison des problèmes sociaux, politiques et économiques auxquels le pays est actuellement confronté, cette image s’est affaiblie. Nous sommes conscients que l’art, l’éducation, la culture et la pensée créative sont le meilleur moyen de récupérer les communautés, de renforcer leur lien avec le monde et de contribuer à leur développement. Pour cette raison, nous travaillons pour que le lieu du prochain IFLAC World Peace Festival soit Haïti, car entre autres, nous reconnaissons sa grande richesse culturelle, son patrimoine et tout ce qu’il peut offrir aux autres peuples d’Amérique latine.

Le fait que la première édition tenue en Argentine ait été dirigée par un artiste et ambassadeur culturel haïtien ouvre la porte à ce que ce projet soit accueilli avec enthousiasme par mon peuple l’année prochaine. Le IFLAC World Peace Festival, Haïti 2023, est désormais notre objectif principal. Nous espérons apporter la poésie, l’art et d’autres manifestations culturelles à cette communauté, à travers une rencontre fraternelle, qui génère de nouveaux liens et des espaces de solidarité, de reconnaissance et de diffusion culturelle.

Enfin, je remercie toute l’équipe du Nouvelliste de m’avoir permis de renouer avec mes racines à travers cette interview et de m’avoir donné la possibilité de rappeler à notre société que notre pays conserve encore de nombreuses valeurs et l’espoir d’un changement futur.