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Mali : manuscrits anciens en faveur de la réconciliation et de la paix

EDUCATION POUR LA PAIX

Un article par Mamadou Sangaré dans Les Echos Mali

Afin de promouvoir et de valoriser les manuscrits anciens, l’ONG Savama DCI était en conclave, le lundi 21 février, avec ses partenaires pour parler sur le renforcement du processus de réconciliation et de paix.  


Le projet « Inspiration des manuscrits anciens pour la réconciliation et la paix » est une initiative de la SAVAMA-DCI en partenariat avec le Ministère de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, et soutenue par l’ambassade de Grande Bretagne et de l’Irlande du Nord au Mali.
 
En effet, il s’adresse, au premier rang, aux universitaires et acteurs de l’Education nationale pour encourager la connaissance et l’exploration des sources endogènes afin d’y puiser des pistes de solutions aux défis d’aujourd’hui.

(Voir suite sur colonne de droite.)

(cliquez ici pour une traduction anglaise.

Question pour cet article:

Can a culture of peace be achieved in Africa through local indigenous training and participation?

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En outre, il s’agit de s’adresser aux décideurs, aux niveaux des différentes institutions de la république, afin d’attirer leur attention sur l’apport que l’étude et l’exploration des manuscrits anciens peuvent apporter en termes de pensées politiques, économiques, sociales et culturelles pour soutenir le développement du pays.
 
Sans oublier les autorités coutumières et religieuses ainsi que la classe politique et la société civile. Ce projet permet à celles-ci de s’approprier les enseignements des manuscrits anciens dans leurs actions quotidiennes en faveur du développement du pays.
 
Prenant la parole, l’ambassadeur de la Grande Bretagne, Barry Owen, a invité les diplomatiques et partenaires du Mali  à soutenir les efforts du Mali dans sa quête de solutions endogènes pour faire face à ces défis de développement. Aux dires du diplomate anglais, il s’agit de   sensibiliser le grand public de façon générale sur l’importance des manuscrits anciens et les enseignements qu’ils véhiculent pour l’épanouissement des populations dans la vie politique, économique, sociale et culturelle.
 
Étant présent, le représentant du ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Hamane Demba Cissé, a indiqué que l’initiative va permettre   de faire parler des manuscrits anciens, de divulguer leurs enseignements en faveur de la réconciliation et de la paix. En plus, « ces enseignements, a-t-il dit, serviront de références et de guide vers une paix durable dans un Mali prospère, pétri de valeurs démocratiques et de bonne gouvernance. »
 
Le projet s’articule autour de six ouvrages manuscrits qui ont fait l’objet d’édition critique et de traduction par la SAVAMA-DCI. Il s’agit, entre autres, de la Culture de la paix et de l’esprit de tolérance en islam, du Conseil éclairant sur la vilenie du conflit entre les croyants, des principes de la justice pour les gouvernants et les hautes personnalités, de l’approche de la religion sur les devoirs des rois et des souverains, des intérêts humains liés à la religion et au corps et de l’Obtention du souhait à propos des mœurs des nobles.

Niger : La presse publique et privée de Dosso organise un méga concert pour la paix et la cohésion sociale

. PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE .

Un article de ANP Agence Nigérienne de Presse

Le collectif des médias publics et privés  de Dosso a organisé, le samedi 05 février, un méga concert dans le cadre de la culture de la paix et de la cohésion sociale au Niger et particulièrement à Dosso.

Il a été animé par plusieurs artistes locaux. Pour donner un cachet particulier à cette manifestation, le collectif de la presse publique et privée de Dosso a fait appel à l’artiste humoriste, ambassadeur de la paix en Afrique, porte flambeau de la parenté à plaisanterie, Adoulaye Segda, plus connu sous son nom d’artiste Djingri Lompo et le roi des arènes, détenteur du sabre national Kadri Abdou dit Issaka Issaka.

A l’appel de ces deux géants de la culture et du sport au Niger, l’arène de lutte Salma Dan Rani qui a abrité les manifestations a fait guichet complet. A midi déjà, l’arène était archicomble, Dosso s’est vidée de sa population au profit de l’arène : personne ne veut se faire raconter le combat palpitant entre l’ambassadeur de la paix et le roi des arènes car Djingri Lompo s’est proclamé vainqueur avant même le début de la compétition.

Après une fatiyah suivie de l’exécution de l’hymne national du Niger, les artistes locaux de Dosso ont présenté leurs prestations. Le moment tant attendu a été l’entrée dans l’arène de l’ambassadeur de la paix Djingri Lompo à dos d’âne sous les applaudissements nourris de la jeunesse qui retrouve son idole : la sécurité a eu du mal à contenir le public

La cérémonie a été rehaussée par la présence des autorités administratives, des cadres régionaux et de nombreux invités.

Prononçant son discours à cette circonstance, le président du collectif de la presse publique et privée, M. Moussa Hamani a remercié la population de Dosso pour “cette grande mobilisation qui démontre son profond attachement à la paix et à la cohésion sociale, des vertus chères à notre pays et à la région de Dosso en particulier”.

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Latest Discussion

Can festivals help create peace at the community level?

M. Moussa Hamani a, au passage, rappelé la principale vocation de la presse qui est de faire “la visibilité des actions et faits de notre société”.

Mais, aujourd’hui a-t-il affirmé, “la presse a décidé de montrer à la face du monde qu’elle est multidimensionnelle, capable de faire sa propre visibilité”. M. Moussa Hamani a précisé que “c’est le collectif de la presse publique et privée de la région de Dosso qui donne l’exemple à travers ce concert grandeur nature sur un sujet sensible, un sujet universel à savoir la paix et la cohésion sociale dans notre pays”.

“Cette action modeste, mais noble, vise entre autre à accompagner les nombreux  efforts des autorités nigériennes dans la promotion et la consolidation de la paix” a souligné le président du collectif de la presse publique et privée est “une grande première au Niger”.

Elle sera, a-t-il affirmé, “inscrite en lettre d’or dans les annales de l’histoire du peuple nigérien et en particulier celle de la presse nigérienne”.

M. Moussa Hamani a rendu un vibrant hommage aux “forces de défense et de sécurité qui se sacrifient nuit et jour pour assurer notre quiétude et que dieu accueille dans son paradis éternel toutes celles et ceux qui sont tombés sur les champs d’honneur”.

“Parce que la paix n’a pas de prix et que l’union fait la force”, le président du collectif de la presse publique et privé  de Dosso a invité les populations à “s’unir, à former un seul bloc pour barrer la route aux esprits malveillants susceptibles de troubler la paix dans notre pays”.

“Nous devons en outre, a-t-il dit, cultiver et pérenniser la parenté à plaisanterie, cette richesse de notre patrimoine culturel qui véhicule l’union, l’entraide, la cohésion et la paix”.

Le président du collectif de la presse publique et privée de la région de Dosso a remercié Djingri Lompo et Issaka Issaka, ces deux ambassadeurs de la paix et de la cohésion sociale qui ont semé la joie dans les cœurs des dossolais et des nigériens dans leur ensemble ainsi que les artistes locaux qui ont témoigné leur engagement pour la paix au Niger.

M. Moussa Hamani a également adressé aux autorités administratives et coutumières, les hautes personnalités, les cadres régionaux, les partenaires et autres bonnes volontés, ainsi que les scolaires les reconnaissances du comité d’organisation pour leur soutien ayant permis la réussite du spectacle.

Afrique centrale : La sauvegarde du bassin du lac Tchad, un enjeu régional majeur

. . DEVELOPPEMENT DURABLE . .

Un article de The Conversation (republié sous licence Creative Commons.)

Situé au carrefour de cinq pays de l’Afrique (Centre et Ouest) – Cameroun, Tchad, République centrafricaine, Niger et Nigeria –, le bassin du Lac Tchad représente une source d’eau importante et vitale partagée plus de 40 millions d’habitants.

Ce bassin abrite une biodiversité ainsi qu’un patrimoine naturel et culturel extrêmement précieux. Des systèmes de productions riches et variés construits sur des usages diversifiés de l’espace, ainsi que des conventions locales anciennes, attestent d’une exploitation rationnelle des ressources naturelles.


Pêcheurs sur les rives du lac Tchad, en 2015 au nord de N’Djamena (Tchad). PHILIPPE DESMAZES / AFP

Depuis quelques décennies, cet espace est malheureusement en proie à un déséquilibre anthropo-écologique, auquel s’ajoutent les changements climatiques amorcés depuis le début des années 1970 ; ces derniers ont conduit à un assèchement progressif du bassin.

On assiste ainsi à une forte pression, voire un usage concurrentiel des ressources naturelles, doublés depuis plus d’une décennie de conflits armés orchestrés par la secte de Boko Haram. La présence de ce groupe dans le bassin a exacerbé le trafic illégal de bois, le braconnage des espèces protégées et les conflits agropastoraux.
Une situation qui conduit à des migrations importantes de populations.

Des « réserves de biosphère » pour préserver les ressources

Les défis qui se posent actuellement au bassin du Lac Tchad sont de trois ordres.
Un défi sécuritaire pour la restauration de la paix et de la sécurité dans les pays du bassin du Lac Tchad ; un défi écologique, avec la conservation de la biodiversité, la gestion des écosystèmes et leur réhabilitation ; un défi socio-économique, pour la relance des activités agricoles, pastorales et piscicoles, la réduction de la pauvreté, la planification participative et la gouvernance inclusive.

Pour sauvegarder et gérer durablement les ressources hydrologiques, biologiques et culturelles de cette zone, contribuer à la réduction de la pauvreté et promouvoir la paix, les cinq États du bassin ont décidé d’appliquer le modèle des « réserves de biosphère » transfrontières et des sites du Patrimoine mondial.

C’est dans cette optique que l’Unesco, dans le cadre du projet Biosphère et patrimoine du lac Tchad (BIOPALT), s’est donnée pour mission d’accompagner les cinq États à la préparation de dossiers de nomination de réserves de biosphère nationales et/ou transfrontières et d’un site de patrimoine mondial transfrontalier dans le bassin.

Une démarche participative

Les différentes concertations – nationale, menée par BIOPALT et régionale, conduite par la Commission du bassin du lac Tchad (CBLT) – ont permis de circonscrire les difficultés majeures du bassin et les attentes des communautés face à ces contraintes.

Pour mener à bien ces initiatives, la démarche participative a été adoptée. Son mode opératoire s’est construit sur quatre composantes principales : connaître, former et renforcer les capacités, réhabiliter et utiliser durablement, gérer et valoriser. Ici, les différentes activités ont été menées en s’appuyant sur des partenaires locaux, mais aussi internationaux.

Le réseau de partenaires du projet est composé de scientifiques (principalement les universités des pays membres de la CBLT, mais aussi d’autres institutions internationales), d’ONG et d’associations. Les travaux conduits sont validés par un conseil scientifique et technique.

Une dizaine d’études sur le bassin du lac Tchad

De 2017 à 2021, treize études ont été réalisées sur la biodiversité, l’hydrologie, la culture et les aspects socio-économiques du bassin. Elles ont permis une meilleure connaissance des risques hydroclimatiques, de la qualité de l’eau, de la diversité biologique et culturelle et enfin de la variabilité et la résilience au climat de cet espace.

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Questions for this article:
 

What is the relation between the environment and peace

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Deux outils ont été élaborés : un portail sur la qualité de l’eau dans le bassin du lac Tchad ; une plate-forme de suivi des inondations et des sécheresses. Ces outils permettent le contrôle de la pollution du lac et de ses affluents ainsi que la surveillance des aléas météorologiques.

Quatre ateliers – organisés autour du suivi des inondations et sécheresses, de la surveillance de la qualité de l’eau du lac Tchad et de la mise en place d’un comité PHI Cameroun – auront permis de former 90 experts.

Quelque 2 000 personnes ont également été formées dans le cadre de la gestion pacifique des ressources naturelles, la prévention des conflits et la conservation durable du lac Tchad. Un master et un MOOC ont d’autre part été créés pour aborder la gestion des réserves de biosphère et des sites du patrimoine mondial.

Enfin, une réserve de biosphère a été créée, deux autres ont été proposées ainsi qu’un site transfrontalier du patrimoine mondial, tandis que deux radios communautaires ont été lancées, participant ainsi à la prévention de l’extrémisme violent, la promotion de la paix, la protection de l’environnement et le développement durable.

Sept activités génératrices de revenus portant sur l’apiculture, la pisciculture, le maraîchage agroécologique, la riziculture et l’arboriculture ont été lancées permettant ainsi à 20 000 bénéficiaires de diversifier leurs sources de revenus et de renforcer leur résilience socio-économique face aux impacts du Covid-19.

Trois techniques de restauration écologiques ont également été développées, permettant la réhabilitation des terres dégradées et l’amélioration des compétences communautaires. Des actions de communication (site web, newsletter et événements) visent à faire connaître le projet.

Si 80 % des activités prévues dans le cadre du plan d’action de BIOPALT ont été réalisées, plusieurs points restent aujourd’hui à concrétiser : la finalisation de quatre publications, la réalisation d’une étude bioécologique et socioéconomique à Kalamaloué (Cameroun), la réalisation d’un atelier régional relatif au patrimoine mondial, la finalisation de MOOC sur les réserves de biosphère et le patrimoine mondial.

Restauration écologique et synergie

Plusieurs perspectives se dessinent dans une seconde phase du projet BIOPALT. La restauration écologique est, par exemple, déjà amorcée et vise à rapprocher les différents usagers du lac et promouvoir la paix et le développement. Des activités génératrices de revenus se sont développées et vont permettre d’une part de procurer des revenus substantiels aux acteurs de terrain et de l’autre de renforcer la gestion communautaire pour conserver la biodiversité et réduire la pauvreté.

La transhumance transfrontalière a elle aussi été promue, fondée sur des accords de gestion pacifique des ressources naturelles et de formations (culture de la paix, PVE). Des écoles pastorales mobiles pourront également être envisagées.

Enfin, une synergie d’action entre éducation et alphabétisation se met en place avec d’autres initiatives, à l’image du Projet de renforcement de l’éducation et de l’alphabétisation (PREAT).

Le projet BIOPALT aura ainsi permis d’obtenir des résultats tangibles dans le domaine de la restauration d’écosystèmes dégradés (mares, plaines dunaires) et la promotion d’activités génératrices de revenus à base d’économie verte.

La formation et le renforcement des capacités sur la gestion pacifique des ressources naturelles, s’appuyant sur « l’approche PCCP » de l’Unesco, a également été développée, tout comme le renforcement de la coopération transfrontalière, de l’intégration régionale et la réalisation de dossiers d’inscription du lac Tchad sur la liste du patrimoine mondial et de création de réserves de biosphère.

Depuis 50 ans, le Programme pour l’homme et la biosphère (MAB) de l’Unesco s’appuie sur l’alliance entre sciences exactes, sciences naturelles et sciences sociales pour trouver des solutions mises en œuvre au cœur de 714 sites naturels d’exception (dans 129 pays) bénéficiant du statut de réserves de biosphère.

Auteurs:

Amadou Boureima, Responsable du Laboratoire d’études et de recherches sur les territoires sahélo-sahariens (LERTESS), Université Abdou Moumouni de Niamey (UAM)

Aristide Comlan Tehou, Chercheur au Laboratoire d’écologie appliquée de la faculté des sciences agronomiques, University d’Abomey-Calavi de Bénin

Daouda Ngom, Professeur titulaire, responsable du Laboratoire d’écologie et d’écohydrologie, Université Cheikh Anta Diop de Dakar

Mallé Gueye, Enseignant-chercheur, département hydrosciences et environnement, Université Iba Der Thiam de Thiès
The Conversation

Conakry : des anciennes députées lancent une nouvelle coalition, dénommée COFEPAD-Guinée

. EGALITE HOMMES/FEMMES .

Un article de Guinee Matin

Plusieurs anciennes députées à l’Assemblée nationale de Guinée viennent de mettre en place une plateforme, dénommée « Coalition des femmes parlementaires et actrices pour la paix, les droits et le développement de la Guinée » (COFEPAD-Guinée). Cette organisation a été lancée officiellement à travers une déclaration rendue publique ce vendredi, 7 janvier 2022, à Conakry.


video de conference de presse

La COFEPAD-Guinée est présidée par Dr Zalikatou Diallo, ancienne députée et ancienne ministre de la Citoyenneté et de l’Unité nationale, qui a pour vice-présidentes, Dr Hadja Aïssata Daffé et Mme Nanfadima Magassouba. Son principal objectif est de contribuer efficacement à la préservation et à la consolidation des acquis en matière de défense des droits des femmes, des enfants et des personnes vulnérables en République de Guinée.
DECLARATION

Nous femmes ayant pris part aux différentes législatures de l’Assemblée Nationale de la République de Guinée, de même que nous, actrices œuvrant pour la paix, la défense des droits des femmes, des enfants et des personnes vulnérables, avons pris l’initiative de la mise en place de la COALITION DES FEMMES PARLEMENTAIRES ET ACTRICES POUR LA PAIX, LES DROITS ET LE DEVELOPPEMENT DE LA GUINEE (COFEPAD-GUINEE).

Le lancement des activités de cette Coalition dont le siège social est situé à Conakry, dans la Commune de Ratoma, au quartier Lambanyi, a pour objectif primordial de contribuer efficacement à la préservation et à la consolidation des acquis en matière de défense des droits des femmes, des enfants et des personnes vulnérables en République de Guinée.
La COFEPAD-GUINEE a pour mission essentielle :

– De permettre à ses membres d’interagir afin de continuer la noble et exaltante lutte pour l’égalité des sexes et la prise en compte de la dimension genre à tous les niveaux de la Nation guinéenne, tout en favorisant la paix durable, la cohésion sociale, la culture du civisme et bien d’autres valeurs nécessaires au développement socio-économique de la Guinée.

– De contribuer au maintien et à la consolidation des acquis en faveur de la gent féminine guinéenne dans les textes de lois, favorables à l’égalité des sexes, dans le but de permettre à la Guinée l’atteinte de l’Objectif du Développement Durable (ODD): N°5 des Nations Unies. Et aussi, la mise en œuvre des dispositions du Protocole de Maputo de l’Union Africaine, adopté le 11 juillet 2003 à Maputo et entré vigueur depuis le 25 novembre 2005.

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Questions for this article:

Can the women of Africa lead the continent to peace?

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– De mener des actions de plaidoyer et de lobbying au niveau des autorités et organe de la Transition, en vue de l’amendement de toutes les dispositions discriminatoires au détriment des femmes et des personnes vulnérables. Actions qui contribueraient éminemment à la mise en œuvre de la Résolution 1325 des Nations Unies et de ses Résolutions connexes.

– De recommander l’application stricte des sanctions pénales contre les auteurs de viols et de mener des campagnes de sensibilisation afin d’inverser considérablement la tendance au niveau de la Société guinéenne.

– D’œuvrer au renforcement de la Paix durable et de l’Unité nationale en République de Guinée. Ceci, grâce à de vastes campagnes de sensibilisation à tous les niveaux, étayées d’une parfaite synergie d’action entre notre Coalition et les autorités administratives et locales, ainsi que d’autres acteurs impliqués dans la même dynamique. Actions qui permettraient à la Guinée d’être au rendez-vous de l’atteinte des ODD à l’horizon 2030, de même que l’Agenda 2063 de l’Union Africaine. Surtout en ce qui concerne l’aspiration N°6 à savoir : « Une Afrique dont le développement est axé sur les populations, qui s’appuie sur le potentiel de ses populations, notamment celles des femmes et des jeunes, qui se soucient du bien-être des enfants ».

Dans le but de l’atteinte des résultats escomptés, les membres de la COFEPAD-GUINEE comptent mettre en œuvre leur plan stratégique assorti d’un plan d’action conformément aux statuts de la Coalition.

A travers de multiples activités, la COFEPAD-GUINEE se propose :
– De contribuer au renforcement de la culture de la paix durable, condition sine qua non d’un développement harmonieux et équilibré de la Guinée ;

– De renforcer le partenariat entre les hommes et les femmes non seulement, mais aussi renforcer les capacités des membres de la Coalition pour mieux remplir leurs missions de défense des droits des femmes en préservant les acquis ;

– D’harmoniser et de renforcer le partenariat avec les autres institutions, organisations, réseaux nationaux et internationaux en matière de genre etc…

Pour lui permettre d’atteindre cette panoplie d’objectifs, la COFEPAD-GUINEE sait compter sur le soutien inaltérable des autorités administratives, des institutions nationales et internationales, de même que la collaboration avec les ONG de défense des droits des femmes, des enfants et des personnes vulnérables de la société guinéenne.

Vive les Femmes de Guinée

Vive l’égalité des sexes

Vive la paix, l’Unité et le développement de la Guinée

Que Dieu bénisse la Guinée et tous les guinéens

Amen !

Mauritanie : mise en place d’un nouveau réseau de maires destiné à consolider la citoyenneté

. PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE . .

Un article de Sahara Medias

On a annoncé ce lundi à Nouakchott la création d’un réseau des maires destiné à promouvoir la citoyenneté et la consécration de la cohésion sociale et la culture de la paix.


Ce nouveau réseau qui intègre l’ensemble des maires de Mauritanie, selon le ministre de l’intérieur et de la décentralisation Mohamed Salem O. Merzoug, « constitue une étape importante dans le cadre de la préservation des valeurs de l’état-nation ».

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How can culture of peace be developed at the municipal level?

Le ministre a ajouté que le nouveau réseau intervient pour consacrer la culture de la citoyenneté, la consolidation de la cohésion sociale au lendemain de la naissance de la commémoration d’une nouvelle indépendance.

La création de ce réseau, ajoute ould Merzoug, est le meilleur indicateur pour une contribution au développement prometteur sur la voie de la construction de l’état et la protection de la nation.

Le ministre a encore dit que la nouvelle création est le chemin menant vers la naissance d’un citoyen mauritanien dans un espace unifié, convaincu de l’unité, la démocratie participative qui ne laisse aucune place aux divisions négatives.

La création de ce réseau, ajoute le ministre, va renforcer le système de la pratique démocratique dans une nouvelle ère que vous avez contribué à créer il y a plus de deux ans quand vous avez élu Mohamed O. Cheikh Ghazouani à la présidence de la république.

Ould Merzoug a réaffirmé la disponibilité du gouvernement à appuyer cette nouvelle création et ses objectifs, consacrant ainsi l’appui du président de la république au processus de décentralisation, le renforcement des mécanismes de la culture démocratique locale, comme base fondamentale pour le développement local et régional global.

Burkina Faso: Grandes nuits des communautés de Dédougou : Les jeunes sensibilisés sur la culture de la paix

. TOLÉRANCE & SOLIDARITÉ .

Un article par Lawali Dembele dans Le Faso

Activité de réflexions, de communication et de partage d’expériences, le forum national des communautés s’est tenu ce samedi 26 septembre 2021 au deuxième jour des Grandes nuits des communautés de Dédougou, initié par l’association ImpactAdo. Le thème des GNC, « Promotion de la paix et de la cohésion sociale, quelles contributions de la jeunesse », a été décortiqué et débattu par les facilitateurs d’un après-midi.


Séverine Sawadogo, Adama Démé, deux étudiants et Dieudonné Zagré et Aminata Boly, deux élèves ont chacun exposé un contenu pour le vivre ensemble et la cohésion sociale. Très appliqués et sans complexes, les jeunes conférenciers ont présenté leur communication sous des ovations des participants.

Ouvrant le bal des interventions, le promoteur des Grandes nuits des communautés, Ibrahim Donyéré, a planté le décor en expliquant la stratégie adoptée par l’association Impact Ado avec l’implication des jeunes. « Ce sont des jeunes qui vont partager leurs expériences. Nous voulons, par ce choix, que le message de la recherche de la paix, de la cohésion sociale et du vivre ensemble soit porté par les jeunes et les adolescents eux-mêmes », a introduit monsieur Donyéré.

Deux jeunes garçons et deux jeunes filles, c’est l’équipe jeune qui, durant deux heures d’horloge, a fait l’état des lieux de la situation du manque de paix et de cohésion sociale au Burkina Faso, tout en proposant des solutions et des comportements aux jeunes pour la consolidation d’un climat apaisé au Burkina et particulièrement dans la région de la Boucle du Mouhoun.

Pour Séverine Sawadogo, étudiante en économie à l’université Norbert Zongo et première facilitatrice, plusieurs actions sont à privilégier dans la recherche de la paix. Abordant le thème central des Grandes nuits des communautés, elle a insisté : « Pour assurer le bien-être de la communauté, il faut faire preuve de patriotisme, de civisme en organisant des cadres de rencontre et de partage d’expériences comme les GNC. »

Pour mieux connaître les difficultés que vivent les jeunes et surtout comment les résoudre, elle a convoqué la figure emblématique de la révolution Burkinabé, Thomas Sankara. « Nous ne devons pas laisser le monopole de la pensée de l’imagination et de la créativité à nos seuls ennemis d’hier et d’aujourd’hui », a insisté l’étudiante.

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Youth initiatives for a culture of peace, How can we ensure they get the attention and funding they deserve?

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Elève en classe de première D, Dieudonné Zagré a, à son tour, fait un exposé sur les bienfaits du développement personnel dans un contexte où la recherche de la paix demeure une équation à résoudre.

Selon l’élève Zagré, le vocable ‘’développement personnel’’ est une amélioration de soi, un travail personnel qui consiste à se surpasser à se dépasser. « J’aimerais voir une jeunesse du Burkina Faso renouvelée. Faisons fi de nos différences, acceptons nous, mettons nous ensemble pour le développement de notre patrie, le Burkina Faso », a souhaité Dieudonné Zagré.

L’utilisation des réseaux sociaux au cœur des échanges

Etudiant en faculté de sciences de la vie et de la terre, Adama Démé de l’université Norbert Zongo de Koudougou a partagé l’expérience des jeunes sur l’utilisation des réseaux sociaux.

« La mauvaise utilisation des réseaux sociaux par les jeunes est une réalité. Nous constatons des cas de désinformations récurrentes sur les réseaux sociaux, le partage des fake news avec des conséquences comme la cybercriminalité. »
Ces faits constituent des maux selon l’étudiant. Il a alors appelé à une prise de conscience des jeunes pour que la lutte contre la transmission trans-générationnelle de cette mauvaise utilisation des réseaux sociaux s’arrête. Dans le cas contraire, la culture de la paix et de la cohésion sociale sera mise à mal.

Pour la dernière facilitatrice, Aminata Boly, élève en classe de terminale D au collège privé Saint Gabriel de Dédougou, la valorisation de la culture, des us et coutumes est une solution explorable pour sauvegarder la paix au Burkina.
« Je pense que la connaissance des valeurs coutumières et traditionnelles est importante pour la culture de la paix et de la cohésion sociale. »

Partant du proverbe africain qui affirme qu’ “un pays sans culture est comme un arbre sans fruits”, l’élève a appelé la jeunesse burkinabè et surtout celle de Dédougou à promouvoir les valeurs culturelles et traditionnelles pour un Burkina meilleur.

Présent comme invité d’honneur, le maire de Barani, Hamidou Sidibé a salué la tenue du forum national des communautés.

« Nous sommes très comblés de ce que nous avons vu. Cette jeunesse est consciente et engagée. Consciente dans sa société et engagée pour la transformation positive de la société. Nous sommes rassurés que la relève est assurée », a déclaré Monsieur Sidibé.

Avant de conclure, il n’a pas manqué de citer le professeur Joseph Ki-Zerbo : « On ne développe pas, on se développe. »

Pour Aminata Diallo, secrétaire générale de l’association Impact Ado et modératrice du forum, cette activité a pour ambition de susciter un changement pour que la jeunesse soit plus engagée, plus unie. « Nous retenons que le secteur de l’éducation est le socle pour la paix durable. Egalement, il a été recommandé plus d’équité, d’égalité et de justice dans la société d’aujourd’hui pour bâtir une paix et une cohésion sociale durables », a conclu mademoiselle Diallo.

Le forum national des communautés a pris fin par la visite guidée du village des communautés.

Dalaba, Guinée : lancement du projet APAC de Didhèrè Foulah à Kaala

. . DEVELOPPEMENT DURABLE . .

Un article de Guinée Matin

L’Association pour la promotion des initiatives locales « APIL »  a lancé le samedi dernier, 25 septembre 2021, le Projet APAC de Didhèrè Foulah à Kolia, dans la Sous- préfecture de Kaala (une localité située à 20 km de la commune urbaine de Dalaba). La cérémonie a eu lieu en présence du nouveau préfet, Colonel Mohamed Bangoura, des cadres préfectoraux, sous préfectoraux et communaux, rapporte Guineematin.com à travers un de ses correspondants dans la région de Mamou.`

Selon les informations, le projet APAC de Didhèrè Foulah vise à protéger un site au confluent de plusieurs cours d’eau et à l’intersection de plaines et de hauts plateaux pour lui permettre de garder un écosystème viable dans la zone de Dalaba. Son objectif  global est surtout d’appuyer les initiatives locales à la résilience face au COVID-19 par les communautés de l’APAC et contribuer à la conservation et au maintien de l’écosystème de Didhèrè Foulah.

« Nos activités à réaliser se résument au renforcement des capacités des acteurs sur l’environnement, sensibiliser les communautés sur l’importance de l’APAC, doter les communautés en matériels et équipements pour la surveillance de l’APAC, les former en technique d’installation d’une pépinière, les approvisionner en semences et en matériels pour l’agriculture, faire la promotion du l’écotourisme par la construction d’un mausolée et d’un abri pour les touristes, initier d’autres activités pour le développement des nos localités pour que les populations soient indépendantes et éradiquer la pauvreté », a précisé Madame Mariama Diouldé Diallo, présidente de l’APIL.

A la cérémonie de lancement de ce projet dans le district de Hérico, Dr Hassimiou Bah, le secrétaire général de l’APIL, est brièvement revenu sur l’historique de Didhèrè Foulah, autrefois considéré comme un repère et une refuse de démons.

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Questions for this article:
 

What is the relation between the environment and peace

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« Didhèrè Foulah, véritable aire protégée du patrimoine historique est étroitement intégrée aux modes de vie, aux stratégies de gestion des terres et aux identités de la communauté locale,  en ce sens que tous les habitants accordent une attention soutenue à la conservation du site.

Dans les temps, ce site était considéré comme le repère et le refuse des démons et des esprits de la rivière de Tènè. Il s’y trouvait une forêt très épaisse au point que les rayons du soleil ne lui parvenaient presque jamais. C’est là que les Djallonkés venaient pour adorer les esprits. En ce lieu se produisit un évènement si inattendu qu’on baptisa le lieu Didhèrè Foulah. Les païens s’emparent d’Abdoulaye Foulah et décidèrent de l’immoler en l’honneur des esprits du site. Ils voulurent l’égorger, mais le couteau ne put le blesser. Dieu sauva Foulah. Car, son boubou, trop long, fit que sa tête émergea de l’eau et il y vécu un temps (pendant 3 mois ou 12 jours, selon la légende). Alors que Foulah était en vie, les poissons ont rongé son petit orteil droit. Ainsi, jusqu’à nos jours, ses descendants naissent sans un ongle à ce petit orteil. C’est une femme de la famille NDanyebhé qui le sauva des eaux et il survécut et reprit sa lutte pour implanter l’islam », a expliqué Dr Hassimiou Bah.

Au nom des populations locales, le maire de la commune rurale de Kaala, Mamadou Saliou Barry, a salué l’initiative de l’APIL et s’est engagé à accompagner la mise en œuvre du projet APAC pour le bonheur des populations locales.

« L’évènement qui nous réunit ici est le lancement du projet APAC qui doit contribuer à la conservation et le maintien de l’écosystème de Didhèrè Foulah. Notre vaillante population salue vivement la présence de ce projet dans notre commune rurale. Nous allons nous battre pour que ce projet soit une réalité pour le bonheur de nos citoyens et les générations futures », a dit Mamadou Saliou Barry.

Présent à cette cérémonie, le Colonel Mohamed Bangoura, nouveau préfet de Dalaba, s’est réjoui de ce projet et a invité les populations à la culture de la paix.

« Je suis très heureux, quelques jours après ma nomination en qualité de préfet, de lancer un grand projet lié à la résilience à la COVID-19, ayant beaucoup d’actions en vue, dont : la préservation de la biodiversité d’un site protégé, l’aviculture, l’apiculture, la création de pépinières, le maraîchage, l’écotourisme… Je félicite les initiateurs de ce projet et la coopération internationale pour son financement. Braves populations de Kaala, je vous demande de profiter de ce projet en y apportant votre contribution et de tout faire pour le pérenniser. C’est pourquoi je vous exhorte d’unir vos forces et vos initiatives pour que ce projet soit une réussite dans votre localité. Le développement doit être notre ambition. Pour le réussir, il faut instaurer un climat de paix, d’unité et de cohésion sociale entre les différents acteurs au développement », a indiqué Mohamed Bangoura.

A noter que l’association pour la promotion des initiatives locales est une association apolitique à but non lucratif, née de la volonté d’un groupe de personnes soucieuses d’apporter leur contribution dans le processus de lutte contre la pauvreté, surtout en milieu rural.

Tchad : l’AJPNV forme sur la promotion de la démocratie et des droits de l’Homme

EDUCATION POUR LA PAIX

Un article de Alwihda Info

Dans le cadre de son projet de promotion de la démocratie et des droits de l’Homme au Tchad, l’association jeunesse pour la paix et la non violence (AJPNV) organise un atelier  de formation du 1er au 2 octobre 2021 à l’égard des leaders des organisations de la société civile et les médias.


L’atelier a été ouvert ce vendredi 1er octobre 2021 au siège national de ladite association au quartier Amtoukougne. Pour rappel, l’AJPNV, créée en 2000, est une organisation de la société civile tchadienne à but non lucratif laïc, apolitique et humanitaire. Elle est membre accrédité d’IRC (International Réhabilitation for Council of Victimes of Torture) basée à Copenhague), membre d’IFHRO (International Fédération of Health and Human Rights Organisation) basée à Genève.

AJPNV a pour objectif la promotion et la protection des droits de l’Homme ; l’assistance médicale-psychosociale et juridique gratuite aux victimes des violences des droits de l’homme, des réfugiés, et des personnes en déplacement à l’intérieur, prisonniers, des femmes victimes des violences sexuelles ; la réinsertion socio-économique par l’information, la communication et l’éducation des réfugiés ; la promotion de la culture de la paix, de la démocratie au Tchad ; la promotion de la santé de reproduction ; promotion de la santé liée aux droits de l’Homme ; renforcer les capacités des femmes à lutter contre la pauvreté, les pratiques traditionnelles malsaines à leur égard et le VIH. 

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(cliquez ici pour une traduction anglaise.

Question pour cet article:

How do we promote a human rights, peace based education?

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Lançant officiellement l’atelier, le président de l’AJPNV, Nodjigoto Charbonnel, affirme que les organisations de la société civile et les médias constituent un pilier dans le système national de promotion et de protection des droits de l’Homme. Elles ont pour principales responsabilités d’une part, de promouvoir les droits de l’Homme à travers la diffusion d’une culture nationale des droits de l’Homme dans laquelle prospèrent les valeurs de tolérance, d’égalité et le respect mutuel, notamment par l’éducation aux droits de l’Homme et d’autre part de protéger les droits de l’Homme, en identifiant ou en instruisant des cas de violations des droits humains.

Pour mener à bien leur mission de promotion et de protection des droits de l’Homme dans leur pays, Nodjigoto Charbonnel soutient que les organisations de la société civile et les médias ont besoin d’être renforcées et accompagnées. Et d’ajouter que, ce projet de renforcement œuvrant dans le domaine des droits de l’Homme vient répondre à ce besoin de renforcement et accroître le champ d’action des associations.

Nodjigoto Charbonnel indique que les mouvements de défense des droits de l’Homme, les organisations de défense de la démocratie et les donateurs dans le domaine du développement ont un objectif commun mais ne se sont pas toujours considérés comme des alliés. Il est fort possible que les trois groupes aient trouvé un terrain d’entente autour de la notion d’une approche fondée sur les droits en termes de développement. Il révèle par la suite qu’une bonne gouvernance démocratique doit inévitablement se concentrer sur la promotion et la protection des droits de l’Homme et des libertés fondamentales. Car dit-il, sans cette protection, il ne peut pas exister de véritable démocratie.

 

Cameroun: Action de paix : hommage à Mirabelle Lingom et Confort Tamasang

. EGALITE HOMMES/FEMMES .

Un article de Cameroun Actuel

Les organisations de défense des droits des femmes, parmi lesquelles la pionnière Wilpf Cameroon, réunies au sein de la Plateforme de Consultation « Femmes camerounaises pour le dialogue national », ont organisé un atelier de suivi et évaluation de leurs actions le 28 Septembre 2021 à Douala.

Créée le 10 septembre 2019, après l’annonce du dialogue national par le président de la République, Paul Biya, la plateforme de Consultation des Femmes pour le Dialogue National a été mise sur pied et a organisé avec d’autres partenaires, des consultations des associations et groupes de femmes du pays et de la diaspora afin de discuter de la démarche à suivre collectivement pour faire entendre la voix des femmes lors du dialogue national. Cette concertation pré-dialogue s’inscrivait en droite ligne du Plan d’Action National de mis en œuvre par la Résolution 1325 du Conseil de Sécurité des Nations Unies (Csnu).

A la suite du Gdn, la plate-forme s’est engagée dans un nouveau plaidoyer pour la tenue d’un nouveau dialogue national plus inclusif des principales parties prenantes et qui prend davantage en compte la voix des femmes.

A cet effet, la convention qu’organise cette plate-forme est apparue comme une opportunité extraordinaire, un véritable catalyseur qui aurait pu favoriser la capitalisation par le gouvernement des initiatives telles que le «Cri des femmes camerounaises».

Dès lors, Wilpf Cameroun a mené une analyse de la dimension genre des conflits (Acg), ce qui les a aidé à la mise en place d’un processus vers la paix avec le soutien de ses membres. Pour l’heure, les résultats de l’Acg ont montré que les femmes se soutiennent mutuellement dans le contexte de conflit que connaît le Cameroun. Nonobstant quelques obstacles, la plate-forme s’est engagée dans les activités malgré le contexte difficile marqué par une augmentation des tue- ries au Cameroun et moins d’opportunités de solutions.

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Questions for this article:

Can the women of Africa lead the continent to peace?

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Sortie de crise par le dialogue

Au moment de la tenue de cet atelier le 28 septembre 2021 à Douala, les membres de cette plate-forme selon eux continuent à perdre leurs frères et sœurs à cause des violences basées sur le genre et la guerre. Pour Mme Sylvie Jacqueline Ndongmo, présidente de Wilpf Cameroun et coordinatrice de la plate-forme, « l’atelier d’évaluation des actions de cette plate-forme vise à procéder à une meilleure structuration, coordination et de questionner également notre engagement associatif. C’est pourquoi nous avons pensé à demander l’appui d’un consultant pour discuter de tenants et des aboutissants de notre agacement en tant que membres d’organisations et de plate-forme de la société civile ».

En ce qui concerne les questions qui affectent les femmes, la plate-forme pense que le gouvernement doit entre autres : mettre en place des mesures pour adresser durablement la question de l’impunité des auteurs de violences sexistes ; concrétiser l’institutionnalisation de l’éducation à la paix afin de promouvoir une culture de la paix à l’école et en dehors de celle-ci ; institutionnaliser une procédure simplifiée d’accès aux actes de naissance légaux et aux cartes d’identité nationales détruites à la suite de la crise ; améliorer l’accès des femmes à la propriété ; prendre des dispositions pour la mise en place d’une structure spécialisée dans les traumatismes afin de traiter les problèmes de violence sexuelle et sexiste dans les contextes humanitaire, etc…

Mettre fin aux conflits

Grâce au soutien des partenaires au développement et du gouvernement, les mouvements de femmes se sont structurés pour créer de plus en plus d’espaces aux femmes. Mais avec la montée de la violence et des crises ces dernières années au Cameroun, les femmes se sont régulière- ment levées pour demander la paix.

En l’occurrence, le 28 septembre dernier, les membres de la plate-forme « Femmes camerounaises pour le dialogue national » ont rappelé que cet atelier a aussi été organisé envers les survivants et les victimes. En particulier, les pensées vont à Mirabelle Lingom et Confort Tamasang, qui ont respectivement payé le prix de la violence basée sur le genre (Vbg).

« Ces vies sont perdues pour rien, alors que des voix s’élèvent pour appeler à un dialogue inclusif pour mettre fin aux conflits et combattre les Vbg ». a conclu Mme Sylvie Jacqueline Ndongmo, coordinatrice de la plate-forme.

Fatima Al-Ansar Décline Sa Vision Tout en Lançant un « Appel Pressant » à Toutes les Organisations Maliennes Travaillant dans le Domaine de la Résolution des Conflits, de la Médiation et de la Prévention de l’extrémisme Violent «Unir Leurs Efforts»

. EGALITE HOMMES/FEMMES .

Un article de Bamada Net

En marge de la conférence-débat sur « religions, laïcité et citoyenneté : quels enjeux pour le Mali ? », la nouvelle directrice de Timbuktu Institute-Mali, nous a accordé la première interview depuis sa prise de fonction, la semaine dernière. A la tête de cette structure de recherche-action, prônant la prise en compte des ressources endogènes et l’expérimentation des approches agiles en contexte de crise, Fatima al-Ansar décline sa vision tout en lançant un « appel pressant » à toutes les organisations maliennes travaillant dans le domaine de la résolution des conflits, de la médiation et de la prévention de l’extrémisme violent à « unir leurs efforts dans le cadre d’une coalition inclusive d’acteurs ».


Photo de Fatima Al-Ansar par Peacetalks

L’Indépendant : Vous venez d’être nommée à la tête du Think Tank, Timbuktu Institute, qui est un Centre africain d’études sur la paix. Quelle est la portée de la mise en place de cette structure au Mali, d’autant qu’il y a bon nombre d’organisations qui interviennent sur cette question ?

Fatima Al-Ansar : Cette démarche est en droite ligne avec la conférence-débat que nous avons organisée, le samedi 25 septembre dernier. Avant la création de Timbuktu Institute, les différents acteurs, nationaux, régionaux ou internationaux rencontrés et consultés, ont tous déploré soit l’insuffisance de capacités endogènes ou leur non-valorisation dans la recherche de solution aux conflits ou la prévention des crises en Afrique. Saisissant ce retard accusé dans ces efforts de production d’une pensée critique et constructive à la fois pour traiter des grandes problématiques liées à la paix et à la stabilité mais aussi la rareté déplorable de cadres de réflexion prospective valorisant les solutions endogènes et inclusives, Timbuktu Institute s’est voulu un instrument régional pouvant pallier ce manque.

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Questions for this article:

Can the women of Africa lead the continent to peace?

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L’Indép : Dans ce cas, quelle sera votre recette magique pour y parvenir lorsqu’on sait que d’autres l’ont tenté avant vous ?

F.A : Il faut savoir que l’autre vocation de Timbuktu Institute est la formation des nouvelles générations sur les méthodes et approches innovantes en matière de promotion de la culture de la paix mais aussi le renforcement des capacités des acteurs devant élaborer les politiques publiques. Bien que tenant beaucoup de la dimension endogène des solutions, cela ne nous empêche pas de travailler avec les partenaires internationaux sur les questions liées à la consolidation de la paix et à la prévention des conflits ainsi que des violences qu’elles soient d’ordre politique, identitaire, voire religieux, etc. Mais tout cela en assumant pleinement notre passé riche de ses métissages et brassages. Ces ressources sont parfaitement mobilisables, aujourd’hui, pour accélérer notre processus de réconciliation.

L’Indép : Depuis l’éclatement de la crise multidimensionnelle au Mali en 2012, on a tellement entendu de déclarations de bonnes intentions et des vœux pieux. Quels sont vos atouts pour atteindre les objectifs fixés à savoir le retour de la paix?

F.A : La différence est que l’installation de l’Institut dans notre pays coïncide avec un moment critique, un tournant où nous n’avons plus le choix que d’avancer ou exposer le pays à une inextricable crise en plus des difficultés actuelles. Justement, dans ma vision à la tête de Timbuktu Institute-Mali, je milite avec des partenaires internationaux du Mali à la co-construction des solutions par une approche qui prenne en compte nos préoccupations.

Dans cet esprit d’une approche holistique et inclusive, notre premier programme qui sera bientôt lancé est intitulée « la Parole aux Maliens : pour la réconciliation » s’inscrivant pleinement dans le cadre des documents stratégiques comme la Stratégie nationale de réconciliation et celle sur la prévention de l’extrémisme violent récemment validée. L’échec des stratégies basées sur le « nation building » en Afghanistan nous rappelle qu’il faut écouter le terrain et non pas lui imposer des paradigmes conçus ailleurs.

L’Indép : Dans vos propos, vous avez émis l’idée de lancer une large coalition des acteurs de la recherche-action pour des solutions endogènes. En quoi consiste-t-elle ?

F.A : Vous savez, il y a tellement de dispersion de précieux efforts dans le cadre des actions menées par les structures de recherche-action comme par les organisations de la société civile malienne. Mais, de plus en plus, on peut noter une réelle volonté de synergie surtout que les urgences nationales sont bien là au point de rapprocher les visions. Timbuktu Institute cherche, dans l’urgence à donner corps à cet esprit unitaire qui se dessine malgré la gravité de la situation. Après la prise de contact avec nombre de ces acteurs dans toutes les régions du Mali, j’entame avec mon équipe, dès la semaine prochaine, une série de rencontres avec les organisations partageant cette vision. Je pense que c’est le moment ou jamais d’agir. Il faut bâtir ces synergies pour booster les initiatives endogènes inclusives, les promouvoir et les appuyer par une réflexion stratégique.

Pour moi, ce n’est pas antinomique avec la coopération internationale ; c’est une simple valorisation des solutions que les Maliens eux-mêmes peuvent proposer. Je crois beaucoup plus à cette autonomisation de la réflexion sur nos problèmes qu’à la volonté de jouer des rivalités internationales ou d’importer des conflits. Les Maliens et leur volonté de paix et de réconciliation font aussi partie de la solution. Si nous ne sommes pas autour de la table des solutions nous serons forcément dans le menu des convoitises. Il suffit de créer un déclic et d’avancer vers la réconciliation. Nous en avons les ressources si nous parvenons à faire face aux crises politiques. Reste maintenant la volonté.