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Togo: Les groupements de femmes de la region des Plateaux sensibilisees sur la cohesion sociale et la culture de la paix à Atakpamé

. EGALITE HOMMES/FEMMES .

Un article de Télévision Togolese

La ministre de l’Action sociale, de la Promotion de la Femme et de l’Alphabétisation, Mme Tchabinandi Kolani Yentchare a entretenu le jeudi, 30 mars à Atakpamé, des populations de la région des Plateaux en l’occurrence les femmes sur l’implication et le rôle de la femme dans le maintien et la culture de la paix.

Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la tournée de sensibilisation des populations sur la contribution des femmes à la promotion de la cohésion sociale et à la culture de la paix couplée d’appui aux caisses des groupements féminins. Cette sensibilisation, initiée par le ministère de l’Action sociale, de la Promotion de la Femme et de l’Alphabétisation est une réponse à la résolution du conseil de sécurité 1325 (2000) qui souligne l’importance d’une pleine participation active des femmes, dans des conditions d’égalité, à la prévention et au règlement des conflits ainsi qu’à l’édification et au maintien de la paix.

L’objectif de cette séance est de renforcer les capacités des femmes sur leur rôle en matière de la culture et du maintien de la paix dans leurs familles et communautés respectives. Il s’agit de les outiller sur les aptitudes favorables à la promotion et à la culture de la paix afin de leur permettre de jouer pleinement leur rôle d’ambassadrice de la paix.

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Questions for this article:

Can the women of Africa lead the continent to peace?

(. . . suite)

La ministre de l’Action sociale, de la Promotion de la Femme et de l’Alphabétisation a souligné que, dans le cadre des stratégies de maintien de la paix, les 193 Etats membres des Nations Unies ont adopté à l’unanimité en septembre 2015 à New York lors d’un sommet international, les 17 Objectifs de Développement Durable, dont le 16ème objectif met l’accent sur la promotion de sociétés pacifiques et inclusives pour le développement durable, l’accès à la justice pour tous et le renforcement des institutions responsables et efficaces à tous les niveaux. Elle a, à cet effet indiqué que, le Togo s’est inscrit dans cette dynamique et a intégré dans ses stratégies de développement, de cohésion sociale et de promotion de la paix, la notion du genre pour, impliquer tout le monde dans la mise en oeuvre des politiques de développement. Elle a exhorté les femmes à saisir les opportunités que le gouvernement leur offre pour développer des compétences afin de se hisser au même rang que les hommes à des postes de responsabilités sur le plan national voire international. Elle a enfin convié tout un chacun à prôner la paix, la solidarité, la maitrise de soi et le pardon.

Par ailleurs, la ministre Tchabinandi Kolani Yentchare, a remis à quinze groupements de femmes de la région des Plateaux, spécialisés dans la transformation, la conservation et la vente des produits agricoles, des enveloppes financières d’un montant de 400.000 FCFA par groupement soit un total de 6. 000.00 FCFA pour les groupements de femmes de la région des Plateaux. Ce geste est un don du gouvernement et vise à soutenir et appuyer financièrement ces groupements de femmes dans leurs activités génératrices de revenus afin de réduire la pauvreté dans les zones rurales. Elle a également remis, au nom du gouvernement, un lot de matériel composé de 415 paquets de tôles de 0,15 cm ; 415 paquets de tôles de 0,20 cm ; des pointes de tôles de 25 cartons de 50kg aux victimes des catastrophes naturelles entre temps enregistrées dans la région des Plateaux.

Le préfet de l’Ogou, Akakpo Edoh, a au nom des bénéficiaires témoigné sa gratitude au gouvernement pour les multiples actions menées en vue de l’épanouissement de la femme.

Côte d’Ivoire: Police nationale: 639 agents formés à la culture de la paix

EDUCATION POUR LA PAIX

Un article par Daniel Assouman pour Fraternité Matin

Pour renforcer le dialogue socio-sécuritaire, l’école nationale de police a servi de cadre à une formation de renforcement des capacités opérationnelles des fonctionnaires de police durant cinq mois. C’était à l’initiative du directeur général de la police nationale, Kouyaté Youssouf.


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Le directeur général de la police nationale, le commissaire divisionnaire major, Kouyaté Youssouf, envisage de renforcer le dialogue au sein de l’institution et aussi entre la police et la population, afin de garantir la sécurité.

C’est à cet effet qu’il a scellé un partenariat avec verbatims, un institut de formation et d’appui pour la prévention des conflits identitaires. A l’issue de 24 sessions de formations et de restitutions, 639 fonctionnaires de police dont 79 femmes, tout grade confondu, ont reçu un renforcement de capacité concernant les techniques de la culture de la paix.

Ces sessions qui ont débuté en novembre 2016 pour prendre fin le 10 mars 2017, se sont articulées autour de six modules. Ce sont, entre autres,
* la notion de l’ethnie,
* les préjugés et stéréotypes,
* les identités et conflits au niveau micro-social,
* les identités et conflits au niveau macro-social,
* la notion de la nationalité,
* élection et enjeux de l’offre politique.

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Question pour cet article:

Where are police being trained in culture of peace?

(. . suite)

A la clôture, la présidente du conseil d’administration (Pca) de verbatims, Marie Stenbock-Fermor, a rappelé que le Projet d’appui au renforcement du dialogue socio-sécuritaire (Pards), est financé par l’Union européenne et mis en œuvre par le Programme des nations unies pour le développement (Pnud). Il vise à rapprocher la police et la population. Notamment, par l’organisation d’ateliers de dialogue police-population et les forums publics afin de réduire considérablement la méfiance entre la population et la police.

Durant les travaux, les participants ont axé essentiellement les réflexions sur la cohésion interne de la police et l’image de la police au sein de la population, à en croire la Pca. Au niveau de la cohésion interne, Marie Stenbock-Fermor a soutenu qu’au sein de la police quelques comportements déviants ont été constatés par la hiérarchie. Par exemple, interpeller son collègue par son ethnie, évoquer les préjugés et stéréotypes liés aux ethnies.

Selon elle, ces comportements qui sont issus des différentes crises sont sources de frustrations, de méfiance, de mépris, de repli, de peur entre collègue et nuisent fortement à l’efficacité du service à la population. C’est pourquoi, elle a trouvé nécessaire cette formation.

Revenant sur l’image de la police au sein de la population, elle a été rassurante. Elle a fait remarquer qu’à travers la formation, il y aura une réelle amélioration du respect de la police par la population. Dans la mesure où elle percevra des comportements nouveaux de la part des policiers tant en termes d’accueil des plaignants que dans le traitement des personnes lors des infractions.

Le directeur de la formation et de l’École nationale de police (Dfenp), le commissaire principal de police, Touré Kouacou Albert, qui représentait le directeur général de la police nationale, a exhorté les participants à mettre en pratique les acquis de cette formation. Avant de traduire l’encouragement du directeur général de la police nationale.

Burkina Faso: Dialogue des religions et des cultures: tenants et aboutissants du symposium de Ouagadougou

. TOLÉRANCE & SOLIDARITÉ .

Un article de Fasozine

A la veille de l’ouverture, le vendredi 3 mars dans la capitale du «pays des Hommes intègres», du symposium international sur le dialogue des religions et des cultures, les deux principaux initiateurs de la rencontre, Filippe Sawadogo* et Lazare Ki-Zerbo*, évoquent dans cet entretien la substance et les temps forts de cet important rendez-vous sur l’éducation à la culture de paix.


Lazare Ki-Zerbo* et Filippe Savadogo*

Fasozine.com: Ouagadougou abrite, du 3 au 7 mars, un symposium international sur le dialogue des religions et des cultures. Est-ce à dire que le dialogue a déserté le forum de ces instances?

Lazare Ki-Zerbo: C’est simplement que la conjoncture aujourd’hui nous invite à remobiliser les mécanismes de dialogue qui existent et qui ont toujours existé. Le peuple burkinabè aime à se dresser pour lutter contre des injustices, des violations. Mais il y a des moments où il faut aussi savoir lutter pour la paix et pour la cohésion nationale. Au regard de l’actualité, vous serez d’accord qu’il faut vraiment qu’on se mobilise pour préserver et anticiper. On ne regardera pas les pays voisins se dégrader, se déliter à cause de ces facteurs-là et rester les bras croisés.

L’initiative vise donc à renforcer la culture de la paix au Burkina Faso et en Afrique. Quels sont, selon vous, les ingrédients de cette culture de paix?

Filippe Savadogo: C’est d’abord la coexistence pacifique, que nous exprimons par le vivre-ensemble. Et cela se traduit par plusieurs mécanismes et ressorts. En questionnant nos valeurs traditionnelles endogènes, nous observons par exemple que les alliances à plaisanterie — que nous appelons «sinagouya» ou «rakiré» — ont permis de tempérer beaucoup de préoccupations lors de certaines crises. De plus, l’Afrique a toujours été un continent où la culture du dialogue fait en permanence partie de l’éducation des jeunes dès la tendre enfance: le respect d’autrui, l’initiation aux valeurs, etc., et nous devons revisiter toutes ces questions-là dans un monde où les défis ne font que se démultiplier.

Enfin, nous avons aussi des apports extérieurs, comme la démocratie, la bonne gouvernance, les relations humaines…, que nous pouvons cultiver en ajoutant de nouvelles dimensions pour construire l’homme africain de notre siècle. Un siècle où la culture devient une adhésion et un apport de plusieurs horizons pour voir vers l’avenir.

Au regard de l’incivisme grandissant, quelle place accordez-vous à l’éducation civique dans ce processus?

Lazare Ki-Zerbo: L’incivisme traduit le fait qu’il y a une rupture du lien intergénérationnel. Notre initiative promeut l’éducation à la paix. Et qui dit éducation à la paix dit commencer dès les classes, dès le plus jeune âge. C’est là que s’apprennent les mécanismes de vivre-ensemble. Il faut donc attaquer les racines de l’incivisme, de l’intolérance, de la violence par une diffusion intensive des principes de cohabitation pacifique et d’acceptation de l’autre. C’est cela les vrais mécanismes. On ne pourra pas résoudre ce problème par la contrainte et la brutalité.

Comment qualifierez-vous le niveau de coexistence entre les différentes religions au Burkina Faso à l’heure actuelle?

Filippe Savadogo: Au Burkina, la reconnaissance du pluralisme religieux est une réalité. Il y a aussi des concertations entre leaders confessionnels. Exemple de l’association faitière que le préside sa majesté le Mogho Naaba et qui initie des recherches de solutions endogènes lorsqu’il y a crise ou malentendu.

Cependant, nous pouvons aussi dire que rien n’est acquis à l’Homme ni à sa descendance. Nous devons donc continuer à cultiver le respect, à comprendre que l’acceptation de la différence est une plus-value. Autant de questions qui montrent que le Burkina, pays situé au cœur de l’Afrique de l’Ouest, a toujours été un carrefour de recherche de dialogue, de cohésion pacifique, d’accueil, mais aussi d’apprentissage des valeurs positives des autres peuples.

Face au péril extrémiste et terroriste, quelles réponses entend apporter le symposium de Ouagadougou?

Lazare Ki-Zerbo: Le Burkina Faso a en effet la tête dans le grand Sahel ancien — de la boucle du Niger, des grands empires —, mais au sud nous sommes en relation avec les pays côtiers, à l’ouest nous avons cette longue frontière avec le monde mandingue… Je pense que c’est cela qui fait notre richesse. Sans doute un peu comme le Cameroun, le Burkina est aussi une Afrique en miniature et cela fait notre force. Le fait d’avoir été au centre de tous ces grands ensembles nous a permis de tirer parti de ces apports-là pour nous renforcer de l’intérieur.

Le message du symposium, c’est donc: consolidons ce capital, qui est à la fois social, culturel, historique. Un capital qui fait notre richesse et qui peut être un rempart contre les forces de division et de séparation.

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Question related to this article:

 

How can different faiths work together for understanding and harmony?

(. . . suite)

Plusieurs personnalités de renom prennent part à cette rencontre. Qu’attendez-vous de leur participation?

Filippe Savadogo: Je crois que la présence d’hommes avertis de la génération des années de l’indépendance, mais aussi de chercheurs et d’universitaires de plusieurs disciplines traduit le fait que nous voulons mettre au centre de ce symposium un cadre de réflexions qui jette les bases d’un plan d’actions pour les années à venir. C’est pour cela que nous pensons d’abord aux grands ensembles de notre région, notamment des personnalités issues des pays membres de la Cedeao (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, Ndlr), du Sahel et de l’Union économique et monétaire ouest-africaine. Nous aurons donc tout un ensemble de hautes personnalités de ces pays qui nous éclaireront de leurs expériences.

Le symposium accueille ainsi, entre autres, un professeur qui vient de Centrafrique, pays qui sort d’une crise, à présent amoindrie, et qui devrait partager son expérience avec les participants. On peut également signaler la présence de l’ancien président de la Transition au Burkina, Michel Kafando, grand témoin de son temps, qui exposera, dès le premier jour du symposium, sur les sources et ressources qui ont permis que la Transition traverse tous les écueils.

Enfin, la présence de la secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie, Michaëlle Jean — qui séjourne au Burkina dans le cadre d’une visite —, nous réconforte dans la dimension du processus de Fès. En effet, la question du dialogue interreligieux et interculturel est une préoccupation à la francophonie. Et lors du dernier sommet, les chefs d’Etat et de gouvernements ont encore encouragé ce type de symposium…

Donc des passerelles à établir entre le «Libres ensemble» de la Francophonie et ce symposium?

Absolument! Dans la mesure où tout conduit à la bonne gouvernance, à la démocratie, mais aussi au vivre-ensemble qui est un segment du «Libres ensemble» avec comme passerelle la jeunesse, les femmes. L’Unesco (Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture, Ndlr) joue également un rôle non négligeable. L’Unesco a en effet une tradition de recherche de la culture de la paix. Nous avons aussi l’Isesco (Organisation islamique pour l’éducation, les sciences et la culture, Ndlr), avec le docteur Cheikh Boubacar Doukouré qui participe au processus de Bakou, l’Alliance des civilisations et tout un faisceau de personnes qui partageront leurs expériences avec des intervenants venus de toute notre sous-région. La presse n’est pas non plus en reste puisque nous avons un grand volet «Médias et société».

Comment appréciez-vous la récente mesure des autorités béninoises visant à interdire tout regroupement à caractère religieux dans les espaces publics? Est-elle, selon vous, souhaitable? Exportable?

Je pense qu’un dialogue s’est instauré sur cette question avec une pause pour mieux réfléchir. Mais dans une autre dimension, on peut parler de la laïcité de nos Etats et de l’organisation de toutes ces questions. On peut donc y trouver une solution dans le temps, sachant que l’histoire est aussi une projection de l’avenir.

Après celui de Cotonou dont il est le prolongement, à quelles conditions jugerez-vous que le symposium de Ouagadougou n’est pas ne rencontre de plus?

Lazare Ki-Zerbo: Nous avons reçu un mandat du symposium de Cotonou pour tenir la réunion nationale au Burkina parce que nous savons bien que nous avons nos propres spécificités. Nous le ferons avec des acteurs locaux, sachant que très souvent, nos richesses humaines ne sont pas assez valorisées.

Ainsi, et à titre d’exemple, Cheikh Boubacar Doukouré, qui est le président du comité exécutif de l’Isesco (Unesco dans le monde musulman), est aussi le président de l’assemblée des ulemas africains, créée récemment au Maroc. Il s’agit d’une référence en la matière qui prend part à ce symposium, qui s’honore également de la présence de Me Halidou Ouédraogo, président de la Fondation des droits humains. Il y a donc un certain nombre de savoirs et de savoir-faire liés au Burkina qui seront mis en valeur au sein du symposium.

Et tout cela contribuera à la rédaction du plan d’actions…

Tout à fait! Les principaux axes de ce plan pour un processus d’éducation à la paix sortiront des débats. Nous avons déjà quelques idées avec les médias et les chercheurs, afin de disposer d’un plan d’action dont la mise en œuvre sera supervisée par un comité de suivi.

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* Filippe Savadogo

Ancien ministre de la Culture, du Tourisme et de la Communication, Filippe Savadogo, 63 ans, est coordinateur d’une plateforme d’expertise francophone dénommée Continental Horizon. Celui qui a également été ambassadeur de son pays, le Burkina Faso, en France, puis représentant permanent de la Francophonie auprès des Nations unies à New York, s’est vu remettre, en 2013, le «Visionary Award» au Festival panafricain du film de Los Angeles. Le diplomate burkinabè est aussi coordinateur pour le Burkina Faso de l’Initiative africaine d’éducation à la paix et au développement par le dialogue interreligieux et interculturel.

* Lazare Ki-Zerbo

Auteur et acteur du mouvement panafricaniste et membre de plusieurs organisations de la société civile — Manifeste pour le liberté-Mouvement des intellectuels, Comité international Joseph Ki-Zerbo pour l’Afrique et sa diaspora (Cijkad), Réseau esprit de Bandung —, Lazare Ki-Zerbo a été conseiller spécial du promoteur de l’Initiative africaine d’éducation à la paix et au développement par le dialogue interreligieux et interculturel, Albert Tévoèdjrè. Diplômé de l’Institut du fédéralisme de fribourg et du Centre autrichien sur la paix et la résolution des conflits de Burg Schaining, il a également été, entre autres, spécialiste de programme à l’Organisation internationale de la francophonie de 2004 à 2014.

Le Festival Amani réussit à «renforcer le vivre ensemble

EDUCATION POUR LA PAIX

Un article de Radio Okapi

La 4eme édition du Festival Amani a pris fin dimanche 12 février à Goma (Nord-Kivu). Pendant trois jours, plus de trente mille personnes de tous les horizons ont pris part à ce grand rendez – vous culturel pour la promotion de la paix dans la région des Grands Lacs. La musique, la danse, l’exposition des œuvres d’art, la promotion de l’entreprenariat… une diversité qui a plu aux festivaliers.


Les organisateurs du festival se félicitent de la réussite de cet évènement, qui, selon eux, contribue aux efforts de construction de la paix dans cette région.

«Notre objectif est de pouvoir renforcer le vivre ensemble. Et dans une région post-conflit, comme celle [des Grands Lacs], et où la moyenne des jeunes présents dans ce festival n’a connu que des moments assez traumatiques, le festival s’inscrit dans sa thématique à pouvoir encourager le vivre ensemble», a expliqué Vianney Bisimwa, administrateur du festival.

L’évènement a ainsi offert une occasion de pouvoir renforcer les liens entre les gens et de pouvoir contribuer à la gestion des traumatismes que les jeunes ont vécus, a-t-il poursuivi.

Lorsque les gens sont réunis dans ce festival, selon lui, ils ne se regardent pas au travers de groupes ethniques, ou à travers d’autres formes de différences identitaires, mais «bien au contraire, ils se regardent par rapport à ce qu’ils ont en commun. Ça veut dire l’amour de la musique, de la danse, l’attachement à l’entreprenariat».

Parmi les retombées positives du festival, Vianney Bisimwa, évoque les opportunités dans le secteur de l’entreprenariat:

«Nous avons vu tout à l’heure le projet CIGOM, un projet que le festival Amani a financé par rapport à la production de craie, qui est un succès. Et nous avons beaucoup d’artistes qui, après le festival, ont entrepris [certains projets]».

[Note: Pour les article de CPNN concernant les premières trois années du festival Amani, voir ici pour 2016, ici pour 2015 et ici pour 2014.]

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Le Bénin veut introduire l’éducation à la culture de la paix dans le système éducatif

EDUCATION POUR LA PAIX

Un article de aContonou

Une centaine d’acteurs du système éducatif béninois, examinent depuis jeudi à Cotonou, les modalités pratiques d’introduction, dans le système éducatif national, le manuel d’éducation à la paix, aux droits de l’Homme, à la citoyenneté, à la démocratie et à l’intégration régionale de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).


Paulin Hountondji, Président du Conseil National de l`Education © Autre presse par DR
(Cliquez sur l’image pour l’élargir)

S’exprimant à l’ouverture de l’atelier national sur l’éducation à la culture de la paix au Bénin, le président du Conseil national de l’Education du Bénin, Paulin Hountondji, a déploré le fait que ce manuel édité par la CEDEAO, n’est pas en usage dans les écoles de la sous-région et particulièrement au Bénin pendant que le besoin s’en fait pressant sur le terrain.

“Prenant conscience des limites de l’approche sécuritaire qui privilégie la réplique militaire, la CEDEAO a jugé opportun, voire impératif d’élaborer, pour l’ensemble des pays membres de son espace, ce manuel pour ériger dans l’esprit des hommes, les défenses de la paix”, a-t-il souligné.

Il a également estimé qu’avec l’exacerbation du terrorisme religieux et des tragédies qu’elle fait vivre au quotidien dans le monde, en Afrique et particulièrement dans la sous-région ouest-africaine, la problématique de la paix par un autre chemin devient un impératif catégorique.

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Niger: Ouverture à Niamey d’un forum sur la culture de la paix par le dialogue religieux dans la sous-région

. TOLÉRANCE & SOLIDARITÉ .

Un article de Mali Actu (Source: Agence de presse Xinhua)

L’éducation à la culture de la paix à travers le dialogue intra et inter-religion est au centre d’un forum de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) depuis mardi dans la capitale nigérienne, Niamey, sous la présidence du chef de l’Etat nigérien Mahamadou Issoufou.

niger
Le président du Niger Mahamadou Issoufou Photo d’archives/REUTERS/Brian Snyder

Cette importante rencontre qui est à sa première édition durera deux jours. Elle accueille les délégations des 15 pays membres de la CEDEAO ainsi que d’importantes personnalités religieuses.

Selon le président Mahamadou Issoufou, en ouvrant les travaux, ce forum intervient au moment où la zone sahélo-saharienne notamment le bassin du lac Tchad fait face aux menaces terroristes. « Dans cette région, des gens tuent, violent et pillent au nom de l’islam. Ailleurs, on assiste à l’instrumentalisation d’autres religions à des fins politiques, économiques et sociales », a-t-il indiqué.

Il est donc normal, pour lui, qu’au niveau de l’espace CEDEAO qu’on réfléchisse à l’éducation à la culture de la paix à travers le dialogue intra et inter-religion.

Ce forum, selon le ministre nigérien de la Culture, Assoumana Malam Issa, vise à garantir le développement économique et l’intégration sociale des quinze pays membres de la CEDEAO, un espace qui connait aujourd’hui, « des crises et tensions politiques, sociales, ethniques et religieuses, ralentissant l’élan dans lequel cette organisation s’est lancée ».

Plusieurs facteurs socioculturels seraient à la base de l’instabilité constatée dans les Etats membres qui sont entre autres « la mauvaise compréhension, l’interprétation et la déformation des préceptes au sein des religions, l’ignorance, l’injustice, l’injustice réelle ou supposée, et la suspicion mutuelle ainsi que l’intolérance et l’extrémisme, causes profondes des conflits ».

Il s’agit pour ses initiateurs, par la faveur de la présence remarquable des différentes confessions religieuses des pays, « d’établir un dialogue interreligieux, susciter des rapports harmonieux entre les religions, discuter de la coexistence pacifique à travers l’éducation des fidèles sur la nécessité de bâtir une culture de la paix, inculquer aux chefs religieux une culture de dialogue interreligieux de l’action afin de transformer le pluralisme religieux en un facteur de développement social ».

La CEDEAO a été créée en 1975 pour promouvoir l’intégration socioéconomique des Etats par la libre circulation des biens et des personnes. Elle regroupe 15 Etats membres à savoir le Bénin, la Côte d’ivoire, le Niger, le Nigeria, la Guinée Bissau, le Sénégal, le Mali, le Liberia, la Sierra Leone, le Burkina Faso, le Togo, le Cap-Vert, la Gambie, la Guinée-Conakry, et le Ghana.

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Goma, RDC: La commémoration de la Journée Internationale de la Paix

LIBRE CIRCULATION DE L’INFORMATION

Extraits d’un rapport envoyé à CPNN par Patrick Mulemeri, Congo Peace Network

Pour la commémoration de la journée internationale de la paix, les activités ont été organisées le 21 Septembre 2016, date de dans la grande salle du collège MWANGA et ont connu la participation de 271 personnes composées essentiellement des jeunes membres des clubs de CPN [Congo Peace Network], les concourants, leurs familles, les invités venus des organisations partenaires (Christian AID, BCNUDH, Counterpart International…), la délégation des étudiants de l’Université protestation sur la paix et les sciences sociales de Butare au Rwanda, des autorités locales et des jeunes de différentes églises de la place.

congo
Six jeunes musiciens locaux ont joué devant les participants
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Après la prestation des concourants en musique et la prestation des concourants en poésie, littérature et dissertation et accompanées par une exposition et explication des images par les concourants en dessin, il y a eu des discours sur la paix.

Discours des jeunes de BUTARE de l’université protestante de la Paix

Les étudiants venus de l’université Protestante de BUTARE, partenariat avec CPN, ont par l’entremise de leur délégué, présenté un discours sur la paix, inscrivant dans un contexte sous régional où la paix est une nécessité car ses fruits tels que la sécurité, le développement, la liberté etc. que tout le monde désire, sont bénéfiques non seulement pour certains aujourd’hui, mais aussi et surtout pour les générations à venir. Ils nous ont appelé à la cohabitation pacifique car “l’œil pour l’œil” nous rendra tous aveugles comme Gandhi aimait bien le dire.

(Cliquez ici pour une traduction anglaise

(L’article se continue à droite.)

Question for this article

What has happened this year (2016) for the International Day of Peace?

(L’article se continue de la gauche.)

Présentation du discours des jeunes des clubs de CPN

Ils ont été suivis par la présentation du discours des jeunes de CPN qui ont fustigé le fait que les jeunes sont manipulés et utilisés au profit des acteurs invisibles pour la destruction de leur propre vie et de la société. Ils ont suggéré que les jeunes soient impliqués dans les projets de développement du pays tout en félicitant CPN qui les encadre, les forme et fait d’eux le vecteur de la paix pour le développement et le relèvement du pays.

Présentation du discours de paix en anglais par un jeune de CPN

Avant la publication des résultats du concours par le jury, un des jeunes de CPN a lu son discours en anglais, en commençant par décrier ce qui s’est passé à Kinshasa en plein mois de la paix. Il a insinué qu’ alors que nous commémorons la journée internationale de la paix, il y a ceux qui sont dans les camps des déplacés sous toutes sortes d’intempérie et aux prises à des souffrances incommensurables, abandonnant leurs logis, leurs champs et appelés aujourd’hui vulnérables.

Ce que nous vivons dans la province du Nord Kivu est loin d’être appelé « paix », car c’est chaque seconde qu’il y a violations des droits de l’Homme, assassinat, tuerie, meurtre, kidnapping etc. Les communautés s’entretuent et l’on fait croire qu’elles sont en conflit alors qu’il y a des décennies qu’elles vivaient harmonieusement ensemble ; la cohabitation pacifique entre les communautés ethniques ne poserait pas problème s’il n’existerait pas des mains invisibles qui agissent dans l’ombre pour détruire la paix.

Présentation de l’ouvrage « 1000 expressions de paix des jeunes de CPN

La célébration de la journée internationale de la paix, était également l’occasion pour CPN de présenter l’ouvrage « les 1000 expressions de paix des jeunes » lequel regorge d’expressions de jeunes sur la paix au moyen de dessins, dissertations, poèmes et messages véhiculés au travers de la musique.

Afrique: Cedeao : Les femmes appelées à asseoir une paix durable

. EGALITE HOMMES/FEMMES .

Un article par Tata Sane pour Le Soleil

Les femmes ont toujours été des actrices fondamentales dans la recherche de la paix. Cette assertion a été rappelée, hier, lors de la rencontre organisée par le Groupe de travail, « Femme, Paix et Sécurité en Afrique de l’Ouest », en partenariat avec le Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’ouest et le Sahel (Unowas). L’activité se tient en prélude à la journée internationale de la paix, édition 2016. Elle constitue, selon la présidente de la représentation Sénégal du Groupe de travail « Femme, Paix et Sécurité en Afrique de l’Ouest », une occasion favorable à la réflexion et à l’échange sur les mécanismes d’actions et d’interventions des femmes et des jeunes dans leur contribution à asseoir la paix et la sécurité durable dans l’espace sahélien fortement secoué par des menaces extrêmes.

cedeao

Diago Ndiaye estime que face à la forte propension des menaces terroristes qui n’épargnent aucune Nation, les femmes doivent jouer pleinement leur rôle en vue de construire une paix durable dans l’espace Cedeao. Dans son message publié à l’occasion de cette journée, le secrétaire général des Nations Unies a précisé que « la paix ne se réduit pas à une simple trêve ». Pour Ban Ki-moon, « la paix implique de bâtir, à l’échelle mondiale, une société dont les membres vivent à l’abri de la pauvreté et bénéficient tous de la prospérité ». Par conséquent, le développement durable est essentiel pour l’instauration d’une paix stable. Non sans rappeler que le respect des droits de l’Homme en est la condition préalable. «La ruée vers des ressources limitées est souvent à l’origine des conflits. C’est pourquoi, nous devons nous appuyer sur le programme de développement durable à l’horizon 2030 pour empêcher que de tels conflits éclatent en faisant en sorte que personne ne soit laissé pour compte », indique le Sg de l’Onu.

(Cliquez ici pour une traduction anglaise

(L’article se continue à droite.)

Question for this article

What has happened this year (2016) for the International Day of Peace?

(L’article se continue de la gauche.)

Un panel de haut niveau sur le rôle et la place des femmes et des jeunes dans les processus et programmes de paix et de sécurité au Sénégal a été passé au crible. Traitant du sous thème : « Leadership féminin, paix, sécurité, prévention de conflits, médiation et consolidation de la paix : Quels rôle pour les femmes ? », le Dr Christiane Agboton Johnson a rappelé que les 17 objectifs de développement durable qui ont été choisis pour cette année contribuent tous à la construction de la paix.

L’implication des femmes et des jeunes

Parlant du rôle des femmes, Mme Agboton pense que toutes les femmes ont un rôle à jouer à différents niveaux. Toutefois, elle s’interroge sur la manière dont ces dernières pourront se retrouver pour devenir une force de proposition. «Aujourd’hui, eu égard à tout ce qui a été fait, est ce que l’influence est réelle ? Les femmes représentent 50% de la population, malgré tout, les conflits perdurent. C’est tout le sens de ma question qui est de savoir est-ce qu’elles pourront devenir une force de proposition », dit-elle. La conseillère genre au Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (Unowas) a rappelé la résolution 2250 des Nations Unies relative aux jeunes, paix et sécurité. Agathe Télou estime que cette résolution intervient à un moment où tous les acteurs demandent l’implication des jeunes dans la recherche de paix à travers le monde. «Cette résolution est une reconnaissance par rapport aux efforts que les jeunes fournissent pour contribuer à asseoir la paix et la sécurité dans l’espace Cedeao », a-t-elle fait savoir. Mme Agathe Télou traitait du sous-thème : «Jeune, paix et sécurité : Résolution 2250 du Conseil de sécurité des Nations Unies ».

Afrique: Journée Internationale de la Paix

LIBRE CIRCULATION DE L’INFORMATION

Une enquête par CPNN

Nous avons extrait des articles de “Google News,” en anglais et en français, parus dans la semaine du 17 au 24 septembre, sous les titres de «international day of peace» et «Journée internationale de la paix.” D’éventuels articles, rédigés en langues locales ne figurent pas dans cette enquête. Pour les événements ailleurs dans le monde, cliquez ici.

map of africa idp
Cliquez sur la carte pour l’élargir.

La carte ci-dessus fait apparaître 15 pays engagés dont voici les extraits:

Burkina Faso: L’association des anciens combattants, anciens militaires, veuves et orphelins victimes de guerre a marqué l’événement avec une marche pour méditer sur cette valeur. Qui mieux que les anciens combattants, anciens militaires, pour apprécier la paix ?

Mali: La Fédération malienne des clubs, centres et Associations UNESCO (FEMACAU), en collaboration avec le programme GENOVICO, a commémoré la journée à travers une conférence-débat sur le thème : «La culture de la paix en milieu scolaire et universitaire».

Sénégal: L’artiste planétaire Youssou Ndour a lancé un vibrant message au monde entier. “En ce 21 septembre 2016, j’invite toutes les nations et les populations à cesser les hostilités et à écarter les causes de conflits.”

Madagascar: Le ROTARY Club Antananarivo Ainga et l’Office Régional du Tourisme d’Analamanga ont marqué la journée par une distribution de pots de miel dans le Jardin d’Antaninarenina. Historiquement, le miel est symbole d’abondance et de plénitude dans la société Malagasy.

Togo: Wanep-Togo en collaboration avec le Réseau Paix et Sécurité pour les femmes de l’espace CEDEAO ont fait une table ronde pour impliquer les femmes dans le processus de paix et de développement au Togo et ailleurs.

Casamance, Sénégal: Les femmes de la plateforme pour la paix en Casamance, en compagnie de leurs sœurs de Gambie, de Guinée-Bissau et de Sierra Leone, ont organisé une série d’activités autour du thème « Les objectifs de développement durable, comme composantes de la paix »

(Cliquez ici pour une traduction anglaise

(L’article se continue à droite.)

Question for this article

What has happened this year (2016) for the International Day of Peace?

(L’article se continue de la gauche.)

Rwanda, Burundi and RDC: Mille cinq cents jeunes du Rwanda, du Burundi et de la RDC se sont réunis à Goma pour discuter de la paix. Ils ont pris part à des ateliers sur la paix ainsi qu’à un concert de bienfaisance.

Algérie: A l’occasion de la Journée internationale de la paix, la wilaya de Mostaganem a organisé une cérémonie de remise du prix Emir Abdelkader à trois personnalités ayant œuvré pour la promotion de la paix : l’Espagnol Federico Mayor, le Canadien Raymond Chretien et l’Algérien Lakhdar Brahimi.

République Démocratique du Congo: Plus de onze mille jeunes et élèves de Dungu dans la province du Haut-Uélé ont été sensibilisés sur la culture de la paix, lors d’un atelier organisé par le Forum des jeunes pour le développement de Dungu.

Guinée: La Convention des Acteurs non Etatiques de Guinée (CANEG) et African Crisis Group (ACG), deux organisations de la société civile ont organisé un forum sur la consolidation de la paix en Guinée.

Bénin: Le président exécutif du Centre panafricain de prospective sociale, Albert Tévoèdjrè, a appelé les Africains à apprendre à vivre ensemble en vue d’une instauration d’une paix durable sur le continent.

Nigéria: En collaboration avec Edizwine Bar, le Coalition des jeunes dirigeants du Delta du Niger a organisé une marche pour la paix avec un concert impliquant les meilleurs talents et les artistes de la région.

Sud-Soudan: Les fonds, programmes et institutions de l’Organisation des Nations Unies et la mission des Nations Unies de maintien de la paix a organisé un certain nombre d’évènements à travers le pays. Ces initiatives ont été organisées en collaboration avec la Plate-forme nationale pour la paix et la réconciliation (NPPR) et d’autres organisations non-gouvernementales.

Liberia: En livrant le discours d’ouverture lors de la cérémonie à l’intérieur de la Journée internationale de la paix tenue à l’Hôtel de Ville de Monrovia, le Directeur exécutif du bureau de Peacebuilding, Edward Mulbah, a déclaré que le Libéria avait fait d’énormes progrès pour faire face aux causes profondes des 14 années de guerre civile, mais il était important de savoir qu’il y avait encore des défis.

Rwanda: Selon la Commission nationale de l’unité et la réconciliation, la journée a regroupé plusieurs organisations non-gouvernementales, les organisations internationales de paix, les dirigeants religieux et les communautés locales sous le thème “Le rôle de la jeunesse dans la promotion de la paix et du développement durable.».

Afrique du Sud: En partenariat avec les bénévoles des Nations Unies et l’ACCORD, les étudiants de Boston Media House et l’Université de technologie de Tshwane ont rencontré les Casques bleus pour une meilleure compréhension du travail de l’ONU dans la résolution des conflits, la paix et la sécurité.

Afrique: Développement durable : L’avenir des terroirs est dans l’énergie verte

. . DEVELOPPEMENT DURABLE . .

Un article par Idrissa Sané pour Le Soleil Online

La disponibilité de l’énergie est une condition essentielle pour l’essor des territoires. Toutefois, les experts qui ont pris part au Global local forum ont préconisé l’exploitation des opportunités offertes par les énergies renouvelables en Afrique.

durable
Abdoulaye Sène, président du Global local forum

Le Global local forum a pris fin, hier [22 juillet à Dakar], avec une palette de recommandations. Les intervenants ont proposé aux collectivités locales de jouer un rôle plus prépondérant dans le développement des politiques énergétiques, y compris des initiatives d’économie d’énergie. « Nous devons faire des politiques territoriales énergétiques une priorité de la coopération décentralisée. Les mosquées, les mairies, les conseils départementaux doivent être éclairés avec l’énergie renouvelable », a proposé Abdoulaye Sène, président du Global local forum.

En outre, la rentabilisation des investissements passe par la formation des ressources humaines pour assurer l’entretien des batteries et des équipements de stockage et de transport de l’énergie. « Il nous faut un écosystème local. Il s’agit d’avoir des personnes formées capables de faire l’entretien du matériel », a suggéré M. Sène. Le député a également estimé qu’il faut une gouvernance décentralisée de la politique énergétique. Pour sa part, le Délégué général à la promotion des pôles urbains de Diamniadio et du lac Rose (Dgpu), Seydou Sy Sall, a convié à une rupture dans la construction et aussi dans la répartition spatiale des habitats. Il a regretté que la construction des maisons et des bâtiments ne prenne pas en compte le zonage climatique.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

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Question for this article:

How can we encourage people to care for the environment?

(. . . suite)

En fait, il s’agit de tenir en considération la température, l’humidité de l’air et même l’ensoleillement. « Le zonage climatique a été fait, mais on ne s’y réfère pas. Nous ne pouvons pas construire un même modèle de classe à Diourbel et à Dakar. Ces deux villes n’enregistrent pas les mêmes températures », a argumenté M. Sall.

Auparavant, le directeur de cabinet du ministère de la Gouvernance locale, du Développement et de l’Aménagement du territoire, Alassane Mbengue, a plaidé pour la valorisation des déchets solides en développant des filières de production de l’énergie comme dans beaucoup de pays.

Le président du Conseil patronal des énergies renouvelables au Sénégal (Coperes), Abdoul Fall, a dit militer pour la mobilisation des financements avec les fonds qui encouragent les politiques concourant à la préservation de l’environnement.

« L’Etat et les collectivités doivent se fixer des objectifs de leur indépendance énergétique. L’Afrique ne peut pas disposer autant de potentialités en énergies renouvelables et être une indigente énergétique », a-t-il laissé entendre.

Le président du Réseau des organisations des producteurs agricoles (Ropa), Mamadou Sissoko, a insisté sur la mise en place des mécanismes permanents de concertation et de dialogue à la base. Il est nécessaire, a-t-il prêché, d’associer les principaux bénéficiaires au processus d’élaboration de toute politique ou de projet.