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CICR: Nous devons stopper le commerce et les transferts irresponsables d’armes

DESARMAMENT & SECURITE .

Une déclaration par la Comité International ce la Croix-Rouge

Première Conférence des États parties au Traité sur le commerce des armes, Cancun, Mexique, 24-27 août 2015. Allocution vidéo prononcée par Peter Maurer, président du CICR, lors de la Conférence:

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ICRC Video

Je suis honoré de prendre aujourd’hui la parole devant vous en ce moment historique, à l’occasion de la première Conférence des États parties au Traité sur le commerce des armes, un traité dont il y a tout lieu d’espérer qu’il réduira les terribles souffrances humaines causées par la disponibilité généralisée et insuffisamment réglementée des armes classiques.

Le Traité sur le commerce des armes établit une norme mondiale pour des transferts d’armes responsables. En obligeant les États parties à prendre en compte le respect du droit international humanitaire et du droit des droits de l’homme dans leurs décisions sur les transferts d’armes et à adopter des mesures visant à empêcher le détournement de ces armes, le Traité contribuera à ce que les armes ne se retrouvent pas dans les mains de ceux dont on peut attendre qu’ils les utilisent pour commettre des crimes de guerre, des violations graves des droits de l’homme et d’autres crimes graves.

En adoptant le Traité sur le commerce des armes, les États ont reconnu qu’il n’est plus guère possible de considérer les armes et les munitions comme une catégorie de marchandises comme les autres. Ils ont reconnu que les transferts d’armes exigent une prudence toute particulière en raison des dommages dévastateurs et irréparables que les armes provoquent lorsqu’elles tombent entre de mauvaises mains. Et ils ont explicitement reconnu que la coopération, la transparence et l’échange d’informations sous-tendent un commerce responsable des armes, et sont essentiels à l’instauration de la confiance entre les États et donc à l’efficacité du Traité.

La réalisation du Traité, dont le but est d’accroître la responsabilité et la transparence dans le commerce international des armes classiques, dépendra non seulement de la mise en œuvre des exigences du Traité par les États parties, mais aussi de l’ouverture et de la transparence des forums mis en place pour l’examen de sa mise en œuvre et de son fonctionnement, en particulier de la Conférence des États parties.

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Question for this article:

Do you think handguns should be banned?, Why or why not?

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Un niveau élevé de transparence, notamment dans les rapports initiaux et annuels requis au titre du Traité, et dans l’examen du fonctionnement du Traité par la Conférence des États parties, facilitera la coopération et instaurera la confiance nécessaire au succès du traité. Le CICR demande instamment aux États parties de garder cette idée à l’esprit lorsqu’ils prendront des décisions cette semaine, notamment concernant le règlement intérieur et le mécanisme d’établissement des rapports.

L’importance du Traité, et l’étape décisive que constitue cette première Conférence des États parties, ne sauraient être surestimées. Si nous sommes parvenus aujourd’hui à ce stade, c’est grâce à tous ceux qui ont œuvré sans relâche durant ces quinze dernières années pour que le Traité devienne réalité. Parmi eux, les États qui ont fait avancer le processus jusqu’au stade de l’adoption du Traité, l’Organisation des Nations Unies et le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, qui tous ont attiré l’attention sur le coût humain élevé des transferts d’armes insuffisamment contrôlés ; et, bien sûr, les organisations non gouvernementales qui furent les premières à réclamer un traité sur le commerce des armes il y a une quinzaine d’années. À cet égard, il faut reconnaître le rôle capital joué par la coalition des ONG « Control Arms » dans la réalisation du Traité, ainsi que l’expertise et l’assistance inestimables qu’elle apporte aujourd’hui aux efforts d’universalisation et de mise en œuvre.

Il convient de soutenir les efforts concertés accomplis par les États, les organisations internationales, les ONG et le CICR, qui, nous l’espérons, seront renforcés durant la phase de mise en œuvre du Traité, dont cette première Conférence des États parties est le point de départ. Notre travail ne fait que commencer. Nous devons à la fois nous efforcer de parvenir à l’adhésion la plus large possible du Traité, notamment par les États impliqués dans le commerce des armes, mais nous devons aussi impérativement veiller à ce que les obligations fondamentales du Traité soient fidèlement mises en œuvre, notamment par la mise en place de régimes de contrôle rigoureux au niveau national.

Sur ce point, je suis inquiet par l’écart qui existe entre le devoir d’assurer le respect du droit international humanitaire lors des transferts d’armes, et les pratiques effectives de transferts de trop nombreux États. Le CICR est directement confronté à cet écart dans nombre de pays où nous voyons les conséquences terribles de la disponibilité généralisée et l’utilisation abusive des armes, qui facilitent les violations du droit international humanitaire, entravent l’assistance médicale et humanitaire vitales, provoquent des déplacements et prolongent les conflits armés. Comme les armes continuent d’affluer, par le biais de transferts ouverts ou clandestins, ou par détournements, vers des conflits armés d’une très grande violence, tels que ceux que nous observons aujourd’hui dans certaines parties du Moyen-Orient et d’Afrique, il est urgent de combler l’écart entre le droit et la pratique.

C’est en voyant comment le Traité sur le commerce des armes comblera cet écart et changera la vie des populations dans les années à venir que l’on pourra véritablement mesurer son succès. Si les États adhérent au Traité, mais continuent de transférer des armes aux belligérants en commettant des crimes de guerre ou des violations graves des droits de l’homme, cela compromettra gravement l’objectif humanitaire du Traité sur le commerce des armes et sa crédibilité.

L’ONU: Des déplacements de populations plus importants que jamais

DROITS DE L’HOMME .

Un article de L’agence des Nations Unies pour les réfugiés

Les guerres, les conflits et la persécution ont généré le plus grand nombre – jamais observé dans l’histoire moderne – de personnes déracinées en quête de refuge et de sécurité, selon un nouveau rapport du HCR. Le tout dernier Rapport du HCR sur les Tendances mondiales, publié jeudi, fait état d’une hausse considérable du nombre de personnes forcées à fuir, avec 59,5 millions de déracinés à la fin 2014 en comparaison de 51,2 millions l’année précédente et 37,5 millions il y a une décennie. L’augmentation depuis 2013 est la plus importante jamais enregistrée en une seule année.

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Cette hausse majeure survient depuis début 2011 après l’éruption du conflit en Syrie qui génère désormais le plus important déplacement de populations jamais enregistré à travers le monde. En 2014, chaque jour, quelque 42 500 personnes sont devenues des réfugiés, des demandeurs d’asile ou des déplacés internes. Ce chiffre représente une augmentation par quatre en tout juste quatre ans. A travers le monde, un humain sur 122 est désormais soit un réfugié, soit un déplacé interne ou encore un demandeur d’asile. Si cette population correspondait à celle d’un pays, celui-ci se classerait au 24e rang au niveau mondial.

« Nous sommes les témoins d’un changement de paradigme, d’un glissement incontrôlé vers une ère qui est désormais le théâtre de déplacements forcés sans précédent à travers le monde. La réponse nécessaire éclipse désormais tout ce que nous avons mis en œuvre auparavant », a déclaré le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés António Guterres. « Il est terrifiant que, d’une part, l’impunité augmente quant à l’éruption de ces conflits et que, d’autre part, la communauté internationale semble totalement incapable de travailler conjointement pour faire cesser les guerres ainsi que pour édifier et préserver la paix. »

Selon le rapport du HCR, dans toutes les régions, le nombre de réfugiés et de personnes déplacées internes est en hausse. Ces cinq dernières années, au moins 14 conflits ont éclaté ou ont repris : Huit en Afrique (en Côte d’Ivoire, en République centrafricaine, en Libye, au Mali, au nord du Nigéria, en République démocratique du Congo, au Soudan du Sud et, cette année, au Burundi) ; trois au Moyen-Orient (en Syrie, en Iraq et au Yémen) ; un en Europe (Ukraine) et trois en Asie (Kirghizistan ainsi que dans plusieurs régions du Myanmar et du Pakistan). Seul un petit nombre de ces crises ont été résolues et la plupart continuent de générer de nouveaux déplacements de populations. En 2014, seulement 126 800 réfugiés ont pu retourner dans leurs pays d’origine, c’est le nombre le plus faible enregistré en 31 ans.

Parallèlement, après plusieurs décennies d’instabilité et de conflits en Afghanistan, en Somalie et ailleurs, des millions de ressortissants de ces pays demeurent déracinés ou – et ce, de plus en plus souvent – bloqués durant des années en marge de la société et dans l’incertitude de la vie en tant que déplacé interne ou réfugié. Parmi les conséquences récentes et visibles des conflits à travers le monde ainsi que des terribles souffrances qu’ils causent, on observe une croissance spectaculaire du nombre de réfugiés en quête de sécurité qui entreprennent des traversées périlleuses en mer, y compris en Méditerranée, dans le golfe d’Aden et en mer Rouge, ainsi qu’en Asie du Sud-Est.

Plus de la moitié de la population réfugiée est composée d’enfants

Le rapport du HCR sur les Tendances mondiales montre que, pour la seule année 2014, quelque 13,9 millions de personnes sont devenues des déplacés internes, soit quatre fois le nombre observé en 2010. A travers le monde, il y avait 19,5 millions de réfugiés (contre 16,7 millions en 2013), 38,2 millions de déplacés à l’intérieur de leur propre pays (contre 33,3 millions en 2013) et 1,8 million de personnes qui attendaient le résultat de l’examen de leur demande d’asile (contre 1,2 million en 2013). Plus de la moitié de la population réfugiée est composée d’enfants, une proportion tout à fait alarmante.

« Du fait de graves pénuries de fonds et de profondes lacunes dans le régime mondial de protection des victimes de guerre, les personnes ayant besoin de compassion, d’aide et de refuge sont laissées à elles-mêmes », a indiqué António Guterres. « Dans cette ère de déplacements de population massifs et sans précédent, nous avons besoin d’une réponse humanitaire de grande ampleur et d’un engagement mondial renouvelé envers la tolérance et la protection des personnes fuyant le conflit et la persécution. »

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Question(s) related to this article:

What is the state of human rights in the world today?

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La Syrie est le plus important pays générateur au monde, à la fois de personnes déplacées internes (7,6 millions) et de réfugiés (3,88 millions à la fin 2014). L’Afghanistan (2,59 millions) et la Somalie (1,1 million) sont respectivement les deuxième et troisième pays générateurs de réfugiés.

Même dans ce contexte d’importante augmentation, la répartition mondiale des réfugiés demeure fortement biaisée. Les réfugiés continuent de rejoindre principalement des pays moins avancés, plutôt que des pays riches. Près de neuf réfugiés sur 10 (soit 86 pour cent) se trouvaient dans des régions et des pays considérés comme économiquement moins développés. Un quart de la population réfugiée se trouvait dans des pays classés parmi la liste des Nations Unies sur les Pays les moins avancés (PMA).

Europe (+ 51%)

Plusieurs sujets ont attiré l’attention du public, à la fois positivement et négativement, sur les questions de réfugiés dans cette région : le conflit en Ukraine, un chiffre tristement record de 219 000 personnes ayant tenté la traversée de la Méditerranée et le grand nombre de réfugiés syriens qui se trouvent en Turquie – un pays qui, en 2014, est devenu le plus important pays hôte de réfugiés au monde avec 1,59 million de réfugiés syriens présents à la fin 2014. Au sein de l’UE, la majorité des demandes d’asile ont été déposées en Allemagne et en Suède. Globalement, le nombre de personnes déracinées en Europe totalisait 6,7 millions à la fin de l’année, en comparaison de 4,4 millions à la fin 2013. Parmi les personnes déracinées se trouvant en Europe, une majorité d’entre elles sont des Syriens qui se trouvent en Turquie ainsi que des Ukrainiens ayant trouvé refuge en Fédération de Russie.

Moyen-Orient et Afrique du Nord (+ 19%)

Les souffrances massives résultant de la guerre en Syrie, avec 7,6 millions de déplacés internes et 3,88 millions de personnes déracinées dans la région et au-delà en tant que réfugiés, font du Moyen-Orient à la fois le générateur le plus important et le principal hôte de personnes déracinées au monde. Aux pics statistiques alarmants concernant les réfugiés syriens s’ajoutent les nouveaux déplacements de populations d’au moins 2,6 millions de personnes en Iraq – où 3,6 millions de personnes au total étaient déplacées internes à la fin 2014 – ainsi que de 309 000 personnes nouvellement déplacées en Libye.

Afrique sub-saharienne (jusqu’à 17%)

Souvent négligés, de nombreux conflits en Afrique, notamment en République centrafricaine, au Soudan du Sud, en Somalie, au Nigéria, en République démocratique du Congo et ailleurs, ont généré tous ensemble d’immenses déplacements de populations en 2014. En proportion, ils sont à peine moins élevés qu’au Moyen-Orient. En tout, l’Afrique subsaharienne comptait 3,7 millions de réfugiés et 11,4 millions de déplacés internes, dont 4,5 millions d’entre eux ont été nouvellement déplacés en 2014. Le taux de 17 pour cent d’augmentation globale exclut le Nigéria, car la méthodologie pour compter les déplacements internes a changé au cours de l’année 2014 et les statistiques ne sont pas fiables[1]. L’Ethiopie a remplacé le Kenya en tant que plus important pays hôte de réfugiés en Afrique et cette nation se classe au cinquième rang des pays hôtes à travers le monde.

Asie (+ 31%)

L’Asie est de longue date l’une des principales régions génératrices de déplacements de populations au monde. Le nombre de réfugiés et de personnes déplacées internes y a augmenté de 31 pour cent en 2014 et s’élève désormais à neuf millions de personnes. L’Afghanistan, précédemment premier pays générateur de réfugiés au monde, a cédé cette triste place à la Syrie. Les déplacements de populations se poursuivent dans et depuis le Myanmar en 2014, y compris des Rohingyas de l’Etat de l’Ouest-Rakhine ains que dans les régions du Nord-Shan et de Kachin. L’Iran et le Pakistan demeurent deux des quatre pays accueillant le plus grand nombre de réfugiés au monde.

Amériques (+ 12%)

Les Amériques ont également été le théâtre d’une hausse des déplacements forcés de populations. Le nombre de réfugiés colombiens a chuté de 36 300 et s’élève désormais à 360 300 en 2014, ceci surtout en raison d’une révision du nombre de réfugiés signalée par le Venezuela. La Colombie compte encore l’une des plus importantes populations déplacées internes, avec six millions de personnes ainsi que 137 000 Colombiens nouvellement déplacés en 2014. Avec un grand nombre de personnes fuyant la violence des gangs ou d’autres formes de persécution en Amérique centrale, les États-Unis ont vu 36 800 demandes d’asile déposées de plus qu’en 2013, soit une croissance de 44 points.

Le rapport complet du HCR (en anglais) sur les Tendances mondiales – incluant également des informations et statistiques par pays, sur les enfants réfugiés non accompagnés, sur le nombre des personnes de retour dans leur pays et sur les estimations de la population apatride – est disponible au http://unhcr.org/556725e69.html.

Les Etats membres de l’ONU s’accordent sur le nouveau programme de développement

. . DEVELOPPEMENT DURABLE . .

Un article de Programme des Nations Unies pour le développement

Les Etats membres des Nations Unies sont parvenus dimanche soir (02 août) à un consensus concernant le projet de document final du programme de développement pour l’après 2015 censé être adopté fin septembre à New York par les dirigeants mondiaux, lors du Sommet spécial sur le développement durable.

UNDP

A l’issue d’un important processus de négociation qui a duré plus de deux ans et s’est traduit par une participation sans précédent de la société civile, les 193 Etats membres de l’Assemblée générale de l’ONU se sont mis d’accord sur un programme ambitieux, comportant 17 nouveaux objectifs de développement durable. Ces objectifs auront pour but, d’ci l’année 2030, d’éradiquer l’extrême pauvreté et de promouvoir la prospérité et le bien-être des peuples, tout en protégeant l’environnement.

L’accord ainsi obtenu sur le contenu du nouveau programme de développement « annonce un tournant historique » pour la planète, s’est quant à lui félicité le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon.

Le Secrétaire général a noté que le consensus auquel sont parvenus les Etats est la résultante d’un processus véritablement ouvert, inclusif et transparent.

« Il s’agit bien là du programme des peuples, un plan d’action pour mettre fin à la pauvreté sous toutes ses formes, de manière irréversible, en tout lieu et en ne laissant personne de côté », a poursuivi le chef de l’ONU, tout en soulignant que le programme vise également à garantir la paix et la prospérité, ainsi qu’à forger des partenariats avec pour principale préoccupation les gens et la planète.

Plus de 150 dirigeants du monde entier devraient prendre part au Sommet du développement durable qui aura lieu au siège de l’ONU à New York, du 25 au 27 septembre 2015, afin d’adopter formellement le document final dont le contenu a été arrêté ce week-end.

Ce programme prendra appui sur les précédents succès des 8 Objectifs du Millénaire pour le développement adoptés en 2000, grâce auxquels plus de 700 millions de personnes ont été en mesure d’échapper à la pauvreté au cours des 15 dernières années. Ces derniers visaient à résoudre un large éventail de problèmes, allant de la faim, à la maladie, en passant par l’inégalité entre les sexes et l’accès à l’eau et à l’assainissement d’ci à 2015.

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Question for this article:

Can UN agencies help eradicate poverty in the world?

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Les Objectifs de développement durable établis dans le cadre du nouveau programme pour l’après 2015 entendent aller encore plus loin, en s’attaquant aux causes profondes de la pauvreté et au besoin universel de développement durable pour tous les peuples.

« Nous sommes déterminés à prendre les mesures audacieuses et transformatives dont nous avons besoin de toute urgence pour mettre le monde sur une voie durable et résiliente. Alors que nous nous embarquons dans cette aventure collective, nous nous engageons à ce que personne ne soit laissé de côté », ajoutent les Etats membres dans le projet de document final.

Qualifiant l’éradication de la pauvreté d’objectif primordial du nouveau programme de développement, le texte intègre pleinement les dimensions économiques, sociales et environnementales du développement durable et appelle à une action de tous les pays, qu’ils soient pauvres, riches ou à revenu intermédiaire.

Les 17 objectifs de développement durable et 169 cibles que comporte le nouveau programme auront pour but de lutter contre les obstacles systémiques majeurs au développement durable, tels que l’inégalité, la consommation et les modes de production non durables, l’insuffisance des infrastructures et le manque d’emplois décents. La dimension environnementale du développement durable est également prise en compte dans les objectifs portant sur les océans et les ressources marines ainsi que sur les écosystèmes et la biodiversité.

Les Etats membres soulignent par ailleurs dans ce projet de document final que pour réaliser les transformations souhaitées, il conviendra de mettre fin au statu quo et de renforcer la coopération internationale dans de nombreux domaines. Le programme appelle en effet à un partenariat mondial renouvelé en faveur du développement durable, y compris via l’établissement de partenariats entre acteurs de natures diverses, et au renforcement des données statistiques pour mesurer le développement durable.

A ce titre, le nouveau programme prévoit notamment la mise en place d’un instrument efficace de suivi et de revue ainsi que d’un Mécanisme visant à faciliter le transfert technologique à l’appui des nouveaux objectifs, fondé sur une collaboration multipartite entre les Etats membres, la société civile, les entreprises, la communauté scientifique et le système onusien. Convenu lors de la troisième Conférence internationale sur le financement du développement, qui a eu lieu en juillet dernier à Addis-Abeba, ce Mécanisme disposera notamment d’une équipe inter-agence, d’un forum sur la science, la technologie et l’innovation, et d’une plate-forme de collaboration en ligne.

L’Internationale de l’Education braque les projecteurs sur les réfugié(e)s

EDUCATION POUR LA PAIX

L’Internationale de l’Education (reproduit selon les termes de Creative Commons)

Comme l’a rappelé le 7e Congrès mondial de l’Internationale de l’Education réuni à Ottawa, au Canada, l’Internationale de l’Education doit œuvrer en faveur de l’accès des enfants déplacés à une éducation, et s’y attellera.

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Michael Thomson, du National Tertiary Education Union/Australie, Photo Credit: Gabriel Castro – IEAL

Fin 2014, on dénombrait 60 millions de personnes déplacées. Ces statistiques des Nations Unies ont été rapportées au Congrès par Graham Dawson, de la National Association of Schoolmasters Union of Women Teachers (NASUWT, Royaume-Uni), qui a proposé une résolution sur le droit à l’éducation des populations déplacées et des enfants réfugiés et apatrides. Il a souligné le désarroi dans lequel se trouvaient les réfugié(e)s d’Irak, de Syrie, du Moyen-Orient, d’Afrique du Nord et de nombreuses autres régions du monde, en affirmant qu’on ne pouvait « les laisser livrés à eux/elles-mêmes dans ce combat ».

Cette résolution met en lumière la détermination du Congrès à soutenir les organisations membres engagées dans les pays qui accueillent un nombre considérable de réfugié(e)s et d’enfants déplacés. Elle vient également souligner la volonté du Congrès à faire pression sur les acteurs nationaux et internationaux, afin que ces derniers accordent en priorité leur aide financière à l’éducation des réfugié(e)s et des populations déplacées à l’intérieur d’un pays.

La façon dont les réfugié(e)s sont traité(e)s dans le monde entier est tout simplement inacceptable, a déclaré Michael Thomson, du National Tertiary Education Union (NTEU, Australie), avant d’ajouter que les syndicats devaient s’attaquer de pied ferme au « traitement inhumain des enfants ».

L’IE doit appeler à la mise en place d’un nouveau protocole afin que les responsables de la guerre assument également leur responsabilité envers l’éducation, a déclaré Jean Kamdem, de la Fédération des Syndicats de l’Enseignement et de la Recherche (FESER, Cameroun). Cette mesure permettrait non seulement de promouvoir une éducation de qualité pour tous, a-t-il indiqué, mais également de promouvoir l’éducation dans les zones de conflit.

Michelle Olivier, SNUIPP-FSU (France), Rose Therese Magalie Georges, CNEH (Haïti), Stephanie Ly, AFT (Etats-Unis), Aurelia Sarasin, SNES-FSU (France), et Abdelaziz Iouy, SNE-FDT (Maroc), figuraient au nombre des participant(e)s à ce débat.

(Merci à Janet Hudgins, le reporter de CPNN de cet article.)

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Question pour cet article:

Journée Nelson Mandela : l’ONU appelle à prendre ‘Madiba’ en exemple pour bâtir un monde meilleur

. PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE .

Un article par le Centre d’Activités de l’ONU

A l’occasion de la Journée internationale consacrée à Nelson Mandela [18 juillet], le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a appelé les gens du monde entier à prendre exemple sur la foi inébranlable en la justice dont a fait preuve, tout au long de sa vie, le leader sud-africain décédé en 2013, pour tenter de construire un monde meilleur pour tous.

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Photo ONU/Pernaca Sudhakaran

« La Journée internationale Nelson Mandela est chaque année l’occasion d’encourager chacun, partout dans le monde, à influer sur le cours des choses dans sa collectivité en prenant le temps de servir les autres », a déclaré le chef de l’ONU dans un message.

Le thème retenu pour cette journée, ‘Agissez ! Incarnez le changement’, rappelle à quel point il importe de travailler tous ensemble pour bâtir un monde paisible, viable et équitable, a poursuivi le Secrétaire général.

Pendant 67 ans, Nelson Mandela a mis sa vie au service de l’humanité, en tant qu’avocat spécialiste des droits de l’homme, prisonnier de conscience, architecte international de la paix et premier Président démocratiquement élu d’une Afrique du Sud libre.

En novembre 2009, l’Assemblée générale des Nations Unies a proclamé le 18 juillet Journée internationale Nelson Mandela, en l’honneur de la contribution apportée par l’ex-Président sud-africain à la culture de la paix et de la liberté.

« Nelson Mandela a consacré 67 années de sa vie à la lutte pour les droits de l’homme et la justice sociale. Les Nations Unies se joignent à la Fondation Nelson Mandela pour demander aux personnes du monde entier de consacrer au moins 67 minutes de leur temps à une activité d’intérêt général le 18 juillet, date de la naissance de Madiba », a appelé M. Ban.

Le Secrétaire général a souligné que le soixante-dixième anniversaire de l’ONU, cette année, offre le moment le plus opportun pour réfléchir à la vie et à l’œuvre de M. Mandela, qui a incarné « les plus hautes valeurs de l’Organisation ».

Aussi, pour cette édition 2015, les Nations Unies décerneront le tout premier Prix Nelson Rolihlahla Mandela, institué par l’Assemblée générale en 2014. Cette distinction honorifique sera accordée tous les cinq ans à deux personnes, un homme et une femme, qui, par leur dévouement, leurs efforts et leur compassion, ont poursuivi la voie tracée par le leader sud-africain.

« Nelson Mandela disait qu”il vous appartient de bâtir un monde meilleur pour tous ceux qui l’habitent’. Continuons donc à nous inspirer chaque jour de l’exemple que ce meneur d’hommes, motivé par une foi inébranlable en la justice et l’égalité pour tous, a donné tout au long de sa vie, et de son appel à toujours nous efforcer de bâtir un monde meilleur pour tous », a déclaré M. Ban.

La cérémonie de remise du Prix des Nations Unies Nelson Rolihlahla Mandela aura lieu le 24 juillet, parallèlement à l’évènement annuel commémorant la Journée, dans la Salle du Conseil de tutelle au siège des Nations Unies à New York.

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Latest Discussion

What is the legacy of Nelson Mandela for us today?

Comment by Rama Singh posted: Dec. 31 2013

ON MANDELA’S LASTING LEGACY

In death, as in his life, Nelson Mandela has captured the imagination of the world. Mourning mixed with celebration has electrified crowds all over South Africa and elsewhere. His life’s achievements and his lasting legacy are the topics of discussions. He has been described as a great warrior, a great liberator, the last giant in the fight against colonialism, forgiver, peace maker, and in many other ways.

All this week, Mandela’s lasting legacy has been on my mind. We tend to capture the legacies of great men and women in a word or two. A scientist becomes famous for an important discovery, a writer for a famous book, a musician for a great composition, and so on.

People like Mandela fall in a different category. He is in the category of Mahatma Gandhi and Dr. Martin Luther King. They are known for their fights on behalf of oppressed people; they are known for their personal sacrifice, and for their moral authority. If we are to look for words to associate with these men, it will be “nonviolence” for Gandhi and “love’ (beloved community) for Dr. King. But what about Mandela- how will we describe his legacy?

What were the important transformational changes in Mandela’s life?

Mandela the great warrior: Mandela has been described as a great warrior, but he was no ordinary warrior. All legendary warriors, mythical or real, are known for the destruction of their enemies. Mandela was different; he did not seek annihilation of his enemy; he transformed his enemy into his collaborator.

Mandela the resilient sufferer: I know of no other person living or dead who was forcefully made to disappear from the scene for this long (incarceration for 27 years) and who survived and made his triumphatic return. Gandhi said there is no other way to show your love for the suffering of your loved ones than to suffer yourself with them, for them. Mandela suffered the longest because his work was the hardest.

Mandela the great liberator: Colonial rulers are known for their ruthless treatment and putting down of citizens but South Africa was not a typical colonial rule. The rulers were Afrikaners, citizen of South Africa. I know of no other country, outside of the United States, where the blacks were so harshly treated by another segment of their own country. It was a true liberation. Thanks to Mandela, sad songs of seeking freedom through death were transformed into freedom in life.
Mandela the magnanimous forgiver: Gandhi’s nonviolence is a complete philosophy of life and it includes love of your enemy and forgiveness. Nonviolence had to be tested to show that it works and that it’s not just a philosophy. Dr. King tested nonviolence with his own suffering and love for his people. His passion for his “beloved community” became the brand of his civil rights struggle for which he paid with his own life. As Gandhi said, the only two places of non-action for such fighters are prison or death. Mandela went to prison, suffered longer, and tested his resolve to forgive his “enemy”. We can only imagine the blood bath had he not done that.

Mandela the peace maker: Gandhi, Dr. King and Mandela, together, constitute a shining trinity of peace and their contributions, respectively, nonviolence, love, and forgiveness provide a prescription for peace if the humankind needs to survive. Truth and Reconciliation will remain one of Mandela’s brilliant and innovative contributions for healing wounds between warring people, warring nations. Gandhi, King and Mandela, all tested nonviolence in their own way and they all came out with the same result: The path of peace and liberation goes through love, suffering, and forgiveness.
Mandela the spiritual father: We go through life with two sets of parents. Our own parents, of course, who brought us in this world, whom we owe our life, body and brain, whom we remain eternally grateful for their sacrifice and care to help us grow and to teach us how to live.

There are another set of parents, for a lack of a better word we can call them our “spiritual parents”. These are men and women whom the whole humanity owes gratitude because it is their discoveries, contributions and, teachings that we like fill our brain with, they make us human- kinder, gentler, and humane.

We call ourselves human because we made a pledge with destiny that we will become humane. It has been a long and arduous journey. With his love, suffering and forgiveness, Mandela has brought us further on the path and has warned we still have a long way to go.

Gandhi-King-Mandela, or Mohan, Martin and Matiba, are angels of peace. We are their descendents, the keepers of their dreams.

Rama Singh, is a professor in the department of biology, and member, Coordinating Council, Centre for Peace Studies, McMaster University.

This appreciation was originally published in the Hamilton Spectator in Canada.

Lettre ouverte des ONG aux États membres de l’Assemblée générale sur le processus de sélection du Secrétaire général de l’ONU

LIBRE CIRCULATION DE L’INFORMATION

Une lettre par les 13 ONGs listés à droite

À l’attention de : Chefs d’État et de gouvernement, Ministres des Affaires étrangères, Représentants permanents auprès des Nations Unies

Excellences,

La sélection du nouveau Secrétaire général en 2016 sera l’une des décisions les plus importantes que l’Assemblée générale fera au cours des dix prochaines années. Le nouveau Secrétaire général devra aborder un monde confronté à des guerres civiles de plus en plus dangereuses, des catastrophes humanitaires et environnementales, au terrorisme, au développement régressif, aux crises économiques et financières, et à l’inégalité. Un leadership mondial et une coopération internationale sont plus que jamais nécessaires. Il est essentiel que le candidat le plus qualifié soit choisi pour devenir Secrétaire général de l’ONU.

1for7

L’importance et la complexité du poste a radicalement changé au cours des 69 dernières années, tout comme les menaces et les défis auxquels l’ensemble du système des Nations Unies est confronté. Le leadership des Secrétaires généraux de l’ONU successifs – en tant que principaux officiers administratifs, diplomates, médiateurs et représentants des buts et principes des Nations Unies – a joué un rôle fondamental dans l’élaboration du travail des Nations Unies. Ils ont fourni une opinion publique essentielle sur la scène internationale sur les questions clés de paix et de sécurité, du développement et des droits humains.

La procédure que l’Assemblée générale a adoptée en 1946 pour sélectionner le Secrétaire général de l’ONU est clairement obsolète et n’est pas adaptée pour la sélection du meilleur candidat possible. Elle satisfait de loin aux pratiques de recrutement modernes pour les nominations de hauts fonctionnaires internationaux, ainsi qu’aux propres normes et idéaux de l’ONU. Nous soulignons, par exemple, qu’aucune femme n’a jamais été sélectionnée pour devenir Secrétaire général de l’ONU, et que très peu ont été sérieusement prises en considération.

Au cours des vingt dernières années, de nombreuses organisations internationales, dont l’ONU, ont apporté d’importantes améliorations et de réformes aux mécanismes de procédure afin d’améliorer la transparence et la responsabilité des nominations de haut niveau. Il est impératif que le processus de sélection du prochain Secrétaire général de l’ONU soit modifié afin qu’il réponde aux normes plus élevées en faveur desquelles l’Assemblée générale de l’ONU, les experts de l’ONU et la société civile ont constamment plaidé. Un processus de sélection plus ouvert et inclusif engageant tous les États membres de l’ONU permettra également de revitaliser les Nations Unies et de renforcer son autorité dans le monde.

Un groupe d’organisations de la société civile fortement engagées à respecter la Charte de l’ONU et ses valeurs ont convenu d’un ensemble de principes et fait des propositions qui constituent la base d’une réforme urgente et crédible. Les propositions sont réalistes et ne nécessitent pas de modification de la Charte de l’ONU. Un grand nombre d’entre elles ont déjà été approuvées par une majorité d’États membres de l’ONU.

Ils comprennent la publication de critères de sélection formels, un appel à candidatures et un calendrier précis pour le processus de sélection qui permet une évaluation adéquate des candidats, y compris à travers une liste officielle des candidats et la présentation des déclarations de vision des candidats.

Nous estimons que tous les États membres de l’Assemblée générale peuvent et doivent jouer un rôle plus important et significatif dans le processus de nomination. Par exemple, l’Assemblée générale devrait tenir des sessions ouvertes qui permettent aux États membres et, conformément aux procédures de l’Assemblée générale, aux autres parties prenantes, de répondre aux candidats et d’examiner leur candidature. L’Assemblée devrait demander que les candidats s’engagent à ne pas faire de promesses en matière de nomination spécifique de haut niveau en amont de la décision de l’Assemblée sur la nomination du Secrétaire général.

En outre, le Conseil de sécurité pourrait être invité à présenter ou à recommander plus d’un candidat à l’Assemblée générale. Une autre recommandation est qu’il ne soit prévu qu’un seul mandat d’une période de sept ans non renouvelable, ce qui aiderait le Secrétaire général à poursuivre un programme à long terme sans avoir à être interrompu par une campagne de réélection.

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Question(s) related to this article:

What is the United Nations doing for a culture of peace?

(. . . suite)

Les propositions sont décrites dans la plate-forme politique ci-jointe pour une nouvelle campagne mondiale : 1 pour 7 milliards – Trouver le meilleur dirigeant de l’ONU. Un plus grand nombre d’organisations et d’individus du monde entier rejoignent cette campagne jour après jour. Les documents d’information pertinents sont disponibles sur www.1for7billion.org/background.

Alors que les Nations Unies s’apprêtent à célébrer le 70e anniversaire de la Charte de l’ONU l’année prochaine, nous espérons que les États membres de l’Assemblée générale et du Conseil de sécurité saisiront cette occasion historique de lancer un ensemble clé de réformes fondamentales, y compris celles qui sont décrites dans notre document, afin de veiller à ce que le candidat le plus qualifié soit choisi afin de devenir le prochain Secrétaire général des Nations Unies.

Veuillez agréer, vos Excellences, nos sentiments respectueux, *

Dinah Musindarwezo, Directrice exécutive
African Women’s Development and Communication Network (FEMNET)

Salil Shetty, Secrétaire général
Amnesty International

Ricken Patel, Directeur exécutif
Avaaz

Danny Sriskandarajah, Secrétaire général
CIVICUS: World Alliance for Citizen Participation

Yasmeen Hassan, Directrice internationale
Equality Now

Evelyn Balais-Serrano, Directrice exécutive
Forum-Asia

Jens Martens, Directeur
Global Policy Forum

John Burroughs, Directeur exécutif
Lawyers Committee on Nuclear Policy

Roberto Bissio, Coordinateur
Social Watch

Chee Yoke Ling, Directrice
Third World Network

Eleanor Blomstrom, Directrice de programme
Women’s Environment and Development Organization (WEDO)
William R. Pace, Directeur exécutif
World Federalist Movement-Institute for Global Policy

Bonian Golmohammadi, Secrétaire général
World Federation of United Nations Associations

* Depuis le lancement de la campagne « 1 pour 7 milliards » en novembre 2014, des dizaines d’ONG du monde entier ont rejoint notre appel à un processus de sélection plus ouvert et inclusif. Rendez-vous sur 1for7billion.org/ngo-supporters/ pour une liste complète et à jour de ceux qui nous soutiennent.

FAO: Le nombre de personnes souffrant de la faim passe sous la barre des 800 millions. Prochain objectif: l’éradication

. . DEVELOPPEMENT DURABLE . .

Un article par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture

Le nombre de personnes victimes de la faim dans le monde s’établit à 795 millions – soit 216 millions de moins qu’en 1990-92 –, ce qui équivaut à 1 personne sur 9, d’après la dernière édition du rapport annuel des Nations Unies L’État de l’insécurité alimentaire dans le monde 2015 (SOFI).

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Cette agricultrice gambienne montre une touffe sèche de riz durant une période de sécheresse

Le nombre de personnes victimes de la faim dans le monde s’établit à 795 millions – soit 216 millions de moins qu’en 1990-92 –, ce qui équivaut à 1 personne sur 9, d’après la dernière édition du rapport annuel des Nations Unies L’État de l’insécurité alimentaire dans le monde 2015 (SOFI).

Dans les régions en développement, la prévalence de la sous-alimentation – qui mesure la proportion de personnes privées de la nourriture indispensable pour mener une vie saine et active – est tombée à 12,9 pour cent de la population, par rapport aux 23,3 pour cent enregistrés il y a un quart de siècle, selon le SOFI 2015, publié aujourd’hui conjointement par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Fonds international de développement agricole (FIDA) et le Programme alimentaire mondial (PAM).

Une majorité des pays faisant l’objet d’un suivi par la FAO (72 sur 129) ont atteint la cible de l’Objectif du Millénaire pour le développement, consistant à réduire de moitié la prévalence de la sous-alimentation d’ici 2015. Les régions en développement dans leur ensemble, quant à elles, l’ont manquée de peu. Par ailleurs, 29 pays ont réalisé l’objectif plus ambitieux énoncé au Sommet mondial de l’alimentation en 1996: diviser par deux le nombre absolu de personnes sous-alimentées d’ici 2015.

“La quasi-réalisation des cibles de l’OMD relatives à la faim nous montre que nous sommes tout à fait en mesure d’éliminer la faim de notre vivant. Nous devons être la génération Faim Zéro. Ce but devrait être incorporé dans toutes les interventions de politique et au cœur même du nouvel agenda de développement durable qui sera mis en place cette année”, a déclaré le Directeur général de la FAO, José Graziano da Silva.

“Si nous aspirons réellement à créer un monde exempt de pauvreté et de faim, notre priorité doit être d’investir dans les zones rurales des pays en développement où vivent la plupart des populations les plus pauvres et les plus affamées de la planète”, a souligné le Président du FIDA, Kanayo F. Nwanze. “Il nous faut œuvrer pour générer une transformation au sein de nos communautés rurales afin qu’elle offrent des emplois décents, des conditions de vie décentes et des opportunités décentes. Nous devons investir dans les zones rurales pour la croissance équilibrée de nos nations de sorte que les trois milliards d’habitants peuplant ces zones puissent réaliser leur potentiel”.

“Les hommes, les femmes et les enfants ont besoin d’une alimentation nutritive tous les jours pour avoir une chance d’accéder à un avenir libre et prospère. Des esprits sains dans des corps sains sont essentiels pour la croissance aussi bien individuelle qu’économique, et cette croissance doit être inclusive afin que la faim dans le monde ne soit plus qu’un mauvais souvenir”, a affirmé la Directrice exécutive du PAM, Mme Ertharin Cousin.

Or, les progrès accomplis vers la pleine réalisation des objectifs de sécurité alimentaire 2015 ont été entravés ces dernières années par un contexte économique mondial difficile.

Phénomènes météorologiques extrêmes, catastrophes naturelles, instabilité politique et troubles intérieurs sont autant de facteurs responsables de cette situation. Vingt-quatre pays d’Afrique sont actuellement confrontés à des crises alimentaires, soit le double par rapport à 1990; une personne affamée sur 5 environ vit dans des conditions de crise caractérisées par une faible gouvernance et une vulnérabilité aiguë à la mort et à la maladie.

Le rapport SOFI 2015 fait remarquer qu’au cours des trente dernières années, les crises ont évolué, passant d’événements catastrophiques, à court terme, intenses et à haute visibilité, à des situations prolongées, du fait de toute une série de facteurs, en particulier de catastrophes naturelles et de conflits, souvent exacerbés par le changement climatique, la crise financière et les crises de prix.

Les taux de la faim dans les pays victimes de crises prolongées sont trois fois plus élevés qu’ailleurs. En 2012, cette situation concernait quelque 366 millions de personnes, dont 129 millions étaient sous-alimentés, soit 19 pour cent de toutes les victimes d’insécurité alimentaire de la planète.

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Question for this article:

Can UN agencies help eradicate poverty in the world?

(. . . suite)

Pourtant, parallèlement, 1,9 milliard d’habitants sont venus gonfler les rangs de la population mondiale depuis 1990, ce qui rend d’autant plus impressionnantes les réductions du nombre de personnes victimes de la faim, souligne le rapport.

D’importantes réductions de la faim ont été réalisées en Asie de l’Est. L’Amérique latine et les Caraïbes, l’Asie du Sud-Est et l’Asie centrale, ainsi que certaines parties de l’Afrique ont affiché des progrès très rapides, montrant que la croissance économique inclusive, les investissements dans l’agriculture et la protection sociale, dans un contexte de stabilité politique, rendent l’élimination de la faim possible. C’est, avant tout, la volonté politique de faire de l’éradication de la faim un objectif de développement primordial qui est à l’origine des progrès.

L’Afrique subsaharienne est la région qui accuse la prévalence la plus élevée de sous-alimentation dans le monde – 23.2 pour cent, soit près d’une personne sur 4. Toutefois, les nations africaines qui ont investi davantage dans la productivité agricole et les infrastructures de base ont su réaliser leur objectif OMD, notamment en Afrique de l’Ouest.

La proportion de personnes souffrant de la faim en Amérique et aux Caraïbes a chuté de 14,7 pour cent à 5,5 pour cent depuis 1990, tandis que la part des enfants de moins de 5 ans en sous-poids a également reculé sensiblement. Une forte détermination à réduire la faim s’est traduite par des programmes de protection sociale qui, assortis de la croissance économique, ont impulsé les progrès à l’échelle du continent.

Diverses tendances ont été observées dans différentes parties d’Asie. Les pays d’Asie de l’Est et du Sud-Est ont réduit de façon constante et rapide les deux indicateurs de sous-alimentation, soutenus par l’investissement dans les infrastructures en eau et l’hygiène, ainsi que par des perspectives économiques favorables.

En Asie du Sud, la prévalence de la sous-alimentation a baissé modérément, passant de 23,9 à 15,7 pour cent, mais des progrès bien plus importants ont été accomplis dans la réduction de l’insuffisance pondérale des jeunes enfants.

Une grave insécurité alimentaire est sur le point d’être éradiquée en Afrique du Nord, où la prévalence de la sous-alimentation s’établit à moins de 5 pour cent, tandis que la hausse de la prévalence du surpoids et de l’obésité suscite des préoccupations croissantes dans la région.

En Asie de l’Ouest, où les conditions d’hygiène sont généralement avancées et où les taux d’insuffisance pondérale des enfants sont faibles, l’incidence de la faim a augmenté à cause de la guerre, des troubles intérieurs et, partant, de populations massives de migrants et de réfugiés dans certains pays.

S’il n’existe pas de solution universelle pour améliorer la sécurité alimentaire, le rapport SOFI évoque plusieurs facteurs qui ont joué un rôle déterminant dans la réalisation de la cible OMD.

En premier lieu, une meilleure productivité agricole, en particulier de la petite agriculture et de l’agriculture familiale, se traduit par des gains importants dans la réduction de la faim et de la pauvreté. Les pays les plus performants en Afrique ont rempli l’engagement de l’OMD, contrairement à ceux dont les progrès ont été plus lents.

Deuxièmement, si la croissance économique est toujours bénéfique – ne serait-ce que parce qu’elle élargit la base de revenus fiscaux nécessaire pour financer les transferts sociaux et autres programmes d’assistance –, elle doit être inclusive pour contribuer à réduire la faim. La croissance inclusive a fait ses preuves pour améliorer les revenus des plus démunis (d’actifs et de compétences), en leur conférant la résilience nécessaire pour affronter les chocs naturels et anthropiques. Augmenter la productivité des agriculteurs familiaux est un moyen efficace de sortir de la pauvreté et de la faim.

Troisièmement, l’expansion de la protection sociale – les transferts d’espèces aux ménages vulnérables, mais aussi les bons d’alimentation, les dispositifs d’assurance santé ou les repas scolaires, éventuellement assortis de contrats d’achat garantis avec les agriculteurs locaux – a été fortement liée aux progrès de réduction de la faim en veillant à ce que tous les membres de la société aient une bonne nutrition pour mener une vie productive.

Environ 150 millions de personnes à travers le monde échappent au piège de la pauvreté extrême grâce à la protection sociale, selon le SOFI, mais plus des deux tiers des pauvres de la planète n’ont toujours pas accès à une forme régulière et prévisible de soutien social. Les transferts d’espèces aident les ménages à gérer les risques et à atténuer l’impact des chocs pour ne pas s’enliser dans la pauvreté et la faim.

Le rapport intégral L’État de l’insécurité alimentaire dans le monde 2015 est accessible ici.

(Merci à Janet Hudgins, le reporter pour cet article.)

Le Forum mondial sur l’éducation adopte la Déclaration sur l’avenir de l’éducation

EDUCATION POUR LA PAIX

Un article par le Service de presse de l’UNESCO

Une vision de l’éducation pour les 15 prochaines années a été adoptée au Forum mondial sur l’éducation qui s’est clôturé aujourd’hui à Incheon, en République de Corée.
La Déclaration d’Incheon a été saluée par la communauté éducative internationale présente sur place, qui comptait notamment des ministres de plus de 100 pays, des organisations non-gouvernementales et des groupes de jeunes. Elle encourage les pays à assurer une éducation équitable, inclusive et de qualité et un apprentissage tout au long de la vie pour tous. La Déclaration appuie les cibles fixées en matière d’éducation qui figureront parmi les Objectifs de développement durable, ratifiés par les Nations Unies en septembre prochain.

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« Cette Déclaration représente un grand pas en avant », a déclaré la Directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova. « Elle reflète notre détermination à faire en sorte que tous les enfants et tous les jeunes acquièrent les connaissances et les compétences nécessaires pour vivre dignement, pour développer leur potentiel et devenir des citoyens mondiaux responsables. Elle encourage les gouvernements à fournir des opportunités d’apprentissage tout au long de la vie afin de permettre aux personnes qui le souhaitent de continuer à se développer. Elle affirme que l’éducation est vitale à la paix mondiale et au développement durable. »

La Déclaration d’Incheon s’appuie sur le mouvement international de l’Éducation pour tous (EPT), initié à Jomtien, en Thaïlande, en 1990 et réitéré à Dakar, au Sénégal, en 2000. L’EPT – et l’Objectif du Millénaire pour le développement fixé en matière d’éducation – ont permis des avancées significatives, mais bon nombre de cibles, comme l’accès universel à l’enseignement primaire, n’ont toujours pas été atteintes.

« Si cette génération d’enfants compte un jour réduire les inégalités et les injustices qui touchent le monde aujourd’hui, nous devons donner à chacun de nos enfants une chance d’apprendre. Cela doit être notre vision et notre engagement communs », a plaidé le Directeur exécutif de l’UNICEF, Anthony Lake.

La Déclaration d’Incheon sera mise en œuvre à travers le Cadre d’action Éducation 2030, une feuille de route destinée aux gouvernements et qu’ils adopteront d’ici la fin de l’année. Elle fournira des orientations sur les cadres juridiques et politiques efficaces en matière d’éducation, fondés sur les principes de responsabilité, de transparence et de gouvernance participative.

Sa mise en œuvre nécessitera une coordination régionale, ainsi qu’une évaluation et un suivi rigoureux de l’agenda pour l’éducation. Elle nécessitera également davantage de financement, notamment pour les pays les plus éloignés de l’objectif d’une éducation inclusive et de qualité. La Déclaration et le Cadre inciteront les pays à fixer des objectifs de dépense appropriés au niveau national, et à augmenter l’Aide publique au développement à destination des pays à faible revenu.

(Voir suite sur colonne de droite.)

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Question pour cet article:

What is the relation between peace and education?

(. . suite)

Parmi les principaux intervenants à la cérémonie de clôture figuraient Susan Hopgood, Présidente de l’Internationale de l’éducation ; Kishore Singh, Rapporteur spécial pour le droit à l’éducation ; Mohamed Sameh Amr, Président du Conseil exécutif de l’UNESCO ; Georg Kell, Directeur exécutif du Pacte mondial des Nations Unies ; António Guterres, Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (par vidéo) ; Geeta Rao Gupta, Directrice exécutive adjointe de l’UNICEF ; Keith Hansen, Vice-Président des Pratiques mondiales au Groupe de la Banque mondiale ; Michaëlle Jean, Secrétaire générale de La Francophonie, ; Hwang Woo Yeo, Vice-Premier ministre de la République de Corée ; et Irina Bokova, Directrice générale de l’UNESCO.

« Nous sommes tous d’accord pour dire que chaque élève a le droit à une éducation gratuite, publique et de qualité, » a affirmé Susan Hopgood, Présidente de l’Internationale de l’éducation – une organisation représentant plus de 30 millions d’enseignants et de travailleurs de l’éducation dans le monde. « Cependant, pour atteindre n’importe quel objectif en matière d’éducation, nous devons garantir aux élèves de chaque classe un enseignant bien formé, qualifié, motivé et soutenu. Fournir une éducation de qualité pour tous nécessitera une réforme des systèmes éducatifs. Afin de mettre en œuvre le Cadre d’action Éducation 2030 et d’améliorer la qualité de l’éducation, il est indispensable de transformer les systèmes éducatifs en systèmes favorables à une culture ouverte et collaborative. »

L’éducation est essentielle pour atteindre tous les nouveaux Objectifs de développement durable. Il est nécessaire pour éradiquer la pauvreté, stimuler une prospérité partagée et une croissance économique globale, mais aussi pour construire des sociétés pacifiques et tolérantes. La Déclaration d’aujourd’hui démontre l’engagement commun à concrétiser cette vision. Elle montre à quel point l’éducation peut transformer les vies.

(Merci à Janet Hudgins, la reporter pour cet article.)

Six outils simples pour protéger votre vie privée en ligne (et vous aider à vous défendre contre la surveillance de masse)

LIBRE CIRCULATION DE L’INFORMATION

Un article par Tanya O’Carroll, Amnesty International

Alors que les services de renseignement surveillent de plus en plus étroitement nos communications numériques, nous avons dressé une liste d’outils simples qui pourront vous aider à protéger votre vie privée ainsi que la confidentialité de vos appels, courriels, SMS et discussions en ligne.

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Alors que les services de renseignement surveillent de plus en plus étroitement nos communications numériques, nous avons dressé une liste d’outils simples qui pourront vous aider à protéger votre vie privée ainsi que la confidentialité de vos appels, courriels, SMS et discussions en ligne.

On a parfois le sentiment qu’on ne peut rien faire face à l’immense pouvoir des organisations comme l’Agence nationale de sécurité américaine (NSA) ou son équivalent britannique, le Quartier général des communications du gouvernement (GCHQ). Pourtant, il existe des moyens efficaces de reprendre le contrôle de vos communications privées en ligne.

Les six outils ci-dessous constituent des solutions de remplacement pour les applications, sites et logiciels que vous utilisez d’ordinaire. Ils vous permettront d’avoir l’esprit plus tranquille et de préserver votre vie privée lorsque vous utiliserez des moyens de communication numériques.

Remarque : aucun outil ni moyen de communication n’est sûr à 100 %, et les gouvernements qui interceptent et récupèrent nos communications peuvent le faire de nombreuses façons. Si vous êtes militant-e ou journaliste, nous vous recommandons d’intégrer ces outils à une stratégie de sécurité globale et non de les utiliser seuls. Par ailleurs, cette liste n’est en aucun cas exhaustive. Nous vous conseillons de consulter le site de Security-in-a-Box (projet du Tactical Technology Collective et de Front Line Defenders) ainsi que le site de Surveillance Self-Defense (projet de l’Electronic Frontier Foundation).

1. TextSecure : pour les SMS

TextSecure est une application simple à utiliser et gratuite pour les smartphones Android (il existe une application compatible avec iPhone dénommée Signal). Elle ressemble beaucoup à WhatsApp et chiffre vos SMS, photos et fichiers vidéo et audio. Il s’agit d’une application open source qui chiffre les données de bout en bout. Cela signifie que seuls vous et le destinataire de vos SMS pourront lire ces SMS. (Voir le petit guide ci-après pour obtenir des explications sur les termes techniques.)

2. Redphone : pour les appels vocaux

Redphone est une autre application open source pour les smartphones Android qui chiffre vos appels vocaux de bout en bout (pour les iPhone, la même application Signal se charge de chiffrer les SMS et les appels vocaux). Tous les appels sont effectués via Internet, vous ne payez donc que votre connexion Wi-Fi ou les données consommées au lieu de votre crédit téléphonique.

3. meet.jit.si : pour les appels vidéo et les messages instantanés

meet.jit.si est un service open source et gratuit qui permet de sécuriser vos appels vocaux et vidéo, vos conférences vidéo, vos messages instantanés et vos transferts de fichiers. Il s’exécute directement dans votre navigateur sans que vous ayez besoin de télécharger quoi que ce soit. Il vous permet en outre d’inviter plusieurs personnes à participer à un appel vidéo. Ce service ressemble quelque peu à Google Hangouts, mais vos appels et discussions en ligne sont chiffrés de bout en bout. Il existe également une version bureautique dénommée Jitsi que vous pouvez télécharger pour votre système Windows, Linux, Mac OS X ou Android.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

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Question related to this article:

How can we protect our online privacy?

(. . . suite)

4. miniLock : pour le partage de fichiers

Ce module d’extension open source et gratuit s’installe sur votre navigateur et vous permet de chiffrer vos fichiers (vidéos, courriels, pièces jointes, photos, etc.) et de les partager très facilement avec vos amis. Vous pouvez transférer et envoyer vos fichiers aux contacts que vous aurez sélectionnés en utilisant leur identifiant unique miniLock. Ainsi, vos fichiers ne pourront être téléchargés que par les personnes avec lesquelles vous les aurez partagés.

5. Mailvelope : pour les courriels

Ce module complémentaire gratuit pour votre navigateur web permet de chiffrer vos courriels de bout en bout. Vous pouvez le configurer pour qu’il soit compatible avec presque tous les fournisseurs de messagerie web, notamment Gmail, Yahoo et Outlook. Il s’agit d’un logiciel open source qui utilise le chiffrement OpenPGP.

6. SpiderOak : pour le partage et le stockage dans le cloud

Ce service vous aide à sauvegarder vos fichiers, synchroniser les données entre plusieurs appareils et partager vos fichiers de manière confidentielle avec des personnes de confiance. Il chiffre vos données de bout en bout, ce qui signifie que, contrairement à d’autres services de partage et stockage dans le cloud tels que Dropbox, même la société qui offre le service ne peut pas voir vos documents sur ses propres serveurs. SpiderOak facture 12 dollars par mois (environ 11 euros) pour un compte personnel. Son code source n’est pas encore ouvert.

Petit guide des termes techniques

Chiffrement : il s’agit d’un procédé visant à dissimuler la forme d’origine de données. Les techniques de chiffrement moderne, lorsqu’elles sont correctement mises en œuvre, permettent de rendre des données presque indéchiffrables. Lorsque du contenu est chiffré ou déchiffré, un mot de passe complexe, appelé « clé », est utilisé pour l’authentification. Très souvent, cette clé est détenue par l’entreprise qui fournit des services, de messagerie web ou d’hébergement de sites web par exemple. Cela signifie que l’entreprise en question bénéficie d’un accès non restreint à vos données. Les gouvernements peuvent contraindre ces entreprises à divulguer cette information ou essayer de pirater leurs serveurs pour y accéder directement.

Chiffrement de bout en bout : avec le chiffrement de bout en bout, la clé n’est connue que de vous-même et ne quitte jamais votre appareil. Vos communications restent ainsi entre vous et vos correspondants uniquement. Pour l’entreprise qui transmet vos communications, ou pour quiconque essaierait de les intercepter, vos messages ressembleront à une longue chaîne de lettres et de nombres aléatoires. Ils peuvent savoir avec qui vous communiquez, mais ils ne pourront pas accéder au contenu de vos communications.

Open source : la plupart du temps, le code qui compose les logiciels est propriétaire, c’est-à-dire que l’entité ou la personne qui l’a développé est la seule à y avoir accès. En revanche, tout le monde peut voir et analyser un code dit « open source ». Bien que cela puisse sembler paradoxal, l’open source est considéré comme la méthode la plus efficace pour rendre un logiciel sûr. Il permet en effet de vérifier que le logiciel ne fait rien de préjudiciable à l’utilisateur, comme fournir une porte dérobée aux services de renseignement, et de veiller à ce que tout défaut de sécurité puisse être décelé et corrigé.

Les femmes dans les parlements : regard sur les 20 dernières années

. PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE .

D’un rapport par L’Union Parlementaire

On a assisté au cours des vingt dernières années à une augmentation impressionnante de la proportion des femmes parlementaires dans le monde; la moyenne mondiale a presque doublé sur cette période et la quasi-totalité des régions ont réalisé des progrès substantiels vers l’objectif de 30 % de femmes à des postes de prise de décision.

parliamentarians

En 1995, les déléguées présentes à la quatrième Conférence mondiale de l’ONU sur les femmes ont signé, unanimement, le Programme d’action de Beijing. Celui-ci a été qualifié de « nouveau programme pour l’émancipation des femmes » avec pour mission de supprimer tous « les obstacles à la participation active des femmes à toutes les sphères de la vie publique et privée ».

Le programme fixait un objectif de 30 % de femmes aux postes de prise de décision, proposant une large palette de stratégies pour y parvenir, parmi lesquelles la discrimination positive, le débat public, la formation et le mentorat à l’intention de femmes leaders.

Au cours des 20 dernières années, les pays du monde ont enregistré des avancées substantielles dans la réalisation de cet objectif de 30 %. Au plan mondial, la moyenne de représentation des femmes dans les parlements nationaux a presque doublé, passant de 11,3 % en 1995 à 22,1 %

Au plan mondial

• La représentation moyenne des femmes dans les parlements du monde a presque doublé entre 1995 et 2015, passant de 11,3 % en 1995 à 22,1 % en 2015. Cette proportion a progressé dans près de 90 % des 174 pays pour lesquels des données sont disponibles pour ces deux années.

• Sur la même période, le nombre des chambres uniques ou basses comprenant plus de 30 % de femmes parlementaires a grimpé de 5 à 42 tandis que le nombre de celles comprenant plus de 40 % de femmes passait d’une seule à 13. En 2015, quatre chambres ont dépassé la barre des 50 %, l’une d’entre elles comprenant même plus de 60 % de femmes.

• Les pays en tête du classement se sont diversifiés : les 10 premiers, parmi lesquels figuraient huit pays européens en 1995, comprennent maintenant quatre pays en Afrique sub-saharienne et trois pays en Europe et trois pays sur le continent américain. . .

• Outre l’évolution des conditions politiques, un facteur a joué un rôle essentiel dans ces changements : la mise en place de quotas électoraux par sexe. Alors qu’ils ne concernaient qu’un petit nombre de pays en 1995, on en trouve dans plus de 120 pays en 2015. . .

L’influence des femmes au Parlement

Des travaux de recherche étayés par des entretiens avec des parlementaires hommes et femmes présentés dans l’enquête de l’UIP Egalité en politique, montrent que la présence des femmes a, de fait, imposé des changements dans les parlements. Des thèmes nouveaux, tels que la violence faite aux femmes ou la santé des femmes, sont désormais à l’ordre du jour : il n’est pas sûr que sans les femmes ces questions auraient reçu l’attention qu’elles méritent. Les femmes parlementaires contribuent aussi, au moins dans certains cas, à l’établissement d’un climat politique plus collaboratif, tant au sein des partis qu’entre eux. En outre, la présence de femmes met les autres femmes en confiance et les incite à prendre contact avec leurs représentant(e)s, ce qui renforce la communication et la responsabilité démocratiques.

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Latest Discussion

Women in parliaments. Do they enhance democratic communication and accountability?

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