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Nations Unies: Resolution sur la Culture de la Paix

DESARMAMENT & SECURITE .

Info de document A/77/L.74 and Meeting coverage of 79th Meeting of GA 77th Session

L’Assemblée générale des Nations Unies a adopté sans vote la résolution de cette année pour la culture de la paix, présentée comme d’habitude par la délégation du Bangladesh.

La résolution a été parrainée par les pays suivants : Allemagne, Angola, Argentine, Arménie, Autriche, Azerbaïdjan, Bahreïn, Bangladesh, Bélarus, Bosnie-Herzégovine, Brunéi Darussalam, Cambodge, Canada, Chine, Espagne, Fédération de Russie, Gambie, Guinée équatoriale, Honduras, Hongrie, Inde, Jordanie, Kazakhstan, Kiribati, Maroc, Mauritanie, Népal, Nicaragua, Pakistan, Qatar, République dominicaine, République-Unie de Tanzanie, Singapour, Slovénie, Sri Lanka, Thaïlande, Tunisie, Turkménistan, Vanuatu et Venezuela.


Photo de BNN

Après 40 alinéas du préambule qui, entre autres, reconnaissaient << l'importance de la Déclaration et du Programme d'action en faveur d'une culture de la paix, adoptés par l'Assemblée générale le 13 septembre 1999 >>, la résolution comprenait les 21 paragraphes suivants :

,1. Réaffirme que la mise en œuvre effective du Programme d’action en faveur d’une culture de paix vise à renforcer le mouvement mondial voué à cette mission et demande à tous les intéressés de porter une attention renouvelée à cet objectif ;

2. Invite les États Membres à continuer de privilégier et de multiplier les activités visant à promouvoir une culture de paix aux échelons national, régional et international, et à veiller à ce que la paix et la non-violence soient encouragées à tous les niveaux ;

3. Invite les entités du système des Nations Unies à prendre en compte, dans le cadre de leur mandat, selon qu’il conviendra, les huit domaines d’intervention du Programme d’action dans leurs programmes d’activité, en s’attachant à promouvoir une culture de paix et de non-violence aux niveaux national, régional et international ;

4. Félicite l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture d’avoir renforcé l’action qu’elle mène pour mobiliser l’ensemble des parties prenantes en faveur d’une culture de paix, qu’elles appartiennent ou non au système des Nations Unies, et l’invite à poursuivre son travail de communication et d’information, y compris grâce au site Web sur la culture de la paix ;

5. Se félicite des initiatives et des mesures concrètes prises par les entités compétentes des Nations Unies, dont le Fonds des Nations Unies pour l’enfance, l’Entité des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes (ONU-Femmes) et l’Université pour la paix, ainsi que des activités qu’elles mènent pour promouvoir plus avant la culture de paix et de non-violence, en particulier l’éducation pour la paix, et des initiatives qui intéressent tel ou tel volet du Programme d’action, et les encourage à poursuivre et à intensifier leurs efforts ;

6. Souligne qu’il importe de s’attaquer aux facteurs sous-jacents de la violence et des conflits afin de promouvoir une culture de paix ;

7. Encourage les États Membres, les entités des Nations Unies et les autres acteurs concernés à adopter une approche globale des dimensions transversales de la paix, du développement, de l’action humanitaire et des droits humains afin d’empêcher la reprise des conflits et de construire une paix durable ;

8. Souligne que le développement du jeune enfant contribue à la création de sociétés plus pacifiques par la promotion de l’égalité, de la tolérance, du développement humain et du respect des droits humains, et souhaite que des moyens soient mobilisés en faveur de l’éducation préscolaire et, notamment, que des politiques et des pratiques efficaces soient adoptées en ce sens, afin de promouvoir la culture de paix ;

9. Encourage les États Membres, les entités des Nations Unies, les organisations régionales et sous-régionales et les acteurs intéressés à envisager de créer des dispositifs permettant d’amener les jeunes à devenir des artisans d’une culture de paix, de tolérance et de dialogue interculturel et interreligieux et à faire comprendre, selon qu’il convient, les notions de respect de la dignité humaine, de pluralisme et de diversité, y compris éventuellement au moyen de programmes éducatifs visant à dissuader les jeunes de participer à des actes de terrorisme et à les éloigner de l’extrémisme violent pouvant conduire au terrorisme, de la violence, de la xénophobie et de toutes les formes de discrimination ;

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(Cliquez ici pour une version anglaise de cet article ou ici pour une version espagnole.)

Question for this article:

What is the United Nations doing for a culture of peace?

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10. Encourage l’Alliance des civilisations de l’Organisation des Nations Unies à multiplier les activités mettant l’accent sur l’éducation pour la paix et l’éducation à la citoyenneté mondiale afin que les jeunes comprennent mieux les valeurs que sont la paix, la tolérance, la bienveillance, l’ouverture aux autres et le respect mutuel, qui sont essentielles à la promotion de la culture de paix ;

11. Encourage le dispositif de consolidation de la paix des Nations Unies à continuer de promouvoir les activités de consolidation et de pérennisation de la paix, conformément aux dispositions de ses résolutions 72/276 et 75/201, et à faire progresser la culture de paix et de non-violence dans toute entreprise de consolidation de la paix menée au lendemain d’un conflit à l’échelon national, et mesure l’importance du rôle joué par la Commission de consolidation de la paix à cet égard ;

12. Souligne qu’il est crucial de parvenir à un relèvement inclusif, résilient et durable après la pandémie de COVID-19, et, dans cette perspective, invite les États à promouvoir les valeurs liées à la culture de la paix en vue de combattre, entre autres, la montée des inégalités, de la discrimination, de l’exclusion, des crimes de haine et de la violence ;

13. Exhorte les autorités compétentes à dispenser aux enfants, dans les écoles, une éducation adaptée à chaque âge qui favorise une culture de paix et de non-violence en accordant notamment une place à la compréhension de l’autre, au respect, à la tolérance, à la citoyenneté mondiale active et aux droits humains ;

14. Encourage les médias, en particulier les médias grand public, à participer à la promotion d’une culture de paix et de non-violence, surtout auprès des enfants et des jeunes ;

15. Rend hommage à la société civile, aux organisations non gouvernementales et aux jeunes pour ce qu’ils font pour promouvoir plus avant la culture de paix et de non-violence, notamment dans le cadre de leur campagne de sensibilisation à la culture de paix et au règlement pacifique des différends ;

16. Encourage la société civile et les organisations non gouvernementales à redoubler encore d’efforts pour promouvoir la culture de paix, notamment en adoptant leurs propres programmes d’activité pour compléter les initiatives des États Membres, des organismes des Nations Unies et des autres organisations internationales et régionales, dans l’esprit de la Déclaration et du Programme d’action ;

17. Invite les États Membres, toutes les entités du système des Nations Unies et les organisations de la société civile à prêter une attention croissante à la célébration chaque année, le 21 septembre, de la Journée internationale de la paix qui, comme elle l’a décidé dans sa résolution 55/282 du 7 septembre 2001, doit être une journée mondiale de cessez-le-feu et de non-violence, ainsi qu’à celle de la Journée internationale de la non-violence, le 2 octobre, comme elle l’a décidé dans sa résolution 61/271 du 15 juin 2007 ;

18. Prie sa présidence d’envisager d’organiser un forum de haut niveau, selon qu’il conviendra et dans la limite des ressources disponibles, sur la mise en œuvre du Programme d’action, lequel se tiendrait à l’occasion de l’anniversaire de son adoption, le ou vers le 13 septembre, et demande au Secrétariat de soutenir, sur le plan logistique, l’organisation effective de ce forum de haut niveau, dans la limite des mandats respectifs et des ressources disponibles ;

19. Invite le Secrétaire général, agissant dans la limite des ressources disponibles et en consultation avec les États Membres et en tenant compte des observations communiquées par les organisations de la société civile intéressées, à réfléchir aux mécanismes et stratégies qu’il conviendrait d’adopter, en particulier dans le domaine de l’informatique et des communications, pour mettre en œuvre la Déclaration et le Programme d’action et à lancer une campagne de communication, grâce à des activités d’information menées par le Département de la communication globale du Secrétariat, pour faire mieux connaître le Programme d’action et ses huit domaines d’intervention, aux fins de leur mise en œuvre ;

20. Prie le Secrétaire général de lui présenter à sa soixante-dix-neuvième session un rapport établi dans la limite des ressources disponibles sur les mesures prises par les États Membres, en se fondant sur les renseignements qu’ils auront fournis, et sur les mesures prises à l’échelle du système par toutes les entités concernées des Nations Unies aux fins de l’application de la présente résolution ;

21. Décide d’inscrire à l’ordre du jour provisoire de sa soixante-dix-huitième session la question intitulée « Culture de paix ».

Après la présentation du Bangladesh, la résolution a été accueillie favorablement par le Brunéi Darussalam, s’exprimant au nom de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE), par le Venezuela, s’exprimant au nom du Groupe des amis pour la défense de la Charte des Nations Unies, par la Barbade, s’exprimant au nom de la Communauté des Caraïbes (CARICOM). D’autres orateurs venaient de Syrie, de Malaisie, du Maroc, des Émirats arabes unis, de Guinée équatoriale et d’Iran, et un échange de critiques entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan.

Mouvement de la Paix: Non à l’Économie de Guerre

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Un communiqué de presse du Mouvement de la Paix

Non à l’économie de guerre proposée par le Président de la République à travers le projet de Loi de Programmation Militaire (LPM 2024-2030) de 413 milliards d’€ (soit 40% d’augmentation par rapport à la loi antérieure), qui  inclut de l’ordre de 50 milliards d’euros pour les armes nucléaires


Dans ses vœux aux armées, prononcés sur la base aérienne de Mont-de-Marsan le 20 janvier 2023, le Président Macron a déclaré sa volonté « que la loi de programmation militaire 2024-2030 traduise des efforts considérables… qui nous obligent pour des décennies… car nous ne devons jamais être en retard d’une guerre, mais nous devons avoir une guerre d’avance » ! Il propose une nouvelle LPM de 413 milliards d’euros (+ 40% par rapport à la dernière LPM) dont une cinquantaine de milliards pour les armes nucléaires, en violation du TNP (Traité de Non-Prolifération Nucléaire signé par la France) et du TIAN (Traité sur l’interdiction des armes nucléaires, entré en vigueur le 21 janvier 2021).

Nous refusons ce pognon de dingue pour la guerre ! Oui à une économie pour la Paix ! Refusons d’être entraînés dans cette logique de guerre dont nous subissons déjà les  conséquences économiques, financières, sociales et écologiques désastreuses dont nous avons du mal à imaginer l’ampleur à venir, y inclus en cas d’utilisation des armes nucléaires. Exigeons la réorientation des budgets vers les besoins sociaux : salaires, retraites, santé – hôpitaux, éducation et recherche, services publics – création d’emplois, lutte pour réduire le changement climatique !

La France doit choisir le camp de la PAIX et de la justice sociale et climatique.  La France doit agir pour une issue politique et diplomatique à la guerre en Ukraine et pour tous les conflits en cours (Palestine, Yémen, Kivu etc) au lieu d’engager notre pays dans le cycle infernal de la guerre entretenu par le lobby militaro-industriel qui seul en profite.

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Question for this article:

Does military spending lead to economic decline and collapse?

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La France, au lieu de s’insérer dans les orientations de l’Otan, doit proposer et agir pour des solutions en s’appuyant sur la Charte des Nations Unies (*), des ODD (Objectifs de Développement Durable), les travaux du GIEC et les Résolutions de l’ONU pour une Culture de la Paix.

La guerre n’est jamais la solution, mais toujours le pire pour les peuples ! La sécurité humaine des peuples (physique, sanitaire, alimentaire, sociale, écologique) ne peut se développer sans la PAIX.

Le Mouvement de la Paix appelle la population à agir, dans le plus large rassemblement populaire, pour construire ensemble notre futur à travers une campagne de mobilisation qui se déroulera du 6 avril à fin juin avec un temps fort le 21 mai avec des rassemblements sur les lieux liés aux armes nucléaires (Base de SNLE-NG de L’île longue près de Brest, Le Barp en Aquitaine (essais nucléaires en laboratoire) etc : « Construisons un futur pour la vie, la Paix, la justice sociale et climatique, incluant  le désarmement nucléaire ».

Notre objectif est de convaincre le plus grand nombre possible de parlementaires de voter contre cette loi de programmation militaire, de dire non à ce projet d’économie de guerre et d’obtenir que la France agisse avec détermination, en tant que signataire du TNP (traité de non-prolifération nucléaire), en faveur du désarmement nucléaire en signant le traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN).

Monsieur Le Président de la République, mesdames et messieurs les parlementaires « OTEZ-VOUS LA BOMBE DU CRANE !)

Campagne initiée par le Mouvement de la Paix

C’est en agissant ensemble, au-delà de nos différences d’opinions et d’appartenance, que nous pouvons faire valoir d’autres alternatives, alerter nos élus, nos parlementaires, générer un débat au sein de la société avant le vote de la LPM. Cette campagne d’alerte citoyenne ne peut réussir que si chacune et chacun d’entre nous devient acteur-actrice et fait un geste, une action pour la paix, là où il vit, travaille, étudie.

Faisons circuler l’info dans notre famille, dans nos réseaux d’amis, de collègues de travail, dans nos syndicats, associations de parents d’élèves, associations très diverses, dans les universités et lycées, sur les marchés, à la sortie des métros, dans nos quartiers, nos HLM, dans les manifs sociales, en diffusant des flyers d’information dans les boites aux lettres, en se rassemblant pour en discuter.

A cet effet une boîte à outils vous est proposée et sera mise à jour :

Mouvement de la Paix: Plan de Paix Chinois

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Un communiqué de presse du Mouvement de la Paix

La Chine a présenté un document pour une paix juste et durable intitulé « Initiative pour la sécurité mondiale ».

Cette initiative fait suite à un document présenté par XI Jinping en 2022 et recueille le soutien de nombreux pays.

Ce document en douze points note les turbulences et les conflits de plus en plus nombreux dans le monde et propose de promouvoir une paix durable par la voie du dialogue plutôt que par l’affrontement.

Il insiste, entre autres,

– Sur le respect de la souveraineté de chaque pays,
– Sur le refus de l’utilisation de l’arme nucléaire et l’arrêt de la recherche et du développement des armes chimiques et biologiques,
– Sur l’abandon de la mentalité de guerre froide,
– Sur la cessation des hostilités et l’ouverture de négociations,
– Sur la résolution de la crise humanitaire et la protection des civils et des prisonniers de guerre,
– Sur la sécurité des centrales nucléaires.

Sans surprise, les USA, l’OTAN et le monde atlantiste se sont employés à minimiser cette initiative, non crédible à leurs yeux «étant donné les bonnes relations entre la Chine et la Russie».

La Présidente de la commission européenne expliquait, quant à elle, « que la Chine avait pris parti pour Moscou ».

Le secrétaire d’état américain Antony Blinken a même cru disposer d’informations secrètes disant que « la Chine s’apprêtait à livrer des armes à la Russie ».

Dans ce contexte affligeant, la position d’Emmanuel Macron paraît presque courageuse, en « osant » souligner une évidence en disant que « le fait que la Chine s’engage dans des efforts de paix est tout à fait bon » et en annonçant « un prochain voyage à Pékin ».

A l’inverse, parmi nombre de pays du sud, l’initiative de Pékin a été accueillie bien plus favorablement en qualifiant ce document « d’importante contribution » notamment « sur la nécessité d’éviter l’utilisation de l’arme nucléaire ».

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Question related to this article.

Can the peace movement help stop the war in the Ukraine?

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Cette position fait écho aux propos du secrétaire général de l’ONU qui s’inquiète « d’un risque majeur pour l’humanité ».

Le Brésil, par la voix de son Président, a avancé une démarche proche de celle de Pékin en réclamant « la création d’un groupe de pays non impliqués dans le conflit afin d’assumer la responsabilité de rétablir la paix ».

Il y est expliqué que « le texte chinois réaffirme les grands principes de l’ONU sur la souveraineté de chaque pays et exhorte la Russie et l’Ukraine à se conformer strictement au droit humanitaire international » et dénonce « tout recours à l’arme nucléaire », désavouant explicitement Vladimir Poutine quand il a décrété la suspension de son pays de la participation à l’accord SALT 2.

Il y est également proposé, «une nouvelle gouvernance mondiale avec un élargissement du Conseil de sécurité de l’ONU qui aboutirait à des sièges permanents pour l’Afrique, l’Amérique Latine et les Caraïbes».

Le président Lula se fait également le porte-voix des pays non alignés estimant que « V. Zelensky et l’OTAN portait une partie des responsabilités dans le processus qui a conduit à l’agression de la Russie contre l’Ukraine, suite à l’installation des bases militaires dans l’environnement russe » en précisant que « le Brésil se refuse à toute livraison d’armes ».

S’il est effectivement important de rappeler cette donnée, il est tout aussi important de rappeler que rien ne peut justifier l’invasion russe en Ukraine.

Enfin, c’est de l’Ukraine qu’est venue la preuve la plus manifeste du sérieux de l’initiative de paix chinoise puisque Volodymyr Zelensky a annoncé vouloir « rencontrer Xi Jinping » ajoutant que « ce serait important pour la sécurité mondiale ».

Cet ensemble de réactions conforte le Mouvement de la Paix sur le fait que l’on ne peut pas penser la paix sur la base d’une victoire militaire d’un camp ou d’un autre.

C’est le propre de tout règlement politique et la condition d’une paix durable que de répondre aux intérêts légitimes des différentes parties en conflit.

Il est urgent et indispensable, de Moscou à Washington, en passant par Bruxelles et les capitales européennes, que les termes de paix, de cessez-le-feu et de négociation réapparaissent dans le vocabulaire diplomatique.
Il est urgent que des initiatives diplomatiques fortes et concertées soient mises en œuvre.

Il faut souligner que depuis le 10 mars, l’Arabie Saoudite et l’Iran, deux puissances ennemies, ont – après sept ans d’interruption – rétabli leurs relations diplomatiques. Cet accord, conclu sous les auspices de la Chine, montre que l’espoir de paix peut naître même là ou l’on ne s’y attendait pas.

Ce nouvel exemple de la diplomatie au service de la paix doit inciter les pacifistes à se saisir de toutes les opportunités, d’où qu’elles viennent, pour faire avancer le règlement du conflit en Ukraine.

C’est une raison de plus pour poursuivre les mobilisations populaires en France et au plan mondial pour exiger l’arrêt des combats et une issue négociée, pour une paix durable dans le respect de la charte des Nations Unies.

France: Mouvement de la Paix pour la paix en Ukraine 24-25 fevrier

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Extraits du site web de Mouvement de la Paix

A l’occasion de la première année bientôt écoulée de l’invasion de l’Ukraine par la Fédération de Russie, montrons qu’il existe des alternatives pacifiques à la guerre. Le Bureau International de la Paix (BIP – International Peace Bureau, IPB) dont est membre le Mouvement de la Paix, appelle ses membres dans le monde entier à agir du 24 au 26 février 2023 en faveur de la paix en Ukraine et dans le monde.

La guerre, qui marquera son premier anniversaire le 24 février 2023, a déjà coûté plus de deux cent mille vies (selon des estimations prudentes). Elle a forcé des millions de personnes à fuir leur foyer, elle a provoqué la destruction généralisée des villes ukrainiennes et a mis à rude épreuve des chaînes d’approvisionnement, déjà fragiles, qui ont rendu la vie plus difficile pour les populations dans le monde entier.

Nous savons que cette guerre est insoutenable, et pire encore, qu’elle risque de connaître une escalade qui menacerait la vie et les moyens de subsistance des populations dans le monde entier. La rhétorique nucléaire de la Russie en particulier est irresponsable et démontre la vulnérabilité de ce moment.

En outre, l’impact direct et indirect de la guerre sur le climat entrave le besoin urgent d’une transition verte.Il n’existe aucune solution facile à cette guerre en Ukraine, mais la situation actuelle n’est pas tenable. Au moyen de manifestations mondiales pour la paix, nous cherchons à faire pression sur toutes les parties impliquées dans le conflit pour qu’elles agissent avec détermination en faveur d’un cessez-le-feu et prennent des dispositions pour négocier une paix à long terme.

Nos appels à la paix ne se limitent pas à l’Ukraine. Pour tous les conflits dans le monde, nous appelons les gouvernements à refuser la logique de la confrontation et de la guerre, à s’opposer au péril nucléaire et à s’engager pour le désarmement en signant le Traité sur l’Interdiction des Armes Nucléaires (TIAN).

Nous demandons aux gouvernements et aux États d’agir en faveur de la diplomatie, de la négociation, de la prévention des conflits et de l’établissement de systèmes de sécurité commune.

Nous faisons appel à votre soutien et à vos voix pour la paix. Nous vous invitons à vous joindre à tout événement existant au cours de ce week-end d’action, ou à planifier votre propre initiative. Ensemble, nous sommes plus forts et nous pourrons montrer qu’il existe un mouvement mondial en faveur des alternatives à la guerre et à la militarisation.

Actions locales les 24 et 25 février 2023

Moulins (03) : Rassemblement vendredi 24 Février à 18h devant la préfecture
Cannes (06) : Rassemblement vendredi 24 Février à 18h30 devant la Gare SNCF
Nice (06) : Rassemblement samedi 25 Février à 14h Place Garibaldi
Carcassonne (11) : Rassemblement samedi 25 février à 11h à la porte des Jacobins
Marseille (13) : Rassemblement “Ensemble pour la paix”, RDV sur le Vieux Port au pied de la Canebière, samedi 25 février à 10h30 – prise de parole avant une marche jusqu’à la préfecture
La Rochelle (17) : Rassemblement le 25 février à 10h30 devant la préfecture avec la CGT, la Libre Pensée, l’AFPS et le Mouvement de la paix

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Question for this article:

Can the peace movement help stop the war in the Ukraine?

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Bourges, Vierzon (18) : Samedi 25 février 2023 à Vierzon de 10h à 12h, marché du samedi au centre-ville
Cercle de silence et de paix : Samedi 25 février 2023 de 15h à 16h, place Gordène à Bourges
Brive (19) : Rassemblement samedi 25 février à 10h30 dans les jardins de la Guierle, devant l’arbre de la paix
Ajaccio (20) : Rassemblement le 24 février Place Abbatucci à 18h
Dijon (21) : Rassemblement devant la préfecture vendredi 24 février à 18h, avec RDV avec le préfet. Et dimanche 26, à Marsannay la cote près de Dijon à 18h devant le monument aux morts en hommage à Lucien Dupont, résistant fusillé le 26 février 1942, et à la demande de sa fille, Christiane Dupont-Lauthelier, adhérente du Mouvement de la Paix, pour redire là aussi, notre refus de toute guerre
Guéret (23) : Rassemblement le 24 février à 18h devant la mairie de Guéret
Besançon (25) : Rassemblement le 25 février 2023 à 14h sur la place du 8 Septembre. http://mvtpaix25.free.fr
Pont Saint Esprit (30) : Rassemblement samedi 25 février dès 9h30 sur le marché hebdomadaire (près du bar de l’Univers) – Comité Pax Rhona
Toulouse (31) : Rassemblement  vendredi 24 février à 17h30, square du Capitole, devant la stèle Jean Jaurès à l’appel de la CGT, de Solidaires, du Mouvement de la Paix, du MRAP, de France Cuba, de la Libre Pensée, de “Stop Fuelling War”, du Parti de Gauche, du PCF et du Centre de la Communauté Démocratique Kurde de Toulouse
Libourne (33) : Rassemblement le 24 février à partir de 18h place centrale
Biganos (33) : Rassemblement du comité de Gironde le 24 Février à 18h Halle du Marché
Béziers (34) : Rassemblement samedi 25 février à 11h sur la place Jean Jaurès
Rennes (35) : Rassemblement et marche unitaire samedi 25 février à 17h RDV Bd du Mail François Mitterrand.
Et vendredi 24 février RDV Place de la République à 17h avec Bretagne solidarité Ukraine.
Distribution des appels Mouvement de la paix et BIP à l’Université Rennes 2 mercredi midi 22/01. Universite Rennes 1 jeudi midi 23/02. Marché des lices samedi 25 au matin 10h à 13h.
Saint Malo (35) : Rassemblement sur le Parvis de la gare à 17h30 le vendredi 24 février
Tours (37) : Rassemblement le 24 février à partir de 16h devant l’Hôtel de Ville, Place Jean Jaurès
Grenoble (38) : Rassemblement rue Félix Poulat (face à l’Eglise St Louis) le samedi 25 février à 14h30
Saint-Etienne (42) : « Piquet de Paix » symbolique aux torches autour de la statue de Jean Jaurès vendredi 24 février de 18h à 19h – Comité-Loire du Mouvement de la paix
Nantes (44) : Rassemblement le samedi 25 février 2023 à 16h, rue de la paix sur la place devant Decré
Angers (49) : Rassemblement vendredi 24 fevrier à 18h devant la préfecture Place Michel Debré, pour dépôt d’une motion
Cherbourg (50) : Rassemblement vendredi 24 février 2023 Place du théâtre à 18h à l’appel de la CGT, FSU, CNT, Mouvement de la Paix, PCF, GENERATION.S, France Insoumise
Lorient (56) : Vendredi 24 février à 17h30, place Aristide Briand, Rassemblement suivi d’une Marche de la Paix à l’appel de : Mouvement de la Paix, Association France Palestine Solidarité, ATTAC, UD CGT 56, FSU 56, CFDT 56, PCF 56, PS Lorient
Nevers (58) : Rassemblement vendredi 24 février à 17h30 devant la Préfecture. A l’initiative du Comité de la Nièvre
Pau (64) : Rassemblement devant la préfecture vendredi 24 à 18h à l’appel de 11 organisations
Vaulx-en-velin (69) : Rassemblement vendredi 24 à 18h30 au jardin de la Paix et des Libertés, rue Condorcet
Vesoul (70) : Rassemblement samedi 25 février à 11h, 1 rue la Préfecture
Annecy (74) : Rassemblement pour la Paix vendredi 24 à 18h devant la Préfecture
Paris (75) : Rassemblement samedi 25 février à 15h Place Edmond Michelet (juste à côté du Centre Pompidou et non loin du Forum des Halles)
Le Havre (76) : Rassemblement samedi 25 février à 14h30 devant le Volcan – Rue de Paris, à l’initiative du collectif Urgence Ukraine Le Havre auquel participe la section havraise du Mouvement de la Paix
Castres (81) : Rassemblement samedi 25 de 11h à 12h30, rue Sabatier devant Monoprix
Avignon (84) : Rassemblement devant la mairie le 24 février à 18h00. Comité Vaucluse du Mouvement de la paix
Epinal (88) : Manifestation à l’appel du Mouvement de la Paix et des organisations membres du collectif “En marche pour la Paix”, vendredi 24 février, 18h devant la préfecture des Vosges
Nanterre (92) : Rassemblement vendredi 24 février à 16h en bas des escaliers de la Grande Arche de la Défense et à 17h, rassemblement devant la Préfecture des Hauts de Seine pour remise d’un courrier au Préfet
Saint-Denis (93) : Rassemblement vendredi 24 février à partir de 18h devant la mairie

Ukraine: Message de Yurii Sheliazhenko au Mouvement de la Paix 19 novembre

DESARMAMENT & SECURITE .

Un message au Mouvement de la Paix

Chers amis! Je suis ravi de transmettre les salutations de Kyiv, du Mouvement pacifiste ukrainien, au congrès du mouvement pacifiste français. Je vous souhaite du succès dans vos initiatives visant à défendre activement la paix en Ukraine, à promouvoir la diplomatie et les changements structurels nécessaires pour institutionnaliser et renforcer la culture de la paix, à aider différentes personnes à vivre ensemble sur une planète commune comme une grande famille et à gérer les conflits de manière non violente.


Gagnants du MacBride Peace Prize de cette année. Yurii Sheliazhenko est troisième à partir de la gauche.

Le Mouvement pacifiste ukrainien a adopté une déclaration stratégique intitulée “Agenda de paix pour l’Ukraine et le monde”, qui dit que nous considérons comme objectifs de notre mouvement pacifiste et de tous les mouvements pacifistes du monde de faire respecter le droit de l’homme à l’objection de conscience au service militaire, de mettre fin au la guerre en Ukraine et toutes les guerres dans le monde par des moyens pacifiques, et d’assurer une paix et un développement durables pour tous les peuples de la planète. Pour atteindre ces objectifs, nous devons dire la vérité sur le mal et la tromperie de la guerre, apprendre et enseigner des connaissances pratiques sur la vie paisible sans violence ou avec sa minimisation, et nous aiderons les nécessiteux, en particulier ceux qui sont touchés par les guerres et la coercition injuste pour soutenir l’armée ou participer à la guerre. C’est notre vision de la stratégie à long terme du mouvement pour la paix, et j’espère que cette vision vous sera utile.

Les mouvements pacifistes ont besoin d’une stratégie à long terme parce que les fauteurs de guerre ont des stratégies à long terme. Les complexes de production militaire génèrent des profits insensés, leurs ailes médiatiques transforment avec succès les populistes militants en héros glorieux rejetant la responsabilité de tous les problèmes sur l’ennemi étranger, et les élites dirigeantes sont satisfaites de la guerre qui est un meurtre de masse organisé par des gouvernements qui n’ont pas réussi à résoudre pacifiquement leurs différends.

Nous entendons trop rarement des voix responsables appelant à une solution diplomatique, et je suis heureux de voir parmi ces voix le président Macron, mais beaucoup de ceux qui parlent pour la paix sont encore liés par une vieille idée fausse selon laquelle la diplomatie ne remplace pas mais complète la machine de guerre. Et cette vieille idée fausse déresponsabilise la société civile en permettant aux militaristes de détourner l’agenda politique, tout en évitant toute responsabilité démocratique du complexe militaro-industriel qui dévore dans l’obscurité la part du lion des finances publiques, désormais intentionnellement gonflées pour nourrir les bêtes de guerre. S’ils se positionnent en défenseurs du peuple, peuvent-ils nous défendre de la pauvreté, des pénuries alimentaires et énergétiques ? Vont-ils nous défendre du changement climatique par un hiver nucléaire et tuer toute vie sur la planète ? Pour ces défenseurs, le premier ennemi est un citoyen pacifique qui ne croit pas que la guerre est un sens de la vie et que l’armée doit toujours être aux commandes ; ils se battent pour le pouvoir et défendent ceux qui sont au pouvoir, pas les civils maltraités par la guerre, car toute guerre est une violation flagrante des droits de l’homme et elle commence par transformer des civils en soldats contre leur volonté.

Ne vous méprenez pas : les profiteurs de guerre et les bellicistes opportunistes ne se soucient pas de la souffrance des gens, ils ne se soucient que de leurs gains qui augmentent avec la prolongation du conflit, ils perpétueront donc la guerre aussi longtemps que possible. Leurs excuses sont interminables et misérables : la sainteté de la terre qui est censée coûter des sacrifices humains ; des torts profonds censés faire de la guerre une chose juste ; etc. Mais aucune guerre n’a jamais été, n’est ou ne sera inévitable, nécessaire, juste ou bénéfique, et si vous pensez qu’une guerre était ou est une exception à cette règle, vous n’avez tout simplement pas étudié votre guerre bien-aimée de manière suffisamment critique. Toute guerre est bénéfique pour quelques-uns et désastreuse pour beaucoup. Les profiteurs de guerre des capitales orientales et occidentales ont trop investi dans la guerre, ils entendent tirer le maximum en retour sans hésitation, ignorant le sang et les larmes des populations civiles.

L’Ukraine, comme la France et toute l’Europe, fait face à un hiver rigoureux. Mon électricité est coupée presque toute la journée, tous les jours. Près de la moitié de l’infrastructure énergétique en Ukraine est en ruine, nous avons perdu une grande partie du PIB et l’économie continue de se contracter, des dizaines de milliers de personnes sont tuées, certaines sources disent qu’environ une centaine de milliers, des millions ont quitté le pays. La Russie poursuit sa conquête du Donbass, bombardant sans pitié le reste de l’Ukraine avec des centaines de roquettes, et l’armée ukrainienne se sent en position de contre-offensive sur le sud après la reprise de Kherson.

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Can the peace movement help stop the war in the Ukraine?

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Pour arrêter la guerre, nous avons besoin d’un cessez-le-feu et de pourparlers de paix sans conditions préalables. Mais le président Poutine refuse de négocier la paix sans que l’Ukraine reconnaisse le contrôle russe sur la Crimée, Donetsk, Louhansk, Zaporizhya et les régions de Kherson tandis que le président Zelensky refuse de négocier la paix à moins que la Russie ne retire ses troupes d’Ukraine, n’accepte de payer des réparations pour les pertes ukrainiennes et ne juge Poutine pour crime d’agressivité. Lorsque Zelensky s’est empressé d’accuser la Russie d’avoir attaqué la Pologne au missile après un accident tragique avec un antimissile ukrainien, il a tenté d’engager l’OTAN sur le champ de bataille du côté ukrainien, comme il l’avait déjà fait en appelant à l’application d’une zone d’exclusion aérienne, et ce n’est pas seulement son propre radicalisme, c’est la politique des conseillers américains bellicistes de son administration qui rêvent de remplacer les Nations Unies par l’OTAN au prix d’une troisième guerre mondiale. Son discours au sommet du G20, où il a insisté sur le fait que la Russie doit être punie, et non qu’il faut

négocier avec elle, a été ridiculement transformé en une bonne publicité de formule de paix. Si vous avez des doutes quant à savoir s’il s’agit d’un appel à la paix ou non, il vous suffit de consulter le Pacte de sécurité de Kyiv annoncé dans le discours de Zelensky, rédigé par des responsables de son bureau faisant équipe avec les mêmes conseillers américains bellicistes : ce document indique que l’Ukraine aura besoin d’une aide militaire de L’UE et de l’OTAN qui doivent combattre la Russie pendant plusieurs décennies, et tous les civils ukrainiens adultes doivent être transformés en soldats. Imaginez la guerre en Europe dans les dix, vingt, trente prochaines années et des appels plus hystériques à la production d’armes à feu au lieu de beurre. C’est un plan très sérieux et sinistre, et il est déjà en cours d’exécution. Il est interdit à la jeunesse ukrainienne de traverser la frontière, même pour étudier dans les universités européennes, et les tribunaux imposent des peines de prison aux objecteurs de conscience au service militaire, foulant aux pieds la valeur fondamentale des droits de l’homme tandis que Zelensky se fait hypocritement le défenseur héroïque des valeurs occidentales, transformant l’Europe de l’Est en Moyen-Orient.

Je sais que le mouvement pacifiste français discute des moyens d’arrêter la guerre. La conférence mondiale sur la paix est une bonne idée, et les Nations Unies devraient jouer un rôle. Mais les diplomates ont l’habitude d’être des messagers de guerre, pour changer il faut changer le système. Plus il y a d’institutions de paix, mieux c’est, il pourrait être utile de créer un ministère de la paix. Mais rien ne saurait remplacer le rôle moteur de la société civile et de la diplomatie citoyenne. Seules les voix du peuple, des rues pleines de slogans anti-guerre pourraient indiquer clairement que l’humanité ne tolérera pas l’économie, la politique et la culture militarisées, que nous exigeons des réformes profondes vers une gouvernance non violente ici et maintenant. Les appels à la casse des armes, à la dissolution des armées et à la transformation des bases militaires en auberges pour sans-abri et en galeries d’art devraient être entendus partout, de chaque côté de la ligne de front, afin que personne de sain d’esprit n’ose accuser les gens épris de paix de “trahison”.

La solidarité du mouvement pacifiste dans tous les coins de la planète est cruciale, et nous, le mouvement pacifiste ukrainien, sommes fiers d’avoir des amis dans les mouvements pacifistes russes et biélorusses, appelant à la paix ensemble dans différents forums internationaux. C’est le moment de la solidarité entre les personnes qui parlent de paix dans différentes langues, qui prient ou pensent à la paix avec des croyances et des visions du monde différentes, qui recherchent, enseignent et expérimentent la paix dans différentes disciplines académiques, qui travaillent pour la paix dans de multiples professions, — mais pas des tueurs professionnels, soyons clairs, – tous les milliards de membres de la famille humaine souffrant de guerres sans fin doivent contribuer à la cause de la paix, et plus tôt leur conscience sera éveillée, mieux ce sera. Un jour, huit milliards de personnes crieront “paix” si fort que les profiteurs de guerre s’en iront et le moment viendra d’admettre et de réparer les torts, de trouver la réconciliation et de jouir d’une paix durable sur Terre. En conclusion, je réitère une vérité vieille d’un siècle : la guerre est un crime contre l’humanité, par conséquent, nous devons être déterminés à ne soutenir aucune sorte de guerre et à lutter pour l’élimination de toutes les causes de guerre.

Le système de guerre existe grâce à l’assentiment populaire. Combien de temps les armées pourraient-elles continuer à verser le sang sans le soutien populaire, face à la résistance fiscale, aux grèves et aux rues pleines de manifestations anti-guerre ? Si tout le monde refuse de tuer, aucune guerre ne sera possible. Nous pouvons et devons éliminer les causes de la guerre, qui ne sont pas des ennemis démoniaques mais l’ignorance et les surinvestissements dans un militarisme stupide. Aucune guerre ne pouvait durer éternellement. En novembre 1918, la première guerre mondiale a pris fin, et elle a été trop longue et dévastatrice à cause de la poursuite obstinée des victoires, mais les gens avaient de l’espoir pour la fin de la guerre et l’espoir est devenu réalité, puis les guerres ont été interdites par le droit international. Il est temps de faire fonctionner la loi. Espérons et agissons de manière non violente pour mettre fin à la guerre en Ukraine ! Car, comme l’écrivait le poète ukrainien Ivan Franko pendant la première guerre mondiale : Le ciel pur est fièrement azur, lorsque l’effusion de sang de la guerre inhumaine a cessé, Et la paix dure.

Yurii Sheliazhenko, Ph.D. (Law)
+380973179326
Executive secretary, Ukrainian Pacifist Movement
Board member, European Bureau for Conscientious Objection (Brussels, Belgium)
Member of the Board of Directors, World BEYOND War (Charlottesville, VA, United States)
Member of the Council, International Peace Bureau (Berlin, Germany) LL.M., B.Math, Master of Mediation and Conflict Management

France: Echos du congrès national du Mouvement de la Paix

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Un article de Mouvement de la Paix Corrèze

Du vendredi 18 au dimanche 20 novembre 2022 ,dans le cadre du congrès national du Mouvement de la Paix,  plus de 400 personnes ont participé ou assisté à une des initiatives organisées en  Mairie de Tours par le Mouvement de la Paix ( exposition Art et Paix,  forum international , congrès national du Mouvement de la Paix, soirées culturelles-musicales).

Le  forum international du 18  a réuni environ 280  personnes dont 27 délégués de 14 pays différents ( Algérie, République démocratique du Congo, Belgique , Allemagne, USA, Russie, Ukraine, Croatie, Italie, Kazakhstan, Japon, Irak, Iran, Palestine).

150 militants venant de  62 départements ont été délégués au  congrès.

Au vernissage de l’exposition proposée par la Galerie ‘l’Art et la Paix” nous étions plus de 300 personnes, beaucoup de personnalités locales, des représentants d’associations et des amis du Mouvement de la paix, syndicats, une bonne diversité … Une magnifique exposition, un forum avec une salle pleine, des soirées culturelles extraordinaires , un congrès vivant 

Parmi les présents au vernissage :Monsieur le Maire de Tours  Emmanuel Denis parlant au nom de la ville qui a mis les locaux de la Mairie de Tours pendant 3 jours à disposition du Congrès du Mouvement de la Paix, a fait un beau discours ancré sur l ‘histoire de Tours,  Monsieur le Député Charles Fournier, Monsieur le vice président de la Région Centre Val –de- Loire Jean Patrick Gille, Madame la Conseillère Régionale Isabelle Texeira, la conseillère départementale Madame Ursula Vogt et de nombreuses et nombreux conseillères et conseillers, Maire Adjoints de Tours et  des communes du département  ainsi que   des associations , syndicats, des personnalités du monde de la culture culture .

Président de la Région Centre-pays de Loire,François Bonneau, a adressé un message aux congressistes insistant sur l’importance de la paix , du rôle complémentaire des collectivités  et des citoyens dans la défense et la construction de la Paix.

Par ailleurs , des représentants d’organisations nationales comme l’Arac, la CGT, la libre pensée, l’ACCA,.Enseignants pour la Paix, Pugwash, Initiative pour le désarmement Nucléaire (IDN),Afcdrp,  Initiative Feministe internationale, Europ Ecologie Les Verts (EELV),Pcf,Pax Christi, Ccfd, Peuples solidaires,Acat,France kurdistan, Chrétiens migrants, éducateurs à la paix,handicap international,planning familial…

(Note de la rédaction : Cliquez ici pour l’appel à la paix lancé par le Congrès.)

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How can the peace movement become stronger and more effective?

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 Dans cette période, où l’on constate un certain recul des engagements citoyens, dans une situation internationale grave et préoccupante, tout un chacun ne peut que se réjouir de cette mobilisation citoyenne pour la paix, qui atteste de la représentativité du Mouvement de la Paix et de la réalité du l’engagement et du rassemblement citoyen autour de ce mouvement .Le Mouvement, est  reconnu comme un des éléments structurants de la résistance à la guerre, à toutes les guerres et l’une force citoyenne, capable de rassembler y compris à travers son rôle d’un des animateurs du collectif national des marches  pour la paix  constitué de  210 organisations en France.

 Nous avons le plaisir de vous transmettre ci-après un premier reportage réalisé par madame Manon  Salé journaliste à CitéRadio Tours.

Nous avions prévu un rdv de presse le vendredi soir autour de certains participants étrangers  avant le vernissage salle Petrucciani.A l’issue de ce point de presse, Manon Salé elle a  fait un montage très intéressant qui donne un bon aperçu des travaux du forum international et de l’atmosphère générale de ces 3 journées exceptionnelles..

Ce reportage contient les interviews des personnes suivantes.

Ludo De Brabander, militant Pacifiste de Belgique, est revenu sur les enjeux de sécurité commune en Europe et dans le monde.

Shura Dumanic, une des coordinatrices des mouvements féministes pour la paix en ex-Yougoslavie, nous a partagé son expérience sur la paix et la guerre en Croatie.

Jim Anderson, animateur de Peace Action, l’un des plus grands réseaux pacifistes des USA, a insisté sur l’importance de s’engager en menant des actions concrètes pour la paix.

Cherifa Kheddar, présidente d’une association de défense des victimes du terrorisme islamiste en Algérie (Djazairouna), a souhaité insister sur la dimension humaine des conflits et de la paix, qui passe selon elle par les femmes.

Roland Nivet, porte-parole national du Mouvement de la Paix, a également pris la parole. Il a notamment expliqué l’importance de mettre en place une « économie de la paix », en opposition à « l’économie de la guerre ».

David Adams, ancien Directeur de la Culture de la Paix à l’Unesco et animateur du réseau CPNN, a parlé de la place des Etats-Unis dans la géopolitique internationale et des opportunités européennes pour mettre en place un nouvel ordre tourné vers la paix.

Enfin, Michel Thouzeau, secrétaire national du Mouvement de la Paix, a proposé différentes solutions pour préparer la paix et est revenu sur le mot « utopiste », dont les militants pour la paix sont souvent qualifiés.

Une fois la conférence terminée, nous nous rendons au vernissage de l’exposition l’Art pour la Paix, présente dans le hall de l’hôtel de ville, pour assister au mot du Maire de Tours  Emmanuel Denis . L’occasion de rappeler l’importance de l’art et de l’engagement de la ville de Tours pour la paix.

La ville d’Hiroshima: Déclaration de Paix le 6 août 2022

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Reçu par email des AFCDRP (Association Frençaise des Communes, Départements et Régions pour la Paix)

Ce qui suit est le texte intégral de la déclaration de paix lue le 6 août par le maire d’Hiroshima, Kazumi Matsui, lors d’une cérémonie marquant le 77e anniversaire du bombardement atomique de la ville.


Kazumi Matsui, le maire d’Hiroshima

“J’adorais ma mère ; elle m’a élevée avec tant de gentillesse et d’attention”. La femme qui énonce ces paroles avait 16 ans lorsqu’elle a quitté sa maison en portant le déjeuner que sa mère avait préparé avec amour. Elle n’avait jamais imaginé que ce serait leur dernière séparation. L’été, il y a 77 ans. Ce matin-là, sans avertissement, la première arme nucléaire est larguée et explose au-dessus de l’humanité. Debout près de la gare d’Hiroshima, la jeune fille a vu un flash terrifiant. Puis vint un grondement de tonnerre. Frappant par derrière, le souffle de l’explosion l’a projetée dans les airs et lui a fait perdre connaissance. Quand elle est revenue à elle, elle a erré dans la ville en flammes, à la recherche de sa mère. Elle a vu un nombre effrayant de corps noircis. Un cadavre carbonisé était encore debout, accroché au cou d’une vache. Les corps flottant dans la rivière allaient et venaient au gré des marées. Elle se souvient encore de ce matin où la vie quotidienne s’est violemment transformée en scènes de l’enfer.

En envahissant l’Ukraine, le dirigeant russe, élu pour protéger la vie et les biens de son peuple, utilise les armes nucléaires comme des instruments de guerre, volant la vie et les moyens de subsistance de civils innocents dans un autre pays. Dans le monde entier, l’idée que la paix dépend de la dissuasion nucléaire gagne du terrain. Ces erreurs trahissent la détermination de l’humanité, née de nos expériences de guerre, à parvenir à un monde pacifique exempt d’armes nucléaires. Accepter le statu quo et abandonner l’idéal d’une paix maintenue sans force militaire, c’est menacer la survie même de l’humanité. Nous devons cesser de répéter ces erreurs. Par-dessus tout, confier un bouton nucléaire à un dirigeant mondial, quel qu’il soit, c’est continuer de sanctionner l’humanité par des menaces nucléaires et recréer potentiellement le paysage infernal du 6 août 1945. Nous devons immédiatement vider de leur sens tous les boutons nucléaires.

Devons-nous continuer à tolérer un égocentrisme qui menace les autres, jusqu’à nier leur existence ? Nous devrions prendre à cœur les paroles de Léon Tolstoï, le célèbre auteur russe de Guerre et Paix, qui conseillait : “Ne construisez jamais votre bonheur sur le malheur des autres, car c’est seulement dans leur bonheur que vous pouvez trouver le vôtre.”

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Can we abolish all nuclear weapons?

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Plus tôt cette année, les cinq États dotés d’armes nucléaires ont publié une déclaration commune : “La guerre nucléaire ne peut être gagnée et ne doit jamais être menée.” Ils ont en outre déclaré leur intention de “… rester attachés à nos obligations découlant du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP).” Après avoir publié une telle déclaration, pourquoi ne tentent-ils pas de tenir leurs promesses ? Pourquoi certains font-ils même allusion à l’utilisation d’armes nucléaires ? Les puissances nucléaires doivent agir maintenant pour jeter des ponts de confiance entre les nations. Plutôt que de considérer un monde sans armes nucléaires comme un rêve lointain, elles devraient prendre des mesures concrètes pour le réaliser. J’appelle les dirigeants des États dotés d’armes nucléaires à se rendre dans les villes bombardées, où ils pourront se rendre compte personnellement des conséquences de l’utilisation des armes nucléaires et renforcer leur volonté de prendre ces mesures. Je veux qu’ils comprennent que le seul moyen sûr de protéger les vies et les biens de leurs populations est d’éliminer les armes nucléaires. Je souhaite ardemment que les dirigeants qui participeront au sommet du G7 à Hiroshima l’année prochaine parviennent à cette conclusion.

Avec la volonté de paix des hibakusha au cœur de notre action, et en héritant de l’esprit “ne jamais abandonner” du leader hibakusha Tsuboi Sunao, qui a consacré sa vie à cette cause, Hiroshima continuera à avancer vers l’abolition des armes nucléaires, même si le chemin est ardu.

Maires pour la Paix, qui est désormais un réseau de 8 200 collectivités territoriales de la paix dans le monde, tiendra sa 10e conférence générale à Hiroshima cette année. Cette conférence œuvrera à l’avènement d’une société civile dans laquelle chaque citoyen partage la conviction qu’une vie heureuse passe par la fin de la guerre, la fin des conflits armés et la fin de la discrimination sociale qui menace la vie. Dans cette optique, nous intensifierons la coopération entre nos collectivités membres pacifiques afin de promouvoir une “culture de la paix” qui rejette toute forme de violence. Maires pour la Paix encourage les décideurs politiques à poursuivre leurs politiques étrangères par le dialogue sans s’appuyer sur la dissuasion nucléaire.

En juin dernier, la première réunion des États parties au Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN) a adopté une déclaration qui, sur fond d’invasion russe, rejette catégoriquement la menace des armes nucléaires. Avec les États dépendant des armes nucléaires qui ont participé en tant qu’observateurs, la réunion a spécifiquement souligné que le TIAN contribue au TNP et le complète. Par conséquent, j’exige d’abord que le gouvernement japonais serve de médiateur lors de la conférence d’examen du TNP. Par ailleurs, le Japon doit participer à la prochaine réunion des États parties au TIAN, devenir rapidement lui-même un État partie et soutenir de tout cœur le mouvement en faveur de l’abolition des armes nucléaires.

L’âge moyen des hibakusha dépasse maintenant 84 ans, et leur vie est toujours affectée par les effets néfastes des radiations sur leurs esprits et sur leurs corps. J’appelle donc le gouvernement japonais à prendre en compte leurs souffrances et leur offrir des mesures de soutien renforcées.

Aujourd’hui, à l’occasion de cette cérémonie de commémoration du 77e anniversaire du bombardement, nous présentons nos sincères condoléances aux âmes des victimes de la bombe atomique. Avec Nagasaki et les personnes de même sensibilité dans le monde entier, nous nous engageons à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour abolir les armes nucléaires et ouvrir la voie à une paix mondiale durable.

L’humanité n’est qu’à un malentendu de l’annihilation nucléaire, prévient le chef de l’ONU

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Un article de Nations Unies

Alors que les tensions géopolitiques atteignent de nouveaux sommets et que certains gouvernements dépensent des milliards en armes nucléaires dans une fausse tentative de paix et de sécurité, les pays doivent respecter la norme de près de 80 ans contre leur utilisation, a déclaré le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, ce lundi (1 août) à New York.

Le chef de l’ONU s’exprimait à l’ouverture de la dixième conférence d’examen des parties au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), qui se déroule jusqu’au 26 août.

M. Guterres a souligné certains des défis actuels pour la paix et la sécurité mondiale, le monde étant soumis à un stress accru en raison de la crise climatique, des inégalités criantes, des conflits et des violations des droits de l’homme, ainsi que des ravages causés par la pandémie de Covid-19.

Le désarmement, pas la désunion

Il a déclaré que la réunion se déroulait au milieu de ces défis, et à un moment de danger nucléaire jamais vu depuis l’apogée de la guerre froide.

« Les tensions géopolitiques atteignent de nouveaux sommets. La concurrence l’emporte sur la coopération et la collaboration. La méfiance a remplacé le dialogue et la désunion a remplacé le désarmement. Les États recherchent une fausse sécurité en stockant et en dépensant des centaines de milliards de dollars pour des armes apocalyptiques qui n’ont pas leur place sur notre planète », a-t-il déclaré.

Actuellement, près de 13.000 armes nucléaires sont détenues dans les arsenaux du monde entier, a-t-il ajouté.

« Tout cela à un moment où les risques de prolifération augmentent et où les garde-fous pour empêcher l’escalade s’affaiblissent. Et quand les crises – avec des sous-entendus nucléaires – s’enveniment, du Moyen-Orient à la péninsule coréenne. A l’invasion de l’Ukraine par la Russie, et à de nombreux autres facteurs dans le monde ».

M. Guterres a déclaré qu’aujourd’hui, l’humanité n’était « qu’à un malentendu, à une erreur de calcul de l’anéantissement nucléaire ».

Une nouvelle voie

Le Secrétaire général a souligné l’importance du traité de non-prolifération, affirmant qu’il était « plus que jamais » nécessaire, tandis que la réunion d’examen offre l’occasion « d’engager l’humanité sur une nouvelle voie vers un monde exempt d’armes nucléaires ».

Il a présenté cinq domaines d’action, à commencer par le renforcement et la réaffirmation de la norme contre l’utilisation des armes nucléaires, qui nécessite un engagement ferme de toutes les parties au traité.

« Nous devons renforcer toutes les voies de dialogue et de transparence. La paix ne peut s’installer en l’absence de confiance et de respect mutuel », a-t-il déclaré.

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Can we abolish all nuclear weapons?

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Les pays doivent également « travailler sans relâche » pour atteindre l’objectif d’élimination des armes nucléaires, ce qui commence par un nouvel engagement à réduire leur nombre.

Cela implique également de renforcer les accords et cadres multilatéraux sur le désarmement et la non-prolifération, ce qui inclut le travail important de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). 

S’attaquer aux tensions latentes

Pour son troisième point, M. Guterres a mis l’accent sur la nécessité d’aborder les « tensions latentes » au Moyen-Orient et en Asie. 

« En ajoutant la menace des armes nucléaires à des conflits durables, ces régions se rapprochent de la catastrophe. Nous devons redoubler notre soutien au dialogue et à la négociation pour apaiser les tensions et forger de nouveaux liens de confiance dans des régions qui en ont trop peu vu », a-t-il déclaré.  

Le Secrétaire général a également appelé à promouvoir l’utilisation pacifique de la technologie nucléaire, par exemple à des fins médicales, en tant que catalyseur pour faire progresser les Objectifs de développement durable (ODD).

Enfin, il a exhorté les gouvernements à remplir tous les engagements en suspens dans le cadre du traité, « et à faire en sorte qu’il reste adapté en ces temps difficiles ».

Une dimension inattendue

Directeur de l’AIEA, l’organisme de surveillance nucléaire des Nations Unies, a expliqué que le « spectre de la guerre » avait conféré une dimension nouvelle et inattendue à la sûreté nucléaire en Ukraine.

Rafael Mariano Grossi a déclaré qu’au début du conflit, qui dure maintenant depuis près de six mois, il avait énoncé les sept piliers de la sûreté nucléaire qui ne devraient jamais être violés. Il s’agit notamment de respecter l’intégrité physique des centrales nucléaires et de veiller à ce que le personnel puisse exercer ses fonctions sans pression indue.

« Ces sept principes ont tous été foulés aux pieds ou violés depuis le début de cet épisode tragique », a-t-il déclaré lors de la conférence.

Si l’AIEA a pu travailler avec l’Ukraine pour restaurer les systèmes de la centrale nucléaire de Tchernobyl, site de la catastrophe de 1986, M. Grossi continue de faire pression pour une mission à la centrale de Zaporizhzhya, la plus grande du pays, occupée par les forces russes.

« Mesdames et Messieurs, nous sommes prêts à partir », a-t-il déclaré. « Nous espérons pouvoir venir à Zaporizhzhya parce que si quelque chose s’y passe, nous ne pourrons nous en prendre qu’à nous-mêmes. Ce ne sera pas un tremblement de terre ni un tsunami qui seraient à blâmer, seulement notre propre inaction. »

L’Iran et la Corée du nord 

M. Grossi a également abordé d’autres questions, notamment celles liées à la surveillance du programme nucléaire iranien.

« Nous savons que pour être en mesure de donner les assurances nécessaires et crédibles que toute activité en République islamique d’Iran est à usage pacifique, nous devons travailler en collaboration(s) avec eux », a-t-il déclaré.

« C’est possible, nous l’avons fait dans le passé, mais nous avons besoin – et je le dis très clairement – nous avons besoin d’un accès qui soit à la mesure de l’ampleur et de la profondeur de ce programme nucléaire ».

La situation en République démocratique de Corée (RPDC) reste également préoccupante, et il a exprimé l’espoir que les inspecteurs de l’AIEA puissent retourner dans le pays.

(Merci à Sarah Guerard pour avoir envoyé cet article à CPNN.)

Vienne: Une Alliance Forte pour le Succès de la Première Réunion du Traité sur L’interdiction des Armes Nucléaires

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Un article de ICAN France (licensed under a Creative Commons Attribution-NonCommercial-ShareAlike 4.0 International License)

Les États signataires du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN) se sont réunis du 21 au 23 juin à l’ONU, Vienne, pour la première réunion de mise en œuvre de cette nouvelle norme juridique internationale. Un plan d’action et une déclaration « Notre engagement en faveur d’un monde exempt d’armes nucléaires » très fermes ont été adoptés ; créant une alliance mondiale, basée sur le TIAN, pour faire reculer les menaces nucléaires inacceptables et illégales et les risques de guerre nucléaire. La France, elle, a refusé le dialogue multilatéral en brillant par son absence, dans un contexte d’insécurité internationale renforcée

Comparée à de nombreux autres documents finaux de l’ONU, la Déclaration est claire dans la présentation de son objectif final : « Nous n’aurons de cesse tant que le dernier État n’ait adhéré au Traité, que la dernière ogive n’ait été démantelée et détruite et que les armes nucléaires n’aient totalement disparu de la Terre.» La Déclaration exprime également son inquiétude et sa consternation « face aux menaces d’utilisation d’armes nucléaires et à la rhétorique nucléaire de plus en plus stridente ». Les États parties « condamnent sans équivoque toutes les menaces nucléaires, qu’elles soient explicites ou implicites et quelles que soient les circonstances ».

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Can we abolish all nuclear weapons?

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Le plan d’action fournit lui une voie claire pour une action collective contre les armes nucléaires. Loin d’être un simple document qui donne un souffle positif, il s’agit d’une feuille de route conçue par les États parties en partenariat avec les survivants, les communautés touchées, la société civile et les organisations internationales, qui consiste en des mesures pratiques pour mettre en œuvre le TIAN. Ces actions comprennent le lancement d’un fonds d’affectation spéciale destiné à soutenir les personnes ayant souffert de l’impact des explosions nucléaires, la création d’un conseil consultatif scientifique, la fixation d’un délai de dix ans pour la destruction des armes nucléaires, l’adhésion d’autres pays au TIAN.

Cette première Réunion du TIAN a démontré que ce traité est bien plus qu’un simple document. Les États parties, en partenariat avec les survivants, les communautés touchées, la société civile et les organisations internationales, ont travaillé ensemble ces trois derniers jours pour convenir d’un large éventail d’actions spécifiques et pratiques pour faire progresser chaque aspect de la mise en œuvre de ce traité crucial. « Nous avons l’interdiction et nous avons un plan » a indiqué Beatrice Fihn, Directrice Exécutive de ICAN Internationale

Pour Jean-Marie COLLIN, expert et co. porte-parole de ICAN France, « Il est remarquable de voir des États se réunir à l’ONU pour travailler ensemble et de bonne foi face à une menace globale. Le TIAN est un traité global de désarmement, un traité humanitaire et un traité qui porte assistance aux victimes. Il est désormais ancré fortement dans le droit international pour renforcer notre sécurité à tous. Les déclarations et le plan d’action reflètent cette volonté de travailler – et ce sans nier les difficultés – jusqu’à ce que la dernière ogive ait été démantelée et disparue de notre planète. L’absence de la diplomatie française à cette première réunion du Traité est une faute grave de la Ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna. Notre Campagne appelle désormais les parlementaires à porter le TIAN au cœur de leur Assemblée » 

ICAN France appelle les parlementaires à soutenir le TIAN en signant l’Appel parlementaire, les maires à signer l’Appel des Maires  et chaque citoyen à agir dans notre Campagne, pour faire changer la posture de la France et être au siège des Nations unies à New York du 27 novembre au 1er décembre 2023 pour la Seconde Réunion du Traité sur l’Interdiction des armes nucléaires.

 Déclaration des parlementaires à la première réunion des États parties au TIAN

France: Le collectif Bourgogne Franche-Comté pour l’abolition des armes nucléaires

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Communiqué de presse n° 29 – 16 juin 2022 recu à CPNN de L’Institut de recherche sur la Résolution Non-violente des Conflits

La France doit être observatrice à la réunion de l’ONU à Vienne du 21 au 23 juin 2022

Manifestation à Dijon et entretien à la Préfecture de région

Le 16 juin 2022 à 12 h 30, 13 lanceurs d’alerte du ‘Collectif Bourgogne Franche-Comté pour l’abolition des armes nucléaires’ ont déployé sur la place Darcy à Dijon des banderoles demandant que la France ne boude pas le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN). Une délégation a rencontré un représentant du Préfet à ce sujet à 14 h.

Les armes nucléaires ne laissent personne en sécurité. Elles n’empêchent pas la guerre conven- tionnelle, comme le montre l’actualité, mais elles protègent l’agresseur. Elles ne sont qu’un instrument de terreur au détriment des populations et détournent des sommes astronomiques qui devraient être consa- crées, notamment, à la lutte contre le changement climatique. Elles sont inefficaces, dangereuses, illé- gales, antidémocratiques, démobilisatrices, immorales et ruineuses.

Le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN) a été adopté par une majorité des États (122) à l’ONU le 7 juillet 2017. C’est le seul traité qui interdit juridiquement les armes nucléaires. Il est entré en vigueur le 22 janvier 2021, venant notamment compléter d’autres instruments, comme le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP).

L’ONU va accueillir du 21 au 23 juin 2022 à Vienne la première réunion des États Parties au TIAN avec notamment des partenaires européens comme l’Allemagne, l’Autriche, la Finlande, l’Irlande, Malte, la Norvège, la Suisse, la Suède. Certains prennent part à ce processus en qualité d’observateur.

La Campagne ICAN France, conduite par de très nombreuses organisations, demande au Prési- dent de la République de ne pas isoler notre pays d’un processus multilatéral porté par l’ONU, en partici- pant en qualité d’observateur, à la première réunion des États Parties au TIAN.

La France qui ne cesse, quel que soit son gouvernement, de dire qu’elle est un État responsable, n’a pas le droit de s’isoler de la scène internationale et européenne. Elle n’a pas le droit de refuser le dia- logue en vue d’agir pour notre sécurité humaine et environnementale face aux arsenaux nucléaires qui nous menacent en permanence ; elle doit être présente comme État observateur à la première réunion du TIAN. Peut-on imaginer un seul instant que la France laisse son siège vide lors de cette réunion de l’ONU, se rangeant ainsi aux côtés d’absents tels que les puissances autoritaires ou dictatoriales (Russie, Chine, Corée du Nord) ?

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

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Question for this article:

Can we abolish all nuclear weapons?

(. . . suite)

Une action près de Valduc

Le même jour à 17 h à Moloy, près du site du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) de Valduc qui assure la maintenance et la modernisation des 290 armes nucléaires françaises, les lanceurs d’alerte ont déployé des banderoles. Ils appellent


- au respect par la France de l’art. 6 du Traité de non-prolifération (TNP) auquel elle a adhéré en 1992 et dont elle viole l’esprit et la lettre, alors qu’elle demande aux autres États de respecter le droit inter- national,


- à l’adhésion de la France au Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN),


- et à la reconversion à des activités pacifiques des sites CEA-DAM, dont celui de Valduc.

Des actions à Paris, Londres, Berlin, Barcelone, Turin et Faslane

Entre le 16 juin et le 18 juin, des actions ont été ou seront menées à Paris à l’occasion de la prochaine réunion de Vienne, mais aussi à Londres, Berlin, Barcelone, Turin et devant la base de Faslane (Écosse) qui abrite les sous-marins nucléaires britanniques, afin que les pays d’Europe soutiennent la dynamique du TIAN.

Comment les citoyens peuvent-ils soutenir le TIAN ?

– Lisez et diffusez la tribune de 56 parlementaires français dans Le Monde du 18 juin, demandant que la France soit observatrice à la réunion des États parties au TIAN à Vienne

– Écrivez à votre Maire, afin que votre commune signe l’Appel des villes d’ICAN pour le désarmement nucléaire, à votre Député et Sénateur pour que la France adhère au TIAN.

– Questionnez votre banque sur son financement de la bombe atomique en participant à la campagne d’action sur ce thème.

– Intéressez-vous aux armes nucléaires, aux questions de sécurité internationale et aux alternatives de défense de la démocratie.

– Participez aux vigies citoyennes, notamment à Bordeaux du 6 au 9 août 2022.

Les vigies et actions non-violentes menées par le ‘Collectif Bourgogne Franche Comté pour l’abolition des armes nucléaires’ s’inscrivent dans le cadre d’ ICAN, ‘Campagne internationale pour abolir les armes nucléaires’ (International Campaign to Abolish Nuclear Weapons), prix Nobel de la paix 2017, et dans la suite des précédentes victoires de l’ONU : interdiction des armes biologiques (1972), des armes chimiques (1993), des mines antipersonnel (1997), et des bombes à sous-munitions (2008).

Regardez la vidéo « Le début de la fin des armes nucléaires ».
Découvrez l’historique avec photos des actions à Dijon et Valduc depuis 2014.
Informez autour de vous sur les sept vices de la dissuasion nucléaire.
Lisez l’étude sur les déchets nucléaires militaires français.

Le collectif Bourgogne Franche-Comté pour l’abolition des armes nucléaires http://abolitiondesarmesnucleaires.org – abolitiondesarmesnucleaires@orange.fr – 06 14 24 86 96 ■