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Le PAYNCOP Participe à la Formation des Jeunes Tisserands de la Paix en Gabon, Cameroun et Tchad

. TOLÉRANCE & SOLIDARITÉ .

Un article pour CPNN par Jerry Bibang

Dans le cadre du projet “les Jeunes, Tisserands de la Paix dans les régions transfrontalières du Gabon, Cameroun et Tchad”, sur financement du Fonds du Secrétaire Général des Nations Unies pour la Consolidation de la paix, 86 jeunes hommes et femmes issus des associations, coopératives et mouvements de jeunesse du Département du Woleu ont bénéficié d’un renforcement des capacités au cours des ateliers de formation organisés par l’UNESCO et l’Office des Nations unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC), du 14 au 19 février 2023 à Oyem.


Le Réseau Panafricain des Jeunes pour la Culture de la Paix, section Gabon (PAYNCoP Gabon) partenaire du projet qui assure l’animation du réseau dans le pays, a participé à travers ses membres formés comme formateurs à cette importante activité.  Ces sessions de formation font suite à celles déjà menées à Minvoul (Haut-Ntem) et Bitam-Meyo-Kyé (Ntem).

La formation avait pour objectif de renforcer les connaissances et compétences des participants pour les rendre aptes à conduire leur mission avec efficacité en tant que tisserands de la paix. Aussi, ces jeunes hommes et femmes âgés entre 18 et 40 ans, de statut divers, ont été outillés d’une part sur différentes thématiques, notamment les concepts de paix, conflit, droits humains, l’inclusion sociale, les violences basées sur le genre (VBG), la lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent chez les jeunes, etc, mais également sur les techniques de communication pour un changement comportemental et social d’autre part.

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Youth initiatives for a culture of peace, How can we ensure they get the attention and funding they deserve?

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Après la formation, ces tisserands de la paix seront déployés dans leurs communautés respectives afin de sensibiliser les individus et les groupes, construire la paix dans les cœurs et les esprits, pour une meilleure cohésion sociale et le vivre ensemble. La préservation de la paix au Gabon, la coexistence pacifique constituent un impératif individuel et collectif, auquel chacun est appelé à apporter sa contribution, en vue du développement durable du pays.

« Compte tenu du contexte national, notamment l’organisation des élections à venir, bien que n’étant pas formés spécifiquement pour cette fin,, les tisserands de la paix, dans leur déploiement, apporteront certainement  leur contribution à la promotion de la culture de la paix en période électorale, la tolérance, la lutte contre les discours de haine et les fake news, entre autres » », a expliqué Jerry Bibang, le Secrétaire permanent du PAYNCOP.

Il est important de signaler que la session a reçu la visite surprise du Ministre de la Santé le vendredi 17 février, en mission dans la Province, qui a prodigué des conseils précieux en direction des jeunes en formation, mais également à travers ces derniers, à leurs pairs.

Par ailleurs, il convient de relever que le projet transfrontalier « les tisserands de la paix » assure l’accompagnement des jeunes dans le domaine de l’entreprenariat social. Dans chacun des sites du projet au Gabon cités plus haut, les capacités des jeunes hommes et femmes dont les tisserands de la paix  sont en train d’être renforcées sur l’entreprenariat social, et quelques initiatives génératrices de revenus les regroupant seront financées, en vue de faciliter leur insertion socioéconomique et renforcer le tissu communautaire.

Suite aux sessions de formation, PAYNCOP participe à une réunion à Ebolowa, Cameron du 22 au 24 février, organisée par l’Office des Nations Unies contre les drogues et le crime (ONUDC) et l’UNESCO pour renforcer et consolider la coopération transfrontalière sur les questions de lutte contre les trafics illicites de drogue et ressources naturelles. PAYNCOP était représenté par son Secrétaire permanent Jerry Bibang du Gabon et le Coordonnateur national de PAYNCOP Cameroun, Loïck Nkoulou Atangana.

Les représentants de PAYNCOP ont souligné que le mécanisme d’alerte précoce des tisserands de la paix, conçu au départ pour des questions de paix et sécurité s’adapte également à la lutte contre la drogue et les différents trafics. C’est ainsi qu’elle a été expérimentée au Cameroun par les tisserands de la paix, notamment dans les établissements scolaires pour démanteler un réseau de jeunes élèves consommateurs de drogues»

Education au Burkina : Plus de 94 000 apprenants attendus pour la campagne d’alphabétisation 2023

EDUCATION POUR LA PAIX .

Un article par Justine Bonkoungou dans Le Faso

Le ministre de l’éducation nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales Joseph André Ouédraogo a lancé ce vendredi 17 février 2023, la campagne 2023 de l’éducation non formelle sous le thème « Alphabétisation, facteur de résilience des populations dans un monde en proie à la pauvreté et à l’insécurité ». C’était à Dagouma dans la commune de Toécé, province du Bazèga, région du Centre-sud.


L’éducation non formelle est une composante importante de l’éducation nationale. Elle constitue en effet le moyen d’alphabétiser de nombreux adolescents, adultes et enfants qui n’ont pas eu la chance de fréquenter l’école formelle ou ont été peu scolarisés. Et avec la fermeture de nombreuses écoles formelles à cause de l’insécurité, les centres d’éducation non formelle sont une alternative pour assurer la continuité éducative à de nombreux élèves déplacés internes. D’où le thème « Alphabétisation, facteur de résilience des populations dans un monde en proie à la pauvreté et à l’insécurité » retenu pour la campagne 2023 de l’éducation non formelle.

A travers ce thème, il s’agit selon le ministre de l’éducation nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales André Joseph Ouédraogo, de traduire la volonté du gouvernement à renforcer la résilience dans tous les domaines d’activités, notamment l’éducation. « S’agissant du sous-secteur de l’éducation non formelle, mon département veut en faire un moteur de développement de compétences diverses et multiformes, susceptibles de contribuer de façon dynamique à la transformation structurelle de l’économie burkinabè et à la culture de la paix. Autrement dit, le gouvernement tient à ce que les apprenants adolescents, jeunes et adultes inscrits dans les structures d’éducation non formelle soient dotés de capacités leur permettant d’apprendre, acquérir des compétences professionnelles nécessaires à la pratique d’une profession ou d’un métier, toute chose qui permet de résoudre l’équation formation et insertion socio-professionnelle », a laissé entendre le ministre.

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What is the relation between peace and education?

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Pour la présente campagne, l’État à travers le Fonds national pour l’éducation non formelle a financé l’ouverture de 3150 centres d’alphabétisation soit 787 pour adolescents et 2 363 pour jeunes et adultes. Ces centres devraient accueillir 94 500 apprenants soit 23 610 adolescents et 70 890 jeunes et adultes.

Un financement de l’éducation non formelle en constante baisse

La cérémonie de lancement de la campagne nationale d’éducation non formelle a été l’occasion pour les acteurs à la base de revenir sur l’importance de l’alphabétisation, mais aussi de relever les difficultés qu’elle rencontre. Ainsi Sidonie Sawadogo, représentante des opérateurs et membre de l’Association de soutien aux initiatives de base a relevé entre autres difficultés, l’insuffisance de ressources mises à la disposition des centres d’alphabétisation, la faible rémunération des opérateurs et surtout l’insuffisance de centres d’alphabétisation.

Le nombre de centres d’alphabétisation est en effet insuffisant pour accueillir tous ceux qui souhaitent apprendre. Une situation qui s’explique par la baisse du financement destiné à l’éducation non formelle. En effet, les financements consacrés à cette composante de l’éducation nationale sont passés de neuf milliards de FCFA en 2011 à trois milliards de FCFA en 2022 faisant passer le nombre de centres d’alphabétisation ouverts respectivement de 11 542 à 2117.

Une préoccupation bien notée par le ministre Joseph André Ouédraogo qui a indiqué que des efforts seront consentis pour augmenter le nombre de centres. « C’est un paradoxe. Pendant que la demande est là, l’offre se rétrécit comme peau de chagrin. Mais le gouvernement fait des efforts. Le contexte est très difficile pour tout le monde. Malgré tout, le gouvernement abat des efforts et compte en faire davantage grâce à la contribution de nos partenaires techniques et financiers. J’ai entendu le cri de cœur des opérateurs et opératrices et je pense que mes techniciens et moi allons tout faire pour faire en sorte que l’offre augmente dans les jours à venir », a indiqué le ministre.

Pour la campagne d’alphabétisation écoulée, 25 langues ont été utilisées pour les activités d’alphabétisation et 59 750 personnes se sont inscrites pour être alphabétisées. Et sur un effectif total de 39 739 inscrits à l’examen de fin de campagne, 32 993 apprenants ont été déclarés alphabétisés dont 27 025 filles et femmes. L’éducation non formelle contribue ainsi de façon significative à la réalisation du taux global d’alphabétisation des personnes âgées de 15 ans et plus qui est estimé à 29,7%.

Concertation politique : le PaynCoP Gabon pour la participation des jeunes

. TOLÉRANCE & SOLIDARITÉ .

Un article de Gabon News

La section gabonaise du Réseau panafricain des jeunes pour la culture de la paix (PAYNCOP Gabon) a organisé jeudi une rencontre avec la presse nationale au cours de laquelle elle a exprimé sa volonté de voir les jeunes prendre part à la future concertation politique annoncée en fin décembre dernier par le président de la République.


Des membres du PAYNCOP Gabon, dont le secrétaire permanent (en veste), le 12 janvier 2023, à Libreville. © D.R.

Jeudi 12 janvier à Libreville, le PAYNCOP Gabon a échangé avec les hommes et femmes médias nationaux. Il s’est agi de leur présenter la synthèse du rapport des consultations sur la participation politique et citoyenne des jeunes organisées dans le cadre du Projet d’appui à la participation citoyenne et politique des jeunes soutenu par les Nations Unies. Un rapport qui présente les résultats des consultations ayant conduit Jerry Bibang, secrétaire permanent du PAYNCOP, et son équipe dans quatre villes du pays (Franceville, Oyem, Port-Gentil et Libreville) durant les mois d’août et septembre dernier. L’objectif de ces déplacements :  recueillir les avis et préoccupations des jeunes en lien avec leur participation politique et citoyenne. 

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Youth initiatives for a culture of peace, How can we ensure they get the attention and funding they deserve?

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Mais en marge de la présentation dudit rapport, le PAYNCOP Gabon s’est également prononcé, lors de la conférence de presse, sur la concertation politique annoncée par le président de République, le 31 décembre dernier. Une rencontre dont la date exacte de la tenue n’a pas encore été indiquée, mais qui, espère l’organisation,  sera inclusive et prendra en compte toutes les catégories sociales, y compris les jeunes engagés dans les organisations de la société civile. D’autant que ceux-ci disent avoir des préoccupations à exprimer au cours de cette future rencontre. 
 
«Au titre des préoccupations, il y a, entre autres, la faible représentativité des jeunes à des postes électifs dans les partis politiques, que l’on soit de la majorité ou de l’opposition. La loi n°9/2016 du 5 septembre 2016, fixant les quotas d’accès des femmes et des jeunes aux élections politiques n’est pas respecté par certains partis politiques au moment de choisir leurs candidats. Ce qui limite extrêmement la représentativité des jeunes à des postes décisionnelles en dépit de leur potentiel » a énuméré Jerry Bibang. 

Le secrétaire permanent du PAYNCOP a ajouté que «la question de la formation des militants et sympathisants des partis politiques ainsi que celle des acteurs engagés dans les organisations de la société civile est constamment revenue au cours de ces consultations». L’ensemble de ces préoccupations ainsi que des pistes de solutions en guise de recommandations sont consignées dans un document dit de Position commune de la jeunesse sur la participation citoyenne et politique que l’organisation espère bien transmettre aux autorités.

«Au moment où le président vient d’annoncer la tenue d’une concertation politique nationale, nous pensons que les préoccupations ainsi que les pistes de solutions contenues dans ce rapport devraient alimenter les discussions au cours de ce prochain dialogue national. Nous allons mobiliser d’autres plateformes associatives de jeunes afin que la jeunesse puisse jouer sa partition au cours de ce rendez-vous national. C’est l’occasion pour nous d’appeler à un dialogue inclusif qui prend en compte la participation active de toutes les catégories sociales, notamment les jeunes issues des organisations de la société civile. Car, lorsque le pays traverse des troubles à l’issue des élections, les partis politiques ne sont pas les seuls à subir ces conséquences. Nous sommes tous impactés, et par conséquent, nous devons tous participer à la réflexion pour des élections inclusives, crédibles, transparentes et apaisées», plaide le PAYNCOP Gabon dans un communiqué. 

Tchad : les provinces du Lac et Hadjer-Lamis réunies pour un festival culturel sportif

. PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE .

Un article de Al Wihda Info

Axé sur la culture de la paix et du vivre-ensemble, ce festival regroupe les provinces du lac et du Hadjar-Lamis. Il se déroulera du 15 au 17 décembre 2022.

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Latest Discussion

Can festivals help create peace at the community level?

Pour la présidente du comité d’organisation, Dénénodji Marylène, cette manifestation organisée par la province en partenariat avec le Projet de relance et de développement de la région du Lac (PROLAC) et financé par la Banque mondiale, vise à renforcer les liens de fraternité à travers le sport et la culture afin de consolider la paix sociale et le vivre-ensemble.

La présidente du comité d’organisation Dénénodji Marylène souligne que c’est un cadre de brassage entre les citoyens afin de célébrer l’unité en vue d’une marche pacifique vers la refondation de la nation tchadienne.

Plusieurs activités sont au programme : danses folkloriques, prestations théâtrales, exposition d’objets à vendre et du football.

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Coupe du Monde 2022 : Cette belle image de Mbappe et Hakimi en fin de rencontre 

. PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE . .

Un article de Africa Foot United

Coéquipiers au PSG, Achraf Hakimi et Kylian Mbappe ont échangé quelques mots après la défaite du Maroc hier en demi-finale de la Coupe du Monde 2022. La vidéo de cette image, qui rappelle que le sport n’est qu’un jeu, fait le tour de la toile.


 (Photo by Manuel Reino Berengui/DeFodi Images) 

Latest Discussion

How can sports promote peace?

Il n’y aura pas de première finale pour l’Afrique en Coupe du Monde. Le Maroc a échoué ce mercredi en demi-finales devant la France. Les Lions de l’Atlas, amoindris par de nombreux forfaits, surtout en défense avec les absences de Romain Saïss (capitaine et touché en première mi-temps), et Nayef Aguerd, ont été battus par une équipe de France réaliste, mais pas très flamboyante. 

Le score à l’arrivée est de 2-0 au profit des Bleus. A la fin de cette rencontre, les deux Parisiens qui ont disputé le match, Achraf Hakimi et Kylian Mbappe, se sont retrouvés pour échanger quelques mots. Les deux partenaires en club ont laissé de côté leur rivalité du jour, la défaite du Maroc pour Hakimi, afin de faire rayonner l’esprit du sport qui est la culture de la paix. 

Après quelques mots échangés et une petite accolade, ils se sont changés leurs maillots. Un geste classe plein de fair-play de la part des deux joueurs qui ont une fois encore affiché toute leur bonne amitié à la face du monde.

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Burkina Faso: Le FESPACO aura bel et bien lieu

EDUCATION POUR LA PAIX .

Un article de Libé

Le directeur de Cabinet du ministère burkinabé de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Atéridar Galip Somé, a annoncé, jeudi, la tenue de la 28ème édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision d’Ouagadougou “FESPACO” du 25 février au 04 mars 2023.


«Le lieu me paraît donc indiqué pour vous annoncer, officiellement et solennellement, le maintien de l’organisation de la 28ème édition du FESPACO qui se tiendra du 25 février au 04 mars 2023», a déclaré M. Somé, rapporte l’Agence d’information du Burkrina (AIB).

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Film festivals that promote a culture of peace, Do you know of others?

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Devant la presse nationale et internationale, il a indiqué qu’il s’agit d’«une décision prise par le président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré, qui fait le constat d’une avancée significative dans les préparatifs», ajoute la même source, soulignant que cette 28 édition se déroulera sous le thème : «Cinémas d’Afrique et culture de la paix».

Le ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, selon son directeur de cabinet, a invité «les professionnels du cinéma et de l’audiovisuel à s’approprier ce thème et surtout à faire de leurs œuvres cinématographiques, un facteur de cohésion et d’intégration pour l’édification d’une Afrique plus forte et plus solidaire».

Le délégué général du FESPACO, Moussa Alex Ouédraogo, faisant l’état des lieux des préparatifs, a indiqué qu’à l’étape actuelle, la délégation a enregistré 1142 films inscrits, dont 84 films burkinabés.

 Selon lui, les films burkinabés sont classés dans les catégories long métrage, documentaire, fiction court métrage, documentaire court métrage, film d’école, série TV et animation.

Au contraire du FESPACO, plusieurs autres rendez-vous culturels ont été reportés, notamment le Salon international de l’artisanat d’Ouagadougou (SIAO) et la Semaine nationale de la culture (SNC-Bobo 2022) pour des difficultés liées au contexte national.

Togo: Des recommandations pour promouvoir le dialogue intra et inter religieux marquent la fin du 3e forum de la CEDEAO  sur l’éducation à la culture de la paix

. TOLÉRANCE & SOLIDARITÉ .

Un article de Togo Presse

Au terme des travaux du 3e forum de la CEDEAO sur l’éducation à la culture de la paix à travers le dialogue intra et inter religieux, le 29 octobre 2022, la ville de Lomé est déclarée, « capitale de la paix, de la médiation, du dialogue et de la tolérance ». A cet égard, les participants demandent aux Etats, aux partenaires et à l’ensemble de la communauté internationale de soutenir les efforts de Lomé dans la prévention, la résolution des conflits et la promotion de la paix sur le continent et en Afrique de l’Ouest. La rencontre qui a réuni, pendant trois jours, des leaders religieux et communautaires, a formulé plusieurs recommandations contenues dans une déclaration signée par les pays participants. Du côté togolais, c’est le ministre d’Etat en charge de l’Administration territoriale, Payadowa Boukpéssi qui a signé cette déclaration.


Les personnalités et autres participants à cérémonie de clôture du forum

Organisé sous le thème, « Communautés, extrémisme violent et cohésion sociale en Afrique de l’Ouest », le forum sur l’éducation à la culture de la paix à travers le dialogue intra et inter religieux a pris fin, samedi dernier à Lomé. Les échanges de trois jours sur diverses thématiques ont débouché sur un ensemble de recommandations formulées à la lumière du contexte actuel de la sous-région, où les terroristes essaient de récupérer et d’utiliser, dans certains pays, les dissensions entre communautés et entre groupes ethniques à des fins de déstabilisation de la cohésion sociale et d’affaissement des Etats. Ainsi, les parties prenantes aux travaux demandent à la CEDEAO de maintenir la dynamique de la tenue biennale de ce forum. Il y a lieu aussi de mettre en place un mécanisme régional et d’accompagner la mise en place de mécanismes nationaux de suivi de la mise en application des recommandations du forum. Les participants demandent à cette organisation communautaire de soutenir les initiatives nationales et locales pour la promotion de l’éducation à la paix à travers le dialogue intra et inter religieux.

Valoriser les moyens endogènes de prévention et de gestion des conflits

Aux Etats membres, il leur est recommandé de renforcer les capacités des leaders religieux et communautaires dans la lutte contre le radicalisme et l’extrémisme violent, tout en rendant efficace le fonctionnement des conseils interreligieux à l’échelle nationale, ou d’en créer là où il n’en existe pas. Il faut aussi assurer le fonctionnement efficace des plateformes nationales intra et inter religieuses de réseaux de jeunes œuvrant pour la paix, ou en créer là où il n’y en a pas. A l’endroit des communautés, il leur est suggéré de créer des espaces de dialogue en leur sein et entre elles, dans l’optique de promouvoir le vivre ensemble harmonieux et pacifique.

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How can different faiths work together for understanding and harmony?

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Il faut également valoriser les moyens endogènes de prévention, de gestion et de résolution des conflits, qui sont en cohérence avec les exigences de la démocratie, de l’Etat de droit et des droits de l’Homme. Pour leur part, les partenaires et la communauté internationale devraient soutenir l’action de la CEDEAO et des Etats membres en matière de prévention de l’extrémisme violent. Ils sont aussi sollicités à soutenir davantage les fonds régionaux et nationaux pour permettre à la CEDEAO et aux Etats de mieux promouvoir l’éducation à la culture de la paix à travers le dialogue intra et inter religieux.

Pourquoi faire de Lomé la capitale de la paix ?

En dehors de ces recommandations, les participants au forum ont résolu de faire de la ville de Lomé, la «capitale de la paix, de la médiation, du dialogue et de la tolérance». Une résolution prise à la lumière du rôle clé que le Togo joue en matière de paix et de prévention des conflits dans la sous-région. Les participants estiment donc que le dialogue, la médiation et la tolérance sont des vecteurs ou mécanismes efficaces de promotion de la paix. Ils font observer que la médiation joue un rôle indispensable dans le règlement des conflits dans un monde en pleine mutation et se déclarent fermement attachés à la tolérance, qui joue un rôle primordial dans le développement et la préservation des relations de fraternité, amicales, de bon voisinage et de coexistence pacifique entre les peuples au détriment des idéologies bellicistes, de haine et d’extrémistes. Les participants notent surtout « avec satisfaction que la recherche de la paix constitue le fondement de la politique extérieure de la République togolaise », tout en « considérant l’engagement de Lomé pour une Afrique forte, décomplexée, unie, prospère et pacifique ». Ils ont, également, tenu compte de « l’hospitalité caractéristique de la ville de Lomé, riche de son ouverture aux différentes cultures africaines et d’ailleurs, et son positionnement historique comme lieu de négociation ayant abouti à la résolution de multiples conflits en Afrique ». Le forum a, « à l’esprit, les grandes conférences régionales et internationales que Lomé a abritées sur la paix et les problématiques sécuritaires », tout en « considérant la constance, la détermination et l’engagement proactif de Lomé pour la paix dans l’espace régional et interrégional aujourd’hui ». De même, le forum a accueilli « avec satisfaction la détermination de Lomé à continuer de jouer un rôle primordial au service de la paix en Afrique, non seulement en offrant son cadre pacifique aux grandes conférences de paix régionales et internationales, mais également en mettant son savoir-faire au service de la paix dans la région et sur le continent ». Autant d’arguments qui font de Lomé la « Capitale de la Paix, de la Médiation… ».

A la clôture, le ministre des Affaires étrangères, Pr Robert Dussey, a rappelé l’objectif de ce forum, celui de renforcer les mécanismes de dialogue au sein des différentes communautés, de cultiver la compréhension mutuelle, l’esprit de tolérance et la coexistence pacifique entre les religions, à travers l’éducation à la culture de la paix. Il a, de ce fait, invité les participants à être des porteurs de paix pour le continent africain. « Je voudrais insister sur la nécessité pour nous tous d’être des porteurs de la paix. Si nos cœurs ne sont pas en paix, si nos esprits ne sont pas en paix et si nos langues ne proclament pas le message de la paix, nous sommes disqualifiés pour parler de la paix dans nos communautés religieuses, dans nos quartiers, dans notre région et dans notre sous-région », a-t-il fait noter.