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Grèce: Un syndicat national exerce des pressions afin de garantir l’accès à l’éducation de tous les enfants réfugiés

TOLÉRANCE & SOLIDARITÉ .

Un article de l’Internationale de l’Education (repris selon Creative Commons)

Confrontée à une augmentation spectaculaire du nombre de réfugié(e)s provenant des pays voisins en conflit, la Greek Federation of Secondary State School Teachers fait appel à la solidarité de sorte à ce que tous les enfants aillent à l’école.

Le Président et le Secrétaire général de la Greek Federation of Secondary State School Teachers (Fédération grecque des enseignants du secondaire-OLME) exercent des pressions sur le Gouvernement grec pour que ce dernier alloue des fonds spéciaux visant à faire face aux coûts associés à la création centres d’accueil et d’hébergement adéquats pour les réfugié(e)s. Ces centres leur apporteront de la nourriture, des soins de santé, des services de traduction et des services juridiques dans des conditions de vie décentes. L’OLME a également demandé au Gouvernement grec de garantir l’accès à l’éducation à tous les enfants qui resteront en Grèce, ajoutant que pour cela il faudra fournir les infrastructures nécessaires et des conditions adéquates pour permettre une transition en douceur.

Greece
Photo ©UN

Une génération perdue

L’appel du syndicat a comme base un récent rapport de l’UNICEF intitulé « Education Under Fire » (L’éducation en flammes) exposant la très dure réalité des réfugié(e)s, et plus particulièrement celle des enfants. D’après le rapport, les guerres au Moyen-Orient et en Afrique du Nord ont provoqué le non accès à l’éducation de 13 millions d’enfants. En outre, 9.000 écoles au Moyen-Orient ne sont plus en fonctionnement et environ 700.000 enfants réfugiés ne sont pas scolarisés car les établissements scolaires grecs ne peuvent pas accueillir autant de nouveaux/elles étudiant(e)s.

Compte tenu que les Etats des Balkans ont fermé leurs frontières en mars dernier, des milliers d’enfants réfugiés coincés en Grèce ont rarement voire pas le moindre accès à l’éducation. Certaines organisations de défense des droits humains ont qualifié de « génération perdue » ces enfants réfugiés à qui est refusé le droit à l’éducation.

L’OLME: Appel à la solidarité et au dialogue

« Nous invitons les syndicats grecs des enseignants à ouvrir la voie, une fois encore », c’est ce qu’ont affirmé les dirigeants de l’OLME le 18 septembre dernier. « Nous les invitons à faire preuve de solidarité envers les réfugiés et les immigrants de façon concrète à travers l’organisation et la participation à des actions conjointes visant à fournir tous types de matériels et de soutien moral aux réfugiés. En même temps, nous les invitons à organiser des débats au sein de la communauté éducative avec pour objectif de sensibiliser les jeunes sur le sujet des réfugiés et des immigrants. Les perceptions racistes et la discrimination raciale vis-à-vis des réfugiés et des immigrants n’ont pas leur place au sein du système éducatif ni au sein de la société grecque ».

En guise de réponse, les syndicats grecs d’enseignants, les écoles et les étudiant(e)s ont mis en œuvre plusieurs initiatives montrant leur solidarité vis-à-vis des réfugié(e)s.

(Cliquez ici pour une version anglaise ou ici pour une version espagnole.)

(L’article se continue à droite.)

Question for discussion

The refugee crisis, Who is responsible?

(L’article se continue de la gauche.)

Aides financières

Le Conseil d’administration de l’OLME a alloué des fonds aux syndicats grecs d’enseignants les plus concernés par une arrivée massive de réfugié(e)s. Ces fonds seront utilisés pour apporter à ces derniers une aide humanitaire. L’OLME a l’intention de soutenir les mobilisations ainsi que les mouvements de personnes, pour apporter un soutien à chaque effort fourni soit par les écoles soit dans un cadre social plus large, afin de consolider une société qui réclame comme siennes les valeurs de liberté, égalité et respect des droits humains.

« Le financement est essentiel pour la mise en œuvre d’un plan d’éducation tel que nous l’avons décrit ci-avant », dit l’un des dirigeants de l’OLME. Au jour d’aujourd’hui, 7 millions d’euros ont été utilisés pour la construction de centres d’hébergement, la formation d’enseignants et de formateurs d’enseignants, ainsi que pour la production de manuels scolaires. Plus encore, 2,8 millions d’euros seront versés par l’Organisation internationale pour les migrations afin de payer pour le transport aller-retour de ces enfants aux classes d’accueil et de payer pour le nettoyage des écoles jusqu’en décembre 2016.

Plans à long terme

En plus, le Ministère grec de l’Education a mis en place un programme d’initiation pour les enfants réfugiés au sein du système scolaire grec, prenant en compte les questions éducatives et pédagogiques. Parmi les 27.000 enfants réfugiés qui ont échoué en Grèce, on estime qu’au moins 18.000 d‘entre eux sont en âge d’être scolarisés. Ces sept derniers mois, les enfants hébergés dans des camps de réfugiés n’ont eu accès qu’à des cours assurés temporairement par des volontaires. Le Ministère estime que les premières classes d’accueil commenceront à fonctionner vers la fin septembre et que d’autres classes dites « ordinaires » prendront le relais, progressivement, avec des milliers d’enfants réfugiés immigrants qui seront intégrés dans les écoles grecques.

Pendant ce temps, les enseignant(s) qui se sont porté(e)s volontaires pour donner des cours dans les classes d’accueil et dans les centres d’hébergement pour réfugiés reçoivent une formation spécialisée. Compte tenu que le nombre d’enseignant(e)s grec(que)s qualifié(e)s pour enseigner les langues maternelles de ces enfants n’est pas suffisant, le ministère a invité les ONG à contribuer à leur fournir des ressources humaines.

L’OLME insiste cependant sur le fait que cette étape initiale de mise en place de classes d’accueil devrait être suivie par l’intégration de tous les enfants réfugiés dans des écoles ordinaires du système éducatif grec.

La Conférence sur l’Education des enfants réfugiés

L’Internationale de l’Education tiendra prochainement une conférence dont la thématique sera ‘L’Education des enfants réfugiés – une voie rapide vers l’égalité des opportunités et vers l’intégration’, les 21 et 22 novembre prochains, à Stockholm, en Suède. Cet évènement sera une opportunité unique de présenter le travail des syndicats de l’enseignement à travers le monde entier pour faire en sorte que les enfants réfugiés et migrants aient accès à une éducation adéquate. Il mettra aussi en relief les efforts des syndicats fournis pour garantir que les enseignant(e)s qui enseignent à ces enfants réfugiés et migrants reçoivent une formation et des conditions de travail et de vie de qualité. Enfin, il réaffirmera également que l’éducation est un droit humain dont personne ne devrait être privé, quelles que soient les circonstances.

(Merci à Janet Hudgins, la reporter de CPNN pour cet article)

Histoire de la première coopérative d’énergie renouvelable en Espagne

. . DEVELOPPEMENT DURABLE . .

Un article par Ula Papajak en 350.org (repris en accord avec leur mission de “à construire un mouvement mondial pour résoudre la crise climatique”)

En 2010, Gijsbert Huijink et un groupe d’amis ont lancé une campagne visant à trouver 350 personnes désireuses de rejoindre la première coopérative d’énergie renouvelable en Espagne. Six ans plus tard, Som Energia compte 27 000 membres et 37 000 clients, et elle produit suffisamment d’énergie renouvelable pour répondre aux besoins annuels de 3 200 familles !

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Photo de Som Energia Cooperativa

Huijink explique comment, en dépit des barrières législatives et de la crise financière, lui et son groupe d’amis sont parvenus à mettre en place une coopérative prospère.

SOM Energia produit de l’électricité à partir de ses propres sources d’énergie renouvelable (soleil, vent, biogaz, biomasse) et trouve son financement dans les contributions volontaires de ses membres. La coopérative s’appuie sur une organisation horizontale, avec des groupes locaux autonomes qui déterminent le futur de l’organisation. Aujourd’hui, elle vend son électricité pour un prix coûtant inférieur aux prix actuellement proposés sur le marché de l’électricité conventionnelle : chaque kWh coûte un demi-centime de moins que le prix du marché.

Les débuts

« Lorsque ma femme et moi avons déménagé en Espagne en 2005, nous avons acheté une vieille ferme, raconte Huijink. Nous avons été surpris de voir combien il était difficile de se raccorder au réseau électrique. Nous avons d’abord envisagé d’installer des panneaux solaires et des batteries, puis examiné la possibilité d’installer une petite éolienne à côté de notre maison, explique Huijink. Nous avons alors commencé à nous intéresser aux aspects juridiques, économiques et pratiques et tout est subitement devenu beaucoup plus compliqué. Après quelque temps, je me suis rendu compte qu’il serait beaucoup plus simple d’investir dans une éolienne plus grande avec d’autres personnes. J’ai commencé à chercher une coopérative en Espagne, mais n’en trouvant pas, j’ai décidé d’en créer une. J’en ai parlé à quelques amis et il n’a pas fallu longtemps pour trouver de nombreuses personnes intéressées.

En décembre 2010, 157 personnes se sont réunies avec pour objectif commun de produire et de consommer leur propre énergie renouvelable. Les demandes de permis ont été déposées en janvier 2011 et le service a été lancé en octobre, d’abord pour une centaine de clients.

Les obstacles

« Nous avons fini par sélectionner un premier projet photovoltaïque de 100 kW sur un bâtiment industriel à Lleida, explique Huijink. L’installation a été mise en service début 2012 et en avril elle était devenue pleinement opérationnelle. Huit autres projets ont par la suite été sélectionnés et réalisés, jusqu’à atteindre un portefeuille comportant 732 kWc d’énergie solaire et une installation de biogaz de 500 kW. L’investissement total s’est élevé à 3,5 millions d’euros. Environ 1 100 personnes ont participé au projet. La collecte de fonds a commencé en juin 2012 et dans les dix mois qui ont suivi, nous avions obtenu le financement dont nous avions besoin. Tous ces investissements nous ont pas mal occupés jusqu’au début de l’année 2014. À cette époque, nous étions moins de dix personnes pour exécuter toutes les tâches à accomplir. Le gouvernement a ensuite décrété que l’Espagne avait produit bien assez de projets renouvelables et ne pouvait plus se permettre de poursuivre la politique des tarifs de rachat garantis. Aucun projet n’allait plus être accepté, ce qui a mis un terme définitif à tout nouveau développement.

Qui plus est, malgré une décision parlementaire unanime de rapidement adopter une législation sur l’autoconsommation d’énergie, aucune solution concrète n’a encore été mise en œuvre (quatre ans plus tard). Tout n’est pas perdu car il existe un petit vide juridique, mais le fait est que seule une centaine de pionniers possèdent des panneaux solaires sur leur toit. La tactique du gouvernement consiste à retarder le plus possible l’adoption d’une législation concrète et équitable. Nous en sommes donc au troisième projet de loi, qui prévoit la fin du solde net et l’instauration d’une taxe de solidarité qui vous oblige à payer pour chaque kWh que vous produisez, même ceux que vous consommez immédiatement et qui ne se retrouvent donc jamais dans le réseau. Autrement dit, la solution qui a suscité le plus d’enthousiasme et de participation citoyenne dans d’autres pays a été fermement refusée à nos membres.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(Cliquez ici pour une version anglaise de cet article ou ici pour une version espagnole)

Question for this article:

Are we making progress in renewable energy?

(. . . suite)

Les deux principaux mécanismes permettant d’encourager le développement de la production d’énergie renouvelable ayant été bloqués, nous avons commencé à nous intéresser aux différentes initiatives mises en place en Europe.

Nous cherchions un modèle qui nous permettrait de :

* développer de nouveaux projets d’énergie renouvelable (et non de refinancer des projets existants)

* garantir un rendement minimal pour nos investisseurs

* ne pas faire de promesses que nous ne pourrions tenir

* faciliter la participation des personnes qui le souhaitent

* créer un niveau de confiance suffisant pour inciter les gens à investir dans des projets d’une durée de vie de 25 ans (dans un pays méditerranéen où la vision à long terme atteint au mieux les 5 ans)

* permettre à tous les Espagnols de participer, c’est-à-dire non seulement les propriétaires disposant d’un toit adapté à la pose de panneaux photovoltaïques, mais aussi les personnes qui louent un appartement et n’ont pas la possibilité pratique de développer leur propre projet.

Il est important de rappeler que le projet a commencé au beau milieu de la crise financière, ajoute Huijink. Nous n’avions accès à aucun financement bancaire d’aucune sorte. Les banques étaient tout simplement fermées. Elles tentaient de gérer les affaires courantes et de réduire leurs pertes. Elles n’avaient aucune volonté d’investir dans de nouvelles entreprises, et encore moins dans une coopérative sans budget ni garantie financière. Cependant, ce sont ces obstacles qui nous ont permis de comprendre que nous ne devions compter que sur nous-mêmes. Nous ne pouvions attendre aucun soutien, mais c’est ce qui nous a conduit à élaborer une stratégie ciblée et efficace.

Nous avons donc inventé notre propre modèle. Sur la base des projets solaires, éoliens et hydroélectriques existant en Espagne, nous avons essayé de simuler aussi précisément que possible la courbe de demande typique de nos membres. Faute de tarifs de rachat garantis, tous les projets devaient être compétitifs sur le marché et même reverser à l’État une taxe de 7 % sur la production d’électricité. Dans la mesure où seuls les projets les plus efficients permettent de garantir un retour sur investissement, nous avons privilégié le développement d’un projet solaire dans le sud de l’Espagne pouvant assurer 1 600 heures de fonctionnement à pleine charge, la mise en place de projets éoliens sur des sites très venteux permettant plus de 2 700 heures de pleine charge et la modernisation de centrales hydroélectriques dont les infrastructures étaient encore en bon état et où il nous restait « simplement »à installer une nouvelle turbine.

S’ils le souhaitent, nos 27 000 membres peuvent participer en accordant à la coopérative un prêt de 25 ans à taux zéro. Il s’agit d’investir dans le système, pas dans une technologie spécifique, et de partager tous les avantages et les inconvénients de chaque projet. Pour chaque contribution de 100 euros, les participants reçoivent environ 170 à 200 kWh/an, ce qui se traduit par une réduction correspondante de leur facture d’électricité. Ils doivent cependant continuer de payer les taxes, les frais d’accès au réseau, etc. »

Lancez-vous !

« Nous sommes bien conscients que notre modèle n’est pas facile à reproduire, mais il existe de nombreux moyens d’y parvenir. Mon conseil à ceux qui souhaitent créer leur propre coopérative est de tout simplement se lancer. Définissez votre objectif – qu’il s’agisse d’un projet d’efficacité énergétique, de production locale, de biomasse ou de solaire. N’oubliez pas que les taux d’intérêt bancaires sont actuellement au plus bas. De nombreuses personnes ont perdu confiance dans le système bancaire mais souhaitent néanmoins investir leurs économies dans des projets utiles. Profitez-en et lancez-vous ! »

(Merci à Kiki Chauvin, la reporter de CPNN pour cet article.)

Rennes, France : 210 000 habitants vers l’autosuffisance alimentaire !

. . DEVELOPPEMENT DURABLE . .

Un article de Positivr

L’autosuffisance alimentaire n’est pas une utopie, c’est un objectif réaliste et nécessaire ! Après Albi, une deuxième grande ville française en a d’ailleurs pris conscience et s’est lancée dans un ambitieux programme de transition citoyenne et écologique. Gros plan sur une initiative exemplaire !

Rennes
Video de Autosuffisance Alimentaire de Albi

Cette ville qui emboite le pas à Albi, c’est Rennes. Pour ne jamais manquer de rien, soutenir la vie économique locale et garantir une nourriture saine et non polluante à ses enfants, la collectivité a voté le 27 juin dernier une délibération qui, mine de rien, pourrait changer la vie de ses 210 000 habitants ! [Note de l’éditeur: Pour la présentation et le vote sur cette question, voir le point 101 de M. Theurier dans l’ordre du jour de la délibération. Le texte de sa présentation est disponible ici]

Pour atteindre l’autonomie alimentaire, la municipalité dispose d’un espace de production agricole de proximité estimé à 30 000 hectares. Mais la surface ne fait pas tout.

Les élus ont en effet décidé de mettre le paquet sur le bio, sur l’agriculture urbaine, l’agro-écologie, la permaculture, les Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne (Amap), les circuits-courts, l’éducation à l’alimentation saine… et sur la collaboration de tous les habitants !

En effet, l’autosuffisance alimentaire n’est possible qu’avec une participation massive des citoyens. Ceux-ci seront donc invités et encouragés à être des consommateurs éclairés… mais aussi à devenir eux-mêmes des producteurs consciencieux !

Le programme est d’ailleurs soutenu par les Incroyables comestibles de Rennes dont l’ambition est la reconquête, par les habitants, des zones urbaines. Objectif : que chacun se mette à faire pousser des fruits et légumes bio partout où c’est possible pour une redistribution gratuite et collective de la production !

Manger bien et ne jamais manquer de rien tout en respectant la planète… Certaines décisions simples et concrètes prises dans l’anonymat des conseils municipaux de Province valent bien certaines conférences internationales !

Voici, en vidéo, la délibération qui pourrait tout changer (le ton est très sérieux… mais c’est parce que le sujet l’est aussi !)

« Penser global, agir local » : la célèbre expression de Jacques Ellul prend ici tout son sens. Le changement viendra du bas, ou ne viendra pas. Albi et Rennes montrent l’exemple. On en parle à nos maires ?

(Cliquez ici pour une version anglaise de cet article)

Question for this article:

France: Comment venir en aide aux réfugiés ?

TOLÉRANCE & SOLIDARITÉ .

Un article du Routard

Face à l’urgence humanitaire, il est grand temps d’agir. Dons d’argent, volontariat, hébergement, soutien aux ONG et aux initiatives citoyennes locales… Routard.com fait le point sur les différents moyens d’aider les réfugiés en Europe, mais aussi leurs familles restées au pays.

routard
Cliquez sur le photo pour l’élargir

C’est l’une des pires catastrophes humanitaires depuis la Seconde Guerre mondiale. Depuis le début de l’année, l’Europe fait face à un afflux record de réfugiés, dont une majorité de ressortissants syriens. Plus de 320 000 personnes, selon l’ONU, ont traversé la Méditerranée, venant de Syrie, d’Irak, d’Afghanistan, de Lybie, du Soudan et d’autres pays en guerre.

Pour des milliers d’entre eux, ce voyage aura été le dernier. La Méditerranée est devenue un cimetière, aux portes d’une Europe forteresse refusant de voir l’ampleur du drame.

Les chiffres font froid dans le dos. Rien que pour la Syrie, selon Amnesty International, près de 220 000 personnes ont été tuées depuis le début du conflit et 12,8 millions de personnes ont besoin d’urgence d’une aide humanitaire. Plus de 4 millions de réfugiés venant de Syrie (95 %) se trouvent dans seulement cinq pays, à savoir la Turquie, le Liban, la Jordanie, l’Irak et l’Égypte

Derrière ces froides statistiques, il y a autant de drames humains. Ces hommes, femmes et enfants n’ont d’autre choix que de quitter leur pays pour sauver leur vie. Ils méritent en premier lieu notre solidarité et notre aide, et non le rejet à coup de barbelés et de répression.

Il faut aider les réfugiés !

:: Comment s’y prendre ?

Lundi 7 septembre, François Hollande a annoncé que 24 000 réfugiés seraient accueillis sur le sol français en l’espace de deux ans, ce qui est dérisoire au regard de l’urgence humanitaire.

Sans attendre, vous pouvez apporter votre aide aux réfugiés qui ont besoin de vous. Les initiatives se multiplient en France qu’elles soient le fait de simples citoyens ou d’ONG.

Il y plusieurs façons d’aider :

– dons d’argent, de nourriture ou de vêtements ;

– accueil de personnes en difficulté ;

– bénévolat ; aide administrative, engagement citoyen auprès d’associations locales…

Pour être efficace, il est essentiel de s’organiser et prendre contact avec les bénévoles pour connaître les besoins réels.

:: À qui s’adresser ?

Routard.com vous donne les adresses et les liens utiles pour venir en aide aux réfugiés.

Les principales ONG pour venir en aide aux réfugiés

(Cliquez ici pour une traduction anglaise.)

(L’article se continue à droite.)

Question for discussion

The refugee crisis, Who is responsible?

(L’article se continue de la gauche.)

Les associations suivantes viennent en aide aux réfugiés à l’étranger, dans les pays d’origine et en France, en mettant en oeuvre différentes initiatives : aide médicale et alimentaire sur place, amélioration des conditions de vie des réfugiés dans les camps de transit, assistance tout au long du parcours, sauvetage en Méditerranée, soutien des associations locales, notamment à Calais.

Elles indiquent sur leur site leur programme d’aide et d’intervention et expliquent comment vous pouvez les aider.

La FNARS, une fédération qui regroupe 870 associations de solidarité à travers la France.

Agence des Nations Unies pour les réfugiés

International Rescue Comittee

Médecins du Monde

Médecins sans Frontières

La Croix Rouge Française

France Terre d’Asile

Care France

Première Urgence Internationale

Solidarités International

La Cimade

L’UNICEF

CCFD Terre-Solidaire

Emmaüs

Calais Migrant Solidarity

Les initiatives citoyennes et locales

Des centaines d’initiatives citoyennes ont vu le jour en France.

Afin de repérer la plus proche de chez vous, le site internet aiderlesrefugies.fr répertorie l’ensemble des opérations d’aide, de soutien et d’accueil en France et dans le monde en les géolocalisant sur une carte.

Si vous souhaitez héberger une personne ou une famille dans le besoin, l’association d’aide aux réfugiés SINGA a créé la plateforme CALM (Comme à la maison) qui met en relation les particuliers et les réfugiés et recense des milliers de propositions d’hébergements.

Libre à vous de choisir les initiatives qui vous correspondent le mieux, en faisant preuve de discernement notamment pour les dons d’argent car si les ONG ont un devoir légal de transparence, ce n’est pas forcément le cas des initiatives privées.

Quoi qu’il en soit, chaque geste compte. Merci pour votre aide.