Deux grands événements internationaux pour la paix prévus pour mai et juin ont été annulés ou reportés ce mois-ci, ce qui a conduit la société civile à prendre le relais.
Nous faisons référance à la réunion de haut niveau entre les Présidents des États-Unis et de la Corée du Nord prévue pour le 12 juin et à la Conférence de haut niveau des Nations Unies sur le désarmement nucléaire qui devait s’ouvrir le 14 mai.
En Corée, l’Initiative des femmes Nobel s’est jointe à des milliers de femmes coréennes, du nord et du sud, pour réclamer la fin de la guerre de Corée, la réunification des familles et le leadership des femmes dans le processus de paix. Elles ont organisé des symposiums internationaux sur la paix à Pyongyang et à Séoul où elles ont écouté des femmes coréennes et partagé leurs expériences et leurs idées sur la mobilisation des femmes pour mettre fin à la guerre et aux conflits violents. Le 24 mai, Journée internationale de la femme pour la paix et le désarmement, ce sont avec 1200 femmes coréennes, qu’ils ont franchi avec succès la zone démilitarisée de environ 3,5 km (DMZ) qui sépare des millions de familles coréennes; c’est un acte symbolique fort de paix.
Comme les lecteurs de CPNN le savent d’après les bulletins de juillet, août et novembre 2017, la proposition d’une Conférence de haut niveau des Nations Unies sur le désarmement nucléaire faisait suite au traité historique des Nations Unies visant à interdire les armes nucléaires. La Conférence a été soutenue par les nations du Mouvement des pays non alignés. Cependant, il semble que la pression des États nucléaires les ait forcés à retirer leur parrainage et à reporter la conférence. Il semble maintenant que cela ne puisse jamais avoir lieu !
Bien que la conférence n’ait pas lieu, de nombreuses organisations prennent la défense du désarmement nucléaire. Dans CPNN ce mois-ci, nous publions des articles sur les initiatives de l’Association médicale mondiale, des femmes parliamentaires venant du monde entier, les activistes locaux opposant l’une des plus grandes installations nucléaires américaines et la Campagne américaine pour le respect du Traité d’interdiction nucléaire.
Le Conseil de l’Association médicale mondiale, réunissant les délégués de près de 40 associations médicales nationales réunies en Lettonie, a exprimé sa vive préoccupation face à la menace croissante de guerre nucléaire et a parlé des conséquences catastrophiques de ces armes sur la santé humaine et l’environnement. Ils ont exhorté tous les États à signer et à appliquer rapidement le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires.
49 femmes parlementaires du monde entier, sous les auspices de l’organisation, Parlementaires pour la non-prolifération nucléaire et le désarmement, ont lancé un appel, intitulé «Sécurité commune pour un monde durable et exempt d’armes nucléaires». Elles viennent des pays suivants: Kazakhstan, Îles Marshall, Autriche, Australie, Suisse, Finlande, Canada, Allemagne, Portugal, Nouvelle-Zélande, Suède, Bangladesh, Pays-Bas, Jordanie, Royaume-Uni, Norvège, États-Unis, Mexique, Chili et Costa Rica.
À Oak Ridge, au Tennessee, l’une des plus importantes installations de production nucléaire des États-Unis, des militants locaux ont recueilli suffisamment d’argent pour intenter une action en justice afin d’arrêter une nouvelle usine de traitement nucléaire. En même temps, ils ont transmis leur message contre les armes nucléaires à des réunions internationales et à l’Organisation des Nations Unies.
La Campagne américaine pour le respect du Traité d’interdiction nucléaire mobilise la société civile à tous les niveaux, individus, entreprises, communautés religieuses, écoles, organisations, villes et états pour se conformer au Traité d’interdiction des armes nucléaires. Leur objectif est de faire pression sur l’industrie des armes nucléaires et éventuellement forcer le gouvernement fédéral à mettre en œuvre le Traité d’interdiction des armes nucléaires.
Enfin, à un autre niveau, le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a annoncé une nouvelle initiative pour le désarmement, axée sur trois priorités: les armes de destruction massive, les armes classiques et les nouvelles technologies sur le champ de bataille. Espérons que la pression en faveur du désarmement et de la paix venant du haut et du bas de l’État pourra faire avancer le progrès.
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