Category Archives: Globale

17 avril : les paysans du monde entier se mobilisent pour la souveraineté alimentaire et contre les traités de libre-échange

. . DEVELOPPEMENT DURABLE . .

Un article par La Via Campesina

17 avril 2015: aujourd’hui, des milliers de paysannes et paysans membres du mouvement international La Via Campesina se mobilisent de par le monde contre les multinationales et les traités de libre-échange. Ceux-ci touchent durement les petits paysans et leur agriculture, ainsi que la souveraineté alimentaire. Depuis 1996, La Via Campesina et ses alliés célèbrent le 17 avril comme étant la journée internationale des luttes paysannes.

April17

 Les traités de libre-échange sont au service des multinationales et de leur mode de production capitaliste et industriel qui dépend lourdement des intrants agrochimiques. Ils entraînent des vagues de déplacement, d’expulsion et de disparition des paysannes et des paysans. Les traités de libre-échange font du profit leur priorité absolue au détriment de tout droit et de toute autre préoccupation. Un important traité de libre-échange est actuellement en cours de négociation entre l’Union européenne, les Etats-Unis et le Canada. Ces discussions, si elles aboutissent, auront pour effet de libéraliser les échanges commerciaux et les investissements en faveur des multinationales ( voir les vidéos).

A travers de centaines d’actions locales et globales (voir la carte régulièrement mise à jour), La Via Campesina rappelle l’importance des luttes locales et, par la même occasion, souligne le besoin d’une alliance entre les communautés urbaines et rurales. Parmi les actions qui auront lieu jusqu’à la fin du mois, citons des occupations de terres, des échanges de semences, des manifestations, des séances de promotion de la souveraineté alimentaire, des événements culturels, des actions directes et des débats.

Cette année, en Europe, notamment en Allemagne, en Suisse et en Belgique, des manifestations sont organisées contre le Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (Transatlantic Trade and Investment Partnership – TTIP), l’Accord économique et commercial global (AECG, ou en anglais Comprehensive Trade and Economic Agreement – CETA) et l’Accord sur le commerce des services (ACS, ou en anglais Trade in Services Agreement – TiSA). En Asie, au Japon et en Corée du Sud, un important rassemblement est prévu pour forcer le gouvernement japonais à refuser les négociations de l’Accord de partenariat transpacifique (Trans-Pacific Partnership – TTP). En Amérique du Sud, une grande marche rassemblant plus 1 500 personnes venant du monde entier se déroulera en Argentine pendant le congrès de la CLOC-Via Campesina (Coordination des organisations paysannes d’Amérique latine) à Buenos Aires.

La Via Campesina a pour objectif de dénoncer les lois et les forces qui affectent la vie paysanne, un précieux héritage des peuples au service de l’humanité. Le mouvement fait la promotion de la souveraineté alimentaire afin d’éradiquer la faim dans le monde et d’instaurer la justice sociale.

Face à ce sombre tableau où le libre-échange et les profits juteux dominent, La Via Campesina propose une économie fondée sur l’équité qui rééquilibrerait les rapports entre l’homme et la nature. La réforme agraire et l’agriculture durable sont au centre de ce mode de vie fondé sur la souveraineté alimentaire des peuples.

Porte-paroles pour la presse:

Ndiakhate Fall, CNCR, Sénégal (en français): + 221 77 550 89 07

Marina dos Santos, Landless movement, Brésil (en espagnol et portugais): +54 9261571785

Yudhvir Singh, BKU, Inde (en anglais): +54 926115717585

(Cliquez ici pour la version anglaise de cet article ou ici pour la version espagnole)

Question for this article:

Le Prix WACC-SIGNIS pour les Droits de l’Homme 2014 décerné à “Taxi Téhéran”

DROITS DE L’HOMME .

une article par Signis, Association Catholique Mondiale pour la Communication

Le Prix WACC-SIGNIS pour les Droits de l’Homme 2014 a été décerné au film Taxi Téhéran réalisé par Jafar Panahi (Iran, 2014), un long métrage documentaire qui reflète la société iranienne contemporaine.

teheran
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“Taxi”, par Jafar Panahi © Jafar Panahi Film Productions

Une manière insolite et créative de promouvoir le droit à communiquer, de défier la censure et de briser le tabou du silence qui enserre l’Iran. C’est ce que propose Taxi Téhéran , dans lequel un taxi jaune parcourt les rues animées de Téhéran, accueillant divers passagers libres de s’exprimer avec franchise en répondant aux questions du chauffeur, qui n’est autre que le réalisateur Jafar Panahi.

Taxi Téhéran joue un double jeu visuel, en mettant en scène la liberté d’expression tout en montrant, avec ironie, comment les nouvelles technologies font aujourd’hui partie intégrante des interactions sociales. Le film souligne et critique la manière dont les images qui proviennent des médias dictent souvent la perception qu’ont les gens de ce qui est officiel, authentique et légal, par opposition à ce qui est officieux, faux ou tout simplement criminel.

Panahi a obtenu une reconnaissance internationale dès son premier long métrage, Le Ballon blanc, qui a remporté la Caméra d’or au Festival de Cannes en 1995, le premier prix majeur décerné à un film iranien à Cannes. Bien que ses films aient souvent été interdits dans son propre pays, il a continué à séduire les cinéphiles du monde entier et a reçu de nombreux prix dont le Léopard d’or du festival de Locarno pour Le Miroir (1997), le Lion d’or à Venise pour Le Cercle (2000), et l’Ours d’argent du Meilleur réalisateur à la Berlinale pour Offside (2006).

Les films de Panahi sont connus pour leur perspective humaniste sur la vie en Iran, s’intéressant souvent aux difficultés des enfants, des pauvres, et des femmes. De lui, il déclare : “Je suis un cinéaste. Je ne sais rien faire d’autre que de faire des films. Le cinéma est mon moyen d’expression et le sens de ma vie. Rien ne peut m’empêcher de faire des films. Car quand je suis poussé à bout, je me sens connecté avec moi-même.”

Abbas Kiarostami, qui a donné ses lettres de noblesse au cinéma iranien, met souvent en scène ses personnages en voiture, afin que le public voie ce que l’acteur voit. Le véhicule et le regard du spectateur se rejoignent comme dans une caméra en mouvement, qui permet au cinéaste de partager sa vision et ses pensées avec le spectateur.

Jafar Panahi utilise une technique similaire dans Taxi Téhéran , mais cette décision n’est pas entièrement volontaire. Panahi n’est pour l’instant ni autorisé à réaliser des films dans son pays, ni à voyager à l’étranger. Condamné à une peine de prison, il a été libéré suite aux pressions venant de nombreux pays. Et il a choisi de ne pas respecter l’interdiction de filmer qu’on lui a imposée.

Taxi Téhéran est donc un acte courageux de résistance. Le cinéaste joue le rôle du chauffeur de taxi dans son propre film, conversant avec les passagers qu’il emmène à travers les rues de Téhéran. Certains de ces passagers s’expriment ouvertement sur les manquements démocratiques en Iran. A cet égard, Taxi Téhéran est un film politiquement engagé.

Le film ne manque pas non plus d’humour. Et le chauffeur et ses passagers parlent aussi beaucoup de cinéma. Il en résulte des conversations passionnantes et une approche lucide sur les événements actuels.

Le Prix WACC-SIGNIS pour les Droits de l’Homme récompense un documentaire qui met en lumière des questions sur les Droits de l’Homme qui reflète les valeurs et priorités des associations chrétiennes WACC.

(Cliquez ici pour la version anglaise de cet article ou ici pour la version espagnole.)

Question pour cet article:

Les gouvernements approuvent de nouveaux rôles pour la Commission de la condition de la femme

. EGALITE HOMMES/FEMMES .

un article par ONU Mujeres

La Commission de la condition de la femme a conclu aujourd’hui [20 mars] sa 59e session annuelle par un accord avec les États membres des Nations Unies concernant les mesures pour stimuler ses initiatives en faveur de la promotion de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes.

csw
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Les gouvernements participant à la réunion ont convenu de nouvelles méthodes de travail pour que la Commission continue à fixer les normes relatives à la Déclaration et le Programme d’action 1995 de Beijing et pour renforcer son rôle dans la formulation des politiques et la coordination d’actions à l’échelle mondiale en matière de mise en œuvre. Ils ont affirmé les contributions essentielles de la Commission dans le façonnement du programme majeur de développement durable pour l’après-2015, dont l’adoption par un sommet mondial de chefs d’États et de gouvernements est prévue en septembre 2015.

En tant qu’organe principal des Nations Unies de promotion des engagements intergouvernementaux en faveur de l’égalité des sexes et de suivi du Programme d’action de Beijing, la Commission poursuivra l’harmonisation de son travail avec celui du Conseil économique et social et du nouveau Forum politique de haut niveau des Nations Unies. Ceci renforcera les initiatives d’intégration de l’égalité des sexes à travers l’ensemble des actions et des débats mondiaux sur le développement durable.

Comme maintenant un grand nombre de membres de gouvernement participent à la Commission, les États membres ont convenu de créer un segment ministériel qui démarrera lors de la prochaine session en 2016. Il est destiné à donner une plus grande visibilité aux préoccupations actuelles et à offrir des possibilités de démontrer un engagement politique de haut niveau pour accélérer les progrès vers l’égalité des sexes, l’autonomisation des femmes et la réalisation pleine des droits humains des femmes.

Félicitant les États membres, la société civile et le système des Nations Unies pour « l’énergie, le dynamisme et la perspicacité de la session », la directrice exécutive d’ ONU Femmes, Phumzile Mlambo-Ngcuka, a déclaré dans son discours : « Nous sommes tous bien conscients qu’il n’y a pas de remède miracle pour la réalisation de l’égalité des sexes, de l’autonomisation des femmes et des droits humains des femmes et des filles. Compte tenu du chemin que nous avons parcouru, nous savons que d’autres défis nous attendent. Nous savons que nous devons continuer à travailler, de manière systématique et sans relâche, pour instaurer une transformation dans nos familles, nos sociétés, nos économies et nos espaces politiques et publics », a-t-elle ajouté.

Les gouvernements ont convenu de cibler davantage les efforts sur le thème de l’examen annuel de la Commission. Pour l’avenir, des études de cas démontreront les enseignements qui ont été retirés de la mise en œuvre des engagements pris lors des sessions antérieures de la Commission . . .

La 59e session comprenait un éventail de tables rondes et de panels de haut niveau portant sur des sujets essentiels, depuis le renforcement des financements pour l’égalité des sexes aux responsabilités des hommes et des garçons, en passant par une amélioration des données ventilées par sexe. Les discussions sur les enseignements qui ont été retirés des objectifs du Millénaire pour le développement renforceront le façonnement du programme de développement pour l’après-2

(Cliquez ici pour une version espagnole de cet article ou ici pour une version anglaise.)

Pregunta(s) relacionada(s) al artículo

Does the UN advance equality for women?

The following article by Lyndal Rowlands in the Inter Press Service, suggests that the UN is not making much progress on its commitments for women’s equality:

2015 marks anniversaries for two significant commitments made to increasing women’s participation at peace tables.

Yet despite the Beijing Platform for Action and the Security Council Resolution 1325 both committing to increasing women’s participation in peace building 20 and 15 years ago, respectively, there has been very little progress to report.

The latest available statistics show that women made up only 9 per cent of negotiators at peace tables between 1992 and 2011. That the most recent data is from 2011 shows that more work is needed even in basic areas such as data collection and reporting of women’s participation in peace building.

IPS summarises here four reasons we should value women’s participation at the peace table more, based on discussions at the 59th Commission on the Status of Women (CSW) over the past week.

Beijing Platform for Action Section E

Women and Armed Conflict Diagnosis

Strategic objective E.1. Increase the participation of women in conflict resolution at decision-making levels and protect women living in situations of armed and other conflicts or under foreign occupation. Actions to be taken.

Strategic objective E.2. Reduce excessive military expenditures and control the availability of armaments. Actions to be taken.

Strategic objective E.3. Promote non-violent forms of conflict resolution and reduce the incidence of human rights abuse in conflict situations. Actions to be taken.

Strategic objective E.4. Promote women’s contribution to fostering a culture of peace. Actions to be taken

Strategic objective E.5. Provide protection, assistance and training to refugee women, other displaced women in need of international protection and internally displaced women. Actions to be taken.

Strategic objective E.6. Provide assistance to the women of the colonies and non-self-governing territories. Actions to be taken.
Women Bring Commitment and Experience to the Peace Table
Often the first people invited to participate in formal peace negotiations are the people holding the guns and the last are women who have expertise in building lasting peace.

Zainab Bangura, Special Representative of the Secretary-General on Sexual Violence in Conflict, told a CSW side event on Tuesday last week, “In the Central African Republic, the only community where they were not killing each other was a community where the Christian women said, ‘These Muslim women are our sisters.’

“Why? Because the women in the community said, ‘We have lived together for the last 100 years’,” Bangura said.

In the Phillipines, Irene Santiago was a member of the government panel that negotiated peace with the Moro Islamic Liberation Front. Santiago came to the table with years of experience working with Christian, Muslim and Indigenous women leaders for peace.

Speaking at a CSW side event at the International Peace Institute (IPI) on Thursday, Santiago said that she knew that her years of experience working with civil society for peace stood her in good stead to make a significant contribution to formal peace negotiations, which she did.

Speaking with IPS, Santiago said women’s voices not only have to be heard, but that they also have to be acted on.

“For women. It’s almost never always about themselves, it’s always about our children, our husbands but also about our communities,” Santiago told IPS.

In Africa, women have fought to be included in peacemaking, even when their contributions have not been recognised.

Bineta Diop, Special Envoy on Women Peace and Security to the African Union, says that mediators need to be held accountable when they only invite the people who hold guns to the peace table and ignore women’s contributions.

“I have been involved in many crises where women were knocking at the door and saying we want to be at the table,” Diop said.

Ambassador Anwarul Chowdhury, known as the father of Security Council Resolution 1325, said that the determination of African women to be involved in peace negotiations should be seen as an inspiration by other countries.

Despite serious difficulties, war and conflict, African women have shown continued determination to hold their countries accountable, Chowdhury said.

Gender Equality in Peace Time Prevents Conflict
Also speaking at the IPI, Valerie Hudson, co-author of ‘Sex and World Peace’, said that her research has shown that the way women are treated within a country is one of the most accurate indicators of the quality of relations that country will have with other countries.

Diop agreed with Hudson, saying that countries that are likely to fall into conflict have higher levels of discrimination and inequality.

“Discrimination against women, especially the non-participation and non-inclusion of women in democracy is … one of the root causes of the conflict,” Diop said.

Ambassador Choudhury agreed with these sentiments, telling IPS, “I believe that no country can claim that their country is not in conflict if women’s rights are denied, if women’s equality is not ensured, if women’s participation at all participation levels is not there.

“I think that if we women are violated, if women’s equality of participation is not there we cannot say that we are at peace, we are in conflict with ourselves. This is a conflict which is happening within ourselves and within the countries. We don’t have to go into the traditional description of conflict, civil conflict or fighting with another country,” Chowdhury added.

Dr. Youssef Mahmoud, Senior Adviser at the International Peace Institute also speaking at the IPI event said, “A world where 51 per cent are ignored is a dangerous world for everyone. I can’t imagine why any men would be indifferent to this.”

Women Are Active In Civil Society
Several discussions at the CSW questioned why militaries were the primary actors in peace building, while non-governmental organisations (NGOs) and civil society’s expertise was not called on.

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Meet the 10 Women Who Will Stop at Nothing
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Santiago told IPS that civil society, especially women, have a lot to contribute to humanise, to concretise, and to make peace negotiations relevant to people’s lives.

Winnie Kodi from the Nuba mountains in Sudan told reporters on Monday that civil society was vital to helping indigenous communities like her own that have been affected by conflict. She said that the main way her people were able to have their voices heard was by working together with NGOs and civil society.

Chowdhury told IPS he is advocating for the U.N. and governments to hold more consultations with civil society, saying that the involvement of women and of civil society is very important.

Santiago also called for renewed focus on the important role of NGOs in the area of women, peace and security,

“Again I see that why are we focusing on the UN as the locus of change,” she said. “To me it is not, it is the means, it is an important audience, but it is not the locus of social change.

“Let us form the global civic networks that we need to bring about the local global and civil change that we need” Santiago said.

Women Challenge The Causes of Conflict
Challenging militarism and militarisation was another theme discussed during the first week of the CSW, particularly by civil society groups at the parallel NGO forum.

Choudhury told IPS that increased militarism and militarisation is slowing down efforts for equality. “Increasing militarism and militarisation has really been effecting women in a very negative way. This is something that women should stand up against, we should all stand up against,” Chowdhury said.

Militarisation is also affecting indigenous women and men. Maribeth Biano, from the Asian Indigenous Women’s Network, told reporters on Monday that Indigenous women are hugely affected by militarisation in Indigenous territories.
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Profile PM MAIL

Commission de la condition de la femme: Application du Programme d’Action de Beijing

. EGALITE HOMMME/FEMME .

Un article PAR ONU Femmes

L’année 2015 marque une étape importante – le 20e anniversaire de la quatrième Conférence mondiale sur les femmes et de l’adoption de la Déclaration et le Programme d’action de Beijing – qui sera au centre de l’attention lors de la 59e session de la Commission de la condition de la femme (CSW59).

Beijing
Cliquez sur le photo pour l’élargir.

Au cours de cette réunion annuelle de haut niveau, qui se tiendra au siège des Nations Unies à New York du 9 au 20 mars 2015, des dirigeants et des activistes du monde entier feront le point sur les progrès accomplis et les défis qu’il reste à relever pour mettre en œuvre cet accord historique en faveur de l’égalité des sexes et des droits des femmes. Les États qui ont rédigé le Programme d’action en 1995 ont recensé 12 domaines critiques, qui continuent tous à poser de véritables défis aujourd’hui.

Pour préparer le 20e anniversaire du Programme d’action de Beijing, ONU Femmes a lancé en 2014 une campagne internationale sous le titre « Autonomisation des femmes, autonomisation de l’humanité – Imaginez ! » afin de rappeler l’urgence de l’appel de Beijing et d’inciter une nouvelle génération à lutter pour l’égalité des sexes.

À l’approche de cette session de la Commission, 166 pays – un nombre record – ont également entrepris de dresser un bilan national de la condition des femmes, et la société civile a apporté une importante contribution. Ces commentaires, couplés avec le rapport du Secrétaire général des Nations Unies sur la mise en œuvre de Beijing, occuperont une place centrale lors de la CSW59, au cours de laquelle les dirigeants évalueront les progrès accomplis et formuleront des recommandations concrètes afin de redoubler d’efforts pour que l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes deviennent réalité pour toutes les femmes et les filles du monde.

Chaque année, la CSW attire des milliers de membres d’ONG et des centaines de représentants de pays de toute la planète venus débattre de questions critiques pour les femmes, capter l’attention et promouvoir l’action. Un nouveau record a été établi cette année, avec l’inscription de plus de 1100 ONG et de 8600 représentants au total. Ils ont des milliers d’histoires à nous raconter. Rencontrez quelques-uns des héros, dirigeants et protagonistes qui seront présents, et découvrez ce qui paraît indispensable à la génération post-Beijing pour concrétiser le Programme d’action. Imaginez !

( Cliquez ici pour la version en anglais de cet article ou ici pour la version espagnol.

Question liée à cet article:

Does the UN advance equality for women?

The following article by Lyndal Rowlands in the Inter Press Service, suggests that the UN is not making much progress on its commitments for women’s equality:

2015 marks anniversaries for two significant commitments made to increasing women’s participation at peace tables.

Yet despite the Beijing Platform for Action and the Security Council Resolution 1325 both committing to increasing women’s participation in peace building 20 and 15 years ago, respectively, there has been very little progress to report.

The latest available statistics show that women made up only 9 per cent of negotiators at peace tables between 1992 and 2011. That the most recent data is from 2011 shows that more work is needed even in basic areas such as data collection and reporting of women’s participation in peace building.

IPS summarises here four reasons we should value women’s participation at the peace table more, based on discussions at the 59th Commission on the Status of Women (CSW) over the past week.

Beijing Platform for Action Section E

Women and Armed Conflict Diagnosis

Strategic objective E.1. Increase the participation of women in conflict resolution at decision-making levels and protect women living in situations of armed and other conflicts or under foreign occupation. Actions to be taken.

Strategic objective E.2. Reduce excessive military expenditures and control the availability of armaments. Actions to be taken.

Strategic objective E.3. Promote non-violent forms of conflict resolution and reduce the incidence of human rights abuse in conflict situations. Actions to be taken.

Strategic objective E.4. Promote women’s contribution to fostering a culture of peace. Actions to be taken

Strategic objective E.5. Provide protection, assistance and training to refugee women, other displaced women in need of international protection and internally displaced women. Actions to be taken.

Strategic objective E.6. Provide assistance to the women of the colonies and non-self-governing territories. Actions to be taken.
Women Bring Commitment and Experience to the Peace Table
Often the first people invited to participate in formal peace negotiations are the people holding the guns and the last are women who have expertise in building lasting peace.

Zainab Bangura, Special Representative of the Secretary-General on Sexual Violence in Conflict, told a CSW side event on Tuesday last week, “In the Central African Republic, the only community where they were not killing each other was a community where the Christian women said, ‘These Muslim women are our sisters.’

“Why? Because the women in the community said, ‘We have lived together for the last 100 years’,” Bangura said.

In the Phillipines, Irene Santiago was a member of the government panel that negotiated peace with the Moro Islamic Liberation Front. Santiago came to the table with years of experience working with Christian, Muslim and Indigenous women leaders for peace.

Speaking at a CSW side event at the International Peace Institute (IPI) on Thursday, Santiago said that she knew that her years of experience working with civil society for peace stood her in good stead to make a significant contribution to formal peace negotiations, which she did.

Speaking with IPS, Santiago said women’s voices not only have to be heard, but that they also have to be acted on.

“For women. It’s almost never always about themselves, it’s always about our children, our husbands but also about our communities,” Santiago told IPS.

In Africa, women have fought to be included in peacemaking, even when their contributions have not been recognised.

Bineta Diop, Special Envoy on Women Peace and Security to the African Union, says that mediators need to be held accountable when they only invite the people who hold guns to the peace table and ignore women’s contributions.

“I have been involved in many crises where women were knocking at the door and saying we want to be at the table,” Diop said.

Ambassador Anwarul Chowdhury, known as the father of Security Council Resolution 1325, said that the determination of African women to be involved in peace negotiations should be seen as an inspiration by other countries.

Despite serious difficulties, war and conflict, African women have shown continued determination to hold their countries accountable, Chowdhury said.

Gender Equality in Peace Time Prevents Conflict
Also speaking at the IPI, Valerie Hudson, co-author of ‘Sex and World Peace’, said that her research has shown that the way women are treated within a country is one of the most accurate indicators of the quality of relations that country will have with other countries.

Diop agreed with Hudson, saying that countries that are likely to fall into conflict have higher levels of discrimination and inequality.

“Discrimination against women, especially the non-participation and non-inclusion of women in democracy is … one of the root causes of the conflict,” Diop said.

Ambassador Choudhury agreed with these sentiments, telling IPS, “I believe that no country can claim that their country is not in conflict if women’s rights are denied, if women’s equality is not ensured, if women’s participation at all participation levels is not there.

“I think that if we women are violated, if women’s equality of participation is not there we cannot say that we are at peace, we are in conflict with ourselves. This is a conflict which is happening within ourselves and within the countries. We don’t have to go into the traditional description of conflict, civil conflict or fighting with another country,” Chowdhury added.

Dr. Youssef Mahmoud, Senior Adviser at the International Peace Institute also speaking at the IPI event said, “A world where 51 per cent are ignored is a dangerous world for everyone. I can’t imagine why any men would be indifferent to this.”

Women Are Active In Civil Society
Several discussions at the CSW questioned why militaries were the primary actors in peace building, while non-governmental organisations (NGOs) and civil society’s expertise was not called on.

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Meet the 10 Women Who Will Stop at Nothing
Women Walk for Peace in the Korean Peninsula
Santiago told IPS that civil society, especially women, have a lot to contribute to humanise, to concretise, and to make peace negotiations relevant to people’s lives.

Winnie Kodi from the Nuba mountains in Sudan told reporters on Monday that civil society was vital to helping indigenous communities like her own that have been affected by conflict. She said that the main way her people were able to have their voices heard was by working together with NGOs and civil society.

Chowdhury told IPS he is advocating for the U.N. and governments to hold more consultations with civil society, saying that the involvement of women and of civil society is very important.

Santiago also called for renewed focus on the important role of NGOs in the area of women, peace and security,

“Again I see that why are we focusing on the UN as the locus of change,” she said. “To me it is not, it is the means, it is an important audience, but it is not the locus of social change.

“Let us form the global civic networks that we need to bring about the local global and civil change that we need” Santiago said.

Women Challenge The Causes of Conflict
Challenging militarism and militarisation was another theme discussed during the first week of the CSW, particularly by civil society groups at the parallel NGO forum.

Choudhury told IPS that increased militarism and militarisation is slowing down efforts for equality. “Increasing militarism and militarisation has really been effecting women in a very negative way. This is something that women should stand up against, we should all stand up against,” Chowdhury said.

Militarisation is also affecting indigenous women and men. Maribeth Biano, from the Asian Indigenous Women’s Network, told reporters on Monday that Indigenous women are hugely affected by militarisation in Indigenous territories.
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Amnesty International: L’année 2014 a été terrible

DROITS DE L’HOMME .

an article by Salil Shetty, secrétaire général d’Amnesty International

Ainsi que nous l’avons montré dans le rapport annuel, l’année 2014 a été terrible pour ceux et celles qui cherchent à défendre les droits humains, et aussi pour les hommes, les femmes, les enfants qui vivent dans des régions en proie à la guerre.

amnesty-french

Les gouvernements profèrent de belles paroles sur la nécessité de protéger les civils. Cependant, dans le monde entier, les dirigeants politiques se sont montrés incapables de protéger les personnes qui en ont le plus besoin. Amnesty International est convaincue que cette situation peut et devra changer.

Le droit international humanitaire, qui s’applique aux situations de conflit armé, est parfaitement clair. Les attaques ne doivent jamais viser les civils. Le principe de la distinction entre civils et combattants est une garantie fondamentale pour celles et ceux qui sont pris dans la tourmente des guerres.

Et pourtant, à maintes reprises, les civils ont été durement touchés par les conflits. En cette année du 20e anniversaire du génocide rwandais, les responsables politiques ont souvent foulé aux pieds les règles de protection des civils, ou se sont gardés d’intervenir lorsque d’autres qu’eux commettaient des violations meurtrières de ces règles. . .

En 2014, 30 ans s’étaient écoulés depuis l’adoption de la Convention contre la torture des Nations unies. Pour ce traité-là également, Amnesty International avait fait campagne pendant de longues années, et c’est en partie grâce à cette action que le prix Nobel de la paix lui a été décerné en 1977.

Cet anniversaire méritait d’être célébré, mais il a aussi permis de souligner que la torture est toujours monnaie courante dans le monde entier, ce qui a incité Amnesty International à lancer sa grande campagne Stop Torture en 2014.

Le message formulé contre la torture a acquis une résonance particulière après la publication en décembre d’un rapport du Sénat américain, d’où se dégageait une propension à approuver le recours à la torture au cours des années suivant les attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis. Il était étonnant de voir que certains responsables d’actes de torture semblaient encore penser qu’ils n’avaient nullement à en avoir honte.

De Washington à Damas, d’Abuja à Colombo, de hautes personnalités gouvernementales ont justifié d’atroces violations des droits humains en expliquant qu’elles répondaient à un impératif de « sûreté ». Mais c’est l’inverse qui est vrai. Si nous vivons aujourd’hui dans un monde si dangereux, c’est notamment à cause de ces violations. Une sécurité réelle ne peut être instaurée sans le respect des droits humains.

Nous avons bien souvent constaté que, même dans des périodes qui semblent de mauvais augure pour les droits humains – et peut-être tout particulièrement dans ces conditions – il est possible de susciter des changements remarquables.

Nous devons nourrir un espoir : au cours des années à venir, lorsque nous nous souviendrons de 2014, ce que nous avons vécu cette année-là sera jugé comme le point le plus bas, d’où nous nous serons élevés vers un avenir meilleur.

(Cliquez ici pour une version espagnole de cet article, ou ici pour une version anglaise.)

Question(s) related to this article:

What is the state of human rights in the world today?

Latest reader comment:

Each year we get overviews of the state of human rights in the world from Amnesty International and Human Rights Watch.