Kinshasa, capitale de la première biennale de la CEEAC pour une culture de la paix

. DEVELOPPEMENT DURABLE . .

Un article de Digital Congo

Le Collège des Hautes Etudes de Stratégie et de Défense (CHESD) abrite depuis vendredi, 14 octobre 2022, les travaux sur le première biennale de la Commission Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) pour une culture de la paix.

Placée  sous le thème : ” APSA@20 : défis et perspectives pour faire taire les armes en Afrique centrale : Rétrospection et analyse prospective “, cette conférence est organisée en partenariat avec le Gouvernement de la RDC, le Programme des Nations Unies pour le développement(PNUD) et avec le soutien du CHESD piloté par le Général Major Augustin MUBIAYI MAMBA, du Centre Africain pour la Résolution Constructive des Conflits (ACCORD), de l’Institut d’Études de Sécurité (ISS), de l’UNESCO, de l’OIF, du CICIBA, du CERDOTOLA.

Elle  donne également l’occasion aux participants de réfléchir sur une meilleure coordination des efforts au niveau continental, régional et local pour la réalisation de l’agenda 2063 de l’Union Africaine sur la démocratie, la bonne gouvernance, et une Afrique pacifique et sûre.

Dans son allocution, la Représentante Résidente ai du PNUD, Madame Rokya Ye NDIENG a indiqué que :

“Le thème de cette conférence, à savoir ” Culture de la paix ” présente trois possibilités essentielles aux participants. D’abord, c’est la possibilité d’évaluer les approches, outils et systèmes existants de gestion des conflits à tous les niveaux, ensuite, la nécessité de proposer des recommandations concrètes pour améliorer les stratégies de renforcement de la paix et de la sécurité et enfin, l’impératif de formuler une feuille de route pour “Faire taire les armes” à l’horizon 2031, en Afrique Centrale (…)”.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(Cliquez ici pour l’article en anglais..)

Question for this article:

Can the African Union help bring a culture of peace to Africa?

( . . . suite)

Et de poursuivre :

“La dynamique des conflits sur le continent a changé ces dernières années. Des nouvelles menaces ont émergé, à l’exemple du changement climatique, des pandémies et de la cybersécurité. Elles demandent des réponses adaptées, cohérentes et concertées. Les profils des acteurs de ces conflits ont également évolué et leurs modes opératoires ont changé. Il en est ainsi des pirates, des terroristes et des organisations criminelles (…) “, a relevé la Représentante Résidente ai du PNUD, Rokya Ye NDIENG.

“(…) l’architecture africaine de paix et de sécurité créée par l’Union Africaine en collaboration avec les Communautés Economiques Régionales doit répondre à ces défis qui deviennent de plus en plus complexes en vue de prévenir, gérer et régler les conflits sur le continent (…) le PNUD soutient la vision stratégique de l’Union Africaine déclinée à travers le Programme 2063 pour une Afrique prospère et pacifique.

Cette vision participe à l’atteinte de l’Objectif du Développement Durable (ODD) 16 visant à “promouvoir l’avènement de sociétés pacifiques et inclusives aux fins du développement durable, assurer à tous l’accès à la justice et mettre en place, à tous les niveaux, des institutions efficaces, responsables et ouvertes (…) il ne saurait y avoir de développement durable sans la paix et la stabilité. La prévention et le règlement pacifique des conflits sont donc des conditions nécessaires pour l’atteinte des Objectifs de Développement Durable, notamment dans le contexte de la sous-région d’Afrique Centrale marquée par des fragilités politiques, économiques, sociales et sécuritaires (…) “, a-t-elle  précisé.

Avant d’ajouter : ” (…) une approche holistique de la prévention des conflits s’impose à nous si nous voulons bâtir et enraciner une culture de la paix sur le continent et plus particulièrement en Afrique Centrale. Bâtir la paix à travers l’édification de sociétés inclusives, pacifiques et résilientes suppose la mise en place de mécanismes fonctionnels de prévention et de résolution des conflits à tous les niveaux en vue de renforcer l’architecture africaine de paix et de sécurité. Dans cette optique l’implication des femmes et des jeunes aux efforts continentaux, régionaux, nationaux et locaux de paix est un impératif (…) ”

Par ailleurs, le président de la Commission, Gilberto da Piedade VERISSIMO a quant à lui salué la tenue de ces assises qui entre dans la ligne droite de trouver une paix durable en Afrique centrale.

Signalons que cette première biennale, dont la clôture des travaux  intervient ce samedi, 15 octobre 2022, réunit  des participants de haut niveau de la région et du monde entier, des groupes de jeunes et de femmes, des organisations de la Société Civile, des ONG et des Représentants de diverses entités des Nations Unies.