France: Plusieurs milliers d’étudiants ont signé un manifeste dans lequel ils s’engagent à ne pas travailler pour des entreprises en désaccord avec leurs valeurs

. . DEVELOPPEMENT DURABLE . .

Un article par Clothilde Bru pour Konbini News

Face à la catastrophe environnementale et sociale vers laquelle nous courrons, nous, étudiants, sommes inquiets.

Nous pensons que dire collectivement les changements que nous voulons voir advenir est un premier pas. Il est grand temps de se réveiller ! Voici notre manifeste.

Pour un réveil écologique (@ReveilUn) 26 septembre 2018

“À quoi cela rime-t-il de se déplacer à vélo, quand on travaille pour une entreprise dont l’activité contribue à l’accélération du changement climatique ?” Au lendemain de la publication du rapport du GIEC, (le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) rappelant l’absolue nécessité de limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C, des milliers d’étudiants français ont décidé d’agir.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

( Clickez ici pour une version anglaise .)

Question for this article:

Despite the vested interests of companies and governments, Can we make progress toward sustainable development?

(. . . suite)

Mis en ligne il y a moins d’un mois, leur Manifeste étudiant pour un réveil écologique a déjà récolté 11 800 signatures. Rejoints par des étudiants d’université, ce sont des élèves issus des meilleures écoles de France (HEC, écoles normales supérieures, Agro…) qui sont à l’origine de cette initiative, comme l’explique France inter.

Le texte part de cet implacable constat : “nos sociétés continuent leur trajectoire vers une catastrophe environnementale et humaine.” D’où la nécessité de changer de cap. Vite. Conscient de la force vive qu’ils représentent et de leur futur poids sur le marché du travail, ils ont donc décidé de s’engager :

“Au fur et à mesure que nous nous approchons de notre premier emploi, nous nous apercevons que le système dont nous faisons partie nous oriente vers des postes souvent incompatibles avec le fruit de nos réflexions et nous enferme dans des contradictions quotidiennes.”

Cela implique donc de choisir son employeur en fonction de son empreinte carbone : “Nous souhaitons profiter de la marge d’action dont nous bénéficions en tant qu’étudiants en nous tournant vers les employeurs que nous estimerons en accord avec nos revendications exprimées dans ce manifeste.”

Le succès de ce texte est un véritable gage d’espoir alors que la situation est plus critique que jamais.

(Merci à Kiki Chauvin, le reporter de CPNN pour cet article.)