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Dr David Adams is the coordinator of the Culture of Peace News Network. He retired in 2001 from UNESCO where he was the Director of the Unit for the International Year for the Culture of Peace, proclaimed for the Year 2000 by the United Nations General Assembly.

Mali: Lutte contre le terrorisme : Vers la création d’un réseau mondial des Ulémas

TOLÉRANCE & SOLIDARITÉ .

Un article de Malijet

L’Association malienne pour la paix et le salut (AMPS) revient à la charge de sa longue et laborieuse quête pour un islam apaisé et tolérant au Mali. Après une première tentative soldée par un report motivé par l’attaque terroriste du 20 novembre 2015 contre l’hôtel Radisson Blue, les organisateurs actualisent leurs ambitions et fixent une nouvelle date pour la tenue de la conférence qui se tiendra du 14 au 16 mai 2016 au Centre international de conférence de Bamako.

Mali

Selon le président de l’AMPS, Mamadou Moussa Diallo, l’objectif de cette rencontre est la compréhension et l’appropriation de l’Islam comme facteur de paix, de tolérance, de solidarité et de partage. Pour gagner ce pari, explique-t-il, des conférenciers viendront de plusieurs pays afin de débattre sur les thèmes tels que : « la violence vue par l’Islam », « l’Islam : le rapport entre l’extrémisme religieux et la pauvreté », « l’Islam, paix et développement», « les medias et la culture de la paix ».

« En marge de cette conférence, nous comptons aussi mettre en place un réseau mondial des leaders religieux pour prévenir la montée de l’extrémisme en Afrique et dans le monde », a déclaré le président de l’association. Il s’agit, souligne-t-il, à travers ce réseau mondial des Ulémas de peser lourd dans la balance face aux forces obscurantistes devenues fortes par leur coopération internationale.

(Clickez ici pour une traduction anglaise.

Question for this article

Paris: Un orchestre debout !!!

EDUCATION POUR LA PAIX

Pour CPNN par Kiki Chauvin

Dans l’esprit du mouvement “Nuit debout” qui continue d’exister par les coordinations et non par un pouvoir directif, la créativité se conjugue dans le partage et non dans l’individualisme.

orchestre
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Ainsi, l’appel lancé sur les réseaux sociaux a permis de rassembler pas moins de 350 musiciens de tous horizons et de tous niveaux, de l’amateur au professeur de conservatoire.
Mercredi 20 avril, cet orchestre a interprété , sur la place de la République, devant une audience de plusieurs milliers de personnes (y ajouter les 16000 spectateurs de la transmission en direct sur Internet) trois mouvements de la Symphonie du Nouveau Monde d’Anton Dvorak pour un concert symbolique.

Composé entre autres de 40 trompettes, d’autant de flûtes traversières, d’une quinzaine d’hautbois, de 60 violons, cette hétéroclite harmonie auto-organisée a joué d’instruments inhabituels comme le saxophone, la mandoline et plus inattendu encore le ukulélé, qui ont dû innover en écrivant leurs propres partitions  !!! Les musiciens qui ne se connaissaient pas ont eu 2 h pour s’accorder. La difficulté est venue du choix de la direction de l’orchestre : comment mener un tel groupe en restant dans l’esprit du mouvement, c’est à dire pas de chef.. même d’orchestre ! Après discussions, consentements et votes, la coordination résolue se fera à trois têtes, trois baguettes différentes, une pour chaque mouvement de la symphonie interprétée. L’un des trois meneurs est d’ailleurs une femme violoniste qui a dirigé pour la première fois !

Après le succès de cette soirée, l’orchestre a proposé un autre concert. La date retenue est le samedi 30 avril. Entre “Le chœur des esclaves de Nabucco” de Verdi et La 9ème Symphonie de Beethoven, les votes décideront…

A l’image de cet esprit militant, sont apparus différents lieux d’informations citoyennes, comme ce stand de consultations juridiques gratuites “Avocats debout” dressé sur le place à 18h chaque soir. Une infirmerie, une cantine distributive, une “TV debout”, une “Radio debout” et une “Biblio debout” sont installés puis démontés chaque nuit.

Le 30 avril y aura t-il la naissance d’un “chœur debout” ?

Un cœur qui bat pour un monde différent, un monde de justice sociale, de partage, de reconnaissance des valeurs humaines excluant le “dieu argent”, un monde de solidarité dans une Culture universelle de Paix.

( Cliquez ici pour une version anglaise)

 

Question related to this article:

Nuit Debout à Paris

. . DEVELOPPEMENT DURABLE . .

Pour CPNN par Kiki Chauvin

« Ils éteignent la lumière, allumons nos cerveaux ! »

Le mouvement citoyen “Nuit debout” est né le 31 mars dernier à la suite de la manifestation contre le projet de loi du travail El Khomri, réforme contestée du code du travail et de la diffusion du film de François Ruffin ‘’ merci patron’’.

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Photograph: Ian Langsdon/EPA

Ce rassemblement quasi spontané est animé par des hommes et des femmes qui se sont rapidement organisés en assemblées générales ponctuelles ’’ faites avec les moyens du bord’’ et les compétences de chacun.

La Place de la République est devenue un espace de liberté, où chacun, chacune, peut prendre la parole et participer aux débats, ainsi qu’aux travaux de commissions organisationnelles ou thématiques comme la logistique (chargée du bon déroulement), la communication, la coordination, l’accueil et la médiation (accueil et sérénité) . La commission démocratie, centre de grands débats, est responsable du système de vote. Des sujets comme la loi travail, le chômage, la précarité, l’égalité homme femme, le scandale des ‘’Panama papers’’, les lanceurs d’alerte sont débattus.

Ce mouvement qui prend de l’ampleur, est étonnamment jeune, même s’il brasse un peu tous les âges.
Son mode opératoire s’appuie sur des valeurs humanistes, pacifiques. C’est l’échange d’idées et le partage des colères dans le respect de l’autre, l’écoute, la prise de parole auto disciplinée. La parole se prend dans le calme et tous les débats sont traduits dans la langue des signes.

(Cliquez ici pour une version en anglais.)

Question pour cet article:

Movements against governmental fiscal austerity, are they part of the global movement for a culture of peace?

Même si ce mouvement n’a rien à voir avec nos manifestations habituelles, ses membres sont bien décidés à montrer leur insoumission par la désobéissance civile hors des partis politiques et des organismes officiels.

Il s’agit de reprendre la parole confisquée par une classe politique devenue ‘’professionnelle’’ en occupant l’espace public, de repenser pour construire un autre monde, car comme l’a dit le Forum social Mondial de Porto Alegre ( mettre liens…..) ‘’un autre monde est possible’’ !

Cette forme de mouvement est une première en France, à l’instar de ce qui s’est passé en 2011 avec le printemps arabe puis aux USA avec Occupy, ou avec les Indignés en Espagne.

La mobilisation se développe un peu partout , dans une soixantaine de villes françaises, mais également dans d’autres pays comme la Belgique, l’Allemagne, les Pays Bas, l’Espagne, Le Canada,….

L’apparition de groupes de casseurs, en parallèle et à la périphérie de la Place de la République semble vouloir jeter le discrédit et trouble quelque peu la sérénité du mouvement qui, à l’inverse, se comporte sans violence.

Malgré le souffle novateur, frais et optimiste qui teinte ce mouvement d’espoir, on peut se questionner sur la suite qui y sera donnée. En effet, même si l’esprit est clairement progressiste, n’y a t-il pas un risque d’enfermement horizontal qui irait vers une ‘’consanguinité’’ s’il ne s’ouvre pas plus à d’autres couches sociales ( ouvriers, monde rural, banlieues..) en se déplaçant vers d’autres ‘’places publics’’, en allant vers les gens  ?

Quoiqu’il en soit, le message est porteur et comme le definit le sociologue Albert Ogien : »C’est une forme moderne d’action politique désormais utilisée comme la grève, le sit-in…/… ce qui est tout à fait nouveau en France ../.. »

Classement mondial de la liberté de la presse 2016 : la paranoïa des dirigeants contre les journalistes

LIBRE CIRCULATION DE L’INFORMATION

Un article de Reporters sans frontières

Reporters sans frontières (RSF) dévoile l’édition 2016 du Classement mondial de la liberté de la presse. L’évolution générale témoigne d’un climat de peur généralisée et de tensions qui s’ajoute à une emprise des Etats et des intérêts privés de plus en plus grande sur les rédactions.

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Ce palmarès – qui fait référence dans l’ensemble du monde – révèle les positions relatives de 180 pays au regard de la latitude d’action de leurs journalistes. Au vu des indices régionaux, il apparaît que l’Europe (19,8 points d’indice) demeure la zone où les médias sont les plus libres, suivie (de loin) par l’Afrique (36,9), qui, fait inédit, passe devant les Amériques (37,1), l’Amérique latine étant plombée par les violences accrues contre les journalistes. Suivent l’Asie (43,8) et l’Europe de l’Est et Asie Centrale (48,4). L’Afrique du Nord/Moyen Orient (50,8) reste la région du monde où les journalistes sont les plus soumis à des contraintes de toutes sortes. A noter que plus l’indice monte, pire est la situation.

Trois pays d’Europe du nord occupent le haut du Classement des pays, la Finlande (1ère, comme depuis 2010), les Pays-Bas (2ème, +2), la Norvège (3ème, – 1). Au chapitre des évolutions notables, l’amélioration de la situation en Tunisie (96ème, + 30), grâce à une baisse des agressions et des procédures, et en Ukraine (107, + 22), due à une accalmie du conflit et à des réformes encourageantes.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(Cliquez ici pour la version anglaise de cet article ou ici pour la version espagnole.)

Question(s) related to this article:

Free flow of information, How is it important for a culture of peace?

(. . . suite)

En sens inverse, on observe la dégringolade de la Pologne (47ème, – 29), sous l’effet de la remise au pas des médias lancée par le parti ultra conservateur. Beaucoup plus bas, le Tadjikistan, qui subit la dérive autoritaire du régime, dévisse (150ème, – 34). Même dégradation spectaculaire du Sultanat de Brunei (155ème, -34), imputable à l’instauration progressive de la charia et de l’épée de Damoclès d’éventuelles accusations pour blasphème. Enfin, le Burundi s’enfonce (156ème, -11), car ce pays a été le théâtre de violences envers les journalistes après la candidature contestée puis la réélection du président Pierre Nkurunziza. Au bas du Classement, un trio infernal, le Turkménistan (178ème), la Corée du Nord (179ème), l’Erythrée (180ème).

“Il est malheureusement notable que de très nombreux dirigeants dans le monde développent une forme de paranoïa contre l’exercice légitime du journalisme,” déclare Christophe Deloire, secrétaire général de RSF. “Le climat général de peur entraîne une haine croissante du débat et du pluralisme, un verrouillage des médias par des gouvernements en pleine dérive autoritaire et liberticide, l’emprise grandissante d’intérêts particuliers sur l’information dans le secteur privé. Il est essentiel de défendre le journalisme digne de ce nom face au renforcement de la propagande et de l’information sous la dictée ou sponsorisée par l’intérêt. La garantie du droit des citoyens à une information indépendante et fiable est une solution pour résoudre les problèmes locaux et globaux de l’humanité.”

Publié chaque année depuis 2002 à l’initiative de RSF, le Classement mondial de la liberté de la presse est un outil de plaidoyer essentiel fondé sur le principe de l’émulation entre Etats. Sa notoriété lui confère une influence croissante auprès des médias, des autorités publiques nationales et des organisations internationales.

Le Classement repose sur une mesure de la situation de la liberté de la presse, fondée sur une appréciation du pluralisme, de l’indépendance des médias, de la qualité du cadre légal et de la sécurité des journalistes dans 180 pays. Il est établi grâce à un questionnaire proposé en vingt langues à des experts du monde entier. A cette analyse qualitative s’ajoute un relevé quantitatif des violences commises contre les journalistes sur la période prise en compte.

Le Classement n’est pas un indicateur de la qualité de la production journalistique ni un palmarès des politiques publiques, même si les gouvernements ont une responsabilité importante.

Les délégations syndicales commencent leur travail lors de la 60e Session de la Commission de la condition de la femme des Nations Unies

. EGALITE HOMMES/FEMMES .

Un article de Internationale de l’Education

La délégation syndicale présente à New York, aux Etats-Unis, est composée de 150 femmes dirigeantes syndicales issues de 34 pays du monde, un nombre sans précédent. La délégation de l’Internationale de l’Education (IE) à la 60ème session de la Commission de la condition de la femme des Nations Unies (CSW60) a rejoint les autres délégations de fédérations syndicales internationales pour la première semaine des délibérations de la Commission (du 14 au 18 mars).

csw unionists
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Nora Fyles, Responsable du Secrétariat de l’Initiative des Nations Unies pour l’éducation des filles (UNGEI). Fyles a donné une courte présentation portant sur le thème ‘Policy Advocacy: UNGEI Speaking Out for Girls’ Education’ (plaidoyer politique: l’UNGEI s’exprime pour l’éducation des filles), qui a été suivie d’une conversation avec les déléguées de l’IE au sujet des activités de plaidoyer de leurs syndicats respectifs sur le thème de l’éducation des filles et autres problématiques liées au genre et l’éducation.

Plus tard dans la journée, les déléguées de l’IE ont rejoint la délégation syndicale dans son ensemble pour une séance d’information lors de laquelle les délégué(e)s nouveaux/elles et aguerri(e)s ont reçu des informations concernant la première semaine de la CSW60, ainsi que sur les événements prévus par les fédérations syndicales internationales, l’Organisation internationale du Travail et les principaux alliés parmi les milliers d’organisations des droits des femmes actuellement présentes à New York pour assister à la CSW60.

Le thème prioritaire de la CSW60 est l’Autonomisation des femmes et lien avec le développement durable; et le thème examiné est l’Élimination et prévention de toutes les formes de violence à l’égard des femmes et des filles (conclusions concertées à la CSW57). Le thème prioritaire est auspicieux car la CSW60 est le premier événement majeur des Nations Unies à se dérouler depuis que l’agenda pour le développement durable 2030 a été convenu, et les nouveaux objectifs de développement durable ont été adoptés en septembre 2015. La CSW60 représente donc une occasion unique de rassembler la communauté du genre et de l’éducation pour un dialogue autour des liens entre l’objectif de développement durable 4 sur l’éducation et l’objectif de développement durable 5 sur l’égalité des sexes.

Le mercredi 16 mars, en collaboration avec la mission de la Norvège auprès des Nations Unies et l’UNGEI, l’IE organisera conjointement un événement parallèle intitulé ‘Financement de l’éducation: une clé pour l’autonomisation des femmes et des filles’. La présidente de l’IE, Susan Hopgood, prendra la parole, ainsi que Tone Skogen, la Ministre adjointe des Affaires Etrangères de Norvège, Geeta Rao Gupta, Directrice exécutive adjointe de l’UNICEF, Meighan Stone, Présidente du Malala Fund et Justin van Fleet, Directeur de la Commission internationale sur le financement des opportunités éducatives dans le monde. L’événement sera animé par Yannick Glemarec, Directeur exécutif adjoint Politique et Programmes d’ONU Femmes, et les remarques introductives seront offertes par Alice Albright, Directrice générale du Partenariat mondial pour l’éducation.

Lire la déclaration conjointe officielle des fédérations syndicales internationales relatives à la CSW60, cliquez ici pour découvrir le travail des délégué(e)s syndicaux/ales.

Suivre la délégation des fédérations syndicales internationales à la CSW des Nations Unies sur Twitter : https://twitter.com/unioncsw .

(Merci à Janet Hudgins, le reporter de CPNN pour cet article)

(Cliquez ici pour une version anglaise.)

Question related to this article

Does the UN advance equality for women?

The following article by Lyndal Rowlands in the Inter Press Service, suggests that the UN is not making much progress on its commitments for women’s equality:

2015 marks anniversaries for two significant commitments made to increasing women’s participation at peace tables.

Yet despite the Beijing Platform for Action and the Security Council Resolution 1325 both committing to increasing women’s participation in peace building 20 and 15 years ago, respectively, there has been very little progress to report.

The latest available statistics show that women made up only 9 per cent of negotiators at peace tables between 1992 and 2011. That the most recent data is from 2011 shows that more work is needed even in basic areas such as data collection and reporting of women’s participation in peace building.

IPS summarises here four reasons we should value women’s participation at the peace table more, based on discussions at the 59th Commission on the Status of Women (CSW) over the past week.

Beijing Platform for Action Section E

Women and Armed Conflict Diagnosis

Strategic objective E.1. Increase the participation of women in conflict resolution at decision-making levels and protect women living in situations of armed and other conflicts or under foreign occupation. Actions to be taken.

Strategic objective E.2. Reduce excessive military expenditures and control the availability of armaments. Actions to be taken.

Strategic objective E.3. Promote non-violent forms of conflict resolution and reduce the incidence of human rights abuse in conflict situations. Actions to be taken.

Strategic objective E.4. Promote women’s contribution to fostering a culture of peace. Actions to be taken

Strategic objective E.5. Provide protection, assistance and training to refugee women, other displaced women in need of international protection and internally displaced women. Actions to be taken.

Strategic objective E.6. Provide assistance to the women of the colonies and non-self-governing territories. Actions to be taken.
Women Bring Commitment and Experience to the Peace Table
Often the first people invited to participate in formal peace negotiations are the people holding the guns and the last are women who have expertise in building lasting peace.

Zainab Bangura, Special Representative of the Secretary-General on Sexual Violence in Conflict, told a CSW side event on Tuesday last week, “In the Central African Republic, the only community where they were not killing each other was a community where the Christian women said, ‘These Muslim women are our sisters.’

“Why? Because the women in the community said, ‘We have lived together for the last 100 years’,” Bangura said.

In the Phillipines, Irene Santiago was a member of the government panel that negotiated peace with the Moro Islamic Liberation Front. Santiago came to the table with years of experience working with Christian, Muslim and Indigenous women leaders for peace.

Speaking at a CSW side event at the International Peace Institute (IPI) on Thursday, Santiago said that she knew that her years of experience working with civil society for peace stood her in good stead to make a significant contribution to formal peace negotiations, which she did.

Speaking with IPS, Santiago said women’s voices not only have to be heard, but that they also have to be acted on.

“For women. It’s almost never always about themselves, it’s always about our children, our husbands but also about our communities,” Santiago told IPS.

In Africa, women have fought to be included in peacemaking, even when their contributions have not been recognised.

Bineta Diop, Special Envoy on Women Peace and Security to the African Union, says that mediators need to be held accountable when they only invite the people who hold guns to the peace table and ignore women’s contributions.

“I have been involved in many crises where women were knocking at the door and saying we want to be at the table,” Diop said.

Ambassador Anwarul Chowdhury, known as the father of Security Council Resolution 1325, said that the determination of African women to be involved in peace negotiations should be seen as an inspiration by other countries.

Despite serious difficulties, war and conflict, African women have shown continued determination to hold their countries accountable, Chowdhury said.

Gender Equality in Peace Time Prevents Conflict
Also speaking at the IPI, Valerie Hudson, co-author of ‘Sex and World Peace’, said that her research has shown that the way women are treated within a country is one of the most accurate indicators of the quality of relations that country will have with other countries.

Diop agreed with Hudson, saying that countries that are likely to fall into conflict have higher levels of discrimination and inequality.

“Discrimination against women, especially the non-participation and non-inclusion of women in democracy is … one of the root causes of the conflict,” Diop said.

Ambassador Choudhury agreed with these sentiments, telling IPS, “I believe that no country can claim that their country is not in conflict if women’s rights are denied, if women’s equality is not ensured, if women’s participation at all participation levels is not there.

“I think that if we women are violated, if women’s equality of participation is not there we cannot say that we are at peace, we are in conflict with ourselves. This is a conflict which is happening within ourselves and within the countries. We don’t have to go into the traditional description of conflict, civil conflict or fighting with another country,” Chowdhury added.

Dr. Youssef Mahmoud, Senior Adviser at the International Peace Institute also speaking at the IPI event said, “A world where 51 per cent are ignored is a dangerous world for everyone. I can’t imagine why any men would be indifferent to this.”

Women Are Active In Civil Society
Several discussions at the CSW questioned why militaries were the primary actors in peace building, while non-governmental organisations (NGOs) and civil society’s expertise was not called on.

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Santiago told IPS that civil society, especially women, have a lot to contribute to humanise, to concretise, and to make peace negotiations relevant to people’s lives.

Winnie Kodi from the Nuba mountains in Sudan told reporters on Monday that civil society was vital to helping indigenous communities like her own that have been affected by conflict. She said that the main way her people were able to have their voices heard was by working together with NGOs and civil society.

Chowdhury told IPS he is advocating for the U.N. and governments to hold more consultations with civil society, saying that the involvement of women and of civil society is very important.

Santiago also called for renewed focus on the important role of NGOs in the area of women, peace and security,

“Again I see that why are we focusing on the UN as the locus of change,” she said. “To me it is not, it is the means, it is an important audience, but it is not the locus of social change.

“Let us form the global civic networks that we need to bring about the local global and civil change that we need” Santiago said.

Women Challenge The Causes of Conflict
Challenging militarism and militarisation was another theme discussed during the first week of the CSW, particularly by civil society groups at the parallel NGO forum.

Choudhury told IPS that increased militarism and militarisation is slowing down efforts for equality. “Increasing militarism and militarisation has really been effecting women in a very negative way. This is something that women should stand up against, we should all stand up against,” Chowdhury said.

Militarisation is also affecting indigenous women and men. Maribeth Biano, from the Asian Indigenous Women’s Network, told reporters on Monday that Indigenous women are hugely affected by militarisation in Indigenous territories.

Les Lauréats Sénégalais du “Next Einstein Forum” exposent les résultats de leurs travaux scientifiques

. . DEVELOPPEMENT DURABLE . .

Un article de l’Agence de Press Sénégalaise

Les trois lauréats sénégalais du “Next Einstein Forum”, la conférence internationale de trois jours ouverte mardi à Diamniadio (27 km à l’est de Dakar) et dédiée à la science, à la technologie et à l’innovation, ont présenté mercredi [9 mars] les “intérêts sociaux” de leur recherche.

einstein

Organisé à l’initiative de l’Institut africain des sciences mathématiques (AIMS, sigle en anglais), du ministère sénégalais de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, et de la fondation allemande Robert Bosch, le “Next Einstein Forum” est un forum mondial consacré aux “problématiques et enjeux de la science en Afrique”.

Ses organisateurs ont décidé d’honorer “les 15 plus brillants jeunes scientifiques” africains, qui auront l’opportunité d’être en contact avec les leaders du continent et du reste du monde, dans le cadre des futures rencontres du forum.

Le programme de ce forum international inclut une présentation des travaux des lauréats.

Des jeunes lauréats font partie les Sénégalais Mouhamed Moustapha Fall, Joseph Ben Geloun et Assane Guèye.

M. Fall a affirmé dans un entretien avec la presse, à l’occasion de la conférence internationale, qu’il avait pour ambition de rendre les mathématiques accessibles aux personnes instruites comme aux illettrés vivant en Afrique.

Pour y arriver, il conduit un projet de recherche visant à “démonter l’application pratique des mathématiques et les avantages de l’optimisation des formes”. “Tout le monde peut faire des mathématiques”, soutient-il.

Assane Guèye a travaillé sur “la recherche d’une approche scientifique de la sécurité et de la performance des systèmes d’information et de communication à grande échelle”.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

( Clickez ici pour la version anglaise .)

Question for this article:

How can we ensure that science contributes to sustainable development?

(. . . suite)

M. Guèye, directeur de recherche de l’Institut professionnel pour la sécurité informatique, un établissement basé à Dakar, élabore des modèles informatiques, qui doivent lui permettre de prédire “le comportement global”.

“Les risques d’événements catastrophiques peuvent être gérés et atténués. Et l’efficacité des mesures de contrôles peut être évaluée”, mentionne-t-il dans un document reçus des organisateurs du “Next Einstein Forum”.

Joseph Ben Geloun est intéressé par “les physiques mathématiques, particulièrement les propriétés quantiques de la matière”.

“Aujourd’hui, assure-t-il, nous comprenons la structure du modèle atomique, c’est-à-dire ce qu’il y a dans l’atome : le noyau, les neutrons, les protons et les particules élémentaires…” Ses travaux présentés au “Next Einstein Forum” sont consacrés à “la géométrie de l’espace-temps”, un projet de recherche qui emmène Joseph Ben Geloun à remettre en question “les prédictions des lois d’Albert Einstein, qui sont légèrement erronées”.

Il a reçu le Prix du jeune scientifique en physique et mathématiques 2015-2017 de l’Union internationale de physique pure et appliquée (Suisse).

Les autres lauréats du “Next Einstein Forum” sont des citoyens de l’Ouganda, de l’Egypte, du Kenya, de l’Afrique du Sud, du Cameroun, du Nigeria et de l’Ethiopie.

Ils se sont intéressés à la physique théorique, à l’informatique, à l’hypertension, à l’épidémiologie urbaine, à la technologie du web sémantique, etc.

Le “Next Einstein Forum” s’est ouvert mardi en présence du président sénégalais, Macky Sall, et de son homologue rwandais, Paul Kagame.

Les organisateurs de cette conférence internationale déclarent vouloir faire de l’Afrique “une plateforme des sciences, des mathématiques et de l’ingénierie”.

Kigali, la capitale rwandaise, accueillera le prochain “Next Einstein Forum”, en 2018.

PORTRAIT: Dr. Denis Mukwege, l’homme qui réparait les femmes dans l’est de la RDC

. EGALITE HOMMES/FEMMES .

Un article du Centre d’actualités de l’ONU

Lorsqu’en 1999 une femme se présenta à son hôpital avec l’appareil génital détruit par des tirs d’arme à feu, le gynécologue congolais Denis Mukwege crut d’abord à un cas isolé.

Mukwege
Le Dr. Denis Mukwege, directeur et fondateur de l’hôpital de Panzi à Bukavu, en République démocratique du Congo, et lauréat du Prix des droits de l’homme des Nations unies. Photo ONU/Eskinder Debebe

« Mais après environ six mois, je me suis rendu compte que l’histoire se répétait chez d’autres patientes quasiment à l’identique : ‘J’ai été violée, puis ils m’ont introduit une baïonnette ! J’ai été violée, puis ils ont brulé du caoutchouc sur mon appareil génital !’ », s’est remémoré le Dr. Mukwege dans un entretien récent avec la Radio des Nations Unies et le Centre d’actualités de l’ONU.

La pratique qu’il venait de découvrir, née du conflit sanglant qui opposait à l’époque le gouvernement à des groupes armés en République démocratique du Congo (RDC), allait profondément marquer le restant de sa carrière : l’utilisation de la destruction des organes génitaux féminins comme arme de guerre.

« C’est une situation qui nous est tombée dessus », a confié le Dr. Mukwege, pour expliquer la décision qu’il prit alors de consacrer sa vie professionnelle à la chirurgie reconstructrice des femmes victimes de violences sexuelles – une décision qui mettrait par la suite sa vie et celle de ses proches en danger.

Seize ans plus tard, l’engagement du Dr. Mukwege lui a permis de soigner plus de 40.000 victimes à l’hôpital qu’il a lui-même fondé dans le quartier de Panzi à Bukavu, sa ville natale de la région du Sud-Kivu, à l’est de la RDC.

Celui que la presse a surnommé ‘l’homme qui répare les femmes’ s’est aussi forgé une reconnaissance internationale pour son travail, qui lui a valu de nombreuses distinctions, dont le Prix des droits de l’homme des Nations unies, en 2008, et le prix Sakharov, en 2014. A 59 ans, il a également été plusieurs fois pressenti pour le prix Nobel de la paix.

De ce parcours exceptionnel, le Dr. Mukwege dit qu’il est avant tout le fruit des injustices auxquelles il a été confronté, à commencer par son choix précoce de devenir médecin.

Denis Mukwege est né en 1955 à Bukavu au sein d’une famille pentecôtiste de neuf enfants. Adolescent, il avait coutume d’accompagner son père, qui était pasteur, dans ces déplacements quotidiens. Un jour, ce dernier fut appelé au chevet d’un enfant malade.

« Après avoir prié, il commence à plier bagage et fait mine de partir », s’est remémoré le Dr. Mukwege. « Mais moi, je lui dis : ‘Non Papa ! Quand je suis malade, vous priez, mais vous me donnez aussi des médicaments’ ».

Pour toute réponse, son père lui fit remarquer qu’il n’était pas médecin.

« A ce moment, il y a eu comme un déclic dans ma tête et je me suis dis : je veux être médecin pour faire ce que mon père ne fait pas ».

L’enfant, quant à lui, finit par succomber à sa maladie.

Des années plus tard, après avoir suivi des études de médecine au Burundi, le Dr. Mukwege revint au Sud-Kivu pour commencer sa carrière à l’hôpital de Lemera, à une centaine de kilomètres de Bukavu, en tant que pédiatre.

Durant cette expérience, il fut choqué par la découverte des douleurs des femmes qui, en l’absence de soins appropriés, souffraient régulièrement de graves lésions génitales après avoir accouché. Il décida alors de partir étudier la gynécologie-obstétrique en France, avant de retourner à Lemera à la fin des années 1980.

L’éclatement de la guerre du Congo en RDC (alors le Zaïre), en 1996, allait de nouveau confronter le Dr. Mukwege à l’injustice. Le Sud-Kivu se retrouva en première ligne des combats.

Un beau jour, en arrivant à l’hôpital, le Dr. Mukwege trouva l’ensemble de ses patients assassinés, un drame dont il mit longtemps à se remettre.

« Cela m’a pris deux ans avant de sentir que je pouvais à nouveau être utile. Les gens ne s’imaginent pas à quel point on se sent responsable des malades. Et là, quelqu’un vient et les tue dans leur lit ! », a-t-il confié.

A la même époque, le Dr. Mukwege échappa lui-même de peu à la mort dans une attaque. Alors qu’il transportait un malade pour l’évacuer vers la Suède, son véhicule essuya des tirs de balle. Fort heureusement, ni lui ni les autres passagers ne furent touchés.

Se sentant incapable de continuer à travailler à Lemera, le Dr. Mukwege rentra à Bukavu où il fonda l’hôpital de Panzi en 1999, peu de temps avant sa découverte de l’ampleur des violences sexuelles dans l’est de la RDC.

Un rapport publié en juin 2002 par l’ONG Human Rights Watch fait écho aux constats réalisés sur le terrain par le Dr. Mukwege.

Intitulée ‘La guerre dans la guerre : violence sexuelle contre les femmes et les filles dans l’est du Congo’, cette étude s’appuie sur des recherches conduites dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu, alors contrôlées depuis 1998 par des groupes armés de Hutus rwandais et de rebelles burundais en lutte contre le gouvernement du Président Laurent-Désiré Kabila (1997 – 2001), l’armée rwandaise et le Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD, un groupe rebelle congolais).

Selon ce rapport, la violence sexuelle a été utilisée de façon fréquente et parfois systématique comme une arme de guerre par la plupart des forces impliquées dans le conflit à partir de la fin des années 1990.

Pour la seule ville de Shabunda, « le gouverneur du Sud-Kivu estime que 2.500 à 3.000 femmes et filles ont été violées entre la fin 1999 et la mi-2001 », indique le rapport, qui ne fournit toutefois que peu de données chiffrées à l’échelle régionale.

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Pregunta(s) relacionada(s) al artículo

Protecting women and girls against violence, Is progress being made?

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Un autre rapport de Human Rights Watch, datant de juin 2014, indique quant à lui que des dizaines de milliers de personnes ont été violées ou victimes d’autres formes de violences sexuelles dans l’est de la RDC au cours des deux dernières décennies. Intitulée ‘République démocratique du Congo : mettre fin à l’impunité pour les violences sexuelles’, cette étude précise cependant que le nombre exact des victimes n’est pas connu.

Selon le Dr. Mukwege, l’une des difficultés rencontrées pour obtenir des données chiffrées provient du fait que les violences sexuelles étaient et restent encore aujourd’hui un sujet tabou pour les victimes, souvent rejetées par leur propre communauté.

« Les femmes que nous soignons représentent la partie émergée de l’iceberg, car beaucoup d’entre elles ont peur de dire qu’elles ont été violées de crainte d’être répudiées par leur mari », a-t-il expliqué, ajoutant que, si les combats ont aujourd’hui baissé d’intensité dans l’est de la RDC, l’utilisation des violences sexuelles comme arme de guerre par les groupes armés est toujours d’actualité.

Ce tabou est si profondément ancré dans la société congolaise que les auteurs de ces violences, dont certains vivent à proximité de leurs victimes, bénéficient souvent d’une relative impunité.

« La femme, elle, connait le monsieur qui habite en face et qu’elle voit tous les matins, et qui, malheureusement, n’a jamais répondu de ses actes », a déploré le Dr. Mukwege.

Au fil des ans, ce dernier a développé une approche originale, qu’il qualifie de « holistique », pour traiter les victimes, prenant en compte les dimensions à la fois chirurgicale et psychologique, mais aussi les questions de réinsertion sociale et de justice.

« Nous avions commencé en nous limitant à la prise en charge médicale, mais nous nous sommes rapidement rendu compte qu’après avoir été soignées, les femmes refusaient de manger, de boire, de vivre et donc, mourraient également d’une certaine forme de suicide », a-t-il expliqué.

L’hôpital s’est donc doté d’une équipe de psychologues et d’assistantes sociales qui travaillent avec les patientes avant même les interventions de chirurgie reconstructrice.

Pour qu’une fois traitées, les patientes puissent se réinsérer dans leur communauté tout en étant autonomes, le Dr. Mukwege et son équipe travaillent en collaboration avec des ONG qui aident les victimes à se rendre à l’hôpital et leur fournit un soutien économique à leur retour.

« Nous avons constaté que, lorsqu’elles se portent bien physiquement, que psychologiquement elles sentent suffisamment fortes et qu’en plus, sur le plan économique, elles sont autonomes, c’est à ce moment-là que les femmes demandent justice », a expliqué le Dr. Mukwege, qui a créé à cette fin une clinique juridique pour aider les femmes à recouvrer leurs droits et poursuivre les auteurs devant les tribunaux.

Sa volonté de briser le silence entourant les violences sexuelles infligées aux femmes dans l’est de la RDC lui a cependant valu d’être l’objet de nombreuses pressions et menaces. Il fut également la cible de plusieurs tentatives d’assassinat manquées, dont l’une dans le bureau où il réalisait des consultations privées de patients à Bukavu, qui fut criblé de balles. Heureusement, le Dr. Mukwege n’était pas présent lors de l’attaque.

« Qu’est-ce que je fais pour en réchapper. Pas grand-chose. Aujourd’hui, j’ai la protection de la MONUSCO [Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo], que nous apprécions beaucoup à l’hôpital, car certains membres de mon staff ont également également été enlevés, torturés et violés », a-t-il expliqué.

S’il se sent rassuré par la présence de la MONUSCO, le Dr. Mukwege a cependant admis que son travail quotidien à Bukavu s’effectue dans des conditions difficiles et que la loi du silence concernant les violences sexuelles en RDC est toujours une réalité.
En septembre dernier, les autorités congolaises ont notamment interdit la diffusion dans le pays d’un film documentaire retraçant son parcours et les activités de l’hôpital de Panzi.

« C’est un film qui montre la force de la femme congolaise, sa capacité à se prendre en charge, sa résilience. […] Les femmes ont une force intérieure bien plus puissante que celle de ceux qui veulent les détruire », a déclaré le Dr. Mukwege, faisant part de son incompréhension face à la censure dont le film a fait l’objet.

Réalisé par Thierry Michel et Colette Braeckman, ‘L’homme qui répare les femmes – la colère d’Hippocrate’ a été projeté le 22 octobre 2015 au siège de l’ONU à New York, en présence du Dr. Mukwege. Quelques jours auparavant, selon la presse, les autorités congolaises ont annoncé la levée de la décision interdisant la projection du film en RDC.

« On ne peut faire des avancées que si on reconnait en premier lieu qu’il y a un problème. Lorsque l’on reste dans la culture du déni, c’est extrêmement dangereux parce que c’est la seule façon de laisser les femmes dans leur souffrance », a-t-il affirmé.

Le Dr. Mukwege a cependant reconnu que des avancées importantes ont été réalisées au cours des 15 dernières années.

« Nous avons de plus en plus de femmes qui non seulement parlent, mais en plus prennent position et deviennent des activistes pour les droits des femmes », a-t-il salué.

En juillet 2014, le Président de la RDC, Joseph Kabila, a par ailleurs nommé une Conseillère spéciale en matière de lutte contre les violences sexuelles et le recrutement d’enfants, Jeannine Mabunda Lioko Mudiayi, signe que les mentalités sont en train de changer dans le pays.

‘L’homme qui répare les femmes’ a toutefois estimé que beaucoup reste à faire avant de pouvoir crier victoire.

Pour y parvenir, a-t-il dit, la communauté internationale doit redoubler d’efforts afin de lutter contre les violences sexuelles liée au conflit.

Le Dr. Mukwege a également appelé la société dans son ensemble à ne pas considérer cette question sous le seul prisme des femmes et du féminisme.

« Quelle est la valeur de notre humanité si des personnes peuvent se permettre de vendre d’autres personnes pour en faire un usage sexuel, des esclaves sexuels », a-t-il déclaré. « Notre société doit dire non et établir une ligne rouge : si certains actes sont commis, c’est la société tout entière qui doit s’y opposer ».

(Merci à Janet Hudgins, le reporter pour cet article)

Burundi: l’Union africaine veut renforcer sa mission d’observation des droits de l’Homme

DESARMAMENT & SECURITE ..

Un article de L’Algerie Presse Service

La délégation de l’Union africaine au Burundi a décidé d’augmenter le nombre de ses observateurs des droits de l’Homme et de ses experts militaires dans le pays en proie à une crise, a indiqué samedi dans un communiqué le président sud-africain Jacob Zuma, chef de cette délégation.

Burundi
Photo de la délégation de l’UA par l’Agence France Presse

“L’UA va déployer 100 observateurs des droits de l’Homme et 100 experts militaires pour surveiller la situation”, selon le communiqué diffusé sur le site de la présidence sud-africaine.

Dépêchée par l’UA, la délégation emmenée par M. Zuma et composée des présidents mauritanien, sénégalais, gabonais et du Premier ministre éthiopien, s’est rendue jeudi et vendredi à Bujumbura pour tenter de débloquer la crise politique dans laquelle est plongé le Burundi depuis 10 mois.

Elle y a notamment rencontré le président Pierre Nkurunziza, deux des rares chefs de partis d’opposition à ne pas avoir fui le pays, des membres de la société civile, des autorités religieuses et un ancien président. La grande majorité des responsables de l’opposition et de la société civile indépendante est actuellement en exil.

La délégation de l’UA “a exprimé son inquiétude face aux niveaux de violence, aux pertes de vies humaines et à l’instabilité politique dans laquelle se trouve le pays”, poursuit le communiqué.

“Nous pensons fermement que la solution des problèmes politiques au Burundi ne peut être trouvée que par le biais d’un engagement inclusif et pacifique” des parties.

Le président ougandais Yoweri Museveni, médiateur de l’UA dans cette crise, “organisera un dialogue inclusif le plus tôt possible auquel participeront tous les acteurs importants” de la crise.

La délégation de l’UA, dans son communiqué, appelle également la communauté internationale à “reprendre son aide au Burundi, comme le demande le peuple burundais”.

La crise au Burundi est née de la volonté du président Pierre Nkurunziza de se maintenir au pouvoir pour un troisième mandat, qu’il a obtenu en juillet 2015.

Les violences, désormais armées, ont déjà fait plus de 400 morts et poussé plus de 240.000 personnes à quitter le pays, selon des estimations.

(Cliquez ici pour une article en anglais de ce sujet.)

Question for this article:

La féministe Sénégalaise Bineta Diop: Unies contre la guerre en Afrique

. EGALITE HOMMES/FEMMES .

Un article de L’Actualité (reproduit dans un but non commercial)

Faire entendre celles qui n’ont pas de voix: c’est le combat quotidien de Bineta Diop. Envoyée spéciale de l’Union africaine (UA) pour les femmes, la paix et la sécurité depuis 2014, cette juriste de formation veut augmenter leur participation dans la prévention et la résolution de conflits. «La paix et la sécurité sont encore dominées par les hommes», déplore cette féministe de 66 ans, en boubou et turban turquoise.

Diop
Bineta Diop. (Photo: EPA/Nic Bothma)

Fondatrice de l’association Femmes Afrique Solidarité, qui a permis depuis 1996 l’éclosion de mouvements féminins pour la paix sur le continent, cette femme de terrain consacre une bonne partie de son temps à la rencontre des réfugiées, des déplacées, des femmes dont les droits ont été violés. De la Somalie au Soudan du Sud, du Nigeria au Burundi, elle recueille leurs témoignages, dresse la liste des urgences, définit les actions à mettre en place.

Affronter des chefs d’État ne lui fait pas peur. En 2001, par exemple, avec une délégation de Guinéennes, Sierraléonaises et Libériennes, elle a convaincu le redouté Charles Taylor, alors président du Liberia, de participer à un sommet régional sur la paix, évitant ainsi le déclenchement d’hostilités. Elle a aussi collaboré à divers programmes de réconciliation en zones de crise et à des missions d’observation électorale postconflits. Et travaille en ce moment à la mise sur pied d’un indice pour suivre les progrès de la condition des femmes dans chaque pays d’Afrique.

Classée parmi les 100 personnes les plus influentes du monde par le magazine Time, en 2011, Bineta Diop garde espoir en dépit des violences qui ravagent toujours son continent.

«Ce qui me réconforte, c’est de voir que les femmes arrivent à se regrouper malgré tout, dit-elle. De les voir se réunir dans des conditions très difficiles, garder le sourire et ne jamais baisser les bras.»

L’actualité l’a rencontrée lors du Sommet mondial pour l’innovation en éducation (WISE), à Doha, au Qatar, où elle donnait une conférence.

Depuis 20 ans, Femmes Afrique Solidarité (FAS) travaille à l’engagement des femmes dans la prévention et la résolution de conflits. Quels sont ses principaux résultats?

FAS a permis aux femmes de s’organiser et d’acquérir des compétences pour devenir des leaders dans l’instauration de la paix. Les conflits violents ont des répercussions majeures sur les femmes, leur corps étant souvent utilisé comme une arme de guerre, un champ de bataille. Mais quand il s’agit de régler les problèmes, celles-ci ne sont pas invitées à la table de discussion, contrairement à ce que préconise la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies. La mobilisation des femmes peut pourtant entraîner un changement d’attitude positif: nous pouvons être une armée sans armes. Cela amène des femmes chrétiennes, musulmanes et d’ethnies différentes à se parler, à élaborer des positions communes.

Comment arrivent-elles à passer outre à leurs différends, surtout quand elles ont autant souffert des conflits, ont été violées…

Pendant que les hommes s’entretuent, la société rend les femmes responsables de la famille, de l’éducation des enfants, des soins aux vieux… Elles ont donc un intérêt plus grand pour la paix et la sécurité. Et peuvent utiliser le fait d’être reconnues comme mères, comme sœurs, pour s’imposer. FAS offre des formations sur le continent pour les aider à comprendre les causes réelles de ces conflits, qui ne sont pas religieuses ou ethniques, mais liées au partage du pouvoir et des ressources. Une fois sensibilisées, elles arrivent très vite à transcender leurs différends, à mettre de côté leurs rancœurs.

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Questions for this article:

Can the women of Africa lead the continent to peace?

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La religion est-elle un moteur ou un frein pour la paix, à vos yeux?

Elle est utilisée pour enflammer les conflits, mais n’en est pas la source. Les hommes ont toujours utilisé à fond les régionalismes, les ethnies, pour défendre une stratégie politique. Et maintenant, les Boko Haram et autres al-Shabaab utilisent l’islam pour manipuler les gens. Beaucoup les écoutent, car ils ne sont pas instruits et ne comprennent même pas les textes religieux. Et dans les religions comme en politique, les femmes sont dominées et n’ont aucune voix.

Qu’est-ce qui a causé la prolifération de ces groupes terroristes?

La communauté internationale, nous tous, avons peut-être commis des erreurs. Certains dictateurs ont été renversés sans être remplacés, ce qui a créé un vide politique et de l’espace pour ces groupes. Et puis la pauvreté est un terreau fertile. Ces groupes infiltrent les populations, s’incrustent dans les familles, recrutent les jeunes désœuvrés en leur promettant le paradis et des vierges à n’en plus finir. Pour se faire apprécier des collectivités, ils leur donnent ce qui leur manque: l’eau, l’électricité, l’éducation de base… Et tout le monde ferme les yeux. D’autant qu’ils font régner la peur.

Comment les femmes peuvent-elles contribuer à leur démantèlement?

Elles sont de plus en plus nombreuses à vouloir se battre contre ces gens qui prennent leurs collectivités en otage et ne se préoccupent pas des intérêts de la population. La preuve, c’est que lorsque leurs dirigeants sont chassés d’un village par les militaires, ils s’empressent de brûler tout ce qu’ils avaient construit! Pour vaincre ces mouvements, il faut pousser l’État à venir tout de suite remplacer ce que al-Shabaab ou d’autres avaient mis en place. Les populations rêvent d’un monde meilleur, qu’on le leur donne! Mais pour le moment, personne ne parle de ça, on parle de sécurité militaire et de renseignement, mais pas des racines du problème: l’État qui faillit à ses responsabilités, le manque d’emplois…

Dans son récent livre Africanistan (Fayard, 2015), le chercheur français Serge Michailof craint que l’explosion démographique en Afrique ne produise les mêmes effets qu’en Afghanistan. Qu’en pensez-vous?

Il ne faut pas voir que le côté sombre, ce n’est pas le chaos partout en Afrique. Le continent a du potentiel, des ressources, et enregistre la croissance économique la plus importante au monde. Nous avons des terres cultivables, des lacs, du pétrole, du soleil… et la jeunesse qui peut, quand elle est bien outillée et motivée, soulever des montagnes. Mais il faut qu’on s’organise mieux. Si l’Afrique n’était pas aussi divisée, avec 54 pays qui se regardent le nombril, si on avait une politique d’ensem­ble, autour d’intérêts communs, on pourrait partager nos richesses.

C’est l’esprit du plan d’action panafricain Vision 2063, élaboré par l’UA?

Tout à fait! Pour le réaliser, nous avons consulté tout le monde: les jeunes, les femmes, les vieux, le secteur privé… Pour bâtir un continent prospère, où il y aura peut-être des conflits, mais moins de violence, et où on profitera enfin de nos ressources. Il y a une prise de conscience: les leaders politiques se rendent compte qu’ils doivent s’occuper des jeunes s’ils veulent avancer. Et de plus en plus de femmes s’impliquent, sont élues, devien­nent chefs d’État. L’Afri­que a assez souffert, il est temps que les hommes et les femmes de ce continent prennent leur destin en main, parce que personne ne le fera pour eux. L’un des objectifs de ce plan est de faire taire les armes avant 2020, et les femmes ont à coup sûr un rôle à y jouer.


Des formations pour la paix

Son expérience de travail en zones de conflit a motivé Bineta Diop à créer le Centre panafricain pour le genre, la paix et le développement, en 2005. Situé à Dakar, au Sénégal, le Centre offre des formations sur tout le continent, directement dans les collectivités.

Afrique: Pour Que Vive La Liberté Promise

LIBRE CIRCULATION DE L’INFORMATION.

Un article par Nestor Bidadanure (abrégé)

Quel est le facteur idéologique majeur qui légitime la violence identitaire dans l’Afrique post-coloniale? Comment le concept de Culture de Paix peut-il contribuer à l’instauration d’une paix durable en Afrique ?

Nestor
Illustration of article from The Thinker (copyright shutterstock)

L’héritage de la liberté

« Chaque génération doit, dans une relative opacité, découvrir sa mission, la remplir ou la trahir » disait Frantz Fanon, dans son livre Les Damnés de la terre, rédigé en 1961 et qui influencera fortement la conscience politique des militants anticolonialistes et tiers-mondistes de son époque. Si nous nous plaçons du côté des générations qui ont vécu l’esclavage, la colonisation et l’apartheid, nous pouvons dire, avec une certaine prudence, que la réalité politique du continent africain s’est aujourd’hui globalement améliorée. Les lois qui légitimaient l’inégalité entre les humains et justifiaient l’occupation des territoires des peuples des cultures différentes ont été abolies. Des dirigeants progressistes africains ont réussi à déjouer des manipulations identitaires coloniales en fédérant les résistances internes et organisant les solidarités panafricanistes et internationales avec d’autres peuples en lutte. La violence politique et économique que continuent de vivre de nombreux peuples africains ne doit nous faire oublier les victoires remportées sur l’oppression. Grâce à la lutte des peuples, d’importants droits économiques et sociaux ont été conquis dans une large partie du continent. Une certaine égalité citoyenne et de genre a vu le jour sur les décombres des lois discriminatoires. Nous devons nous souvenir qu’aucun droit n’est naturel : chaque espace de liberté dont nous jouissons aujourd’hui est le fruit des batailles épiques des peuples pour la justice et la dignité humaine.

Outre la culture de résistance, nous sommes aussi les héritiers des valeurs et techniques de résolution pacifique des conflits. Face à des tragédies comme l’apartheid, le génocide au Rwanda, la guerre au Mozambique, nous avons vu les peuples puiser dans leur culture ancienne pour sortir de l’impasse et réconcilier des sociétés durement éprouvées.

C’est grâce à l’héritage de la liberté des combattants d’hier que nous pouvons aujourd’hui regarder l’avenir avec optimisme et affirmer avec certitude qu’une Afrique meilleure est possible. En fait le défi majeur de notre génération ne consiste pas à commencer l’histoire mais à refuser de s’arrêter au milieu du long chemin parcouru par les générations qui nous ont précédés dans la lutte pour liberté. Car aussi longtemps que subsistera la guerre et la pauvreté dans la plus petite portion du continent africain, la liberté promise par les pères du panafricanisme aura besoin d’autres héros pour advenir. Tant qu’existeront des peuples privés de liberté quelque part au monde, nul ne devra se sentir totalement libre.

La mission de la génération post-coloniale et post-apartheid que nous sommes consiste donc à lutter pour une paix durable en Afrique. Pour ce faire, il est essentiel de commencer par appréhender le système de pensée qui continue à rendre possible la pauvreté et la violence identitaire dans notre continent. En d’autre mots, il faut identifier l’obstacle majeur à l’émergence d’une Afrique libre, démocratique et sans exclusion pour laquelle ont lutté les générations précédentes. Une Afrique où la paix n’est plus un rêve mais une réalité.

De notre point de vue, l’essentiel de la violence politique et économique dont sont victimes les peuples africains aujourd’hui s’enracine dans un système de pensée que nous appelons le Populisme Identitaire Radical (en abréviation le PIR). Quel est donc le visage du PIR et en quoi le concept de Culture de Paix peut-il nous servir d’anti-thèse aux préjugés qui servent d’ossature au PIR ?

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Question(s) related to this article:

Where in the world can we find good leadership today?

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Le populisme identitaire radical

. . . en Afrique, la décolonisation juridique n’a pas été suivie d’une rupture idéologique avec le modèle de gouvernance coloniale chez une partie de l’élite politique. Celle-ci a perpétué, au delà des indépendances, le rapport violent au peuple. Si pour les colons l’ennemi était les indépendantistes, chez l’élite post-coloniale, non libérée mentalement des préjugés coloniaux, le nouvel ennemi est devenu l’autre perçu comme différent. Les discriminations contre le colonisé ont été remplacé par les discriminations contre l’autre ethnie, l’autre religion, les ressortissants de l’autre région, les étrangers… La pratique coloniale de diviser pour mieux régner est jusqu’à aujourd’hui l’arme politique préférée des élites extrémistes. Le phénomène des crimes contre l’humanité tels que le génocide des Tutsi au Rwanda, en 1994, des massacres à caractère ethnique au Burundi, en 1993, la guerre fratricide au Sud Soudan, les crimes de masse orchestrés par l’armée du seigneur, la LRA, en Ouganda et en RDC, la guerre menée par les organisations islamistes radicales d’Al Shabab en Somalie, de Boko haram au Nigeria, Al Qaïda et l’Etat islamiste en Libye, au Maghreb et au Mali s’enracinent dans des système de pensée théorisés qui légitiment la violence extrême. . . C’est contre le PIR que les nouveaux combattants de la liberté doivent se dresser pour que puisse un jour advenir une Afrique en paix avec elle même.

Par populisme, il faut entendre la démagogie politique distillée à travers des discours de haine de l’autre différent. . . . Par identitaire, il faut entendre l’instrumentalisation des différences réelles ou supposées à des fins de prise ou de conservation du pouvoir . . . Par radical, il faut entendre la volonté d’extermination de l’autre différent. . .

Pour une Afrique en paix

La Culture de Paix n’est pas un concept fermé. C’est un concept qui intègre les éléments constitutifs des traditions des peuples qui permettent la résolution pacifique des conflits et la diffusion des valeurs de paix. De ce point de vue, la philosophie d’Ubuntu, la tradition d’Ubushingantahe au Burundi, la justice traditionnelle et participative Agacaca au Rwanda sont autant d’éléments constitutifs de la Culture de Paix. Analysons les clefs constitutives de la Culture de Paix en rapport avec la situation africaine.

1-Le respect de la vie, de la personne humaine et ses droits. . .

2-L’accès des citoyens aux droits économiques et sociaux . . .

3- La résolution pacifique des conflits et la réconciliation . . .

4- L’égalité entre les hommes et les femmes ainsi que l’inclusion des diversités . . .

5- La démocratie et la liberté d’expression . . .

6- Le respect de l’environnement . . .

La Culture de Paix doit être pensée et enseignée comme un idéal qui permet de relier et de renforcer ce qui a été délié. C’est une théorie inclusive et réconciliatrice. Elle est l’anti-thèse du PIR. C’est une théorie qui permet de penser les différences au sein d’une nation comme une précieuse richesse. Elle nous rappel qu’il n’y a pas d’identité nationale hors la diversité tant culturelle qu’humaine de l’ensemble des citoyens. La Culture de Paix plaide pour l’accès de toutes et tous aux droits humains. Car rien n’est nouveau sous le soleil : c’est toujours la pauvreté et l’ignorance qui font le lit à la démagogie identitaire.