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Bulletin Français 1 juin 2015

VERS SOUVERAINETÉ ALIMENTAIRE

Ce mois-ci, nous traiterons d’articles de fond à propos du mouvement paysan pour la souveraineté alimentaire, en commençant par le Sixième Congrès de la Coordination d’Organisations Rurales latino-américaine– Via Campesina (CLOC-VC) qui a eu lieu en Argentine.

Plus de mille délégués venant l’Amérique Latine et des Caraïbes, d’Afrique, d’Asie et d’Europe se sont rencontrés pour une semaine de débats lors d’ateliers et d’assemblées. Ils se sont accordés pour défendre: “la Souveraineté alimentaire soutenue par la réalisation d’une Réforme Agraire Complète et Populaire qui nous donne en retour la joie de prendre soin de la Terre Mère et ainsi de produire la nourriture dont nos peuples et l’humanité doivent pour assurer le développement.”

Voici deux citations extraite de leur déclaration finale :

“CLOC est la flamme, la lumière et les actions de Via Campesina en Amérique latine. Nous emmergeons du coeur même de 500 ans d’histoire où les indigènes, les paysans, la résistance noire et populaire sont nos origines. Cela a initié le mouvement paysan historique et les nouveaux mouvements apparaissant comme une réponse aux processus de démantèlement imposés par les politique néolibérales.

“Nous reprenons force, expérience et luttes et nous élaborons des propositions en fonction des nouveaux moments politiques. Nous mettons en évidence les questions agraires qui sont tout à fait appropriées à la société dans son ensemble et de ce fait, nous devons y faire face avec une stratégie de pouvoir alternatif et populaire.”

Malgré le fait que les petits cultivateurs produisent la plupart de la nourriture consommée par l’humanité, ils son menacés par l’agriculture intensive. Ainsi, les entreprises multinationales essayent d’imposer la production par monoculture pour l’exportation et mettent un monopole sur les graines. Ces multinationales sont soutenues par des lois gouvernementales et par des subventions se situant de plus en plus au niveau international.

Une indienne,Vandana Shiva est une avocate particulièrement éloquente pour le petit cultivateur. Voici l’extrait d’une interview réalisée en Suisse : “La raison pour laquelle les fermes deviennent à la fois moins nombreuses et plus grandes est la conséquence d’une économie fortement tordue qui punit les petits cultivateurs et récompense l’agriculture industrielle. La première aide est de quatre cents milliards de dollars investis dans des subventions au niveau mondial pour des fermes à grande échelle. L’autre récompense est que chaque niveau de la législation, comme les règlements concernant la standardisation de la nourriture, concernant les chaînes de magasins et les lois sur la propriété intellectuelle, mettent un poids énorme sur les petits cultivateurs. Depuis 10.000 ans, ce sont eux qui ont fait le travail. Pourquoi est-ce seulement depuis ce siècle que les petites exploitations -agriculture/élevage – sont devenues non viables ? C’est parce que le modèle économique de l’entreprise agricole a été conçu pour une agriculture à grande échelle. Il a été pensé pour faire disparaitre les petites fermes. Autour de 70 % de la nourriture mondiale est aujourd’hui produite par des exploitations de tailles modestes, qui produisent plus que les grandes fermes, même s’il existe une mythologie qui voudrait nous faire croire que l’agrobusiness est la réponse à la faim dans le monde.

Les petits cultivateurs se mobilisent de plus en plus dans le monde entier. Dans le Guatemala, par exemple, il existe un fort mouvement paysans pour soutenir une loi pour le ‘Développement Rural Intégré’ qui obligerait l’état à aider les gens vivant dans des zones rurales. Le campesinos a gardé sa pression sur le gouvernement pour trouver une solution en maintenant ses manifestations, en bloquant des routes, en occupant l’espace dans la Ville de Guatemala et en exigeant que le gouvernement vote la loi.

Les traités de soi-disant “libre-échange,” négociés à un niveau international par les pays les plus riches, prévoient des aides gouvernementales pour l’agriculture industrielle au détriment de la petite exploitation. Pour cette raison les mouvements paysans sont opposés aux traités. Ils ont designé le 17 avril comme “La Journée Internationale des Luttes Paysannes contre les Transnationales et les Traités de Libre-échange.” Ils ont concrétisé leurs actions par l’occupations de terres, des échanges de semences, des manifestations, des séances de promotion de la souveraineté alimentaire, des événements culturels, des actions directes et des débats.

Les échanges de graines sont importants parce que quelques entreprises transnationales comme Monsanto essayent d’établir des monopoles mondiaux sur les graines. En Uruguay, la 7ème Réunion nationale des Producteurs de Semences créoles et le 6ème Festival national de la Semance créole et de l’agriculture familiale, se sont réunis sous le slogan “Les semences indigènes et la terre sont l’héritage des peuples au service de l’humanité.”

Voici d’autres exemples de résistance par des petits cultivateurs face aux monopoles des graines: Le Ghana, le Mozambique, le Niger, le Brésil, le Chili, la Colombie, le Costa Rica, le Mexique, le Venezuela, l’Inde, les Philippines, la Corée du Sud, la Thaïlande, l’Autriche, la France, l’Allemagne, la Grèce et l’Italie. De plus, au Burkina Faso, en Australie, à Porto Rico, aux Pays Bas et en Argentine, des manifestations spécifiquement contre Monsanto se sont déroulées le 23 mai.

En dépit du fait qu’ils sont dirigés par les pays qui soutiennent l’agriculture industrielle, les organisations des Nations Unies spécialisées pour agriculture, se sont récemment réunies pour sonner l’alarme contre la destruction des petites fermes. Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture: “Malgré une grande migration des zones rurales vers les zones urbaines, l’extrême pauvreté devient plus concentrée dans les campagnes où il y a des niveaux d’investissements publics et privés inférieurs, une infrastructure plus pauvre et où il existe moins de services ciblés sur les plus vulnérables. La croissance de l’agriculture est plus efficace dans la réduction de la pauvreté que dans d’autres secteurs. Nous avons besoin d’avantage d’investissements de meilleure qualité dans l’agriculture.”

Et selon le Fonds international de développement agricole, “la Plupart de la nourriture que les peuples du monde entier consomment vient des fermes de petits cultivateurs. Ils ne sont pas le problème, mais une partie de la solution. Nous voyons bien les besoins des petits fermiers et leurs difficultés à avoir l’accès à la fois au marchés et aux crédits.”

Malgré les avantages dont bénéficie l’agriculture industrielle, une nouvelle generation de fermiers, en Europe et en Amérique du Nord ainsi que dans le Sud, reviennent à la petite agriculture. Pour comprendre leur motivation, nous avons interviewé ce mois-ci un jeune, agriculteur débutant en France.

      

DÉVELOPPEMENT DURABLE

Burkhina
Marche contre les OGM à Ouagadougou : Procès en règle contre Monsanto

ÉQUALITÉ HOMMES/FEMMES



A Century of Women Working for Peace<

DISARMAMENT ET SECURITÉ



US Kills Nuclear-Free Mideast Conference, Citing Israel

DROITS DE L’HOMME



5 brave ways activists are fighting for LGBTI rights worldwide

LIBERTÉ DE L’INFORMATION


Six outils simples pour protéger votre vie privée en ligne (et vous aider à vous défendre contre la surveillance de masse)

PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE


Les femmes dans les parlements : regard sur les 20 dernières années

TOLERANCE ET SOLIDARITÉ



Inter-institutional link to promote a culture of peace between Ecuador and Peru

ÉDUCATION POUR LA PAIX


Les Prix de l’Education seront décernés à des dirigeants syndicaux irakien et philippin

France: Interview avec un jeune fermier

. . DEVELOPPEMENT DURABLE . .

Un interview pour CPNN par Kiki Chauvin

J’ai fait l’interview suivante avec Armand G., age de 18 ans, qui veut devenir fermier et rester dans le monde rural agricole. Cette interview est dans le context d’une tendance vers la disparition des petite fermes en France. Entre 1970 et 2010, selon l’INSEE, la superficie moyenne des entreprises agricoles en France est passée de 21 à 55 hectares. Mais dans la même période, le nombre des exploitations a chuté, passant de 1,600.000 à 510.000 !

Armand

Question : Pourquoi préfères tu créer une petite ferme plutôt qu’une grande sur le modèles actuel ? 

« Je suis né dans une famille de fermiers et je suis plongé dans cet univers depuis tout petit . Les animaux me sont familiers ; ils sont devenus mes amis et mes complices.  Les grands élevages, les grandes structures ne m’intéressent pas. Je recherche la création d’une petite exploitation en réhabilitant un mode de vie simple et sain en développant le côté artisanal du métier. Je pense m’orienter vers l’élevage de chèvres, et avoir aussi quelques vaches. J’aimerai fabriquer des fromages et les vendre sur les marchés, proposer de bons produits fermiers. Ce serait bien de profiter d’une haute qualité de vie tout en retrouvant des méthodes de fabrications traditionnelles, à l’ancienne, autant pour moi que pour les gens qui consommeront mes produits. Je ne pense pas ‘ à devenir riche’, mais gagner ma vie dans le respect de l’environnement et de la nature en général. Je souhaite créer une exploitation de dimensions humaines.»

Question : As-tu des contacts avec d’autres qui pensent comme toi ?

« J’ai eu l’occasion de voyager aux USA ; j’ai eu la chance de visiter quelques exploitations agricoles. La taille de certaines fermes, comprenant des troupeaux de milliers d’animaux, m’a choqué et a renforcé mon désir d’avoir une exploitation de petite taille ! Ces immensités peuplées ‘’de viande sur pattes’’ signifient usine, industrie où l’animal est une simple marchandise qui rapporte . En revanche, j’ai eu le plaisir de rencontrer des gens dans des fermes de quelques hectares seulement ( chèvres, vaches et brebis laitières ) où il n’y a pas du tout le même esprit. Il y a plus de contacts, de convivialité, d’humanité ; on parle de plaisir retrouvé dans le travail ! Les éleveurs sont proches de leurs bêtes, ils ont plus de temps à consacrer au troupeau , ce qui crée dans la confiance partagée, une qualité de travail facilitée.
En brassant les activités, se retrouve une diversification de produits fabriqués, (par exemple, fromages, yaourts, beurre, tissage, confection de vêtements, et pourquoi pas artisanat l’hiver ?)

« On peut travailler seul au quotidien mais ce nouvel état d’esprit doit faire redécouvrir l’entraide et la solidarité .

« C’est l’opposition entre ‘’l ‘état d’esprit des jolis marchés’’ et celui du marché des grandes marques ! »

« En France, j’utilise Facebook comme lien avec d’autres éleveurs de différentes régions qui m’ont conseillé dans mon apprentissage ; j’apprends le métier avec deux chèvres et trois très jeunes chevreaux . » 

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(Cliquez ici pour la version anglaise de cet article)

Question for this article:

What is the relation between peasant movements for food sovereignty and the global movement for a culture of peace?

(. . . suite)

Question : Quelles sont les conséquences des subventions de l’Etat versées aux grandes fermes ? 

« Les subventions versées sont proportionnelles à la taille de l’exploitation, ce qui veut dire que une grosse ferme est privilégiée car elle touchera de grosses primes, alors que le petit exploitant, c’est à dire celui qui en a le plus besoin , n’aura rien ! »

« Quand la grande l’entreprise bénéficie d’aides financières, elle va être invitée à investir dans du matériel de plus en plus ‘’ performant’’, c‘est à dire s’éloigner de la mécanisation au profit de la robotisation. Tout ceci développe un autre équilibre entre la qualité du travail et la qualité de la production ! Il s’agit de compétition et de profit.

« En même temps, la dépendances aux marques grandes enseignes, comme Danone, Senoble…, aux produits phytosanitaires comme le célèbre ‘’Monsanto’’ prennent l’agriculture-élévage en otage. »

 « En conclusion, je suis convaincu que nous pouvons revenir à une réelle qualité du travail dans l’exploitation d’une ferme avec des valeurs plus simples. Pour moi, il y a de l’avenir dans l’élevage des chèvres, dans un retour respectueux à la terre. J’ai pris conscience du danger de la robotisation ; je pense que nous devons rester au niveau d’une nécessaire mécanisation qui soulage et apporte un confort au travail quotidien qui est très physique. Comme je vous l’ai dit, nous devons revenir à une agriculture de taille plus humaine.».

Le Forum mondial sur l’éducation adopte la Déclaration sur l’avenir de l’éducation

. . EDUCATION POUR LA PAIX . .

Un article par le Service de presse de l’UNESCO

Une vision de l’éducation pour les 15 prochaines années a été adoptée au Forum mondial sur l’éducation qui s’est clôturé aujourd’hui à Incheon, en République de Corée.
La Déclaration d’Incheon a été saluée par la communauté éducative internationale présente sur place, qui comptait notamment des ministres de plus de 100 pays, des organisations non-gouvernementales et des groupes de jeunes. Elle encourage les pays à assurer une éducation équitable, inclusive et de qualité et un apprentissage tout au long de la vie pour tous. La Déclaration appuie les cibles fixées en matière d’éducation qui figureront parmi les Objectifs de développement durable, ratifiés par les Nations Unies en septembre prochain.

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« Cette Déclaration représente un grand pas en avant », a déclaré la Directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova. « Elle reflète notre détermination à faire en sorte que tous les enfants et tous les jeunes acquièrent les connaissances et les compétences nécessaires pour vivre dignement, pour développer leur potentiel et devenir des citoyens mondiaux responsables. Elle encourage les gouvernements à fournir des opportunités d’apprentissage tout au long de la vie afin de permettre aux personnes qui le souhaitent de continuer à se développer. Elle affirme que l’éducation est vitale à la paix mondiale et au développement durable. »

La Déclaration d’Incheon s’appuie sur le mouvement international de l’Éducation pour tous (EPT), initié à Jomtien, en Thaïlande, en 1990 et réitéré à Dakar, au Sénégal, en 2000. L’EPT – et l’Objectif du Millénaire pour le développement fixé en matière d’éducation – ont permis des avancées significatives, mais bon nombre de cibles, comme l’accès universel à l’enseignement primaire, n’ont toujours pas été atteintes.

« Si cette génération d’enfants compte un jour réduire les inégalités et les injustices qui touchent le monde aujourd’hui, nous devons donner à chacun de nos enfants une chance d’apprendre. Cela doit être notre vision et notre engagement communs », a plaidé le Directeur exécutif de l’UNICEF, Anthony Lake.

La Déclaration d’Incheon sera mise en œuvre à travers le Cadre d’action Éducation 2030, une feuille de route destinée aux gouvernements et qu’ils adopteront d’ici la fin de l’année. Elle fournira des orientations sur les cadres juridiques et politiques efficaces en matière d’éducation, fondés sur les principes de responsabilité, de transparence et de gouvernance participative.

Sa mise en œuvre nécessitera une coordination régionale, ainsi qu’une évaluation et un suivi rigoureux de l’agenda pour l’éducation. Elle nécessitera également davantage de financement, notamment pour les pays les plus éloignés de l’objectif d’une éducation inclusive et de qualité. La Déclaration et le Cadre inciteront les pays à fixer des objectifs de dépense appropriés au niveau national, et à augmenter l’Aide publique au développement à destination des pays à faible revenu.

(Voir suite sur colonne de droite.)

(cliquez ici pour la version anglaise de cet article ou ici pour la version espagnole.)

Question pour cet article:

El Foro Mundial adopta la Declaración sobre el futuro de la Educación

. . EDUCACIÓN PARA LA PAZ . .

Un artículo del Servicio de Prensa de la UNESCO

El Foro Mundial sobre la Educación adoptó hoy [el 21 de mayo] un enfoque transformador para la educación para los próximos 15 años en la sesión de clausura del encuentro, que tuvo lugar en Incheon, República de Corea. La Declaración de Incheon ha sido bien recibida por la comunidad educativa mundial, tanto por parte de los ministros representantes de más de cien países como por las organizaciones juveniles y no gubernamentales. La Declaración insta a los países a proporcionar a todo el mundo una educación de calidad, inclusiva y equitativa y oportunidades de aprendizaje a lo largo de toda la vida. El texto será la base de las nuevas metas educativas de los Objetivos de Desarrollo Sostenible que ratificarán las Naciones Unidas en septiembre.

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“Esta Declaración es un enorme paso adelante”, afirmó la Directora General de la UNESCO, Irina Bokova. “Refleja nuestra determinación para asegurar que todo niño y joven pueda adquirir el conocimiento y las habilidades necesarios para vivir dignamente, desarrollar su potencial y contribuir a la sociedad en tanto que ciudadanos mundiales responsables. La Declaración también anima a los gobiernos a proporcionar oportunidades de aprendizaje a lo largo de la vida, de modo que la gente pueda seguir creciendo y desarrollándose. Además, reafirma el papel clave de la educación en la paz y el desarrollo sostenible a nivel mundial.”

La Declaración de Incheon parte del movimiento mundial de la Educación para Todos (EPT) que se inició en Jomtien, Tailandia, en 1990, y se reforzó en Dakar, Senegal, en el año 2000. La EPT –y los Objetivos de Desarrollo del Milenio (ODM) en el ámbito de la educación– han conseguido progresos significativos, pero muchos de sus objetivos, incluido el acceso universal a la educación primaria, siguen sin alcanzarse. Actualmente, 58 millones de niños están sin escolarizar y la mayor parte son niñas. Además, 250 millones de niños no están adquiriendo las habilidades más básicas a pesar de que más de la mitad de ellos han pasado al menos cuatro años en la escuela. La Declaración de Incheon debe, en definitiva, concluir las ambiciosas agendas establecidas por la EPT y los ODM.

“Si queremos que esta generación de niños reduzca algún día las desigualdades e injusticias que afectan al mundo hoy en día, al menos debemos dar a todos los niños una oportunidad para aprender. Esta debe de ser nuestra visión común y nuestro compromiso,” expresó el Director Ejecutivo de UNICEF, Anthony Lake.

La Declaración de Incheon se aplicará mediante el Marco de Acción Educación 2030, una hoja de ruta que los gobiernos adoptarán a finales de año. Ésta servirá de guía para poner en marcha marcos legales y políticos efectivos para la educación, con unos principios de gobernanza basados en la rendición de cuentas, la transparencia y la participación. Su aplicación efectiva requerirá una gran coordinación regional y un seguimiento y evaluación rigurosos de la agenda educativa. También necesitará de una mayor financiación, especialmente en el caso de los países que están más lejos de poder ofrecer una educación inclusiva y de calidad. La Declaración y su Marco de Acción instarán a los países a establecer a nivel nacional unos objetivos de gasto adecuados y a aumentar la ayuda oficial para el desarrollo de los países de bajos ingresos.

(El artículo continúa en el lado derecho de la página.)

( Clickear aquí para la version francês o aquí para la version inglês.)

Question for this article:

What is the relation between peace and education?

(Artículo continúa de la parte izquierda de la página)

Entre los participantes en la ceremonia de clausura del Foro se encontraban Susan Hopgood, Presidenta de Education International, Kishore Singh, Relator Especial sobre el derecho a la Educación, Mohamed Sameh Amr, Presidente del Consejo Ejecutivo de la UNESCO, Georg Kelle, Director Ejecutivo del Pacto Mundial de la ONU, António Guterres, Alto Comisionado del ACNUR (vía vídeo), Geeta Rao Grupta, Subdirectora Ejecutiva de UNICEF, Keith Hansen, vicepresidente de Prácticas Mundiales del Banco Mundial, Michaëlle Jean, Secretaria General de la Francofonía, Hwang Woo Yeo, viceprimer ministro de la República de Corea, e Irina Bokova, Directora General de la UNESCO.

“Todos estamos de acuerdo en que todo estudiante tiene derecho a una educación pública de calidad y gratuita,” dijo Susan Hopgood, presidenta de Education International –una organización que representa a más de 30 millones de profesores y personal educativo en el mundo. “Sin embargo, para alcanzar cualquier objetivo educativo, se debe garantizar a los estudiantes que en cada aula habrá profesores bien formados, cualificados profesionalmente, motivados y que dispongan de los recursos necesarios. Proporcionar una educación de calidad para todos requerirá cambios en los sistemas educativos. Para implementar el Marco de Acción Educación 2030 y mejorar la calidad de la educación, es fundamental transformar nuestros sistemas educativos en sistemas que fomenten una cultura abierta y colaborativa.”

La educación es esencial para lograr todos los nuevos Objetivos de Desarrollo Sostenible. Es necesario erradicar la pobreza, impulsar una prosperidad compartida y un crecimiento económico de base amplia, y construir sociedades pacíficas y tolerantes. La Declaración de hoy demuestra el compromiso común para hacer realidad esta visión y confirma que la educación puede cambiar nuestras vidas.

Marche contre les OGM à Ouagadougou : Procès en règle contre Monsanto

. . DEVELOPPEMENT DURABLE . .

Un article par Abdou Zoure, Burkhina 24

Plusieurs organisations de la société civile ont participé à Ouagadougou à la marche mondiale contre l’emploi des organismes génétiquement modifiés (OGM) dans l’agriculture au Burkina, ce 23 mai 2015. Une manifestation qui a pris les allures d’un procès en règle contre Monsanto, firme américaine spécialisée dans le domaine.

Burkhina

Monsanto est pire qu’Ebola ». « Monsanto, dégage ! ». « Monsanto, non, Ma santé, oui ! ». « OGM, la solution qui devient problème ». Voici, entre autres, les slogans peu amènes qui ont été fourbis ce 23 mai dans les artères de Ouagadougou contre les OGM, en général, et contre Monsanto, en particulier, à l’occasion de la marche mondiale contre les OGM, agrémenté par des discours du président Thomas Sankara appelant à la souveraineté alimentaire des Etats africains.

« Nous ne voulons plus de Monsanto au Burkina ! Plus rien ne sera comme avant », lance Florent Diendéré, membre du Collectif citoyen pour l’agro-écologie, principal initiateur de cette marche. Pour lui, l’expérience du coton Bt a été un échec au Burkina. « Monsanto l’a lui-même reconnu », affirme-t-il.

Les manifestants, ce samedi, en foulant les artères de Ouagadougou, de la Place de la Révolution jusqu’au rond-point des Nations unies où une déclaration a été remise au conseiller technique du ministre burkinabè de l’agriculture, Robert Ouédraogo, sont convaincus que le salut et la santé résident dans les produits biologiques.

Nous pensons que nos paysans ont la capacité de produire suffisamment pour nous nourrir et nous garantir notre santé, déclare Roukiatou Ouédraogo, membre du Secrétariat permanent des organisations non gouvernementale (SPONG). Nous n’avons pas besoin des OGM de Monsanto qui peut prendre des éléments dans un animal et venir mettre dans une plante et nous ne savons pas les conséquences sur notre santé ».

(N.B: Voir France 24 pour des photos des manifs contre Monsanto le 23 mai en France, Canada, Corée du Sud, Australie, Argentine, Mexique, Pays Bas, Porto Rico and Chili, en plus de Burkhina Faso

(Cliquez ici pour la version anglaise de cet article)

Question for this article:

Mailed Bulletin English May 1 2015

. . THE ANTI-AUSTERITY SPRING . .

A few years ago we had the Arab spring. This year one might say we have the “Anti-austerity spring.”

It hit the major news media with the astonishing electoral victory of the Syriza political party in Greece. As the historian Frances Fox Piven reminds us, the victory reflects not only a political party but also a social movement against government austerity policies. As she puts it: “unlike a lot of American leftists, Syriza doesn’t say there are two different tracks—there are political parties and then there are movements. Instead, they work together. . . you see a dynamic in which movements can create space for a political party, especially a political party of the left.”

The electoral success of Syriza has encouraged other European political parties to take up the struggle against austerity. In Spain, Podemos has rapidly become a major political force. As Ryan Rappa and Irene Pañeda Fernández explain, “Podemos, like Syriza, rose out of widespread frustration with fiscal austerity, endemic corruption, and the failure of longstanding political parties to do anything about it.” Also like Syriza, it arose out of a social movement, the 2011 “15-M” anti-austerity movement . In France, the new anti-austerity political party, Nouvelle Donne, has grown out of a social movement named after the 1930’s New Deal of the American President at that time: “Le Collectif Roosevelt”. An especially interesting article describes a meeting in Paris where representatives of Syriza and Podemos described their tactics to a young audience of activists with Nouvelle Donne.

In Ireland, the new anti-austerity political party is the AAA (the Irish anti-austerity Alliance). Like Syriza (Alexis Tsipras, 41) and Podemos (Pablo Iglesias, 37), its leader is a dynamic young political figure, Paul Murphy, who is even younger (32).

Piven reminds us that political parties will have to make concessions, while social movements can remain militant. In that regard, CPNN carries reports from anti-austerity social movements in Germany and Canada. In Frankfurt, Germany, there have been demonstrations called “Blockupy”, inspired by the Occupy Wall Street movement a few years ago in the US. And in Montreal, Canada, the students have held demonstrations and launched a major student strike against austerity policies.

The anti-austerity movements were well represented last month at the World Social Forum where progressive social movements meet each year. This was the second year that the Forum took place in Tunisia, showing that the Arab spring is not completely dead!

We are reminded by Raffaele Morgantini and Tarik Bouafia that Europe is just confronting what Latin American countries, especially Argentina, Bolivia, Ecuador and Venezuela have been dealing with for decades now. Over the years, they turned against the imposed austerity policies of the World Bank and IMF. Because of this, they have been denounced by the major mass media who follow the line of the big international banks and their governmental partners, and they have been subjected to sabotage by the same imperialist forces that controlled their countries a few decades ago.

We have posed the question, “Movements against governmental fiscal austerity, are they part of the global movement for a culture of peace?” and we hope that CPNN readers will respond. Considering the reversals that followed the Arab spring, and the crushing of the Occupy Wall Street movement in the United States, the anti-austerity movement may not have a smooth road ahead of it. But taking a lead from Latin America, it may also be strong enough to prevail. If so, it will provide a good model for the global movement for a culture of peace.

      
HUMAN RIGHTS



WACC-SIGNIS Human Rights Award 2014 goes to “Taxi”

WOMEN’S EQUALITY



International Conference: Building Global Support for Women Human Rights Defenders

DISARMAMENT AND SECURITY



London: Confronting a world at war conference

SUSTAINABLE DEVELOPMENT



Latin America in perspective: Between successes and new challenges

FREE FLOW OF INFORMATION



World Social Forum in Tunis: Another world is possible, without the 1%

DEMOCRATIC PARTICIPATION



Closing of the World Social Forum: Citizens of the world versus terrorism and oppression

TOLERANCE AND SOLIDARITY



USA: Discipline Reformers Get A “Restorative” Lesson

EDUCATION FOR PEACE



Nonviolent Peaceforce: Women’s Peacekeeping Teams incorporated into South Sudan communities

Appel des maires africains pour une électrification durable de l’Afrique

. PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE .

Un article par le Mairie de Paris

Vendredi 17 avril, Anne Hidalgo maire de Paris et et Jean-Louis Borloo, ont réuni les Maires des capitales et des grandes villes africaines à l’Hôtel de Ville. À quelques mois de la COP 21, ils ont accompagné ensemble « l’Appel des Maires africains pour une électrification durable ».

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Les maires des capitales et des grandes villes africaines se sont réunis le 17 avril dernier à l’Hôtel de Ville de Paris, à l’invitation d’Anne Hidalgo et de Jean-Louis Borloo. Six mois avant la COP 21, ils ont lancé ensemble un appel à la communauté internationale pour une électrification durable de l’Afrique.

Depuis le début de son mandat, Anne Hidalgo s’engage à promouvoir l’action des villes qui, au plus près des citoyens, mettent en œuvre chaque jour des solutions pour lutter contre le changement climatique.

» Le discours d’Anne Hidalgo au format pdf

Dans ce contexte, plus d’une vingtaine de maires des capitales et des grandes villes africaines, ainsi que plusieurs ONG, ont répondu à l’invitation d’Anne Hidalgo, maire de Paris et présidente de l’Association internationale des Maires Francophones (AIMF), et de Jean-Louis Borloo, président de la Fondation Énergies pour l’Afrique.

>> Revivez cette journée en vidéo

Cette rencontre, qui intervient quelques mois avant la tenue à Paris de la Conférence internationale sur le Climat (COP 21)se veut un temps fort d’échanges et de travail sur les moyens d’accélérer l’électrification du continent africain, en faisant appel à des technologies propres, respectueuses de l’environnement et de la santé des habitants.
Ils accompagneront ensemble l’Appel des maires africains pour une électrification durable, qui vise à sensibiliser les acteurs internationaux aux enjeux énergétiques en Afrique, alors que 2/3 des habitants, et en particulier les plus vulnérables, n’ont pas accès à l’électricité. Ils demanderont notamment la création d’une agence africaine dédiée à cette question, qui serait en charge de mettre en œuvre l’électrification complète du continent d’ici 2025.

» Télécharger le texte d’appel au format pdf

(Cliquez ici pour un article en anglaise sur cet événement.)

Latest Discussion

How can culture of peace be developed at the municipal level?

Readers’ comments are invited on this question.

6 sencillas herramientas para proteger tu privacidad online (y ayudarte a combatir la vigilancia masiva)

. LIBERTAD DE INFORMACIÓN .

Un artículo de Tanya O’Carroll, Amnistía Internacional

A medida que las agencias de inteligencia bucean cada vez más en nuestras comunicaciones digitales, hemos recopilado una lista de sencillas herramientas que pueden ayudarte a proteger tu privacidad y hacer que tus llamadas, correos electrónicos, textos y chats sean más seguros.

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Cuando nos encontramos ante el enorme poder de organismos como la Agencia de Seguridad Nacional (NSA) estadounidense o la Jefatura de Comunicaciones del Gobierno (GCHQ) británico, es fácil tener la sensación de que hay poco que podamos hacer para protegernos. Sin embargo, existen varias maneras muy efectivas de recuperar el control sobre tus comunicaciones privadas online.

Las seis herramientas que enumeramos a continuación, concebidas pensando en la seguridad, son alternativas a las aplicaciones, sitios y software que se suelen utilizar. Con ellas, podrás tener una mayor confianza en que tus comunicaciones digitales siguen siendo privadas.

Nota: Ninguna herramienta ni medio de comunicación es seguro al 100 por 100, y los gobiernos tienen muchas maneras de interceptar y recopilar nuestras comunicaciones. Si eres activista o periodista, debes utilizar estas herramientas como parte de un plan general de seguridad, no por sí solas. Además, esta lista no es en absoluto exhaustiva: recomendamos echar también una ojeada a Security-in-a-Box (de Tactical Technology Collective y Front Line Defenders) y Surveillance Self-Defense (de Electronic Frontier Foundation).

1. TextSecure – para mensajes de texto

TextSecure es una aplicación gratuita y fácil de usar para Android (iPhone tiene una aplicación compatible llamada Signal). Se parece mucho a WhatsApp, y cifra tus textos, imágenes y archivos de vídeo y audio. Es una aplicación de código abierto y proporciona cifrado de extremo a extremo. Esto significa que sólo tú y la persona a la que envías tus mensajes podréis leerlos. (Más abajo encontrarás una explicación de los términos técnicos.)

2. Redphone – para llamadas de voz

Redphone es otra aplicación gratuita de código abierto para Android (para iPhone es la misma aplicación antes mencionada, Signal, que combina llamadas de voz y mensajes), que cifra tus llamadas de voz de extremo a extremo. Todas las llamadas se realizan por Internet, así que sólo pagas por wifi o datos, en lugar de por tarificación telefónica.

3. meet.jit.si – para llamadas de vídeo y mensajería instantánea

meet.jit.si es un servicio gratuito de código abierto que protege tus llamadas de vídeo, videoconferencias, mensajes instantáneos y transferencias de archivos. Se ejecuta directamente en tu navegador, sin necesidad de descargar nada, y te permite invitar a múltiples personas a unirse a una videoconferencia. Se parece a Google hangouts, pero hace que tus llamadas y chats estén cifrados de extremo a extremo. Existe también una versión de escritorio llamada Jitsi, que se puede descargar para Windows, Linux, Mac OS X y Android.

(El artículo continúa en el lado derecho de la página)

( Clickear aquí para la version inglês y aquí para la version francês)

Question related to this article:

How can we protect our online privacy?

(Artículo continúa de la parte izquierda de la página)

4. miniLock – para intercambio de archivos

Este plug-in, gratuito y de código abierto, para tu navegador web te permite cifrar archivos –incluidos archivos de vídeo, anexos de correo electrónico y fotos– y compartirlos con tus amistades con suma facilidad. Puedes cargar y enviar tu archivo a contactos seleccionados utilizando su identidad miniLock exclusiva, lo que significa que tu archivo sólo puede ser descargado por la persona con la que lo has compartido.

5. Mailvelope – para un correo electrónico más seguro

Es un complemento gratuito para tu navegador web, que proporciona un cifrado de extremo a extremo de tus correos electrónicos. Puede configurarse para que funcione con casi cualquier proveedor de correo electrónico basado en la web, incluidos Gmail, Yahoo y Outlook. Es de código abierto y utiliza cifrado OpenPGP.

6. SpiderOak – para intercambio y almacenamiento en la nube

Este servicio te ayuda a mantener una copia de seguridad de tus archivos, sincronizar dispositivos múltiples y compartir archivos de manera privada con personas en las que confías. Hace un cifrado completo de extremo a extremo de tus datos, lo que significa que, a diferencia de otros servicios de intercambio y almacenamiento en la nube como Dropbox, ni siquiera la propia empresa puede ver tus documentos en sus servidores. SpiderOak cobra 12 dólares estadounidenses al mes por cada cuenta personal. Todavía no es de código abierto.

Guía rápida de términos técnicos

Cifrado (o encriptación)

Es una manera de codificar algo de manera que se disfraza su forma original. El cifrado actual, si se implementa bien, puede ser prácticamente irrompible. Al realizar un proceso de cifrado o descifrado de un contenido, para la autenticación se utiliza una contraseña compleja, conocida como clave. Muy a menudo, esta clave obra en poder de la empresa que proporciona servicios tales como correo electrónico o alojamiento de sitios web. Eso significa que la empresa tiene pleno acceso a tus datos. Los gobiernos pueden obligarla a entregarles esta información, o pueden tratar de acceder ilegalmente al servidor de la empresa para tener acceso directo.

Cifrado de extremo a extremo

Con el cifrado de extremo a extremo, la clave sólo la conoces tú, y en ningún momento sale de tu dispositivo. Esto significa que tus comunicaciones se mantienen exclusivamente entre tú y las personas con las que te comunicas. Para la empresa que transmite tu comunicación –o para cualquiera que intente interceptarla–, tus mensajes serán una larga cadena aleatoria de números y letras. Pueden saber con quién te has comunicado pero no podrán acceder al contenido.

Código abierto

Muy a menudo, el código que compone el software informático es un código propietario, lo cual significa que quien lo ha desarrollado tiene acceso exclusivo a él. El código abierto está a disposición de todo el que quiera verlo y analizarlo. Aunque pueda parecer contraproducente, en general se considera que esta es la mejor manera de hacer seguro un software. Ayuda a garantizar que ese software no hace nada indeseable, como proporcionar una “puerta trasera” a las agencias de inteligencia, y que cualquier punto débil en cuanto a la seguridad puede ser descubierto y solucionado.

Six outils simples pour protéger votre vie privée en ligne (et vous aider à vous défendre contre la surveillance de masse)

LIBERTÉ DE L’INFORMATION

Un article par Tanya O’Carroll, Amnesty International

Alors que les services de renseignement surveillent de plus en plus étroitement nos communications numériques, nous avons dressé une liste d’outils simples qui pourront vous aider à protéger votre vie privée ainsi que la confidentialité de vos appels, courriels, SMS et discussions en ligne.

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Alors que les services de renseignement surveillent de plus en plus étroitement nos communications numériques, nous avons dressé une liste d’outils simples qui pourront vous aider à protéger votre vie privée ainsi que la confidentialité de vos appels, courriels, SMS et discussions en ligne.

On a parfois le sentiment qu’on ne peut rien faire face à l’immense pouvoir des organisations comme l’Agence nationale de sécurité américaine (NSA) ou son équivalent britannique, le Quartier général des communications du gouvernement (GCHQ). Pourtant, il existe des moyens efficaces de reprendre le contrôle de vos communications privées en ligne.

Les six outils ci-dessous constituent des solutions de remplacement pour les applications, sites et logiciels que vous utilisez d’ordinaire. Ils vous permettront d’avoir l’esprit plus tranquille et de préserver votre vie privée lorsque vous utiliserez des moyens de communication numériques.

Remarque : aucun outil ni moyen de communication n’est sûr à 100 %, et les gouvernements qui interceptent et récupèrent nos communications peuvent le faire de nombreuses façons. Si vous êtes militant-e ou journaliste, nous vous recommandons d’intégrer ces outils à une stratégie de sécurité globale et non de les utiliser seuls. Par ailleurs, cette liste n’est en aucun cas exhaustive. Nous vous conseillons de consulter le site de Security-in-a-Box (projet du Tactical Technology Collective et de Front Line Defenders) ainsi que le site de Surveillance Self-Defense (projet de l’Electronic Frontier Foundation).

1. TextSecure : pour les SMS

TextSecure est une application simple à utiliser et gratuite pour les smartphones Android (il existe une application compatible avec iPhone dénommée Signal). Elle ressemble beaucoup à WhatsApp et chiffre vos SMS, photos et fichiers vidéo et audio. Il s’agit d’une application open source qui chiffre les données de bout en bout. Cela signifie que seuls vous et le destinataire de vos SMS pourront lire ces SMS. (Voir le petit guide ci-après pour obtenir des explications sur les termes techniques.)

2. Redphone : pour les appels vocaux

Redphone est une autre application open source pour les smartphones Android qui chiffre vos appels vocaux de bout en bout (pour les iPhone, la même application Signal se charge de chiffrer les SMS et les appels vocaux). Tous les appels sont effectués via Internet, vous ne payez donc que votre connexion Wi-Fi ou les données consommées au lieu de votre crédit téléphonique.

3. meet.jit.si : pour les appels vidéo et les messages instantanés

meet.jit.si est un service open source et gratuit qui permet de sécuriser vos appels vocaux et vidéo, vos conférences vidéo, vos messages instantanés et vos transferts de fichiers. Il s’exécute directement dans votre navigateur sans que vous ayez besoin de télécharger quoi que ce soit. Il vous permet en outre d’inviter plusieurs personnes à participer à un appel vidéo. Ce service ressemble quelque peu à Google Hangouts, mais vos appels et discussions en ligne sont chiffrés de bout en bout. Il existe également une version bureautique dénommée Jitsi que vous pouvez télécharger pour votre système Windows, Linux, Mac OS X ou Android.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(Cliquez ici pour une version anglaise de cet article ou ici pour une version espagnole.)

Question related to this article:

How can we protect our online privacy?

(. . . suite)

4. miniLock : pour le partage de fichiers

Ce module d’extension open source et gratuit s’installe sur votre navigateur et vous permet de chiffrer vos fichiers (vidéos, courriels, pièces jointes, photos, etc.) et de les partager très facilement avec vos amis. Vous pouvez transférer et envoyer vos fichiers aux contacts que vous aurez sélectionnés en utilisant leur identifiant unique miniLock. Ainsi, vos fichiers ne pourront être téléchargés que par les personnes avec lesquelles vous les aurez partagés.

5. Mailvelope : pour les courriels

Ce module complémentaire gratuit pour votre navigateur web permet de chiffrer vos courriels de bout en bout. Vous pouvez le configurer pour qu’il soit compatible avec presque tous les fournisseurs de messagerie web, notamment Gmail, Yahoo et Outlook. Il s’agit d’un logiciel open source qui utilise le chiffrement OpenPGP.

6. SpiderOak : pour le partage et le stockage dans le cloud

Ce service vous aide à sauvegarder vos fichiers, synchroniser les données entre plusieurs appareils et partager vos fichiers de manière confidentielle avec des personnes de confiance. Il chiffre vos données de bout en bout, ce qui signifie que, contrairement à d’autres services de partage et stockage dans le cloud tels que Dropbox, même la société qui offre le service ne peut pas voir vos documents sur ses propres serveurs. SpiderOak facture 12 dollars par mois (environ 11 euros) pour un compte personnel. Son code source n’est pas encore ouvert.

Petit guide des termes techniques

Chiffrement : il s’agit d’un procédé visant à dissimuler la forme d’origine de données. Les techniques de chiffrement moderne, lorsqu’elles sont correctement mises en œuvre, permettent de rendre des données presque indéchiffrables. Lorsque du contenu est chiffré ou déchiffré, un mot de passe complexe, appelé « clé », est utilisé pour l’authentification. Très souvent, cette clé est détenue par l’entreprise qui fournit des services, de messagerie web ou d’hébergement de sites web par exemple. Cela signifie que l’entreprise en question bénéficie d’un accès non restreint à vos données. Les gouvernements peuvent contraindre ces entreprises à divulguer cette information ou essayer de pirater leurs serveurs pour y accéder directement.

Chiffrement de bout en bout : avec le chiffrement de bout en bout, la clé n’est connue que de vous-même et ne quitte jamais votre appareil. Vos communications restent ainsi entre vous et vos correspondants uniquement. Pour l’entreprise qui transmet vos communications, ou pour quiconque essaierait de les intercepter, vos messages ressembleront à une longue chaîne de lettres et de nombres aléatoires. Ils peuvent savoir avec qui vous communiquez, mais ils ne pourront pas accéder au contenu de vos communications.

Open source : la plupart du temps, le code qui compose les logiciels est propriétaire, c’est-à-dire que l’entité ou la personne qui l’a développé est la seule à y avoir accès. En revanche, tout le monde peut voir et analyser un code dit « open source ». Bien que cela puisse sembler paradoxal, l’open source est considéré comme la méthode la plus efficace pour rendre un logiciel sûr. Il permet en effet de vérifier que le logiciel ne fait rien de préjudiciable à l’utilisateur, comme fournir une porte dérobée aux services de renseignement, et de veiller à ce que tout défaut de sécurité puisse être décelé et corrigé.

Les femmes dans les parlements : regard sur les 20 dernières années

. PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE .

D’un rapport par L’Union Parlementaire

On a assisté au cours des vingt dernières années à une augmentation impressionnante de la proportion des femmes parlementaires dans le monde; la moyenne mondiale a presque doublé sur cette période et la quasi-totalité des régions ont réalisé des progrès substantiels vers l’objectif de 30 % de femmes à des postes de prise de décision.

parliamentarians

En 1995, les déléguées présentes à la quatrième Conférence mondiale de l’ONU sur les femmes ont signé, unanimement, le Programme d’action de Beijing. Celui-ci a été qualifié de « nouveau programme pour l’émancipation des femmes » avec pour mission de supprimer tous « les obstacles à la participation active des femmes à toutes les sphères de la vie publique et privée ».

Le programme fixait un objectif de 30 % de femmes aux postes de prise de décision, proposant une large palette de stratégies pour y parvenir, parmi lesquelles la discrimination positive, le débat public, la formation et le mentorat à l’intention de femmes leaders.

Au cours des 20 dernières années, les pays du monde ont enregistré des avancées substantielles dans la réalisation de cet objectif de 30 %. Au plan mondial, la moyenne de représentation des femmes dans les parlements nationaux a presque doublé, passant de 11,3 % en 1995 à 22,1 %

Au plan mondial

• La représentation moyenne des femmes dans les parlements du monde a presque doublé entre 1995 et 2015, passant de 11,3 % en 1995 à 22,1 % en 2015. Cette proportion a progressé dans près de 90 % des 174 pays pour lesquels des données sont disponibles pour ces deux années.

• Sur la même période, le nombre des chambres uniques ou basses comprenant plus de 30 % de femmes parlementaires a grimpé de 5 à 42 tandis que le nombre de celles comprenant plus de 40 % de femmes passait d’une seule à 13. En 2015, quatre chambres ont dépassé la barre des 50 %, l’une d’entre elles comprenant même plus de 60 % de femmes.

• Les pays en tête du classement se sont diversifiés : les 10 premiers, parmi lesquels figuraient huit pays européens en 1995, comprennent maintenant quatre pays en Afrique sub-saharienne et trois pays en Europe et trois pays sur le continent américain. . .

• Outre l’évolution des conditions politiques, un facteur a joué un rôle essentiel dans ces changements : la mise en place de quotas électoraux par sexe. Alors qu’ils ne concernaient qu’un petit nombre de pays en 1995, on en trouve dans plus de 120 pays en 2015. . .

L’influence des femmes au Parlement

Des travaux de recherche étayés par des entretiens avec des parlementaires hommes et femmes présentés dans l’enquête de l’UIP Egalité en politique, montrent que la présence des femmes a, de fait, imposé des changements dans les parlements. Des thèmes nouveaux, tels que la violence faite aux femmes ou la santé des femmes, sont désormais à l’ordre du jour : il n’est pas sûr que sans les femmes ces questions auraient reçu l’attention qu’elles méritent. Les femmes parlementaires contribuent aussi, au moins dans certains cas, à l’établissement d’un climat politique plus collaboratif, tant au sein des partis qu’entre eux. En outre, la présence de femmes met les autres femmes en confiance et les incite à prendre contact avec leurs représentant(e)s, ce qui renforce la communication et la responsabilité démocratiques.

(Cliquez ici pour une version anglaise de cet article.)

Latest Discussion

Women in parliaments. Do they enhance democratic communication and accountability?

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