Séminaire post-forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique

TOLÉRANCE & SOLIDARITÉ .

Un article de 7sur7 Senegal

Le Sénégal a abrité, aujourd’hui, le séminaire post-forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique. Ce séminaire, organisé dans le cadre d’un partenariat entre le Ministère des affaires étrangères et des sénégalaises de l’extérieur et le Centre des Hautes Etudes de Défense et de Sécurité (CHEDS) du Sénégal, porte sur le thème : “Prévention et lutte contre l’extrémisme violent : quelles réponses des populations ?”.


Horchani Ferhat

Professeur à la Faculté de droit et des sciences politiques de Tunis, Horchani Ferhat a, dans son exposé introductif, expliqué les raisons de l’échec de la communauté internationale dans la lutte contre le terrorisme. Cet échec, selon lui, se traduit au moins sur trois plans.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(Cliquez ici pour une traduction anglaise.

Question for this article

Islamic extremism, how should it be opposed?

(. . . suite)

Le premier, c’est l’augmentation spectaculaire des groupes terroristes. À l’en croire, le nombre des groupes de terroristes devient plus important avec des appellations locales.

Le deuxième plan de ce constat, c’est que, selon le professeur Ferhat, les groupes terroristes actuels (État islamique, Daesch) ont des ambitions plus larges que la simple terreur. Ils ont des ambitions territoriales, politiques.

S’agissant du troisième plan d’échec, le professeur renseigne que ces groupes peuvent avoir une force d’attraction à l’égard d’un nombre important de jeunes à travers les frontières nationales. Il s’agit, poursuit-il, d’une menace transnationale pour ne pas dire transcontinental. 

Pour le professeur, cet échec relatif de la communauté internationale, malgré tout l’argent qui a été dépensé, exige une autre lecture. “Nous ne pouvons plus continuer comme ça”, a déclaré le professeur Horchani Ferhat, pensant qu’il faut une lecture juste du phénomène terrorisme. L’objectif de cette lecture, poursuit-il, est d’éradiquer non pas seulement ce qui est visible mais il faut extirper le mal dans sa racine.

“Il faut une véritable stratégie. Et cette stratégie ne peut être qu’une stratégie mondiale et multiforme. Cela veut dire qu’elle implique non seulement l’État mais aussi les communautés nationales c’est-à-dire les populations mondiales”, a-t-il souligné. Il a rappelé par ailleurs que le phénomène du terrorisme est très complexe et peut avoir des motivations très diverses. Il peut, à son avis, avoir sa source dans la criminalité, le commerce des stupéfiants, la quête de l’argent facile, la radicalisation, l’exclusion sociale et économique, la pauvreté absolue entre autres.