7e édition du Festival international de danse et de musique de Thionck-Essyl : La culture pour la paix en Casamance

. PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE .

Un article par Le Quotidien

La 7e édition du Festival international de danse et de musique de Thionck-Essyl s’ouvre ce vendredi. Cette localité de la Casamance va, durant 5 jours, vibrer aux rythmes des chants, danses et autres ateliers de formation en batik, vannerie, poterie et colloques. Directeur de la compagnie Bakalama, initiatrice de ce festival, Malal Ndiaye a décliné les axes forts de la programmation, mais aussi ses ambitions de faire de ce festival un levier de développement économique de la Casamance (à travers la culture et le tourisme) et un moyen de cultiver la paix.

La Casamance est depuis près de 3 décennies en proie à un conflit armé. Directeur du festival international de danse et de musique de Thionck-Essyl, Malal Ndiaye est persuadé que là où les politiques et les militaires ont échoué, la culture peut réussir à ramener la paix. La 7e édition de son festival qui se tient du 13 au 20 Avril à Thionk-Essyl (une localité située dans le département de Bignona) est donc partie pour être une occasion de promotion de la culture, de la paix. “Nous avons déjà compris que la culture peut être source de compréhension mutuelle des peuples. C’est pour cela d’ailleurs qu’on a installé le festival en Casamance et nous appelons toutes les localités à venir discuter, comprendre et avancer ensemble. Et en tant qu’acteur culturel, je pense et reste persuadé que c’est seulement à travers la culture qu’on peut avoir la paix en Casamance”, soutient-il.

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Can festivals help create peace at the community level?

Au-delà, il s’agit pour les initiateurs de ce festival d’en faire un moyen de participer à la promotion culturelle et touristique, ainsi qu’au développement économique de cette région de la Casamance naturelle. Le directeur artistique de la compagnie Bakalama et ancien manager de P-Froiss rappelle d’ailleurs ce que a guidé à la mise sur pied du Festival international de danse et de musique de Thionck-Essyl en 2004. “On partait souvent à Thionck-Essyl et on voyait que les jeunes de cette localité désiraient ardemment faire de l’art. A Thionck-Essyl, il y a un véritable potentiel artistique. Nous nous sommes alors dit pourquoi ne pas créer un festival artistique, mais aussi un festival de développement. Un festival qui puisse nous permettre de poser notre pierre à l’édifice, aussi bien sur le plan touristique, économique que social. Ce sont ces jeunes artistes qui sont en Casamance. Plus particulièrement ceux qui sont à Thionck-Essyl qui nous ont motivés”, renseigne-t-il. Et depuis, le festival ne s’est pas parti de ses objectifs d’origine. Cette année encore, le colloque sera l’occasion d’aborder un thème si cher aux promoteurs du festival : Culture e tourisme levier de développement économique.

Côté programme, le directeur Malal Ndiaye révèle que tout un chapelet de musiciens, danseurs, rappeurs viendront de Dakar comme des régions de la Casamance pour prendre part à ce festival. “45 artistes vont quitter Dakar pour rejoindre Thionck-Essyl et là-bas ils retrouveront d’autres troupes de danse comme la compagnie Bakalama, la troupe Kalonkigne, Koubalang, Niaffrang. . . Le groupe Gran Jabel viendra lui spécialement de la Guadeloupe pour participer au festival”, note M. Ndiaye que se réjouit du soutien des autorités municipales. “Le budget de ce festival s’élève à 12 millions. Les 2 millions sont gérés par la mairie, et la compagnie Bakalama qui amène les artistes participe à hauteur de 1,5 million.” Pour boucler le reste du budget, Malal Ndiaye compte sur le soutien des ministères en charge de la Culture, du tourisme, de l’artisanat. “One est sur des dettes. Il nous faut du transport, de l’hébergement, de la sono. On espère le soutien du gouvernement”, lance-t-il.