Puisque l’égalité des femmes est un élément essentiel de la culture de la paix, il faut apprécier la grande mobilisation autour de la Journée de la femme, le 8 mars, et la réunion annuelle de la Commission des Nations Unies de la condition de la femme.
À l’occasion de cette Journée, les femmes du monde entier ont organisé des marches dans plus de 50 pays. Le reportage photo repris par CPNN inclut des images de l’Ukraine, du Bangladesh, de l’Australie, du Nigéria, de la Géorgie, de la Palestine, de l’Espagne et des Etats-Unis. La mobilisation aux États-Unis où des millions de femmes ont participé à une «journée sans femme» a été particulièrement impressionnante. Elle a été organisée par les médias sociaux de la même façon que les manifestations des femmes le 21 janvier, dans lesquelles plus de 2 millions ont protesté contre les politiques du nouveau président Trump. Nous n’avons trouvé aucun moyen pour mesurer combien de femmes qui ont participé le 8 Mars étaient en grève, ou dans quelle mesure leur refus de faire des achats ce jour là a conduit à la baisse des ventes, mais nous fournissons des liens vers de nombreuses descriptions de la journée dans les médias.
Des femmes militantes ont été présentées en mars par diverses ONG internationales. La Coalition pour la Cour pénale internationale a présenté des femmes qui dirigent la lutte pour la justice en Colombie, au Mexique, aux Philippines, au Liban, en Ukraine et au Mali. Amnesty International a presentté huit portraits de femmes qui affirment «Nous n’attendrons pas le respect de nos droits!». Elles venaient d’Afrique du Sud, du Canada, d’El Salvador, de Chine, d’Afghanistan, de Norvège, d’Arabie saoudite et d’Iran. Et Nonviolent Peaceforce (NP) a rendu hommage à Joan Bernstein: «Joan a été le cœur et l’âme des sections américaines et canadiennes de NP depuis de nombreuses années. Elle a aidé à organiser la conférence à la base de la création de NP et plus tard les conférences annuelles de ces filiales nord-américains. Elle nous a donné la vision, l’inspiration, les ressources, les compétences – et la croyance sans fin que nous pouvions relever à n’importe quel défi.»
Des femmes militantes du monde entier se sont réunis à la Commission des Nations Unies de la condition de la femme (CSW). Les réunions de cette année ont présenté:
– Le thème prioritaire: L’autonomisation économique des femmes dans un monde du travail en pleine évolution
– Le thème examiné: Difficultés rencontrées et résultats obtenus dans la réalisation des objectifs de développement durable de l’ONU en faveur des femmes et des filles (conclusions concertées de la cinquante-huitième session)
– La question nouvelle ou tendance: L’autonomisation des femmes autochtones
Ils ont reçu un rapport du Groupe de haut niveau (HLP) du Secrétaire général de l’ONU sur l’autonomisation économique des femmes qui a identifié les sept principaux moteurs de la transformation:
1) s’attaquer aux normes défavorables et promouvoir des modèles positifs;
2) assurer la protection juridique et réformer les lois et règlements discriminatoires;
3) reconnaître, réduire et redistribuer le travail et les soins non rémunérés;
4) la construction d’actifs numériques, financiers et immobiliers;
5) changer la culture et la pratique de l’entreprise,
6) l’amélioration des pratiques du secteur public en matière d’emploi et d’approvisionnement; et
7) renforcer la visibilité, la voix collective et la représentation.
Beaucoup de ces points ont été abordés dans le discours d’ouverture de la CSW par la Directrice exécutive d’ONU Femmes, Phumzile Mlambo-Ngcuka.
Dans l’un des nombreux événements parallèles de la CSW, l’Institut international d’éducation pour la paix et le Pasos Peace Museum ont invité les femmes à utiliser les importantes résolutions existantes de l’ONU comme outils pour atteindre l’égalité:
– Résolution 1325 du Conseil de Securité sur les femmes, la paix et la sécurité
– la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale
– la Déclaration sur les droits des peuples autochtones
Plusieurs orateurs et rapports ont signalé que l’Islande était l’exemple d’un pays où l’égalité des femmes est en train d’être atteinte. Pour célébrer la Journée internationale de la femme, le gouvernement islandais a annoncé qu’il deviendrait le premier pays du monde à exiger des entreprises qu’elles prouvent l’égalite des salaires de leurs employe(é)s, quels que soient leur sexe, leur origine ethnique, leur orientation sexuelle et leur nationalité.
Nous concluons avec les mots de Phumzile Mlambo-Ngcuka, dans son discours à la CSW: «Les développements progressistes nécessaires ne se produisent pas assez vite … développons l’impatience constructive.»
ÉQUALITÉ HOMMES/FEMMES |
TOLÉRANCE ET SOLIDARITÉ |
PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE |
DÉVELOPPEMENT DURABLE France: Ces paysans qui ont racheté un Lidl supermarché |
LIBERTÉ DE L’INFORMATION |
DISARMAMENT ET SECURITÉ |
ÉDUCATION POUR LA PAIX |