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Maroc – Lettres : Oujda affiche son « ambition maghrébine et africaine »

EDUCATION POUR LA PAIX

Un article par Bios Diallo pour Le Point

C’est autour du thème « Réinventer l’universel » que la capitale régionale de l’Orient marocain a abrité du 18 au 21 octobre 2018 la 2e édition du salon maghrébin du livre. Une manifestation pleine de profondeur.


Frontalière avec l’Algérie et porte d’entrée au Maroc, Oujda est une ville aux multiples brassages. Ce qui fait dire au ministre de la Culture et de la Communication, Mohamed Al Aaraj, que le salon Lettres du Maghreb ressemble à la ville qui l’accueille : un creuset de cultures spirituelles et intellectuelles. D’ailleurs, Oujda a été désignée, en 2018, « capitale de la culture arabe » !

Plus de 300 écrivains et éditeurs étaient présents. Et au-delà des auteurs venus du Maroc, de l’Algérie, de la Tunisie, de la Mauritanie, de la Libye, de l’Égypte, du Soudan, cette édition a accueilli également des écrivains et poètes du Liban, de la Palestine, de la Syrie, de l’Iran, de l’Amérique latine et d’Europe. L’Afrique subsaharienne aussi était présente à travers la Côte d’Ivoire, pays invité d’honneur. Le président du salon, Mohamed Mbarki, a parlé d’une « ambition maghrébine et africaine » à construire à travers les lettres.

Vers l’universalité


Reste à savoir comment promouvoir et conduire les littératures maghrébines vers l’universalité. L’écrivain Jalal El Hakmaoui, par ailleurs commissaire du salon, précise : « Il ne s’agit pas de créer l’universalité, mais de la remettre en perspective à partir des contributions de penseurs. » Transcender alors les déchirures du monde et les particularismes porteurs d’idéologies de haine, pour tendre vers un monde ouvert et respectueux de l’autre. Avec « Réinventer l’universel », les intervenants invitent à la prééminence des idées positives sur les discours qui instrumentalisent la peur.

Le public a eu l’embarras du choix sur les thématiques. Les salles étaient littéralement envahies par les assoiffés du savoir et des débats. Le sujet « Islam et modernité » catalyse bien des passions dans un Maghreb au cœur des mutations. En effet, entre les radicalisations et les violences, des éclairages s’imposent. Et si l’islam, en tant que foi personnelle, n’est pas réfractaire à la modernité, le regard extérieur porté sur lui est aujourd’hui biaisé. « Non, l’islam n’est pas violent, s’insurge l’éditeur et traducteur algérien Sakhr Benhassine. Et pour cause, si on enquête après un acte perpétré, on découvre les limites et religieuses et humaines des personnes à la source du répréhensible acte. C’est donc pour d’autres mobiles que l’ignoble est commis, et non l’islam. » À la table ronde « Soufisme et la culture de la paix », le rappeur, slameur et écrivain Abd al Malik abonde dans le même sens : « Il est de notre devoir d’éclairer les personnes qui n’ont pas vraiment accès au Livre, soutient-il. Depuis que je m’intéresse au soufisme, que je parcours le monde des textes d’origine, je découvre et la force et l’esprit de paix contenus dans les écritures sacrées. Il faut croire simplement que les gens sont mal informés. »

(Voir suite sur colonne de droite.)

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Question pour cet article:

What is the relation between peace and education?

(. . suite)

Des thèmes qui interpellent l’actualité


« Le Maghreb vu d’ailleurs » et « Être migrant aujourd’hui » se recoupent par le fait du départ et du retour, du regard de l’autre et de soi-même. Le Maghreb, lui-même terre de confluences, connaît aujourd’hui de nombreuses traversées vers l’Europe. Tout comme il connaît une saignée de sa propre jeunesse en quête d’horizons meilleurs vers l’Europe, le Canada et les États-Unis. Mais à cause, entre autres, d’attentats et violences souvent commis par des individualités se réclamant de l’islam, migrants et non-migrants se retrouvent stigmatisés. « Pour autant, dit Fodé Sylla, grand activiste des années 2000 en France et modérateur de l’une des rencontres, il ne faudra pas céder à la peur de l’autre. Ni le musulman ni la migration ne portent des gènes de violence. La culture de la violence leur est imposée malhonnêtement. » « Nous devons éviter les jugements et identités figées », renchérit la romancière marocaine Naïma Lahbil Tagemouati.

L’imaginaire des langues, la création, le rêve d’ailleurs, l’édition et la circulation du livre ne seront pas en reste. Et si la littérature maghrébine repose sur de brillantes plumes, force est de reconnaître que celles-ci évoluent ailleurs. Un ailleurs plus attractif, mais bien au détriment de terres déshéritées. C’est ce que veut corriger ce salon, disent les organisateurs. Le Wali de la région, féru de lectures, interroge : « Serons-nous toujours condamnés à voir célébrer ailleurs nos auteurs ? » Mouaad Jamai refuse d’abdiquer : « Que ne sommes-nous capables de valoriser ici au Maghreb ! Oujda est un cadre propice. Nous pouvons ici exprimer haut et fort une volonté commune de faire exister une édition maghrébine cohérente et solidaire à l’échelle de la sous-région autour de nos auteurs et éditeurs. »

La jonction de deux mondes


Maghreb et Afrique subsaharienne partagent le même dilemme. « Notre littérature reste toujours à la remorque, regrette le poète ivoirien Henry Nkoumo. Produite ailleurs, peu diffusée et encouragée chez nous, elle ne peut faire autrement. Mais il est temps que nous soyons capables de produire par nous-mêmes, et permettre à nos scolaires et lecteurs d’avoir accès comme il se doit à nos productions ! » C’est sans doute pour cela que le salon maghrébin du livre accorde la part belle à la jeunesse (ateliers d’écriture, de BD, de nouvelles et d’images avec des écrivains et illustrateurs) et aux éditions locales.

Et la construction nécessaire des ponts. « Désigner, à chaque édition un pays du Sud comme invité d’honneur, dit Abdelkader Retnani, président de l’Union professionnelle des éditeurs du Maroc et une des chevilles ouvrières de l’événement, participe de la volonté du royaume de marquer son ancrage africain. » Pour cette seconde édition, la Côte d’Ivoire succède au Sénégal. Maurice Kouakou Bandaman, ministre de la Culture et de la Francophonie de la Côte d’Ivoire, y voit un signe réconfortant : « En faisant du salon maghrébin du livre d’Oujda une porte fédératrice grandement ouverte sur le monde, les organisateurs donnent au Maroc de belles couleurs et témoignent des espoirs attendus de notre industrie du livre. »

Les visiteurs sont repartis les bras chargés de livres, avec des idées à mûrir avant avec 2019 !

Côte d’Ivoire: Un séminaire sur la culture de la paix organisé à la Fondation FHB de Yamoussoukro

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Un article de Abidjan.net

“Eduquer à la paix, c’est former un citoyen solidaire et responsable, respectueux de la dignité humaine et des différences, et capable de prévenir des conflits ou de les résoudre par des voies non-violentes”, a confié, mercredi [13 juin], la directrice du département de la recherche de la paix de la fondation Félix Houphouët-Boigny de Yamoussoukro, Dr Doumbia Diénéba.


Dr Doumbia Diénéba

La spécialiste en culture de la paix qui s’exprimait à l’occasion d’un séminaire de formation organisé à Yamoussoukro sur le thème « La citoyenneté, la culture de la paix et la compréhension mutuelle en milieu universitaire » a affirmé que la culture de la paix n’aboutira que s’il y a compréhension mutuelle et conception ouverte et active de la diversité.

Dr Doumbia a souligné que la paix est une réponse à un problème de l’action collective et non une donnée, elle n’est pas innée chez l’être humain, elle est le fruit d’un autre type de sagesse.

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Question pour cet article:

Where is peace education taking place?

Initiée par la fondation FHB pour la recherche de la paix en collaboration avec l’Université Alassane Ouattara (UAO), la session de formation concerne les membres de la Plateforme universitaire pour la promotion de la paix et de la démocratie (PUPPAD-UAO), et les responsables des clubs, associations et syndicats d’étudiants.

En dépit des efforts et de toutes les mesures prises par les autorités universitaires et le Gouvernement, la violence dans les Universités revient de façon épisodique. Ce fléau menace depuis quelques années, la sécurité des individus, des biens sur le campus et perturbe les années académiques.

Face à la complexité et à la multiplicité de ces violences dont les causes exigent des initiatives et actions coordonnées et complémentaires, la fondation FHB entend amener les participants à maîtriser les outils de la culture de la paix et les mécanismes de prévention et de gestion des conflits, dans la perspective d’un environnement universitaire où le comportement citoyen et la compréhension mutuelle sont possibles.

Pour l’experte en gestion pacifique de conflit, il s’agit de réussir le passage d’un monde marqué par une prédominance de violence sous toutes ses formes, qui ne laisse aucun répit aux citoyens, à un monde où les valeurs de la citoyenneté et de la culture de la paix constituent le fondement même du Vivre ensemble.

La directrice du département de la recherche de la paix de la fondation FHB a dit espérer que la formation renforcera les compétences des participants et créera au sein de leur Université, une masse critique d’expertise et d’expériences avérées dans le domaine du civisme de la citoyenneté, de la culture de la paix et de la non-violence.

La culture de la non-violence bientôt au cœur des programmes scolaires libanais

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Un article par Anne-Marie El-Hage pour L’Orient le Jour (reproduit par permission de l’auteur)

Un accord signé entre l’université Aunohr et le ministère de l’Éducation prévoit de développer une culture de paix dans les écoles du pays.

Pour la première fois au Liban, la culture de non-violence sera au cœur du système éducatif, public et privé, classique et technique. Non seulement elle figurera au menu des prochains programmes scolaires, dans le cadre du chantier de développement de ces programmes, depuis l’école maternelle jusqu’aux classes secondaires, mais l’ensemble du système éducatif devrait en être imprégné, l’enseignement, la direction des établissements, la vie scolaire, les cours de récréation, les transports scolaires, la relation entre les élèves, celle entre élèves et instituteurs…


Signature de l’accord sur le développement de la culture de la non-violence dans les écoles. Photo Aunohr
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C’est ce que promet le protocole d’accord entre le ministère de l’Éducation et l’Academic University For Non-Violence & Human Rights – Aunohr. Un accord qui a été signé le 15 mai courant entre les deux parties, représentées du côté étatique par le ministre Marwan Hamadé, parrain de l’événement, et par la présidente du Centre de recherche et de développement pédagogiques (CRDP), Nada Oweijane, et du côté académique, par la fondatrice d’Aunohr, Ogarit Younan, et par le président de l’université, Issam Mansour.

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Question pour cet article:

Peace Studies in School Curricula, What would it take to make it happen around the world?

Une telle initiative a pour objectif « d’institutionnaliser la culture non violente, explique Ogarit Younan, d’y faire participer l’État, dans toutes ses composantes, en partant du ministère de l’Éducation et du CRDP ». Car, note-t-elle, « les besoins sont pressants à ce niveau, vu la recrudescence de la violence parmi les jeunes et même chez les enfants ». Ce qui explique que l’université Aunohr est souvent sollicitée par les établissements scolaires à travers le pays, pour former leurs enseignants à la culture de la non-violence ou pour organiser des activités dans ce sens à l’intention des élèves. « À l’issue de l’application de nos méthodes, les résultats sont palpables », observe Mme Younan, précisant que les enfants sont plus calmes, que la vie éducative devient plus facile. Ce qui a poussé le ministre de l’Éducation, Marwan Hamadé, à dire, à l’issue de la signature de l’accord, qu’il s’agit de « l’un des plus beaux accords signés par le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur ». Et ce dans une volonté de mettre en exergue le caractère crucial de la culture de non-violence pour le Liban.

Instaurer la paix commence dès l’enfance

Quant au point de départ de cette volonté mutuelle, il réside dans la Déclaration des droits de l’enfant et la Déclaration universelle des droits de l’homme. Signataire de ces deux déclarations, le Liban est face à un autre défi de taille fixé par les Nations unies, celui de répandre une culture de paix et de non-violence dans le monde, dans le cadre du programme onusien d’action pour la décennie 2001-2010. « Changer l’esprit des gens, instaurer la paix, doit commencer dans les écoles et dès l’enfance », martèle Mme Younan. Pour ce faire, l’université (qui a obtenu son permis en 2014) a déjà développé des curricula complets. Elle doit à présent élaborer le matériel pédagogique adéquat, mais aussi former les formateurs qui iront sur le terrain. Car la culture de la non-violence passe par différents apprentissages, à savoir la gestion de la colère, l’écoute, le développement de la mémoire pacifique, la construction du véritable moi, la compréhension des conflits dans la relation aux autres, le langage non violent, et bien d’autres choses encore.

Ce n’est certes pas la première fois que le concept de non-violence est privilégié au sein des institutions libanaises. En 1997, Ogarit Younan était déjà consultante de la société civile pour introduire ce principe dans les programmes scolaires. « Mais juste quelques chapitres ont été modifiés », note-t-elle, précisant qu’à l’époque, « c’était un premier pas ». Beaucoup plus tard, le 13 octobre 2016, le Conseil des ministres consacre le 2 octobre de chaque année, journée nationale pour la culture de la non-violence. Avec la signature du nouvel accord, l’espoir de grandir dans un environnement non violent est désormais à portée de main pour les enfants du Liban. À la condition, certes, que l’initiative soit mise à exécution.

(Merci à Phyllis Kotite, le reporter de CPNN pour cet article.)

Algérie: Société civile : Inculquer la culture de la paix aux enfants

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Un article de El Moudjahid

Les participants à une rencontre sur l’importance de la paix dans la société, organisée à Tissemsilt, ont appelé la société civile à contribuer à inculquer la culture de la paix aux enfants. Dans ce cadre, le Dr Miloud Garden, du centre universitaire de Tipaza a mis l’accent sur le rôle des associations dans la sensibilisation de l’enfant quant à l’importance de la paix et d’accepter l’autre, appelant la société civile à contribuer, par des initiatives, à ancrer cette culture chez les enfants. «La société civile est un partenaire essentiel et efficace pour la réussite des initiatives et manifestations de sensibilisation visant à lutter contre le phénomène de la violence dans la société en propageant les valeurs de la paix et réconciliation chez les enfants», a-t-il soutenu.


Dr Lakhdar Saidani,

Pour sa part, le Dr Lakhdar Saidani, universitaire de Tiaret, a insisté sur les initiatives des associations pour concourir dans l’éducation des enfants, le rejet de la violence et l’instauration de la culture de la paix. L’intervenant a proposé des initiatives conjointes entre associations locales et instances publiques dont la direction de l’Action sociale et la Sûreté nationale pour sensibiliser les jeunes au phénomène de la violence et sur les moyens de s’en prévenir.

 

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What is the best way to teach peace to children?

L’écrivain et chercheur en littérature pour enfants, Abdelkader Khaled, a estimé, lui, que la décision des Nations unies pour instaurer une journée mondiale du Vivre ensemble en paix, est une reconnaissance des efforts déployés par l’Algérie pour réaliser la paix et la réconciliation dans la société et dans le monde.

Cette rencontre, initiée par la bibliothèque principale de lecture publique dans le cadre de la célébration de la journée mondiale du Vivre ensemble en paix, a réuni des représentants d’associations à caractère culturel, des étudiants et autres chercheurs du Centre universitaire de Tissemsilt.

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Mauritanie: Festival Nouakchott Jazz Plus: du 18 au 23 septembre 2017

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Un article par Le Reflet

Dans un souci de mieux faire connaître la musique jazz en Mauritanie, l’association « Les Echos du Sahel » organise cette année le festival de jazz en collaboration avec le Ministère de la Culture et de l’Artisanat, l’Institut Français (IfM), l’Ambassade de France, l’Ambassade d’Espagne et l’Ambassade des Etats-Unis, également avec le soutien aussi d’autres associations et opérateurs économiques.


Ce festival se veut « un grand rendez-vous d’échanges interculturels entre les musiciens mauritaniens et ceux de la sous-région, d’Europe et des Etats-Unis. Il s’inscrit dans le cadre de la promotion de la musique jazz comme vecteur de paix, de liberté d’expression et d’unité : Il est porteur d’un message de tolérance et d’ouverture aux autres, pour une parfaite cohésion sociale. »

L’enjeu est aussi de : « créer et développer des temps et un espace d’échange entre les cultures à travers des ateliers de découverte, un partage d’expérience avec des musiciens professionnels mauritaniens et étrangers. Initier des musiciens et les jeunes mauritaniens à la pratique du jazz, promouvoir la culture de la Paix et de la Tolérance dans la sous-région, dans les pays du Sahel et dans le monde à travers le festival de jazz et pérenniser le festival de jazz en Mauritanie » rappelle Babi Sarr, secrétaire général des « Echos du Sahel » et initiateur du festival de jazz en Mauritanie.

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What place does music have in the peace movement?

Au programme de cette édition il est prévu : Concerts des artistes mauritaniens et étrangers, ateliers pédagogiques entre musiciens étrangers et mauritaniens, une exposition, des conférences et débats, des projections de films sur le jazz et un vibrant hommage à feu Saidou Bâ Banbaado, guitariste traditionnel, par son fils Cheikhou Bâ et le musicien Steve Shehan (France).

Sont invités à ce rendez-vous culture:

Kahil El’Zabar et David Murray (USA), Samy Thiébault (France), Steve Shehan (France), Jerez – Texas (Espagne), Friedrich Zur Heide (Allemagne), Noura Seymaly (Mauritanie), Walfadjiri (Mauritanie), le Dental Orchestra (Mauritanie).

Pour rappel, le lancement de cette édition est prévu ce 18 septembre à 20h aux Echos du Sahel .Une Conférence de presse du Nouakchott Jazz PLUS Festival 2017 aura lieu mardi 19 septembre à 10 heures à l’Hôtel Monotel.

L’évènement sera marqué notamment par un concert de Samy Thiebault, le 19 septembre à l’IfM (1.000um / 500 um pour les adhérents) à 20h, le 21 septembre un concert à l’IfM à 20h avec Noura Seymali, Dental Orchestra (Mauritanie), Jerez Texas, David Murray et Kahil El’Zabar (USA) (entrée libre). Un dîner concert est prévu le vendredi 22 septembre à l’hôtel Monotel à 20h entrée 10.000 um.

Une restitution des ateliers pédagogiques avec David Murray & Kahil El’Zabar et les musiciens stagiaires mauritaniens est proposé samedi 23 septembre à 20h aux Echos du Sahel (entrée libre), le public vibrera aussi durant cette soirée au rythme du duo Steve Shehan et Cheikhou Ba aux Echos du sahel.

Togo: Un concours littéraire qui appelle de jeunes africains à la culture de la paix

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Un article de Togo Top Infos

Du 21 au 25 août prochain, Lomé accueillera les deuxièmes assises africaines de la paix. A l’occasion de cette rencontre, il est organisé un concours littéraire de composition épistolaire qui mettra en compétition des jeunes des 55 pays de l’Afrique.

Ce concours selon les organisateurs a pour objectif d’amener les jeunes à prendre conscience de leur part de responsabilité dans la promotion de la paix en Afrique. Il sera question pour ces jeunes de donner leurs opinions à travers des compositions littéraires personnelles. Pour postuler, chaque jeune doit proposer une composition de 4 à 5 pages, qu’il devra soumettre au Secrétariat Permanent des Premières Assises Africaines de la Paix. Au finish, les 100 meilleures compositions seront primées. Et les prix varient entre 500 000 et 2.000 000 de francs CFA [760 à 3040 euros].


Selon le coordonnateur général du Secrétariat des 1ères Assises Africaines de la Paix, Goupouguini Lamboni, « il revient aux jeunes d’aller à la recherche de la paix dès le bas âge. Les guerres naissent dans l’esprit des gens, c’est dans l’esprit des gens qu’il faut aller les combattre ». C’est ainsi que les organisateurs du concours entendent mener leur lutte pour la paix en Afrique.

Pour plus d’informations sur le concours, aller sur le site www.paap-fapc.org. Les deuxièmes assises africaines de la paix sont placées sous le thème, « les jeunes à la recherche de la paix en Afrique ».

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Pan-African initiatives for peace: Are they advancing?

Maroc: Le festival international de la culture Amazighe du 14 au 16 juillet à Fès

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Un article de Atlas Info

La 13eme édition du festival international de la culture amazighe sera organisée du 14 au 16 juillet à Fès sous le signe “Amazighité et diversité culturelle face aux extrémismes”.

Initiée par l’Association Fès-Saiss et le Centre Sud Nord en partenariat avec la Fondation Esprit de Fès, la région Fès-Meknès, la Fondation BMCE et l’Office national Marocain du Tourisme (ONMT), cette manifestation tend à débattre, entre autres, des stratégies cohérentes de consolidation du dialogue interculturel, de la cohésion sociale et du renforcement de la culture démocratique.

Ce festival international, devenu un rendez-vous incontournable, s’inscrit dans le cadre des actions et efforts visant la promotion de la culture amazighe à travers la mise en valeur du patrimoine immatériel amazigh, la diversité culturelle et leurs apports à la culture de la paix.

Le festival porte sur une multitude d’activités dont des soirées artistiques avec la participation d’Abdelhafid Douzi, Aicha Tachinwite, Hadda Ouakki, Said Senhaji, Ibtissam Tisket et Hassan El Berkani, l’Italienne Laura Conti, outre la danse Ahidous de Tahla et flamenco, et bien d’autres stars de la chanson amazighe et méditerranéenne.

La 12ème édition du Festival international de la culture amazighe, a été initiée sous le thème “Amazighité et cultures méditerranéennes : Le vivre-ensemble”.

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Afrique: Dans une Monde de Turbulences, des Écrivains Réaffirment leur Rôle d’Éveil et d’Information”

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Un article de l’Agence de Presse Sénégalaise

Des membres de l’Union des écrivains d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine (AAAWU) disent avoir conscience du rôle “d’éveil et d’information” que peut jouer la littérature dans un monde en proie à des turbulences.

“La littérature peut jouer un très grand rôle non seulement de décryptage, mais aussi d’information”, a ainsi déclaré Lamine Kamara, président de l’Association des écrivains de Guinée, à l’ouverture ce lundi, à Dakar, de la rencontre internationale de l’AAAWU.

Ancien ministre guinéen des Affaires étrangères, M. Kamara a souligné la nécessité “d’ouvrir un espace de débats à travers l’écriture, pour que les différents points de vues puissent s’affronter”.

Selon lui, il faut “inviter le lecteur et surtout le grand public à plus de tolérance et d’intercompréhension, ce qui évite à nos populations l’esprit de violence, de haine et d’intolérance”.

“Face à ce monde de turbulences et particulièrement en Afrique, les écrivains ont beaucoup à dire”, renchérit le poète tchadien Samafou Diguilou, président de l’Association des amis de la littérature au Tchad.

“Je viens du Tchad (….), nous vivons une situation très dramatique avec le Boko Haram, un groupe de terroristes qui sévit au Tchad et dans les pays limitrophes tels que le Cameroun, le Mali…. Et l’écrivain tchadien ou africain doit prendre sa plume pour dénoncer cette injustice”, a poursuivi M. Diguilou.

L’écrivain tchadien dit éprouver encore du mal à comprendre la rationalité des membre de ce groupe. “On ne comprend pas pour quelqu’un qui ne vous a rien fait, vous venez, vous le tuer, vous faites exploser des bombes, vous supprimer des vies à des innocentes personnes “, a-t-il fustigé.

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Do the arts create a basis for a culture of peace?, What is, or should be, their role in our movement?

Selon lui, à cause de tels gestes, “l’écrivain, qu’il soit Tchadien, Sénégalais, voire Africain est appelé à intervenir”.

“Nous n’avons pas des armes ou des engins explosifs comme eux, mais nous n’avons que notre plume, et partant de cela, nous pensons que nous pourrions interpeller les grandes organisations internationales comme l’ONU, l’Union africaine pour qu’elles puissent soutenir des actions pareilles des pays concernés”, explique le poète tchadien.

Prenant l’exemple du rôle joué par les premiers poètes africains dans la lutte contre l’esclavage et la colonisation ou la marche vers l’indépendance, le Tchadien Samafou Diguilou estime que l’auteur peut se servir de tous les genres littéraires pour se faire entendre.

Conscient du fait que l’alphabétisme constitue un obstacle à l’accès aux livres dans les pays africains, il propose de privilégier les ouvrages traduits dans les langues locales ou les œuvres interprétées par les artistes.

L’écrivaine sénégalaise Aïssatou Cissé prône, quant à elle, des “lectures de la paix dans ce contexte de turbulences avec des violences verbales et physiques”.

“Chaque matin, quand on se lève, on lit sur internet, ou à travers un journal ou un livre et ce que nous lisons, si ce n’est pas une lecture qui prône la culture de la paix, cela risque de perturber encore plus et de créer la zizanie”, estime-t-elle .

“Les enfants, les adolescents et les adultes qui nous lisent ont besoin de lire des choses positives qui peuvent booster leur créativité. C’est dans la paix que l’on peut créer”, rappelle la conseillère spéciale du Président de la République, Macky Sall.

Le président du club “Poétistes, essayistes et nouvellistes” (PEN), le colonel Moumar Guèye invite “écrivains et journalistes à avoir une plume responsable, à veiller à sauvegarder la cohésion nationale et la paix sociale”.

Togo : Le ministre Lorenzo lance les travaux de master en « culture de la paix et développement »

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Un article de Alwihda Info

Le Ministre de la Communication, de la Culture, des Sports et de la Formation Civique, Guy Madjé LORENZO a ouvert ce mardi [28 mars] dans l’enceinte de l’Institut Régional d’Enseignement Supérieur et de Recherche en Développement Culturel (IRES-RDEC) à Lomé, les travaux de soutenances de la première promotion (2014-2016) de master en « culture de la paix et développement ».

Pendant quatre semestres de formation, les étudiants ont acquis des compétences théoriques et pratiques sur des sujets tels que, les conflits et les mécanismes de leur résolution, la gestion préventive des conflits. Ils pourront également conduire des projets liés à l’édification de la paix.

Pour le ministre LORENZO, « l’instauration dans la sous-région du master en culture de la paix et le développement, constitue le fruit d’une nouvelle initiative à saluer ». Le ministre de la communication a par ailleurs invité les récipiendaires à servir d’exemple aux futures promotions.

Soulignons que 34 étudiants venus du Bénin, du Niger et du Togo ont suivi la formation. Parmi eux, quatre ont obtenus leur diplôme et cinq autres ont abandonné. L’Institut Régional d’Enseignement Supérieur et de Recherche en Développement Culturel est une école de formation et d’intégration régionale en matière de la culture en lien avec le développement.

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Côte d’Ivoire: Police nationale: 639 agents formés à la culture de la paix

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Un article par Daniel Assouman pour Fraternité Matin

Pour renforcer le dialogue socio-sécuritaire, l’école nationale de police a servi de cadre à une formation de renforcement des capacités opérationnelles des fonctionnaires de police durant cinq mois. C’était à l’initiative du directeur général de la police nationale, Kouyaté Youssouf.


(Cliquez sur le photo pour l’élargir

Le directeur général de la police nationale, le commissaire divisionnaire major, Kouyaté Youssouf, envisage de renforcer le dialogue au sein de l’institution et aussi entre la police et la population, afin de garantir la sécurité.

C’est à cet effet qu’il a scellé un partenariat avec verbatims, un institut de formation et d’appui pour la prévention des conflits identitaires. A l’issue de 24 sessions de formations et de restitutions, 639 fonctionnaires de police dont 79 femmes, tout grade confondu, ont reçu un renforcement de capacité concernant les techniques de la culture de la paix.

Ces sessions qui ont débuté en novembre 2016 pour prendre fin le 10 mars 2017, se sont articulées autour de six modules. Ce sont, entre autres,
* la notion de l’ethnie,
* les préjugés et stéréotypes,
* les identités et conflits au niveau micro-social,
* les identités et conflits au niveau macro-social,
* la notion de la nationalité,
* élection et enjeux de l’offre politique.

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Where are police being trained in culture of peace?

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A la clôture, la présidente du conseil d’administration (Pca) de verbatims, Marie Stenbock-Fermor, a rappelé que le Projet d’appui au renforcement du dialogue socio-sécuritaire (Pards), est financé par l’Union européenne et mis en œuvre par le Programme des nations unies pour le développement (Pnud). Il vise à rapprocher la police et la population. Notamment, par l’organisation d’ateliers de dialogue police-population et les forums publics afin de réduire considérablement la méfiance entre la population et la police.

Durant les travaux, les participants ont axé essentiellement les réflexions sur la cohésion interne de la police et l’image de la police au sein de la population, à en croire la Pca. Au niveau de la cohésion interne, Marie Stenbock-Fermor a soutenu qu’au sein de la police quelques comportements déviants ont été constatés par la hiérarchie. Par exemple, interpeller son collègue par son ethnie, évoquer les préjugés et stéréotypes liés aux ethnies.

Selon elle, ces comportements qui sont issus des différentes crises sont sources de frustrations, de méfiance, de mépris, de repli, de peur entre collègue et nuisent fortement à l’efficacité du service à la population. C’est pourquoi, elle a trouvé nécessaire cette formation.

Revenant sur l’image de la police au sein de la population, elle a été rassurante. Elle a fait remarquer qu’à travers la formation, il y aura une réelle amélioration du respect de la police par la population. Dans la mesure où elle percevra des comportements nouveaux de la part des policiers tant en termes d’accueil des plaignants que dans le traitement des personnes lors des infractions.

Le directeur de la formation et de l’École nationale de police (Dfenp), le commissaire principal de police, Touré Kouacou Albert, qui représentait le directeur général de la police nationale, a exhorté les participants à mettre en pratique les acquis de cette formation. Avant de traduire l’encouragement du directeur général de la police nationale.