. . DEVELOPPEMENT DURABLE . .
Reçu à CPNN de Bakrene Ag Sidimohamed
Pour la paix dans la région de Tessalit au Nord du Mali, il faut développer des actions de contrôle et de partage des ressources en eau.
I. Introduction
La région de Tessalit située à l’extrême Nord du Mali juste à la frontière Algérienne est caractérisé par une activité d’élevage a grande échelle, 80% des populations sont concernées par l’élevage (élevage des chameaux, des vaches, des chèvres et des moutons).
L’élevage en plus d’être une source de nutrition grâce au lait, au fromage, au beur et la viande ; il est aussi une activité génératrice des revenus à travers la commercialisation des animaux.
Quand on parle d’élevage on parle forcement des pâturages et des points d’eaux.
De 2012 à 2024 (début de la nouvelle instabilité du nord mali) la pratique de l’élevage a nettement augmenté à cause de la croissance économique de la zone de Tessalit et l’intérêt des communautés envers les animaux.
Cette croissance a eu un impact direct et significatif sur l’usage quotidien des points d’eaux dans les zones a grand pâturage et surtout pendant les périodes de grandes chaleurs ; créant ainsi des embouteillages des personnes et de leurs troupeaux sur les points d’eaux et pendant pratiquement 24h/24h.
Il faut aussi ajouter que même sur les très peu de forages existant grâce aux partenaires de développement telle que la MINUSMA et les ONG internationales la même réalité est constaté.
A force de répéter les mêmes habitudes tous les jours, certaines personnes se laissent emporter par leurs émotions et perdent leur raisonnement en provoquant des divergences et des malentendus.
Il est généralement constaté que les propriétaires des points d’eaux et les communautés autochtones d’un site de pâturages soient dérangés par la présence régulière des autres communautés a la recherche de l’eau pour abreuver leurs troupeaux mais également pour leur propres consommations ; d’où l’origine d’une grande partie des conflits inter et intra-communautaires.
(Voir suite sur colonne de droite. . . )
(Cliquez ici pour une version anglaise de cet article..)
Scarcity of water: a growing source of conflict?
Can a culture of peace be achieved in Africa through local indigenous training and participation?
(. . . suite)
Ces divergences formées autour des points d’eaux sont régulièrement alimenter par les oppositions politiques et idéologiques et aussi des instrumentalisations extérieures.
L’eau étant la principale source de vie dans le grand SAHARA est régulièrement utilisée par les acteurs de conflits comme alibis pour alimenter des tensions entre les communautés et ainsi affaiblir le tissu social.
La gestion rationnelle des points d’eaux est la meilleure façon de prévenir et de gérer les conflits dans les localités du nord Mali.
II. Defis Lies à la Gestion de l’Eau :
Il est constaté que plusieurs facteurs expliquent l’insuffisance de l’eau dans la zone de Tessalit : on peut parler d’une faible pluviométrie et d’une nappe phréatique souvent vide, un usage abusif de l’eau dans les sites miniers pendant l’exploitation et raffinage artisanal de l’or, une grande désertification liée au changement climatique et à la déforestation, La commercialisation de l’eau vers les villes et surtout la croissance significative des troupeaux.
Vu ces diffèrent phénomènes naturels et humaines certaines pratiques peuvent être utiles pour la gestion rationnelle et équitable de l’eau et surtout maintenir une coexistence pacifique au sein des communautés.
III / Recommandations :
Pour restaurer et consolider la cohésion sociale autour des points d’eaux certaines actions constitueront des outils primordiales pour la stabilité de la zone,
° Mettre en place et former des comités de gestion sur les points d’eaux publics.
° Demander aux autorités traditionnelles (chefs de fraction, imams) de divulguer régulièrement des messages de sensibilisation et des habitudes humaines favorables au vivre ensemble.
° Séparer les points d’eaux à usage domestique de ceux à usage commercial tout en instruisant aux orpailleurs de faire leurs propres forages sur leurs sites de travail.
° Plaidoyer auprès des partenaires de développement pour la construction des mini-barrages et des marres de retenues d’eaux.
° Organiser des sessions de sensibilisation à l’endroit des opérateurs économiques et les grands éleveurs à fin de réaliser plusieurs forages dans les milieux a grand pâturages.
° Opérationnaliser des comités de veille citoyenne pour suivre et sensibiliser les populations nomades pendant les différentes transimenses.
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