Bulletin de CPNN, 1 août 2015

. Y AURA-T-IL UNE VOLONTÉ POLITIQUE? .

Il y a trois ans, les nations du monde se sont réunies à Rio pour relever le défi du changement climatique. Elles ont échoué, ne parvenant à un accord. A cette époque, nous avions écrit, “L’immense réunion des gouvernements convoqués par les Nations Unies, peut être considérée comme une fenêtre ouverte sur l’actualité de l’histoire en cours, montrant des États-nations défaillants remplacés progressivement par de nouveaux cadres constitutionnels.”

A la fin de cette année à Paris, les nations du monde se réuniront une fois de plus pour aborder le même défi. Et cette fois, il y aura encore plus de pression par les cadres institutionnels tels que les villes et leur gouvernance, par exemple.

Ce mois-ci, soixante maires parmi les plus grandes villes du monde, majoritairement de l’ICLEI, organisation mondiale des municipalités pour le développement durable, ont rencontré le pape. Ensemble, ils ont exigé un accord rigoureux définissant les limites du réchauffement de la planète, afin de ne pas mettre l’humanité en danger.

Plus tôt dans le mois, vingt deux représentants des Etats et des régions d’Amérique du Nord et du Sud (avec l’absence notable de représentants de gouvernements nationaux) se sont réunis au Canada. Ils ont signé un accord pour:

– Soutenir la tarification du carbone,

– Garantir des rapports publics (transparence),

– Prendre des mesures dans les secteurs clés,

– Respecter les accords existants de réduction de gaz à effet de serre.

Un commentateur a appelé cela “un nouveau sentiment de responsabilisation et de collaboration par les institutions régionales à travers le continent.”

Au mois de mai, Anne Hidalgo, maire de Paris, a invité dix huit maires africains afin de rassembler le plus possible de parties prenantes en faveur d’un consensus avant le sommet des Nations Unies. Avec Ignazio Marino, le maire de Rome, en Italie, elle avait également invité les maires des “capitales et les grandes villes” des vingt huit Etats membres de l’Union européenne à un rassemblement en Mars. Les maires, représentant quelque soixante millions d’habitants, ont souligné que la «lutte contre le changement climatique est une priorité pour nos villes et le bien-être de nos citoyens.”

Le bureau de Madame Hidalgo travaille actuellement sur le projet d’avoir 1.000 maires venant du monde entier présents à la COP 21. Les enjeux sont élevés parce que le gouvernement français veut que le sommet soit un succès, avec un nouvel accord mondial sur la lutte contre le changement climatique.

Toujours mai, les électeurs de la province riche en pétrole de l’Alberta, au Canada, ont renversé la parti au pouvoir lors d’une élection marquée. Ils se sont opposés au gouvernement qui appuyait les compagnies pétrolières, destructrices de l’environnement. Les challengers ont gagné avec une promesse d’établir des politiques plus sévères contre le changement climatique.

En avril, les défenseurs de la justice climatique, les populations locales et les représentants des mouvements de masse se sont réunis à Maputo, au Mozambique pour considérer les causes, les manifestations et les impacts du changement climatique sur l’Afrique afin d’envisager les réponses à apporter. Ils ont publié une déclaration radicale qui a conclu “les participants à la conférence ont décidé de travailler avec d’autres mouvements en Afrique et dans le monde renverser le système capitaliste patriarcal qui est encouragé et protégé par les institutions financières mondiales. Nous luttons pour assurer la survie de l’Homme et pour les droits de la Terre Mère afin qu’elle maintienne ses cycles naturels.”

Il est devenu de plus en plus clair qu’une solution au problème du réchauffement de la planète n’est pas un problème technique, mais plutôt un problème politique. Les moyens sont disponibles. C’est seulement une volonté politique qui est nécessaire.

En mai, la MITEI, l’Initiative pour l’énergie du Massachusetts Institute of Technology, a publié un rapport indiquant que l’énergie solaire pouvait répondre aux futurs besoins énergétiques à long terme de l’humanité, tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre. Mais pour réaliser ce potentiel, il faudra mettre davantage l’accent sur le développement de technologies moins chères et sur une politique de déploiement plus efficace.

En même temps, l’Earth Policy Institute a publié “Sept Réalités Surprenantes Derrière la Grande Transition vers les Energies Renouvelables”, indiquant que la transition mondiale vers une énergie propre, renouvelable et loin du nucléaire et des energies fossiles est en bonne voie. Voici leurs «sept réalités surprenantes:”

1. L’énergie solaire est maintenant si bon marché, que son adoption mondiale semble irresistible.

2. L’adoption de l’énergie éolienne est en train de modifier rapidement les portefeuilles énergétiques dans le monde entier.

3. Les politiques énergétiques encouragent les énergies renouvelables, et de nombreux pays envisagent un prix au carbone.

4. Le secteur financier s’intéresse aux énergies renouvelables – et commence à se retourner contre les énergies fossiles et le nucléaire.

5. L’utilisation du charbon est en déclin aux États-Unis et chutera probablement également au niveau mondial beaucoup plus tôt que que l’on ne le croyait possible.

6. Les moyens de transport “au pétrole” vont diminuer au profit des flottes de véhicules électriques qui se développent rapidement et le partage de bicyclettes et des voitures qui devient commun.

7. L’énergie nucléaire est en train d’échouer grâce à la hausse des coûts et des problèmes de sécurité à grande échelle.

Seule manque la volonté politique. Y aura-t-il une à Paris?

      
DÉVELOPPEMENT DURABLE

climate
Landmark Climate Statement Signed in Ontario

ÉQUALITÉ HOMMES/FEMMES


Egypt: Women’s Voices Initiative for the Local Councils

DISARMAMENT ET SECURITÉ



United Cypriot economy to focus on shipping, tourism, education

DROITS DE L’HOMME


Protecting Schools 80 Years After Roerich

LIBERTÉ DE L’INFORMATION


Lettre ouverte des ONG sur le processus de sélection du Secrétaire général de l’ONU

PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE


Journée Nelson Mandela

TOLERANCE ET SOLIDARITÉ


Dakar: Conférence internationale sur la paix

ÉDUCATION POUR LA PAIX


Bolivie: Les médiateurs sont formées dans la culture de la paix