TOLÉRANCE & SOLIDARITÉ .
Un article par Le Faso
Le ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la cohésion sociale, Siméon Sawadogo, a présidé, le 10 janvier 2020, la cérémonie de fin de formation des imams, prêcheurs et maîtres coraniques sur les droits humains, la culture de la paix, la santé et l’environnement. Les stagiaires se sont engagés à propager les enseignements reçus pour un Burkina de paix.
IIl faut cultiver la paix
Au cours de leur stage, les imams, prêcheurs et maîtres coraniques ont appris la nécessité de cultiver la paix et cela passe par le comportement et les enseignements qui sont dispensés dans les écoles coraniques et les mosquées. La leçon semble bien comprise par les stagiaires. Le premier module a porté sur l’éducation à la culture de la paix. Nous avons appris qu’il faut être tolérant, juste, équitable et cultiver la paix intérieure afin de la partager aux membres de la famille, du quartier et de la ville , a résumé, Harouna Tao, Imam-prêcheur de Titao. A ce propos, il a promis d’enseigner et de travailler désormais à promouvoir la paix autour de lui et a exhorté ses coreligionnaires à en faire pareil.
Le deuxième module a porté sur les droits humains et les voies de recours à la justice. Les formateurs ont enseigné aux apprenants les fondements des droits humains ainsi que la nécessité de les respecter pour un meilleur vivre ensemble. Nous connaissons désormais les droits de l’individu, des personnes. Nous avons aussi appris, lorsqu’on est lésé dans ses droits, comment recourir à la justice pour chercher réparation. Nous allons encourager ces attitudes dans nos mosquées, nos prêches afin de promouvoir une bonne cohabitation entre les musulmans et les autres communautés religieuses a ajouté l’imam Harouna Tao.
(Voir suite sur colonne de droite. . . )
(Cliquez ici pour une traduction anglaise.
Islamic extremism, how should it be opposed?
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Le dernier module, la santé et l’environnement en lien avec le développement durable, a été un cadre pour les apprenants de comprendre la nécessité de préserver la nature pour les générations futures. Un enseignement qui a été bien accueilli par les leaders religieux et qui promettent de le mettre en application. Un environnement sain et propice contribue à une santé de toute la population, ce qui prépare l’avenir des générations futures. Le développement dans la nouvelle vision doit prendre en compte l’avenir de la planète, des générations futures. Si l’on se pose la question de savoir quel enfant nous laissons sur cette terre et quelle terre nous laissons à notre progéniture, il est important que nous travaillions à préserver l’environnement, a ajouté l’imam Tao.
La formation était nécessaire
Les 20 jours de formation ont été initiés par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et réalisés en partenariat avec le gouvernement burkinabè et le Cercle d’études, de recherches et de formation islamiques (CERFI). Pour Siméon Sawadogo, la formation était bien nécessaire au regard du contexte national. Il a exhorté les stagiaires à former les imams, prêcheurs et maîtres coraniques qui n’ont pas participé à la formation.
Le gouvernement a fait le constat que nous devons travailler à lutter contre l’extrémisme violent et contre la radicalisation. Ce sont des éléments de fait que nous avons constatés dans notre société et que le gouvernement travaille à éradiquer. La CEDEAO a bien voulu accompagner le gouvernement burkinabè et la sous-région dans cette lutte en formant les premiers responsables qui sont chargés d’aller enseigner les autres en matière de préceptes religieux.
Ainsi ce sont des imams, des prédicateurs qui ont été formés ici au CERFI grâce à l’appui de la CEDEAO et à leur tour, ils iront former les gens dans les médersas afin que dans leurs prêches dans les mosquées et les lieux religieux, ils puissent bannir le discours haineux et qu’ils puissent travailler à ce que les gens apprennent comment vivre ensemble et connaissent les vrais préceptes de la religion;, a indiqué Siméon Sawadogo.
Les stagiaires sont désormais des envoyés du gouvernement burkinabè auprès de leurs coreligionnaires afin de barrer la route à l’extrémisme violent et la radicalisation qui nourrissent le terrorisme dans les pays de la sous-région dont le Burkina.