. PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE .
an article by Sihem Oubraham, El Moudjahid
La 13e édition du Forum social mondial (FMS) 2015, qui s’est déroulée pendant quatre jours dans la capitale tunisienne, a clôturé ses travaux, hier, sous le signe d’une «solidarité tous azimuts envers tous les peuples opprimés».
En effet, le FSM 2015 a été marqué par une série d’activités des participants installés au campus Farhat-Hachad, à El- Manar, à Tunis.
Il faut dire que cette 13e édition a été organisée dans une conjoncture difficile pour les Tunisiens puisqu’elle est intervenue à peine une semaine après l’attentat dramatique du musée du Bardo. Partant de là, les membres du comité d’organisation du FSM ont tenu à réaffirmer le fait que «le terrorisme ne peut pas s’imposer, et ne pourra pas sévir en Tunisie».
L’évènement, l’édition 2015 du FSM est une réussite, a-t-on estimé.
Il faut dire aussi que le FSM 2015 a été marqué par la forte participation algérienne. La présence algérienne s’élève à pas moins de 1.200 participants. Pas moins de 200 associations participent au FSM-2015 à Tunis, parmi lesquelles l’UGTA, des organisations estudiantines, le réseau Nada pour la défense des droits de l’enfant ou encore l’Association nationale des échanges entre jeunes (ANEJ). «C’est une mosaïque, et c’est une première», selon Ali Sahel, coordinateur de la délégation et président de l’ANEJ. Des ateliers ont été programmés par ces derniers. Il s’agit de la promotion des activités des jeunes en Algérie et des conférences sur le “droit à l’autodétermination des peuples sahraoui et palestinien”, “les Ingérences et droit à la souveraineté nationale” ou la “défense du gaz de schiste”.
Au programme des travaux du FSM, plusieurs manifestations variées ont eu lieu, outre des activés en marge du Forum, dont des débats entre personnalités politiques internationales et des manifestations culturelles et musicales. Les participants à la manifestation de la commission des jeunes du Forum social mondial, qui a débuté mardi dernier, sur le slogan “Une jeunesse qui milite et œuvre pour le changement”, organisée dans la salle du Mondial, à Tunis, ont appelé à la constitution d’un front des jeunes. «L’édition 2015 du FSM est une importante étape sur la voie du militantisme universel prônant un changement socio-économique à travers la participation de plus de 50 mille personnes représentant 5.800 associations dont 270 en rapport avec la jeunesse», selon le coordinateur de la commission des jeunes du FSM, M. Zied Makhlouf.
Une jeunesse qui milite et œuvre pour le changement » Dans ce contexte, il s’est félicité de l’augmentation du nombre des participants après l’attentat du Bardo «ce qui illustre la grande solidarité manifestée envers la Tunisie par la communauté internationale», a-t-il estimé. Dans une déclaration à El Moudjahid, en marge de la clôture de la 13e édition du FSM, «M. Makhlouf a souligné que «le FSM poursuivra son engagement sur cette voie, depuis sa première édition à Porte Alegre au Brésil». Un Forum «qui a aidé à accomplir un changement socio-économique perceptible en Amérique latine, notamment en Argentine, au Venezuela et au Brésil», a-t-il précisé.
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De son côté, M. Louay Aoudi, représentant de l’association de Forum de la jeunesse palestinienne dans le diaspora, a affirmé que «la cause palestinienne n’est plus limitée désormais à la géographie, mais concerne l’humanité entière, étant une lutte contre le sionisme, le capitalisme fasciste et un fer de lance pour la liberté». Il a, en outre, estimé que le FSM 2015 de Tunis constitue “un outil pour l’unification des forces de la jeunesse mondiale” «pour se libérer des griffes du sionisme et de la marginalisation».
Pour Caraminda Mac Lorin, représentante du comité d’organisation du FSM à Montréal en 2016, «la participation record à l’édition 2015 de Tunis reflète la grande sympathie des jeunes du monde pour la Tunisie après les derniers attentats». «Nous sommes ici également pour exprimer les préoccupations des jeunes canadiens avec la grève déclenchée par près de 50.000 étudiants afin de protester contre la politique d’austérité. Cet espace représente une bonne opportunité d’échanger les expériences et les points de vue sur ces problèmes communs des jeunes en attendant l’édition de 2016 au Canada», a-t-elle indiqué.
Par ailleurs, les organisateurs, situant le contexte du FSM 2015, précisent notamment que «la revendication d’une justice climatique, et au-delà, d’une justice environnementale, n’est que l’expression d’une remise en cause d’un système de production et de consommation qui n’a pas d’avenir et d’une relation de prédation de l’environnement par l’homme. De plus en plus de mouvements sociaux et d’intellectuels, à travers le monde, interprètent cette crise non pas seulement comme une crise financière ou comme un dysfonctionnement du capitalisme, mais plus profondément comme une véritable crise de civilisation, tant les fondements même du système économique, social, environnemental, culturel et politique sont remis en cause par une large partie de l’humanité qui les considèrent comme la source de l’injustice économique, sociale et politique dans le monde, et comme la source des dommages causés à la terre».
Il y a lieu de rappeler, à la fin, que l’Assemblée des mouvements sociaux, AMS, du FSM 2015, a appelé à renforcer la solidarité avec les peuples du monde qui luttent au quotidien contre l’impérialisme, le colonialisme, l’exploitation, le patriarcat, le racisme et l’injustice.